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 Love and imagination (Caesar)

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Cedrella Delacour
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Cedrella Delacour
crédits : Cowboy (avatar) - Prudence (profil) - Non uccidere (sign)
face claim : Nastya Kusakina
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Love and imagination (Caesar) 200713045951514273
particularité : Légilimens apprentie et magie sans baguette
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Message (ϟϟ) Sujet: Love and imagination (Caesar)   Love and imagination (Caesar) EmptyLun 13 Juil - 11:54

Love and imagination
Tu n'avais eu longtemps pour distraction que la douceur des couchers de soleil.
@Nouménal


    Elle avait surmonté ses peurs, Cedrella Malfoy, l’enfant blonde aux couleurs de l’or semblait froide, son visage taillé dans le diamant d’une beauté épurée, ses yeux d’un bleu céruléen, elle avait la manie, déjà, de tourner ses mèches sur ses doigts aquilins ; elle était née dans la pureté de la magie, entourée de ce monde si charmant et alimentant les contes de fée des enfants sans pouvoir. Néanmoins, à Poudlard, lors de sa première année commença les doutes et l’obstination, la petite fille ne parvenait à rien, n’obéissant pas et préférant regarder par la fenêtre des salles de cours, elle rêvait, elle songeait. Et elle dépérissait. De nature timide et introvertie, l’enfant ne parvenait pas à s’ancrer dans un groupe de camarade, des amis elle n’en avait pas. Elle tenta mais bien vite préféra s’isoler, l’estime d’elle même écartelée, petit à petit disparaissait. Qu’avait-elle de si anormal ? Les mois suivants, les groupes se développèrent, se renforcèrent, Poudlard, bien que l’on considérait ce lieu comme protecteur et célèbre, hébergeait en ses murs de pierres grises des cruautés de garnement. Elle était différente Cedrella, elle ne parlait pas beaucoup, mélangeait ses mots souvent, elle chuchotait quand on lui posait des questions, se cachait. Toujours habillée de bleu et de blanc, elle avait le teint pâle des fantômes. Cela commença par les moqueries, que l’on appelait plus communément des taquineries afin d’adoucir les mots violents. On la montrait du doigt quand elle apparaissait, on rigolait sur son passage. Et puis, comme elle ne faisait rien, qu’elle tremblait légèrement, ils poursuivèrent, persévérant. Ses affaires furent enlevées, elle le retrouvait en haut des voûtes. Ils n’hésitèrent plus à hausser le ton lorsqu’ils la croisaient. La tendre eut beau ignorer, les attaques continuaient. Et elle pleurait à l’abri des arbres et des branches protectrices.
 Seule, dans son lit, accompagnée tout de même de trois autres camarades dont elle n’adressait pas la parole, elle ne s’endormait pas, la lune baignait les toit et recouvrait de ses jupes d’étoiles la voûte du monde, il y avait dans le ciel des pluies de lumières qui l’apaisaient. Cedrella bougeait, des mouvements tendus, tout son corps rigide par l’inquiétude et les mots de la journée. Son prof de métamorphose lui avait dit qu’elle n’était pas capable, qu’elle avait du retard, qu’il se demandait bien pourquoi elle était dans la maison des Serdaigles, cette maison sensée représenter l’intelligence et le talent, il avait terminé par cette réplique sèche « il y a des choses que je ne comprendrais jamais ». Et elle s’était mordue les lèvres à s’en saigner. Elle sut lire l’heure dans la pénombre de l’obscurité, grâce à la lumière légèrement rosée annonçant bientôt une aurore spéciale, elle souhaita la voir et la ressentir du haut des collines. Ses pas de velours sur la moquette, elle se faufila dans la chambrée de son frère. D’un geste doux mais appliqué elle murmura dans l’expectative.  « Caesar, réveille-toi. » Le jumeau grogna, s’éloigna des mains du double féminin.  « Réveille toi Caesar. » Plus doucement quand elle posa un baiser sur sa joue. Son air pénétré de songe et de douleur s’embrasa dans les prunelles de son tout.  « Viens, je dois te montrer quelque chose » Car la poésie possédait le don d’atténuer ses vertiges et ses idées noires.


Dernière édition par Cedrella Malfoy le Jeu 16 Juil - 17:50, édité 1 fois
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Caesar Malfoy
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Caesar Malfoy
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face claim : dacre montgomery.
pseudo : sekhmet/marine.
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études : serdaigle, érudit cupide, soif jamais étanchée.
particularité : occlumens (stade 2) il ferme son esprit sous sept barrières pour éviter une quelconque intrusion malveillante.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: Love and imagination (Caesar)   Love and imagination (Caesar) EmptyLun 13 Juil - 19:25


seul le nom nous survit, c'est au final, tout ce qui reste de nous hormis des os qui retourneront à la terre, tas de poussières abjecte.


