volutes empoisonnées (cormac)

“volutes empoisonnées”

Tu n’es pas blessée et tu ne souffres pas, non, techniquement tu es même à l’opposé de cela, encore sur un petit nuage après ton entrevue avec Camille Dubois. Pourquoi te rendre à Sainte Mangouste alors ? Parce que c’est justement là, le problème, le fait d’avoir atteint et plané au septième ciel pour redescendre alors que cela n’aurait pas dû arriver. Tu ne sais pas ce qui a pu se produire mais tu sais que cela va forcément intéresser Cormac surtout que tu aimerais vraiment qu’il finisse par trouver le bon dosage pour toi. Cela étant, le fait que tu fasses usages de runes, de métamorphose et d’autres potions durant la plupart de tes entrevues avec Camille ne doit pas aider à stabiliser les poisons et donc les recherches de ton ami. Soupirant, tu franchis la vitrine du magasin servant de devanture à l’hôpital après avoir marmonné que tu viens voir Cormac Gaunt, potionniste pour un rendez-vous ce qui est bien entendu faux. En réalité, tu n’as absolument pas rendez-vous avec ton ami mais après avoir passé un bon moment avec le meilleur de tes amants, tu avais deux choix soit rentrer chez toi et attendre que Cormac finisse sa journée pour lui parler chez lui, au manoir Gaunt soit débarquer directement par transplanage sur son lieu de travail. Or, tu n’as absolument pas envie de te pointer chez les Gaunt pour discuter de ton souci d’attirance sexuelle un peu trop forte envers un garçon qui malgré tout ton admiration reste placée dans la catégorie : nuisible. Par conséquent, tu as choisi de débarquer au travail de Cormac après avoir laissé Camille dans son bureau malgré la proposition de celui-ci de continuer à t’exercer avec lui sur le traçage des runes. Loin d’être brutal, tu as prétexté de ne pas avoir fait attention à l’heure, d’avoir une réunion familiale avec les McGonagall qui ne pouvait être différer mais de revenir le lendemain en étant plus attentive et avec des douceurs pour te faire pardonner le problème du jour. Après tout, cela ne te dérange pas tant que ça d’avoir Camille comme amant, non ce qui est problématique c’est que tu n’arrives pas à canaliser cette alchimie explosive entre vous, qu’elle prenne le pas sur ton temps de recherche et surtout qu’elle t’empêche de trouver un meilleur amant.

Tu sais qu’un jour, tu devras renoncer à ces moments intimes avec lui puisque l’un de vous aura nécessairement trouver un parti qui remplis les critères nécessaires et il te faut donc une potion pour canaliser cette attirance. Puisque jusqu’à preuve du contraire, l’homme parfait n’existe pas et que tu doutes qu’un homme remplissant tes critères pour un mariage heureux, dans la mesure où tu pourrais envisager de te marier, puisse réellement te procurer autant que te procure Camille. Tu as déjà eu le loisir de voir d’autres garçons, pas des milliers non plus mais suffisament en tout cas pour comprendre qu’il serait difficile pour le futur mari d’égaler le Dubois. Et puisqu’après un mariage, il ne sera plus question de se procurer des moyens contraceptifs illégaux afin de pouvoir enfanter avec le mari, il est hors de question de laisser ton attirance pour Camille venir mettre au monde un bâtard. D’autant plus, que tu ne tiens pas à devoir refaire face à la conscience typiquement masculine et stupide en l’occurrence de Dubois qui serais prêt à assumer d’être le père de l’enfant même s’il ne veut pas t’épouser. Quand tu y repenses, tu ne peux t’empêcher de l’insulter à nouveau de crétin, il y a bien que lui, pour venir te trouver, te dire qu’il fera le nécessaire pour toi et le potentiel enfant tout en t’insultant. Ce jour-là, il avait bien mérité sa baffe même si en voyant un autre membre de votre club traversé l’hôpital, tu ne peux t’empêcher de te dire que cela aurait réglé le problème de bien des manières. Tu n’aurais pas eu besoin de limiter ton attirance pour Camille donc tu n’aurais pas eu à courir après Cormac en criant son nom à ce moment précis, le seul bémol étant que tu aurais été privée de ta sacro-sainte liberté et tenue de remplir un rôle d’épouse qui ne te conviens absolument pas. Ce mariage aurait été et serait toujours d’ailleurs une véritable catastrophe et il faut définitivement que tu règles ton problème d’attirance parce que le jour où l’un de vous, sûrement lui d’ailleurs, sera marié, il est impossible que ce jeu continue. Or, il te semble clair pour le moment que le jeu ne s’arrêtera pas aussi facilement si vous n’avez pas de quoi assurer vos arrières sur vos sentiments.

