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 (avril 1914) cosmic love (minabel)

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Minerva McGonagall
ordre du phénix
Minerva McGonagall
crédits : avatar (étangs noirs) ; signature (albus de mon coeur avec icons bltmr + doom days) ; gif profil (prudence choupette)
face claim : zoe kravitz
pseudo : guimauve
(avril 1914) cosmic love (minabel) 200718054623516049
études : promo 1895-1902, ancienne capitaine de l'équipe de Quidditch de Gryffondor de 1900 à 1902
particularité : maîtresse de la métamorphose, animagus chat tigré, féline et discrète.
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Message (ϟϟ) Sujet: (avril 1914) cosmic love (minabel)   (avril 1914) cosmic love (minabel) EmptyJeu 9 Avr - 13:45

Elle a l’impression qu’un niffleur est en train de creuser dans sa tête alors qu’elle grogne ou plutôt miaule presque. Son corps bouge dans le canapé. C’est soudainement la douleur qui la tiraille au niveau de ses côtes gauches, la brûlure est toujours vive et lorsqu’elle rouvre les yeux dans la lumière du salon de l’appartement qu’elle partage avec Albus Dumbledore. Les éléments de la soirée de la veille lui reviennent. Freyja, une bouteille d’hydromel, un hibou envoyé à un certain M. Potter. Son estomac se soulève et la nausée s’empare d’elle. Minerva grimace et réfrène son envie d’aller se pencher sur la cuvette des toilettes. Elle a vécu pire comme gueule de bois et lendemain difficile mais elle a fait fort. Son regard hébété cherche l’horloge dans la pièce. A peine sept heures et demie du matin. Minerva termine de se redresser et sent quelque chose de doux glisser de son corps qui, ayant une température douillette, se retrouve en choc thermique avec la température de la pièce. Son regard se pose alors sur une couverture qui apparemment lui a été mise dessus pendant qu’elle dormait profondément, assommée par l’alcool qui ne l’ont pas fait rêvée. Elle était encore en soutien-gorge et sa brûlure à l’air libre. La pommade avait bien séché et pénètre sur sa peau basanée créant une couche verdâtre protectrice. Sa peau était en train de guérir doucement mais sûrement. S’enroulant dans la couverture qu’Albus ou Freyja avait gentiment laissé pour elle, elle se lève mais doit s’y reprendre à deux fois pour ne pas voir trente-six chandelles. C’est finalement droit sur la salle de bain qu’elle se rendit sur la pointe des pieds pour ne réveiller personne. Freyja avait dû rejoindre sa chambre et Albus ? Où était Albus ?

L’heure de la douche fut une délivrance physique qui la détendit autant qu’un cauchemar pour sa blessure. L’eau ne devait pas être trop chaude mais elle ne supportait pas l’eau trop froide non plus. L’écossaise souffrit encore lorsqu’il fallut nettoyer la plaie, remettre le baume aux herbes et panser tout cela sans que cela ne frotte. Son regard s’arrête sur son visage dans la glace tandis qu’elle va pour enfiler son chemisier. Son teint est livide et des larmes lui brouillent sa vision. Ses traits finissent par montrer de la colère.

Potter est un pauvre type.
Potter n’a pas de droit sur son humeur, ni de l’atteindre encore.
Elle le sait pourtant : ça ne va pas être aussi simple que cela.

Sortant de la salle de bain, Minerva termine de boutonner son chemisier et le rentrer dans son pantalon. Elle s’arrête pour écouter pour savoir si quelqu’un est levé. Tout est silencieux. Son regard s’arrête alors sur le bazar qu’elle a mis avec Freyja et d’un coup de baguette magique range tout. C’est finalement l’idée de partager un petit déjeuner avec tout le monde, même Albus s’il est encore là, qu’elle a et, récupérant son manteau et son chapeau qu’elle enfile et met sur sa tête.

Dehors, il y a une petite pluie typiquement anglaise. Les beaux jours ne sont pas encore là malheureusement et dans la matinée glacée, Minerva décide de se rendre à l’épicerie du coin pour récupérer des œufs, du lait et de quoi faire des pancakes. L’épicerie ne paie pas de mine mais renferme aussi des trucs sorciers et est invisible aux moldus. Le propriétaire semble avoir un air fatigué parce qu’il est encore tôt mais Minerva lui adresse un chaleureux bonjour avant de s’engager dans les rayons.

Elle ne tarde pas à trouver les œufs et en prend une plaquette de plusieurs. Son regard cherche l’allée du lait qui ne doit pas être très loin et gardé au frais dans une bouteille en verre quand soudainement son regard s’arrête sur une personne.

Son visage se décompose et elle croit le voir alors. Sa main tremble alors subitement et Minerva sans s’en rendre compte vient refermer sa main sur sa baguette. Le temps semble s’éfiler tout doucement mais quand l’homme arrive à sa hauteur, Minerva se rend compte alors que son esprit lui a joué un tour et qu’elle a cru voir Potter. C’est insensé : jamais il ne passerait par ici. Pourtant, le traumatisme est bien là. L’homme la regarde alors avec des sourcils froncés et semble vouloir lui dire quelque chose. La main de l’homme vient finalement se lever et l’écossaise, paniquée et en proie à une crise d’angoisse fait un bond en arrière, faisant au passage tomber les œufs qui s’écrasent au sol.

« Ne me … » commençat-elle avant que les mots ne se bloquent dans sa gorge.
« Madame, veuillez m’excuser si je vous ai fait peur. Je voulais vous aider. »

Minerva, choquée, a du mal à interprêter le message et en voyant l’homme nettoyer avec sa baguette sa catastrophe, l’écossaise confuse souffle et répète :

« Non… non, c’est moi Monsieur… Je… Excusez-moi… »

Elle n’arrive plus à respirer. Il faut qu’elle sorte d’ici. Tout de suite. Ignorant complètement l’air un peu ahuri de l’homme qui lui demande si tout va bien (non cela ne va pas, pense-t-elle.), Minerva sort à toute vitesse de l’épicerie et marche, marche, marche, le plus loin possible de l’épicerie et de cette sensation qui lui donne envie de vomir.

Elle l’a sauvée mais il a gagné une bataille qu’elle n’avait pas soupçonnée, celle de l’esprit qui refoule mais se souvient toujours.

Minerva se rend alors compte qu’elle a dépassé la rue où Albus et elle vivent pour arriver dans celle où se trouve l’appartement et le bar d’Abelforth. Elle ne se sent pas de rentrer et de repasser devant l’épicerie ou de risquer de prendre n’importe qui pour Henry Potter alors elle fonce droit sur son appartement ne voyant pas son bar ouvert. Chamboulée, les larmes aux yeux, Minerva arrive dans la cage d’escalier et la monte à toute vitesse. Elle prie pour qu’il soit chez lui et c’est finalement des coups rapides et trahissant une certaine panique qu’elle fait à la main, sans sa baguette alors que d’habitude elle toque toujours à une porte avec celle-ci.

Pitié, sois chez toi Abelforth. J’ai besoin de toi.

@Abelforth Dumbledore
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Abelforth Dumbledore
culte de morgane
Abelforth Dumbledore
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pseudo : January Blues, Cass
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: (avril 1914) cosmic love (minabel)   (avril 1914) cosmic love (minabel) EmptySam 11 Avr - 0:50


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she does
what the night does
to the day


Le marché noir. Abel n’avait pas l’habitude d’avoir recours à ce genre de méthode, cependant, il était devenu difficile, par ces temps, de se procurer la moindre potion, et sa pharmacie réclamait un ravitaillement. De nature assez préventive, il préférait avoir un certain stock de potions thérapeutiques chez lui, si toutefois un incident se produisait. Après les malheureux évènements qui s’étaient déroulés lors de l’ouverture de l’arène au début du mois, il avait utilisé sa dernière fiole d’essence de dictame afin de soigner une blessure induite par un sort. La coupure lui avait semblé profonde, alors il n’avait pas voulu se risquer à hasarder les quelques sorts de médicomagie qu’il connaissait, loin d’être un spécialiste. Si ce genre de potion était particulièrement puissante et efficace, elle ne se vendait malheureusement pas de manière légale et conventionnelle – et à vrai dire, Abelforth ne s’était jamais réellement demandé pourquoi. C’était ce qui l’amenait aujourd’hui à fouler les pavés de l’Allée des Embrumes.

Les fioles de Dictame ne se vendaient pas à bas prix ; Abelforth pouvait cependant se permettre d’en acheter une ou deux. Être propriétaire d’un bar n’était pas le métier le plus rentable qu’il avait connu, mais il n’était pas à plaindre, et se contentait amplement de sa situation. Les gallions passés d’une main à l’autre, il remercia le vendeur d’un signe de tête et fit volte-face, non sans oublier de resserrer sa capuche autour de sa tête. Soudain, il sifflement le surprit, et moins d’une seconde après, il ne sentait plus sa potion entre ses mains. Un lutin, zigzaguant entre les passants, lui avait volé son bien. Il tenta quelques secondes de rattraper la vile créature, en vain. Résigné à devoir s’acheter une nouvelle potion, il abandonna et en acheta une nouvelle auprès du même marchand, prenant soin de ne pas se faire avoir une deuxième fois.

