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 (- 18 ) I hunt for you with bloodied feet across the hallowed ground (atlas)

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Minerva McGonagall
ordre du phénix
Minerva McGonagall
crédits : avatar (étangs noirs) ; signature (albus de mon coeur avec icons bltmr + doom days) ; gif profil (prudence choupette)
face claim : zoe kravitz
pseudo : guimauve
(- 18 ) I hunt for you with bloodied feet across the hallowed ground (atlas) 200718054623516049
études : promo 1895-1902, ancienne capitaine de l'équipe de Quidditch de Gryffondor de 1900 à 1902
particularité : maîtresse de la métamorphose, animagus chat tigré, féline et discrète.
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Message (ϟϟ) Sujet: (- 18 ) I hunt for you with bloodied feet across the hallowed ground (atlas)   (- 18 ) I hunt for you with bloodied feet across the hallowed ground (atlas) EmptyJeu 9 Avr - 0:05

L’astre solaire commençait à baisser dans l’horizon tandis que le regard de l’amazone d’Ecosse de perd sur l’horizon maritime. Le ciel prend des couleurs oranges, roses et rouges et la mer, son imparfaite jumelle vient l’imiter avec les reloues des vagues qui l’effleure. Elle ne s’en lassera jamais réellement de cette douce vision du soir mais ne saura jamais si elle préfère le lever ou le coucher de soleil. Elle continue d’observer l’horizon changer dans la véranda de sa maison assise sur une chaise, une tasse vide prêt d’elle sur la table en fer forgé. Le soleil finit par disparaître et la nuit apparaît. Elle n’a pas allumé les lumières. Elle aurait pu se déplacer les yeux fermés dans l’espace qui lui appartenait, connaissant chaque meuble, chaque endroit. L’horloge est le seul bruit de la maison qui pourtant a vu la vie apparaître ici. La mort aussi tout compte fait. Un père gisant sur le sol victime d’une crise cardiaque. Le cercueil d’un fiancé ouvert dans le salon tandis que les sorciers qui l’ont connus lui rendent hommage et que celle qui aurait dû l’épouser observe son visage endormi, impassible mais à jamais le cœur brisé. Les affaires d’Ephraïm Webster traînaient encore. Il y avait sa tasse accrochée avec les autres tasses, sa veste toujours accrochée sur le porte manteau. D’autres objets qu il avait touché, lui avait offert. Cela faisait maintenant 8 ans qu’il avait été mis en terre, pourtant pour Minerva s’était comme s’il allait rentrer à tout instant.

Huit ans et elle n’avait toujours pas trouvé le courage. Elle se sentait pitoyable, bloquée aussi, dans des souvenirs, dans un passé qui se faisait parfois oppressant, parfois doucereux. Doux-amer. Parfois elle se disait que sa mort remontait à une éternité. D’autres fois la douleur était telle qu’elle l’avait ressentie quand elle avait su. Il n’y avait que très rarement des justes milieux mais elle notait que depuis tout ce temps, les justes milieux étaient plus faciles à accepter, plus courants aussi.

L’horloge sonne le carillon de vingt heures trente et Minerva McGonagall se lève alors de sa chaise dans le noir complet, seulement éclairée de l’astre lunaire qui scintille. Ce n’est pas une pleine lune mais cette dernière est déjà bien avancée. La métisse passe par la cuisine parfaitement rangée, arrive dans la bibliothèque d’où les senteurs de bois de font sentir et ouvre la porte pour déboucher dans le couloir. Elle vient de saisir du tissu de sa cape chaude pour l’hiver rugueux du bout de l’île de Skye et l’enroulant promptement autour de son cou pour se protéger du froid. Les températures n’ont pas encore atteint en dessous de zéro mais elle se couvre quand même, enfilant ses gants avec minutie. Sa main se pose sur la poignée de la porte et elle l’ouvre avant de sortir. D’un coup de baguette magique, la porte s’illumine, signe qu’elle a verrouillé l’endroit. Se détournant de la maison de son enfance, la jeune femme de huit-sept ans à peine se dirige droit sur la forêt plus loin.

Elle a un rendez-vous ce soir.

Pas du type galant. Elle n’est pas encore prête pour cela, vraiment. Plutôt du type aventureux. Souffler pour mieux repartir et il faut le dire : ils en ont tellement parlé de cette partie de chasse qu’elle n’attend que cela. Il est rare de rencontrer des animagus, encore plus rare de rencontrer de animagus félins. Quand bien même sera-t-elle le félin le plus petit ce soir d’entre eux deux, elle trouvera là un réconfort particulier qui lui manque chez ses cousines… toutes des oiseaux pour la plupart. Sentant cette légère excitation pointer au creux de son ventre, le faciès de Minerva McGonagall reste pourtant sérieux lorsqu’elle arrive à la lisière de la forêt.

« Lumos. » souffle-t-elle.

Le rayon de lumière éclaire doucement son passage et elle se faufile parmi les arbres. D’après ses calculs, le portoloin devrait arriver dans quelques secondes et à l’endroit habituel si le Ministère ne s’était pas trompé. Ses pas s’arrêtent à un endroit précis qu’elle connait bien et guettent.

Il ne tarde pas à apparaitre, l’homme aux yeux gris et à la classe française.

Le visage de Minerva se détend alors et elle adresse un sourire à cette nouvelle connaissance qui est devenu un ami au fur et à mesure des rencontres et des discussions. Elle est contente qu’il ait accepté la petite escapade nocturne et qui plus est sur son territoire. Il aurait été plus compliqué pour une panthère de se cacher dans le paysage de Londres, elle en convient.

« Bonsoir Atlas. » dit-elle simplement.

Son regard se pose quelques secondes sur le portoloin qui ressemble à un vieux sceau rouillé. Il sera de nouveau actif d’ici le lendemain matin pour que l’homme puisse retourner tranquillement à Londres après avoir passé la nuit ici. Elle ne comptait pas le laisser repartir tout de suite après leur chasse improvisée, Minerva n’est pas impolie.

« Bienvenue sur l’île de Skye. » reprend-t-elle, un sourire amusé pointant sur ses lèvres. Elle désigne la forêt dans laquelle ils sont. « C’est notre territoire. Il s’étend sur plusieurs miles et nous ne risquons pas de croiser de chasseurs, ce n’est pas encore la saison. » Son ton est calme et posée. Minerva cache en réalité son impatience. Elle s’approche un peu d’Atlas tout en lui souriant. « Je suis prête, quand tu es prêt. »


@Atlas Flamel


Dernière édition par Minerva McGonagall le Sam 2 Mai - 18:19, édité 1 fois
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Atlas Flamel
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études : A commencé ses classes à Beauxbâtons et terminé avec les ASPICS de Poudlard (Serdaigle, 1897-1899)
particularité : Animagus panthère noire (marque au-dessus de la patte arrière gauche)
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: (- 18 ) I hunt for you with bloodied feet across the hallowed ground (atlas)   (- 18 ) I hunt for you with bloodied feet across the hallowed ground (atlas) EmptyVen 10 Avr - 23:14


chasseurs sachant chasser - septembre 1913



Peu d’invitations pouvaient tirer Atlas de cette routine londonienne qui l’englue. Connaître Minerva lui a fait l’effet d’une bouffée d’air frais. Ils sont si peu d’animagus en Grande-Bretagne, déclarés du moins, et si peu de félins à l’intérieur. La différence d’espèce lui a semblé bien mineure en apercevant ce nom lorsqu’il s’est lui-même inscrit sur le registre. L’opportunité de chasser a soufflé sur les braises de sa curiosité. Si l’alchimiste n’a jamais pu comprendre la passion moldue pour la chasse, ce besoin d’emporter des armes et de voyager à cheval, de rabattre le gibier avec ses chiens … Il en va bien différemment du fait de chasser sous sa forme animale. Il ne cherche plus d’explication à ce sujet, se contentant de profiter de l’excitation de chaque chasse.

Il y a des mois qu’il ne se pas dégourdi. Tourner comme un lion en cage dans sa maison a cessé de l’amuser tout à fait. Il n’a pas assez de place entre quatre murs et une volée d’escaliers. C’est avec une certaine excitation qu’il a composé ses bagages, ne négligeant pas d’emmener une bouteille d’alcool qu’il a lui-même apprécié. Moindre des politesses pour son hôtesse. Lorsqu’il s’en donne la peine, ses manières sont impeccables. Avec la féline Mc Gonagall, il consent sans peine à un tel effort.

Une lettre laissée dans l’arrière-boutique du magasin familial est venue rappeler à qui le chercherait qu’il sera de retour le lendemain matin. Il ne s’est pas attardé sur les détails, ne jugeant pas nécessaire de préciser qui il entendait voir. Privilège de célibataire bourru. La bouteille se glisse facilement dans son sac de voyage. Il attrape le portoloin à l’heure prévue, tout se brouille et les lumières londoniennes font place au calme de la nuit dans la forêt. Forêt qui bruisse de toutes sortes d’animaux, il concentre son attention sur celui s’approchant. Peu s’en faut qu’il ne sorte sa baguette avant que Minerva ne s’annonce. « Bonjour Minerva. » Chose rare depuis quelques mois, il n’a pas besoin de se forcer pour sourire.

« Cette île me plaît déjà. Le temps de poser mes affaires et je suis à toi. » Il lit dans ses yeux cette même impatience amusée qu’il est certain de partager. Ce sera une bonne soirée.

Atlas se déleste de son bagage, non sans remettre la bouteille à son hôtesse. « C’est un rouge, assez fort. Parfait avec du gibier, il m’a semblé que tu en aurais l’usage tôt ou tard. » C’est bien la première fois qu’il chassera en si bonne compagnie, les usages lui semblent encore incertains. Il n’a évidemment jamais bu sous forme animale, sa dextérité ne lui permettant pas. Mais boire avant et en ressentir les effets sous forme d’un gros chat, ce n’est pas désagréable. Il faudra voir si l’occasion se présente.

« Nous y allons ? » Il pose baguette et veston en sécurité. Inutile de risquer de perdre la première et tâcher le second. Sa chemise pourrait bien souffrir de la chasse, sans doute son élégance sera-t-elle quelque peu ternie lorsqu’il redeviendront bipèdes.

Peu lui chaut. Atlas franchit le perron de la maison et retombe à quatre pattes dans l’obscurité. Ses yeux s’habituent mieux à l’obscurité, maintenant qu’il est sous sa forme de chasseur. Comme un énorme et effrayant chat, il prend le temps de s’étirer. Se retournant vers Minerva, il constate qu’elle s’est métamorphosée également. Si les panthères pouvaient sourire, son museau se retrousserait d’un air amusé.

Minerva lui fait l’honneur de le laisser prendre l’initiative. Comme c’est aimable à elle. Atlas se dirige naturellement vers la forêt. Comment décrire le bonheur de ces chasses ? Il ne se soucie plus guère de convenances ou de politique. Tout son être tend à des buts simples. Se rassasier, ce qui nécessite de trouver une proie et l’emporter dans un endroit où il pourra en profiter. Il lui reste ce qu’il faut de conscience pour partager sa chasse et la future proie. Patte de velours, il avance à pas feutrés dans la forêt. Il distingue autant de pistes animales que de cours d’eau se jetant dans un océan, avec cette même appréhension de les suivre. Odeurs musquées, dont il ignore comment mais parvient à reconnaître les porteurs. Ici, des lapins. Là-bas, un sanglier. Le second est trop gros pour Minerva, il ne lui fera pas prendre ce risque. Les lapins, peut-être. Il pourrait imaginer qu’elle répugne à chasser des oiseaux. Il se retourne, et son museau pointe une piste. Contrairement aux chiens qui peuvent se reposer tout à fait sur leur odorat, Atlas compte sur son acuité visuelle. Ils n’avaient besoin que de se décider sur un type de proie.

Les feuilles crissent à peine sous leurs pieds. Il perçoit le félin discret, léger comme une plume, derrière lui. Non, il n’y a pas d’autre chasseur dans ces bois. Tout au plus doivent-ils craindre des loups, auxquels il ne croit pas. Pas pour une nuit si claire. Le lapin qu’ils ont repéré, lui, ne semble éprouver aucune crainte. La nature fait bien les choses, sauf pour cette petite bête. Goguenard, Atlas se tourne vers Minerva, et d’un mouvement de tête lui montre cette petite silhouette. Alors, chaton ? On chasse ?


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Minerva McGonagall
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: (- 18 ) I hunt for you with bloodied feet across the hallowed ground (atlas)   (- 18 ) I hunt for you with bloodied feet across the hallowed ground (atlas) EmptySam 11 Avr - 22:24

Atlas Flamel avait cette prestance typiquement française renforcée d’un charisme auroresque que Minerva McGonagall appréçiait. Mais il n’était pas que ça. Elle avait appris à connaître rapidement et avec une certaine aisance un homme ayant une psychologie mais aussi des théories intéressantes. Il était indéniablement intelligent mais il avait aussi apparemment des dons en métamorphose. Il y avait en effet peu d’animagus enregistrés et elle se demandait combien d’animagus enregistrés ou non, il y avait en Angleterre. Si Minerva avait connu Nicolas Flamel à cette époque, elle lui aurait sûrement dit, une pointe de malice, que sa descendance était toujours aussi digne et talentueuse. Atlas Flamel ne faisait pas exception.

« Cette île me plaît déjà. Le temps de poser mes affaires et je suis à toi. »
« Bien sûr, suis-moi. » lui dit-elle chaleureusement avant de le guider jusqu’à la maison en haut des falaises.

Elle le laisse déposer ses affaires dans l’entrée et une pensée fugace lui vient : personne aucun autre homme hormis Albus et Adetolunbo n’a mis les pieds ici depuis la mort d’Ephraïm. Theseus, Alphard et Newton sont des exceptions : c’est la famille pour Minerva. A cette réalisation, elle ne sait pas bien si elle se sent à l’aise ou pas. Mais trêve de rêvasserie. Son invité se tourne vers elle et lui présente alors une bouteille de vin.

« C’est un rouge, assez fort. Parfait avec du gibier, il m’a semblé que tu en aurais l’usage tôt ou tard. »
« Oh, merci beaucoup. Cela fait longtemps que je n’ai pas bu du vin français. »

En réalité, Minerva est particulièrement touchée par son geste et lui adresse un grand sourire chaleureux avant d’ensorceler la bouteille pour qu’elle aille se déposer dans la cuisine sans tomber. Elle n’a pas dîné cependant mais ce ne sera que pour quelques instants étant donnés qu’ils semblent partis pour une partie de chasse en bonne règle et due forme et Minerva n’a jamais testé de se transformer en chatte après avoir bu. Elle n’était pas sûre d’apprécier l’expérience préférent être pleinement consciente de ses moyens sous cette forme particulière, le chat ayant des attributs complexes et particuliers, incompatibles avec l’alcool… Quoiqu’un humain aussi si elle y réfléchissait bien.

« Nous y allons ? »

Elle acquiesce et quant à elle vient glisser sa baguette dans la poche intérieure de son manteau. Elle sort à son tour laissant l’honneur à Atlas de la devancer et referme la maison. Le même procédé magique s’applique à cette dernière que tout à l’heure.