Ta main finis par se poser sur l’épaule de ton ami, un grand sourire aux lèvres malgré la tempête dans ta tête, tu es encore sur ton petit nuage après le voluptueux moment passé et même l’échec du poison n’y peut rien. « Cormac Gaunt ! Nous avons un sérieux problème et nous devons en discuter de toute urgence. C’est à propos de ta potion, elle… Le résultat n’a pas été désagréable ou catastrophique bien au contraire mais ce n’était pas le résultat escompté cependant et je pense qu’il serait utile de parler de ce test en privé. » D’un geste de la tête, tu salues les collègues de ton ami refusant de rentrer dans les détails, tu préfères laisser entendre que tu as fais un test pour les recherches de Cormac. Après tout, il est connu que vous avez fait parti de la fameuse CIA à Poudlard et que vous vous entraidez encore à ce jour pour quelques tests dans vos recherches. Reste que la prudence reste de mise, non pas à cause d’un souci de légalité mais tout simplement parce que tu refuses d’étaler ta vie privée, tu ne tiens pas à être perçue comme une coureuse de rempart. Le fait d’être perçue comme une vieille fille est déjà suffisament compliquée en société même si ton nom de famille tend à t’éviter de fournir des explications ou faire face aux reproches directs, tu ne tiens pas à salir ton nom ou ta réputation. Ainsi, tu veilles toujours à ne pas tomber enceinte et surtout ne pas laisser une seule rumeur circuler sur tes relations intimes avec des garçons. Tu n’es plus vierge, ton mari devra s’y faire comme de beaucoup d’autres choses, si un jour, tu te marie mais en dehors de lui et des quelques hommes qui ont partagé ta couche, le monde n’a pas à le savoir. Alors certes, ta tenue un peu débraillée peut laisser sous-entendre que tu viens littéralement de grimper aux rideaux grâce à un homme mais tu es aussi une inventrice et tu as débarqué dans tes tenues beaucoup plus affreuses par le passé à Sainte Mangouste. Tu as ainsi appris qu’ajouter trop rapidement du sang de salamandre dans une potion pouvait provoquer une explosion ce qui était vraiment très problématique pour pouvoir conserver un minimum de vêtement sur soi. Ainsi, tu sais que personne ne viendra commenter ta tenue ou ta venue impromptue pour solliciter Cormac, tu n’en as pas fait une habitude régulière mais suffisamment récurrente pour que plus personnes ne s’en préoccupe à ce jour.

(c) princessecapricieuse (code) - inconnus (image)

« Alors, Gaunt, tu vas passer ta journée à faire quoi, au juste ? »
« On m’a demandé plusieurs philtres apaisants. Je vais les faire en cascade, et ça devrait m’occuper la majeure partie de la journée. »
« Bon courage alors ! »

Le grimoire sous le bras, Cormac descendit les marches de marbres qui menaient aux niveaux souterrains de Sainte Mangouste, passant sans y jeter un regard devant un panneau mentionnant “interdit au public”. Faisant un signe à un agent de maintenance, il se dirigeât vers sa cellule de travail. Une fois devant celle-ci, il insérât une clé d’argent dans la serrure, la tournât et pénétrât. Instantanément, il se fit assaillir par une douce odeur, mélange subtil entre de la pomme verte et de la mélasse. Le reste de sa semaine de travail avait laissé une certaine empreinte dans la pièce, mais ce serait bientôt ses jours de repos, et le personnel d’entretien aurai amplement le temps de ventiler la pièce à leur convenance. Au moins ses alchimies étaient plus subtiles que certains de ses collègues qui travaillaient sur des plaies ou autres accidents magiques. Il avait déjà entre-aperçut un agent retenir son haut-le-cœur rien qu’en passant devant la porte d’un potionniste affairé à faire un remède contre la dragoncelle. Accrochant son chapeau et sa veste à un porte-manteau en bois usé, il abattit le grimoire sur la table, faisant vibrer tout son attirail d’argent et de verrerie.

« Ah... des philtres apaisants... j’en aurai éventuellement besoin. »

Se dirigeant vers un pupitre, il l’ouvrit pour en laisser sortir une fine tête noir brillant, persifflante, humant l’air d’un air curieux. Alors qu’il ouvrit une petite flasque dont l’odeur attirât l'attention de la couleuvre russe, celui-ci lui adressât la parole.

« Tu peux te promener si tu le souhaites Alexander, mais ne dérange rien. J’ai à faire, mais personne ne devrait venir nous déranger. »

Laissant la couleuvre à ses vacations, il remontât ses manches et se mit au travail. Pour les philtres calmants, il allait n’avoir besoin que de lavande, d’au moins trois cœurs de crocodiles et de menthe poivrée. Toute à son occupation, il ne fit pas particulièrement attention à ses pensées, les laissant aussi vacantes que sa couleur de compagnie, qui passât une partie de la matinée à le regarder avec attention, aspirant consciencieusement un peu de sa coupelle de lait. La matinée et le reste de la journée se passât plutôt bien. Il testât plus que nécessaire l’avancée de ses philtres, qu’il dont il faisait l’avancée en décalé dans son alambic tripartite. Finalement, dans l’après-midi, un bruit à la porte le fit lever la tête.

« Gaunt, tu as fini ? Les travaux sont à rendre bientôt. »

Remerciant son collègue d’un ton distrait, le Gaunt refermât fermement ses flacons pour les insérer dans une cagette, avant de sortir de son atelier pour aller les déposer au dépôt de l’établissement. Signant sa part de responsabilité sur le bout de parchemin qu’on lui tendit, il entendit ses collègues se diriger vers le rez-de-chaussée, visiblement déterminés à passer le reste de leur journée à profiter un peu du hall, voir de la partie exposée de la clinique. Les suivant, il écoutât passivement les discussions, remontant avec eux les escaliers menant au rez-de-chaussée et au grand hall. Alors que les sorciers et sorcières allaient prendre l’ascenseur pour aller au niveau de la salle de repos des étages, une main se posât sur son épaule. Se retournant, il aperçût son amie McGonagall. Alors que ses collègues se retournèrent pour apprécier la pimpante sorcière, celle-ci lui glissât rapidement quelques mots.