[ press play ]

Les songes d'un soir, croissant de lune.
Une nuit chaude pour certains, une nuit bien trop froides pour d'autres. Et par delà les murs, les remparts et les tours fortifiés, les jeunes sorciers, enfants d'aujourd'hui, adultes de demain, dorment tous.
Ou presque.
Elle ne dort pas.
Non, elle ne ferme pas l'oeil. La jumelle est incapable de trouver la quiétude du sommeil, il le sait, il le sent. Lui qui d'ailleurs, dort à point fermé, rêve agité, chaleur sous les draps qu'il repousse d'un coup de pied agressif, non sans grogner, non sans rugir, le petit lionceau à la crinière blonde. Son sommeil n'a rien de paisible, au contraire. Dans ses rêves, ou est-ce des cauchemars ? Caesar avance dans le noir. Baguette à la main, il galope, il cherche, il se dépêche. La sueur perle sur son front, il se sent observer, sans déterminer à qui appartiennent les yeux qui dans le brouillard et la nuit, le suivent. La bête rôde.
Oui, elle rôde.
Le coeur bat la chamade, le rythme s'accélère et la tension est à son comble tandis que ses pieds épousent le parquet qu'il reconnaît. La maison de ses parents. Malfoy avance dans ce couloir sans fin, jure pour lancer un lumos, mais celui-ci est bien trop faible à son goût. La lumière n'est pas suffisamment forte, elle semble même se ternir à mesure que le jeune garçon avance. Il doit vite trouver autre chose avant que le monstre ne l'attrape, que la nuit ne le dévore, vite !
Une autre lumière.

Et devant lui un mur. Une petite porte, ouvre-moi.
Se laisser prendre au jeu ? Il n'a pas le choix. Caesar le sent, Caesar l'entend. Le souffle rauque de l'abomination qui le talonne. Alors sa main épouse la poignée et pousse la porte. Elle est là. Dans son cercueil de verre, entourée dans un jardin de fleurs, des lys royaux, à la mémoire de la reine déchue. Caesar fronce les sourcils, se retourne. Plus de mur. Plus de porte, mais les ténèbres qui approchent.
Alors, les yeux écarquillés, il reprend sa route, approche du cercueil et observe la défunte. Son propre reflet. L'effroi s'empare de lui quand il comprend alors, que sa lumière et sa reine ne font qu'un. Son coeur s'emballe un peu plus. Les ténèbres l'entourent.
Il frappe, il frappe encore. Le verre se brise, si fragile. La chaire se déchire, le sang perle.
Ne meurs pas ! Pas toi, pas ma Cedrella.
Et les larmes se mélangent à la tension. Les bras de l'abomination déjà, enlace Caesar, mais il lutte. Il lutte pour la tenir dans ses bras une toute dernière fois.
Ne me quitte pas.
Non, jamais.
Ma lumière.
Ma reine.

« Caesar, réveille-toi. » et le rêve s'écroule, les ténèbres s’effondrent. Le garçon est rappelé à la surface, on lui demande de quitter le domaine de Morphée. Mais il n'a pas envie de partir, il veut continuer, il veut veiller encore un peu sur sa soeur, sur ce corps mort, mais à la peau de porcelaine très chaude. Ressentir son odeur, ressentir sa chaleur. « Réveille toi Caesar. »

Un baiser.
Le contact qui lui fait ouvrir les yeux tandis qu'il sort de son sommeil. Le coeur bat la chamade, mais il ne laisse rien paraître. Dévisage sa soeur, se rappel que les filles peuvent aller comme bon leur semble dans les dortoirs des garçons, mais que l'inverse n'est pas possible. Les mèches blondes ébouriffés, il se coiffe de sa main, plaque sa crinière autant que possible. Malfoy observe Malfoy.

« Viens, je dois te montrer quelque chose. » et alors, Caesar revient à la réalité. Le dortoir. Tout se dessine autour de lui. Cedrella n'est pas morte. Cedrella est vivante et devant lui. Un léger sourire, malgré le réveil inattendu. « Et ce quelque chose ne peut pas attendre, je suppose ? Il doit être minuit. » marmonne le jumeau en prenant un pull pour l'enfiler par dessus son pyjama.

Et lentement, à pas de loups, il sort de son dortoir avec la sorcière. Attend d'être dans la salle commune pour mettre ses chaussures et se diriger vers la sortie, délaissant la tour pour les dédales sombres du château.

« Quelque chose ne va pas, Cedrella ? » il demande enfin, saisit sa main et entrelace ses doigts dans les siens. Dans l'ombre, sa baguette. Lumos qu'il marmonne pour éclairer leur chemin. Quelques tableaux râlent, mais le sorcier n'en tient pas rigueur. « Vous ne devriez pas être ici. » la voix est glace, le ton presque accusateur. Au dessus des jumeaux, elle est là. La dame grise. Le fantôme de leur maison, l'air taciturne, elle gravite dans les méandres, entre la vie et la mort. « Helena, s'il vous plaît. Votre silence et nous vous serons redevables. » le garçon incline la tête, le fantôme traverse un mur avant de leur faire face. « Les aigles sont sous ma protection. Je ne dirai mot, mais je ne consens pas. Soyez prudents. » hochement de tête, Caesar remercie la dame qui disparaît à nouveau.

