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 les maux d'une mère adela&antarès

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Antarès Black
coalition sorcière
Antarès Black
crédits : @jenesaispas (imageprofil: 0stara)
face claim : Timothée Chalamet
pseudo : Kraeken
les maux d'une mère adela&antarès Ererffeefefef
études : Les couloirs de Poudlard l'ont vu grandir, la salle commune de Serpentard comme salle du trône. 1901 - 1908
particularité : (EMPOISONNE) Magie sans Baguette, dangereusement silencieux, au sourire meurtrier
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Message (ϟϟ) Sujet: les maux d'une mère adela&antarès   les maux d'une mère adela&antarès EmptyLun 20 Avr - 0:23


Sais-tu ce que tu as fait? Ma mère, ma mère
Tu m'as rendu fort avare, ma mère, ma mère
Mes émotions sont en pack, ma mère, ma mère
Et tu les castres sans que tu saches, ma mère, ma mère
À force de rien laisser paraître, ma mère, ma mère
Bah tu les as même mis en cage, ma mère, ma mère
À coups de clés bien trop discrètes, ma mère, ma mère
Un jour je t'appellerai Maman @adela black

Elle était là la madone, la bénie, avec cet air si particulier, caché dans l’embrasure de la porte, l’enfant observait la génitrice, dévisageait la déesse aux allures dorées, aux pierreries qui s’esclaffaient face à la pâleur des étoiles face au feu de celle-ci. Les flammes dansaient dans l’âtre de la cheminée, et i la nuit n’allait pas tarder à tomber, les ombres danseraient bientôt sur le papier peint trop ancien, taché de sourires comme de sang, d’amour et de douleur. La pièce avait toujours cet arôme bien particulier, l’odeur florale qu’elle semblait dégager se mêlait aux effluves de cognacs et a l’odeur de tabac de sa cigarette toujours allumée, elle était là comme toujours, un tableau ancré dans la mémoire du gamin qui n’en était plus un, arraché trop vite du sein de sa mère par l’ombre du père, il la regardait sans vraiment la voir, elle n’était que mirage, vision de rêve que le gamin avait dans les journées enfermé dans une salle sombre, ces années de travail, pour faire de lui l’homme qu’il était aujourd’hui, pour sculpter ce visage si différent que celui que la mère avait conçu, un visage fermé, noir, les cernes apparentes des nuits trop courtes, trop mouvementée, trop baignée par le whisky qu’il s’enfilait. Il la regardait sans vraiment la voir, dessinant dans quelques recoins de sa mémoire des souvenirs forgés de toute pièce, d’une adolescence près d’elle, il aurait été différent, si le père n’avait pas été aussi véhément dans sa discipline. Il dessinait ce bras dénudé qu’elle avait, tournant une page d’un livre dans lequel elle s’était encore plongée, se perdant dans des comptes et des mots tout faits, plongeant dans ce monde bien particulier, qui se juxtapose à la réalité, qui s’envole et n’appartient qu’à celui qui déchiffre les mots sur les parchemins froissés et jaunis par le temps, cette main qui tenait aussi le porte cigarette, alors qu’elle crachait un volute de fumée, la dragonne, la démone, Lilith dans sa splendeur, celle qui avait accouché de démons, de mi-hommes, de demi-dieux. La nymphe, la sirène, le serpent et la pomme. Elle avait dégueulé son amour, mais il n’avait pas pris, l’odeur n’était pas restée, pas comme l’odeur de ses cheveux, ce parfum bien particulier, qui même avec le temps et les rides qui se dessinaient tordait toujours les tripes de l’homme. Lui qui maintenant n’était qu’un étranger, un passant, un passager dans une enveloppe de chair trop rapiécée. Patchwork hideux de l’intérieur dans une enveloppe parfaite, à l’image de ces statues grecques, les traits figés dans un air constant, dans un air hautain propre aux siens. I loved you, once upon a time Un temps qui semblait si loin, dans l’insouciance de l’enfance. Et puis l’amour s’était éteint, érosion naturelle, presque normale. Il avait suivi le père, caché des yeux de la mère, sûrement parce qu’elle n’aurait pas laissé les choses se passer ainsi si elle avait su. Mais elle aurait dû savoir, elle aurait dû le voir.

