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 from hell to hell (susan)

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Atlas Flamel
ordre du phénix
Atlas Flamel
crédits : Jenesaispas pour l'avatar ; henry (aesthetic familial en signa) ; prudence (image dans le profil)
face claim : henry cavill
pseudo : nutcracker
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études : A commencé ses classes à Beauxbâtons et terminé avec les ASPICS de Poudlard (Serdaigle, 1897-1899)
particularité : Animagus panthère noire (marque au-dessus de la patte arrière gauche)
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Message (ϟϟ) Sujet: from hell to hell (susan)   from hell to hell (susan) EmptyMar 23 Juin - 8:47


won't you please come home
résidence Flamel (août 1914)

C’est un autre hibou qui a porté la lettre. Atlas ne reconnaissait pas cette bestiole, mais enfin ils se ressemblent tous. Il a surmonté son dégoût et réceptionné la lettre. Il était question de Susan et ce n’était pas son écriture. Il s’est frotté les yeux et l’a relue. Anormal. Absurde. Comment cela, son amie n’était plus capable d’écrire elle-même ? Mais il lui arrivait quoi, par Merlin ? Le contenu était bien trop évasif. Forcément, la cousine avocate n’allait pas s’étaler. « Théa ? » et craignant qu’il soit blessé, sa fiancée s’était empressée de le rejoindre. Il avait montré la lettre, désormais chiffonnée parce qu’il ne savait pas quoi en faire. Pas plus que ce sentiment de culpabilité harassant. On avait malmené Théa et brutalisé Susan. Et pendant ce temps, il était tombé sur Drusilla comme interrogatrice. Comme si après l’avoir nourri au biberon il y a plus de trente ans, après lui avoir offert son premier lance-pierre et avoir réparé les carreaux cassés d’un reparo, elle allait le livrer au gouvernement.

Absurde. Anormal. Injuste. « Je … Attends, faut que je réponde. » Il avait griffonné quelque chose sur un parchemin. Si mal à l’aise qu’il avait fallu en faire de l’humour. En plus le hibou était déjà reparti, il avait dû se fier au sien et il était sûr que la bestiole avait regardé d’un air méprisant ce qu’il avait écrit. Ils avaient attendu la réponse dans l’attente. Ca et les blessures de Théa, c’était un peu trop. Atlas s’était resservi un verre sous le regard désapprobateur de sa future épouse. Il avait renouvelé les soins à son égard, l’état de Théa était préoccupant mais n’avait pas nécessité qu’elle soit admise à l’hôpital. Il renouvelait les baumes de soin sur l’arcade sourcilière (le doux regard de Théa), la pommade sur le bleu à la mâchoire (ils mangeaient de la soupe depuis pour qu’elle n’ait pas à mâcher quand bien même elle lui avait dit ne pas être en sucre). « Mais j’avais tellement peur qu’il soit arrivé quelque chose à Suze avant … » d’un baiser administré malgré une contusion sur la lèvre, Théa l’avait fait taire. Ce n’était pas parce qu’il avait parlé de malheur que c’était arrivé.

Et s’il voulait aller voir une autre grande blessée et ne pas la traiter comme une infirme quelques heures, c’était une bonne idée.

Lorsqu’il s’était rendu à Sainte-Mangouste le lendemain, le Détraqueur (ou son équivalent barbu) avait refusé de lui donner des informations ou lui accorder une visite. Soit disant qu’il n’était pas de la famille. Atlas avait retenu un coup d’éclat. La bague de son précédent mariage, à l’abri dans un écrin dissimulé dans sa poche aurait pu permettre. Il s’imaginait déjà. Laissez-moi la demander en mariage, nous avons une relation secrète depuis deux ans ! Mais l’histoire aurait si facilement été déformée, et Théa sans doute furieuse. Plutôt à juste titre. D’ailleurs, c’était sa propre bague, on se serait douté que Susan n’avait pas de si grosses paluches.

Qu’à cela ne tienne. Il était revenu plusieurs jours, passant pour un supporter invétéré, jusqu’à tomber sur une réceptionniste qui n’était pas indifférente à son accent français. Parfait. Il avait eu le droit à une visite. Comme il lui semblait que la jeune fille de l’accueil avait reçu un savon, il n’avait pas pu revenir.

C’était du reste une bonne occasion pour surmonter son dégoût du contact avec la chouette. Ils avaient trouvé un charmant équilibre, la chouette pinçant dans son bec les lettres puisqu’il n’osait pas lui accrocher à la patte. Il arrivait qu’elle pince une phalange ou deux, désapprobatrice. Chouette, hibou, il n’avait pas trop regardé au détail. Théa se moquait de lui le plus gentiment du monde, mais il avait vu qu’elle n’en menait pas large non plus. Elle avait formulé que cette sollicitude pour son amie l’honorait. Il était écrasé de culpabilité, oui. Susan avait eu l’air si mal en point à l’hôpital. Il n’avait même pas eu besoin de jouer la comédie pour avoir besoin d’un grand verre d’alcool qui lui fausserait les idées.