A peine de retour sur le Chemin de Traverse, sa malchance sembla s’acharner. Le karma avait vraisemblablement une dent contre lui, aujourd’hui. Deux Aigles le prirent de court, lui bloquant la route en apercevant la potion qu’il tentait tant bien que mal de cacher dans sa manche. « Monsieur, ce genre de potion est interdite à la vente. Où l’avez-vous achetée ? » Coup d’œil à gauche, à droite ; rien à faire, il n’y avait pas de solution échappatoire. Il reprit son chemin, bredouille, après avoir inventé qu’il l’avait fabriquée lui-même. Et payé une amende à la note plutôt salée, évidement. Ce n’était vraiment pas sa journée.

***

Les larmes voilent son visage, et malgré qu’il passe et repasse sa main sur ses paupières, la rétine brûlante, non, il ne voit toujours rien. Il la tient dans ses bras, le corps ballant, elle ne respire plus, il ne veut pas y croire. Un cri, sa haine, son désespoir, le noir autour de lui. Autour d’eux. Était-il possible de ressentir une telle douleur ? Il sent son cœur se briser, alors que le sien, fragile dans le creux de ses mains, il ne l’entend plus. Sa poitrine ne se balance plus au rythme de leurs éclats de rire, plus jamais elle ne le fera. Il ne peut pas y croire.
Ari, tu me hantes.
Ari, tu me manques.


Un bruit sourd le sortit soudainement de son sommeil. Se retrouvant assis dans son lit, il peina à calmer sa respiration. Encore ce cauchemar. Des terreurs nocturnes le hantaient, depuis le décès de sa petite sœur. Le destin semblait vouloir lui faire éternellement revivre cet horrible souvenir, et presque tous les matins, il se levait avec cette peine au cœur. Se passant la main sur son visage transpirant, sa vision prit un temps à s’adapter à la faible luminosité de la pièce. Encore ce bruit sourd. On frappait à sa porte. Coup d’œil à son réveil – acheté dans une boutique moldue, c’était apparemment un objet d’époque, et il était assez fier de sa trouvaille. Bien trop tôt. Qui sonnait à sa porte à cette heure-ci ? Lola s’occupait du bar ce matin, elle s’était contre toute attente proposée pour laisser une matinée de répit à celui qui l’accueillait. Du moins, c’était ce qu’elle lui avait dit. Abelforth se doutait que la solitude, et la volonté de sortir d’ici, étaient les principales raisons qui poussaient la jeune fille à agir ainsi. Avait-elle oublié quelque chose ?

Il enfila un tee-shirt et un survêtement large, et se dirigea vers la porte. Il ne put cacher sa surprise en trouvant Minerva, sa belle Minerva, devant le seuil de sa porte. Il n’hésita pas une seconde en voyant son air perdu, déboussolé, et la prit instinctivement dans ses bras, la forçant à entrer. Doucement, il écarta son buste de celui de l’animagus, et prit son visage entre ses mains, les sourcils froncés. « Qu’est-il arrivé ? » Il devinait qu’elle n’était pas venue pour rien, juste pour lui dire bonjour. Cela lui arrivait, mais pas cette fois. Non, cette fois, c’était autre chose. Il pouvait le lire sur son visage, sur ses traits marqués par la fatigue et l’angoisse.

Je suis là, Mina, je ne fuirai plus. C’est promis.
Écho de sa promesse, elle prenait aujourd'hui tout son sens.
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Minerva McGonagall
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: (avril 1914) cosmic love (minabel)   (avril 1914) cosmic love (minabel) EmptySam 11 Avr - 9:27

J’ai besoin de toi, Abelforth.

La phrase tournait en boucle dans sa tête comme une plainte venant droit du cœur. Minerva McGonagall avait du mal à se reposer sur les autres. Elle n’était pas vraiment de cette nature-là et ayant été élevée avec des principes prônant l’indépendance et le fait de se débrouiller seule, elle ne se laissait aller que rarement. Albus, Adetokunbo et Isobel étaient les trois exceptions. Jamais elle ne s’était montrée de cette manière à Abelforth. Surtout pas lui, se disait-elle souvent. Parce que c’était l’inverse normalement. C’était elle qui le soutenait. Pas l’inverse. Pourtant, il lui semblait à présent qu’elle n’aurait aimé que personne d’autre ne fasse passer cette peur immonde qui la prenait aux tripes. Personne d’autre que lui, celui qui avait gagné son cœur mais qui avait depuis toujours son respect. Elle aurait hurlé si elle avait pu mais les mots restaient bloqués dans sa gorge et de toute façon, elle tremblait trop s’en sans rendre compte. Elle s’étonna alors de ce que le corps pouvait faire ressentir, à quel point la détresse peut-être un puissant moteur pour le corps. A quel point, il lui faisait comprendre qu’elle devait trouver de l’aide. Il n’y avait aucune honte à cela. Minerva n’avait jamais eu honte de dire qu’elle n’y arrivait pas, qu’elle ne comprenait pas ou qu’elle avait besoin d’aide. Mais c’était toujours une sensation étrange dans sa fierté : admettre qu’elle peut ne pas être tout le temps forte, tout le temps fière ni inébranlable. Minerva McGonagall n’en restait pas moins humaine.

Humaine, blessable et mortelle.

Elle a l’impression que ça fait des heures qu’elle est là à tambouriner à cette porte. Il ne peut pas n’y avoir personne. C’est impossible. Elle décide que s’il n’est pas là, elle attendra dans les escaliers, assise, jusqu’à ce que ça passe et qu’elle puisse ressortir la tête haute pour rentrer chez Albus. Il n’y a qu’une rue de différence après tout. s’entend-elle penser. Une rue, mais c’est le bout du monde pour elle. C’est aussi la peur à chaque visage rencontré de se sentir stupide que son esprit imagine mais terrorisée à l’idée qu’elle n’imagine pas.

La porte s’ouvre enfin et Minerva voit apparait le visage d’Abelforth. Immédiatement ses rétines sont attirées par sa tenue, habillé à la va vite. et ses cheveux qui ont encore le pli de l’oreiller et une subite pensée la prend : elle l’a réveillé. Ambarrassée, elle se rappelle alors qu’il est encore tôt, trop tôt probablement pour Abelforth qui profitait de dormir un peu plus ce matin-là.

« Je suis désolée, je ne voulais… » commença-t-elle, catastrophée.

Elle n’a pas le temps cependant de dire quoique ce soit d’autres qu’elle est entrainée par le corps chaud d’Abelforth qui l’a fait rentrer dans son appartement tout en refermant ses bras contre elle.

Et l’étreinte arrête le temps.

C’est la douceur, la chaleur et le calme qui arrive, annihilant la peur, le doute et l’angoisse. C’est un moment volé au temps. Juste sa chaleur, ses bras, sa présence et tout l’univers de Minerva se cristallise, se calme. Elle sent qu’elle prend une bouffée d’air correct et ne se rappelle pas qu’elle était si à bout de souffle. Son rythme cardiaque se calme et elle ferme les yeux. Cependant, le havre de paix est trop court et dans son mouvement, Abelforth place ses bras légèrement trop bas et appuie sur sa blessure ce qui la fait sursauter de douleur. Abelforth s’écarte légèrement. Minerva redresse la tête, croise son regard sombre et souffle :

« Qu’est-il arrivé ? »

Elle déglutit difficilement. Lui dire avec des mots simples. Mettre des mots sur le traumatisme sans l’alcool. C’était un premier pas, elle le savait. Parler à quelqu’un. Dans son regard elle peut y lire la promesse qu’il lui a faite deux semaines environ auparavant. Minerva expira un peu et sa main glissa dans la sienne.

« Peut-on se poser… je t’expliquerai après… Juste… » Elle désigne la zone sur ses côtes. « Fais attention ici. Je suis brûlée. »

Elle savait que cette nouvelle ne lui plairait pas, mais elle préférait prévenir avant qu’il n’appuie par erreur sur cette zone en voulant la prendre dans ses bras. Se laissant guider par Abelforth où bon lui semblera, passive mais pas moins alerte, Minerva trouve le moyen de reprendre le contact physique et de se caller dans ses bras sans que sa blessure ne la gêne. Elle a l’impression alors qu’elle le sent si proche, qu’elle peut parler de tout sans se cacher, sans enrober, sans vouloir rassurer. C’est plus fort qu’elle parfois. Elle économise les mots sur ses états d’esprit pour les ménager, les hommes de sa vie. Elle sait qu’elle ne devrait pas, mais ce genre de chose, cette charge émotionnelle, est encore trop ancré en elle.

