gods & monsters. (délai 7/04)

— in a world of angels and demons
we will sing our rebel song
here we stand, protecting our secrets
waiting for our kings to come. »


(lupin) famille qui n’se place peut-être pas aussi haut que les flamel, les dumbledore, les lestrange ou encore les potter – et toutes familles dont la grandeur et le pouvoir sont des choses primordiales pour la prospérité de leur nom, la liste serait trop longue à tout énumérer. néanmoins, c’est une famille qui a sa réputation parce qu’elle a su se démarquer durant les nombreuses générations. elle ne croit pas en la pression familiale et en un chemin tout tracé pour suivre les exacts mêmes pas des ancêtres. si évidemment des valeurs sont partagées de parents en enfants, chaque membre est un individu à part entière qui est libre de choisir sa propre voie. c’est pour cela que n’importe quel lupin peut se retrouver dans n’importe quelle maison de poudlard, et que c’est une famille considérée comme neutre alors qu’il lui arrive bien souvent de prendre partie – des partis différents et parfois inattendus selon les convictions de chacun. famille qui peut-être intéressée humainement ou intellectuellement, ou bien au contraire famille qui peut-être totalement désintéressée et à peine regarder ou remarquer que les gens se déchirent entre eux, toutefois ils y trouvent presque toujours une importance intellectuelle égoïste. les lupins, souvent difficiles à comprendre ou à cerner, peuvent être un atout majeur dans les désaccords politiques grâce à leur esprit aiguisé, innovateur et visionnaire, et les différents groupes se battent subtilement pour les joindre à leur cause. (the inner eye) (voir la partie particularité)
9 ans.
tommy se retourne dans son lit, encore et encore, le sommeil tellement agité qu’il est difficile de croire qu’il est en réalité entrain de dormir. il est en nage comme s’il sortait d’une baignade dans un lac abyssal ; sueur qui colle ses cheveux en bataille contre son front, rend tout son épiderme moite, et trempe ses draps définitivement foutus. il n’est pas entrain d’avoir de visions, tommy, mais c’est tout comme. les nuits ne sont plus de tout repos pour lui depuis des années, alors qu’elles sont hantées par des cauchemars incessants. il sait, au fond de lui et rationnellement, que ce sont des cauchemars et non des visions du futur. cependant, dans son esprit torturé d’enfant, il lui devient difficile de faire la différence entre les deux, même éveillé tout se mélange entre réalité, fantaisie et prémonition, et le petit tommy vit dans une anxiété constante. il n’a même pas encore atteint sa première décennie qu’il est déjà très compliqué pour lui de vivre, d’oser prétendre à une vie simple et paisible, parce qu’elle a déjà rien de tout cela.
ça fait à peine trois heures qu’il est endormi, il sait comme à chaque fois qu’il se réveillera encore plus fatigué qu’il n’est parti se coucher, et c’est dans un sursaut qui fait battre son cœur à tout rompre qu’il ouvre les yeux et se redresse dans son lit trempé. son cerveau est encore en plein fantasme noir, il ne réalise pas tout ce qu’il se passe autour de lui, mais sa bouche s’ouvre et ses cordes vocales poussent un cri strident terrifiant qui dure de longues minutes, jusqu’à ce que ses parents accourent dans sa chambre pour le calmer.

12 ans.
il est rentré à poudlard avec un an d’retard. son don trop instable auparavant pour qu’il puisse faire une scolarité sereine et à peu près normale, sans pouvoir contrôler l’incontrôlable, il a enfin trouvé un certain équilibre lui permettant de prétendre à une vie superficiellement simple. l’anxiété n’est pas partie, elle a juste diminué et évolue en quelque chose de légèrement différent. bien sûr, il est heureux d’avoir une vie sociable et découvrir la majestueuse école de sorcellerie. mais il a aussi peur du regard des autres. ils savent qu’il a un an de retard. ils savent que c’est pour une bonne et grave raison. ils ne savent juste pas la raison, et les coups d’œil à son égard sont furtifs, mais pas subtils. les chuchotements pas méchants mais bien existants et dérangeants. ça lui fout une petite boule au ventre, néanmoins il peut encore vivre avec. ce n’est pas ce qui le terrifie le plus. ce qui lui fait remonter la boule jusque dans sa gorge est qu’il pense, sans arrêt, à ce qu’il adviendrait s’il venait à avoir une vision en présence d’autres élèves. il ne voudrait pas que ça parle plus que ça ne le fait déjà, les rumeurs vont vite en huis clos. il ne voudrait pas qu’on le regarde de travers et que toute sa vie se passe ainsi. l’début de sa scolarité est chaotique, mais pas autant que ses années à la maison. toutefois, les semaines passent, les mois aussi, et la boule qui existe simultanément dans son ventre et sa gorge finit par disparaître. (charlie)
12 ans.