Lorsqu’enfin, il avait été question que la joueuse de Quidditch sorte de l’hôpital, Atlas s’était empressé de lui proposer une date. Qu’elle vienne à la maison et soit traitée comme une princesse. Gracieuse, ne désirant pas le mettre dans l’embarras ou refuser de trinquer avec eux, Théa s’était éclipsée pour la soirée. « Tu prends soin de Susan, pas d’idée farfelue. » Incroyable, qu’on puisse le soupçonner. Il avait débouché un bon vin. Des gougères au fromage avaient été miss au four. Rien ne devait mal se passer. Théa s'était éclipsée par la cheminée, et bientôt celle-ci crachait une deuxième fois. Parfait. L'invitée si attendue.





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Susan Umbridge
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Susan Umbridge
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: from hell to hell (susan)   from hell to hell (susan) EmptyMer 24 Juin - 16:38


L'enfer, c'est les autres. 

Les journées à Sainte-Mangouste avait été les pires. Tu t’y étais tellement ennuyée que tu avais voulu fuguer dès le deuxième jour. C’était sans compter la vigilance acérée de Pénélope. Elle t’avait rattrapée dans le vestiaire des médicomages alors que tu tentais de voler un uniforme. Privée de biscuit au gingembre, tu avais boudé un jour entier sous l’œil inquisiteur de l’avocate. Le troisième jour avait été consacré à écrire une lettre Addolorata, ce qui se solda, comme nous le savons par un échec cuisant. Ainsi, seule la visite de son frère d’armes avait pu lui tirer une autre expression qu’une moue désabusée.
Depuis, tu partages tes journées entre le casino et une certaine librairie magique. Ta vie s’était complexifiée à un tel niveau que tu te demandes parfois comment tu allais t’en sortir. Sans doute avec beaucoup de maladresse et d’erreurs.

Tu apprends pourtant que l’important c’est d’être ensemble. Alors, lorsque la chouette de l’alchimiste néo nécromancien frappe à la fenêtre, tu ne perds pas de temps à rédiger une missive élégante. Tu acceptes, enchantée que l’on ne t’ait pas oublié. Dans les moments de drame, on peut reconnaître les vrais amis.
La nuit est jeune lorsque tu arrives chez Atlas. La chaleur de l’été agrippe un peu ta peau et des cendres se saupoudrent étrangement ta chevelure lorsque tu pénètres dans son salon. Atlas semble en bonne forme. Tu t’époussètes un peu avant de le serrer contre toi, bourrue. Tu lui souris brillamment à ton petit français qui t’invite à table. Un verre de vin rouge où tu trempes tes lèvres. Une gougère au fromage parfumée.

« Merci pour ton invitation. J’ai cru que ta jolie blonde t’avais interdit les visites. » Tu ris tranquillement alors que engloutis sans cérémonie le reste du petit four. « Tout se passe comme tu veux avec ta dulcinée ? Le mariage est pour bientôt ? » Tu te renseignes innocemment – une grimace amusée dévorant ton visage.

« Tu connais ma trajectoire de ce mois-ci – quoique j’aurais bien quelques révélations à te faire – mais raconte- moi tout. J’ai hâte d’en savoir plus. »

Tu lui parleras de tout – même s’il était un goujat idiot par moment, il demeurait la personne la plus proche d’un frère.



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Atlas Flamel
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: from hell to hell (susan)   from hell to hell (susan) EmptyVen 26 Juin - 8:28


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Susan est aussi bourrue que lui, et aussi mal à l’aise d’une étreinte. C’est pourtant avec un soulagement partagé qu’ils sont contents de se tenir dans les bras. Ils ont réchappé des interrogatoires. Malgré ce qu’ils savent et l’absence d’occlumencie chez l’un comme chez l’autre. Atlas se hasarde même à serrer un peu Susan contre lui, avant de s’horrifier. Elle n’a pas eu des côtes cassées ? Il la repose, parce qu’il faut avouer qu’elle a légèrement décollé les talons. « Ma jolie blonde pense que tu as une bonne influence sur moi et se réjouit que tu viennes. Mais nous nous sommes un peu renfermés sur nous-mêmes, je m'en excuse. Ca prend un temps monstrueux d’organiser un mariage. » Gâteau, faire-part qu'ils envoient si tard car la noce s'est décidée si vite. Mille détails. Il avait oublié comment on planifie un mariage. C’est charmant comme on oublie vite. Il fait semblant d’oublier quelque chose. « Ah oui, tu me rappelleras que je dois te dire queqlue chose sur le mariage. Mais viens, installe-toi. » Il lui tire la chaise de Susan, supplément de galanterie bien inutile. Ca lui fait peut-être plus plaisir qu’à elle.