Tandis que mes ongles laissent place à mes griffes et que mes oreilles s’allongent, que mon corps de femme change pour devenir celui d’une chatte tigrée, je vois la silhouette d’Atlas changer prenant la forme d’une panthère au pelage sombre. J’aurais ris, si j’avais pu sous cette forme, de voir à quel point j’ai l’air minuscule auprès de lui. Je lui arrive à peine au flanc. C’est étrange de faire face à un animal si majestueux. Mes cousines se transforment en oiseaux, moi en chatte. On se fond facilement dans la nature, mais une panthère ? Je n’en ai jamais vue en vrai en réalité, juste dans les livres quand j’étais enfant.

En tout cas, je l’admets aisément : il est charmant même sous cette forme.

Je ne vais cependant pas m’étaler quant à l’observation physique des caractéristiques d’une panthère. J’aurais tout le loisir de voir ses capacités sur le terrain de chasse… Terrain de chasse sur lequel nous allons. C’est moi qui le guide au début avant de lui faire comprendre qu’il est temps de me montrer comment lui, il fait. Je ne chasse pas souvent en réalité. J’aime le faire occasionnellement et souvent seule. Ou alors avec mes cousines que je recherche de temps en temps quand elles sont sous leur forme animale. Il y a quelque chose de profondément grisant dans le fait de chasser avec un autre félin. J’ai l’impression d’être en parfait accord avec lui malgré notre différence d’espèce. Je le laisse fureter. Personnellement, je connais la région comme ma poche. Je sais où il ne faut pas aller, notamment prêt des dragons qui sont suffisamment loin de toute façon et puis si jamais je sens qu’on s’en rapproche trop, je le guiderais ailleurs.

Se balader dans la nature, sentir toutes ces odeurs, voir toute cette beauté, celle de mon pays, celui que j’aime et sur lequel je veux finir mes vieux os, sous forme animal a quelque chose d’exceptionnel. J’ai l’impression d’être libre, libre et forte. Je sais aussi que la nature est un endroit dangereux et je reste un petit animal : techniquement, Atlas pourrait me manger, tout comme un loup pourrait le faire. Et c’est peut-être ça que j’aime le plus, me dire qu’il faut survivre, revenir à ses instincts animaux alors qu’on tente tant de les réfréner. Ici, on peut tout faire, on peut être clément, ou ne pas l’être. On peut courir, on peut hurler, on peut jouer. Plus de règles. Plus de barrière.

Juste notre nous intérieur, animal.

Ce premier moi comprit dans le cerveau millénaire qui prend vie et qui s’anime. Notre animal totem prend vie et je vois celui d’Atlas s’épanouir ici et avec moi. Pister aussi, du lapin. Je le sens aussi. J’en ai immédiatement l’eau dans la gueule et mes pupilles de chatte s’agrandissent. Le mode chasse est activé.

Je pourrais m’amuser avec du plus gros gibier mais ne pas être d’une grande aide pour Atlas. Je ne chasse pas d’oiseaux raisons liées à mes cousines, ne me sentant pas à l’aise avec cela. Mais les rongeurs et le petit gibier… Mon âme de chatte apprécie. J’observe le lapin à travers les feuillages et mon regard se pose sur Atlas qui semble m’indiquer d’y aller. Me redressant fièrement, la queue bien levée, je viens me frotter contre les pattes, répondant à son air qui se veut goguenard.

Merci mon cher. Laisse la chatte faire.

Il y a un arbre en suffisamment loin pour que je puisse le grimper. J’ai lu une théorie quelque part que les jaguars (ou serait-ce les panthères ?) chassaient parfois leur proie en montant aux arbres et en leur tombant dessus. J’ai envie de tester la théorie même si je ne suis pas une panthère mais plutôt son descendant domestiqué. Je grimpe donc à l’arbre, mes griffes se plantant dans l’écorce et mon corps montant avec agilité. Le lapin ne semble pas alerté plus que ça. J’arrive en haut et repère la branche parfaite pour tomber sur ma proie. En contrebas, je vois plus loin la panthère qui attend. D’un mouvement rapide et silencieux, je me positionne juste au-dessus du lapin qui continue son affaire. J’attends un peu le voyant se déplacer légèrement.

Et je saute.

Les capacités exceptionnelles des chats à retomber sur leur patte est toujours un mystère pour la communauté scientifique moldu. Personnellement, je sais que c’est dû à nos moustaches qui accentue notre équilibre et notre agilité et sont sensibles à des champs magnétiques terrestres… notamment celui de la gravité, loi universelle.

Mon corps tombe et c’est sur le lapin que je m’écrase. Le corps duveteux du lapin qui n’a rien le temps de faire amortit ma chute et avec trop de rapidité pour un humain, mes canines viennent se planter dans la peau et la chair du lapin qui couine et tente de se débattre. Trop tard. Je lui sectionne la nuque et il ne bouge déjà plus. Le sang chaud et encore palpitant rempli ma gueule et je sens une excitation me prendre. Ou est-ce l’adrénaline de la chasse ? Je ne saurais le dire.

Particulièrement fière de moi, le lapin toujours dans ma gueule, je m’approche de mes pattes félines jusqu’à Atlas et le dépose devant lui avant de m’asseoir, droite comme un piquet pour un chat et lui lance un miaulement un peu effronté.

Autre chose, monsieur ?

Ma queue parvient à venir titiller, joueuse, son museau et je me mets à bondir, joueuse et prise d’une crise de folie animale. Ce n’est après tout pas tous les jours que je peux faire la course ou jouer avec un félin.

Les chats mâles non animagus sont d’un ennui… Alors, mon cher Atlas, viens-tu jouer toi aussi ?
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Atlas Flamel
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: (- 18 ) I hunt for you with bloodied feet across the hallowed ground (atlas)   (- 18 ) I hunt for you with bloodied feet across the hallowed ground (atlas) EmptyMar 14 Avr - 13:53


chasseurs sachant chasser - septembre 1913



Agréable contact du félin qui ressemble à un jouet. Lorsqu’elle vient se frotter contre ses pattes, Atlas n’en conçoit pas de gêne. Il lui semble qu’ils sont particulièrement libres sous cette forme. Bonheur de s’affranchir d’un corps sans être entravé par les convenances de l’époque. Gros chat, Atlas est à son aise et s’amuse. Il suit les mouvements de Minerva dans l’arbre. Les feuilles s’écartent sans bruisser sous sa patte de velours, ou si peu. Bonne technique de grimpe. Il faudra qu’il félicite le chat-peluche. Un bruit étouffé, masse souple de la chatte sur la masse molle de la proie.

L’odeur du sang parvient à ses narines avant Minerva. Minerva au miaulement effronté, titillant son museau, sautillant comme une petite folle. Sans bien comprendre pourquoi ou comment, Atlas se sent attendri. S’y attache. Eprouve une affection qu’il n’avait pas anticipée. Laisse échapper une sorte de ronronnement, ô combien plus rauque que ceux de minette.

S’interrompt vite. N’est pas là pour batifoler. Encore que. Ont une partie de chasse en cours. Pousse Minerva de son museau, la faisant presque tomber. Ne surtout pas se risquer à un coup de patte, mêmes griffes rangées. Miniature de félin. Ils continuent ce petit manège quelques instants, et la conscience de sa dignité rappelle Atlas à lui. Pousse la proie du museau vers sa chasseresse. Qu’elle la reprenne. Ils ont à faire. Pas de raisons de traîner ainsi.

L’odeur du lapin brouille ses sens. N’a jamais eu le meilleur odorat. Sa vue sera bien suffisante. Encore heureux qu’il n’ait pas perdu ses yeux dans l’attaque. Sensation de cette hanche artificielle pesante dans ses mouvements. Aimerait folâtrer comme Minette. Cachera sa mobilité perdue sous une dignité de grand félin. Encore qu’il ne soit qu’un poids plume sur l’ensemble du spectre, mais ce n’est pas un chaton qui pourra le lui reprocher. Atlas se remet en marche.

Démarche souple. Pas lent. Sans bruit. Ses oreilles tendues guettent les bruits produits, parfois, par Minerva. Encombrée par le lapin dans sa gueule. Ne pourra lui faire la galanterie de porter la bestiole que lorsqu’ils auront trouvé plus consistant à se mettre sous la dent. N’aurait pas dû pousser le lapin du bout du museau. L’odeur de sang l’enivre presque. Que fait-il ? Conscience brutale de glisser vers une sorte de bestialité. Devrait-il ? Cela vaut-il la peine d’avoir reçu la meilleure éducation, à Beauxbâtons comme à Poudlard, éduqué à jouer les gentilshommes, pour chasser en pleine nuit, à peine capable de refermer sa mâchoire sur ses crocs tant il a faim ?
Il n’est pas brutal, pourtant. Ou peut-être seulement ce soir ? S’accorderait-il le droit de l’être ?

Se remet en chasse. Dangereuses idées que tout ceci. Patte légère, souffle profond. Atlas distingue un mouvement au loin qui lui plaît. Progresse à pas lents. Ne rien faire qui soit inconsidéré. Un seul coup, mais pour une proie plus grosse. Rêve de plus consistant. Sanglier trop dangereux pour Minerva ? Ne lui fait pas peur. Serait grisant. Peut-être inconsidéré. Ne pas se mettre en danger inutilement. Quoi qu’il vivrait bien avec une dose de danger. Mais protéger Minerva.

Autre piste sous l’odeur de sang. Autre gibier qui lui plaise. La silhouette de l’oiseau se dessine. Atlas s’arrête sans pour autant s’asseoir. D’un mouvement de gueule, désigne le faisan. Créature stupide mais nourrissante. Il s’en accommodera parfaitement bien. Chaton voudra bien rajouter ça à l’ordinaire de leur repas, n’est-ce pas ?

Inutile d’en faire trop. Il ne va pas monter dans l’arbre et faire des cabrioles. Regarde et observe, miniature de félin, comme en peu d’espace on a la place de faire une proie. Il se rapproche juste assez pour rester sous le couvert d’herbes. Son corps est presque plaqué au sol, prenant le moins de place possible. Maintenant, c’est affaire de patience et non de précipitation. Il guette. Idiote bestiole qui ne s’inquiète de rien. Tant pis. Lorsque le faisan penche la tête au sol, Atlas saisit l’occasion.

Il se fond dessus. Bruit d’un corps lourd tombant. D’une patte qui tombe fermement – et sensation très désagréable de son corps tendu et de la hanche qui le lance encore. Insuffisant pour le faire dévier. Ses crocs se referment sur le cou de l’oiseau. Au craquement, Minerva sait qu’elle peut sortir de sa cachette.

Fini. Ils ont à manger. Atlas reste dans l’attente. Il se retient d’emporter sa proie dans le premier arbre venu et la manger à sa guise. Il n’écoute pas entièrement cette part animale en lui. N’aimerait pas être impoli. Assis et immobile comme une statue à côté de sa proie, il fixe son hôte. Alors ? Emportent-ils leurs provisions pour les manger sous forme humaine ou laissent-ils leur instinct reprendre le dessus ?
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Minerva McGonagall
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: (- 18 ) I hunt for you with bloodied feet across the hallowed ground (atlas)   (- 18 ) I hunt for you with bloodied feet across the hallowed ground (atlas) EmptyJeu 16 Avr - 19:22

Le ronronnement qui sonne plus comme un grognement me fait rire intérieurement et je viens me rouler par terre, exposant mon ventre. Je me moque un peu, je l’admets. Mais c’est attendrissant. Aussi vite cependant, je me remets sur mes pattes. Le quart d’heure de folie sera court, trop court : Tu es décidément trop sérieux… Ou plutôt, je le remarque, raide. Mes pupilles de chatte se posent sur ses pattes et son flanc. Blessure ? On n’en a jamais réellement parlé de tout cela et je ne veux pas te poser la question. Libre à toi de le faire et je ne veux pas être invasive plus que je ne le suis déjà. Il y a après tout quelque chose d’intime à partager une chasse sous forme animale qui plus est. Tout du moins, c’est mon avis. Je me fais pousser par le museau donc, du gros matou qui semble sur le qui-vive. Il n’y a pourtant aucune menace.

Mais d’accord, Atlas, continuons la chasse. Montre-moi ce dont tu es capable.
Est-ce que tu montes aux arbres ? Non, non, tu préfèreras probablement quelque chose de plus traditionnel.
Ah ces français.

Je ramasse ma proie morte dans ma gueule de chatte et te suis avec le plus de discrétion possible. Avec le poids du lapin, je suis un peu plus lourde mais je suis toujours agile. Après tout, je vois bien des chats ramener leur proie en cadeau à leurs maîtres… Cadeau pour les remercier de leur service d’humain. Un chat (et une chatte !) se croit toujours maître (et maîtresse !), c’est bien connu. Alors parfois, on ramène des proies pour remercier. Mais il faut croire que les humains ne comprennent pas. Quels ingrats.

Je sens le sang du lapin dans la gueule et mes sens sont en alerte. J’ai envie de la dévorer là, tout de suite, ma proie. C’est presque guttural dans mon ventre et dans mes tripes. Mais je dois me ressaisir, tu n’es pas encore servi, Atlas.

La piste du sanglier me plait mais tu sembles ne pas vouloir. Dommage… Quand le faisant se fait sentir, je te laisse de l’avance pour ne pas faire fuir ta proie. Je relâche la proie et m’approche pour t’observer faire entre les feuilles.

Tu es formidable, magistral, animal.
Je t’observe faire avec une certaine fascination. Tu as de la force et un instant je suis jalouse : moi aussi j’aurais aimée être une panthère. C’est moins discret certes, mais j’aurais été sexy. Mais le chat est aussi noble, si ce n’est plus qu’une panthère au final dans l’imaginaire européen. Quoiqu’à une époque… on nous chassait parce qu’on représentait le mal. On nous emmurait vivant aussi sous les fondations des châteaux pour conjurer le mauvais sort comme ce fut le cas pour le château de Chateaubriand en France ? Je crois que c’est bien lui.

Peu importe, je m’égare.

Je récupère ma proie et sort de ma cachette avant de venir te faire face. L’odeur du sang du faisant est enivrante et m’étourdie. Entre le lapin et le faisant, je ne sais que choisir. Mais je me dis qu’avec le vin que tu m’as ramené on peut faire quelque chose de sympathique. Et puis, tu es français ? Il paraît que les français savent mieux cuisiner que les britanniques ? C’est faux pour ma part ceci dit, je trouve qu’il y a d’excellent ragouts en Ecosse.

Je t’indique donc d’un mouvement de tête que je veux que tu me suives et je nous ramène avec une facilité déconcertante vers la maison. Je sens d’ailleurs au passage un autre mâle chat dans les parages. Je doute qu’il approche vu que tu es là. Même si nos espèces sont apparentées, la loi de la nature veut que tu sois malgré tout mon chasseur et que je suis ta proie.


