railroad track. (abelforth)

@abelforth dumbledore & adalind.

tu n’arrives pas à croire ce qu’il s’est passé.

si ça c’est vraiment passé. ou bien si tu as tout simplement perdu la tête, ou bien ce n’était pas le plan initial et tout s’est mal déroule. un problème, un détail qui a échappé à certains, n’importe quoi. mais non. tu ressasses et tu ressasses encore, et bien sûr tu ne trouves pas d’excuses, rien qui pourrait les mettre hors cause. c’est bien ce qu’il souhaitait.

empoisonner tout londres. des innocents, des personnes qui n’ont rien demandé, qui n’ont jamais rien fait de mal. il y a des enfants dans le lot, et ça te serres encore plus le cœur de les voir dans cet état-là. toi, dans tes pensées idylliques peut-être, tu pensais que ça n’allait être que les gens présents aux mariages qui allaient être empoisonnés. des sorciers et sorcières qui le mérite, qui ont fait des choses horribles dans leurs vies. des adultes aux pensées qui se veulent moyenâgeuse, sans possibilité de modernité. ancrés dans leurs idées d’un autre temps, des traditions aussi vieilles que le monde.

comme épouser son propre cousin pour la prospérité du sang, et ça te fait frémir. tu le sais, ton arbre généalogique n’est pas sans tâche d’un tel inceste, mais cette seule idée te donnes la nausée, et tu ne pourrais pas t’abaisser à telle atrocité, même pour la prospérité d’une lignée pure.
en tous les cas il t’es impossible d’engendrer un enfant, maintenant, alors ce n’est plus un sujet de conversation désormais.

tu te perds dans tes pensées en arrivant que quartier général. la grande bâtisse qui se dresse, et qui, la première, t’avais fait peur. tu n’as jamais été une gryffondor, et tu ne le seras jamais, malheureusement. quelques membres, quelques têtes que tu connais de vue. pourtant tu t’en fiches d’eux. tu n’as qu’un mot en tête.

abelforth dumbledore.

une tête pensante des enfants de morgane. sûrement le prénom qui résonne le plus dans la communauté. sûrement celui qui est à l’origine de tout cela aussi. abelforth, celui qui a eu des problèmes pour t’accepter, au vu du nom de famille que tu portes, comme une malédiction qui ferme des portes au lieu d’en ouvrir. des préjudices ancrés, qu’il a fallut combattre et une sorte de confiance s’est doucement installé des deux côtés. il faut avoir une confiance total en l’autre pour que tout cela fonctionne, ne rien questionner. et finalement tu aurais mieux fait de faire attention. les conséquences des actes des extrémistes vont très probablement être très importantes pour tout le monde.

alors ce sont les pas qui résonnent contre le sol. tu sens la colère monter en toi, comme souvent d’ailleurs. mais ce n’est généralement pas cet homme qui l’a fait monter d’une telle force.

– abelforth dumbledore. que tu rugis presque en arrivant à sa hauteur.

le visage rouge et les cheveux décoiffés, il te prends peut-être pour une folle comme ça. tu t’en fous pas mal, au final. t’as le sang qui palpite dans la tempe, ça t’en ferais presque mal au crâne. tu veux des explications, tu veux savoir pourquoi ils ont fait une telle chose. et est-ce qu’ils sont conscients des répercussions que de telles actions peuvent avoir sur tout le groupe. ou peut-être il n’en a rien à foutre, des conséquences et de ce que ça peut engendrer pour tous les membres.  

– est-ce que je peux savoir ce qu’il vous est tous passé par la tête pour avoir une telle idée ? est-ce que vous vous êtes réellement dit que ce serait une bonne chose à faire ? tu en rugis presque, lionne qui sort finalement de sa cage.

t’as la voix qui part dans les aigues, comme à chaque fois que tu t’énerves. et si kieran était présent il aurait déjà la grimace sur le visage en entendant ta voix, bien trop habitué à l’entendre lors de vos nombreuses disputes. mais ce n’est pas l’époux qui se dresse devant toi et bien le dumbledore dans toute sa gloire et ce dernier n’a encore jamais goûté à ta colère.

