hurts like hell (selina)

12 décembre 1880. naissance approximative, la date est celle à laquelle on l'a recueilli dans le premier orphelinat. Peut être quelques jours avant, lâchement abandonnée près d'un vignoble. Début de vie au goût de raisin, âpre et sucré, promesse d'adrénaline dans une vie d'ivresse et de surprise. 15 juin 1884. premiers éclats de magie qui surviennent au milieu des moldus qui s'inquiètent des phénomènes autour de la gamine. On parle du diable, comme ses cheveux sont noirs de jais. Mais une des surveillantes comprend parfaitement ce qui se passe, la gosse est une sorcière, heureux hasard pour elle, elle prévient des personnes de l'autre monde, le monde qu'elle ne côtoie plus pour transférer l'enfant. 23 février 1885. adoption de Fausta par Roséa Parkinson. Elle brûle l'acte de naissance de la gamine sous ses yeux. Lui dit qu'elle s'appelle Selina désormais. trop jeune pour comprendre, elle hoche la tête, on lui a dit, qu'enfin elle aurait une famille. Le coeur qui se gonfle de chaleur pour l'inconnue, si toutes les manigances de la Parkinson ont marché, c'est aussi parce que Fausta Selina avait à coeur de bien faire, de s'intégrer, d'être aimée. 30 septembre  1886. Selina a encore des crises de colère, elle voit toujours l'italie dans ses rêves. Elle n'oubliera surement jamais ce pays dans son inconscient, mais l'anglais commence à être maîtrisé parfaitement, au bout d'un an. Les souvenirs ajoutés par son père se sont emmêlés à ceux qu'elle croit imaginaire, alors qu'ils sont bien réelles. On lui dit qu'elle déborde d'imagination. Elle hurle, mais reste heureuse, son foyer la trouve formidable. 1 septembre 1892. entrée à l'école de sorcellerie Poudlard, elle s'est parfaitement fondu dans sa famille et ne doute pas le moins du monde de la supercherie. Elle grandit avec une obsession de la magie sous toutes ses formes. Elle est envoyée à Serpentard, vipère sans coeur. 3 novembre 1895. devient titulaire du poste de batteuse dans l'équipe de quidditch. Bonheur qui déborde, elle aime voler, encore plus frapper sur les cognards. La colère qui se déverse, elle est sauvage sur un balai. Redoutable, elle a du mal à contenir ses élans de colère, elle fait perdre des matchs pour son manque de sang froid, mais elle est terrifiante. Mission accomplie. 21 juin 1899. résultat des aspics, elle valide ses matières sans difficulté apparente, sauf ce fichu patronus qui a tant de mal à laisser apparaître un renard argenté. 5 septembre 1899. début de sa formation d'auror, elle rencontre Henry Potter, qu'elle n'a croisé que lors de banquet de sang purs, il s'attache à la gamine déterminée et jamais découragée qu'elle peut être. Acerbe, elle a la capacité de s'imposer dans un milieu masculin alors qu'elle n'est une frêle jeune femme. 18 janvier 1907. elle s'est faite remarquer, encore une fois, peut être trop, et elle se retrouve alors à ce qu'on lui propose un poste dans un autre service, en géopolitique. Elle aurait pu refuser, mais l'opportunité était trop grande. Elle cède aux avances de celui qui sera sa plus grande perte. Pas grave, la vengeance est un plat qui se mange froid. 29 octobre 1908. elle gagne beaucoup d'argent en pariant sur son cousine lycan dans l'arène, devenue sponsor depuis des années, il s'en est toujours sorti avec brio. Mais un combat plus dur, il manque d'en mourir. Il ne le saura jamais, mais elle l'a sauvé par ses dons généreux. Secret gardé, elle le justifira par l'amour du jeu, s'il le faut. 6 février 1914. la débacle, la maîtresse est découverte, Selina se retrouve mise au pied du mur par son amant et supérieur, qui doit la renvoyer. Elle fait jouer de ses relations pour transformer cela en promotion. Henry lui offre le poste prestigieux à seulement 33 ans de chef du bureau des aurors, grâce à ses connaissances du métier, mais aussi sa maîtrise de la géopolitique et des conflits de guerre, ce qui s’avérera probablement utile au vu des temps sombres qui s'annonçaient.juillet 1914. elle voulait juste faire avancer une affaire, et finalement, elle se retrouve à observer un homme se faire mordre par un lycan. Elle est fascinée par l'évènement, et cherche depuis désespérément l'homme malheureux à qui s'est arrivé. Pour la science, dirait-elle. Août 1914. Selina recoit des cours de legilimencie d'un subalterne. Traîtrise pour la sorcière qui n'aime pas montrer ses failles. Alexander peine à comprendre son esprit, le secret qu'elle conserve sans le savoir torture l'âme du pauvre garçon. Selina se montre débrouillarde et assidue dans l'exercice, mais préfèrerait maîtriser cette capacité au plus vite, c'est une demande d'en haut.