A l’orée de la forêt, elle se retransforme avec facilité. Elle attend qu’Atlas en fasse de même. Le lapin est toujours dans sa bouche et Minerva vient le récupérer le petit corps mort dans ses mains. Elle a du sang sur le menton, un peu dans le cou et sur sa robe écossaise mais cela ne semble pas réellement la déranger. A vrai dire, ses yeux sont encore grands d’une sauvagerie animale palpable. Bien que son corps soit de nouveau humain, ses sensations mais surtout sa tête est encore celui d’une chatte qui est encore en alerte de la chasse.

« Viens, je vais te donner de quoi retirer la terre et le sang… »

Si jamais, elle avait des chemises piquées à Albus aussi. La métisse sort de la forêt et vient ouvrir la maison de sa baguette. Elle se dirige directement vers la cuisine où elle dépose le lapin mort. Elle a encore terriblement envie de le dévorer cru… mais cuit ce sera encore meilleur et elle en mettra moins partout.

« Très belle démonstration de puissance. » dit-elle, un sourire en coin à l’adresse d’Atlas avant de lui tendre un torchon propre.

Elle tente d’en faire de même avec elle, s’essuyant la bouche, oubliant son cou et ne faisait pas plus attention que ça à sa robe. Ce n’est qu’une robe et elle sait comment rattraper le coup. Elle observe un peu Atlas pour voir s’il s’en sort aussi avec la terre et le sang qu’il a sur lui, s’il a réussi à se tâcher. Elle, elle est toujours un peu salissante.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: (- 18 ) I hunt for you with bloodied feet across the hallowed ground (atlas)   (- 18 ) I hunt for you with bloodied feet across the hallowed ground (atlas) EmptyMer 22 Avr - 21:49


@Minerva McGonagall

Atlas a toujours été persuadé qu'Albus Dumbledore serait un grand sorcier. Il n'a aucune idée de ce qu'il fera, en dehors de ces choix de chemise discutables. Car c'est Albus. Ces tissus, ces motifs. Pas tout, certaines sont trop sobres. Il ne parvient pas à contenir un rire. C'est Albus, ces nippes, et il le fait remarquer. Amusement sincère, on dirait que son rire force ses lèvres, il avait perdu l'habitude d'amusements aussi simples.

« J’ai la tête ailleurs, j’ai emmené une chemise propre pour demain. Voilà qui me laissera le temps de laver celle-ci. »

Chemise qu'il défait de ses affaires. Poliment, gardant un calme factice. Ses yeux lorgnent sur Minerva.

Elle lui plaît.

Elle n’a jamais été aussi belle. Avec ses cheveux défaits qui évoquent d’autres manières d’être défaits. Ses grands yeux brillant d’un éclat qu’il a toujours considéré comme l’expression du désir. Les gouttes de sang esquissent un chemin, sur son cou, sur sa robe, et trop bas pour qu’il ose regarder. Il le fait à la dérobée. Il avait oublié. Elle ne lui plaisait pas quand il était à Poudlard – il ne voit plus pourquoi. Son regard s’est fait inquisiteur, et il regrette de frôler l’impolitesse auprès de son hôtesse.

Tout semble naturel. Il commence à défaire sa chemise, avant de s'interrompre, presque suspicieux.

Pas comme ça, et pas si vite.

« Si cette demoiselle voulait bien se retourner … »


Qu'elle lui laisse une pudeur. Il surprend son reflet dans la glace et curieusement, la partie de chasse semble avoir ôté une partie de ses doutes. Il a changé. Ce n'est plus vraiment mais c'est encore son corps. Il redescend dans la cuisine, déjà prêt à agir. Il a faim, et se demande si ce n'est que le repas qui l'intéresse.

« Nous sortirais-tu deux verres ? Il faut qu’il décante. »

Obsession de s'occuper du vin. Mais puisqu'ils ont décidé de le boire. Les mouvements d'Atlas trahissent une habitude, qu'il a récemment renforcée. Ses gestes sont sûrs lorsqu'il coupe ce qui retient le bouchon. Qu'il vise le centre pour planter le tire-bouchon, et un bruit bien reconnaissable se fait rapidement entendre. Naturellement, il renifle le bouchon. Pour voir si les arômes de sous-bois qu'on lui promettait sont là.

Maintenant, le plat. Il pourrait s'en occuper à la moldue ou de manière sorcière - les deux sont envisageables. Il verra.

« Si tu es d’une nature sensible, minette, tu peux me laisser le couteau et ne pas regarder. »



Spoiler:


Dernière édition par Atlas Flamel le Mar 28 Avr - 22:15, édité 4 fois
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études : promo 1895-1902, ancienne capitaine de l'équipe de Quidditch de Gryffondor de 1900 à 1902
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: (- 18 ) I hunt for you with bloodied feet across the hallowed ground (atlas)   (- 18 ) I hunt for you with bloodied feet across the hallowed ground (atlas) EmptySam 25 Avr - 13:59

La sensation est étrange quand elle intercepte son regard sur elle. Le regard inquisiteur sur ce faciès charmant qu’elle associait avec une certaine appréciation à la classe et le charme à la française. Atlas avait eu sa petite réputation à Poudlard et les filles tournaient souvent la tête vers lui, ne résistant pas à son charme. Minerva avait intercepté, elle ne savait combien de conversations à son propos. Elle, elle avait trop occupée sur le Quidditch, son crush sur Albus Dumbledore, puis Abelforth, et enfin Ephraïm (bien qu’Atlas n’était déjà plus à Poudlard quand ce dernier était arrivé dans sa vie). Les princes charmants ? Très peu pour elle. Elle, elle préférait sortir sa propre baguette et prouver qu’elle était aussi capable qu’un garçon, régler ses comptes sur le terrain de Quidditch et avoir des notes excellentes en métamorphose. Pourtant, elle n’avait jamais nié qu’Atlas était un beau garçon : c’était un fait qu’elle ne pouvait réfuter. Le trouble cependant qu’elle ressent, mélanger à cette tension animale, se lit quelques secondes sur son visage par un rougissement qui vient légèrement donner une autre teinte à ses joues. Il y a longtemps qu’un homme ne l’a pas regardée comme cela ou alors avait-elle été trop aveugle, trop endeuillée pour y prêter attention. Encore plus qui n’était pas aussi prévenant et qui venait lui retirer le sang qu’elle avait oublié le long de son cou. S’éclaircissant la gorge, prise au dépourvu, Minerva souffle :

« Merci. »

Simplicité dans un mot qui veut tant dire. Le trouble disparait en même temps que Minerva vient récupérer la serviette et guide Atlas pour qu’il change de chemises. Elle le fait rentrer dans la partie penderie à l’étage et allume du bout de sa baguette la lampe à huile protégée par un sortilège pour ne pas qu’un incendie se déclenche.

Les chemises.
Une grande histoire d’amour entre Minerva et ces dernières qui avait toujours voulut en porter. Albus avait quelques fantaisies parfois et elle n’y résistait jamais vraiment, surtout celles qui avaient des poches (parfois magiques). C’était tellement pratique et elle déplorait que les vêtements féminins possèdent si peu de poche. Cela lui donna d’ailleurs l’espace d’une seconde l’idée d’un article sur les poches dans les vêtements féminins. Une longue histoire très intéressante en réalité. Elle revient cependant à Atlas et s’avance dans la penderie. Les chemises sont organisées. Celles d’Albus sont rangées dans un endroit, suivies des quelques rares de son père et enfin celles d’Ephraïm qu’elle n’a toujours pas osé décrocher. Il y a aussi ses affaires, robes, chemisiers et pantalons et quelques-unes de sa mère bien qu’Isobel avait toutes ses affaires dans sa chambre (qui était un sacré chaos). Minerva vient se saisir une d’Albus après avoir quelque peu reporté son regard sur Atlas pour juger de sa corpulence. Les deux hommes faisaient à peu près la même taille, soit des géants par rapport à son mètre cinquante-sept, et plus ou moins la même corpulence. Cela devrait aller même si elle se dit que celles d’Ephraïm aurait pu convenir aussi… Pensée qui la met mal à l’aise. Elle ne préfère pas.

L’éclat de rire de l’animagus panthère la sort de cette pensée.

« Je reconnaîtrai ces nippes entre mille. Albus n’a pas encore attrapé de pneumonie ? Je crains qu’il n’ait plus rien à se mettre sur le dos. »

Il la fit rire de bon cœur. Au moins ne pense-t-il que toutes ces chemises sont des trophées de ses amants. Elle se rend compte que cela pourrait tout à fait le laisser penser.

« Il est riche. Il s’en rachète constamment. Je peux bien lui en voler quelques unes. » répond-t-elle en riant avant de lui faire un clin d’œil et de lui tendre la chemise choisie. « Mais que ça reste un secret, il va vouloir toutes me les récupérer sinon. »

Le visage d’Atlas détendu et joyeux la fit sourire plus franchement. On ressentait qu’il ne riait pas beaucoup, encore moins aussi légèrement et elle fut quelque peu contente de lui procurer un peu d’amusement, de joie et de légèreté, n’ignorant absolument pas les récents évènements pour lui. Elle ne savait que trop bien que les rires et la légèreté étaient trop rares dans le deuil.

« J’ai la tête ailleurs, j’ai emmené une chemise propre pour demain. Voilà qui me laissera le temps de laver celle-ci. »

Sa main retombe le long de son corps avec la chemise et elle l’ensorcèle pour que cette dernière reprenne sa place. Le voyant commencer à déboutonner sa chemise, Minerva observe sans réellement penser qu’elle puisse intrusive. La réalisation qu’il est le premier homme à fouler cet endroit hormis Albus la bloque un peu. Elle n’a aucune pensée déplacée ceci dit et c’est quand il se tourne vers elle, arrêtant son geste et lui dit sourire complice et charmeur aux lèvres :

« Si cette demoiselle voulait bien se retourner … »

Quelle réalise alors qu’elle était réellement en train de le fixer. Décidant de cacher encore une fois son trouble, elle vient d’un geste théâtral poser sa main sur ses yeux pour se les cacher avant de se détourner.

« Monsieur, je vous laisse votre intimité. »

Monsieur en français et avec un bon accent. C’était le seul mot qu’elle connaissait avec madame, vin et bonjour, ne sachant même pas dire je t’aime. Minerva se sentant encore rougir sorti pour le laisser faire et aller dans la cuisine. En passant devant la glace dans le couloir, elle se rend compte qu’elle a l’air d’une sauvageonne avec ses cheveux légèrement défaits, l’éclat de son regard et sa robe dont elle ne voyait plus que le sang. Eh bien, elle avait un mythe celui de l’amazone, à entretenir. Atlas avait vu pire.

La brune vient se laver les mains et sort un des couteaux rangés. Son regard s’arrête sur les deux proies. Elle vient d’un coup de baguette magique venir animer le tablier qui est pendu et celui-ci vient se nouer autour de sa taille fine. C’est à ce moment précis qu’Atlas revient frais comme le printemps, retroussant ses manches. Elle se rend alors compte que plus que jamais, Atlas dégage une certaine noblesse dans son attitude. Attitude mélangée avec quelque chose de plus primaire ? Curieuse, elle le voit faire avec la bouteille de vin qu’il a ramené. Précis, appliqué, elle apprécie la scène et un petit sourire se dessine sur ses lèvres.

« Nous sortirais-tu deux verres ? Il faut qu’il décante. »
« Bien sûr. »

Elle note dans sa tête qu’un vin à besoin de décanter. C’est un nouveau monde qui s’offre à elle et délicatement de sa baguette elle vient faire léviter deux verres à pieds jusqu’à lui où ils se posent délicatement sur l’îlot central. Elle ne l’a cependant pas quitté du regard et quand il dépose le bouchon, elle vient s’en saisir pour essayer de sentir… Ne sachant pas ce qu’elle doit sentir. Si Minerva avait fait du whisky sa passion, elle n’y connaissait rien en vin.

« Qu’est-ce que je suis censée sentir ? »

Son odorat est devenu beaucoup moins sensible et développée maintenant qu’elle est sous forme humaine. Elle regrette de ne pas être en chatte pour arriver à mieux identifier les odeurs du vin. Son regard se pose alors sur Atlas qui déjà s’occupe des proies.

Eh bien, voilà huit ans qu’un homme n’avait pas cuisiné dans cette cuisine.
C’est terriblement plaisant.

Minerva, amusée, décide de le laisser faire, trouvant beaucoup plus intéressant de le regarder faire et de se laisser cuisiner quelque chose chez elle. Son âme de féministe apprécie.

« Si tu es d’une nature sensible, minette, tu peux me laisser le couteau et ne pas regarder. »

Elle hausse un sourcil et le fixe. Il semble distrait, perdu dans ses pensées alors qu’il tient le couteau à la main. Minerva comprend alors ce qui se passe et décide d’orienter ses pensées ailleurs.

« Minette ? » Trait d’humour dans la voix, faussement outrée. « Quand est-ce que quelqu’un me donnera un surnom classe un jour ? »

Entre Albus qui l’appelle Chaton devant tout le monde et Atlas, minette… Elle décide alors de s’approcher et doucement vient poser sa main sur la sienne, y exerce une légère pression, rassurante pour tenter de lui récupérer le couteau.

« Tu parles à une descendante des amazones du Dahomey, Atlas, une écossaise et surtout… à la fille d’un pêcheur. » Son accent écossais ressort tandis qu’elle se redresse fièrement devant lui et le regarde droit dans les yeux. Elle n’a jamais parlé de son père moldu, toujours de sa mère. « Allé, même si j’apprécie beaucoup te voir à l’œuvre dans ma cuisine et que je pourrais m’y habituer... » Elle lui adresse un sourire mutin et vient récupérer le couteau avant de se tourner vers le lapin et de l’éventrer sans cligner des yeux. « Je me garde du lapin et je te laisse le faisan. C’est ta proie après tout. » Petite lueur de défi dans le regard alors qu’elle repose son regard sur le lapin, vient le saisir fermement et sans ciller une seule fois, l’éventre. Elle vient vider les vicères, sectionner les pattes avant et arrière retrousser la fourrure des pattes, couper les oreilles et commencer à retirer la peau qui se retire facilement de la tête aux pattes, avec une facilité déconcertante. On ne mange pas énormément de viande ici mais on aime bien aussi chasser en famille et donc s’occuper de la préparation de la viande ou même des poissons. Elle relève finalement son regard sur Atlas et lui sort avec un sourire pas peu fier : « Et voilà. Je ne sais pas comment tu veux qu’on le cuisine mais je peux ramener du bois pour le four et il y a de quoi assaissoner… » mouvement de baguette et plusieurs tiroirs s’ouvrent. « Ici. » conclut-elle avant de déposer son couteau et venir s’essuyer les mains pour le laisser faire. Après tout, les français étaient doués en cuisine non ?
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: (- 18 ) I hunt for you with bloodied feet across the hallowed ground (atlas)   (- 18 ) I hunt for you with bloodied feet across the hallowed ground (atlas) EmptyDim 26 Avr - 23:18


@Minerva McGonagall

Elle lui plaît, Minette. Impression qui s’encre doucement. Marque qu’elle laisse sur ses pensées. Il la trouve attachante quand elle renifle le bouchon. Parmi tous les rituels liés au vin, il aime bien celui-ci. Il a toujours prêté attention à ses sens. On le qualifiait de sensuel avec le double sens, mais naturellement, il n’a pas démenti celui qu’on prêtait parfois. « Tu pourrais sentir les arômes du vin. Mais tu les goûteras tout à l’heure. Je l’ai ouvert pour qu’il puisse s’aérer dans la bouteille, je présume que tu n’as pas de carafe à vin. Et les deux verres vont s’aérer aussi. S’il était trop froid, je t’aurais demandé de le sortir, ou de prendre ton verre dans tes paumes pour le réchauffer. »

Il lui demanderait presque de redevenir un chaton - vu sa taille, si, c’est sa définition du chaton. Se sentant devenir trop loquace, presque monomaniaque sur le sujet du vin, il est heureux que Minerva livre un peu de son passé.

