(ϟϟ) Sujet: liaisons dangereuses (penny) Mer 3 Juin - 18:57
“liaisons dangereuses”
Dernier coup d’œil dans le miroir pour vérifier ta coiffure ainsi que l’état de ta tenue impeccable comme tu dois l’être en tant que femme née chez les Lufkin mais aussi épouse de l’ambassadeur d’Australie. Le poids de l’alliance en or à ton annulaire gauche se fait de plus en plus lourd et tu n’as qu’une hâte, celui de pouvoir enfin l’enlever définitivement et oublier l’homme à qui tu t’es lié jusqu’à la mort de ce dernier. Cependant, tu sais que cela n’est pas pour tout de suite, tu dois d’abord t’assurer que sa mort face la plus naturelle possible car tu ne peux pas finir en prison pour meurtre, tu dois élever ton fils, Aaron. Fort heureusement, le garçon ne ressemble que peu à son père physiquement et une fois ce dernier mort, tu pourrais t’assurer qu’il ne lui ressemble absolument pas au niveau du caractère. Ton fils aura beau porter le nom de Meadows, tu comptes bien en faire un vrai Lufkin pour faire payer son triple affront à ton odieux mari sûrement occupé avec sa brebis impure. Le seul point positif de cette histoire est que ton mari n’a pas l’hypocrisie de t’imposer sa présence dans ton lit la nuit puisqu’il en fréquente une autre, tu n’as donc pas à te plier au devoir conjugal et supporter sa présence devenue insupportable. Le simple fait de dîner avec lui, d’apparaître à ses côtés te donne la nausée et tu n’as aucun doute sur le fait que tu ne pourrais tout simplement pas jouer aux faux-semblants dans le cadre privé. Tu dois donc au moins lui accorder cela, le fait de ne pas t’imposer sa présence devenue intolérable depuis que tu as appris l’outrage qu’il t’impose, un outrage que tu comptes bien lui faire payer au prix fort. Tes mains lissent une dernière fois le devant de ta robe alors que tu quittes tes appartements puis le château familial pour te diriger vers les bureaux d’une personne de confiance pour lui faire part de tes projets.
Tu as bien réfléchi à ce que tu devais faire non seulement pour faire payer l’outrage subis mais aussi pour assurer la sécurité de ton fils et tu n’as pas le choix que de t’assurer que ton mari meurt. Une fois la période de deuil passé, tu auras le loisir de t’en trouver un autre ou de prendre des amants, moins encombrant qu’un mari qui doit mourir pour mettre fin au lien crée par le mariage et surtout moins dangereux pour ton fils. Les amants ne pourront jamais prétendre toucher l’héritage de ton garçon, la prunelle de tes yeux, celui pour lequel tu es prête à tuer ton mari que tu aimes encore. La douleur que tu ressens tout comme le dégoût, la rage, le besoin irrépressible de te venger, tout cela découle du fait que tu aimes encore cet homme malgré sa trahison accompagnés d’insultes. Ton cœur encore gonflé d’amour pour lui ne t’empêchera pas pourtant de commettre ce meurtre car tu as compris que malgré tout l’amour que tu peux porter à celui que tu as épousé, tu ne lui dois plus rien et que ton seul devoir maintenant est de protéger ton fils. Ce devoir, tu comptes le remplir avec les honneurs, Aaron deviendra l’homme magnifique à laquelle sa bouille d’ange le prédestine et le grand sorcier que son ascendance ne peut que lui permettre de devenir. Quant au bâtard, tu n’as pas encore tranché sur son sort mais tu comptes bien t’assurer qu’il ne puisse jamais revenir mettre en danger ce qui appartient à ton fils. Tiny, l’elfe des Lufkins, t’as déjà conseillé certaines plantes pour pouvoir amener l’Irlandaise à faire une fausse couche mais tu hésites encore à précipiter cela, tu n’es pas sûr de vouloir abréger la vie de ce bébé quand même son existence est un danger permanent. Cependant, tu es gré à l’elfe de te soutenir dans cette épreuve et surtout de s’assurer que l’homme ne soupçonne rien, cela pourrait t’être fatale autrement et surtout cela pourrait ruiner l’avenir d’Aaron. Tout doit être parfait et rien ne doit être laissé au hasard, c’est pour cela que tu as besoin de conseils, essentiellement juridique, ce qui fait de Penelope Bones, la personne idéale vers qui se tourner. Ton mari avait finalement en partie raison lors de ces colères d’orgueil, vexé de voir qu’il dépendait autant de toi. Tiny est l’elfe de maison des Lufkin, pas le sien et s’il sert du maître Meadows à ton mari, il est prêt à t’aider à le tuer, prendre même le blâme s’il venait à être découvert qu’il s’agit d’un meurtre. Tu espères ne pas avoir ton elfe de maison, tu l’aimes bien, Tiny est devenu précieuse avec le temps et tu ne veux pas la sacrifier, la condamner à mort pour pouvoir t’en sortir. Cependant, là, où ton mari t’a sous-estimé c’est en croyant que ton nom de famille ne t’apportait que Tiny et le domaine des Lufkin, bien au contraire, ton nom est encore porteur d’influence et tu comptes bien l’utiliser pour mettre fin à ton calvaire en même temps que les jours du stupide mâle que tu as dû épouser.