Et les voici alors hors de la salle commune.
Caesar alors, resserre l'étreinte autour de la main de sa jumelle, sans lui faire mal pour autant. Son regard, le même que le sien, un miroir, se pose sur celui de Cedrella.

« Vas-tu me dire où nous allons ? »

La curiosité le taraude.
La destination reste un mystère, mais Caesar sait que cette fois, même si les ténèbres le pourchassent, il ne sera pas seul. Elle est là. Avec lui. Vivante.
Et il sera son bouclier, son glaive, son tout.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: Love and imagination (Caesar)   Love and imagination (Caesar) EmptyJeu 16 Juil - 17:41

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@Nouménal


     Les cheveux blonds ocellés de mèches brunes se recoiffent, il a le sommeil du juste sur son visage, réveillé à l’heure où l’on se plonge dans les songes, Cedrella ne rêve plus, elle contemple le plafond et essuie ses larmes. Face à lui, elle sourit, le sourire étincelant d’amour, le double la protège dans la présence qu’il lui offre, la main vient d’échouer sur la joue, caresse la peau et les yeux perdent leur nostalgie qu’elle arbore de plus en plus dans les journées terribles qu’elle subit. Pour lui, elle prétend la joie quand celle-ci disparaît pour ne laisser que l’écume des tristesses et de l’angoisse.  « Il est quatre heure du matin et dans une heure le soleil se lève. » Enonce-t-elle sérieusement, elle qui jamais ne dit mot de peur de commettre une erreur. La jeune fille se dirige vers le salon, attend que le frère mette ses chaussures mais elle, se destine les pieds libres de tout enfermement, quand bien même aurait-elle des égratignures et des griffures, l’herbe, la chaleur, la fraicheur, la rosée de l’aurore sur sa peau diaphane. Elle attend patiemment que la discussion avec la dame de leur maison daigne se taire, l’impatience au bout des gestes d’entortillement, elle roule sa chevelure de neige sur ses doigts fins, en retrait, la timidité la préserve des interactions. Polie, elle remercie, chuchotement se perdant dans la voix si basse que l’interlocuteur n’a du entendre qu’un courant d’air traverser ses oreilles. Et la main de Caesar calme la tempête, le besoin de s’évanouir dans l’éther, si Dieu pouvait l’emmener loin, très loin de la misère, Cedrella sauterait certainement dans l’abysse. Si Dieu l’appelait, elle le rejoindrait, oublieuse et heureuse. Mais la main du miroir réconforte, apaise et soigne, près de lui la sécurité renaît, un bout de lumière jaillissant des ténèbres.
  Elle le guide dans les longs couloirs qu’elle connaît, des dédales où les escaliers s’enchaînent et s’amusent à voltiger, elle le guide vers la tour d’astronomie, le haut du précipice, là où la vue est magnifique, merveilleuse et sublime.  « Tout va bien ! » S’exclame-t-elle un peu trop vite, un peu trop fort, un peu trop perdue et désireuse de masquer les affres et les tortures, à Caesar elle ne dira rien et gardera le silence, la honte, déjà, creuse un trou dans son coeur, pénètre la chair, hante les veines, elle ne dira rien, secrète et apeurée, effarouchée par les comportements qu’il pourrait adopter, puisque l’orage masculin n’a peur de rien et elle de tout, puisqu’il serait prêt à attaquer sans merci, sans pitié, les coupables, à défaire et à nouer la corde de la discorde, à punir les belligérants qui osent se moquer et railler la sœur fragile. De porcelaine ou de cristal, de mutisme et de sanglots, Cedrella ne semble pas taillée pour la vie et ses cruautés. Elle possède la résilience des rossignols, elle chante par sa magie et sa gentillesse, pour enlever le poids féroce de la culpabilité, elle a inventé des sortilèges, à seulement treize ans voilà le génie qui se cache et ne se montrera jamais. La main enlacée qu’elle relâche pour maintenir sa baguette, assise sur les remparts, elle murmure  « Pueri Fabula » Et les lambeaux de lumières forment des êtres vaporeux à la texture des nuages présent dans l’atmosphère, ils créent une histoire, par leurs mouvements et leurs danses.  « Il n’est pas vraiment abouti mais… moi j’aime bien. Ça me permet de voir mes rêves et de me dire que le monde est joli malgré… » Elle secoue son minois, les mots la trahissent, l’amour la harcèle, la confiance la comble dans le désespoir. Elle sait qu’il se montrera impérieux dans sa curiosité.
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Caesar Malfoy
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: Love and imagination (Caesar)   Love and imagination (Caesar) EmptyVen 17 Juil - 16:53