Il ne la détestait pas non plus, pas vraiment, pas entièrement. Elle était toujours là, dans un coin, les clin d’oeils à l’envolée, les sourires assassins. Ils étaient identiques au fond, elle et lui, peut être trop. Peut-être trop pour le père jaloux, pour le père violence. Ce père qui était le héros du gamin, du jeune-homme, du montre en devenir. Il s’approchait alors, léger, croquant dans une pomme, s’avançant sans s’annoncer en poussant légèrement une servante au passage, sourire malicieux au coin des lèvres, une chemise verte entrouverte à moitié, provoquant et dangereux à la fois, il s’asseyait dans un fauteuil, tourné vers le ballet des flammes qui n’avait pas cessé.

« Do you remember when you used to read me stories. »<

Encore gamin, encore bambin, pendu sur le mouvement des lèvres de la mère, s’agrippant à chacun des mots, sachant qu’elle le mènerait dans un monde différent. Elle l’emportait alors, et ils s’envolaient ensemble, alors qu’elle jouait une histoire, une pièce, un art. Il se rappelle d’avoir souvent rit, un rire qu’il ne parvenait plus à trouver, plus souvent, trop rarement. Il se rappelait les joues rebondies, les boucles brunes qui tombaient autour de son visage de gamin, les boules qu’elle venait placer derrière ses oreilles en souriant. Il se rappelait encore de ces moments-là. C’était ceux qui l’empêchaient de vraiment sombrer, de tout abandonner, de tout lâcher. Il aurait aimé que ces moments ne s’arrêtent jamais, mais il avait grandit le gamin, il avait grandit et elle avait disparu, elle n’était plus qu’une ombre, un fantôme, errant de pièces en pièces. Ou plutôt était il devenu lui un fantôme, peut-être était il invisible toutes ses années, où le cœur s’était durci, où il avait arrêté de tout lui dire, de lui parler de son cœur, ces années où il se transformait sous la baguette du père en arme, en bombe. Et qu’elle n’intervenait pas, il aurait voulu lui hurler qu’il était encore là. Un regard, un sourire, un clin d’œil et des histoires pour l’endormir. Pour remplacer les heures passées à s’entraîner, à lire, à apprendre, à souffrir quand il n’était pas à la hauteur. Trop souvent.

« I often think of that time Mother, it brings me to my happy place »

Sa voix claquait, ses yeux se tournaient vers ceux de la génitrice qui n’avait pas décroché son livre du regard. Happy place, il se souvient plus vraiment c’était quand, trop d’autres souvenirs avaient pris la place de ceux de cette époque là. Il n’était plus le même, il n’était plus le gamin, il était un homme en devenir, déjà mal barré dans la vie, il était le jouet du père et le guerrier du frère. Il était parfait dans son rôle, mais il brûlait d’avoir plus, d’avoir un regard, un sourire, un souvenir pas entaché par le sarcasme et la rigueur du paternel.

« I did something. You must have heard already. »

Il se levait alors, ses boucles toujours devant les yeux, comme avant, il s’approchait de la cheminée, s’agenouillant devant les flammes, laissant leur chaleur venir lécher son visage et ses yeux refléter leur image, leur danse, alors qu’il attendait l’ouragan, il restait silencieux.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: les maux d'une mère adela&antarès   les maux d'une mère adela&antarès EmptyJeu 23 Avr - 23:14