Tout s'était plus ou moins passé comme prévu. Le mariage, l'empoisonnement, la légitime incompréhension des Enfants de Morgane qui avaient été tenu hors du secret, puis naturellement, leur colère. Abel revoyait la déception dans le regard d'Errol, cet homme qui l'avait pourtant éduqué, qui l'avait vu grandir, qui avait été bien plus qu'une simple figure paternelle à ses yeux. Mais Abelforth ne regrettait rien. La vie était faite de choix ; et certains étaient parfois plus difficiles que d'autres. S'il fallait quelqu'un pour endosser des lourdes décisions, alors il le ferait. S'il fallait quelqu'un pour prendre la responsabilité des sacrifices, alors il le ferait. Ce monde le méritait bien. Ses proches le méritaient bien. Son futur enfant le méritait bien.

La réunion avait évidemment été chaotique. Mais Abelforth avait pris la décision d'assumer ses actes : alors qu'Errol avait demandé devant l'assemblée qui se cachait derrière ces manigances, Abel n'avait pas perdu la face. Soucis d'honnêteté - même s'il était présentement mal placé pour parler. La vérité avait toujours été une valeur essentielle à ses yeux, fier zélateur des jaunes et noirs, lors de ses années Poudlard. Et malgré les incertitudes, malgré les doutes, malgré les répercussions qu'il savait que cela allait avoir ; Abelforth n'avait pas menti. Pas une fois de plus. Pas encore. Abel était las de mentir. A Albus, à Minerva, à lui-même. Il était las de défier constamment ses principes pour préserver, pour protéger, du moins pour n'obtenir qu'une pale illusion de cette sécurité rêvée. La guerre commençait à le rendre fou ; et alors qu'il s'enfermait petit à petit dans une colère extrémiste contre les sbires du Mage Noir, l'annonce de la grossesse de Minerva avait comme rallumé une petite lanterne. Il y avait le monde, mais il y avait eux, aussi. L'alléchante possibilité de l'égoïsme. De tout plaquer, de tout envoyer valser, de tout quitter, cette misère et cette guerre. Il y avait pensé. Oh oui, il y avait pensé. Mais l'honneur d'un Dumbledore ne pouvait l'abandonner.

L'esprit tourmenté et le regard insatisfait, Abelforth quittait la réunion houleuse, ne sachant trop quoi en penser. Il ne regrettait pas, mais son empathie ne pouvait l'empêcher de comprendre le sentiment de trahison que ressentaient ses compères. Nile, lui, ne se préoccupait certainement pas de ce genre de ressentiment ; foncer tête-baissée, sans se soucier de quelconques dommages collatéraux et cœurs écorchés, semblait si simple pour le gamin oriental. Peut-être que quelque part, Abelforth l'enviait certainement. Alors, il se retourna en entendant son nom. Et ce grondement le figea littéralement sur place. Et merde.

– Ada, je comptais justement venir te... La vision de la furie se dirigeant droit vers lui l'empêcha de terminer sa phrase, alors qu'il se grattait nerveusement l'arrière du crâne.

Son amie était en colère. Très en colère. Il songea n'avoir jamais gouté au courroux de la Goyle ; sûrement s'en serait-il passé. Mais à nouveau, sa bienveillance prenant le dessus, il n'arrivait pas à lui en vouloir de se montrer si agressive. Leurs points de vue divergeaient, mais le mensonge n'aidait pas à plaider en sa faveur. Procès ouvert, le tribunal s'annonçait visiblement impartial, aujourd'hui.

– Bonne ou mauvaise chose, ce qui est fait est fait, souffla-t-il en s'armant d'une voix plus sûr de lui. Après tout, malgré la certainement culpabilité qu'il ressentait à avoir exclue son amie, cela ne changeait en rien ses convictions. Si nous voulons que les sorciers se remettent en question concernant le secret magique, il serait peut-être grand temps qu'on comprenne nos homologues. Ce n'était évidemment pas la seule raison, mais une qu'il souhaitait avancer. Aux dangers extrêmes, mesures extrêmes. Personne n'est mort, ni blessé. Des esclaves seront certainement libérés grâce à cette offensive. Je te rappelle que nous ne sommes pas les premiers à avoir privé des sorciers de leur magie. Et il faisait évidemment référence à Grindelwald, et à son cruel sceau apposé à même la chaire des nés-moldu. Œil pour œil, dent pour dent, Gellert.