Il prend place en face d’elle, ravi que les gougères rencontrent le succès espéré. Pas n’importe quelle recette. Une de celles tirées du livre de famille. Celui sans les poisons. « Mariage le 12 septembre. Mais tu crois que tu pourrais arriver avant ? Juste pour des détails. » Et ce faisant, il sort de la poche de son veston une enveloppe immaculée. Beau grammage, belle calligraphie, Théa et Jenna avaient si bien préparé le choix des prestataires qu’ils étaient sûrs de ne plus faire d’erreur. Dans l'enveloppe, le faire-part que Susan découvre. Atlas le complète d’un petit commentaire, qui, il l’espère change tout. Il prend les mains de son amie dans les siennes. Simplement heureux. « Susan, veux-tu derechef être mon témoin ? Nous allons organiser une cérémonie moldue religieuse, plus intime donc, le vendredi. Tu voudrais bien être là ? Et tout le toutim, chanter et tout ça pour qu’un prêtre ventripotent mais gentil te demande si tu es mariée ? C’est celui du village dans lequel est situé le domaine de Nicolas. Il est vraiment gentil et ventripotent. Le prêtre. Pas Nicolas, bien sûr. » Et un nouveau sourire. Il reprend son sérieux, et lâche les mains de Susan pour s’emparer d’une gougère. Il ne va pas boire à jeûn. Pour une fois qu’il a la compagnie de quelqu’un qui aime le vin. « Tu sais que Théa n’aime pas le vin ? J’ai même essayé des trucs fruités, je vois bien qu’elle fait un effort et veut le balancer dans l’évier. » Il lève les yeux au ciel. Que Théa n’essaie même pas. « Mais à part ça, disons que nous avons eu une ou deux mises au point. Je crois que j’avais sous-estimé quelques différences ? Sur comment nous concevons le mariage. Mais rien d’incompatible. Je crois. Tout va bien. Si mon intuition est bonne nous allons être très heureux dans quelques mois. » Et il rougit un peu. Il s'est passé suffisamment de jours ensemble pour qu'il ne puisse pas ignorer qu'il doit se tramer quelque chose. Théa n'en parle pas, aussi Atlas se permet-il tous les espoirs. Si c'est le cas ... Susan pourra faire semblant de croire à un prématuré. Ce serait mieux si elle ne donnait pas un coup de coude à Théa la prochaine fois qu’elles se voient. Il n'est pas encore sûr. D'ailleurs, ce ne sera qu'une question de jours ou de semaines. Ses belles convictions sur l'avant-mariage ont cédé trop vite.

« Soit, je te donne de mes nouvelles et nous passons aux tiennes. Donc. Avec Théa, tout va bien. A la boutique, tout va bien. Niveau santé, un peu moins bien. » Il est redevenu plus grave. « Je … Ma jambe, ça va. Mais je cauchemarde toujours, et je … Je crois que je ne parviens toujours pas à faire mon deuil. C’est affreux pour Théa, mais Margot me manque terriblement. Je me sens si coupable. Je sais bien qu’elle ne me reprocherait pas de l’être, c’est la douceur incarnée ... » il n’a pas réussi à cacher qu’il en parle toujours au présent, qu’il y pense toujours comme si elle était là, avant qu’il ne se souvienne. « … mais c’est ma faute si on est resté aux Indes, et que … Que. » Les mots ne franchissent pas ses lèvres. Le pire, c’est quand il lui vient, toujours abruptement, la pensée qu’il est passé au-delà. Aussitôt suivie par ce sentiment qui le laisse sans voix. Mais comment peut-il penser cela, alors qu’il a causé sa perte, qu’il ne sait pas si elle va bien ? Chaque impression d’oubli grave un peu plus la certitude qu’il ne devrait pas même songer à passer à autre chose. Il a le sentiment de n’avoir personne à qui en parler. Certainement pas Théa. Ses parents ne comprendraient pas – ce n’était qu’une moldue, ils ne l’ont jamais assez aimée. Moon, Pluton … La première n’a pas vécu cela, le second est trop concerné lui-même pour qu’il ose en parler. Du reste, Harfang s'inquièterait trop et n'apporterait pas le soutien espéré.

Il ne reste que Susan, et Atlas le regrette profondément. « Excuse-moi de t’ennuyer avec ça. » Après qu’elle ait vécu … Il n’a pas les mots. Quel égoïsme. Son deuil est une course de fond, Susan a vécu quelque chose de grave, d'aigu. Toujours rien à ce sujet dans les bruits de couloir du Ministère, paraît-il. Il en est malade. « Mais toi, Suze, comment te sens-tu ? Et quelles révélations voulais-tu me faire ? » Elle a toute son attention et un sourire d’invite.




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Susan Umbridge
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: from hell to hell (susan)   from hell to hell (susan) EmptyMer 1 Juil - 19:32


L'enfer, c'est les autres. 

Atlas semble extatique. Mariage. Gâteau. Théa. Tu accompagnes ses paroles d’un sourire chaleureux et d’une bonne gorgée d’un vin tanique mais suffisamment rond pour qu’il soit agréable. Oui, tu imagines bien que la bouche subtile de l’aristocrate britannique se sente peu en veine face à cette cavalcade carmine qui réchauffe le gosier. Ton petit français est aussi heureux que charmant. Comment refuser sa demande ? Alors que tu es sans doute la meilleure organisatrice d’enterrement de vie de garçon de tout le Royaume Uni.