Alors que la lavande du ciel se fânait lentement à l'horizon, le feu de l'antre gagnait du territoire sur les visages d'albâtres. Il y avait celui de Rosy, sweet Rosy, la servante habillée d'un noir anthracite qui la rendait invisible contre les murs sombres de l'appartement des Black. Noirs étaient ses traits tirés par la fatigue et la ruine, noirs étaient ses souliers qui traînaient ses pieds entre les couloirs longs et claustrophobiques, noirs étaient ses cheveux plaqués en un chignon à la naissance de sa nuque. Rosy, malgré son prénom, avait été modelée pour les Black, dans la teinte de son existence morose...vingt-quatre ans seulement, et l'impression d'avoir vécue quatre décenies de plus, le dos courbé pour servir le thé à sa maitresse alanguie.
Madame Black, Adela, demandait-elle de l'appeler quand elle souriait les petits matins, ses oeufs servis à son lit...était avachie, un livre dans ses mains, sur son sofa émeraude, celui qui faisait ressortir la nuance noisette de ses cheveux longs.
Au doux tintement de la porcelaine se posant près d'elle, sur la petite table d'ébène, Adela releva la tête, ses yeux bleus se fondant avec le miel qui titillait ses lèvres lorsqu'elle le suçait de la cuillère d'argent. Il y avait une certaine chaleur dans ses regards, une tendresse particulière dans ses gestes et la formulation de ses mots, cette attention particulière à choisir son arme, la flèche de ses syllabes ou l'épée de ses intonations...cet art de la guerre qu'elle ne maitrisait que dans la mélodie de sa voix étrangement grave. "Thank you, dear." c'était maternel, ce roucoulement, ce sucre qu'elle offrait à petite dose sans jamais atteindre les convulsions de dégoût...il y aurait pu y avoir de la pitié ou de ce surplus d'égards que certains sangs-purs se prétendaient avoir pour les plus démunis. Il y aurait pu avoir un caramel brûlé dans le fond de sa gorge, du vinaigre dans son lait...pourtant c'était délicat chez Adela, cette jouissance du pouvoir.
A sa bouche, enfin, se portait une cigarette, allongée par une mécanique de pincette. Inspirant la nocive nicotine, elle laissait ses poumons s'imprégner de la fumée...râcler les parois et attraper les démons qui les alourdissaient...ces non-dits, ces phrases bloquées à sa poitrine, ces échardes d'émotions perçant son coeur à chaque battement, les amas cancéreux de ses souvenirs...des torrents de sentiments trébuchant sur eux-mêmes. Et lorsqu'elle expirait; c'était des danseuses, ballerines fugaces, voilées de gris qui formaient des arabesques au-dessus d'elle. Simple redistribution de l'univers...elle offrait en sacrifice les maux d'une mère.
« Do you remember when you used to read me stories. » il était inutile de regarder d'où provenait cette voix. Elle la connaissait...l'avait entendu dans son ventre, vibrant contre son corps, tremblant à son cou aux parfums épicés.
Quand elle ricochait contre son crâne, elle prenait des airs de trompettes de guerre, avait la puissance des armées qui se levaient et des courses de chevaux. L'envie d'attraper le tonnerre, et de soulever des nations. Un rugissement -qu'elle-même avait développé- seulement navré.
Il n'y avait aucune colère. Simplement des regrets qui s'emmêlaient dans son myocarde y semant la discorde.
« I often think of that time Mother, it brings me to my happy place » jetant un coup d'oeil, furtif en entendant sa masse corporel avalée par le fauteuil, elle eu un rictus amusé. Instinctif. Discorde, le voilà qui s'invitait aux vestiges de banquets colorés. Où les rires et les couleurs avaient éclaté tels les jus des fruits d'été contre les faces illuminées. Où l'or avaient ruisselé contre des membres saillants et de molles courbes apétissantes. Non, son Antarès avait toujours eu le flair pour le carmin et le chaos brouilleur...son Antarès avait la cruauté des anciens dieux et la délivrances de leurs rites sauvages...Contre son torse, quelque-peu apparent sous sa chemise, avait-il laissé toquer Eris, et avait croqué la pomme avec une once de malice.