« Cormac Gaunt ! Nous avons un sérieux problème et nous devons en discuter de toute urgence. C’est à propos de ta potion, elle… Le résultat n’a pas été désagréable ou catastrophique bien au contraire mais ce n’était pas le résultat escompté cependant et je pense qu’il serait utile de parler de ce test en privé. »

Réalisant le sujet de ses préoccupations, Cormac se tournât vers ses collègues et leur annonçât qu'il avait finalement à faire. Malgré un sifflement évocateur, le groupe de ses collègues s’en allât par l'ascenseur, et Cormac perdit son sourire poli, laissant apparaître une légère fatigue liée au poids de sa journée, et abaissa légèrement les épaules. Faisant à nouveau face à Léocadie, il lui dit, plus doucement qu’à ses camarades :

« Allons à mon atelier. On n’y sera pas dérangé. Et Alexander apprécie ta compagnie. »

La guidant vers le sous-sol, il la menât vers sa cellule. Ravivant les lumières d’un geste de baguette, il fit bouger une chaise de sous sa table de laborantin, avant de s’appuyer contre le rebord d’un établi.

« Vu tes paroles alarmantes, le fait que ton col à droite n’est pas si droit que celui de gauche et ton sourire de louve, j’imagine que mon élixir de nonchalance n’a pas eu l’effet escompté. Je vais chercher ce qu’il faut pour ce soir... en attendant, si tu peux me donner de plus amples détails ? L’effet a cédé au bout de combien de temps, environ ? Il y a eu un effet ressort ? »

Fouillant dans un tiroir, il en ressortit un petit calepin, sans étiquette et à la couverture de cuir clair. Il se retint de demander à sa couleuvre de prendre les notes pour lui, pour ne pas indisposer la sorcière dans la pièce. Autant que possible, il évitait de parler à un serpent en présence d’autres sorciers. Cela les mettait mal à l’aise et plus d’un avait dégainé sa baguette en pensant que Cormac lui avait lancé une malédiction turpide. Léocadie était plus habituée, mais il évitait malgré tout. Posant le carnet sur la table, il piochât une plume usée mais enchantée pour écrire sans encre.

« Je suis désolé de ce souci, cependant. J'espère que ça n'a pas été... à risque ? »

La peine était sincère, teintant légèrement les inflexions de sa voix. À chaque fois qu’il fournissait à son amie de l'antifécondant, il espérait que ce serait la dernière fois. Mais il semblait que malgré tout, la sorcière fasse perdurer ses habitudes de travail avec Camille. Il la laissât expliquer les effets, attrapant sa petite couleuvre qui s’enroulât autour de ses doigts alors qu'il prenait un tabouret pour s’assoir à son tour. La journée n’était pas achevée, loin de là.

“volutes empoisonnées”

Tes sourcils se froncent quand tu vois la manière dont les collègues de Cormac t’observent et tu roules des yeux quand tu entends leurs sifflements évocateurs. Tu déteste le comportement de ces rustres, pas fichu de comprendre certaines choses comme le fait qu’il est possible d’être ami avec un garçon sans pour autant avoir envie de lui sauter dessus. Sérieusement, certaines personnes ont de sérieux problèmes à régler sur la question et il est agaçant que tu doives en faire les frais. Heureusement pour ses imbéciles, l’ascenseur les engloutis suffisament rapidement pour ne pas avoir à faire les frais d’un bon sortilège bien placé et tu suivis Cormac vers son atelier sans piper mot. Comparé à d’autres qui aurait été choqué, aurait demandé des explications sur le fameux Alexandre ou exigé qu’il reste le plus loin possible d’eux, tu apprécie la couleuvre de ton ami. Ayant vécu entouré d’énormes reptiles, tu as surtout été surprise la première fois que tu as rencontré Alexandre avant de tout simplement d’habituer à sa présence sans jamais aller chercher le contact directement avec elle. Ce n’est pas par crainte du serpent que par respect envers l’animal et son propriétaire, l’idée qu’un jour quelqu’un ose s’approcher de Rokslen pour le toucher ou monter dessus te donne suffisament d’envie de meurtre pour que tu ne fasses pas cela à un autre. Sans parler que l’imprudent aurait de grande chance de finir dans le ventre du dragon qui t’as été affilié à la naissance car il a beau avoir été dressé et habitué à la présence humaine, il n’en reste pas moins un dragon féroce. Prenant une chaise, tu t’y installes prévoyant déjà le fait que la discussion risque d’être longue au vu du problème posé par l’élixir de nonchalance.