à sa première rentrée, c’est son grand-frère qui l’a pris de suite sous son aile. charlie, il sait très bien ce que son petit frère traverse. il le sait, mais il ne peut le comprendre à cent pourcents, tout ce qu’il peut faire c’est le soutenir. puis il l’aime plus que tout, son petit frère. alors oui, dès qu’il est arrivé à poudlard, un de ses deux yeux était constamment sur lui en même temps qu’il a tendu un bras pour l’enrouler autour de ses épaules. ça l’a franchement aidé, tommy. parce qu’il ne s’est jamais senti seul, grâce à charlie. puis la réputation de l’aîné lupin a du influencer les autres. ça l’a toujours étonné, tommy, à quel point charlie est populaire et aimé de tous. une sympathie naturelle avec un grand sourire charmant qui étire ses lèvres jusqu’à atteindre le scintillement intelligent et enjôleur de ses pupilles. il a toujours admiré ça chez son frère, tommy. et même si charlie ne l’a pas fait pour avoir quelque chose en retour, qu’il l’a véritablement fait pour son petit frère, tommy lui est à jamais reconnaissant et redevable de la manière dont il a toujours pris soin de lui.

aujourd'hui.
les rumeurs sont tombées comme un énorme coup de poing dans la tronche de tommy, et il sert les dents d’une douleur qui n’a rien de métaphorique. ça fait quelques semaines que les rumeurs existent maintenant, mais les murmures qui n’étaient au début que du vent est devenue une brise bien plus glaciale jusqu’à menacer à se transformer en tornade. la puissance des murmures, ce n’est pas que maintenant qu’il la découvre et la réalise. mais jamais il n’en avait eu autant peur. son cœur bat comme s’il était sur le point d’avoir une vision, alors qu’il sait très bien que non, ce n’est pas la même sensation. c’est seulement la peur. la peur de la vérité. ça ne lui était jamais arrivé. bordel. que charlie fasse partie de la confédération de grindelwald, il n’approuve pas mais chacun ses convictions – il essaie de s’auto-persuader. ça l’étonnerait, parce qu’il n’a jamais vu charlie comme une personne qui essaierait d’écraser les autres parce qu’il s’estime supérieur. oui, ça l’étonnerait. mais il a déjà été étonné auparavant, rien n’est impossible. cependant, qu’il cède à la noirceur et s’adonne à de mauvais actes, tommy ne pourrait laisser passer. et c’est bien ce qu’il se dit, dans l’étroitesse des rues, de bouche à oreille. charlie lupin fait les sales besognes de la confédération de grindelwald, et tommy ne s’est jamais aussi senti perdu, ne sachant que croire. (golden squad) dans ses pires cauchemars, tommy restait seul durant ses sept années à poudlard, sa timidité rattrapée par le complexe de son don. pourtant, petit homme rationnel, il n’y a jamais vraiment cru. malheureusement, il y a une différence entre ne pas y croire et laisser ses émotions se troubler. sa solitude ne dura pas. si son frère l’a épaulé de suite, et sa bonne réputation l’a aidé dans ses relations, lors de sa troisième année il a surtout rencontré deux personnes, absolument géniales, qui sont devenues rapidement ses meilleurs amis. amitié qui perdure encore jusqu’à aujourd’hui. coup de foudre amical qui s’est renforcé avec les années, et avec la venue d’une quatrième personne, toute aussi importante, quelques temps plus tard. albus, adetokunbo et minerva. quatre amis, dans leur sagesse et dans leurs bêtises, contre le reste du monde. (emrys) ce n’est pas chose nouvelle que tommy a toujours été proche des dumbledore. lien étrange qui le lie à la famille – lien étrange qui peut-être s’appelle albus, mais ça n’explique pas nécessairement sa connexion avec les autres membres de la famille. il n’a jamais réfléchi sur le sujet. il en a conscience au fond de lui, mais s’est toujours dit c’est comme ça. alors lorsque le jeune emrys dumbledore a débarqué dans sa vie, parce que lui-même a débarque à poudlard en tant que professeur titulaire et qu’il a été donc son élève, il s’est immédiatement pris d’affection pour lui mais n’en a véritablement rien pensé. un vrai dumbledore, tommy pouvait voir albus en lui tout en étant très différent. ça l’a presque troublé, surtout amusé. jusqu’à la dernière année d’école d’emrys, où l’adulte a réalisé avec effroi que son affection innocente et seulement protectrice s’était transformée en sentiments plus profonds et déplacés, pour une telle situation.