« Avant-hier, j’ai sorti un article sur un certain Henry Potter et il n’était pas vraiment élogieux… Je n’ai pas attendu l’autorisation de mes supérieurs et je suis allée directement aux impressions. Ils ne voulaient de toute façon pas que je le publie. » Elle a un ricanement. « Tu comprends : tous les témoignages de ces femmes sont des mensonges. » Elle a le rire jaune et un goût amer dans la bouche. « Je l’ai quand même fait… et l’article est sorti et ça a été le début de la journée de l’enfer. Mes patrons m’ont réprimandée et m’ont dit de rentrer chez moi pour la journée et… » C’est difficile d’en parler. Elle se rend compte qu’elle ne l’a même pas dit à Albus, non pas parce qu’elle ne voulait pas le lui dire mais parce qu’elle n’avait même pas eu le temps de lui en parler entre son arrivée chez lui où elle était trop choquée pour en discuter, le lendemain où il travaillait, l’arrivée de Freyja, leur soirée arrosée et ce matin… « J’ai reçu des menaces anonymes. » Le silence retombe doucement. Minerva vient caresser son bras machinalement et se rend compte que ce contact la détend un peu. « Enfin bref, je suis rentrée chez moi en Ecosse et le soir… Henry Potter est venu en découdre sauf que… » Elle a un rire nerveux. « Il a passablement défoncé ma porte et je ne te parle pas des dégâts dans la maison qui n’a plus de toit, de véranda, un trou dans le mur et la bibliothèque a entièrement brûlé… Par la barbe de Merlin, Maman va me tuer. » Sa dernière phrase est une réalisation qu’elle n’a pas prévenue Isobel. Elle ne veut pas le faire par hibou mais elle sait que sa mère rentre bientôt. Elle sait aussi qu’Isobel pour rien au monde ne s’énervera sur elle… Elle s’énervera pour elle. Il allait falloir qu’elle gère cela, pourtant, devant le giron maternel, il était toujours amusant de voir que Minerva se comportait comme un chaton. Reprenant le court de son récit, Minerva met enfin les mots : « Il m’a agressé chez moi. Il a essayé de me tuer. » Quelque chose semble se briser en elle-même. Les mots sont posés, prononcés et admis mais ils ne soulagent pas. Ils ne font que faire éclater cette bulle de vérité pour l’acceptation, un chemin compliqué, celui d’une guérison mentale. Elle se recroqueville contre Abelforth. « Albus est intervenue avant qu’il ne me tue… Je lui ai sauvé la vie aussi parce que… » Parce que quoi ? Parce qu’elle valait mieux que ça. Pourtant en y repensant c’était une horreur pour elle. Elle aurait utilisé cette potion pour se soigner elle-même et non pas son agresseur. « Je suis sortie ce matin pour faire deux courses et j’ai paniqué dans l’épicerie… j’ai cru que… qu’il était là et… » Elle se sent subitement honteuse, Minerva. Honteuse que son esprit, son subconscient lui joue des tours. Elle redresse finalement la tête vers Abelforth et essaie de maintenir son regard. Pourtant la honte est bien là.

Mais la honte ne devrait pas être dans son camp.

« Puis-je rester un peu ? Je ne me sens pas de ressortir tout de suite… »
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Abelforth Dumbledore
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: (avril 1914) cosmic love (minabel)   (avril 1914) cosmic love (minabel) EmptySam 11 Avr - 13:41


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Elle était blessée. Abelforth le constata lorsqu’il posa sa main au mauvais endroit, arrachant une grimace et un gémissement de douleur à la brune. Elle le lui indiqua une seconde après, et Abel s’inquiéta davantage. Que s’était-il passé ? S’était-elle battue ? Qui avait osé l’attaquer, l’abîmer ? Elle semblait si désorientée, affaiblie, et Abel avait mal au cœur de voir la femme qu’il aimait, d’un naturel si résistant, si fort, panthère rugissante, n’être qu’une ombre, le teint livide, les yeux fuyards. Il ne voyait plus une once de chaleur, de malice, dans ses pupilles. Rien de plus que de la peur, de la panique. Abelforth lui prit doucement la main, et l’entraina sur le canapé à quelques mètres de l’entrée. L’appartement d’Abel était un lieu confortable et douillet, qui manquait peut-être d’un peu de luminosité, n’ayant pas une orientation optimale, mais avec les lumières magiques dansantes qu’il avait installées, cela lui donnait un certain charme mystérieux. L’ocre et le blanc cassé étaient les couleurs principales de la pièce, qui donnait sur une cuisine ouverte et, plus loin, au bout du couloir, deux chambres. Abel s’y plaisait, et il espéra que le calme qui y régnait pourrait aider à rassurer un peu Mina.

Alors, elle lui expliqua. Un article, accusant le patriarche Potter. Le nom n’était pas inconnu à Abel ; cependant, il n’était pas très avide des ragots de la communauté sorcière, et s’il se doutait que l’homme n’était certainement pas un exemple de vertu, il ne l’avait jamais rencontré, et n’avait qu’une vague idée de son physique. Les Potter n’étaient de toute façon pas réputés pour leur tendresse. Il reconnaissait bien sa Minerva alors qu’elle ironisait sur les témoignages des femmes qu’elle avait recueilli ; la recherche de justice, de vérité. Il esquissa un bien faible sourire, trop préoccupé par la blessure de l’amazone. Alors, elle continua son récit. Et plus ses mots défilaient, plus Abel peinait à contenir sa colère. Il voulut rester calme, devant elle, parce qu’elle n’avait besoin que de réconfort et d’écoute pour le moment, mais son cœur s’emballait à mesure que ses paroles lui retranscrivaient les faits. Et cette douleur, cette terreur qui figeait le visage de Minerva. Sa voix se brisa pour terminer dans un souffle, comme un signal de détresse. Un appel à l’aide. Abelforth l’invita à nouveau dans ses bras, serrant les dents, figeant son indignation et sa colère dans un mutisme qui en disait long. Il n’était pas dans ses habitudes de se laisser submerger par ses émotions, et il s’étonna d’ailleurs de se sentir aussi émotionnellement investi dans la situation. Mais on touchait à Minerva, à la mère de cette dernière, à son propre frère. On touchait aux gens qu’il aimait, et rien ne pouvait l’animer plus que cela. « Puis-je rester un peu ? Je ne me sens pas de ressortir tout de suite… » Sa main s’attarda sur la tempe de Minerva, et il lui adressa un sourire débordant d’amour. Il s’en voulait de ne pas avoir été avec elle pour la défendre, mais décida de laisser de côté sa culpabilité. Ce sentiment l’avait bien trop empêché de vivre, pendant des années, pour qu’il lui donne à nouveau de l’importance. Elle était en vie, et c’était ce qui comptait. Il l’embrassa tendrement, et planta son regard dans le sien. « Tu es ici chez toi. » Elle pouvait rester autant de temps qu’elle le voulait, évidement.

L’angoisse ne le quittait pas. La colère non plus. Fulminant d’un ressentiment inconnu, il était nerveux. Il l’avait blessée, avait détruit sa maison. La cruauté, la bêtise de cet homme avaient-elles des limites ? Véritable Poufsouffle qu’il était, l’injustice de la chose, et d’une situation bien plus large encore, ne lui inspirait que du dégoût. Une profonde répugnance envers ce que l’humain, le sorcier d’aujourd’hui, était capable de faire. Déboire qui semblait aujourd’hui prendre tout son sens, comme s’il ne l’avait pas vue, pas compris, pourtant témoin silencieux de bien des macabres revers depuis quelques mois, maintenant elle lui pendait sous les yeux. Alors, il comprit que sa colère n’était pas uniquement dirigée contre Henry Potter. « L’important est que toi et ta mère alliez bien. » Confia-t-il en pensant à voix haute, comme pour se convaincre, calmer cette rage qui commençait à fourmiller en lui. S’extirpant de sa réflexion, il se reconcentra sur Minerva, épuisée et ébranlable, devant lui. « Nous nous occuperons de la maison, ne t’inquiète pas. Quant à cet homme… » Il la prit à nouveau dans ses bras. L’amour qu’il lui portait était palpable, puissant, et il n’arrivait pas à croire qu’il avait failli la perdre. Cette idée le remplissait de douleur. « Leur règne ne durera qu’un temps. » Au fond, cette phrase ne s’adressait pas uniquement à Minerva. Proverbe intérieur qu’il se jura d’ancrer dans sa philosophie, presque une menace pour les bandits qui terrorisaient les rues sorcières de Londres.

Elle lui avait parlé d’une brûlure. Il repensa à son excursion de la veille au marché noir, et se maudit d’avoir été si mauvais. Une essence de Dictame aurait certainement aidé à la guérison. « Montre-moi ça. » Son ton était doux, affectueux, même si une nouvelle détermination pouvait se lire sur son visage.

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Message (ϟϟ) Sujet: Re: (avril 1914) cosmic love (minabel)   (avril 1914) cosmic love (minabel) EmptySam 11 Avr - 23:48

Assise dans le canapé contre lui, Minerva semble se calmer un peu. Le lieu lui est réconfortant. Elle se sent ici à l’aise. Pas chez elle pourtant, mais bel et bien à l’aise probablement parce que la présence du Dumbledore est bien là, tout prêt d’elle, présence rassurante et solide dont elle a besoin. Cela n’a rien à voir avec Albus qui lui est d’un calme naturel. Abelforth, lui, dégage une force plus brute et en même temps si fine, si précise qu’elle en est presque intimidante. Le lieu dans lequel il vivait était quelque peu à son image et Minerva s’y sentait bien, s’y était sentie toujours bien depuis ces trois dernières années. L’ambiance y était tamisée et agréable. Chaleureuse. Inconsciemment, cet espace sécurisant la détendit quelque peu et elle sentit son corps se relâcher un peu.

Dans sa détresse, Minerva ne se rendit pas compte tout de suite de la tension dans la mâchoire de l’élu de son cœur. Elle était encore trop figée dans sa propre panique et honte pour le voir. L’échange dans ses bras fut de nouveau libérateur pour la jeune femme qui s’y glisse avec naturel et aisance. C’est réconfortant. C’est familier et ça lui a aussi manqué. Elle a l’impression que deux siècles se sont passés entre leur rendez-vous chez elle et aujourd’hui. Et à y réfléchir, il s’est passé beaucoup (trop) de choses. Elle se rendait compte qu’elle était épuisée et que ce n’était pas dû seulement à ce qui s’était passé deux jours plus tôt. L’Ordre demandait beaucoup de temps et d’investissement et elle avait aussi un travail à côté. Si elle aimait bien être occupée, elle se rendait compte qu’elle dormait moins dernièrement. Elle aurait bien aimé rattraper son retard de sommeil mais l’idée de fermer les yeux et de voir le visage d’Henry Potter ne la tentait pas plus que cela. Sauf si elle s’assomme avec de l’alcool mais elle sait que ce n’est absolument pas la solution. Elle espère secrètement que la présence d’Abelforth l’aidera à se concentrer sur autre chose. Relativiser aussi. Dédramatiser.