Ton sourire se fane un peu quand Cormac parle de ton col et prise d’un réflexe stupide de petite fille prise la main dans le sac, tu replaces le col rapidement avant de soupirer. Par Aphrodite, tu te sens stupide surtout que Cormac connais assez bien la situation pour savoir que tu n’es plus innocente sur le sujet vu les potions qu’il te fournit. Le rouge fini tout de même par te monter un peu aux joues quand il évoque le potentiel risque de la pratique et tu détournes les yeux un court instant alors que les souvenirs affluent. Un raclement de gorge plus tard, les souvenirs éloignés avec difficulté, tu te retournes vers ton ami avec un sourire gêné face à l’aide monumental qu’il peut t’apporter sur le sujet, une aide qui t’as sûrement évité de tomber enceinte à quelques reprises. Si le choc de la première fois et la peur de te voir enceinte, tu as poussé avec le garçon a être inventif, il n’en reste pas moins qu’il arrive, des temps en temps, que vous ayez une relation à risque dépasser par l’ampleur de votre dispute. « Ce n’est pas ta faute, tu essaie de faire de ton mieux au vu des circonstances particulière dans lequel ton élixir doit agir… Cependant, pas d’inquiétude, Camille a su garder la tête suffisament froide pour éviter une pratique à risque alors à moins d’un miracle des anges, aucun bébé n’est en route. Heureusement parce que je n’ai toujours pas envie d’épouser Camille ! » Un rire désabusé franchis tes lèvres alors que tu repenses à la manière dont le garçon t’a embrassé sur la table et a su maitriser les choses de manières à ne pas te prendre sur son bureau alors que ses yeux indiquaient qu’il en crevait littéralement d’envie. D’autant plus que tu n’étais absolument pas en état de t’y opposer puisque tu ne désirais que ça.

Soupirant, tu tentes de faire le tri dans tes idées, Cormac n’a pas besoin des détails pour mieux cerner la chose, tu dois rester professionnelle et ne pas te perdre dans la brume agréable de tes souvenirs alors que l’odeur de ton amant est encore sur toi. « Il y a eu effet ressort, c’est une certitude. L’effet s’est dissipé au moment de la dispute, quand Camille a cherché à savoir de manière très poussée et intrusive pourquoi je n’arrive pas à le regarder tracer des runes alors que j’étais venu exprès pour améliorer ma technique de traçage. Il avait son dernier exemple à la main, gravé sur une pierre mais je serais bien en peine de te dire de quelle rune il s’agissait. En faites, j’ai été incapable de le fixer plus de quelques secondes avant d’être prise de nausée et ses paroles me faisaient l’effet du professeur Binns en plus de la nausée. Au bout de quelques minutes, Camille s’est énervé, il a voulu savoir ce qui s’est passé, j’ai refusé de lui répondre, j’ai voulu partir et il m’a retenu, coincé contre lui et… L’effet de la potion s’est inversé et pour le faire arrêter de hurler, je l’ai embrassé ce qui a fait déraper les choses parce qu’il n’a pas cherché à me repousser… Je suppose qu’il s’est dit que se serait un bon moyen d’obtenir des réponses et qu’il doit être en train de se prendre la tête actuellement sur un plan pour obtenir des réponses demain. Je lui ais promis de repasser, j’ai besoin de travailler ma technique puis j’aurais le temps de trouver une excuse pour éviter qu’il vienne ici te demander des comptes. » Tu clos le rapide exposé par un sourire gêné envers Cormac, tu n’aimes pas vraiment le mettre dans une telle position mais tu ne sais pas vraiment vers qui d’autres te tourner pour régler le problème. Tu t’es promis, le jour où tu t’es tournée vers ton ami de faire en sorte que Camille n’apprenne jamais l’implication de Cormac dans tout cela, tu n’as pas envie d’être à l’origine d’une brouille entre eux ou pire de faire exploser la CIA à cause de cela. Votre groupe tient malgré les divergences nombreuses de ses membres et tu refuses d’être à l’origine de la destruction de ce groupe qui t’as tant apporté alors tu tâches de garde tout cela secret. Tu fais confiance à Cormac pour ne pas aller le crier sur tous les toits et tu n’as donc pas exigé de lui le secret absolu sur l’affaire, tu veux qu’il se sente libre si un jour Camille venait lui parler de lui dire la vérité ou non. Tu as choisi de ton côté de ne rien dire à Dubois par crainte de sa réaction vis-à-vis de cette idée, vos opinions divergent tellement que tu as eu peur de la manière dont il pourrait réagir. Or, même s’il t’agace, tu tiens suffisament à cet entêté de frenchy pour ne pas vouloir le perdre à cause d’une blessure d’ego.

(c) princessecapricieuse (code) - inconnus (image)

Ce n'était pas la première personne que Cormac rencontrait à son atelier en dehors du cadre du travail. C'était d'ailleurs pour ça qu'il n'avait pas de fauteuil ni de siège à peu près confortable. Il ne recevait personne, ou du moins n'était pas censé en recevoir. Les potionnistes et préparateurs de Sainte Mangouste n'avaient pas de patients, et ils avaient rarement l'autorisation d'administrer des potions sans qu'un médicomage ne mette son nez dedans. Mais ce n'était pas sa première face à ce sourire gênée de la McGonagall aux maux de cœur. Ou pas, d'ailleurs. Là reposait toute la question, finalement. Alors qu'il s'asseyait sur le tabouret en bois. Alors qu'Alexander roulait entre ses doigts, la Serdaigle inventive commençât à parler, le dédouanant de ses torts. Il esquiva la miséricorde de son amie d'un léger revers de la main, se concentrant sur sa tâche. Il n'avait pas le temps pour ça, et capturer les sentiments était son travail, il n'avait donc pas à s'en sentir envahi.