« J’accepte mon ami. Je chanterai tes cantiques absconds destinés à un Dieu barbu et gentil, je prétendrais avoir dédiée ma vie à une cause sainte pour ton prêtre ventru et je réviserai la liste des quinze couverts et des quatre verres pour le repas du soir. Je serai ton témoin, Merlin me garde des bourdes et de l’ivresse. »

Vous trinquez au mariage et au bonheur puis tu poursuis :

« Quant au vin, as-tu tenté ceux d’Alsace ? Le sucre attire davantage les dames que n’importe quelles fragrances d’après les recettes du Golden. Autrement, il faudra en porter le deuil. Ainsi, n’oublieras-tu pas entièrement cette pauvre Susan avec qui tu peux déguster quelques verres dans ton auguste bureau d’homme marié. »

Tu glisses sur lui un regard curieux à la recherche des ombres qui peuplaient son regard. Elles sont encore là, mais bien plus pâles que dans ton souvenir et si Théa avait pu le ramener vers la lumière, tu la bénirais malgré les heures de retenues qu’elle avait eu le plaisir de t’infliger.

« Quant aux malentendus, une très belle et très sage Toscane de ma connaissance dirait : L’amore è bello… »

L’italien, si tu loues sa sonorité chantante dès qu’il coule tes lèvres de ton amante, t’échappe. Tu baragouine une litanie de mots sur la fin en ponctuant de a et de o pour faire bonne mesure avant de traduire l’air de rien.

« Sans querelles d’amoureux, l’amour est moins beau. Il faut parfois se laisser aller à la passion, Atlas. Ce n’est pas grave si tout n’est pas parfait et si certaines questions ne résolvent pas dans l’immédiat. Vous trouverez vos solutions avec le temps. »

Le vin te rend philosophe, Susan – mais ne t’empêche sans doute pas de recracher le divin breuvage lorsqu’Atlas sous-entend que…

« Tu veux dire que Théa est enceinte ? »

Tu n’es pas née de la dernière pluie et tu fais le rapprochement entre l’air béat de ton compagnon lors de votre dernière entrevue à la salle d’armes. Les petits sacripants. Ce n’est pas que tu juges, toi qui vis dans le péché depuis ton adolescence, mais tu trouves cela follement amusant.

« Un garçon, une fille, les deux ? »

Tu le presses avec enthousiasme. Des enfants, tu n’en n’auras pas et cela est un regret profond. Tu t’es fait une raison même si tu aimes leur présence. Tes petits cousins sont des perles sur lesquelles du veille jalousement quant à l’enfant à naître, il se trouve d’ors et déjà affublé de la tante adoptive la plus déjantée de tous le Commonwealth.

« Il faut absolument que je lui trouve un cadeau de naissance. Il sera génial ou il ne sera pas.  »

A Atlas de s’inquiéter car dans ton esprit fécond naissent des idées de dragons, d’hippogriffes et de sombrals. Ou encore ce fabuleux lit ambulant auto-berceur ! Il fallait a-b-s-o-l-u-m-e-n-t que tu ailles faire des emplettes sur le Chemin de Traverse ! Peut-être avec Addolorata ? Vous n’en aviez jamais véritablement parlé – et tu crains que le sujet ne soit sensible.

L’ambiance s’assombrit. Margot. Sujet Ô combien épineux qu’aborde le survivant qui porte son complexe comme un fardeau. Tu l’avais aimée comme une sœur et tu l’avais pleurée comme telle. Toutefois, il fallait se rendre à l’évidence, elle ne reviendrait pas. Le voile est un point fatal sur la ligne du définitif. Et tu ne comprends pas qu’un homme aussi intelligent que le français ne le comprenne pas.

« Le deuil est un chemin tortueux, Atlas. Laisse-toi du temps. Elle te manquera toujours et elle aura toujours une place dans ton cœur mais maintenant tu as un foyer et tout ce que tu as toujours souhaité. Si tu ne peux tourner la page, paraphe là partout mais ne détruit pas ce que tu as peiné à construire. Je vois ton bonheur, mon ami. Ne consumes pas tout pour de si funestes illusions. »

Tu te souviens de ses promesses d’Enfers et du serment que tu avais fait alors. Il fallait le convaincre de ne pas concrétiser cette folie.

« Ce n’est pas de ta faute. Vous êtes restés – et les circonstances ont voulu que la tragédie s’abatte sur vous. Margot n’aurait pas voulu que tu te tortures. Des choses terribles arrivent parfois Atlas, mais cela n’est jamais de notre responsabilité. Si tu avais pu la sauver, tu l’aurais fait, dusses-tu en mourir. Tu le sais et je le sais. Cesse de souffrir.»

Tu t’étonnes. Les mots d’Atlas, tu les avais tenus à Addolorata quelques mois auparavant. Tu tentes de lui transmettre ces paroles qui t’avaient permis de guérir.

« Tu peux m’en parler tant que tu veux. Je suis là pour ça aussi. Toujours. »

Tu poursuis gentiment, ta main reposant sur son épaule.