C'est un dédale sans nom.
Des allées sombres, des tableaux qui râlent sous l'effet du lumos du petit prince, aux bras de son éternelle, de sa muse et des escaliers capricieux qui n'en feront finalement toujours qu'à leur tête.
L'école est à la fois unique et magique, espiègle et orgueilleuse. Ici, on se pare de sa cape pour se croire supérieur, ici on joue aux jeux des sabliers à défaut de pouvoir jouer à celui du trône que la plèbe goûtera forcément un jour, à l'âge adulte quand elle quittera les lieux. Un petit échiquier avant d'être sur un plateau vivant. Ici la seconde chance existe, mais pas dehors. En aucun cas.
Caesar le sait.
Oui, c'est sans doute présomptueux de prétendre connaître ce qui nous attend sans l'avoir vécu, mais il s'y est préparé. Dès qu'il a reçu sa lettre, le garçon s'est perdu dans la lecture des livres, de sorts et du monde. Il a posé des questions, a cherché à aiguiser son oeil face au monde et a écouté avec soin les conseils de ses parents, même s'il regrette toujours le manque d'ambition de son paternel. Mortimer refuse de s'investir, reste sur les acquis de la lignée au lieu de les embellir, embrassant la paresse comme pêché.
Et si Caesar sait, ce n'est simplement pour lui, pour nourrir sa soif de connaissance et se préparer à ce changement, cette rupture, c'est aussi pour la protéger elle. Cedrella, Cissy. Le double, la jumelle, le reflet, la passion et l'interdit. Qu'on se le dise, Caesar connaît la puissance insoupçonnée de sa soeur, mais il connaît aussi ses faiblesses et les maux qui la rongent intérieurement. Capable du meilleur comme du pire, la jumelle manque de confiance en elle et aime évoluer dans un environnement qu'elle connaît, familier. Le monde extérieur sera une épreuve pour elle et c'est pour l'aider à s'y préparer, pour l'affronter avec elle, l'épée et le bouclier dressés comme ultime rempart que le jumeau apprend autant. Pour l'aider à s'envoler et qu'elle ne se brise finalement pas les ailes, car la force de Cedrella réside dans l'énigme qu'elle incarne, mais sa faiblesse sans l'ombre d'un doute, dans son manque de confiance. Si elle souffre, elle se tait, mutisme auto-infligé. Si elle est heureuse, elle esquisse un sourire, comme un mirage, retenue et bienséance avant tout. Et derrière le masque, le seul autorisé à la voir véritable, à nue, c'est lui.
Honneur, loyauté et famille envers et contre tout.

« Tout va bien ! » il sort de ses pensées, fronce légèrement les sourcils. « Tu mens. » Caesar plisse les yeux. Il le sait, il le sent, pas besoin d'en dire plus, il veut savoir la vérité.

Mais il ne pose pas de question maintenant.
Non.
Pour l'instant, le garçon se contente de se laisser glisser par son fil d'Ariane dans ce labyrinthe, observe les paysages qui défilent et reconnaît sans mal la tour d'astronomie. Une légère grimace, car les astres ne sont pas ses amis, qu'il n'a pas la finesses d'esprit pour déchiffrer l'alignement des planètes, même si ses cartes sont joliment dessinées, l'astronomie n'est pas sa tasse de thé. Néanmoins, Malfoy sait, se doute, que sa soeur ne l'a pas emmené ici pour étudier.

Alors une fois arrivés, le frère lui lâche la main et attend de savoir enfin pourquoi, de mettre une réponse sur l'énigme qui persiste.
Et il l'observe le garçon, saisir sa baguette pour l'agiter, susurrer un sortilège qu'il ne connaît pas, mais dont il sait qu'elle est de son crue. Une invention à elle, un génie incompris, voici la vérité qui se cache derrière la crinière blonde de Cedrella, derrière le mutisme et les frissons. Et le monde n'aime pas ce qu'il ne comprend pas. Le monde n'aime pas les génies, Caesar le sait pour l'avoir vu. Moldus comme sorciers ne sont finalement pas si éloignés que ça. Mais l'heure n'est à la question, pas encore. Pour le moment, Malfoy laisse échapper un sourire, s'émerveille devant les formes qui se dessinent dans la lumière, de les panaches de fumée qui se façonnent, semblables à des nuages. C'est de l'art, c'est de toute beauté et Caesar s'en retrouve émerveillé. Il tend la main pour les effleurer, les observe avec curiosité et fascination.
La beauté incomprise voici le titre qu'il donnerait à cette oeuvre vivante et éphémère.

