interrogatoire — groupe 14. sybil mclaggen + cormac gaunt + asteri black

Lui. Futile regain d'énergie après avoir passé l'agent de triage, bien vite perdu quand Asteri croise le regard de celui-ci avec qui il partagera cette séance. Puis regagné, l'espace d'un instant, son cœur recommence à battre un peu plus fort, un léger sourire presque imperceptible à son égard qu'il se veut encourageant. Il se sent un peu plus à sa place, certes cette froideur lui pèse toujours et lui serre les boyaux, mais une petite lueur lui apporte désormais un peu de chaleur. Il se distrait en observant chaque détail de la salle dans laquelle ils sont priés de s'asseoir, mais s'ennuie bien vite. Rien a regarder, simplicité crue. Le seul rayon de lumière qui parvient miraculeusement à filtrer et ces murs sombres lui rappellent intimement les chambres de psychiatrie à l'hôpital, souvenirs douloureux de patients qui remontent à la surface. Il s'invente alors une imperfection sur le mur du fond, ancrant fermement son regard sur celui-ci, sourcils froncés, le temps de remettre un peu d'ordre dans ses pensées criardes. Cormac, évidemment, n'est au courant de rien et il ne veut certainement pas lui attirer des ennuis. Enfin, il croit qu'il n'est au courant de rien, peut-être qu'il pourrait le surprendre... Il se dit alors qu'au lieu de vaguer inutilement à l'hôpital pour gagner de réputation auprès des médicomages affirmés, il aurait du se concentrer davantage aux cours d'occlumencie proposés par l'ordre et se promet qu'une fois sorti de ce nouvel enfer, il s'y mettrait de pied ferme. Il se sent alors étouffer dans ce si petit espace, comme si l'oxygène lui manquait, pris dans l'étau de tellement de secrets. Il n'ose même plus un regard vers l'autre garçon, de peur de les trahir. Il aimerait ralentir la tachycardie qui commence à s'installer en saisissant sa main, geste interdit pour l'occasion. Il se console en croisant les siennes et en les posant sur ses propres genoux. L'absence de table le révolte, il aurait préféré s'appuyer sur une plutôt que de laisser souffrir son dos sur pareille chaise. Sur tous les sorciers britanniques, il fallait que le sort les réunisse tous les deux ici, le Black et le Gaunt. Alors dans un élan de courage, il ravale cette sensation horrible de nausée qui lui rappelle les wagons sinueux de Gringotts ou encore les voyages en portoloin, et s'efforce un doux sourire. S'il n'avait pas vraiment d'entraînement au mensonge, il en avait en matière de jeu de rôle: ça fait partie entière des apprentissages de médicomage, vous savez, celui du genre nous sommes sincèrement désolé, il a succombé à ses blessures. Mais il n'a pas souffert, c'est promis. Il quitte l'imperfection imaginaire des yeux et reporte ceux-ci sur leur interrogatrice. Il ne semble pas la connaître personnellement, mais cette rousseur semble appeler des recoins de sa mémoire visuelle oubliée. Il ne sait pas trop quoi dire, désireux de briser ce silence. Attaché aux bonnes manières, il lance d'un air neutre et plus que poli : « Bonjour. »

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