« Pour ma part, malgré les événements sinistres de ce mois de juillet, je suis heureuse. Théodora est en vie – en triste état mais bien vivante. Je vais l’aider à remonter la pente – nous aviserons ensuite de ce que nous ferons. Et je t’ai parlé de cette magnifique libraire italienne, il y a quelques semaines ? »

Tu rougis soudainement violemment à l’idée de lui confier une part importante de ta vie sentimentale.

« Il se peut que j’en sois totalement, passionnément, ridiculeusement amoureuse. Est-ce que ta proposition d'alors tient toujours ?»

Tu lâches entre deux gorgées de vin. Tu ne partageras ni tes cauchemars, ni tes velléités de vengeance. Le français avait bien d’autres problèmes à régler avant que tu ne l’assommes des tiens.




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Message (ϟϟ) Sujet: Re: from hell to hell (susan)   from hell to hell (susan) EmptyDim 5 Juil - 16:58


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Susan accepte. C’était attendu, mais Atlas se sent heureux, galvanisé par cette nouvelle. Je ne vais quand même pas être déjà pompette s’étonne-t-il, oublieux d’un repas pris sur le pouce il y a déjà plusieurs heures de cela. Tant que Théa refusera de manger copieusement, et qu’il continuera de chercher à s’alimenter en éthanol, il faudra mieux gérer le timing. L’idée que Susan mente effrontément au prêtre est un blasphème mais si léger qu’il s’en accommodera merveilleusement et qu’il en sourit déjà. Le prêtre du village s’est peut-être déjà douté que Nicolas était bien peu marqué des outrages du temps. Peut-être aussi aura-t-il remarqué que l’enfant du milieu, turbulent, est toujours revenu indemne. Ou qu’on ne l’avait jamais vu sérieusement blessé malgré des habitudes d'écureuil grimpant aux arbres, de braconnier amateur avec les gamins du village et de grenouille dans l’étang non loin.

Il fronce les sourcils quand il est question de vin d’Alsace. « Ah non. Pas tant qu’ils seront allemands, en Alsace. » tranche-t-il. C’est si primaire, le soldat, le policier bien élevé ressortent avant le patriote. Il s’était déjà écoulé bien du temps depuis que l’Alsace et la Lorraine étaient revenues au pays voisin, lorsqu’il est né. Difficile pourtant, même après avoir voyagé, de faire la distance avec cette éducation d’années en année. On essayait d’être multicuturels à Beauxbâtons, surtout avec les pays du Sud de l’Europe. Les saxes, les austro-hongrois avaient Durmstrang. Mais il se radoucit, accorde un sourire poli aux propositions de son amie. «  Je n’oublierai pas mon auguste amie amatrice de bons crus. Je ne te réserve que des crus dont je suis sûr de l’origine, les vins passables sont indignes de l’étoile montante du Quidditch. Mais il oublie l’Outre-Rhin car déjà, Susan évoque une italienne. Il en connaît une, comme ce serait charmant que ce soit Addolorata ! « Oui, oui, ça s’arrangera sans doute … » murmure-t-il en pensant à Théa et en abandonnant les devinettes pour lesquels il n'est pas doué. S’il aimerait rentrer plus en détails, il semble à Atlas que ce serait un cruel manque de loyauté envers Théa. Le vécu dont elle a parlé, à son cœur défendant, est suffisamment brutal. Si lui-même avait été en capacité de cacher ses blessures, il aurait préféré que d’autres ne les connaissent pas.

Et pourtant … Pourtant, il y avait du réconfort dans les attentions délicates de Susan ou de Harfang. Dans leur présence régulière – même lorsqu’il n’avait pas encore la notion du temps, il s’était fait la réflexion qu’il y avait souvent un visage amical près de son chevet. Jamais celui de Margot, il avait prétexté que c’est la douleur qui brouillait son regard, et ses proches n’avaient pas posé de questions.  Il s’éclaire à l’idée d’un enfin, d’un enfant, il ne sait plus. Voilà des années qu’il regarde les couples qui deviennent des familles avec tendresse, qu’il rêve d’avoir cette chance.

« Elle ne m’en a pas parlé, mais j’ai vraiment le sentiment qu’elle se pose des questions, qu’il y a quelque chose, c’est sûr. Je ne veux pas me faire trop d’espoirs mais j’ai repris l’arbre généalogique Flamel, il y a eu plusieurs paires de jumeaux, et puisqu'on y était majoritairement blond, je m’attends à une copie crachée de Théa. » Ou d’Hylas, zut, il ferait avec. Il y met un peu trop de conviction. Si tel est le cas, il y a un secret à protéger, pour la vertu de Théa. Mais si c’est confirmé, dès le retour de la lune de miel, ils fêtent ça avec leurs proches. De la bonne humeur, de l’insouciance balaieront les doutes de sa fiancée qui craint de ne pas réussir. Ce sera merveilleux, Arctus avait rajouté des tracas au lieu d’en ôter, voilà tout. Son sourire ne cesse de s’étendre lorsque Susan évoque un cadeau de naissance. « Tant que c’est un cadeau sans risque pour l’enfant ou Théa. Si tu lui offres un cerbère de compagnie, assure-toi qu’il prenne soin de ma famille Pour ma part, je veux bien porter un gant en côte de maille pour lui tapoter le crâne s’il ne m’aime pas dès le début. » C’est une pensée si tendre d’imaginer cet enfant, dont Susan s’occuperait à l’occasion. Elle serait cette personne forte, bienveillante vers laquelle leur bambin se tournerait. Il s’imagine déjà expliquer que Tatie Susan est vraiment gentille et qu’elle sait garder un secret. Pensée qui le ramène encore à ...