« Tu es ici chez toi. »

Les mots sortent et Minerva croit mal les entendre. Ou tout du moins, elle ne sait pas comment les interpréter. L’idée de venir ici un temps la tente. De toute façon, il faudra bien qu’elle parte de chez Albus pendant un temps pour que tout leur plan se passe bien. Un sourire pourtant se forme sur les lèvres de Minerva qui se laisse embrasser. Sa main vient caresser sa joue dans une lenteur exquise.

« Merci » souffle-t-elle.

Qu’elle était contente de le retrouver.
Il lui avait terriblement manqué.

Et Minerva se rendit compte qu’elle se sentait enfin en sécurité, avec lui. Pourquoi avait-elle douté ? Pas de lui à proprement parler. C’était plus d’elle-même qu’elle doutait. Elle, sa famille, le sort des hommes dans sa famille, surtout. Comme une malédiction qui lui colle à la peau. Elle ne veut pas que cela se reproduise, pas avec lui. Elle n’y survivrait pas.

« L’important est que toi et ta mère alliez bien. »
« Maman n’était pas là, heureusement. »

Quoique, Minerva ne savait pas si elle aurait plus eu peur que sa mère ne tue Henry que l’inverse. Isobel était redoutable à sa manière. Mais il faudrait qu’elle la contacte… histoire qu’elle n’ait pas la surprise en rentrant à la maison.

« Nous nous occuperons de la maison, ne t’inquiète pas. Quant à cet homme… » Elle se laisse encore aller dans ses bras. « Leur règne ne durera qu’un temps. »

Ça fait tilt dans sa tête et elle redresse un peu la tête, semble le voir pour la première fois depuis qu’il est arrivé. Et c’est là qu’elle remarque : la tension de sa mâchoire, son langage non corporel. Il est fou de rage. Elle s’en veut un instant de le mettre dans un état pareil. Elle s’en veut et vient caresser son bras dans un geste pour tenter de l’apaiser, se rend compte qu’elle essaie de le ménager comme elle le ferait avec n’importe qui, prenant une charge mentale qui ne devrait pas être la sienne. Elle ne suspente pas son geste pour autant mais il n’a plus la même signification pour elle : elle en a simplement envie. Elle ne lui répond rien non plus et se décalle un peu pour l’observer. Il sait ce qu’il fait. Il est un homme accompli et elle peut lui faire confiance. Elle doit apprendre à lui faire confiance et c’est là toute la beauté de la réalisation qui s’éclaire en elle : ils ont tout le temps pour apprendre à se connaître mieux, différemment, maintenant.

« Montre-moi ça. »

Le ton est doux et affectueux mais elle note la lueur dans son regard. Minerva se décalle alors pour se redresser. Grâce à Freyja, la blessure a pu se refermer et sa peau s’hydrater beaucoup plus rapidement. Mais la douleur est encore là, la différence de teinte aussi et on peut encore sentir la chaleur si on touche, de même que la peau n’est pas uniforme et sensible. La magie ne fait pas tout, le corps a sa propre mémoire. Elle vient défaire sa veste, se rendant compte qu’elle ne l’avait toujours pas fait et, hésitant avec sa baguette, elle finit par la laisser manuellement sur le dossier du canapé avant de venir retirer machinalement les boutons de son chemisier. Le pansement était encore là et Minerva souffle :

« Quelqu’un m’a très gentiment donné de l’essence de dictam mais c’est encore particulièrement douleureux et pas très joli à voir… Je vais probablement garder des cicatrices… Des cicatrices de guerre. » Elle essaie de plaisanter mais un faible sourire orne ses lèvres. Le cœur n’y est pas.

Elle ne sait pas ce qu’il compte faire, lui retirer ou pas le pansement mais elle attend, curieuse.
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Abelforth Dumbledore
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: (avril 1914) cosmic love (minabel)   (avril 1914) cosmic love (minabel) EmptyDim 12 Avr - 23:02


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Il la regardait comme on regardait les choses précieuses de la vie, inoubliables, inestimables. Sa perle précieuse, diamant poli, à laquelle on avait fait une rayure, une rature. Il essayait de s’imaginer la scène dans sa tête, peinant à croire que la maison qu’il connaissait, qu’il avait toujours connu et arpenté pendant bien des années, n’était plus qu’une ruine, un témoignage de la folie qui avait perverti ce monde, et les âmes esseulées qui le parcouraient. Si alerte et tremblante dans ses bras, Abelforth avait du mal à reconnaître la femme de feu qu’il connaissait. Le choc était encore frais dans son esprit, et il pouvait en ressentir les effets paralysants sur la peau de Minerva qui, au moindre contact, se tendait. De peur, de douleur. Pourtant, il sentait que sa douceur lui faisait du bien, et que, lovée contre son torse, elle semblait se détendre. Il fallait maintenant comprendre.

Il observa Minerva défaire son chemisier précautionneusement. Dans un autre contexte, il aurait pu trouver un certain plaisir à la situation, car s’il aimait Minerva, c’était également pour son physique de reine exotique, mais la réalité ne s’y prêtait pas vraiment. Une brûlure. Si elle n’était toujours pas guérie malgré les traitements magiques qu’elle s’était très certainement prodiguée, cela signifiait qu’elle n’était pas de nature accidentelle. Cet homme avait réellement cherché à la blesser, la tuer. Elle le lui avait dit, pourtant, mais Abel semblait déconnecté, aveuglé par la colère. Il y avait une personne, quelque part, qui avait cherché à tuer la personne qui, aujourd’hui, comptait le plus à ses yeux. Abel n’était pas une personne rancunière, cependant, une certaine amertume voilait sa raison. « Quelqu’un m’a très gentiment donné de l’essence de dictam mais c’est encore particulièrement douleureux et pas très joli à voir… Je vais probablement garder des cicatrices… Des cicatrices de guerre. » Elle ironisa mais Abel sentit que le cœur n’y était pas. Malgré l’angoisse et la douleur, Minerva restait fidèle à elle-même, cette femme de mots et de sarcasmes qu’il aimait tant. Le pansement à découvert, Abel voulait voir. Il voulait avoir sous les yeux les conséquences de ce régime despotique qui favorisait l’horreur au détriment de l’honnêteté. Les conséquences de la lutte. Doucement, prêt à stopper son mouvement à la moindre crispation de la brune, il commença à détacher le pansement. Pas entièrement, pour pouvoir le replacer ensuite. Effectivement, ce n’était pas très joli à voir. Si ses connaissances en médicomagie étaient très limitées, il ne fallait pas être médecin pour constater que la blessure était sérieuse. Les agrégats de peau rougeâtre semblaient à moitié cicatriser, reflétant les flammes dévorantes, comme figés dans le souvenir. Cette vision lui faisait mal au cœur, et même s’il ne doutait pas de la force mentale de Minerva et de sa capacité à rebondir, il sentait bien que la résistante était atteinte, incapable de placer tout filtre entre elle et sa détresse.

« Nous pourrions peut-être aller à Ste Mangouste, plus tard ou demain, si c’est encore trop douloureux. » Commença-t-il en recollant délicatement le pansement contre la peau hâlée de Minerva. Nous, parce qu’il comptait bien l’accompagner – cette promesse qu’il lui avait faite. Et demain, sans réellement s’en rendre compte, une place à son chevet qu’il lui proposait entre les lignes. Après tout, elle lui avait demandé de rester un peu, sans vraiment se positionner dans une échelle de temps. « Mais pour le moment, je pense que tu as besoin d’un peu de repos… » Ajouta-t-il en s’affaissant un peu dans le canapé, l’entrainant contre son corps. En réalité, lui aussi était fatigué. Le rythme du métier était dur à tenir, pourtant Abel s’y était habitué. Ce n’était que lorsqu’il était un peu tranquille qu’il se rendait compte de tout le sommeil qui lui manquait. Enfin, maintenant qu’il avait Minerva devant les yeux, il lui semblait bien impensable de perdre la moindre seconde à dormir. C’était bien trop de temps en moins sans elle.