« Il n’est pas vraiment abouti mais… moi j’aime bien. Ça me permet de voir mes rêves et de me dire que le monde est joli malgré… » immédiatement, Caesar se retrouve, son regard vrille. Il fronce les sourcils et approche pour faire face à sa soeur. « C'est magnifique Cedrella, vraiment. Je n'ai pas de mot. On dirait des patronus, c'est comme quand maman fait apparaître le sien et qu'il danse pour nous, mais là, c'est différent. » léger sourire, son regard ne peut s'empêcher d'admirer le ballet des fantômes. « Le monde est joli avec les bonnes personnes. Il est cruel avec les mauvaises personnes. » son ton se durcit, Caesar décide de devenir sérieux. « Et nous sommes malheureusement entourés de cette espèce. » la racaille, les mauvaises personnes, les misérables, qu'importe le nom ils sont là, partout ! « Donne moi les noms Cedrella, s'il te plaît. »

Ses mains trouvent naturellement le chemin de celles de Cedrella. Elles enlacent ses doigts et l'étreinte qui s'en suit se veut à la fois réconfortante et protectrice, je suis là, je serai toujours, mais pas besoin de mot pour exprimer ce que le coeur veut dire.
Parfois, le silence est plus parlant et les gestes également.
Un baiser sur le front, geste tendre de la part du garçon avant de poser ses yeux, les mêmes que ceux de la jumelle, dans les siens.

« Quiconque ose te toucher ou te faire souffrir devra en répondre devant moi. » sa main lâche celle de la sorcière pour lui soulever le menton. « Dis moi la vérité, Cedella. »

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Message (ϟϟ) Sujet: Re: Love and imagination (Caesar)   Love and imagination (Caesar) EmptyDim 19 Juil - 10:24

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@Nouménal


    Son frère, l’antonyme, le frère, le synonyme ; il était né garçon elle était née fille, il était né confiant, elle était née timide ; il était né le premier, elle la deuxième. Son frère, l’univers depuis des années, jamais les mains ne s’étaient quittées, il était un soutien, un pilier, une colonne de granite, de fer et de métal mêlée quand elle était la porcelaine fragile, d’un seul coup l’on pouvait la briser. Et puis, les rôles s’inversaient, lors des disputes entre le père et le fils, lors des pression imposées pour garder le statut du sang, quand Caesar s’étouffait dans ses avenirs, ses ambitions, Cedrella le rassurait et contrôlait dans l’ombre afin de consoler son bout d’âme manquant. Il avait pour lui les éclats scintillant du soleil à son zénith quand elle avait le crépuscule qui possédait l’âme éreintée de tant de souffrance. L’observer lorsqu’il paradait et dominait son groupe d’amis, quand il dévoilait ses forces, ses talents, ses prouesses, lui donnait la substitution de la vie.

Elle le contemple et s’enorgueillit de voir que son sort fait de l’effet sur lui, lui qui touche fasciné par les ombres de nuages, dans la matière friable qu’un rien ne pourrait effacer. Il a les mains lourdes de l’homme en devenir, déjà les mains solides du guerrier, du sorcier qui ne se laissera conduire de rien, lui n’est pas fait de la soumission, il est de ce genre au sommet de la société, celui qui dirige. Et c’est impérieux, autoritaire qu’il ordonne les noms. Elle baisse la tête, ses cheveux de neige recouvrent son visage, parfois quelques mèches s’éloignent du front virginal par l’onde doucereuse de la matinée s’apprêtant enfin. Les nuances brûlantes du lever de l’astre jettent sur les étoiles des lueurs de bataille, les rayons peignent sur les branches de la forêt un éclat d’or que Cedrella admire. A son silence têtu, Caesar relève le menton de la jumelle, dis moi les noms s’il te plaît. Perdu dans les autres paroles. Elle confond, le reproche inattendu creuse un trou dans la mésestime.
 « C’est moi la mauvaise personne. C’est moi le monstre. » Crache-t-elle. Le venin coule dans la voix, chuchotements et murmures, la voix basse toujours, pour ne jamais déranger, ne jamais se montrer, c’est moi le monstre affirme-t-elle et, dans ses pupilles les questions de la vie qui broie plus qu’elle ne partage. Elle voudrait s’excuser.  « C’est de ma faute parce que je n’arrive pas à me défendre. » Les larmes, glissent et trépassent, s’effondrent sur le macadam, là, elle pourrait sauter, elle pourrait mourir, de toute façon je ne manquerai à personne. Souvent elle regarde les vertiges, elle regarde le fond, désireuse de s’y mélanger, elle entrevoit son corps que l’on dit spectrale, maigre, inenvisageable, la gamine dérange, elle dérange quand elle répond juste, quand, lors de rares examens elle obtient les meilleures notes, tu as triché, elle dérange quand elle se tait, quand elle ne dit rien, elle attise la colère, la jalousie, elle réveille les défenses des autres, ceux qui se reposent dans leur légitimité. A treize ans, l’enfant a déjà l’habitude de dévorer les pages, après les cours, avant les cours, pendant les cours, elle souligne, analyse, récupère les idées, se les approprie mais tout s’embrouille, tout se conjugue dans l’immensité, car plus elle lit plus elle se demande si ses connaissances ne sont pas des croyances à défaire. Je ne sais rien voilà ma seule certitude, et le doute s’insinue dans les veines.  « Si je te donne les noms je sais que tu tenteras une vengeance pour me défendre, je sais que tu me protégeras comme tu l’as toujours fais, que ceux qui me maltraitent succomberont mais ils continueront parce que c’est toujours comme ça que ça se passe, et quand bien même ils auront peur un instant, ils trouveront la force de persévérer et je redeviendrais leur cible. C’est à moi de te protéger, c’est à moi de te dire que… que ce n’est pas grave, que je survis et qu’il vaut mieux ignorer. Caesar, tu ne gâcheras pas ta vie pour moi. » Rigide, obstinée, la volonté de l’indépendance et de l’amour dans la tirade, elle semble déterminée dans ses mots, ils disent le souhait de le préserver de la rancœur et de la vendetta.  « Si je venais à te dire les noms je sais que tu les tuerai ou les torturerais. Je sais que tu risqueras le bannissement et la honte. Même si tu cachais tes agissements, tout se sait. Je ne suis pas prête à risquer ta vie pour la mienne. » Le final de sa réflexion.
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Caesar Malfoy
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: Love and imagination (Caesar)   Love and imagination (Caesar) EmptyMar 21 Juil - 18:40