Les amazones du Dahomey ? Il n’est plus le seul à porter un patrimoine magique qui a dérapé jusque chez les moldus. Les plus érudits d’entre eux – et il en a croisé assez peu malheureusement. Madame est pour la séparation des plats. Il prend bonne note.

Il aurait du chasser plus commode à cuisiner mais ne rebroussera pas chemin. Il relève le gant. C’est l’un de ses sentiments préférés, de prendre cet air de défi et relever ceux qu’on lui jette. Ca le perdra. Ca, et son goût pour les femmes, préciserait sa mère qui l’imagine déjà criblé de malédictions, agonisant dans un ravin ou tué par le mari légitime d’une épouse volage. Scénarios somme tout probables.

Un sortilège lui évite l’étape fastidieuse de plumer le volatile. Il a mieux à faire s’il entend manger rapidement. Si Minette voulait du spectacle, il va lui en donner. Sa découpe et la dévide sont rapides, efficaces. Un jour, on l’a mis en corvée de patates à l’armée. Sans baguette. Il a pu échanger des recettes avec le cuisiner, qui lui a enseigné deux trois choses en retour. Sans compter que du côté maternel, on est porté sur la nourriture. Celle qui restaure. Celle qui empoisonne. Pas des recettes qu’il a souvent voulu réaliser mais il saurait admirablement bien cacher ce petit goût amandé du cyanure – d’après ce qu’on lui a dit.

Prenant ses aises, il sort un plat dans lequel déposer sa découpe. Il s’empare d’une échalotte, qui passe un mauvais moment sous la lame affûtée. Le voilà presque absorbé par sa cuisine, oublieux de son hôtesse. « Dis-moi, Minette, tu parles français maintenant ? Ou tu ne connaissais que des rudiments ? » Avant de faire chauffer l’huile pour la sauce, parce qu’ils vont manger un plat riche comme seuls les Hexagonaux savent faire sans que ce soit écœurant, il faut pouvoir allumer le four. Il traverse la cuisine. Et la frôle. Contact pas désagréable, qui en évoque et appelle d’autres. Lorsqu’il croise celui de Minerva, son regard est peut-être éloquent.

Il s’absente. L’air froid rafraîchit à peine ses ardeurs. Minerva avait indiqué l’endroit où trouver du bois, et il ramène quelques bûches. Demain, il faudra qu’il lui en fende pour respecter son stock. Demain. Pour ce soir, en revanche …

Il revient. Ils se frôlent de nouveau. Compliqué de garder la tête sur les épaules.

Et puis zut. Il peut bien tenter un rapprochement. Elle jouera à ce petit jeu ou refuse tout net. Il indique un ingrédient après l’autre, les prononçant en français. « Ca c’est un lapin, mon lapin. » Coïncidence malencontreuse, leurs bras se frôlent.

Coïncidence.


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Message (ϟϟ) Sujet: Re: (- 18 ) I hunt for you with bloodied feet across the hallowed ground (atlas)   (- 18 ) I hunt for you with bloodied feet across the hallowed ground (atlas) EmptyMar 28 Avr - 8:42


« Tu pourrais sentir les arômes du vin. Mais tu les goûteras tout à l’heure. Je l’ai ouvert pour qu’il puisse s’aérer dans la bouteille, je présume que tu n’as pas de carafe à vin. Et les deux verres vont s’aérer aussi. S’il était trop froid, je t’aurais demandé de le sortir, ou de prendre ton verre dans tes paumes pour le réchauffer. »
« J’ai hâte. » dit-elle un sourire de chat sur les lèvres.

Hâte d’en savoir plus sur le vin, elle qui a plus un palais à whisky. Pas le même alcool, pas le même procédé. Elle verra pour lui proposer tout à l’heure bien que son fût soit encore jeune. Son nez essaie de sentir quelque chose mais peu habitué à être exposé au vin, elle ne distingue que l’odeur globale de ce dernier. C’est une odeur agréable ceci dit. Elle sait déjà qu’elle finira par dévaliser une librairie pour en savoir plus sur le vin, son âme de Serdaigle en ébullition et cette envie de parfaire sa culture générale. Aussi pour pouvoir l’impressionner un peu la prochaine fois, elle l’admet. Décidant de malgré tout revenir à leurs proies, elle vient déposer le bouchon et de l’observer faire.

Oh, elle se doute bien qu’il prend ses aises ici pour l’impressionner, ça transpire dans sa manière de faire et elle se laisse volontairement faire, toute disposée à se laisser charmer par le français sans même en avoir réellement conscience. Elle ne se rend pas compte qu’inconsciemment, elle passe un cap, pas encore. Ce sera pour la réalisation du lendemain. Le spectre de l’être qui aurait dû être son époux et dont elle garde l’alliance autour de son cou n’assombrit rien. Au contraire, elle pense qu’il serait content pour elle. Après tout ce temps. Puis, elle n’espère rien, sait qu’elle se laissera divaguer doucement parce qu’elle en a besoin, lui aussi peut-être, tous les deux encore emprunts des affres de la chasse qu’ils ont partagés.

La conversation dérive cependant du vin à la nourriture qu’ils préparent. Elle vient s’occuper de son lapin avec une aisance naturelle, sans sourciller. Il n’y a là aucun état d’âme. C’est plutôt l’envie de manger, ce besoin primaire qui vient. Minerva n’aime pas la cruauté et cela a dû se traduire dans la façon dont elle a tué l’animal, directement, sans qu’il ne souffre. De même, elle le déshabillera sans s’attarder. Du coin de l’œil, elle le voit utiliser un sort pour les plumes du faisan. Judicieux et cela leur fait gagner un temps fou. Elle aurait fait exactement pareil. Son regard s’attarde sur ses gestes et elle a un sourire amusé qui pointe le bout de son nez sur ses lèvres. Sa précision en fait bien un homme de l’armée, cela va sans dire. Une pensée la surprend tandis que son regard s’attarde sur ses doigts. Haussement de sourcil, elle revient bien vite à son travail à elle.

« Dis-moi, Minette, tu parles français maintenant ? Ou tu ne connaissais que des rudiments ? »

Minette encore mais avec des consonances françaises cette fois-ci. Tout du moins le devine-t-elle.
Il aime la titiller.

« Absolument pas. Je ne suis jamais sortie du Royaume-Uni, pour tout te dire. » confessa-t-elle sans honte. Minerva était attachée à son terroir, sa terre. L’Ecosse, toujours l’Ecosse. Ici, c’est chez elle. Ici c’est là où elle ne veut être. Elle a eu plusieurs fois l’occasion d’accompagner sa mère dans ses voyages mais a toujours refusé parce qu’il y avait toujours quelque chose à faire ici, aussi parce qu’elle savait que ce genre de voyage n’appartenait qu’à sa mère et elle voulait le lui laisser. Quand elle partait en vacances c’était sur le bord de mer ici ou dans le Royaume-Uni. Minerva était partisante du fait qu’on n’a jamais terminé de découvrir son pays avant de vouloir envisager les autres et elle voyageait de bien des manières : les livres, ses rencontres, les plats… et inviter un français chez elle. Bien plus économique quand même. « Je ne sais dire que quelques mots… Monsieur, Madame, bonjour… » Elle vient désigner le vin qui décante dans les verres. « Vin. » Elle s’arrête avant de le voir commencer à traverser la cuisine. « Je sais aussi dire Minette apparemment grâce à toi. » Elle lui accorde une œillade amusée et complice.

C’est à ce moment-là qu’il la frôle.

Le contact est plus qu’agréable et son corps réagit au stimulus, un frisson la parcourant. Comme un lien invisible qui s’installe, des éclairs silencieux et invisibles entre eux. Son regard croise le sien et elle ne se dérobe pas à ce dernier. Joueuse, mais aussi silencieusement acceptant ce petit jeu entre eux. Elle sait parfaitement où ça va les mener, elle n’est pas contre.

Même quand il s’absente pour aller galamment chercher du bois bien qu’elle était prête à le faire elle-même par habitude, elle se dit : pourquoi pas. Se demande aussi si sa mécanique, après tout ce temps fonctionne encore. Six ans qu’elle n’a pas frôlé un corps de cette manière et c’était avec une femme. Huit ans avec un homme… Une légère appréhension subite, puis cette pensée : c’est stupide. Ce sont des mécanismes naturels. Elle vient remettre en place deux ou trois trucs, voulant plus s’occuper les mains pour essayer de garder le contrôle. C’est sans compter sur Atlas qui la frôle encore. Elle s’éclaircit la gorge. C’est définitivement plus que plaisant.

« [color=Black]Ca c’est un lapin, mon lapin. [ :color]»

La peau de son bras d’homme vient frôler celle de son bras nu de femme. Minerva, qui le sait proche, redresse la tête vers lui, une lueur dans le regard. Elle essaie de se concentrer sur ce qu’il désigne cependant mais sait déjà qu’elle ne retiendra rien. Il la déconcentre trop. Volontaire de sa part à lui, elle le sait bien, mais elle joue le jeu aussi.

« Mon lapin ? » Elle fronce les sourcils ne cachant pas qu’elle est perdue.

Elle ne s’écarte pas de lui, ni ne rompte le contact, lui donnant un accord silencieux. A vrai dire, sa main vient se saisir du plat où le lapin maintenant assaisonné attend d’être mis au four qui chauffe. Dans le processus, sa main adresse une caresse subtile sur la sienne et elle ne le quitte pas des yeux. D’une main ferme et vu la lourdeur du poids, elle joue un peu des muscles de ses bras, habituée avant de mettre le plat dans le four qui chauffe plus rapidement qu’un four moldu. Les femmes ici ont su rendre leurs objets ménagés plus pratique et les ensorcèlements sont monnaies courantes. Son petit corps se plie et elle vient glisser le plat sur la grille tandis que la braise chauffe. Elle ne se brûle pas et vient faire de même avec le faisan.

Se dit qu’il faudra qu’ils surveillent pour que cela ne brûle pas.
Espère qu’ils ne voient pas passés le temps et que ça brûle peut-être.

Elle se redresse et lui adresse un sourire. Une de ses mains glisse sur le nœud de son tablier qu’elle vient défaire. Dans un froissement de vêtement, le tissu glisse et elle le pose sur le plan de travail. Enfin, elle s’approche de lui, légèrement joueuse et taquine avant de se pencher vers lui. La proximité est réelle, tangible mais elle détourne la tête pour venir attraper son verre de vin.

« Y a-t-il, commença-t-elle avant de se redresser légèrement mais toujours proche de lui. Une façon de boire le vin ? Faire tourner le liquide comme avec le whisky etc ? »

Son regard ne quitte pas le sien tandis qu’elle approche son verre d’elle.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: (- 18 ) I hunt for you with bloodied feet across the hallowed ground (atlas)   (- 18 ) I hunt for you with bloodied feet across the hallowed ground (atlas) EmptyMar 28 Avr - 22:43


Il ajoute ce côté passionné à la liste des choses qu’il apprécie – ou aime – chez Minerva. Qu’elle parle du milieu dont elle vient, qu’elle se transforme en animal, chaton qui n’a pas peur de chasser, qu’elle s’intéresse si facilement à un autre sujet. Il a lu certains de ses articles, mais n’en a pas saisi tous les tenants et aboutissants. Ces expériences de femme dans la société anglaise, c’est si loin de son quotidien. Plus rien ne le rattachait à cela lorsqu’il était au loin. Margot et lui-même vivaient à part, expatriés, à la lisière des moldus ou des sorciers. Il se souvient de son émerveillement lorsqu’il l’a emmenée sur le Chemin de Traverse. Un sorcier rentrant chez Harrods n’aurait pas été plus impressionné.

Que Minerva parle aussi facilement du fait qu’elle n’a jamais quitté le Royaume-Uni, cela lui plaît aussi. Décidément. Il se demande qui il cherche à convaincre. Lui-même, qu’ils devraient oser ? Si l’occasion se présente … Il sera paré. La potion de contraception ne se périme pas si vite. Il en avait toujours dans ses bagages, avant de se marier. Souvenir embarassant du moment où ses parents avaient voulu avoir la conversation, le mettant en garde contre le risque d’engendrer des bâtards, alors qu’il avait déjà pris quelques risques à l’époque. Sans doute sa vie aurait-elle été bien différente s’il avait dû assumer une paternité précoce, mais la chance sourit aux audacieux comme aux crapules. N’empêche. Il garde une fiole depuis des années. Le problème de son mariage n’avait pas été de retarder l’arrivée de nourrisson, mais plutôt le retard qu’ils avaient à venir quand ils les voulaient tant. Minerva saurait-elle quelque chose sur … ? Sur les douleurs de Margot, les saignements, les nausées. Il a passé trop d’heures à lui tenir la main dans des salles d’attente, à attendre avec elle des verdicts donnés par de doctes professeurs qui lui semblaient ne rien connaître de ce qu’elle vivait. Il aurait aimé qu’elle ait une amie à laquelle en parler. Le voilà qui divague. Minerva et son accent lui arrachent un sourire. Comme elle a du mal avec les sonorités nasales ! « Pas mal, Minette, tu le prononces presque aussi bien que tu le portes. »

Ils jouent. Elle est adorable quand elle fronce les sourcils. Il la croquerait. Frôlement volontaire de sa part qui le fait sourire, redevenant carnassier. Mina qui se penche, évoquant autre chose. Il ne peut pas prétexter qu’il n’y ait que le four qui chauffe. « Je t’accorde qu’un lapin, tu as encore un peu de mal à le prononcer, ça ne ressemble pas à sa racine latine. Le cuniculus. Ca a donné autre chose, d’ailleurs, en français, je suppose que l’idée du doux et palpitant s’est accrochée. » Cuni … Langue qui fourche. A la lueur dans les yeux de Minerva, il lui semble qu’elle a compris.