Retirant sur sa cigarette, il y eu un silence où seul le bruit de la page qu'elle tournait pouvait se faire entendre.
Dans l'air, les nuages se condensaient. La nuit tombait lentement, et avec elle délivrait-elle les bêtes nyctophiles.
« I did something. You must have heard already. »
Le vide s'allongeait, rongé seulement par le crépitement des flammes...parfois se demandait-elle si le sang qu'avait coulé entre ses jambes avait assoiffé ses gamins de guerre. Si les premiers cris que le monde leur avait arraché n'étaient pas des hurlements de loups à la lune ronde, pleine...féconde et mère. Elle se demandait si les germes d'une folie malsaine, redoutable et terrifiante - qu'elle pouvait entre-apercevoir dans les iris de son frère aîné - n'avaient pas pris racine dans les pupilles de ses fils.
Trois rois.
Trois frères.
Eux, qui forgeaient des reliques apocalyptiques.
Nébuleuse sous sa brume, Adela soupirait une dernière fois, un halo carbonisé se formant autour d'elle - to cast a circle against demons. "You know..." avant d'attraper sa baguette, elle balança le mégot dans sa tasse encore remplie du liquide ambré servi plus tôt. Avec la première, elle dirigea son bout vers le piano dont les touches commencèrent à être pressées miraculeusement. Resserant sa robe de chambre en soie d'un rouge vineux à sa taille, elle continua. "You might not remember it, what a shame" son rictus s'allongeait, telle une griffure sur sa joue "One time you were so sick I thought I would lose you." les émanations voletaient toujours en cercle autour d'elle, se propageant, s'arrondissant et divaguant quelque-peu dans le presque rien. "A Mediwizard, back in the time, advised me to take you to the sea...to see it, and feel it." Son expression changea, modelant presque l'affection toute particulière qu'elle tenait à ce souvenir. Les petits pieds de son fils disparaissant dans l'écume blanche d'un étendu pâle...le sable froid d'une fin d'avril, contre ses doigts à elle, filant à son toucher, le soleil argenté venant dessiner les boucles d'Antarès, et cet émerveillement dans ses yeux face à la sempiternelle valse de la houle. "The air [...]" elle gesticula sa main, comme tentant d'attraper une bouffée d'oxygène à la volée "is meant to have some cleansing properties. And the salt in the water" cette fois-ci, elle frôla son avant-bras remontant par mégarde sa manche qui retomba aussi tôt avec lourdeur. "is meant to purify ones' body and soul." Posant son livre sur la petite table, elle laissa un soupir rêveur s'échapper de ses lèvres, le sourire les étirant à peine à la recollection de ces moments de simplicité.
"Maybe I should have drowned you." la sentence tomba, rapidement comme la lame d'une guillotine, tranchant la tête d'Euphrosyne. Et au léger rire soudain d'Adela - à sa morbide plaisanterie - le bourreau attrapa le bien et le montra à son assemblée constituée de Rosy et d'Antarès. "But please, come sit here," sa paume tapota le rebord du sofa, "let your mother stroke your hair while you tell sweet Rosy your incredible tale." C'était des débris de mépris qui échardaient sa solicitation, de la déception qui se mêlait à l'indifférence...La sorcière était lassée, lassée de ces conflits qui tonitruaient à sa porte, de ces jeux d'esprit qui ne laissaient que les égos blessés, de ces banquets qui semblaient être les échiquiers divins.
La sorcière était lassée, après tant d'années, de revoir l'horreur voler son fils.
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particularité : (EMPOISONNE) Magie sans Baguette, dangereusement silencieux, au sourire meurtrier
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: les maux d'une mère adela&antarès   les maux d'une mère adela&antarès EmptyMar 28 Avr - 14:40