Cependant, à son rire, il lui répondit muettement. Les histoires de cœur de Léocadie était un sujet de discussion assez récurrent dans le groupe de la CIA, et il doutait ne jamais cesser en entendre parler, quand bien même l'un des deux se serait passé la corde au cou. Il se sortit de ses songes et des discussions qui avaient pu exister entre lui et le meilleur ami de sa « patiente » en face de lui, pour lui fournir toute son attention à nouveau. Il prit des notes alors qu'elle mentionnait l'effet ressort, lié sans doute à une dispute. S'oubliant, il glissa à sa couleuvre quelques mots, dont ni Alexander ni Léocadie n'aurait à se soucier.

« - Je t'avais bien dit que la racine d'or était instable... »

Et visiblement, il avait trop dosé ses efforts. Haussant un sourcil alors que l'inventrice prenait des couleurs et abordait le dérapage. Il soupirât cependant, discrètement il espérait, alors qu'elle mentionnait qu'elle souhaitait le revoir demain. On aurait dit le soleil et la lune, incapable de passer beaucoup de temps sans se croiser à l'orée du jour suivant. Alors que les mots ne filtraient plus d'entre les lèvres de son amie, Cormac posât la plume, se pinçant un peu l'arête du nez. La journée n'avait pas été pénible, mais il en ressentait quelque peu le poids.

« - Je ne suis pas sûr de pouvoir te produire quoi que ce soit d'ici demain. C'est tout un défi, que tu me demandes... quelque chose qui endormes le désir, mais qui n'éteigne pas l'ambition et la soif d'apprendre. Si encore tu voulais juste rester béatement dans la même pièce, j'aurai de quoi noyer dans l'ennui et la les plus interminables réunions d'anciens étudiants de Serdaigles. Mais apprendre les runes... »

Il s'arrêtât, réfléchissant. Regardant Alexander dans les yeux, il le reposât finalement sur la table, et la couleuvre s'en allât à mi-distance entre les deux sorciers.

« - À la rigueur, si on pouvait blâmer ça avec les runes... mais je ne pense pas que ça soit ça. Le souci, c'est que j'ai du mal à saisir exactement ce qu'il se passe dans vos têtes pour que vous passiez de vos légendaires esclandres à... bon, ce souvenir est suffisant pour ne pas le rappeler. Et vu que tu étais sous l'effet du philtre, je ne sais pas ce qui a pu céder. De toute façon, je ne te redonnerai pas ce même philtre, vu le résultat. »

Il se levât, tournant le dos pour aller chercher la formule qu'il avait rangée sous un tas de livre, et en rayât la racine d'or. Réfléchissant, un sifflement le rappelât à la table. Sa couleuvre le regardât, puis regardât Léocadie, avant de se diriger vers elle.

« - Excuse-moi, j'oubliais. Je... je suis désolé. Je sais que ça te tient à cœur, tout ce projet, et que ça te fait. Ce n'est pas juste un projet de recherche et des dosages, il y a toi dedans aussi. Enfin, au moins il n'y a pas mort d'homme. »

Hésitant, il se dirigeât finalement vers une petite vitrine vitrée. Il hésitait. Cela ne répondait pas au problème, mais c’était mieux que rien. Ou peut-être que ça le provoquait. À choisir entre deux maux, le plus grand semblait l’emporter systématiquement. Mais Léocadie était son amie, et elle n’était pas venue à lui pour simplement tenter de trouver une solution à un problème de doxys. Sortant un flacon de son philtre expérimental, il le reposât sur la table, et la regardât fixement.

« - Je peux t'en redonner. Mais il faut que tu me précises au bout de combien de temps ça a arrêté de faire effet, et d'éviter de... d'être vous-même, au cas où ça déclenche l'effet ressort. Ça me donnera du temps pour préparer mieux. »

Se redressant, il rajoutât, essayant de décontracter l’atmosphère. Se rasseyant sur le tabouret, il pliât le parchemin, qu’il datât, avant de le déposer près de celui recueillant la formule expérimentale. Il regardât Alexander se promener plutôt décontracté sur la table, avant de se lover à la façon d’un python et de les regarder fixement. Captant son regard à nouveau, Cormac levât les yeux vers le plafond, avant de rentrouvrir les lèvres et d’ajouter, l’air de rien.

« - Et du coup, sinon, tu as vu Asteri dernièrement ? »

“volutes empoisonnées”