« Tu peux me parler, si tu as besoin. » Dit-il après un silence, dans un sourire et une caresse. Elle n’avait pas besoin de se cacher, pas besoin de se mentir, avec lui. Elle pouvait être elle-même, dans toute sa splendeur et dans toutes ses faiblesses. Jamais il ne la jugerait ; toujours il l’aiderait. Sentant qu’elle était fragile et le moral désarmé, il voulait simplement lui rappeler. Le regard dans le vide, il se perdait dans ses pensées. Tout partait de cet article. Il l’avait lu, évidement, il suivait chacune des réalisations de Mina, mais n’avait jamais pensé que ces quelques lignes auraient pu avoir un si grand impact. Comment anticiper une telle démence chez un homme ? Il s’en voulait un peu d’avoir été si naïf face au déséquilibre et à la cruauté d’Henry Potter. S’il avait été plus intelligent, il aurait pu la rejoindre avant Potter. « Tu sais, je pense que tu as eu raison d’écrire cet article, et de le laisser vivre. » Il voulait la soutenir, et puis, c’était son réel avis. Ce n’était pas sa faute. « Les gens finiront par ouvrir et yeux, et il devra vivre dans la honte d’avoir agressé toutes ces femmes, dont la plus grande journaliste de notre époque. » Il lui adressa un sourire complice, bien que ses paroles étaient très sérieuses. Un compliment pour calmer sa colère.
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Minerva McGonagall
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: (avril 1914) cosmic love (minabel)   (avril 1914) cosmic love (minabel) EmptyLun 13 Avr - 11:15

Elle le voit dans son regard sombre. Elle la voit cette lueur de colère. C’était là ; bien palpable, bien présent. Minerva ne savait pas quoi faire pour le calmer. Il n’y avait rien à faire à vrai dire. La colère ne ferait que grossir, elle le savait. Pas seulement pour lui, mais pour tout le monde. Pas seulement dans cette situation mais dans toutes les prochaines. La colère est pourtant un bon moteur pour surpasser certaines choses. Minerva sait l’utiliser et elle sait qu’elle doit aussi l’utiliser pour passer ce cap, celui de la victime parce que c’est bel et bien ce qu’elle est dans cette histoire. Elle le sait d’avance : c’est un combat qu’elle doit mener avec elle-même si elle fait le premier pas en mettant les mots justes dessus ce n’est que la partie immergée de l’iceberg. Mais elle veut s’en remettre, Minerva. Elle a survécu à la mort de son fiancé, elle peut s’en remettre. Ce n’est qu’une épreuve de plus et qu’une force de plus qu’elle doit rajouter au fil de son arc pour le renforcer.

La brune laisse le brun faire et elle écarte les bras pour lui laisser pleinement accès. En d’autres circonstance, elle l’aurait probablement touché en retour, mais ils n’étaient pas là pour ça. Pas encore tout du moins. La situation ne se prêtait pas et il n’y avait rien de romantique ou de sensuel dans cette situation. C’était juste de la douceur et de l’attention envers une personne aimée et blessée. Et cela lui remontait le moral que ce soit lui. Elle relève la tête quand il défait légèrement le pansement et se mord la lèvre. Ca tire et ça fait un peu mal encore. Elle expire légèrement quand il le remet en place. Elle n’a pas peur des corps endommagés, Minerva. Après tout elle a l’habitude des brûlures mais c’est souvent chez les autres, pas chez elle. Elle, elle avait choisi une autre voie quand bien même avait-elle une affection particulière pour les dragons.

« Nous pourrions peut-être aller à Ste Mangouste, plus tard ou demain, si c’est encore trop douloureux. »
Nous. Nous. Nous.

Elle pose son regard sur lui. Il sous-entend qu’il veut y aller avec elle et cela la touche. Elle se rend alors compte que quoiqu’elle décide, elle ne sera pas seule face à ce traumatisme, sa douleur et sa guérison. Il est là. Il sera toujours là. Mais il a raison : elle aurait dû aller à Sainte Mangouste. Sauf qu’il aurait fallu expliquer ce qui s’était passé et à ce moment précis, elle n’aurait pas été en état de raconter.

Un autre mot l’interpella cependant : demain. Il envisageait donc qu’elle reste autant qu’elle le souhaitait. Une sorte de pression se retira alors de ses épaules et elle regarde un instant autour d’elle, cet appartement. Est-ce qu’elle s’imaginait vivre ici pendant quelques temps ? Elle ne voulait pas le déranger. Mais elle ne voulait pas non plus aller ailleurs parce qu’elle se sentait bien ici, avec lui. Son regard se pose à nouveau sur lui. Elle n’ignore pas que cela risque de donner un autre tournant à leur relation, une semaine après qu’ils se soient embrassés pour la première fois. Concrètement, vivre chez d’autres hommes c’était ce qu’elle faisait tout le temps : Albus et Atlas notamment. Mais Albus était son colocataire et meilleur ami. Atlas était un ami. Abelforth, lui, était son… son quoi ? Amoureux ? Elle a l’impression que ça sonne si enfantin dit comme cela, mais c’est pourtant bien la vérité. En emménageant ici elle sera sa concubine. Ce ne sont que des termes qui fluctuent mais aux yeux des autres, ils vont avoir de l’importance. Implicitement, pour eux aussi quand bien même n’aime-t-elle pas mettre d’étiquettes sur les choses et les actions parfois.

« Mais pour le moment, je pense que tu as besoin d’un peu de repos… »

Elle ne va pas le détromper. Malgré tout sa nuit a été courte. En réalité, elle a eu moins de huit heures de sommeil sur les deux derniers jours. La gueule de bois est toujours là et elle sent son corps fatigué, probablement à bout. Sans compter le léger retard de sommeil accumulé à cause de l’Ordre du Phénix, de son travail… Mais elle n’avait aucune envie de dormir avec lui à ses côtés parce qu’elle ne voulait pas perdre un moment, réalisant que deux jours plus tôt elle aurait pu ne plus être de ce monde et que le seul moment qu’ils avaient eu, privilégier était celui où ils s’étaient embrassés une semaine plus tôt. Elle suit pourtant son mouvement et n’ayant toujours pas refermé son chemisier, elle sent sa peau sans pansement toucher son haut à lui. Elle sent sa chaleur à travers et cette chaleur ci est réconfortante. Sa tête se pose sur le haut de son torse et sa main se pose sur son ventre. Son parfum lui chatouille les narines et elle ferme les yeux, inspire, expire, sent son corps se détendre.

« Tu peux me parler, si tu as besoin. »

Minerva le savait. Elle vient caresser son ventre en réfléchissant. Que pourrait-elle lui dire d’autre ? Ce qu’elle ressent évidemment. Mais c’est dur de parler de ce qu’elle ressent, Minerva, elle, si pudique sur ses états d’esprits. Elle garde le silence cependant, cherchant ses mots, cherchant à démêler tout cela en son for intérieur. Il en profite pour continuer :

« Tu sais, je pense que tu as eu raison d’écrire cet article, et de le laisser vivre. Les gens finiront par ouvrir et yeux, et il devra vivre dans la honte d’avoir agressé toutes ces femmes, dont la plus grande journaliste de notre époque. »

Son cœur s’emballe à ses mots et elle se redresse alors un sourire immensément ému par ses dires avant de se pencher pour l’embrasser longuement. Elle vient caresser sa joue tendrement avant de souffler contre ses lèvres :

« Merci. »

Elle revient poser sa tête sur son épaule. Ses mots la touchent beaucoup et Minerva a un petit sourire. Sourire qui finit par disparaitre alors qu’elle commence enfin à parler :

« Je me sens… en colère. » commença-t-elle. Sa main continue de caresser son torse. « En colère pour ces femmes, en colère parce qu’il n’aurait jamais dû faire ça… En colère contre moi-même aussi parce que j’aurais dû le voir venir… » Mais imaginer qu’on vienne l’agresser chez elle ? Les menaces de morts n’étaient jamais sérieuses sauf si on avait affaire à un déséquilibré complet ce qui statistiquement restait rare. Il fallait croire qu’elle n’était pas tombée sur la bonne statistique. « Je me sens dépossédée de mon corps aussi… Pas uniquement à cause de la brûlure… c’est plus… par rapport à tout à l’heure dans l’épicérie où il s’est complètement figé… J’ai l’impression de ne plus avoir le contrôle et qu’il l’a implicitement… Je me sens honteuse aussi alors que je sais que je ne devrais pas. Parfois je retourne le problème dans tous les sens et ne voit que ce que j’aurais dû faire ou ne pas faire : ne pas publier l’article, ne pas prendre ce risque, faire plus attention. » La honte ne devait pas être dans son camp, elle le savait. Elle n’aurait pas dû faire plus attention, c’est Henry qui aurait dû. Pourtant, c’était ce que la société lui avait toujours fait comprendre. C’est toujours la faute des femmes si elles se sont agressées, violées, tuées. Elle l’a malgré tout intégré comme toutes les autres. « Cela va passer. » dit-elle finalement, une nouvelle détermination dans la voix. Non, elle ne se laissera pas tomber elle-même. Non, elle ne le laissera pas gagner davantage. Non. Elle le lui dira toujours, non. Non. Non. Non.

Le silence retombe légèrement. Minerva redresse légèrement la tête pour regarder le visage d’Abelforth et l’observe. « Tu es sûr que cela ne te dérange pas si … » Elle cherche ses mots. « Je reste… Plus qu’une journée ? » Elle cherche son regard et marque une pause avant de reprendre. « Je ne vais pas pouvoir rester chez Albus mais je ne veux pas t’attirer de problèmes… » Elle expire un peu, attendant sa réponse.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: (avril 1914) cosmic love (minabel)   (avril 1914) cosmic love (minabel) EmptyJeu 16 Avr - 13:07


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Abel comprit dans le sourire ému de la métisse qu’elle lui était reconnaissante. Il lui semblait parfaitement naturel de la soutenir dans une situation aussi compliquée ; il lui devait bien ça, après tout. Au moins ça. Elle l’embrassa passionnément, baiser auquel Abel répondit de manière évidente. Il sentait ses mains se balader sur son torse, enflammant son palpitant. Elle était la seule personne capable de lui faire ressentir une telle chose, la seule personne qui pouvait le transformer, presque à sa guise, vulnérable pantin qu’il devenait au contact de la brune. Pourtant, cette idée n’était pas désagréable. Il ne confierait son destin à personne d’autre.