Dis-moi ce que tu as fait, ma mère, ma mère
Pour que je reste dur comme fer, ma mère, ma mère
Avec ce cœur figé de laque, ma mère, ma mère
Mais est-ce à cause de tes impacts? Ma mère, ma mère
Ou peut-être de tes défaites? Mamere Mamere
Un jour je t'appellerai Maman @adela black

Monstre.

Monstre sorti du sein d’une guerrière, la déesse mère qui s’affalait sous la soie de sa robe de nuit, le gamin ne la regardait pas, il dansait avec les flammes qui coloraient doucement ses pupilles. Il dansait, silencieux, dangereux, son être tout entier captivé par le ballet des flammes orangées. L’héphaistos jeté du mont olympe par une mère qui n’osait sûrement plus le regarder. Regarder ce visage qui ressemblait au sien, les yeux de furets et la curiosité digne de celle de la reine. Le petit prince avait grandit, le petit prince avait changé, pourtant il restait gamin au fond, il restait enfant qui ne cherchait qu’un regard, qu’un sourire, qu’une étreinte dont il avait déjà oublié l’odeur. Il était tombé, Icare trop près du soleil qui nageait maintenant dans les fosses du tartare sans ses ailes. Le serpent rampait silencieusement, dangereusement sans prévenir. Il lui ressemblait mais la main du père était marquée sur ses os, au fer rouge, ancrée dans sa peau, il avait les boucles paternelles et leur éclat de jade, le sourire en coin et le masque sur le visage, qui cachait doucement les émotions enterrées et les sentiments oubliés. Il était machine à tuer, il était handicapé, difforme. Alors il se perdait dans sa tête, il se perdait dans cette colère sourde qui rongeait doucement le peu de sanité qu’il lui restait. Il y avait le visage de Freyr en permanence sur ses pupilles, et il tendait ses phalanges encore meurtries par l’attaque moldue qu’il avait abattu sur l’autre, il y avait le visage de Freyr, le sang de son nez cassé qui coulait doucement et l’hématome près de l’œil, la marque laissée par un autre, qui n’était pas vraiment Antarès et qui pourtant était si familier. C’était bizarre d’être différent des autres, d’être le gamin oublié de la portée, le mis de côté, ça l’avait rendu fort d’une certaine manière, ça l’avait rendu instable d’une autre, douceur de la violence du père dans laquelle il s’était réfugié quand la tendresse de la mère devenait étrangère.

« You know... »

La voix claquait, elle était douce elle était tendre, la voix de celle qui avait porté dans son corps les marques des trois frères maudits, celle qui portait aujourd’hui encore les stigmate des grossesses qui avait crié pour faire glisser dans ce monde meurtri des animaux enragés. La musique s’envolait du piano, sortant le gamin de sa torpeur, le gamin qui posait les yeux sur cet instrument dont il se perdait parfois à jouer pendant des heures, laissant ses doigts glisser sur les touches blanches et noires, arpèges et mélodie propre à lui, il s’évadait souvent dans cette musique qui résonnait dans sa tête et dans les murs de la maisonnée, peut-être était-elle nostalgique du temps où ils jouaient ensemble quand il était gamin et qu’il apprenait son solfège comme si c’était la seule chose qui importait, qu’il apprenait les notes et les rythmes particuliers, au métronome habitué d’une cadence rapide. Crescendo gamin, crescendo.

 "You might not remember it, what a shame, One time you were so sick I thought I would lose you."

Il ne la regardait pas, il n’avait pas besoin pour imaginer l’air de la mère, pour imaginer les volutes de fumer de la cigarette qu’il avait entendu s’éteindre dans le liquide, crépitement familier. Il écoutait l’histoire et se perdait dans un souvenir qu’il forgeait de toute pièce, il s’imaginait la mer, les vagues et leur aller retour paresseux, le vent léger dans ses boucles d’ébène qui balançaient, chérubin qui devait être admiratif devant l’océan qu’il écouvrait, il fermait les yeux doucement, pouvant presque sentir le sable mouillé sous ses pieds, il se demandait ce qu’elle avait ressenti quand elle avait appris qu’elle risquait de perdre son fils, avait-elle était dévastée par l’idée, avait-elle veillé à son chevet préparant ses tenues de deuil, voile noir sur les yeux attachés dans ses cheveux parfaitement coiffés, avait-elle préparé ses habits noirs, une robe longue peut-être avec quelques broderies et fantaisies fades ? Mais la guillotine tombait bien vite et les espoirs avec.

Maybe I should have drowned you.

