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 Il y a si longtemps... | ft Bald

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AuteurMessage
Roman O'Neill
coalition sorcière
Roman O'Neill
face claim : Jakob cedergren
pseudo : KV
Il y a si longtemps... | ft Bald  200726080558237639
études : Poudlard - Serdaigle
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Message (ϟϟ) Sujet: Il y a si longtemps... | ft Bald    Il y a si longtemps... | ft Bald  EmptyMer 8 Juil - 15:16

IL Y A SI LONGTEMPS... ft. @Bald Ivers



3 mai 1905.

La pièce est sombre. Confinée. Par la fenêtre calfeutrée par un rideau sombre, quelques rayons de soleil s'acharnent à baigner l'endroit de quelques rais de lumière terne. Le silence poudré est presque poisseux, dans la chaleur étouffante d'un été sans pitié. Quelques grains de poussières en suspension dans l'air semblent hésiter à se plier à la gravité. Le calme est illusoire. Dehors, étouffée par les murs à la peinture écaillée, se fait entendre la rumeur de Londres. Les cab, les cris des passants, des marchants. Les mouettes, sur la Tamise proche.

Les murs sont parés uniquement de tâches d'humidité et de quelques feuilles punaisées à même le plâtre humide, couvertes de notes, de rimes, de mots.  Moins habituel aussi, un couteau planté dans la paroi, presque jusqu'à la garde. Les étagères sont pleines de livres, le sol, la table. Des livres et du papier. Des plumes, cassées, des tâches d'encre. Seul le piano, contre un mur, est épargné par le désordre ambian.  Des bouteilles d'alcool vides ou à moitié leur disputent la place, délaissées à l'endroit où une main d'ivrogne les a lâchées, dans une demi-conscience. Un pot de terre cuite déborde de mégots, laissant échapper sa cendre et son odeur de tabac froid. Près du lit, sur un guéridon de bois branlant, une pipe gravée, pas tout à fait refroidie, qui exsude d'un parfum doucereux.

L'immobilisme d'un endroit oublié par la vie, délaissé par la mort, perdu dans les mirages d'un entre-deux impossible. Brisant le silence, un miaulement.  Sur le lit, une silhouette se redresse péniblement. Un bruit sourd lorsque des pieds nus se posent lourdement à terre, suivi du cliquetis d'une bouteille qui roule un peu plus loin. Des cheveux blonds, hirsutes, vaguement remis en place. L'homme tâtonne, jusqu'à trouver une cigarette roulée la veille et oubliée, qu'il glisse entre ses lèvres et allume à un briquet d'argent. L'aube est passée. Le crépuscule peut-être? Roman ouvre un œil péniblement, les rayons d'un soleil écarlate caressant son visage par la fenêtre qui ouvre sur les toits. Il ne sait pas depuis combien de temps il dort. Une heure? Dix? Une éternité, sans doute. Est-il jamais réveillé, à près tout? L'homme se dit souvent que ça vit est une succession d'illusion. Un cauchemar perpétuel. Les coups sur son dos, les moqueries qui percent le cœur, le regard de Demetria alors qu'elle se détourne, le fiel de son patron, les potions insensées, les odeurs, la brûlure de l'alcool, de la fumée, des plaies.

Quel jour est-on? Quel mois? Tout cela a-t-il une importance? Le temps passe. C'est immuable. Mais à quoi sert-il, à part accumuler les semaines et les mois sur son visage? Que tout s'arrête… Il en a souvent rêvé. Il se lève, torse nu, torse abîmé, jusqu'à la fenêtre qu'il ouvre pour faire entrer Satie, qui le récompense d'un coup de tête affectueux. Une écuelle remplie. S'il oublie de manger, il pense toujours à la nourrir. Sa seule amie. Un œil sur le calendrier magique, dont les feuilles s'arrachent seules, s'accumulent au sol. Il ricane. Il a trente ans aujourd'hui. Onze ans de trop.

Il faut fêter ça, non? C'est ce que les gens normaux font.

Roman sort une heure plus tard. Crépuscule, donc. Il n'est pas rasé, à peine coiffé. Ses cernes habillent ses yeux. Sa chemise est froissée, une veste aux manches élimées la couvre. Qu'importe. Dans cette ville personne ne le regarde et ça ne le dérange pas. Pourquoi poserait-on les yeux sur lui? Il ressemble à n'importe quel ouvrier londonien. Les pouvoirs encombrants en plus. Il pousse la porte d'un bar, ou il a ses habitudes. "Arthur, sers-moi un gin. Tu sais quoi? Donne-moi la bouteille." L'homme derrière le bar le connaît. Autant qu'il connait ses habitués. Un visage. Une boisson. La souffrance dans ses yeux dont il ne parle jamais. Il s'attable. Sort un carnet. Il écrira peut-être. Ou peut-être qu'il se laissera emporter par l'alcool et les souvenirs. Il prends une cigarette, l'allume.

Mais ses yeux s'attardent sur l'homme qui vient d'entrer. Son cerveau embrumé lutte, comme pour essayer de se souvenir. Il le connaît. Probablement? C'est si dur. Il a essayé d'oublier chaque journée… Pourtant, le souvenir d'un rire. D'un sourire franc. D'un… balai… ? Pourquoi pense-t-il à un balai? Il ferme les yeux. Le vent, le la sensation grisante de la hauteur. Une voix d'adolescent qui appelle son nom.

Il ouvre les yeux. Il sait. Regarde le nouvel arrivant… "Bald?"
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Il y a si longtemps... | ft Bald
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