« Je me sens… en colère. En colère pour ces femmes, en colère parce qu’il n’aurait jamais dû faire ça… En colère contre moi-même aussi parce que j’aurais dû le voir venir… » Sa voix, perdue dans un souffle, trahissait une certaine culpabilité. Abelforth fronça les sourcils ; il ne voulait pas qu’elle se mette dans la mauvaise position. C’était perdre la bataille face à l’intimidation de Potter. « Ce n’est pas ta faute. » Répondit-il presque instantanément. Cri du cœur, vérité assommante. Non, ce n’était pas sa faute, et pourtant, c’était bien à sa porte que le monstre avait toqué, et pourtant, c’étaient bien ses idées qui avaient coulé sur le papier de la Gazette ce jour-là, l’encre agressive, accusatrice. Il comprenait sa réaction, car elle était protagoniste de la colère et de la honte de l’homme ; mais pas de ses actes. Minerva continua son récit et Abel appréciait qu’elle se livre ainsi à lui. L’amazone faisait tomber le voile intrépide, et laissait place à une femme blessée, victime de ses terreurs. Seule. Du moins, jusqu’à présent. « Parfois je retourne le problème dans tous les sens et ne voit que ce que j’aurais dû faire ou ne pas faire : ne pas publier l’article, ne pas prendre ce risque, faire plus attention. » Sa confiance était ébranlée, Abel le sentait, et l’entendre si dure avec elle-même ne faisait qu’amplifier la colère du Dumbledore envers cet homme et tous les autres, cet homme et tous les siens. Voilà ce qu’ils faisaient. Semer le chaos sans se soucier des conséquences, détruire sans une once d’humanité. « C’est cet homme qui doit nourrir des regrets, Mina, pas toi. » Déclara-t-il, écho de ses premières paroles. Il savait qu’elle rebondirait, comptant sur son caractère de feu, et qu’il ne la verrait pas résignée bien longtemps. « Cela va passer. » « Je t’y aiderai. » Un sourire et la discussion fut comme close, un regard suffit à le comprendre. Il était temps de lui changer les idées, mais Abel n’oubliait pas. Désormais, il n’oublierait plus.

Alors, Minerva releva la tête et plongea son regard dans le sien. Elle lui demanda, presque timide, presque gênée, si sa présence à plus moyen terme dans l’appartement ne le dérangeait pas, mentionnant le fait que sa colocation avec Albus n’était plus durable. Abel la regardait hésiter avec tendresse et malice. « Je te l’ai déjà dit, tu es ici chez toi. Mais disons… Deux journées, alors. » Un éclat de rire brisa la glace, il ne laissa pas la plaisanterie durer bien longtemps. Il la regarda intensément et cette œillade signifiait bien plus que des mots. « Reste autant que tu le souhaites. » Il regarda un peu autour de lui, balayant la pièce du regard. S’il ne pouvait pas spécialement se vanter de ses talents de décorateur d’intérieur, il était plutôt fier de son appartement bien rempli, malgré quelques couleurs qui n’allaient pas spécialement ensemble. Oui, il y avait quelques affaires qui trainaient, quelques cartons mal rangés. Il avait vécu seul, pendant longtemps, et ne s’était secoué pour faire de cet espace une pièce agréable à vivre que lorsque Lola avait débarqué dans son quotidien. « Ce n’est pas du grand luxe, mais on peut changer la déco. » Ajouta-t-il un peu maladroit, amusé. « Ah, et, dernier conseil : ne surtout pas parler à Lola au réveil, c’est une furie. » Plaisanta-t-il à propose de la née-moldu qu’il recueillait. Il y avait aussi Ulrich, actuellement absent, qui se cachait pour le moment chez lui suite aux évènements qui avaient bousculé l’ouverture de l’arène. A la recherche de l’ancien village vélane dont il était originaire, sa présence chez Abelforth n’était que provisoire, et Abel tenait à savoir son ami en sécurité, quitte à prendre des risques. C’était un peu sa manière à lui de lutter. Et ce n’était que le commencement.

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Message (ϟϟ) Sujet: Re: (avril 1914) cosmic love (minabel)   (avril 1914) cosmic love (minabel) EmptyJeu 16 Avr - 20:30

Ce n’est pas de ta faute. Comme une mantra qu’elle devrait se mettre dans la tête. Dans le fond, elle le sait : il a raison, terriblement raison. Ce n’est pas de sa faute. Ça ne l’a pour ainsi dire, jamais été. Elle n’a fait que son travail, exposer des faits, documenter, avoir ses sources. Elle n’avait fait que ce qui lui semblait juste. Justice. Un mantra. Justice. Comme un cœur qui bat. Ironique quand on sait qu’Henry Potter est la tête du département de la justice magique. Pourtant, le doute est là, le doute persiste. Minerva se remet en question, plus qu’on ne le croit. Elle façonne ses idées avec ses expériences, devient sage petit à petit bien que la jeunesse palpite encore trop souvent. Elle fait des erreurs mais se relève toujours. Elle vit des horreurs mais se relève toujours. Elle s’en relèvera aussi, de ça, de la peur de sortir dans la rue et de le croiser, de la peur de fermer les yeux et de voir son visage. Ce n’est qu’une question de temps. Elle est une McGonagall. Les McGonagall se relèvent toujours. Souvent seules, souvent entre femmes parce que les hommes ne restent pas. Elle sait cependant qu’elle pourra s’appuyer sur celui qui la tient dans ses bras. Cet homme qu’elle fera constante de sa vie à présent.

« C’est cet homme qui doit nourrir des regrets, Mina, pas toi. »

Il ne se rend pas compte, Abelforth a quel point ces phrases, si anodines regonflent quelque chose chez elle. A quel point elle en tire de la force de ses mots. Les mots. Quelque chose qu’elle a toujours su manipuler avec précaution, souvent à son avantage, parfois de mauvaise foi. Mais ces mots à lui, c’est comme un second souffle. C’est comme lui redonner de l’espoir. Mais c’est surtout se sentir aimer, adorer, transcender. Abelforth Dumbledore ne le sait pas, mais il lui redonne du courage. Elle a le droit de s’indigner. Elle a le droit d’écrire. Elle a l’arme entre ses mains parfaite : celle de pouvoir mobiliser les gens. Elle est Minerva McGonagall, pas encore si grande mais sa réputation se sait et se fait, jeune mais pleine d’ambitions, jeune mais féroce, guerrière, forte. Forte dans sa fragilité.

« Cela va passer. »
« Je t’y aiderai. »

Comme une promesse qui scelle un amour naissant.

Tourner la page, passer à autre chose. Regarder de l’avant. Regarder toujours de l’avant, avec lui de préférence. Avec lui surtout. Ici, maintenant, cet appartement. Envisager d’y vivre. Ce n’est pas comparable que ce qu’elle a déjà fait, avec Albus. Elle sait qu’elle peut aller et venir chez Albus. Ici, cela lui semble plus ancré, plus profond. Et elle l’aime cet appartement. Il a un côté abelforthesque, authentique, simple, doux, chaleureux, bien qu’elle note que des choses ont changées. Il y a d’autres présences. Une présence féminine notamment. Minerva n’est pas complètement au fait de tout ce qui se passe maintenant dans la vie d’Abelforth.

« Je te l’ai déjà dit, tu es ici chez toi. Mais disons… Deux journées, alors. »

Elle rit avec lui d’un rire léger pour la première fois depuis qu’elle est arrivée ici et sans alcool cette fois-ci. Elle se sent plus légère, et elle se sent bien, là, contre lui, même à moitié habillée avec son chemisier défait. L’œillade malicieuce et cette lueur de légèreté dans le regard, elle l’observe, attendrie, un sourire doux aux lèvres.

« Reste autant que tu le souhaites. »

Les mots sont dits et scellés. Elle les prend et les met prêt de son cœur. Elle est ici chez elle. Elle est ici à la maison, avec lui, contre lui. Minerva ne le remercie pas une deuxième fois mais elle déposer un baiser sur son épaule qu’il ne sentira que très peu sous son haut. L’amazone suit son regard dans la pièce.

« Ce n’est pas du grand luxe, mais on peut changer la déco. Ah, et, dernier conseil : ne surtout pas parler à Lola au réveil, c’est une furie. »

Minerva se redresse légère. C’est donc ça cette présence féminine.

« Lola ? Qui est-ce donc ? Mais je note. Ne pas parler à Lola avant son thé du matin. » dit-elle avec un sourire amusé et malice.

Elle le fixe, soudainement amusée, soudainement comme reconnectée avec elle-même et non plus celle qui a peur, qui doute, qui se remet en question.

« Et toi ? Puis-je te parler le matin avant ton thé … ? Est-ce que d’ailleurs tu bois du thé le matin ? »

Les questions ne sont pas si anodines pour Minerva qui veut tout savoir de lui. Ce qu’il aime, ce qu’il déteste, ce qu’il veut bien partager. Si elle sait déjà deux ou trois choses depuis ces trois dernières années où elle vient régulièrement, elle veut pourtant le découvrir sous un autre jour. Ca lui rappelle aussi qu’elle meurt de faim. Après tout, elle n’a rien mangé depuis… hier midi. Elle se redresse alors et sort, agile et rapide comme une chatte du canapé se décollant à lui mais ne lâchant pas sa main. Elle ne se soucie pas plus que ça de son chemisier ni de sa blessure. Tout devient terriblement naturel avec lui, elle baisse sa garde, se sent en sécurité.