Ton explication finie, tu écoutes Cormac ne lui tenant pas rigueur pour la manière dont il réagit, tu sais que tu lui en demandes beaucoup pour régler un problème personnel. Normalement, c’est à toi et à Dubois de gérer ça, tu devrais communiquer avec le français pour trouver un équilibre et une solution à tout ce bazar sauf que la communication c’est bien le problème de votre relation. Vous ne savez pas communiquez autrement qu’en vous prenant la tête dès que cela touche autre chose que vos expériences communes. Ce manque de communication a longtemps fait l’objet des rumeurs à Poudlard, tout le monde commentant vos disputes et vos prises de tête en entrainant le reste de la CIA avec vous puisqu’ils étaient aux premières loges. Deux hippogriffes trop fiers pour admettre leurs torts, pour laisser passer les insultes et tenter de trouver une solution correcte comme le reste du monde, non, tu refusais de parler avec Camille du problème. Celui qui se poserait quand l’un de vous aurait la corde au cou et que vous ne pourrez pas vous empêcher de vous sauter dessus quand même donc tu te tournes vers d’autres personnes pour trouver une solution que tu devrais trouver avec le principal intéressé. Tu encaisses donc la mauvaise humeur du garçon en fronçant seulement les sourcils, pas que tu les digères mal mais que tu t’inquiètes pour Cormac, tu le connais bien et il te semble plus tendu que d’habitude. Faut dire que travailler ensemble à Poudlard sur des projets ensembles tu as donnés quelques bons moyens pour décoder les humeurs des autres membres de la CIA sans parler de l’instinct animal en toi. Le corbeau n’est pas forcément l’animal qui ressent le plus de choses mais il reste un animal qui sens le danger et ressens un peu les émotions humaines alors tu perçois plus de choses qu’une simple connaissance du garçon. Tu laisses donc l’orage passé, le laisse prendre des notes avant de te mordre la lèvre inférieure pour réprimer un rire quand tu vois l’échange entre le garçon et la couleuvre. Doucement, tu viens caresser du bout d’un doigt la tête de la petite couleuvre quand elle s’approche avant de la laisser retourner vers Cormac. Tu l’apprécies bien Alexander même si tu ne parles pas le fourchelangue et qu’il t’est donc impossible de comprendre les échanges entre la couleuvre et ton ami. Alors tu tentes de percevoir ce que l’animal peut vouloir et tu estimes que la caresse était une de ses demandes ou une manière pour elle de communiquer avec toi sans que cela ne puisse heurter ton ami.

Quand Cormac reviens avec un nouvel élixir, tu te mordilles la lèvre inférieure en pesant les options d’un autre test, tu pressens que cela peut-être catastrophique. Tu es encore un peu frustrée de la manière dont les choses ont tourné tout simplement pour se montrer prudent et tu te doutes que cela doit être pareils pour Camille. Réutiliser un élixir dès le lendemain risque ainsi de faire encore plus déraper les choses, vous faire perdre le contrôle et malgré les conseils de ta grand-mère vous amenez un prendre un risque beaucoup trop important. « Je dirais que cela a arrêté au bout d’une quarantaine de minutes si l’on observe le temps de présence avec Camille… Après le rapprochement, l’effet s’est dissipé en quelques minutes à peine. Cependant, je ne pense pas que se soit une bonne idée de retenter une expérience dès demain, il me semble peu probable que Camille ne soit pas lui au vu de l’état dans lequel il était et doit encore être et… Je pense qu’il est inutile de t’évoquer à quel point, je peux avoir du mal à me contrôler en sa présence vu à quoi tu as déjà pu assister, les conditions ne seront donc pas réunies… Je suis surtout venu pour te donner les informations le plus rapidement possible avant que cela ne devient trop confus dans ma tête, Cormac et voir s’il était possible de modifier certains paramètres pour une prochaine fois. Je ne veux pas te surcharger de travail, prends le temps qu’il te faut pour comprendre le problème, je peux aussi répondre à d’autres questions si tu le souhaites. Tu fais déjà énormément pour moi. » Sourire aux lèvres, tu tentes de rassurer le garçon, lui assurer qu’il peut prendre le temps dont il a besoin pour travailler sur la formule. Tu ne sais pas vraiment toi-même ce qui se passe dans ta tête quand tu finis par sauter sur Camille alors tu comprends assez facilement que Cormac ait des soucis à tout comprendre. Perdue dans tes pensées, tu tentes de voir si tu ne peux pas tenter de donner d’autres informations à Cormac pour pouvoir l’aider quand sa question te désarçonne.

Tes sourcils se froncent quand tu entends ton ancien camarade mentionner Asteri, celui dont tu as toujours été la plus proche au sein de la CIA jusqu’au développement soudain de ta relation avec Camille. Cela étant, les deux garçons sont loin d’être comparable, l’idée même est saugrenue puisque tu n’as jamais perçu Camille comme un double de toi-même, un jumeau alors que c’est le cas d’Asteri et que tu le comprends beaucoup plus facilement que le français. Cela étant, tu n’as toujours pas su éclaircir certains points avec lui notamment certains non-dits concernant le sujet amoureux et le fait que Cormac le mentionne te fais tirer une petite alarme. Tu as déjà des soupçons sur la vie amoureuse d’Asteri, tu pressens qu’il y a quelque chose qu’il ne veut pas dire, sûrement une relation compliquée et tu ne comprends pas trop pourquoi Cormac te demanderait des nouvelles précisément du seul membre de la CIA qu’il est plus à même de croiser que toi. Après tout, Asteri travaille à Sainte Mangouste avec Cormac et même s’ils ne sont pas si proches que ça, il semble plus probable qu’ils se croisent plus souvent que d’autres membres de la CIA. Cela étant une autre supposition à aussi surgit en même temps qu’un possible lien entre les non-dits de ton jumeau de cœur et la question de Cormac, le fait que l’ancien lion soit en danger ou aient des problèmes en lien avec son travail. « Oui, je le croise de temps en temps, je veux dire c’est sûrement la personne du club avec qui je m’entendais le mieux et notre amitié est précieuse à mes yeux… Pourquoi tu me demandes ça ? Je veux dire, il travaille ici et tu peux juste monter dans les étages pour le trouver, non ? Il lui est arrivé quelque chose dernièrement ou ? » Inquiète, tu te lèves et te rapproches de Cormac en espérant qu’il affiche un air gêné, quelque chose qui ferait pencher la balance du côté des non-dits amoureux d’Asteri plus que des problèmes qui peuvent s’abattre sur lui. Tu ne comptes pas laisser ton lion au milieu des problèmes si cela venait à être le cas et s’il s’agit des non-dits amoureux, des soupçons sur le fait qu’Asteri a une relation compliquée lui aussi dont Cormac saurait tout. Well. Tu tenteras de ne pas trop harceler Cormac pour obtenir des informations par respect pour Asteri et sa vie privée, après tout, le moment venu tu aura le droit de savoir.