obsession pour les hybrides et les sorciers dotés de particularités, banale au possible, elle est passionnée par la façon dont leurs talents ou leurs malédictions s’appliquent sur leurs vies, sur leurs corps, leurs âmes aussi. Elle étudie leurs âmes avec les techniques apprisent en tant qu’Auror, et part du principe qu’elle peut profiter d’eux par les façons qui lui chantent tant qu’elle respecte l’être vivant. + Pas la même compassion pour les nés moldus qui la débectent, mais elle ne peut s’empêcher, à nouveau, de s'intéresser à leurs vies non magiques. Elle possède quelques objets moldus chez elle, bien caché, tiroir de la honte, passion plus sombre que des déboires charnels qu’on l’imagine avoir. Selina est une femme tout en nuance, qui porte des secrets comme des valises. + Adepte des alcools forts depuis sa formation d’auror, elle devait rester au niveau face au monde masculin qui tentait de l’écraser. Il lui arrivait parfois de les battre aux courses de balais, et les hommes de son équipe ne s’en remettait pas, généralement. Un brin masculine dans ses apparats délicieux, elle restait celle à avoir contre soi, mais pendant sa formation, elle s’y est toujours refusé. Surement aurait-elle du s’imposer plus de règles dans le travail, au vu des conséquences. Un mal pour un bien. + Elle sait parler italien, mais n’a jamais su l’expliquer. Sa mère dit que c’est familial, que les Parkinson sont des amoureux du voyage et qu’il arrive que la magie leur offre un côté polyglotte. Selina n’a jamais cherché plus loin, sur les choses les plus simples, on ferme parfois les yeux. + Control freak, elle a une passion pour l’organisation et les choses bien faites : calligraphie parfaite, maison propre en toute circonstance, ettiquetage des objets pour se repérer, bureau immaculée, elle est de ceux qui voit en un environnement dégagé une source de soucis en moins. Elle force les équipiers des brigades à plus de discipline, surement son passage en géopolitique, mais elle n’est pas encore sur une réussite concluante. Tant pis, elle continuera à leur répéter de ranger.



L’histoire aurait pu avoir l’air d’un conte de fée. La gamine abandonnée à quelques jours, encore un poupon, dans les vignobles de l’italie, sauvée in extremis, débarrassée dans un orphelinat, mais à 4 ans, elle montre des signes de magie, l’enfant est étrange, particulier, attire l’oeil et les réprimandes, mais elle ne fait pas exprès. Il fait toujours si chaud, dans le dortoir, qu’elle s’arrange pour que les draps flottent au dessus de son corps, comme on lui a interdit de s’en débarrasser. Surprise, ou pas, l’une des surveillantes est cracmolle, elle transfert l’enfant dans un orphelinat magique, dans la foulée adoptée par Rosea Parkinson. Elle avait bien joué son coup, Roséa, quand elle a comprit qu’elle était stérile. Elle restait encore terrifiée d’être demi-harpie, mais elle s’est échappée, annonçant une grossesse à la famille, et elle est partie voyager jusqu’à trouver une gamine lui ressemblant assez pour être crédible. La gosse qui ne comprend rien, qui parle italien à celle qui n’en traduit pas un traître mot sans sort sur les lippes de l’enfant, cerveau délavé à grand coup de faux souvenirs, l’apprentissage de l’anglais laborieux, mais qui s’imprime à l’aide des mémoires inventés, le père Parkinson est un grand sorcier, présent au département des mystères depuis si longtemps qu’il en a volé quelques secrets. La petite est difficile, colérique, son caractère prouve que Roséa ne s’est pas trompée, c’était donc elle qui leur était prédestinée. Pourtant elle n’arrive pas à se dire qu’elle aurait du choisir la facilité et passer par les filles d’Helga. La prochaine fois, elle n’en fera pas autant, mais sa Selina le mérite, non ?