« C’est moi la mauvaise personne. C’est moi le monstre. »

Il fronce les sourcils.
Caesar s'insurge, la dévisage, l'air mauvais, la colère du petit gronde. Il refuse d'entendre ce discours ! Oui, il refuse. Les poings serrés, il fait les cent pas, comme un fauve qui ronde, enfermé dans une cage trop petite. Soudain, il s'arrête.

« Ne dis pas ca. » souffle-t-il. A l'intérieur, ça tambourine fort, très fort. Une main sur son visage, il se retourne, fixe sa jumelle. Ils sont deux, deux pour un. Deux corps, une seule âme. Des jumeaux divins, le reflet d'Artémis la chasseresse d’Apollon, l'artiste. « C'est leur donner raison et tu sais que c'est faux. » Caesar fait un pas en avant, puis un second. Il se retrouve face à sa soeur, se force à adoucir les traits de son visage, malgré la colère qui persiste. Ses mains se joignent encore à celles de sa soeur. Ne pas la lâcher, en aucun cas, jamais. Toujours être là, comme elle sera là. Une promesse silencieuse qui a trouvé racine dans le ventre de leur mère, des années avant qu'ils ne voient le jour, des années avant qu'ils ne se retrouvent ici. « Nous sommes la descendance de la maison Malfoy. Nous ne sommes pas des sorciers de bas étage et ça, ils ne le supportent pas. » persuadé de son rang, de sa supériorité, il veut donner sa force, transmettre sa certitude à Cedrella. « Nous avons tout. Le prestige, l'éloquence, la richesse, la réputation. Notre nom est connu ici et par delà les frontières. La rose et le poignard, tu te souviens ? » il sourit légèrement.

Des jeux, ils en ont plein. Mais l'un des préférés de la part des jumeaux, c'était sans doute de réciter tous les blasons des grandes maisons de sang-pur. Si Caesar avait un don pour connaître les devises de chacune, Cedrella toujours, se souvenait plus des blasons. Et celui des Malfoy est une rose et ses épines, entourant deux poignards, les liant entre eux.
Money is power.  

« Je suis le poignard, tu es la rose. » l'homme est tranchant, ne se laisse en aucun cas marché sur les pieds, même si la victoire n'est pas toujours au rendez-vous, il se relève toujours le petit prince, la tête haute, le menton redressé. « Mais la rose n'est pas juste une jolie fleur. Elle est bien plus. » et ses bras enlacent la sorcière dans une étreinte douce et réconfortante, pour la protéger, pour l'aimer encore un peu plus à sa façon à lui. « Elle a des épines. Elle est dangereuse. Tu es tout cela, Cissy. Tu es forte. Tu ne le vois juste pas, mais moi si, je le vois. » et dans ses bras, le garçon sent que sa jumelle tremble. Il recule enfin, l'observe. Les larmes d'Aphrodite perle sur les joues de la sorcière.  « C’est de ma faute parce que je n’arrive pas à me défendre. »

En aucun cas, jamais.
Les mains de Caesar chassent avec douceur les larmes qui serpentent sur la peau de porcelaine. Geste d'affection, il veut faire plus, mais il ne sait quoi, il ne sait pas comment. Alors il ne trouve qu'une chose à dire. Une chose simple, mais vraie. Une chose que Cedrella sait déjà, mais qu'il est toujours bon de lui rappeler.

« Je t'aime. » lui dit-il, offrant un sourire sincère derrière les mèches blondes qui retombent sur son front.

Parce qu'il sait Caesar comment fonctionne l'homme. Il le sait, malgré son jeune âge, pour l'avoir étudié, et tenter de se faire une place dans ce monde de requins. L'homme n'aime pas la différence, il l'écrase sous son talon. Il pointe du doigt ce qu'il ne comprend pas et Cissy est une énigme à elle seule. Beauté froide, elle ne parle pas pour ne rien dire, elle s'émerveille des choses que certains ne comprendraient pas et derrière son génie se cache une timidité qui fait office de barrière, un écran naturel, une muraille que personne ne peut franchir, à part ses proches, à part lui. Caesar qui lui est en tout point différent, mais à la fois si complémentaire. Lui, à l'aise en société, qui aime parler, maîtrise l'éloquence et la narration, mais qui est si admirative du génie et de la grâce de sa jumelle.
A jamais, elle est sa muse, son joyau, sa source inépuisable d'inspiration.
Alors ce n'est pas un je t'aime comme on peut le dire partout, sans connaître la force du mot, sans le penser vraiment. C'est un véritable je t'aime. Celui d'un frère qui exprime l'amour qu'il porte à sa soeur, parce que Caesar sait donner du sens au mot et que sa soeur connaît la valeur de ceux-ci.