« J’étais donc partie chercher le petit déjeuner… Tu as le temps pour un petit déjeuner avec moi ? De quoi en préparer aussi ? »

Elle ne sait pas s’il travaille après. Elle ne sait pas combien de temps elle a avec lui encore avant de retourner dehors, passer la rue, essayer de rentrer chez Albus sans paniquer. Elle veut profiter de lui, apprivoiser son environnement et ses manières. Apprendre à le connaître, ici dans son antre et non plus en tant qu’invitée mais habitante.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: (avril 1914) cosmic love (minabel)   (avril 1914) cosmic love (minabel) EmptySam 18 Avr - 15:23


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to the day


L’atmosphère s’était comme légèrement détendue alors qu’Abelforth se risquait à quelques plaisanteries. Il n’y avait pas plus grand plaisir que de la voir sourire, surtout en ces temps si sombres, si éreintants. Et alors qu’un sujet grave l’avait amenée à toquer à sa porte, c’était finalement l’amour qui prenait le dessus. L’amour, toujours. Leur idylle était encore trop pure, trop neuve, la passion immaculée, le désir flamboyant, pour laisser une quelconque haine les perturber. Il était temps de vivre pleinement, entièrement, malgré la peur, malgré le sang, malgré les pleurs. Abel ne voulait plus fuir, ne voulait plus refuser ces quelques fleurs, pétales d’espoir, que lui proposaient généreusement la vie, le destin, il n’en savait trop rien.

« Lydia ? Qui est-ce donc ? Mais je note. Ne pas parler à Lydia avant son thé du matin. » Abel observa la mine amusée de Minerva d’un air étonné. Avec tous ces rebondissements, il avait complètement oublié de parler de la jeune née-moldu qu’il avait recueilli à Mina, qui n’était pas venue chez lui depuis quelques temps. Son air s’assombrit légèrement en pensant à son vieil ami qui avait perdu la vie dans la cruauté de l’arène. « Tu n’as peut-être jamais connu mon ami Sinclair, c’était un collègue à Poudlard. » C’était. Ses mots le trahissaient, il baissa légèrement le regard. Il pensait souvent au professeur, qui avait été ce qui pouvait s’apparenter le plus à un mentor, un oncle, une épaule, pour Abel, notamment après le décès d’Ariana. L’homme avait toujours eu les paroles sages et réconfortantes à sa manière, sans pitié, loin d’être mielleux. Sinclair avait été unique en son genre, loin des conflits, pourtant amoché par les drames de la vie lui aussi, Abel l’avait bien compris après des années à le côtoyer. Et pourtant, il avait toujours eu cet air serein, éternel altruiste assoiffé de connaissances et de découvertes. Abel l’avait souvent admiré, parfois envié. Jamais il n’avait pensé devoir pleurer sa perte si rapidement. « Il a combattu dans la première arène, et je lui ai promis de protéger sa fille. » Sans mentionner le coup fatal, un sourire résigné lui fendit le visage. C’était la réalité du monde d’aujourd’hui. Sinclair était un né-moldu, un vieil homme, l’esprit rempli mais le corps affaibli. Il était évident qu’il n’aurait aucune chance dans l’arène, et les grosses têtes à l’origine de cette fantaisie n’avait pas pu l’ignorer. Mais il n’était plus là, laissant derrière lui une jeune indomptable. Abel avait pu lire bon nombre de fois la colère, la rancune, dans les yeux de Lydia. Pas contre lui, non – bien que parfois, il se posait la question. Contre le monde entier. « C’était un voyageur, Lydia a été adoptée dans un orphelinat moldu. » Il ne s’étendit pas plus sur le sujet ; Minerva aurait tout le loisir de découvrir le personnage. A ses risques et périls.

« Et toi ? Puis-je te parler le matin avant ton thé … ? Est-ce que d’ailleurs tu bois du thé le matin ? » Abel retrouva le sourire, et un éclat de rire passa la barrière de ses lèvres. Minerva se redressa, sans lâcher la main du Dumbledore, et l’entraina dans la cuisine. Abel la regardait avec une béatitude apparente sur le faciès, s’adonnant entièrement à ce moment de partage avec la belle. « Je suis plus café, et toujours très bavard, c’est bien connu. » Ironisa-t-il. L’autodérision était, d’une certaine manière, un moyen de gagner un peu de confiance en lui. « En revanche, on dit qu’une féministe n’est jamais de bonne humeur au réveil. Heureusement pour toi, je suis du genre à me faire mon propre avis. » Ajouta-t-il en haussant les épaules, suivi d’un clin d’œil.

« J’étais donc partie chercher le petit déjeuner… Tu as le temps pour un petit déjeuner avec moi ? De quoi en préparer aussi ? » Maintenant qu’elle l’évoquait, Abel se rendait compte que lui aussi, il avait faim. L’inquiétude lui avait tordu l’estomac, mais maintenant qu’il se sentait plus détendu et qu’il la savait en sécurité, ses organes se déliaient. « Salé ou sucré ? J’ai un peu de tout, et… » Il s’approcha de la métisse, passant ses bras autour de sa taille, en prenant soin d’éviter sa blessure. La sentir près de son corps lui apportait une certaine confiance inhabituelle, comme si rien n’était impossible. Il ne pouvait résister à sa beauté, et déposa tendrement un baiser sur ses lèvres alors que le contact lui manquait déjà. « J’ai toute la journée pour toi. » Ça voix était plus douce, plus masculine aussi. Il plongea son regard dans le sien ; il aurait aimé pouvoir lui dire tout ce qu’il ressentait, tout ce qu’elle provoquait chez lui. Mais, encore trop timide et réservé pour mettre des mots sur ses pensées, il préféra lui témoigner le message en l’embrassant à nouveau. Plus de passion, désormais. Il l’aimait.


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Minerva McGonagall
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Minerva McGonagall
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études : promo 1895-1902, ancienne capitaine de l'équipe de Quidditch de Gryffondor de 1900 à 1902
particularité : maîtresse de la métamorphose, animagus chat tigré, féline et discrète.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: (avril 1914) cosmic love (minabel)   (avril 1914) cosmic love (minabel) EmptyDim 19 Avr - 17:00

Il lui semblait qu’en sa présence, les vêtements de la Faucheuse qu’elle avait effleuré semblaient être un lointain souvenir. C’était maintenant l’éclosion d’une fleur, celui de l’amour et de la vie, qu’elle effleurait. Il lui semblait que la vie reprenait ces droits et que le monde était maintenant lumineux. Oh, il y avait bien des ombres car rien n’est jamais parfait. Et l’ombre se trouve dans le regard d’Abelforth Dumbledore alors que Minerva pose la question sur Lydia.

« Tu n’as peut-être jamais connu mon ami Sinclair, c’était un collègue à Poudlard. Il a combattu dans la première arène, et je lui ai promis de protéger sa fille. »

Le visage de Minerva se fait plus sérieux et plus concerné. Il n’a pas besoin d’en dire plus, elle a parfaitement compris ce qui était arrivé à son ami. Sa main caresse son torse au niveau du cœur, comme pour l’apaiser. Une vague de tristesse traverse le visage de l’amazone qui est en empathie complet avec Abelforth. Elle n’a pas connu Sinclair en effet parce qu’ils ne se côtoyaient plus à l’époque, elle et Abelforth, mais elle n’ignorait pas qu’Abelforth avait été professeur à Poudlard. Ils s’étaient ratés de peu en fin de compte. Minerva n’ignorait pas que des nés-moldus étaient morts dans l’arène. Elle savait que l’Ordre essayait de sauver le plus de monde mais elle savait aussi que dans une guerre, il y avait des morts. Il y en aurait toujours. Une guerre même froide, même silencieuse n’est jamais propre. C’est le principe même de la guerre : on peut y mourir dans un acte héroïque, dans un acte de lacheté, en étant une victime. Et mieux que quiconque, elle sait. Mais le nom de Sinclair ne serait pas oublié, cela elle s’en faisait la promesse.

« C’était un voyageur, Lydia a été adoptée dans un orphelinat moldu. »

Donc automatiquement, Lydia était considérée comme née-moldue malgré qu’on ne sache pas ses véritables origines. Minerva retient un soupire. Parfois, elle ne comprend pas les sorciers à vouloir mettre tout le monde dans des cases. La magie est bien plus complexe et le monde sorcier n’y comprend pas encore tout. Le registre n’était à ses yeux qu’une idéologie qu’on avait détournée de trop de manière dans les esprits les plus radicaux, quand bien même n’ignorait-elle pas que la chasse aux sorcières et sorciers de la fin du Moyen-Âge avait grandement joué en la défaveur des moldus et alimenté les haines. Mais tout de même… Juger un bébé orphelin dont on ne sait rien, n’est-ce pas excessif ?

« Je suis désolée pour ton ami. Malgré les circonstances et les apparences… » commença-t-elle venant caresser son visage. Elle faisait référence au fait que d’un point de vue légal, il utilisait une esclave mais que son intention était en réalité tout autre. Chevaleresque et cette constatation faisait battre son palpitant un peu plus rapidement. Par Merlin, qu’elle l’aimait ! « ce que tu fais est héroïque. » Et c’est pour cela qu’elle l’aimait. Il n’y avait pas âme plus pure et bien intentionnée que la sienne, c’était un fait et Minerva McGonagall admirait les actes de bravoure quand bien même dans la vie, ce n’était pas forcément les gentils qui gagnaient. Ephraïm n’en avait été qu’un des exemples frappants. Tous les nés moldus et hybrides tombés dans l’arène aussi.

L’ombre s’en va et c’est de nouveau le soleil dans leur cœur et dans leur vie. Le soleil et l’amour puis ce qu’ils s’aimaient sans se l’avouer n’étant pas encore prêt, ni l’un ni l’autre à poser des mots dessus, préférant rester dans l’émotion qui veut dire tellement plus que des mots. La vie renaissait grâce à lui, pour Minerva qui avait vu la mort de trop prêt et sous son contact, devant ses regards, elle s’animait de nouveau, fière, malicieuse, amoureuse.