Elle se glisse contre lui l’air de rien. Très bien. L’air de rien lui aussi, il tend le bras pour attraper son verre, et il lui suffirait de replier le coude pour la tenir dans ses bras. Proximité qui les enivrera plus vite que le vin. « C’est tout un rituel. Oui, tu peux d’abord faire tourner le liquide dans le verre, pour l’oxygéner. Si tu dégustes, tu dois regarder la couleur de la robe, parce que comme pour une belle femme on estime que le vin est paré d’une belle robe. Tu le renifles ensuite, pour voir les arômes que tu sens. Tu le prends en bouche … » avec autant de termes, il aurait pu lui conter fleurette en métaphore filée. « Avant, arrière du palais. Tu avales, tu analyses, tu recommences éventuellement. Alors, Minette, que te disent tes sens ? »
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Minerva McGonagall
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études : promo 1895-1902, ancienne capitaine de l'équipe de Quidditch de Gryffondor de 1900 à 1902
particularité : maîtresse de la métamorphose, animagus chat tigré, féline et discrète.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: (- 18 ) I hunt for you with bloodied feet across the hallowed ground (atlas)   (- 18 ) I hunt for you with bloodied feet across the hallowed ground (atlas) EmptyJeu 30 Avr - 9:21

« Pas mal, Minette, tu le prononces presque aussi bien que tu le portes. »
« Hé, moi je me moquais pas de ton accent quand on était à Poudlard ! »

C’est plus fort qu’elle. Elle redevient cette adolescente effrontée et réactive. Il la cherche, il la trouve. C’est aussi simple que cela. Petit jeu qui en annonce un tout différent s’ils décident de s’engager dans cette voie. Petit jeu qui lui plaît tout comme l’homme dans la pièce. Pourtant, elle n’éprouve aucun embarras à mal prononcer les mots. Elle s’amuse plutôt à essayer de le faire correctement bien qu’elle n’éprouve aucun embarras à avoir un accent qui peut parfois être à couper au couteau. Elle est fière de sa nation, fière de sa langue, fière de son accent. Elle se rappelle quelques brimades à Poudlard. C’était assez tôt dans son cursus à vrai dire. Elle ne s’était jamais laissé faire comme sur beaucoup de choses. On avait rapidement arrêté de la chercher sur le sujet. Mais ici, avec Atlas, dans cette situation, elle n’y voyait aucune moquerie, juste de la séduction, séduction qui fonctionnait.

Cependant, il la perd. Elle prend malgré tout au sérieux les mots, essayant de les retenir. Mais le mot lapin dans ce sens est trop complexe. Elle ne comprend pas réellement la subtilité et qu’il lui donne un surnom affectueux… quoiqu’un peu enfantin.

« Je t’accorde qu’un lapin, tu as encore un peu de mal à le prononcer, ça ne ressemble pas à sa racine latine. Le cuniculus. Ca a donné autre chose, d’ailleurs, en français, je suppose que l’idée du doux et palpitant s’est accrochée. »
« Tu sembles bien t’y connaitre. »

Lueur dans le regard. Sourire en coin. Œillade sur ses lèvres. Ne pas rire, juste suggérer quand bien même était-elle foncièrement amusée. Se demande ce que ça ferait si…

Elle a chaud d’un seul coup et ce n’est pas du tout à cause du au four, peut-être cette proximité qu’elle ne quitte plus, verre à la main, attendant sa réponse et ne quittant pas son regard. Elle se sent subitement minuscule face à lui. Minerva se rappelle de la force de la panthère et se dit qu’il pourrait la briser. Avec ses ongles, elle ne pourrait pas faire grand-chose. Mais la pensée animale et primaire a quelque chose de sensuelle, déchaine un peu ses sens qui commencent déjà à avoir trop d’informations.

« C’est tout un rituel. Oui, tu peux d’abord faire tourner le liquide dans le verre, pour l’oxygéner. Si tu dégustes, tu dois regarder la couleur de la robe, parce que comme pour une belle femme on estime que le vin est paré d’une belle robe. Tu le renifles ensuite, pour voir les arômes que tu sens. Tu le prends en bouche, avant, arrière du palais. Tu avales, tu analyses, tu recommences éventuellement. »

Elle essaie de suivre ses indications, un sourire fin sur les lèvres.

Observer la robe donc.

Elle tend le verre pour la mettre sur une partie de la lumière de la cuisine et observe. Robe rouge, femme passionnée, séductrice. La robe est définitivement en accord avec ce qui se passe entre eux.

Sentir les arômes.

Elle approche le verre de son nez. Elle croit discerner des baies… ? De la myrtille ? Elle aime bien la myrtille. Le parfum est agréable au nez, intime, séduisant.

Le prendre en bouche.

Elle vient poser ses lèvres sur le verre et vient le prendre en bouche, cale le liquide sur son palais, ingurgite la gorgée et essaie d’analyser. Elle sent le fût, la fermeté, la rondeur et l’acidité. Une femme de caractère.

« Alors, Minette, que te disent tes sens ? »

Sa main se baisse alors et elle l’observe.

« Une robe rouge, un parfum de myrtille, une femme de caractère. »

Lueur dans le regard qui apparait.

L’occasion, elle la prend sans demander mais en sachant qu’elle a l’ouverture possible, directement parce qu’elle ne veut pas s’embarrasser de quiproquos. Son verre se pose sur l’îlot central de la cuisine encore un peu déranger tandis qu’elle se glisse sur la pointe des pieds tandis que son corps s’élance pour se faire le plus grand possible. Les centimètres s’égrènent entre eux. Leur regard se croisent et elle vient souffle :

« Mais il manque quelque chose. »

Et ses lèvres rencontrent ses lèvres, le goût du vin encore sur le bout de la langue et sur le coin de ses lèvres.

Là.
Délicieux.
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Atlas Flamel
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: (- 18 ) I hunt for you with bloodied feet across the hallowed ground (atlas)   (- 18 ) I hunt for you with bloodied feet across the hallowed ground (atlas) EmptySam 2 Mai - 18:16


Femme de caractère. Œillade brûlante dans les prunelles sombres de Minerva. Minerva, Minerva, Artémis qui ne lui semblait pas aussi chaste que la version mythologique avant cette étreinte. Chasseresse, par contre, il peut l’affirmer avec délices. Etreinte passionnée qui s’annonce. Plaisir de passer une main dans son dos pour la plaquer contre lui. Joli dos, Minerva. Jolie chute de rein qu’il devine. Se prend à se dire qu’étant féline sous une autre forme, elle doit avoir une certaine souplesse pour d’éventuelles acrobaties. Passe une main sous elle, la faisant frémir. De la vaisselle tombe de la table lorsqu’il l’y installe pour mieux l’embrasser. Rien auquel un reparo ne puisse remédier. Atlas se fera même fort de lancer le sortilège pour être galant.

S’il lui reste de la galanterie, notion qui semble éloignée de toutes ses initiatives tactiles du moment.

La petite voix de sa conscience, celle qui saurait déterminer que c’est une si mauvaise idée de chasser son deuil auprès de la solaire amazone s’est tue. Il ne veut plus réfléchir. Elle non plus, d’ailleurs. Grincement de la table poussée par leur fougue. Une main soutenant le menton de Minerva, forcée de le lever haut pour embrasser son amant. L’autre jouant dans son dos, trouvant des boutons à cette robe. Faut-il que les robes de cette époque soient toutes fermées d’attache qui retardent les aventures ? A moins qu’on ne se passe d’ôter la dite robe mais il se trouve que justement, il admirerait bien les nuances d’ambre sur la peau de l’amazone. Fait son chemin, empressé mais pas brutal, savourant ces instants délicieux. N’a pas ressenti ça depuis … Pensée parasite, vite chassée. Goût des lèvres de Minerva, embrassade mordante sur sa lèvre inférieure. Respirations qui s’accélèrent, difficile de reprendre leur souffle. Il faut qu’il se montre aimable en lui ôtant cette robe qui ne doit pas aider à son trouble, allons. Le tissu bruisse, s’écarte comme la corolle d’une fleur.

Ravissante en dessous, ravissants dessous. Pas ce qu’il aurait imaginé qu’elle porte pour une partie de chasse, mais enfin … Il serait bien indélicat de s’en plaindre. Sursaut de conscience. « Mince, la potion. » Pas de dénégation. Il peut imaginer qu’elle n’a pas souhaité en prendre sans connaître la teneur de cette partie de chasse. Ils vont y remédier. D’autorité, il relève les jambes de son amante pour la garder accrochée à son cou – a frôlé ses cuisses, très agréable aussi. Minerva qui pèse si peu lourd dans ses bras. Brillante idée, de s’éprendre d’un si petit gabarit, quand il faut gravir un escalier. Si les marches grincent, il ne les entend pas. Il donne un coup de pied pour pousser le sac près du lit, dans lequel ils tombent rapidement. A peine le temps de se détacher d’elle pour trouver à tâtons l’une des fioles. Toutes identiques. Espère que le bruit du verre qui s’entrechoque n’est pas un tue-l’amour. Plop du bouchon qui cède. Potion rapidement avalée. S’essuie sur son poignet, avant d’embrasser le cou offert de la nymphe. Avec plaisir.

Etreinte. Caresses de moins en moins innocentes. Vêtements jetés à terre, tissus incapables d’arrêter leur ardeur. Sourires carnassiers. Prunelles dilatées. Tout cela ressemble à une chasse où chacun se sait prédateur et proie. Tendresse de sentir Mina, Minette, qui frissonne sous ses mains. Voir s’épanouir un sourire sur son visage quand il l’embrasse dans le cou. Autres contacts de leurs corps que la décence interdit de décrire. Volupté.

Odeur de brûlé qui leur vient aux narines et les met sur leurs gardes. Quelle heure est-il ?

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Minerva McGonagall
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: (- 18 ) I hunt for you with bloodied feet across the hallowed ground (atlas)   (- 18 ) I hunt for you with bloodied feet across the hallowed ground (atlas) EmptySam 2 Mai - 22:23

Elle ne l’avait même pas prémédité, ce baiser, ce qui se passe ensuite. Ça tombait pourtant sous le sens. Et puis pourquoi pas. Le temps est passé, Ephraïm est mort depuis longtemps. Elle se surprit à penser tandis que, poids de plume entre ses bras, Atlas la manipule, que c’est exactement ce qu’il lui fallait. Était-ce pourtant bien de vouloir tourner la page de cette façon ? C’était déjà une étape. Une grande étape, plus qu’elle ne le réalisait à présent, perdue dans les sensations et l’instant présent.

Elle ne sera pas en reste, demandera plus, jouera toujours plus. Peut-être est-ce à cause du fait que lui-même est joueur ou qu’inconsciemment, il la défie. La conscience c’est faite la malle, place à l’esprit primaire animal, le cerveau reptilien rentrant en action et ne répondant qu’aux instincts. Instincts dont ils se gorgent à foison. Tout devient erratique, le souffle, les gestes, la robe qui s’en va, sa chemise aussi qui tombe. Les baisers plus intenses et jamais plus elle ne touchera terre. Il s’en assure la portant de l’îlot dont la vaisselle se brise jusqu’à la chambre où son corps rencontre les draps familiers. Elle n’aura de cesse que de l’attiser et le faire réagir, taquine et insolente quand il cherche ce qui est en réalité une riche idée. Elle boit la potion qui a un goût amer et pas particulièrement bon et avant que la fiole vide ne tombe par terre elle pense : un bon gros article sur le goût de la potion de contraception pourrait faire un tabac. Bien que l’on comprendrait qu’elle en ait pris. Possible qu’elle ait des problèmes. A envie de rire. Des problèmes parce qu’elle veut être femme et prendre du plaisir sans enfanter. Que c’est triste.

La pensée disparait alors que déjà Atlas chasse et trouve sa proie. Elle en fera de même, aguicheuse et passionnée, libérée, pas honteuse de ses envies ou de ses non-envies. Digne héritière des McGonagall à qui on ne dit plus comment aimer ni qui aimer. Sans qu’elle le sache déjà, elle se rappelle qu’elle est femme. Elle se rappelle qu’elle plaît à des hommes et que des hommes lui plaisent, qu’elle peut flirter, embrasser, coucher sans aucune culpabilité. Le déclic est lancé, la machine en branle.

Puis, le dernier soupire, le dernier cataclisme avant que leur corps ne se repose.

Elle reste de longues secondes à l’observer, lui, le français à la belle gueule. Mais Atlas dans les draps et au cours de cette chasse n’est plus qu’une belle gueule qu’elle a rencontré à Poudlard. Elle y voit l’âme blessée, le corps meurtri et a l’impression de se voir des années en arrière. Oh, elle n’a pas connu la guerre Minerva, ne s’est jamais enrôlée dans l’armée bien qu’elle aurait pu faire une carrière exceptionnelle si on laissait les femmes y rentrer, mais elle comprend au moins la lourdeur de son cœur, la lourdeur de son âme. D’une certaine manière, elle partage sa douleur : ils ont tous les deux perdus un être aimé.

Il est le soldat blessé sur le front, celui qui a perdu hanche et amour.
Plus que jamais, il aura acquis son respect et sa loyauté.
Plus que jamais, elle n’aura envie de lui tendre la main.

Elle devine les cauchemars. Elle devine le traumatisme. Elle devine l’homme brisé.

Un sourire naît sur ses lèvres alors qu’elle continue de l’observer, cet amant d’une nuit inattendue. Il fait sombre depuis longtemps dehors. Elle ne sait pas quelle heure il est et elle s’en fiche. L’avantage de vivre ici c’est aussi d’être hors du temps et elle espère qu’elle lui offre cela : un peu d’apaisement à sa manière, à sa petite échelle. Ils ont déjà discuté de beaucoup de choses mais elle a mille questions qui se bousculent sur sa capacité d’animagus, sur la guerre aussi, sur les pays qu’il a vu, sur la religion aussi.

Une odeur vient lui chatouiller les narines. Ce n’est pas son odeur à lui. C’est plutôt…

« Le lapin ! » s’exclame-t-elle avant de sauter du lit, agile et rapide comme une chatte, ramasse le premier tissu qui traine, sa chemise à lui et l’enfile avant de détaler dans les escaliers en courant.

L’état de la cuisine l’a fait s’arrêter d’un seul coup. Elle manque de s’écorcher les pieds avec la vaisselle cassée. Leurs deux verres de vin, miraculeusement, son intacts et debout sur la table. Merlin a voulu sauver l’ivresse et le bon goût mais pas le lapin apparemment et Minerva vient précautionneusement prendre deux torchons pour sortir le plat. Le déposant lourdement sur l’îlot central, elle regarde profondément dépitée son dîner.

Son esprit de chatte aurait bien aimé dévorer le lapin.

Mais lorsqu’elle relève la tête pour croiser le regard d’Atlas, ses lèvres s’étirent et le fou rire la saisit. Son rire s’élève dans les airs, étonnamment léger et elle se rend compte que cela fait une éternité qu’elle n’a pas ris comme cela.

« Bon, je crois que le lapin sera pour la faune de la forêt. » dit-elle en riant encore avant de finalement s’arrêter. « Une petite prière peut-être ? Le pauvre, il ne méritait pas cela. »

En éprouvait-elle de la culpabilité ? Absolument pas.

Dans son regard rieur, une étincelle vivante brillait alors qu’elle rit encore en regardant Atlas. Elle redevient alors plus sérieuse, la prière lui fait penser à une question, ne trouvant aucune gêne à parler religion après le sexe. Ils devraient pourtant être mortifiés, eux pauvres pécheurs même pas mariés.