Mais malgré tout, persiste dans l'ombre le désir de la venger. Que ceux qui osent faire couler les larmes de la blonde brûlent et souffrent mille maux.
Il n'en démord pas le garçon et attend toujours les noms. N'oublie pas la colère sourde, l'atténue simplement pour ne pas alourdir l'atmosphère déjà pesante.

« Si je te donne les noms je sais que tu tenteras une vengeance pour me défendre, je sais que tu me protégeras comme tu l’as toujours fais, que ceux qui me maltraitent succomberont mais ils continueront parce que c’est toujours comme ça que ça se passe, et quand bien même ils auront peur un instant, ils trouveront la force de persévérer et je redeviendrais leur cible. C’est à moi de te protéger, c’est à moi de te dire que… que ce n’est pas grave, que je survis et qu’il vaut mieux ignorer. Caesar, tu ne gâcheras pas ta vie pour moi. » il lève les yeux au ciel, se retourne, s'éloigne un peu avant de se laisser tomber sur une marche et d'observer sa soeur en silence. La belle connaît le beau. Elle sait qu'il se moque bien des conséquences pour elle, qu'il n'a cure du résultat dans lequel il laissera ses victimes, seule la sentence compte après tout. « Si je venais à te dire les noms je sais que tu les tuerai ou les torturerais. Je sais que tu risqueras le bannissement et la honte. Même si tu cachais tes agissements, tout se sait. Je ne suis pas prête à risquer ta vie pour la mienne. » tuer ou torturer. Caesar sourit à l'idée, jubile presque de les écraser dans sa poigne de fer, mais elle s'y refuse et lasse, il regrette de ne pas être doué en potions pour fabriquer quelques gouttes de cette précieuse potion de vérité. « Tu me demandes l'impossible Cissy. » il la fixe, plante ses yeux dans les siens avec tout le sérieux qu'il peut contenir. « Je ne peux pas fermer les yeux sur ce que tu subis. Je dois agir. Et je le ferai, que tu le veuilles ou non. Tu sais que j'ai des oiseaux un peu partout dans l'école qui me soufflent ce que j'ai besoin de savoir. Des tableaux, des fantômes, des élèves bien sûr. » oui, le petit prince a appris très tôt, dès son arrivée au château, à se constituer sa propre Cour ici et là. « Je peux aisément te faire suivre à ton insu et ainsi, avoir des noms. Mais je te fais une promesse, car tu imagines bien que je ne vais pas laisser ça là. » pas le choix, il a déjà décidé qu'il agira contre les misérables qui ont osé faire du mal à sa soeur. « Ni cadavre ni torture. Je ne vais pas agir directement, je passerai par un tiers pour éviter que cela me retombe dessus. Ils auront suffisamment peur pour ne plus recommencer, mais je ne les toucherai pas. Cela te convient ? C'est tout ce que je peux te promettre et tu as ma parole. »

Tête qui s'incline. Si elle accepte, il le fera. Si elle refuse, il le fera quand même.
Caesar ne laisse pas de choix à Cedrella. Il ne pourra fermer l'oeil en sachant ce qu'elle subit.
Une main dans sa poche à la recherche de sa baguette, mais il trouve autre chose. Un sachet entamé de dragées surprises. Petite friandise douce tandis qu'il l'ouvre, invite sa soeur à le rejoindre.

« Voyons voir... » le garçon prend le risque, en glisse un sous la langue et le croque avant de laisser échapper une grimace. « Berk ! Sang de gobelin. C'est ignoble. »

Et il recrache rapidement.
Entre enfance et adulte, entre deux mondes où l'un et l'autre gravitent, mais toujours ensemble.
Toujours.
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Cedrella Delacour
sans camp
Cedrella Delacour
crédits : Cowboy (avatar) - Prudence (profil) - Non uccidere (sign)
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pseudo : Morante
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particularité : Légilimens apprentie et magie sans baguette
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: Love and imagination (Caesar)   Love and imagination (Caesar) EmptyLun 3 Aoû - 11:39

Love and imagination
Tu n'avais eu longtemps pour distraction que la douceur des couchers de soleil.
@Nouménal