« Je suis plus café, et toujours très bavard, c’est bien connu. En revanche, on dit qu’une féministe n’est jamais de bonne humeur au réveil. Heureusement pour toi, je suis du genre à me faire mon propre avis. »

Elle tourne son faciès vers lui et a une moue faussement outrée sur le visage. Sa main vient se poser sur sa poitrine et elle mime la femme offensée.

« Que de clichés, mon bon Monsieur ! » Sa main vient chercher la sienne, le tirant toujours vers la cuisine. Elle a un rire en attrapant son clin d’œil. « Je suis plutôt thé comme la bonne écossaise que je suis, la lichette de whisky c’est pour le goûter par contre. » Elle lui rend son clin d’œil avant de lui souffler, mutine : « Quant au fait que je sois de bonne humeur ou pas, tu te feras ton propre avis par toi-même bien assez tôt. Mais si je peux te donner un indice : de nous deux, c’est Albus qui a le plus de mal le matin. » En réalité, elle était plutôt de bonne humeur le matin sans être excessivement bavarde et une lève-tôt mais ça, il l’avait peut-être remarqué.

« Salé ou sucré ? J’ai un peu de tout, et… » Elle sent ses bras d’hommes se passer autour de sa taille, évitant sa plaie encore douloureuse. Instinctivement, le regard accroché à ses lèvres et son visage, elle vient passer ses bras autour de son cou, ses mains caressant légèrement la nuque du Dumbledore. Elle voit le visage d’Abelforth s’approcher du sien et leurs lèvres se croisent encore dans un baiser rempli de tendresse. « J’ai toute la journée pour toi. »
« Quelle chance. Je vais en profiter et en abuser alors… » souffle-t-elle avant que son souffle ne se heurte au sien.

Le regarde que lui lança Abelforth à Minerva déclencha un frisson qui lui parcourut tout le corps qui, répondant déjà vient se coller au sien. Le baiser, elle le lui rendit, mais sentit comme une sorte de lave passionnée couler dans ses veines et venir teinter ses joues basanées en un léger rose. La passion s’anime peu à peu, douce, silencieuse, terriblement insidieuse. Son souffle, elle le lui offre. Son corps, elle le lui abandonne se sachant en sécurité. Minerva retrouve la vie au bout des lèvres, contre son corps. Elle ne veut plus jamais ressentir rien d’autre que ce bonheur qui éclosait dans son cœur, qui s’aventurait dans ses tripes, qui montait jusqu’à sa tête. Plus rien d’autres et toujours avec lui. Reprenant son souffle mais ne se détachant pas de lui, elle sourit contre ses lèvres, les yeux fermés :

« Es-tu salé ou sucré ? Je n’arrive pas à déterminer. »

Elle recule alors mais son corps se heurte un peu fort à un meuble… le buffet ? Elle ne sait plus et grimace un peu avant de revenir l’embrasser pour lui rendre son baiser tout aussi passionnément, sa main se glissant sous son haut pour chercher la chaleur de son corps qu’elle sent à travers et qu’elle meurt d’envie de sentir du bout des doigts. Le contact est doux. Le contact est magique et Minerva soupire contre ses lèvres.

« Il va définitivement falloir que tu m’éclaircisses. » Elle pouffe de rire contre ses lèvres, une lueur dans le regard. Une lueur heureuse et amoureuse.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: (avril 1914) cosmic love (minabel)   (avril 1914) cosmic love (minabel) EmptyMar 21 Avr - 11:41


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she does
what the night does
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Ses doigts effleuraient la peau de ses hanches, remontaient dans son dos, caressant son échine. Abel se sentait bien, confiant, gonflé d’un amour réciproque – existait-il quelque chose de plus pur, de plus beau ? Il aurait aimé que le temps s’arrête, liés corps et âmes, et que mémoires soient réparées, apaisées. Potter n’avait plus d’importance ; plus jamais il n’en aurait. Rassuré par son contact, dont la substance allait bien au-delà d’une simple chaleur physique, un sourire indélébile éveillait son visage, et alors qu’elle répliquait à ses plaisanteries, Abelforth se sentait plus amoureux que jamais.

« Mais si je peux te donner un indice : de nous deux, c’est Albus qui a le plus de mal le matin. » L’évocation de son frère aîné arracha un éclat de rire à Abelforth. Il était encore bien tôt, et s’il espérait que leurs prochaines matinées ne ressembleraient pas au départ émouvant de celle-ci, il ne doutait pas de la bonne humeur et de la facilité à vivre avec Minerva au quotidien, au contraire, il lui tardait de la découvrir la belle amazone dans tous ses détails et tous ses secrets. « Merlin soit loué ! Albus est une harpie au réveil. » Il était moqueur, mais pas une once de méchanceté ne se décelait dans sa voix. Il n’avait pas vécu avec son frère depuis bien des années ; il semblerait que ce détail l’ait pourtant marqué.

« Quelle chance. Je vais en profiter et en abuser alors… » Son souffle était chaud, le regard intense. Elle éveillait chez lui tant de sentiments qu’il n’avait, peut-être, au fond, jamais ressenti pour aucune autre femme. Elle avait été l’unique, tout ce temps, admiré secrètement, alors même qu’il pensait avoir tourné la page un temps, ou peut-être simplement habitué à cette mince étincelle, cette petite flamme qui s’éveillait en lui à chaque fois qu’elle entrait dans une pièce, qu’on évoquait son nom, que son esprit divaguant se focalisait sur elle. Baiser passionnel ; elle le lui rendait bien. De nouveaux instincts, plus urgents, plus primaires, s’agitaient en lui et rougissaient quelques peu ses joues, les mains aussi baladeuses que la brune.

« Es-tu salé ou sucré ? Je n’arrive pas à déterminer. » Elle était malicieuse, et Abelforth se mordilla la lèvre, excitation naissante dans le creux de son ventre. Dans la pagaille de leurs sentiments partagés, Minerva se cogna contre le plan de travail central de la cuisine, Abelforth s’inquiéta un instant – après tout, sa blessure était toujours aussi inquiétante que quelques instants auparavant, malgré l’atmosphère plus… détendue. Seulement un instant, car l’animagus, vint l’embrasser à nouveau et Abel s’adonna à ce moment magique, merveilleux.
« Il va définitivement falloir que tu m’éclaircisses. » Ils étaient si proches que le souffle de la brune venait caresser le bout de la pilosité d’Abel, un frisson lui parcourut tout le corps et dans un sourire malicieux, il la serra davantage encore contre lui, main contre sa mâchoire, et l’embrassa en titubant. Plus rien ne pouvait les arrêter désormais qu’ils étaient ensemble ; ils avaient tout un monde, leur monde, à bâtir, à façonner à leur image.

« Je préfère manger salé… Mais j’apprécie quelques sucreries, de temps en temps. » Ses paroles étaient parsemées de baisers qu’il apposait sur chaque millimètre de peau de Minerva, prenant sa nuque en otage, le côté du cou exposé à son attaque passionnelle – était-il sûr de parler encore de nourriture ? Il voulait son corps tout entier, transpirant de désir, et si cette situation était particulièrement nouvelle entre eux, toujours habitués à une certaine mesure, restreignant leurs sentiments depuis plusieurs années, elle n’était en aucun cas dérangeante, ne procurait nul malaise. Abel se sentait à sa place dans ses bras, ses phalanges crispant sa fibre musculaire, alors que les lèvres du Dumbledore la couvraient d’amour et de dévotion. Une pause, regard complice.

« Lady McGonagall a besoin d’un éclaircissement ? Je ne voudrais pas la faire attendre. » Aussitôt, il la porta dans ses bras, toujours aussi précautionneux quant à sa blessure, et la déposa à nouveau sur le canapé, entrainant son corps contre le sien. Il ne pouvait désormais plus s’empêcher de l’embrasser, de la caresser, les mains audacieuses se heurtant à la pression des vêtements ; ils ne furent bientôt plus un problème.

A moitié débraillés de part et d’autre, Abel fit une pause. Regard langoureux qui, à nouveau, avait plus de valeurs que mille mots. « Tu es si belle… » Souffla-t-il en caressant sa joue, sensible à la chance qu’il avait de pouvoir la choyer aujourd’hui, vivante, en un seul morceau, lui seul. Non, il n’aurait définitivement pas supporté de la perdre. « Plus personne ne s’en prendra à toi sans avoir à me passer sur le corps. » Il pensait à voix haute, et remercia intimement l’ambiance impudique d’avoir délié sa parole. Abel n’était pas du genre à monologuer sur ses sentiments et émotions, ayant toujours eu des difficultés à exprimer ce qu’il ressentait, mais il savait, comme tout le monde savait, que la clé d’une relation durable était la communication, et pour Mina, il était près à mettre des mots. Mettre les bons mots sur tout ça, sur toute cette fièvre entre eux.

Et alors, comme elle avait commencé, l’étreinte reprit exactement là où elle s’était arrêtée, débordant de passion et de gestes témoignant tout le désir qu’ils éprouvaient l’un pour l’autre.
Danse sensuelle et charnelle qui débutait, les mots de tendresse et d’amour se mêlaient aux soupirs et murmures de plaisir et délice. Abel profitait de la luxure du moment, l’euphorie saillante dans ses tempes, le palpitant battant à l’unisson avec celui de Minerva.
Il n’aurait pas pu rêver mieux que ça.

- rp terminé, à vos imaginations tordues de prendre le relais  :perv:  -


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