« Je m'excuse, j’ai peur de t’accabler avec mon deuil mais je ne sais pas à qui d’autre le confier. Il faudrait peut-être écrire un journal mais j’en suis incapable. J’ai essayé, ça me laisse sans mots. J'ai bien peur de t'en parler à nouveau avant que tu ne sois sortie, ou incapable de supporter mon bavardage. » Il a voulu suivre les conseils de Théa, aujourd’hui répétés par Susan. Il lui semble que s’il se laisse trop de place pour éprouver des sentiments, il ne parviendra jamais à tourner cette page. Changer de pays n’a pas suffi. Parce qu’il avait rapatrié leurs affaires ? Mais il semblait si violent de repartir sans rien. D’ailleurs, dans l’attaque quelques unes avaient été détruites. Pas suffisamment.

Si Margot s’était cachée le temps de l’attaque, il aurait pu arriver à temps.

S’ils étaient partis des Indes plus tôt, il n’y aurait jamais eu d’attaque.

Il crève d’envie d’avoir un retourneur de temps, en sachant qu’il est trop engagé désormais pour faire une croix sur Théa.

Il sent comme un nœud dans sa gorge. Atlas consacre ses meilleurs efforts pour se réjouir pour son amie. Il se sent si heureux pour elles. Tiens, c'est drôle, il se croyait moins ouvert d'esprit, mais cet air de bonheur timide sur le visage de Susan lui fait oublier toute réserve sur le sujet. Il se lève, se penche au-dessus de la table, prend le visage de son amie entre ses mains et dépose une bise sur le front de la joueuse de Quidditch qui rougit tant de ses confessions. « Je suis si heureux pour toi ! Pour vous ! Invitons ton italienne, je ferai des crêpes Suzette, et peut-être une version sans alcool pour Théa. Dois-je préparer un second carton d’invitation ou tu lui partageras celui-ci ? » Il n’ose évoquer Théodora. Comme un pincement au cœur. Si Margot était vivante, qu’aurait-il fait ? Cette pensée qu’il pourrait y avoir de l’espoir, mais qu’il est déjà trop engagé, fiancé et presque remarié, fait céder une digue sous un flot de culpabilité. Ses yeux se brouillent. Il perd en maintien et en superbe ce qu’il gagne en humanité.

«  Suze … Je suis si désolé, mais je … Il faut que je le fasse, que j’aille aux Enfers pour être sûr qu’elle n’y est pas. Ce serait mieux de rentrer dans l’autre endroit, hein, bien sûr … » commence-t-il avec un sourire doux, qui cache mal son amertume. «  Mais je suis un sorcier, je sais que je n’ai pas à y mettre les pieds. Promis, après je cesse d'en parler. De ce projet, du deuil en général, je ne me réjouis pas assez de ton bonheur. Il n'y qu’à toi que j’ose en parler, j’ai peur qu’on m’interne, même Harfang le ferait, en fait je ne pourrais pas lui en vouloir, c’est juste … Je n’arrive pas à me dire que c’est fini, qu’il n’y a plus rien de l’âme, de la conscience de Margot. Et ça me le fait tout le temps. J’ai une pensée pour elle. Une boutade à lui raconter, un article du journal que j’ai envie de lui faire lire, je ne sais pas ce qui m’arrive, j’ai commencé à corner la page, j’ai ouvert la bouche pour lui parler et elle n’est pas là ? » l’interrogation sans la vouloir, parce que ça le dépasse tout à fait. « Il y a deux jours encore, je me suis réveillé, j’ai voulu passer le bras autour d’elle et je me suis figé. Ce n’était pas mon épouse. J’ai eu peur d’avoir trompée Margot et … » Il trouverait ridicule de s’excuser de fondre en larmes devant quelqu’un qui lui est cher. Et Dieu soit loué, ce n’est pas devant Théa à qui il aurait fallu tout expliquer. Minutes de gêne, de doute. L’émotion s’en va si difficilement. «  Je ne suis pas certain que tu devrais m’accompagner, maintenant que tu retrouves … et après avoir vécu … » Il se sent si maladroit. «  Je suis désolé pour ce qui s'est passé au Ministère. J’aurais aimé ... » Il ne sait pas, ça tient en une pensée qu'il ne résume pas. Que Susan n'ait pas tant souffert là où il a bénéficié d'une chance insolente.


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Message (ϟϟ) Sujet: Re: from hell to hell (susan)   from hell to hell (susan) EmptyMer 8 Juil - 18:20


L'enfer, c'est les autres. 