(c) princessecapricieuse (code) - inconnus (image)

@cormac gaunt

Cormac hocha la tête, entendant l'explication de son amie. Il comprenait sa position. Bien sûr, il n'était pas certain que ce soit la bonne chose à faire, ni même que ce soit la bonne solution. Mais il ne voulait pas brusquer Léocadie, et il l'écoutait sans l’interrompre. La relation tendue entre Camille et la McGonagall n’étaient pas des plus simples, et à plusieurs reprises lui et Asteri avaient pu espérer, dans leur jeunesse, qu’ils mettent leurs différences de côté et assument leur alchimie fusionnelle et explosive. Bien sûr, ils pouvaient rêver. Léocadie, comme Minerva, de ce qu’on lui avait dit, était très à cheval sur ses idées, et Camille… disons qu’il était de l’autre côté de la selle. Quoi qu’il en soit, le Gaunt redoutait le jour où, malgré les précautions, l’irréparable soit commis. Parce que ce jour arriverai aussi inévitablement que le soleil se levait sur un monde toujours un peu plus laid que celui de la veille. Quoi qu’il en soit, il hochait la tête, acceptant son message de réconfort alors même qu’elle était celle qui en avait le plus besoin. Ou qui en avait trop reçu, selon l’angle.

Cependant, alors qu’il faisait diversion, il regretta ses mots en entrapercevant la réaction de Léocadie. Ses sourcils se fusionnèrent aussi rapidement qu’elle et son amant contradictoire avaient dû le faire, et elle sortit de ses pensées pour se concentrer de nouveau sur lui. À la base, le jeune sorcier envisageait de poser la question très innocemment, et avait estimé que son amie ne serait pas assez concentrée pour remarquer qu’il y avait couleuvre sous roche. Mais il l’avait sous-estimé, à son déplaisir soudain. Sa relation avec Asteri était quelque chose de tumultueux, secret et vaguement complexe. En parler avec Léocadie n’était pas exactement son objectif, il voulait simplement avoir des nouvelles de son… ami. Cela faisait plusieurs jours qu’il ne l’avait pas vu, depuis une dernière discussion qui n’était pas si simple que cela. En fait, plus grand chose n’était simple, depuis le début de l’année. À croire que le monde n’y mettait pas du sien. Cependant, il était plutôt amer lorsqu’il vit Léocadie prendre une mine carrément inquiète, commençant à questionner sa question. Il avait besoin de se tirer de ce mauvais pas.

« - Oh, non non, je ne voulais pas dire que mon cousin avait un souci. J’ai juste beaucoup de travail, lui aussi, avec les temps qui courent, et on n’a pas souvent l’occasion de se croiser, voilà tout. La dernière fois, il m’avait semblé distant, mais ça arrive, j’imagine. Je ne connais pas tout à sa vie. »

Intérieurement, il se félicita d’avoir mentionné leur lien de parenté. Malgré qu’Asteri et Léocadie soient très proches, les parents de Cormac et du Black étaient adelphes, faisant du Black un cousin au même degré qu’Amos ou Sibahn. La famille étant au cœur des préoccupations des Gaunt, il espérait que tout cela s'immisce dans l’esprit déjà suspicieux de Léocadie. Mais il n’était pas si sûr, et les derniers mots de la sorcière l’inquiétèrent. Comment ça, quelque chose pourrait lui arriver ? Est-ce qu’il y avait des problèmes particuliers ? Le gouvernement actuel était plutôt inquisiteur sur les nés-moldus, mais les Gaunt comme les Black avaient le sang assez pur pour ne jamais être inquiété. Normalement. Du moins, c’est ce qu’il espérait.

« - Léocadie, pourquoi tu t’attendrais à que quelque chose arrive à mon cousin ? Quel problème pourrait guetter un apprenti-médicomage ? Est-ce que… quelque chose ne va pas ? »

Il portait son attention à elle, toujours perplexe, avec un degré d’inquiétude et un afflux sanguin accéléré à son visage. Il se réfugiait encore derrière leur lien de famille, comme il pourrait le faire derrière leur amitié. Cela ferait peut-être illusion encore, mais il allait devoir arrêter de pousser trop fort sur la sorcière. Sa diversion commençait à être beaucoup plus dangereuse que l’expérience que les deux serdaigles avaient mené au cours des dernières semaines. Reprenant le flacon, il le fit tourner entre ses doigts, guettant un peu Léocadie, avant de se lever et de l’ouvrir. Attrapant sa baguette, il lançait un discret evanesco, faisant disparaître son élixir de la fiole. Il n’avait qu’à recommencer un nouvel essai pour la prochaine fois. Sans être sûr de quand il aurait quelque chose de près, cependant.