bien évidemment, il n’en a rien fait. il n’a jamais agi sur ces sentiments, qui s’accompagnaient souvent avec une certaine pointe de honte. la fin des années poudlard d’emrys signifiait, pour tommy, la fin d’un calvaire et le début de la souffrance de son cœur. oui, il n’avait plus d’occasion de voir le cadet et ne chercherait pas à le voir. mais ce dernier ne l’a pas vu de cet œil.
cédant à la tentation, cela fait maintenant trois ans qu’ils sont ensemble, secrètement. homosexualité mal vue en ces temps austères, et tommy coupable d’aimer un dumbledore, surtout bien plus jeune que lui. relation passionnée mais explosive, qui n’est pas toujours cohérente avec la réalité de la vie et du monde. les caresses qui essaient de refermer les blessures des disputes bien trop récurrentes, la frustration qui explose alors qu’ils comprennent les sentiments contradictoires de l’autre mais ne peuvent les accepter. (the deathly hallows) les reliques de la mort. sujet sur les lèvres des plus instruits ou curieux, tommy en fait évidemment partie. il les recherche. non pour la gloire, non pour le pouvoir. même pas pour sa personne. il les recherche parce qu’il est fasciné, et parfois la curiosité intellectuelle qui anime son cœur bloque toute autre pensée, même la plus altruiste. fascination quelque peu glauque, il veut apprendre et savoir toute leur histoire, tous les mystères qu’elles renferment. historien et chercheur talentueux, ses recherches sont poussées et précises. il s’invente et s’improvise même enquêteur pour le bénéfice des reliques et de sa propre personne, sa propre curiosité. n’hésite pas à prendre des risques sur le terrain, traquer certaines personnes et à aller leur parler. essayer de provoquer même son don, s’il peut obtenir à trouver – voir – des informations sur ces objets légendaires. tommy a sa réputation, à raison, par rapport aux reliques. et il n’est pas étonnant qu’on veuille l’approcher, avec de bonnes ou de mauvaises intentions. (les enfants de morgane) les lupin ont toujours été plutôt neutres, chacun choisissant son propre chemin. néanmoins, depuis quelques années, la branche principale s’annonce, discrètement, plus pour l’ordre du phœnix que les autres groupes. tommy, fidèle à sa famille, ses principes, son caractère flottant, son cerveau et surtout à lui, ne s’est jamais prononcé, même après toutes ces années. bien sûr, il est plus qu’évident qu’il ne partage absolument pas les idées de grindelwald et ses sous-fifres. tommy a toujours été pour un monde égalitaire, et la plupart de ses proches font partie de l’ordre – sans omettre albus qui essaie de le convaincre de les rejoindre. s’il est officiellement neutre, sa place dans cette guerre est une évidence. pas si évidente que cela, alors que depuis quelques semaines, son allégeance a trouvé et va aux enfants de morgane. peut-être que l’idéalisme engagé d’emrys a su le toucher, toutefois tommy a toujours ce côté très rêveur et visionnaire où il veut croire à une utopie possible. sa prise de position, comme sa relation amoureuse, est encore secrète. pas prêt à quitter l’ombre de la neutralité, et peut-être se mettre à dos son amant et ses meilleurs amis. loin d’être idiot, il se doute qu’il devra affronter la situation dans un futur plus ou moins proche. la technique de l’autruche n’a jamais vraiment bien fonctionné.