drink away your sorrows. (bald)

@bald ivers & adalind.

les cicatrices encore visibles sur certaines parties du corps. le traumatisme encore bien présent.

tu te rapelles encore de la tête du médicomage. lorsqu’il t’as annoncé ces nouvelles. plus de quidditch. ça tu t’en doutais. à la simple vue d’un balais tu commences à paniquer ces derniers jours. parce que, au final, c’est si facile de tomber de son balais, de s’écraser par terre et de sentir tous les os de ton corps se briser en quelques secondes sans que personne ne puisse rien faire. tu te souviens encore de cette douleur. cette douleur qui t’as parcourus des pieds à la tête et à ce moment là tu t’es dit « je suis fichue. » tu t’es pas fait d’illusion. à l’instant où tu t’es sentie tomber tu savais que c’était la fin de tout ça, du rêve de toute une vie. il y a eu quelques murmures par la suite. tu les as entendus, dans les couloirs de l’hôpital. il y en a qui murmuraient que tu étais bien trop jeune pour abandonner, qu’il faudrait que tu remontes sur un balais et que ça allait aller. d’autres chuchotaient que c’était si triste, une étoile montante qui s’est écrasée aussi vite.

un simple regard de ta part et ils se la fermait aussitôt.

et bien sûr tu ne pouvais pas compter sur la présence de ton cher époux pour t’aider dans une telle situation.
lui bien trop occupé à jouer, à vivre ses propres rêves de quidditch. et tu le hais un peu plus qu’avant pour ça. t’aimerais bien qu’il lui arrive la même chose, qu’il comprenne ce que tu ressens parce que t’arrêtes pas de penser « pourquoi moi et pas lui ? » des petites pensées qui s’insinues doucement dans ton esprit, des envies de le voir s’écraser aussi violement que toi et peut-être y rester tiens.

parce que tu te souviens des autres mots qui sont sortis de la gorge du médicomage. t’as pas eu le temps de digérer la première nouvelle qu’il t’en annonçait une autre. pas d’enfants. jamais. c’est impossible, maintenant. t’as pas sut quoi répondre. t’y a pensé, à en avoir. c’est que qui est attendu. mais pas tout de suite, plus tard. et maintenant on t’annonces que ce n’est plus possible, et tu te demandes pourquoi t’en as pas fait plus tôt. quand tu le pouvais encore.

seule, isolée. voilà comment tu te retrouves aujourd’hui.

les amis, les coéquipiers, que t’as chassé un par un. les hurlements qui ont retenties dans toute l’aile il paraît. tu veux pas les voir. ça te rappelles une vie qui est terminée maintenant. une vie que tu jettes aux oubliettes, et tu en commences une nouvelle. et peut-être que ce n’est pas la chose la plus saine à faire mais c’est bien ça qui  fonctionne. t’as trouvé un autre ami. celui qu’on appelle alcool. lui qui fait oublier, lui qui semble régler tous les problèmes. alors t’es là. un autre soir au casino, les yeux qui fixent le fond du verre vide comme s’il détenait toutes les réponses.