Preuve en est que Selina s’est adaptée au foyer à la perfection. Personne n’aurait pu croire qu’elle n’était pas Parkinson. Encore moins elle même. La gosse a tout oublié, aucun souvenir des oliviers et des montagnes italiennes, elle s’est assurée qu’elle avait passé la majeure partie de son enfance malade, prise en charge par des médecins. Elle est entrée à Poudlard, le chapeau miteux qui frôle ses parfaits cheveux pour l’envoyer à Serpentard, la gosse passionnée de Quidditch, talent naturelle pour devenir Batteuse, le corps qui se renforce pour la préparer à accéder au seul métier qui lui parle depuis toujours : Auror. Elle refuse les alliances politiques qui l’empêcherait d’accéder à son ambition naturelle, une mère qui accède à ses moindres requêtes, lionne qui empêche le mari de forcer le destin. Elle tombera amoureuse, disait elle, Roséa. Mais avec un coeur de pierre, on ne fait que frôler les corps pour l’adrénaline dans les couloirs froids de Poudlard, on ne sauve pas les âmes, on les dévore pour garder que ce qu’il n’y a de plus intéressant, et pour elle, c’était bien de découvrir si le loup pouvait garder ses griffes fermés, si le métamorphomage changeait de couleur de cheveux, si le demi vélane arrivait à l’ensorceler même dans les moments de perdition. Anthropologue, dirons nous, sorcière diraient les autres, comme Kieran qui s’amusait de la voir s’éparpiller dans des bras impurs. “Tu finiras chez les Filles d’Helga.” Reproche balayé d’un regard, elle sait bien que le garçon a les mêmes passions qu’elle.

La course était effrénée, ses jambes tiraient de façon douloureuse, elle ne s'entraînait plus autant, et son emploi d’Auror devenait une contrainte pour celle qui aimait s’habiller et garder les mains propres. Affectionnant plus la bureaucratie avec le temps, elle s’est faite remarquée pour son organisation, une qualité qu’on ne trouvait pas souvent chez les aurors, et sa capacité à négocier des situations périlleuses lorsqu’elle était bien pilotée. Elle fut mutée dans un autre département, quittant son mentor pour découvrir un homme passionnant qu’elle a longtemps regretté marié. Consolée dans les bras du seul qui savait l’écouter sans la juger, elle s’est étouffée dans ses draps, habile garçon qui savait être le chasseur et la proie, l’ami et l’amant, histoire de quelques temps avec le Goyle qui ne s’est jamais accroché à sa femme. Ce qui n’était qu’un accident de whisky est devenu adultère, Selina n’ayant jamais eu de gêne à procéder ainsi. Kieran était séduisant, il était digne d’elle, elle n’avait pas à lui mentir, lui faire de promesses. Ils savaient tout deux ce qu’ils vivaient. “Ca aurait été plus simple si ça avait été toi et moi.” Il la dévisage, pas bavard. “Sûrement.” Pourquoi s’éterniser sur des si, finalement ? Ils se lassent un peu de leurs rencontres régulières, croisent d’autres bras, se rencontrent encore un peu, jusqu’au jour où elle réussit enfin à convaincre son supérieur de l’aimer pour une nuit. Puis deux. Et finalement, sans compter. Elle continue à être brillante, à faire porter sa voix dans les réunions importantes, et à faire rougir d’un sourire celui qui aurait mieux fait d’être fidèle. Sa femme l’apprend, dévorée de la jalousie qui ressort d’une frustrée, classique d’une sang pur coincée dans une vie d'apparat. Selina doit disparaître du service, c’est Henry qui sauve le coup, elle retourne dans son premier service, auror, mais la promotion est maligne. Maintenant, elle sera cheffe du bureau. Surprise de la voir accéder à ce poste à 33 ans, les rumeurs d’adultère se posent sur Henry, et pas sur le lâche qui n’a pas su laisser sa femme en dehors de cela, elle rassure Drusilla, Lina n’en a pas après le Potter. Elle se jure de ne plus jamais coucher avec un supérieur. Promesse qu’elle compte tenir, elle ne dit rien en son coeur pour les subalternes et les collègues, ce serait se fermer trop de portes alléchantes.

