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 one way or another, I'm gonna find ya (avril 1914)

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Gabriel Potter
fresh muggle of bel air
Gabriel Potter
crédits : kraeken (avatar) clem (profil gif), astoria (signature gif), astra (signature), corvidae (icon)
face claim : xavier dolan
pseudo : figaro/amandine
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études : poudlard, serpentard (1900-1908)
particularité : les crocs sortant sous les éclats d'une lune pleine, malédiction cachée
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Message (ϟϟ) Sujet: one way or another, I'm gonna find ya (avril 1914)   one way or another, I'm gonna find ya (avril 1914) EmptyMar 12 Mai - 18:00

Froissement d’une image, abîmée, trop sans doute mais l’impossibilité de l’être de ne pas la regarder. Fascination malsaine, développement exacerbé de ses pires côtés, chaque fois que l’œil se laisse aller. Papier aux coins irréguliers, arrachés aux mains d’un autre n’ayant eu d’autre choix que de reculer. A moi, rugissement presque animal. Nul n’aurait osé s’interposer entre le chasseur et sa proie. Sienne bien avant d’appartenir à aucun autre. Réminiscences d’une première traque qui n’avait laissé chez l’être qu’un souvenir léger. Jamais plus il ne l’oubliera maintenant. La faute des geôliers, incapables de retenir une souris piégée. Envolée maintenant et ce regard qu’il sent, ressent, ombre le poursuivant. L’être tombe, plonge par la mégarde d’autrui, son nom remit en question, sa réussite, cette perfection de chaque instant. Il ne peut l’être si l’oiseau s’envole au loin. Rage amie ne quittant aucun de ses pas. Entêtement à réparer l’erreur au plus vite. A redorer le nom écorché. A laisser à l’insolente un souvenir indélébile. Cruelles envies qui dans ses songes s’invitent, promesse silencieuse à l’égard de la créature fragile. Carmin qui ne pourra que couler, la ramener vivante mais l’état peut varier. Jours passants et l’idée se renforçant, devenant seule pensée. S’enfoncer loin, toujours plus dans les méandres des ténèbres. En oublier de manger, ne vivre que pour l’attraper, que pour plonger son regard dans le sien et lui faire savoir la destinée qui sera sienne, à laquelle elle n’échappera plus. Sang mauvais, infecte erreur de la nature. Race inférieure qui ne pourra échapper au courroux vengeur. Le bruit sec d’une branche qui vient de se casser et le sang du chasseur ne fait qu’un tour. La distance se réduisant à peau de chagrin. L’esquisse lointaine d’une silhouette, la bête apeurée. L’homme silence n’a point envie de l’être en cet instant précis. Le bruit volontaire de sa chaussure, le regard implorant d’une biche en détresse. Elle sait qu’il est là. Distance ne lui laissant aucune chance et pourtant il attend, observe l’ingrate tentant de développer en elle l’espoir même minime de pouvoir lui échapper. Pupille brillante, sens aux aguets, l’heure du festin est déclaré.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: one way or another, I'm gonna find ya (avril 1914)   one way or another, I'm gonna find ya (avril 1914) EmptyDim 17 Mai - 3:57

On a desserré ses chaînes, ce jour-là.
Pitié, vague émoi, elle n’a pas demandé pourquoi. On a desserré ses chaînes et déjà elle courrait. Envolé le plan, envolé les projets, envolée la mort simulée et les nouveaux papiers. Idiote. Elle n’a pas arrêté de courir. Le coeur au bord des lèvres et la peur au ventre, le pas claquant contre le sol la terre, la respiration sifflante — Persephone n’avait jamais été une guerrière. Disparaître dans les ombres, par contre, elle savait faire, des années de pratique, élément du décor anodin, regards glissent mais jamais n’attrapent. Alors  caméléon peureux mais orgueilleux avait vraiment fait de son mieux. La première fois, elle s’était débattue et avait hurlé, animal traqué, masque tombé à ses pieds. Cela n’avait pas donné grand-chose, si ce n’est une une panoplie de dessins tracés à l’encre noire sur l’épiderme pâle. Cette fois-ci, l’esprit cherche les solutions oubliées, retourne chaque coin de sa mémoire pour y dénicher des artefacts poussiéreux. Craque la branche sous son pied, se tord la cheville fragile. Lèvres qu’elle mord pour étouffer le cri de douleur qui tente de lui échapper. Inutile, cependant, et elle le sait. Elle sait aussi que c’est lui. Ca ne peut être que lui. La vitesse se réduit, entêtée fuyarde devient volontairement proie ; trop tard pour s’en sortir, maintenant il faut mitiger les dégâts. Quelques autres pas tandis qu’elle catégorise ses options. Deuxième fuite, on ne confiera pas à une famille à servir, non, on voudra le corps jeté à l’Arène, comme d’autres avant elle. Certains en sont ressortis mais ce ne sera probablement pas son cas. La foule les éclats l’attaque comme seule défense et les mains sales. Elle n’en ressortirait pas.
Bientôt, elle s’immobilise. N’a pas à prétendre beaucoup la fatigue et les frénétiques battements de coeur. N’a certainement pas à feindre la défaite : elle a échoué, c’est un fait. Écrasé l’orgueil, pour ne laisser que le regard de biche cernée, déjà résignée. Chasseur se rapproche, est déjà là. Elle ne bouge pas, mouvements brusques risqueraient d’exciter les sens du prédateur. Elle connaît la soif de sang, reconnaît le regard sombre et l’attrait pour la destruction, peut-être parce qu’elle en partage une partie. Attrapée mais survivante, ramasser les morceaux d’âme à ses pieds et tout recommencer. Vivre jusqu’à demain, les pensées résonnent, rassurent et apaisent. “Gabriel,” souffle-t-elle simplement (du peu de souffle qu’il lui reste, certes). Le prénom roule sur sa langue et elle surjoue la familiarité, pour l'énerver ou pour lui rappeler, un peu des deux. Pour peu, elle lui tomberait dans les bras en lui confessant un amour longtemps refoulé. Vendrait tout ce qu’elle n’a jamais possédé pour le convaincre de lui laisser une autre chance. La cage se referme sur elle, barreaux partout autour d'elle, mais elle espère que les failles seront suffisamment larges pour s’y faufiler.
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Gabriel Potter
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: one way or another, I'm gonna find ya (avril 1914)   one way or another, I'm gonna find ya (avril 1914) EmptyDim 17 Mai - 17:04