@Adalind Goyle  

@abelforth dumbledore & adalind.

c'est tout simple.
c'est une histoire qui s'est passé comme ça.

pas de fioritures, pas de grands discours. un début un peu bancale. des préjugés. et pourtant des visions de la vie plutôt similaires. des noms de familles qui ne vont pas ensemble, qui ne devraient s'entremêler. sauf que voilà. goyle n'est que le nom d'épouse, et derrière, bien caché, il y a toujours quelque chose. mckinnon est présent, dans les souvenirs et dans le cœur, et goyle n'est qu'une façade de plus. une simple poudre aux yeux, un nom qui est aujourd'hui plus une malédiction qu'une bénédiction. quelle idée de troquer le nom qui brille pour celui qui ne désigne que la malchance et la pauvreté parmi les sang-purs. une pauvre décision hâtive, des promesses des deux familles qui n'ont jamais été respectées et bien vite perdues. les parents qui décident de tout, qui ne laisse pas le choix parce que ce sont eux les rois et reines de la famille, un seul claquement de doigt et tous leurs vœux sont immédiatement exaucés. et toi, étant la petite fille qui ne déroge jamais aux règles, a accepter sans dire quoi que ce soit. pire erreur de ta vie.

alors ça c'est passé comme ça. un dumbledore et une goyle - mckinnon - qui se rencontrent et alors l'enfer éclate. incapables de se faire confiance au début, les préjugés présents chez le dumbledore alors tu ne fais aucun effort de ton côté. c'est aussi bête que ça. réaction peut-être immature, mais tu en as assez que l'on te juge à ton nom de famille, qui n'est même pas le tiens d'ailleurs. au final, la confiance s'est construite et une sorte d'amitié avec. quelque chose d'un peu bancal, un peu nouveau, un peu incertain mais quelque chose de positif.

pourtant, tout cela ne t'empêche pas du tout de diriger ton courroux vers abelforth. furie qui ne fait plus la différence entre ami et ennemi aujourd'hui, il est temps de comprendre ce qu'il s'est passé, et pourquoi tu n'étais pas au courant de tout ce qui se tramait. une confiance encore peut-être faible, la peur que tu ailles tout dérouler à ton cher mari. quelle ironie.

– oh non, n'essaie même pas de m'embobiner avec tes belles paroles, abelforth. que tu grondes soudainement alors que les premiers sortent de sa bouche. aujourd'hui tu ne te feras pas aveugler par quelques paroles bien placées.

tu écoutes le dumbledore. les mots qui s'entremêlent, et il essaie de se trouver des excuses et tu en roulerai presque des yeux si tu n'étais pas si énervée. tu ravales les remarques qui veulent sortir à certains moments. tu apprécies le dumbledore, et tu le respecte d'une certaine manière. il n'a pas peur de dire ce qu'il pense et de faire ce qu'il pense être juste. tu acceptes ça, et tu admires même ce genre de qualités. mais cette fois-ci, ça ne passe pas. les actes de quelques-uns ont des conséquences sur tout le groupe, et si tu penses que les choses sont trop dangereuses pour toi tu n'hésiteras pas à quitter le groupe. d'un seul claquement de doigt. l'instinct de préservation des mckinnon qui revient vite à la charge, le naturel qui reprend vite ses droits. à chasser le naturel, il revient vite au galop.

– je comprends que tu ai voulu asséner un coup assez puissant pour que les sorciers puissent se remettent en question. tu approuves doucement et tu t'arrêtes quelques secondes, réfléchissant aux prochains mots. la diplomatie n'a jamais été ton fort, malheureusement. mais là, cette ... vengeance, ou je ne sais quoi, est allée trop loin, abelforth. les adultes je peux comprends, et encore, certains n'avaient rien fait. mais là on parle aussi d'enfants, certains sont aussi malades que les adultes, est-ce que tu te rends compte de ça? eux n’ont absolument rien fait.