Et le gamin lâchait un rire, rire cristallin dérangeant, perturbant qui couvrait la mélodie du piano nostalgique de l’empreinte de ses doigts, l’histoire qui se terminait et l’arrachait de ses pensées, peut-être aurait-elle dû, si elle l’avait fait, il serait plus libre aujourd’hui, il darderait ses yeux de chérubins sur la madone, impatient qu’elle le rejoigne dans l’au-delà. Peut-être l’histoire pouvait aussi être différente, et qu’un jour il deviendrait Alcméon, tuant sa mère et instaurant un cercle vicieux de meurtre et de vengeance pour les générations de Black à venir, et ses propres fils qui vengeront le père assassin poursuivi par la colère des dieux. Famille déchirée, Famille brisée. Ombre d’une grandeur qui résonnait dans le pays et au-delà par les jeux de stratège du père. Mais le rire était l’écho de celui de la génitrice, eux seuls comprenaient ce jeu bien particulier qui les unissaient, et le gamin qui promettait presque silencieusement d’être la fin de sa mère, d’être la hache et la lame de la guillotine qui venait tomber sur Marie-Antoinette, sous l’héritage français de la famille bien longtemps oublié.

"But please, come sit here, let your mother stroke your hair while you tell sweet Rosy your incredible tale."

Les yeux caressaient ceux de la mère, avant de passer sur le visage de la servante protégée par lady Black. Il s’exécutait pourtant sans réfléchir vraiment, un sourire sur les lèvres comme à son habitude, coinçant son regard dans celui de la né-moldue qu’il effrayait doucement avant de s’asseoir en tailleur sur le fauteuil, près de la mère. Proximité étrange, peu naturelle, il laissait pourtant les doigts de l’autre jouer dans ses boucles rebelles. Il levait la main doucement, sortilège sans baguette il faisait léviter une bouteille de whisky pour se servir un verre, avant de laisser tomber la bouteille sur le sol dans un fracas faisant sursauter la servante. Un air innocent sur le visage.

« Clean that. »

Sa voix était tranchante, elle contrastait avec la douceur de la mère quand elle s’adressait à l’autre, lui imposait sa dominance, son sourire marqué alors qu’elle se penchait pour éponger l’alcool et ramasser les débris, le verre vint à sa main, puis à ses lèvres, le liquide ambré brûlant doucement son passage dans la gorge jusqu’à l’estomac vide. Laissant l’alcool faire son œuvre, son œuvre qu’il aimait tant, se détacher de la réalité, se détacher de ce que le monde décidait pour lui. Il regardait la demoiselle à l’oeuvre avant de prendre une inspiration.

« My pet was foolish enough to disrespect me...See, it is something i hardly can handle. »

Le sourire revenait sur les lèvres de l’enfant roi, un sourire étrange, ravageur, un sourire un peu malsain qui tentait son visage et lui donnait l’air d’un ange déchu. Il glissait de nouveau le verre à ses lèvres, le finissant d’une traite sans presque s’en apercevoir, se resservant avec la même danse de sa main, cette fois lassé de tourmenter Rosy, la bouteille allait se poser doucement sur la table.

« I brought him to his former home, in a muggle town not far from here. I had heard that his family went away, but a couple of mudblood from the arena went in hiding inside. Insects under a rock » Il crachait son mépris et son dégoût pour la sous-race, il crachait les restants de colère qu’il avait vomis sur Freyr ce soir là, les crucios envolaient qui revenaient à sa mémoire, le bruits apaisant de leur cris sous sa baguette. « See sweet Rosy, i tortured them, and they couldn’t defend themselves. They were weak and pathetic. » Un nouveau rire s’échappait de sa gorge, il en oubliait presque la mère alors qu’il se perdait dans son récit et ses souvenirs encore frais. Une nouvelle gorgée pour adoucir la peine. « I did not kill them...maybe i should have, i don’t know, but i burned down the house, in the middle of a muggletown. » Ses yeux se tournaient alors vers ceux de la mère bien trop silencieuse, bien trop calme à son goût.

Il s’enfonçait un peu plus dans le canapé, posant sa tête sur l’épaule de l’ancêtre, cherchant quelque réconfort, quelques mots doux avant la tempête.

« I was just so angry, i could have killed everyone that night, i could have burn them all. » Ses yeux retournaient vers les flammes, les flamme qu’il avait adulé ce soir là, qui avait rassasié la bête endormie, qui avait plu au démons qui le suivaient dans l’ombre. « But i know i did wrong, i put a target on us...Lekié Zabini told me so...maybe he’s right, but maybe it’s what i want mother...maybe i want to avenge the Zabinis, to burn them like they burned us »
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