Sourire aux lèvres, tu franchis la porte du bureau et salue la secrétaire de maître Bones en attendant d’être reçue pour ton rendez-vous. Penelope est une ancienne camarade de Poudlard, tu lui fais suffisament confiance pour pouvoir évoquer le sujet sans pour autant entrer dans les détails ou du moins l’évoquer frontalement. Tu as déjà pesé le pour et le contre, tu sais qu’il vaut mieux que peu de gens sachent la vérité complète et tu viens donc non pas t’enquérir de conseils juridiques mais prendre le temps avec une amie. Il est possible que durant ce tea time, tu évoques ton projet d’une série de dessin sur des meurtres et puisque ton amie est avocate, elle connaît sûrement des affaires qui peuvent te donner matière pour tes dessins. Après tout, tu es une Lufkin et comme tout les membres de ta famille, tu es un modèle de droiture et de pureté, tu ne peux réellement envisager de commettre un meurtre, c’est impossible. Bien au contraire, ton projet de dessin vise à alerter le monde sur les dangers que pécher contre Dieu peut apporter notamment en tuant son prochain. Conversation déguisée dans le but d’obtenir le meilleur moyen de tuer ton mari et d’éliminer la menace pesant ainsi sur ton fils, le bâtard ne pouvant obtenir la reconnaissance filial d’un homme mort avant sa naissance.
Patiente, tu attends que ton amie puisse te recevoir, tu te doutes qu’elle doit être très occupées et tu sais pertinemment que la précipitation n’est pas forcément la meilleure tactique pour le meurtre. Quand ton amie franchis la porte de ton bureau, tu te lèves avec un grand sourire et la salue comme tu le ferais avec une égale. D’un geste de la main, tu balaie doucement les excuses de ton amie sur le fait qu’elle est en retard, tu ne lui en veux pas, absolument pas du tout même. « Bonjour Penelope. Je comprends parfaitement pour ton retard, tu es avocate après tout et tes clients comptent sur toi. » Lissant ta robe du bout des doigts, tu t’installes doucement sur ton siège en veillant à ce que ta tenue reste impeccable. Non pas que tu es peur d’être mal jugée par ton amie mais tu veux être à la hauteur de l’estime que tu lui accordes, une estime que tu réserves le plus souvent pour des gens issus de la même extraction que toi. Cependant, Penelope comme d’autres ont su te prouver qu’ils pouvaient être digne de ton intérêt même si cela constitue une entorse à l’idéologie familial mais pas trop importante. Après tout, l’important est de ne pas souiller la pureté du sang des Lufkin, pour les amitiés, tu as toujours été un peu plus libre que pour les relations amoureuses. Le tout étant d’avoir relations amicales qui ne peuvent pas trop nuire aux Lufkins ou alors tu te dois de pouvoir prétendre que tu ignorais tout sur le scandale possible.
Sourire aux lèvres, tu ne peux t’empêcher d’hocher doucement la tête quand tu entends parler de thé, tu adores cette boisson typiquement anglaise. Il faut dire que même en Australie alors que ta famille était loin des terres pluvieuses, vous continuiez à boire du thé anglais tout comme d’autres traditions. Au final, comme tous les Lufkins, tu as tendance a t’accrocher aux traditions familiales et à ne pas vouloir tourner la page du passé mais à le vouloir conserver. Depuis l’enfance, tu as appris à respecter les traditions familiales, à adhérer à celle-ci et à les transmettre à ton tour, cela te tient particulièrement à cœur et c’est sûrement pour cela que l’insulte de la maîtresse de ton mari est forte. Pourtant, tu ne dois pas éveiller les soupçons, tu as toujours été la femme idéale pour Edward et cela serait étrange que du jour au lendemain, tu ne le considère plus comme un proche. Gardant ton dégoût au fond de toi à l’idée d’évoquer ton mari que tu haïs le plus profondément depuis que tu as appris sa trahison, tu conserves ton sourire aux lèvres pour répondre à la question de ton amie. « Aaron se porte comme un charme, il grandit vite et je vais devoir bientôt devoir lui trouver un précepteur ou une préceptrice digne de ce nom. Edward est fier de lui, enfin j’ose le croire quand il le dit et il se porte bien. J’essaie de l’aider du mieux que je peux, son travail est très prenant donc avec Tiny j’essaie de le soutenir du mieux que je peux. L’elfe de maison m’est d’une grande aide dans cette mission d’ailleurs, elle sait faire une cuisine admirable. Et toi, comment vont les tiens ? » Lissant ta robe, tu oublies la gêne d’évoquer Edward en pensant à Tiny, cette chère elfe de maison qui t’as été d’une aide essentielle dans la mauvaise passe que tu vis actuellement.
Tes mains restent toujours tranquillement sur tes jambes dans une attitude distinguée alors que tu hausses légèrement un de tes sourcils face à la question de ton amie. « Je ne peux pas juste venir prendre des nouvelles d’une de mes amies ? » Le ton est un peu moqueur mais c’est un moyen d’éviter de lancer tout de go : trouver un moyen de tuer mon mari sans être accusé de meurtre, tu as des conseils ? Ce n’est guère civilisée et vraiment trop imprudent alors tu préfères opter pour l’approche que tu as prévue. « Il y a un motif, en effet. J’ai pensé à un projet de dessin autour des crimes et délits qui sont des péchés notamment des meurtres. Je pense faire sur les pires meurtres possibles, ceux en familles, par exemple les fratricides, parricides ou encore le meurtre d’un conjoint… » Tu essaies de d’aborder le sujet qui t’intéresse de manière détourner et en utilisant ta passion que ton amie connaît très bien. Attentive, tu vises à garder un visage neutre quand tu mentionne un meurtre de conjoint, il ne faudrait pas donner trop d’indices dans le cas d’une enquête, être prudente afin d’éviter un drame.