Les Enfers, alors. Vous y étiez enfin.

Imagines-tu le souffle glacé qui fait courir la chair de poule sur tes bras nus ? Autant de fines aiguilles qui se plantent dans ta nuque et se font hérisser les fins cheveux qui s’y implantent. Le français ne plaisante pas et te rappelle à ton serment. Bien entendu, il n’osera pas t’imposer la catabase tout en sachant que tu ne te dédirais pas.

Tu n’es pas de celles qui se parjurent. Toutefois, que faire des Serments lorsqu’ils se rencontrent et s’opposent ? L’un dévore-t-il l’autre ? Le porteur s’étouffe-t-il avec ses propres chaînes ? Le précipite-t-on dans la géhenne pour avoir violé ta parole ?

Tu l’écoutes attentivement. Qu’aurais-tu fait à sa place ? Qu’as-tu fait ? Tu as cherché Théodora. Longtemps. Retournant toutes les pierres, trempant tes labres pâles dans toutes les sources – même les plus immondes pour trouver une piste qui te mène à elle. Tu avais abandonné et t’étais drapé dans un deuil mortifère dont il avait été complexe de te tirer.

Depuis, tu navigues à vue. L’amour que tu portes à Théodora demeure aussi stable que platonique, c’est votre fil d’Ariane lorsque les ténèbres menacent de vous déborder. Quant à celui que tu partages avec ta belle italienne, il est de ses feux protecteurs et agités qui vous animent et vous sauvent. Pour le protéger, il allait falloir jouer avec finesse.

Tu vois les larmes perler des prunelles claires de ton presque frère, et cela te tue. Tu le comprends, mieux que quiconque.

« Oh Atlas. »

Tu l’étreins, étouffant son chagrin dans une accolade plantigrade avant de te séparer de lui, tes mains plantée sur chacune de ses épaules.

« Tu peux me parler de tout – je ne t’enverrais pas à Sainte-Mangouste parce que tu as aimé ta femme plus que tout au monde. Toutefois, je veux que tu réfléchisses bien à ce que tu avances. Je sais que tu crois en une vie après la mort, ce n’est pas mon cas. Je gage que nous retournons tous à la nature qui nous a vu naître – nous appartenons à un même flux, la magie. Qui te dit que ta prison damnée existe bel et bien ? Peut-être n’est-ce qu’une vision de l’esprit humain pour se rassurer. »

Tes doigts se serrent doucement sur le tissu.

« As-tu au moins une idée d’où nous mettrons les pieds ? Nous pourrions nous perdre dans les méandres fatals d’un autre plan d’existence et ne plus jamais revenir. Tu laisserais un orphelin et une veuve derrière toi. Qui s’occupera d’eux ? Y-as-tu seulement songé ? La vie t’offre une seconde chance. Veux-tu mourir avant d’avoir pu en goûter les fruits ? Tu ne trompes pas Margot. Elle est partie, Atlas. Elle n’aurait pas aimé te savoir veuf et alcoolique à finir imbibé de brandy comme un pilier de bar. Ce qui lui est arrivé est tragique. Veux-tu à ce point la rejoindre que tu risquerais un voyage sans retour ? »

De ton côté, tu ne sais pas si tu es prête. Le risque est trop élevé. Ce n’est plus ta vie que tu mets en jeu mais celle de la femme que tu aimes. Toutefois, s’il existe un moyen d’aider le français sans prendre de risque mortel, tu le feras.

« Ecoute. Je sais que l’ancêtre d’Addolorata est réputé pour avoir organisé une expédition de sauvetage depuis le Mauvais Endroit. Je vais tenter d’en savoir plus même si je vais devoir me passer de son aide précieuse, elle serait morte d’inquiétude et ne me le pardonnerait jamais. Je l’aime Atlas, plus que ma propre vie. Je ne veux pas la perdre. Et tu ne souhaites pas rencontrer la lionne de Florence lorsqu’elle est en colère. "

Tu lui souris placidement.

« Je ne peux pas te garantir de t’accompagner au Tartare, car les conséquences pour d’autres que moi pourrait être terribles . Je ne peux t'en dire plus mais sache que quelqu'un a fait quelque chose de stupide qui a inextricablement lié nos destinées. Sa vie dépend de la mienne. Tout ce que je peux te promettre, c’est de t’aider à la hauteur de ce qui est humainement possible de faire. Je veux te savoir en vie. Je veux te savoir heureux. Je veux pouvoir jouer au quidditch avec tes enfants. Si nous devons te faire rencontrer Lucifer pour cela, alors soit. »




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Atlas Flamel
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: from hell to hell (susan)   from hell to hell (susan) EmptyMer 29 Juil - 23:00


won't you please come home
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Susan est minuscule. Non, disons qu’elle a une carrure de roseau. S’il a vu son visage changer depuis l’adolescence, Atlas n’a pas perdu l’impression qu’elle était en finesse, en nerfs, en réflexes là où il se sent massif. Pourtant, il fond au contact de l’étreinte maladroite, des paumes légères sur ses épaules et qui l’empêchent de sombrer ou s’isoler. Il ne sait plus trop. Le deuil a ouvert une plaie et la garde maintenue. Il est tout à fait effrayé. Faiblesse qu’il ne peut pas montrer à ses proches, dont il refuse de parler à des inconnus. Un sourire tendre, même s’il la voit floue, rendue impressionniste par ses larmes.