« - Il faudra que je refasse des essais. Je t'enverrai un hibou avec une fiole, dès que j'aurai quelque chose. Est-ce que... tu as une idée de quand tu en aurai le plus besoin ? Une occasion particulière ? En attendant, d'ici là... prend soin de toi, Léo. Camille est un type bien, ou un con selon le point de vue, mais ne va pas te blesser à son contact. »

“volutes empoisonnées”

Délaissant ta relation avec Camille pour t’intéresser à la relation entre Cormac et Asteri, tu fixes le garçon guettant ses réactions pour essayer de comprendre ce soudain intérêt. Un de tes sourcils se lèvent alors que tu entends le Gaunt nommé Asteri en tant que cousin comme si cela allait calmer tes soupçons. D’après ce que tu en sais les Gaunt n’ont jamais eu de problème avec la consanguinité dans un mariage et vu la manière dont le garçon semble rougir tu t’interroges sur la possibilité qu’ils soient tous les deux. Te mordant la langue, tu décides de ne pas insister et recule un peu pour laisser plus d’espace à Cormac mais aussi ne pas te lancer dans un sujet forcément sensible. Tu es assez ouverte d’esprit sur la sexualité mais ce n’est pas le cas de beaucoup de sorciers et tu préfères donc ne pas t’aventurer dans un sujet tabou. Tu sais déjà qu’Asteri est loin d’être à l’aise sur ce domaine avec toi et tu n’as pas la même proximité avec son cousin alors tu préfères garder tes doutes pour toi plutôt que d’obtenir une réponse, confirmant ou non les dits soupçons. De ton point de vue, il est préférable de conserver ton amitié avec les deux garçons plutôt que de la mettre en péril simplement pour obtenir une vérité qu’ils ne peuvent pas être prêts à dire. Tu préfères donc laisser le temps faire son œuvre pour obtenir ta réponse et garder tes doutes pour toi pour le moment.

Te passant la main dans les cheveux, tu marmonnes des paroles inintelligibles face aux questions de Cormac qui te mettent mal à l’aise. Tu ne sais pas trop comment te sortir à ton tour de ce mauvais pas puisque tes inquiétudes concernant Asteri touchent aussi l’Ordre du Phénix mais tu doutes que le Black en a parlé au Gaunt. Tu dois donc te tirer de ce mauvais pas en trouvant rapidement une manière d’esquiver cette question car cela s’annonce compliqué. Tes méninges tournent à plein régime avant que tu ne finisses par trouver une idée pour justifier ton inquiétude envers Asteri qui a visiblement alerté Cormac. « Non, il va bien pour ce que j’en sais. C’est juste que les temps sont compliqués et ta question m’a alerté, j’ai cru que tu étais au courant de quelque chose que je ne savais pas, qu’il lui était arrivé quelque chose. Je suis désolé, je sais que je m’inquiète sûrement trop mais avec les terroristes dehors qui veulent faire chuter le gouvernement… » Tu hausses les épaules et grimaces, l’idée de parler de terroristes en sachant pertinemment que tu fais partis de ce groupe tout comme Asteri te met mal à l’aise. Mais tu dois sauver les apparences auprès de Cormac alors tu fournis une petite explication pour tenter de noyer le poisson dans l’eau et éviter de nouvelles questions.

L’attitude du garçon qui passe à autre chose te soulage et tu hoches doucement la tête rassurée de voir qu’il passe à autre chose aussi facilement. Tu l’écoutes et rougis un peu à ton tour quand il te demande de prendre soin de toi et de ne pas te blesser au contact de Camille. « Je te fais confiance Cormac, je sais que tu es doué dans ce domaine. Et non, je ne vois pas de moments particuliers mais disons d’ici trois semaines cela m’arrangerait bien… » Tu te mordilles la lèvre inférieure, hésitant à rebondir sur la manière dont il vient de qualifier ton amant de type bien ou de sale con selon le point de vue. Au fond, tu sais bien que Camille est un garçon qui veut faire les choses bien mais c’est aussi un crétin qui a des idées arriérées à cause de son éducation. Puis, tu le respectes aussi même si tu ne supportes pas ses idées politiques ce qui crée un véritable fossé entre vous et amènes son lot de complication dans ton histoire avec le français. « Je ne pense pas que Camille soit un con, tu sais. On a juste des idées trop différentes et une vision de la famille trop opposée pour que cela fonctionne sur le long terme… A part nous détruire mutuellement, je ne pense pas qu’il pourrait sortir du positif de notre relation mais je ferais attention à ne pas me blesser promis. Ni à le blesser d’ailleurs… » Tu ajoutes la dernière phrase plus pour toi-même au fond, un simple murmure comme une sorte d’aveu car même si tu déteste Camille, tu ne souhaites plus lui faire du mal depuis un moment.

(c) princessecapricieuse (code) - inconnus (image)

@cormac gaunt

» Cormac ~ Comes before the fall
» When the clouds come round - Cormac
» interrogatoire — groupe 14. sybil mclaggen + cormac gaunt + asteri black