« Est-ce que ton Dieu accorde aussi une âme aux animaux ? »

Innocente question qui pourtant est posée sans jugement aucun.
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Atlas Flamel
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: (- 18 ) I hunt for you with bloodied feet across the hallowed ground (atlas)   (- 18 ) I hunt for you with bloodied feet across the hallowed ground (atlas) EmptyMer 6 Mai - 23:00

Minerva le regarde. Atlas n’a pas besoin de tourner la tête pour sentir le poids de ces prunelles couleur de bois. Cela ne l’inquiète pas. L’émotion passionnée est retombée elle aussi. Il est juste bien, et se surprend à fermer les yeux quelques instants. Feux d’artifices de bleu, de rouge, comme à chaque fois qu’il presse ses mains sur ses paupières. Puis l’odeur de brûlé, qui interrompt toute possibilité de rêverie. Il n’a pas le temps de se lever qu’elle s’est déjà enfuie. On dirait une elfe dans les contes moldus. Mais une elfe qui lui a piqué sa chemise, merci bien. Il se lève à pas lents. Atlas retrouve ses sous-vêtements et son pantalon dans des endroits qui ne correspondent à aucun rangement. Il remet sur pied un vase qui a failli connaître un triste sort. C’est la robe de Minerva à la main qu’il descend l’escalier, veillant à ne pas la froisser plus. Non pas que Minerva ne soit pas désormais parée d’une autre vision. Ce n’est pas qu’Atlas ne la respecte plus – quel image de lui-même s’il souillait les femmes qu’il étreint. C’est qu’il s’est noué un autre genre de complicité.

Il ne faudra pas recommencer, c’est évident.

Maintenant que leur relation est si bien déchargée, il peut essayer autre chose. A commencer par une camaraderie. A commencer par s’excuser. Cela n’aurait pas dû se produire. Il ignore s’il a le sentiment d’avoir déçue Margot ou menti à Minerva. Lettre M qui s’imprime partout sur ses reMORDS sur ses ressentiMents sur son éMoi.

Pas assez pour l’empêcher d’apprécier un comique de situation évident. Le rire de Minerva est contagieux, créant sourire et éclats chez lui aussi. « Pauvre bête. Dire qu’un chaton lui était tombé dessus en patte de velours. » Il avait bien aimé, ça aussi. Voir un autre animal, qui n’avait pas peur de lui. Presque un échange de techniques, de politesses. Parlait à son âme de matou. Voilà qu’elle lui pose une question sur la religion. Il veut bien mais a ses conditions. «  Reprends ta robe et rends-moi ma chemise, Salomé. » Il lui tourne galamment le dos, ne souhaitant pas profiter de sa nudité dans ses conditions. Atlas prend le temps de rattacher tous les boutons qu’il met habituellement – pas le cou, trop serré, et manches retroussées sur ses avant-bras. Merlin qu’il est débraillé. Lorsqu’il se retourne, Minerva a remis sa robe. « Tourne-toi, va, je peux bien remettre tes boutons. » Contact sans passion mais pas dénué de tendresse. Il déplace une mèche de cheveux qui menaçait d’être emprisonnée dans le tissu.

Juste le temps d’entourner le faisan, sur lequel il a jeté quelques épices, au nez. Ca manque d’épices indiennes. Un jour, il lui fera goûter quelque chose avec de la menthe, du curry, quelque chose qui fait voyager.

Ils se reverront, pas vrai ?

Il n’ose pas poser la question. Pas plus que de savoir si la cicatrice l’a dégoûtée. Elle est la première à le voir ainsi. Lui-même évite d’attarder son regard sur la marque rose. Les contours font penser à une fougère. Indistincts. Pas une marque propre. Celle de son corps mutilé par les médicomages, dont il s’est dit qu’ils faisaient ses classes sur sa blessure. Il remarche, on lui a intimité de s’en estimer heureux. C’est bien maigre, quand il courait si vite auparavant. Le faisan est dans le four, et la réponse est prête.

« Ce n’est pas formulé ainsi dans les textes. N’oublie pas, tout d’abord, que ce sont des textes assez vieux. Nous sommes plus proches des deux mille ans que des mille. Ce n’étaient pas les mêmes craintes à l’époque. Alors les animaux, quand on se livrait à des guerres sans merci, sont un peu passés à la trappe. Ce n’est pas lui qui raconte non plus. Quand je dis lui, tu situes ? Il y a une trinité. Le Père … » Il pointe le ciel du doigt. « Le fils, celui qui est descendu sur Terre pour notre salut. Et le Saint-Esprit, quelque chose d’autre, difficile à décrire. Une présence. Le premier et le dernier n’écrivent pas, et le deuxième dont l’existence semble attestée n’a pas écrit lui-même. Mais ses paroles sont parvenues jusqu’à nous. Je sais qu’il y a des théories, disant que c’est un des premiers sorciers. Moi, j’aimerais tout de même croire que quelqu’un d’exceptionnel est vraiment venu, qu’une bonne âme a pris la décision de mourir à trente-trois ans … » Il s’arrête. Oh. Echéance si proche de son propre âge. « Pour que nous ayons une place dans un endroit heureux. Où j’imagine que Margot se trouve. Mais il n’était qu’amour. Je ne sais pas si les animaux ont une âme, mais il devait les aimer aussi. C’était un homme bon. » Il ne se force même pas en prononçant ses mots. Sorcier sincèrement convaincu que les moldus ont eu plus d’intelligence qu’eux. Ils ont en tout cas ressenti plus d’amour. Que disait le texte ? Elle a eu la belle part, elle ne lui sera pas enlevée. Et dans de tels moments, il se sent tout à fait fondre d’amour pour eux, désireux de les protéger, oublieux de leurs nouvelles armes.
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Minerva McGonagall
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particularité : maîtresse de la métamorphose, animagus chat tigré, féline et discrète.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: (- 18 ) I hunt for you with bloodied feet across the hallowed ground (atlas)   (- 18 ) I hunt for you with bloodied feet across the hallowed ground (atlas) EmptyVen 8 Mai - 23:45

Minerva McGonagall ne ressentait aucune espèce de honte, de gêne, d’appréhension à l’idée de regarder Atlas Flamel dans les yeux après ce qu’ils venaient de faire. Elle ne s’en rendit pas compte tout de suite, en réalité, perdue dans son fou rire, mais la fine ridule qui apparaissait sur la commissure des lèvres du français le lui fit réaliser. Pourquoi avoir honte de quelque chose dont ils avaient eu toutes les deux envies ? Pourquoi avoir honte de l’attirance, du plaisir et de la sexualité ? Ils étaient deux personnes adultes et consentantes. Ils n’étaient pas engagés, pas physiquement en tout cas bien que spirituellement c’était encore le cas. Il n’y avait donc aucune raison qu’ils aient honte ou qu’ils s’excusent. Minerva ne veut pas s’excuser de vouloir ressentir… de vouloir éveiller son corps. Cela fait si longtemps après tout et elle est bien loin de la femme qu’elle a été quand Edelgard et Skadi sont rentrées dans sa vie. Si longtemps aussi, qu’elle n’a pas été femme sous le regard d’un homme.

C’est plaisant.

« Pauvre bête. Dire qu’un chaton lui était tombé dessus en patte de velours. »

Regard accentué de Minerva. Chaton, encore.

« Je sais que je suis une personne de petite taille, mais je ne suis pour autant pas un chaton, Atlas. »

Lueur de défi dans le regard, malice au coin des lèvres. Il l’amuse et elle laisse ses traces d’humour. Elle ira tirer les oreilles à Albus Dumbledore plus tard pour l’avoir appelée Chaton lors d’une soirée de fin d’études. La leur, il lui semblait bien.

« Reprends ta robe et rends-moi ma chemise, Salomé. »
« Salomé ? C’est un nouveau surnom ? C’est censé être respectable ? Il serait temps que l’on me donne des surnoms qui font qu’on me respecte. »

Elle n’a pas encore lu toute la Bible même si elle s’y intéresse. Elle a cependant compris que Jésus était une sorte de sorcier. Parce que changer l’eau en vin, elle, elle savait faire. Mais Minerva obtempère et récupère sa robe. Elle a un sourcil levé en le voyant se retourner pour lui donner de l’intimité, est tentée de lui lancer sa chemise à la tête, se dit que ça va encore mal finir cette histoire. Mais enfin, ils ont un peu dépassé le stade de la pudeur quand même. Elle lève les yeux au ciel, amusée mais vient retirer la chemise, la posant sur la table et enfile sa robe. Elle ne sait pas pourquoi mais cette chemise-ci elle préfère ne pas la voler… c’était déjà bien agréable de la porter même si cela était si court. Elle se retourne finalement, venant dégager ses longues tresses pour les mettre sur son épaule et lui laisser de l’accès. Elle a un petit sourire, Minerva. C’est presque intime comme action et pourtant terriblement respectueux que ce soit dans les gestes ou la façon de le demander. Quand elle sent qu’il a terminé, elle tourne la tête vers lui, sourire en coin avant de lui souffler un « merci » sincère et d’une simplicité absolue.

Retrouvant un peu de sérieux, le faisan trouve sa place dans le four et Minerva se promet, celui-là, de ne pas l’oublier. Elle laisse le lapin brûlé sur le plan de travail, ira nourrir les dragons plus tard avec. Se demande si ça plairait à Atlas de voir comment les dragons se nourrissent. Se jure de le lui proposer parce qu’elle en a envie.

Elle médite sur le bon moment pour le lui demander.
Peut-être un peu avant qu’il ne parte ? Elle ne sait pas trop.

Atlas commence son discours sur sa question. Elle l’écoute en récupérant son verre de vin de l’invitant à prendre place à la vérande où ils ont vue sur la cuisine et plus particulièrement sur le four mais surtout sur l’étendue bleu foncé de la mer, du ciel et des falaises. La lune illumine tout cela et donne un aspect mystique à l’endroit. Jamais Minerva ne s’est lassée de cette vue. Toujours elle redécouvre ce paysage.

« Oui, la Trinité. Je sais, Atlas. » souffle-t-elle sans pour autant être agressive.

Elle se souvenait de cela même si pour elle c’était une sorte de magie, un peu de nécromancie aussi.

Quelqu’un d’exceptionnel et pas un sorcier.
Elle semble méditer, les sourcils légèrement froncés.

Elle reste un peu silencieuse, touchée par ses mots mais surtout en pleine réflexion.

« J’espère qu’Ephraïm y est aussi, dans ce Paradis avec des anges-dragons. Et pas en Enfer avec des trolls. »

Minerva pose son regard sur Atlas et a un faible sourire.

« Il était baptisé mais pas pratiquant. »

Elle se rend compte qu’elle parle de lui sans peine, sans douleur ou tristesse. C’est tout nouveau. Comme si son esprit passait à autre chose, son cœur aussi.

« Et toi, tu crois qu’ils ont une âme les animaux ? Parce qu’au final, la Bible, si j’ai bien compris, on peut l’interpréter comme on le souhaite. Alors, toi, quel est ton avis ? » demanda-t-elle, curieuse et innocemment. Elle, elle savait qu’elle avait une âme animiste bien qu’elle ne sache pas le terme. Croyance probablement due au fait que sa famille élevait des dragons qui avaient une personnalité propre et qui étaient très intelligents et vivants. Tous les animaux pour elle avaient une âme, petite, peut-être mais une âme quand même. Même le lapin qu’elle avait tué brusquement, sans qu’il ne souffre, ou le faisan qui rôtissait au four. « Ca te dirait un jour de venir voir comment on nourrit nos dragons ? » Passez de l’hyppogriffe au dragon en apparence, mais l’idée d’âme lui fait penser à ses créatures alors… Ce n’est pas si illogique pour elle.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: (- 18 ) I hunt for you with bloodied feet across the hallowed ground (atlas)   (- 18 ) I hunt for you with bloodied feet across the hallowed ground (atlas) EmptyJeu 14 Mai - 14:30

« Pardon, je te promets d’essayer de t’appeler Minette systématiquement. » Il n’a pas toujours su qu’elle était animagus. Elle ne l’a pas toujours été. Il se souvient de la gamine qui marchait dans l’ombre de Susan, de l’adolescent chevaleresque et plein de rêves qu’il était à l’époque. Certaines choses ont changé. Il pense à cette époque avec tendresse, parfois avec regrets. Les choses étaient, à certains égards, plus simples. Il a perdu le contact avec une partie de ses camarades de classe. Les pertes sont encore plus nombreuses du côté de Beauxbâtons, maintenant que les Flamel se sont installés au Royaume-Uni. Il en a encore perdu d’autres aux Indes. Il laisse des bouts de lui-même partout où il passe. Il a l’impression de s’être patiemment modelé. Comme si, des années durant, lors de l’âge tendre et jusqu’à sa sortie à Poudlard, il s’était préparé à quelque chose. Qu’il avait emprisonné ses sentiments, ses phobies, toute sa personne dans quelque chose qui tenait. Un corps, revêtu de vêtements et d’une armure. Au point de se souder avec. Maintenant, il perd gant, heaume, il se dépouille, il est à vif, il y a une chair tendre qui s’apprête à souffrir, qu’on a découverte.

Il n’a pas de mots pour en parler, aussi choisit-il de se taire. « Salomé, ce n’est pas encore très respectable. Ca dépend de l’image qu’on en fait. Je suis désolé, Minette, il y a peu de femmes de caractères dans ce récit. Ou pas qui tiennent des rôles positifs. »

Il avait eu du mal  comprendre que Margot s’y reconnaisse. Elle avait eu un de ces regards dont elle avait le secret, où il avait appris à lire un coucher de soleil de surprise bleutée, étonnement rose, jugement aux couleurs d’orange sanguine, amusement d’un jaune tendre. Minerva n’avait pas mentionné Ephraïm. Il ne l’a pas rencontré. Tout au plus, on a pu lui en parler à la dérobée. L’instant est précieux, Atlas se fait silencieux pour accueillir des concessions qui ne viennent pas. Dommage. Il était prêt à les accueillir. Ephraïm, baptisé, pas pratiquant. Il n’aura pas plus.

« Je serais curieux de voir les dragons. » répond-il pour gagner du temps. Il ne déteste pas les bestioles qui volent, seulement les hiboux, chouettes et autres. Leurs serres le dégoûtent. Les dragons, bien qu’effrayants, lui semblent préférables. Peut-être parce qu’il s’est toujours rêvé en Saint-Georges les combattant. La vision moldue n’est qu’une légende parmi les sorciers, de chasseurs de dragons anonymes dont dans l’autre-monde, on a tissé une histoire. Sa réponse à la première question tombe, abrupte. « Honnêtement ? Non. » Il a longtemps cru que lorsqu’on meurt, on meurt. Tout s’arrête. Une urgence de vivre, avant le clap final. Les recherches familiales paraissaient une gigantesque fumisterie. Il rêve maintenant qu’ils touchent du doigt un quotidien où cela serait possible. Dix, vingt, trente fois par jour, il accomplit des actions ou apprend quelque chose en se disant qu’il faut qu’ils s’en souvienne pour le raconter à Margot. A chaque fois, le même tiraillement. Peut-être qu’il ne pourra plus jamais le lui partager. Alors il ne pourra plus le partager avec qui que ce soit.