La journée qui ne pouvait pas être plus étrange, sous la chaleur de juillet, elle croise le ministre affublé d’un homme gigantesque qu’elle ne connaît que trop bien, malgré ce qu’on en dit. Perseus Parkinson, le cousin mordu trop tôt, qui a nourri ses premières obsessions pour les hybrides, était donc garde du corps du ministre. Quelle surprise. Elle le dévisage trop longtemps, il la remarque et elle lui offre un rictus dédaigneux. Il ne saura jamais que, pendant des années, il a été sa poule aux oeufs d’or, qu’elle a été sa guérisseuse de l’ombre, qu’elle l’a sauvée par pur fascination de celui dont on avait pas le droit de parler à la maison. Perseus était mort aux yeux de son père, pourtant, elle n’avait jamais cessé de s’informer sur lui. Quand elle a compris qu’il se battait telle une bête dans l'arène, elle s’est faite sponsor anonyme. Et il en a gagné des combats. Elle est encore à ce jour partagée à l’idée de lui avouer qu’elle était la femme qui l’a aidée, l’ombre qui lui a parfois sauvé la vie, lui, le chien des enfer. Mais maintenant n’était pas le moment. Respectueuse, respectée, le dirigeant la salue, elle fait de même, un brin impressionnée par l’homme digne qu’il était. Une fois à son bureau, elle retrouve avec déplaisir les subalternes qui n’avançaient pas dans leur enquête. “Scrimgeour, Faucett, dans mon bureau.” Il est spacieux, et quoiqu’en disent les mauvaises langues sur sa capacité à faire cet emploi, elle était si travailleuse qu’elle s’en sortait à merveille. Elle se savait terrifiante, derrière ses talons et ses jupes longues, et c’était la plus douce sensation au monde. Elle se délectait de leurs regards au ciel qu’elle réprimandait d’un claquement de langue. Elle pouvait être aussi désirable que détestable, puisque du désir à la haine, il n’y avait qu’un pas. Souvent, Kieran lui rappelait qu’à force d’être entourée d’ennemies, elle risquait de se faire empoisonner, ou pire encore, tuée. “D’après toi, pourquoi suis-je si souvent accompagnée ? Pas souvent pour leurs corps, plus souvent pour avoir un goûteur.” Éclat de rire dans une chambre débraillée, pas de surprise pour le garçon de l’entendre être aussi doucereuse. Pourtant, à ce moment précis au bureau des Aurors, elle était surtout fatiguée des excuses à répétition. “Ce soir, je viens avec vous et on boucle cette affaire. Ca traine depuis trop longtemps, Potter va venir me chercher des doxys, et je n’ai pas que ça à faire, c’est compris ?” Faucett accepte, Scrimgeour semble être partagé. “Tu as ta soirée, c’est ca ?” Il hoche la tête, l’air contrit. “Bien, je te remplace, alors. Faucett, on se voit à 22h.” Et si elle avait su… Cette nuit là lui a offert une nouvelle quête passionnante, toujours un lycan, mais pas des moindres puisque de loin, elle l’a vu être mordu, baigné par la lumière de la lune traître qui l’a condamné en même temps que des crocs acérés. le visage qui se dessine contraste avec le sol sombre, elle l’imprime dans sa mémoire, sans le reconnaître, trop jeune, surement. Pas à Poudlard en même temps, peut être même pas anglais, pourtant, elle se fait d’une nouvelle mission que de le retrouver, juste pour assouvir sa curiosité maladive.

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