    En bas les feuilles bruissent, des arbres scintillent, minuscules et terribles, beaux dans leur habit de feuillages bronze, les feuilles chutent et laissent des parfums d’automne ; bientôt se recouvrira de neige les pelouses et les toits. Elle admire ce paysage, les jambes ballantes, ses pupilles ornées de touches violettes, elle a les yeux changeant de la gosse évanescente, sa beauté transcende, déjà ses mèches blanches et d’or sur ses épaules légères, elle a le physique d’une vestale, d’une déesse, le cerveau d’un génie, vivant dans l’écrin de dons dont elle ne se rend pas compte, Cedrella se considère surtout comme un virus, un cancer, quelque chose que l’on ne touche pas, à peine s’adresse-t-on à elle, elle est si insignifiante, si étrange. Parfois, elle tentait, faisait un pas vers des élèves penchés sur les lourds manuels à la bibliothèque, ce n’était pas le lieu approprié. Parfois, elle s’avançait vers des groupes, ils la regardaient, méfiants et riaient. Elle manquait d’assurance, réduite à néant. Puisqu’à la maison, lorsqu’ils rentraient tout deux dans le vaste logis, manoir luxueusement vêtu de marbre et de granit, elle entendait les discussions des parents, ils songeaient déjà à la marier. Regarde, Caesar est un homme ambitieux, déjà un garçon imposant, nous n’aurons pas à nous inquiéter. Cedrella semble son opposé, je le comprends, c’est naturel, c’est une femme, elles sont plus fragiles, plus craintives, et Noirceuil ? Les Black ? Les Potter ? On lui trouvera un prétendant. Ils avaient gravé sur elle les images et les idées de son époque, une femme se devait d’être soumise à son destin. Encore pouvait-elle se cultiver et s’instruire. Les cours ne lui plaisaient pas. Néanmoins, lorsqu’elle dévalisait les livres dans les rayons de la bibliothèque trouvait-elle des richesses peu communes, elle lisait déjà énormément, avalait le monde et les concepts. Elle ne levait jamais la main pour répondre, elle fuyait les yeux scrutateurs des professeurs, leur remarque blessante et leur posture supérieures.  « Je pense que je ne réussirai pas mon année. Et si je redouble... » Pourvu que nos parents ne me laissent plus retourner à Poudlard.
 Sa colère éreinte, il arbore le calme apparat, barbouillé de haine, toucher à sa sœur un crime, un ravage, sa sœur, Cedrella aurait entreprit la marche des repentants puisqu’elle aurait certainement commis des assassinats pour lui, si l’on touchait à son frère. Elle sait ; la nuit, elle pense, ne dort presque jamais, la nuit l’esprit mugit, les pulsions quand l’imagination fabriquait des scènes, Caesar le miroir à sa place, elle aurait réagit, dans l’ombre aurait guetté, enquêté… Non, elle n’aurait rien fait, juste soutenu, donner un peu d’espoir, des mots positifs et brillants, des mots d’amour et des paroles inversant la boue ; elle aurait versé de l’or dans le verre de glaise et de vermine afin de métamorphoser les blessures, les soigner et les taire.  « Je ne connais pas les noms. » Quelques uns seulement, ces garçons qui la bousculent dans le couloir, se gaussent et se moquent, toujours quelques commentaires rabaissant en plein cours, dont les professeurs ignorent la teneur ; elle se demande même si les professeurs ne cautionnent pas, un peu, puisque, pour soutenir le groupe et l’adhésion, la fidélité et l’harmonie, une victime sert. Elle a lu Le sacrifice de l’agneau ; l’histoire du bouc émissaire cachée dans les couvertures, soulignant chaque page et se reconnaissant dans les détails, elle a compris l’enjeu d’avoir une victime, un porte charge, un porte poids pour les frustrations et les complaintes, la violence et rage. Elle change de sujet, abdique, feint l’ignorance. Têtue, obstinée ; car Caesar ne risquera rien pour elle, ne détruira pas son avenir pour elle.  « Toi tu aimes ta vie à Poudlard ? Tu feras quoi ensuite ? Tu as des idées ? Tu me dessineras toujours des paysages ? Des aquarelles ? Des encres ? J’en ai plein dans ma chambre, j’en veux encore ! » Son engouement sincère apaise l’atmosphère ; il y a dans sa voix fluette des éclats d’eau en cascade qui baigne les dessins vengeurs. Elle serre sa main, enlace ses doigts, observe l’arabesque de chair et sourit à la vision d’une solitude comblée par l’affection.
  « Caesar, mon frère, mon jumeau, je ne te remercierai jamais assez. Car grâce à toi, je peux tenir et supporter, même si tu ne punis ceux qui me font du mal, tu apaises grandement ma douleur. Avec toi, je ne me sentirai jamais seule. Et là semble vivre le principal. On n’a pas besoin de penser à autre chose. Laisse derrière toi ces élans de rage. Moi, je suis heureuse, parce que même si je subis parfois, ta présence me rend fière et courageuse. Tu me donnes la force de poursuivre quand bien même cela m’est douloureux. Je sais que tu ne m’abandonnera jamais et cela suffit à mon bonheur. Toi tu ne me rejettes pas et ne considère pas comme une anormalité et cela me rend heureuse. »
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