« Je pense que quand ils meurent, ils meurent. Ca s’arrête là. Je ne peux pas imaginer … Ca rimerait à quoi ? Le lièvre serait-il heureux de côtoyer le renard, et qu’il le pourchasse ? Ou le renard serait heureux de ne pas avoir à le pourchasser ? Je peux imaginer qu’un être évolué, un humain, une vélane, le peuple de la mer ait un Après. Pas des bestioles rudimentaires. Je me demande même si, en tant qu’animagus, nous n’y avons pas perdu un peu de la nôtre. »

Il pourra remercier ses parents de l’avoir bien élevé pour qu’il fasse amende honorable. Atlas reprend son verre de vin – l’autre porte une trace, l’ombre des lèvres de Minerva, coquetterie qui le trouble – et boit une gorgée comme s’il faisait redescendre une remontée d’acidité dans son estomac. Il essaie de tasser cette boule de colère, cette envie de hurler. « Excuse-moi. J’étais heureux de devenir animagus et … Disons que je n’ai pas eu le retour auquel je m’attendais. Ce qui prouve que je ne le faisais pas que pour moi. Et je me suis beaucoup demandé si ça ne m’avait pas changé, ou si ça mettait quelque chose au grand jour. Chasser me défoule. C’est brutal. Je déteste cela quand j’ai deux pieds, je méprise la chasse à courre. Mais une fois panthère, je veux bien planter mes crocs dans les animaux qu’on prépare habituellement pour moi. Il y a un lien, quelque part. J’étais un homme brutal, je me transforme en bête sauvage. Je suis en colère depuis qu'elle n'est plus là. Je veux bien imaginer que c'est une épreuve qu'on m'envoie, qu'il sortira quelque chose de positif. J'ai perdue Margot. J'ai perdu ce que je faisais dans la vie. C'est un peu maigre, cette compensation à venir, un jour lointain. »


Dernière édition par Atlas Flamel le Ven 22 Mai - 13:16, édité 1 fois
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: (- 18 ) I hunt for you with bloodied feet across the hallowed ground (atlas)   (- 18 ) I hunt for you with bloodied feet across the hallowed ground (atlas) EmptySam 16 Mai - 12:24

Pardon, je te promets d’essayer de t’appeler Minette systématiquement. Il la fait rire d’un rire léger. Minette, Chaton, Mlle Moustache. Que des surnoms affectifs. Un de plus ou un de moins, cela ne change pas grand-chose. Elle dévie cependant sur la religion parce qu’elle veut comprendre Minerva, elle veut se donner un peu de répits en pensant à son Ephraïm quelque part. Pas dans le néant, cela serait trop déprimant et il n’a jamais aimé le noir.

« Salomé, ce n’est pas encore très respectable. Ca dépend de l’image qu’on en fait. Je suis désolé, Minette, il y a peu de femmes de caractères dans ce récit. Ou pas qui tiennent des rôles positifs. »
« Oh ne t’excuse pas. J’ai suffisamment cotoyé le monde moldu pour savoir que le sort des femmes était encore bien précaire… aussi précaire que dans notre monde à nous. »

Elle voudrait lui expliquer pour Ephraïm, sa colère face à certaines choses vis-à-vis de la condition féminine dans leur monde mais la question de savoir si les animaux ont une âme tombe et Minerva est curieuse de sa réponse. Elle parlera probablement après de l’être aimé et perdu. C’est étrangement plus facile avec Atlas qu’avec n’importe qui d’autre, probablement parce que lui sait ce que cela fait. Si elle se base sur ce qu’Atlas lui a déjà raconté, elle sait que les femmes n’ont pas le beau rôle dans la Bible. Hormis Marie. Et encore, elle est après tout l’exception qui confirme la règle.

Elle lui pose quand même la question pour savoir s’il voudra un autre jour aller voir les dragons. Façon subtile de lui qu’elle souhaite le revoir, en tout bien tout honneur ce qui s’est passé quelques minutes plus tôt n’était qu’une parenthèse. Elle ne se reproduira pas, Minerva n’y tient pas réellement quand bien même c’était bon. Un pas après l’autre. Minerva lui sourit avec un signe de tête et ne dira rien d’autre : ce sera donc pour une prochaine fois et elle ne manquera pas de lui envoyer un hibou pour le prévenir…

« Honnêtement ? Non. »

Le ton est abrupte et Minerva observe paisiblement Atlas avant de récupérer son verre et faire tourner le liquide d’une main distraite. Elle l’écoute donc. Un lièvre côtoyant son animal prédateur dans l’au-delà. Ce serait bien ironique et quelque par Atlas a raison : aucun des deux ne serait heureux. Peut-être cependant que le Paradis apaise les âmes ? Peut-être que l’enfer les tourmentes aussi ? Elle n’en sait trop rien. Cela devient trop compliqué pour elle cette question. Mais ce qui la frappe dans la réponse d’Atlas c’est la soudaine haine de lui qui transpire.

« Je me demande même si, en tant qu’animagus, nous n’y avons pas perdu un peu de la nôtre. »

Cette phrase plus que les autres ne l’interpelle. Elle fronce les sourcils mais il lui donne matière à réfléchir. Devait-elle avoir peur que son âme soit altérée ? Elle savait bien que quand on se transformait trop longtemps on pouvait avoir des comportements animaux, perdre son humanité. Mais qu’est-ce que l’humanité ? Pour elle, un homme n’est pas meilleur qu’un animal. Il est même parfois pire et l’animal est dix fois plus noble, prévisible aussi. Survivre ou mourir. C’est si simple.

Le sujet dérive sur l’animagi et Minerva peut comprendre même si dans sa famille ça a toujours été simple, les McGonagall avaient des prédispositions certaines pour cette forme de métamorphose avancée et ô combien difficile. Elle l’écoute attentivement réfléchissant au passage à ce qu’il dit. Est-ce que ça l’a changée de devenir une chatte ? Evidemment, cela n’avait pas la même signification qu’être une panthère ou un loup noir. Mais elle se disait, elle, que ça avait toujours été là. Elle comprend le sentiment de chasser, de se défouler, cette envie de brutalité, elle qui, se maitrise tellement dans la vie de tous les jours et sait qu’elle ne peut pas faire n’importe quoi. Pour elle, l’animagi est une façon de souffler. Son animal totem est une extension d’elle-même et elle se sent complète quand elle est sous cette forme. Minerva se tourne vers lui complètement, venant ramener ses jambes contre elle, l’observe longuement.

« Pourquoi es-tu devenu animagus alors si ce n’était pas pour toi ? Et qui t’a aidé ? »

L’odeur du faisan qui cuit lui chatouille le nez. Elle y fait cependant abstraction même si ses papilles commencent à se mettre à saliver.

« Mmmh, personnellement je pense que tu te trompes, concernant le fait que cela t’ait changé… » Elle marque une pause, cherchant ses mots. « Ton animal totem a toujours fait partie de toi mais que ce sont tes expériences, tes traumatismes qui font que tu as l’impression de devenir dangereux. Et si tu veux mon avis, une panthère n’est pas qu’une bête sauvage. C’est aussi… Un sourire se dessine sur ses lèvres. associé à une certaine sensualité et n’oublie pas que dans certaines cultures du continent africain, la panthère qui est un type de léopard est considéré comme le roi des animaux. C’est un animal noble avec des valeurs… et des valeurs, tu en as. »

Elle vient boire un peu de son verre de vin avant de finalement souffler :

« Je n’ai pas vraiment de mots réconfortants là tout de suite, Atlas, et je sais très bien qu’il n’y en aura aucun qui t’apaisera véritablement. Mais je peux te dire que tu finiras par t’en remettre même si certains matins tu auras l’impression que c’était hier et que d’autre, c’était il y a cent ans. Il faut laisser le temps au temps… Même si, comme moi, cela prendre huit ans et de nombreuses erreurs et culs de sac en cours de route. »

Elle ne nie pas que certains matins c’est comme si la douleur de sa disparition était toute fraîche et qu’elle venait de l’enterrer. Elle ne nie pas que certains matins c’est comme si cela s’était passé des dizaines d’années auparavant, dans une autre vie. Ces matins-là c’est plus tolérable mais pas moins culpabilisant quand elle se rend compte qu’elle n’a pas pensé à Ephraïm pendant plusieurs heures d’affilées.

« Après l’enterrement d’Ephraïm, j’ai passé une semaine sous forme de chatte. Je ne voulais pas revenir à la vie humaine et j’ai même pensé disparaitre définitivement et ne vivre plus que cette existence qui était bien plus simple… Il est si simple d’être animal. Le monde est si simple et réduit… Elle a un faible sourire. C’est Lysander qui m’a retrouvée quelque part dans la forêt et qui m’a rappelé une chose essentielle : la douleur nous construit et Ephraïm n’aurait jamais voulu que je cesse de me battre. Le plus dur, ça n’a pas été de l’enterrer, le plus dur c’est ce qui est arrivé après, vivre sans lui. »

Silence. Elle médite tout en regardant Atlas. Il n’y a aucune trace de tristesse dans sa voix, juste une vérité implacable. Elle ne cherche pas à le réconforter : elle sait qu’il n’en a pas besoin. Elle cherche simplement à lui faire comprendre qu’elle sait. Sa main libre de son verre vient se tendre pour attraper celle de l’ancien soldat. Elle exerce une petite pression tendre.

« Ces épreuves quand bien même sont-elles malheureuses nous renforcent et tu es fort, plus fort que tu ne le penses... La preuve, aujourd’hui n’était-il pas un pas en avant ? Personnellement, je n’ai pas honte de dire qu’Ephraïm me soit sorti de la tête en ta présence. » Elle a un petit rire léger. « Je veux dire, hormis notre… parenthèse qui y est pour beaucoup, je l’admets. » Elle relâche sa main avant de lui faire un clin d’œil, se voulant légère et détendre l’atmosphère. Elle redevient sérieuse cependant avant de le regarder. « Je dois te dire que je ne regrette pas, d’ailleurs. » souffle-t-elle. Elle espère que lui non plus.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: (- 18 ) I hunt for you with bloodied feet across the hallowed ground (atlas)   (- 18 ) I hunt for you with bloodied feet across the hallowed ground (atlas) EmptyLun 18 Mai - 14:31

Le sort des sorcières serait aussi précaire que celui des moldues ? Mais enfin, elles ont la magie. Atlas fronce les sourcils. Il aurait dû s’intéresser aux écrits de Minerva. Il l’écoute patiemment. Elle prend une autre dimension sous l’éclairage chaud de la cuisine. Il s’émeut de se dire qu’elle était dans le même trouble que lui, qu’elle a erré sous forme animale. C’est si proche de ses propres expériences. Des journées passées à errer dans sa nouvelle maison. Parce qu’il était seul et se sentait moins vulnérable dans cette forme, qu’il avait eu besoin de se couper de ses sentiments lorsqu’il était redevenu lui-même. Sans antidouleurs. Sans Margot. « Non, je ne regrette pas. » conclut-il. C’était agréable. Ca l’avait fait oublier quelques instants. Il avait eu besoin de ça. Il était … Plus serein. Quelqu’un l’avait aimé. Quelqu’un l’avait pris dans ses bras, avait partagé cette forme d’intimité avec lui. Cette personne n’était pas n’importe qui. Minerva était devenue différente, ils partageaient un vécu qui lui semblait si fort. Elle savait ce que c’était de perdre quelqu’un. Elle savait la simplicité qu’il y avait à devenir animagus une fois le processus réussi une première fois, l’incroyable légèreté d’un nouveau corps.

Comment fait-elle pour vivre sans Ephraïm ? Après tant de temps ?

Il s’écarte. Physiquement, d’abord.  Atlas s’écarte pour sortir le plat du four. Une réputation de français à défendre, et un peu d’aide à l’armée. Il fallait bien faire l’effort, et ça ne le dérangeait pas, finalement. N’importe quelle occupation en valait la peine, pour se distraire des pensées qui le tiraient toujours vers le bas. La viande sortie du four crépite encore, les légumes sont devenus tendres. Minerva avait sorti de la vaisselle. Atlas s’écarte à un autre niveau, se réfugie dans ses certitudes. Minette doit être d’une autre trempe. Elle était Gryffondor ? Voilà, c’est ça. Truc de Gryffondor. Il va vivre avec. Il n’est pas comme ça. Il s’abîme bien plus vite. Il se laisse mourir, il coule dans l’alcool.


« Je me reconnais dans ce que tu dis. J’ai eu tant de mal … J’ai tant de mal encore. Ca fait plusieurs mois, j’en ai assez …  Je suis désolé, tu me dis que ça fait des années pour toi mais ces quelques mois me pèsent affreusement. » Il aimerait lui hurler qu’il a essayé, qu’il a attendu. Qu’il a vraiment essayé d’y croire. De parler à des prêtres moldus qui avaient accompagné des enterrements. De trouver d’autres veufs et veuves. Il ne comprenait pas. Ce dont ces gens parlait ne ressemblait pas à son expérience. Ils étaient affreusement tristes, ou d’un calme qu’il ne comprenait pas. Il n’était pas comme ça. Il était … Vivant, maître de son destin ? Il s’agace. Il soupire. « Je suis devenu animagus pour moi-même, mais peut-être pour de mauvaises raisons. » Il grimace. « Le nom de Flamel ouvre bien des portes mais je l’ai toujours trouvé lourd à porter. J’avais besoin de partir, après Poudlard. » Eviter un mariage arrangé. Il avait vu une opportunité d’une vie, si on ne l’avait pas encore fiancé, ce devait être un signe du destin. S’il restait quelques mois de plus, on lui aurait trouvé quelqu’un. Partir, sur un projet ambitieux et sans date de retour lui avait permis de prendre la poudre de cheminette. « L’alchimie ne m’a pas toujours autant intéressé. Je me suis mêlé aux moldus, je les ai aidés. Je devais cacher le secret magique, ce que j’ai fait avec plus ou moins de succès. Malheureusement, ils ont commencé à comprendre. Pas tous, juste les fils de bonne famille que je côtoyais mais qui ne m’ont jamais vraiment considéré comme l’un des leurs. L’un d’eux m’a pris ma baguette, un jour … » Il s’interrompt. Il ne voit pas comment annoncer la suite sans être brutal. Comment l’expliquer ? J’étais jeune, j’étais impulsif, je voulais lui casser la gueule et je m’en suis bien sorti. Ils ne savent pas. Ils n’imaginent pas comme c’est effrayant de ne plus avoir de magie. J’en avais besoin, ils comptent sur autre chose. Sans magie je ne sais pas faire. Il prend une inspiration. « Nous nous sommes battus, j’ai été mis à l’isolement un certain temps. » Elle sait qu’il est parti après Poudlard. Elle fera les liens, le fait qu’il avait dix-neuf ans à tout casser quand c’est arrivé. Qu’on parlait de magie sans baguette dans cette partie du monde, et qu’elle était son premier objectif.