Il n’y a rien à opposer à ses arguments. Il n’ose même pas secouer la tête. Peut-être que cela n’existe pas. Il ne pourra pas en être sûr, car il compte essayer jusqu’à s’y rendre. Tant de mythes ne peuvent pas avoir menti, être imprécis. Pourquoi cette idée aurait-elle été aussi récurrente. Il a besoin de s’y raccrocher, ne se contentera pas d’une idée en l’air. Atlas se sent épuisé à l’idée que rien n’existe, qu’il n’y ait que du vide pour accueillir Margot. L’idée qu’elle soit morte pour de bon est insupportable, il ne retrouve de courage que parce qu’il a l’impression qu’elle est peut-être heureuse ailleurs. Ou du moins ne souffre pas. Mais qu’il y a une justification. Ca ne peut être ça, exister. Qu’elle soit morte d’un coup, sans explication. Pourquoi, comment. Il en est pétrifié d’angoisse. Il faut qu’il la retrouve. Qu’il sache.

Susan a des mots justes, des arguments qui l’effraient. Il ignore comment le formuler. Il se sent déjà coupable. Il laisserait une veuve et un orphelin, mais quel genre d’amour porte-t-il à Théa ? Il ne parvient pas à formuler les solutions qu’il avait trouvées. C’est humiliant de les découvrir si ridicules maintenant. Il n’y croyait pas. Il n’aura pas le courage d’abandonner Théa et pas celui de vivre à côté d’elle et de leur enfant avec un sourire faux pour les rassurer. Il n’aimera pas cet enfant s’il n’a que le regret de sa lâcheté. Ce sera pire quand il le connaîtra et l’aimera. Il se sent vaguement ridicule, à pleurer devant son amie comme un gamin quand elle tire un triste portrait de la réalité. Oui, désolé, mais elle voulait qu’il fasse quoi ? Qu’il tire un trait sur son bonheur sans problème, qu’il soit déjà prêt à partir sur un autre projet, pétri d’insouciance ? Il a envie de hurler à Susan que c’est déjà bien qu’il ait écarté l’idée d’un mariage blanc.

« Merci d’offrir de lui parler, Susan. Et pour ça … » un geste vague, désignant les larmes au bord de ses yeux, un peu trop loin aussi. Il reprend une respiration. Nauséeux. Il va falloir noyer ce chagrin dans de l’alcool. Susan le suivra, Théa mettra son humeur sur le compte de l’éthanol. Ses mains arrêteront de trembler. Autant de bonnes choses. « Je ne veux pas la rencontrer en colère, non. Je devais aller retirer des livres chez elle à l’occasion, une commande. Mais tu devrais avoir accès à d’autres ouvrages en effet. » Il s’essuie les yeux d’un revers de main. Evite le regard de Susan quelques instants. C’est bon, j’ai perdu mon insupportable contenance de français et entamé mon ego de mâle, respecte ma pudeur. Les ressert d’un verre de vin. Il ne touche pas encore au sien, il y a un nœud dans sa gorge. « Je suis vraiment heureux que tu l’aimes, Susan. Que tu aies quelqu’un, que tu trouves de l’espoir. Et j’aimerais la rencontrer, si l’occasion se présente et si ta lionne ne m’en veut pas de te faire prendre des risques ? Nous avons été à Beauxbâtons en même temps, je connais la libraire mais je rencontrerais quelqu’un de différent à ton bras et j’aimerais vraiment que cette occasion se produise. »

Il met de côté sa peine. Ou s’y emploie en tout cas. Susan a eu de si tendres paroles. « Ce quelqu’un qui a fait quelque chose de si stupide doit foutrement t’aimer. Si c’est une personne différente, elle fait aussi partie de ta vie et je veux bien la rencontrer si tu m'y autorises. Ca semble contradictoire avec mon projet fou mais je tiens beaucoup à toi et ton bonheur. Est-ce que je suis assez là pour toi, Susan ? Avec … Enfin. Le truc qui t’es arrivé. Ce serait normal d’avoir des inquiétudes, de ne plus être à l’aise chez toi. Est-ce que tu tiens le coup ? Parce que si parfois tu veux venir ici, tu peux. Ou si tu veux aller à la salle d’escrime te changer les idées, voler en balai, qu’on fasse une randonnée … Je ne sais pas. Ca me sortira la tête des préparatifs du mariage, tu sais ? Théa a refusé que je sois transformé en panthère pour choisir les fleurs. Je ne comprends pas. » ajoute-t-il d’un sourire.
« Tu n'as pas à te sentir inquiète ou mal si tu ne l'es pas, mais si c'est le cas tu n'as pas besoin de le cacher auprès de moi. Je suis bien placé pour connaître les cauchemars et les autres symptômes. Je pourrais être là. Si tu le veux. »



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