« Je voulais pouvoir me défendre même sans baguette, avec quelque chose qu’on ne pouvait pas me prendre. Je voulais être ma propre source de force. Autre chose que mes points, parce que j’ai bien essayé de me mettre à la savate à l’armée et après, mais je manquais d’entraînement. » Au moins avait-il appris l’escrime à Beauxbâtons. Elle lui revient en mémoire. Ce n’est pas son premier coup de cœur, un instinct lui souffle que ce ne sera pas le dernier. Il avait changé à son contact -il ne demandait que ça. « C’est une sorcière namibienne qui m’a appris. Après la guerre, je suis resté plusieurs années en Afrique. Je l’ai rencontrée quelques mois après la fin des conflits. Nous sommes restés ensemble … » Il éprouve une gêne. Non, ridicule, Minerva ne devrait pas lui en vouloir d’avoir vécu hors des liens du mariage avec quelqu’un. Il l'avait cachée dans un recoin de sa mémoire. Va-t-elle bien ? Les enfants vont-ils bien ? Est-ce qu'elle en a eu d'autre avec ses amants ? Est-ce que d'autres européens lui ont plu ? Il se demande si elle se souvient de lui, s'il n'était qu'une toquade. Si les gamins se portent bien. « J’ai eu le même enthousiasme que toi en me transformant. Le roi des animaux, le fantôme de la forêt connu pour sa discrétion à toute épreuve. Elle m’a pourtant mis en garde, la symbolique est belle, je te l’accorde. Mais l’animal n’est pas connu pour sa grande sociabilité. Les mâles vivent seuls en se partageant chacun un territoire. Les femelles ne s’occupent des petits que le temps nécessaire … Oh oui, il y a peut-être des valeurs, de la force, mais qu’est-ce que j’en ai à faire ? Ce n’est pas la vie que je veux. Plus maintenant. » Il plonge le nez dans son verre de vin. « Plus depuis Margot. Je ne sais pas, moi … Tu n’as jamais eu envie de … Remonter le temps ? Ramener Ephraïm ? »
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études : promo 1895-1902, ancienne capitaine de l'équipe de Quidditch de Gryffondor de 1900 à 1902
particularité : maîtresse de la métamorphose, animagus chat tigré, féline et discrète.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: (- 18 ) I hunt for you with bloodied feet across the hallowed ground (atlas)   (- 18 ) I hunt for you with bloodied feet across the hallowed ground (atlas) EmptySam 23 Mai - 23:21

« Non, je ne regrette pas. »
Elle ne peut s’en empêcher. Un petit sourire prend forme sur ses lèvres et elle regarde un instant ailleurs. C’est rassurant de savoir qu’il partage aussi cette sensation. Elle n’aurait pas aimé qu’il se sente mal après ça. Cela n’était pas l’objectif après tout et elle aurait préféré ne pas céder à ces pulsions primaires si un malaise persistait entre eux. Or ce n’était pas le cas et la tournure de la conversation changeait.
Après la vie et l’action de vivre, on parle de la mort.
Elle y est habituée, Minerva. C’est le quotidien de sa vie depuis maintenant huit longues années. Mais elle n’avait jusqu’à présent eu que peu de moment de vie. Ou alors ils étaient trop faibles pour passer la muraille de sa peine.
Minerva le suit dans la cuisine pour faire voler deux assiettes, ainsi que des couverts. L’odeur du faisan lui donne déjà l’eau à la bouche. Elle vient ensuite se saisir d’une couteau et d’une fourchette pour commencer à découper le faisan et les servir tandis qu’elle l’entend parler.
« Je me reconnais dans ce que tu dis. J’ai eu tant de mal … J’ai tant de mal encore. Ca fait plusieurs mois, j’en ai assez …  Je suis désolé, tu me dis que ça fait des années pour toi mais ces quelques mois me pèsent affreusement. »
Quelques mois.
Les mois les plus durs en réalité. Elle sait ce que c’est. Elle sait ce que c’est de se réveiller le matin dans un lit vide. La forme de l’être aimé sur l’oreiller a disparu. Le lit est froid de son absence. Il n’y a plus son odeur dans l’espace et les objets qu’il touche habituellement commencent à prendre la poussière.
Minerva sait.
« Je sais, Atlas. Ce sont les mois les plus durs… » commente-t-elle avant de rire sombrement et d’arrêter de les servir. « C’est triste ce que la douleur peut faire faire. Personnellement, c’est pendant ces mois-là que j’ai déchiqueté ma robe de mariée. »
La robe de mariée qu’elle aurait dû porter le jour où Ephraïm Webster lui aurait dit oui, deux mois après sa mort s’il n’était pas décédé. C’était Isobel qui l’avait retrouvée prostrée et en larmes, la paire de ciseaux à la main la robe bleue et pas blanche déchiquetée, des écailles de dragon partout dans la pièce, des morceaux de tissu aussi. C’était Isobel aussi qui avait entièrement refait la robe et l’avait rangée. Pour un autre jour disait-elle. Minerva ne voulait pas d’un autre jour ni d’une autre personne. Il n’y en aurait pas.
« Je suis devenu animagus pour moi-même, mais peut-être pour de mauvaises raisons. Le nom de Flamel ouvre bien des portes mais je l’ai toujours trouvé lourd à porter. J’avais besoin de partir, après Poudlard. »
Elle termine de servir et le guide jusqu’à la table à manger. Leurs deux verres ainsi que la bouteille les suivent aussi et elle s’installe en face de lui. Puis, elle lui souffle un bon appétit, aurait bien aimé le dire en français mais ne sait pas comment cela se prononce. Elle ne connait pas encore Nicolas Flamel en personne, cela n’arrivera que d’ici quelques mois alors. Mais elle comprend qu’un nom puisse être lourd à porter même si elle n’en a jamais ressenti la lourdeur avec le sien.
« L’alchimie ne m’a pas toujours autant intéressé. Je me suis mêlé aux moldus, je les ai aidés. Je devais cacher le secret magique, ce que j’ai fait avec plus ou moins de succès. Malheureusement, ils ont commencé à comprendre. Pas tous, juste les fils de bonne famille que je côtoyais mais qui ne m’ont jamais vraiment considéré comme l’un des leurs. L’un d’eux m’a pris ma baguette, un jour … »
Un sorcier sans baguette était un sorcier sans défense. Elle comprenait le sentiment de panique. Parfois, elle enviait les moldus qui étaient malgré tout plus ingénieux dans le domaine bien que cruels sur certaine façon d’utiliser les outils qu’ils avaient sous la main. Une baguette c’est la prolongation même d’un sorcier. Minerva regarde un peu Atlas sans jamais l’interrompre, lui laissant le temps de raconter son histoire. Ils avaient toute la nuit devant eux après tout même s’il commençait déjà à être tard. Pour lui, elle pouvait l’écouter jusqu’à l’aube.
« Nous nous sommes battus, j’ai été mis à l’isolement un certain temps. »
Qu’a-t-il fait à l’autre homme ? Elle n’en saura rien mais elle peut le deviner. Sa main glisse sur la table pour serrer la sienne doucement, geste silencieux pour lui dire que pour elle, il ne change pas. Il est toujours Atlas, son ami et peu importe ce qu’il a fait dans sa vie, elle le soutiendrait toujours.
« Je voulais pouvoir me défendre même sans baguette, avec quelque chose qu’on ne pouvait pas me prendre. Je voulais être ma propre source de force. Autre chose que mes points, parce que j’ai bien essayé de me mettre à la savate à l’armée et après, mais je manquais d’entraînement. »
Mais elle commence à comprendre pourquoi il est devenu animagus et c’est une raison comme une autre. Elle sait l’apprentissage long et difficile. Cette idée de se protéger est sensée et pleine de bon sens. Et se transformer en panthère c’est savoir se protéger.
Minerva vient poser sa tête sur sa main tout en le regardant et l’écoutant, véritablement fascinée par son histoire. Une sorcière namibienne. Une femme qui a compté. Une femme qui est hors des cadres sociaux européens.
Panthère silencieuse et solitaire. Est-ce qu’Atlas l’était devenu ou l’avait toujours été ? Il faut toujours faire attention avec son animal totem. Même elle, Minerva, le sait, s’est perdue dans les méandres de la chatte qui n’a pas de maîtres, vient signifier aux autres qu’on est sur son territoire. Il y a aussi tant de négativité chez les chats, ce ne sont pas que des êtres qu’on a vénéré dans une autre civilisation, ni ceux qu’on pourchassait au Moyen-Âge et qu’on emmurait vivant pour conjurer le mauvais sort et éloigner le diable.
« Ce n’est pas la vie que je veux. Plus maintenant. Plus depuis Margot. Je ne sais pas, moi … Tu n’as jamais eu envie de … Remonter le temps ? Ramener Ephraïm ? »
Minerva observe longuement Atlas.
Remonter le temps, ramener Ephraïm.
Elle met un certain temps avant de répondre, réfléchissant à une réponse sensée et sincère. Sa fourchette joue un peu avec la nourriture dans son assiette.
« Remonter le temps pas vraiment. Le ramener par contre… » Elle adresse un petit sourire à Atlas. « Tu sais, j’ai toujours pensé que les reliques existaient. » En réalité, elle en était sûre. Cotoyer Albus Dumbledore avait quelques avantages. « Tu te souviens du conte des trois frères et de la mort ? Je n’envie absolument pas le possesseur de la baguette de Sureau, tandis que celui qui a la cape, c’est une bien jolie histoire mais peu réaliste. Moi, ce que j’ai toujours voulu avoir c’est la Pierre de Résurrection. Egoïstement, peut-être parce que je sais que je pourrais… le revoir au moins une fois. Peut-être même le toucher, le serrer dans mes bras, l’embrasser… » Un faible sourire se dessine sur ses lèvres. « J’ai toujours voulu cette pierre mais je me rends compte, là, tout de suite que cela serait parfaitement inutile : il est mort, il ne reviendra pas. »
La constatation n’a rien d’amère. En réalité, Minerva se trouve une nouvelle lucidité. Elle vient saisir son verre de vin et boit un peu.
« J’ai toujours considéré qu’il y avait un ordre naturel. La vie ne va pas sans la mort et la mort se nourrit de la vie. C’est un cycle naturel… C’est aussi brutal et parfois inattendue. La mort d’Ephraïm et celle de Margot l’ont été. Mais ce n’est pas à nous de bouleverser cet équilibre. Ce serait mal. »
Elle se rend compte qu’elle frissonne et une autre pensée lui vint alors :
« Je crois qu’honnêtement que si je l’avais entre les doigts, cette Pierre, je ferais tout pour la détruire. Parce que rien de bon n’en sortirait. »
Petit silence qui retombe. Elle ne sait pas si elle a plombé l’ambiance et elle sourit un peu.
« Mais je comprends parfaitement l’idée que tu veuilles que Margot revienne. C’est humain après tout. Et ton histoire sur comment tu es devenu animagus est assez fascinante. » Elle rit un peu. « Chez nous c'est une affaire de famille et beaucoup moins rocambolesque. On l'est de mère en fille et on s'aide de mère en fille. »
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Atlas Flamel
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Atlas Flamel
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études : A commencé ses classes à Beauxbâtons et terminé avec les ASPICS de Poudlard (Serdaigle, 1897-1899)
particularité : Animagus panthère noire (marque au-dessus de la patte arrière gauche)
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: (- 18 ) I hunt for you with bloodied feet across the hallowed ground (atlas)   (- 18 ) I hunt for you with bloodied feet across the hallowed ground (atlas) EmptyDim 24 Mai - 19:16

Comme il est doux d’entendre qu’elle aurait aimé ramené Ephraïm. Que même encore aujourd’hui, la douleur existe. Atlas se reproche d’avoir de si peu charitables pensées, mais le fait d’être rassuré prime à cet instant. Il serait normal de souffrir, encore qu’il refuse de s’avouer qu’il pourrait s’écouler d’autres années de cette manière. Il n’est pas envisageable de rester et d’attendre que la blessure cicatrise, pas quand on applique d’ordinaire désinfectants, pommades réparatrices et autres secrets de la famille Flamel. Une plaie qui en vaut bien une autre, qui n’a pas d’apparence physique hormis une stèle dans un cimetière moldu. Les blessures de son épouse étaient bien différentes, mais la magie aurait pu les rendre bénignes. S’il avait été là à temps.

Il écoute patiemment l’histoire des Reliques. Non, lui non plus la cape ne l’intéresse guère. Se cacher de quoi, de qui ? Il a l’outrecuidance d’avancer le front haut. Mais la baguette, ho, la baguette pourrait ouvrir d’autres possibilités. Il ne néglige pas cette possibilité. A choisir dès maintenant, il prendrait la pierre. Pour elle. Mais sitôt qu’elle sera revenue – car il est inconcevable de ne rien faire et inconcevable d’échouer – ce serait la baguette l’objet de son choix. Minerva met des mots. Oui, il voudrait la toucher, la serrer dans ses bras, l’embrasser. Désolée, minette, je cherchais quelque chose d’autre à ton contact. Tentative qui n’est pas dénuée de sens. Il a trouvé autre chose. De la complicité, un oubli des sens, la certitude qu’il pourrait à nouveau chérir quelqu’un dans ses bras.

Pas Minerva. Ce qui n’empêchera pas une certaine affection. Une complicité de félin à félin.

il est mort, il ne reviendra pas. Atlas reste silencieux. Comme il serait mal avisé de sa part de dire qu’il ne s’est pas résolu, lui, merci bien. Il encaisse sans broncher, visage impassible, les mots suivants. Ce serait mal de bouleverser l’équilibre.

Il le ferait quand même.

La pierre entre les mains, il l’utiliserait avant de la détruire. Et tout le reste. Une merveille qu’elle ne soit pas legilimens pour deviner cette colère sourde, l’envie de ramener Margot coûte que coûte. Devrait-il y laisser la magie. Ils trouveraient un portoloin, voire même un bateau pour rejoindre les Amériques ou tout autre endroit où se faire oublier. Il travaillerait comme forçat s’il le fallait, seul compte encore le fait d’être réuni. Ses gestes sont moins assurés pour le découpage de la viande. Equilibre précaire du couteau. « Les légendes sur les Mc Gonagall sont donc vraies. » sourit-il. Il reste, au fond, poli et de bonne composition. Sa colère fait un fond sonore désagréable, voilà tout. « Il faudra que tu m’en dises plus sur certains racontars sur des valkyries, et je veux bien te démystifier l’alchimie à la française en échange. Mais je troquerai bien tout ceci contre un sujet moins … Disons un autre sujet. Si tu m’en disais plus sur les dragons de l’île ? Pour préparer ma prochaine venue. J’ai raté les cours d’étude et soin des créatures magiques à Poudlard, et à Beauxbâtons, je t’avoue que le sujet m’intéressait moins. » Complice, à nouveau lui-même.

Ce n'est pas grave, de toute façon il ne se voyait pas demander de l'aide à Minerva pour mettre la main sur la pierre. Il lui est déjà reconnaissant pour quelques heures de légèreté. De naturel. «Avant que je n'oublie. Merci. » Elle sait pourquoi.

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