Petit oiseau aux ailles brisées. Satisfaction de l’avoir retrouvée et en même temps, déception certaine. Facilité, pas de cris, pas de rage, plus d’espoir. Satisfaction moindre. A quoi bon faire souffrir quelqu’un déjà à terre. Elle est pliée, condamnée, autre, bien loin de l’adolescente d’autrefois. Maligne pour son sang, capable de renverser de rangs plus élevés. Et lui, l’observateur, comprenant l’avantage dans son échiquier. Se jouer d’elle pour la voir ratiner d’une réputation le gredin menaçant sa réussite. Perfection du Potter, millions d’armes pour y arriver. Elle, là, loin de l’image d’autrefois, loin des souvenirs d’une lutte grisante. Lutte comme tant d’autres où le sang avait coulé, lutte éphémère qui cette fois-ci ne sied guère. Echappée retrouvée, biche sur le point d’être sacrifiée. Il ne fait pas les règles le soldat, se contente de les appliquer, d’en retirer l’argent tant désiré. Et elle, si elle savait qu’elle ne valait que si peu, que son attrait n’était pas monétaire mais seulement de lui faire payer l’affront. Personne ne le fuit, personne ne ruine sa réputation sans en payer les conséquences. Baguette levée, aucune confiance pour la femme aux deux visages. Feint-elle la défaite forcée ? N’y a-t-il plus au fond d’elle la moindre notion de rage de vivre ? Le moindre petit espoir ?

Chasseur ne se cache pas, la proie est là, elle n’attaque pas, l’observation, combat de regards, sensations différentes. Seconde chasse d’une même victime, changement en quelques temps. Petit oiseau ne chante plus, petit oiseau ne tente plus de s’envoler. Elle le sait, un endoloris est si vite arrivé. Mais pas là, pas quand le prénom de l’archange apparait. Que cherche-t-elle à prouver ? Une connaissance de sa nature ? Un peu de sympathie à son égard ? « Sang de bourbe. » Casser l’idée de la moindre familiarité. De la moindre possibilité de s’évader. La cage va se refermer, les cordes vont se serrer et l’arène les portes grandes vont l’emporter. Devrait-il en éprouver le moindre regret ? Peut-être mais les émotions ne sont guère la priorité du soldat de plomb. Reléguées dans le lointain, si obscur que jamais elles ne reviennent se refléter à la surface. « baguette. » L’ordre glacial, l’attente qui ne sera pas longue, une chance de ne pas trop endurer les tourments rêvés. Venger l’affront de sa fuite par des cris douleurs plaisir intense pour le chasseur. « A moins que tu n’aies envie de crier. »Sourire carnassier, plaisir cruel dans le choix des mots. Bien sûr qu’il apprécierait la résistance. Se délecter de sa peur, laisser le carmin se répandre sur la verte forêt. Mais attaqué une proie prête à être mangée, où en serait le plaisir ? Choix sien, le dernier avant la fin programmée.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: one way or another, I'm gonna find ya (avril 1914)   one way or another, I'm gonna find ya (avril 1914) EmptyJeu 21 Mai - 22:04

Course effrénée s’était achevée dans les cris et les larmes, le corps brisé et la rage de vaincre au ventre. Pantin avait cassé les fils de sa condition ; pour la première fois de sa vie, avait agi en ignorant la logique et l’instinct qui lui hurlaient de tourner les talons. Baguette dressée et puis griffes acérées, coups pris comme rendus jusqu’à s’écrouler. Après, le regard concentré sur sa peau, les aiguilles s’enfonçant dans sa chaire et les rêves d’évasion. À nouveau. Elle y avait cru, un instant. Avait réellement pensé pouvoir y arriver. Si proche du but, Londres déjà loin derrière elle, la misère et la peur laissées sur la table froide. Mais non, Persephone ne devrait pas être étonnée de se retrouver dans l’exacte même situation. À un détail près : cette fois-ci, la fureur est repoussée tout au fond de l’estomac, tant et si bien piétinée qu’elle oublie presque en observant les traits de l’ennemi qu’elle est censée le haïr. Presque.
D’un sourire avenant, elle accueille la défaite avec grâce. “Sang de bourbe.” Vermine. Ses lèvres s’étirent davantage tandis qu’elle penche la tête sur le côté. “Tu peux m’appeler Persephone, il n’y a que nous deux après tout,” chantonne-t-elle en réponse. Les bras ballants, elle s’assure de garder ses mains en évidence. Le corps garde en mémoire ce que l’esprit voudrait oublier et, comme il affiche aujourd’hui les expérimentations subies, il frissonne à l’idée du sortilège impardonnable que Gabriel n’avait pas hésité à abattre sur elle. Sans ça, elle aurait pu gagner. Elle aurait eu une véritable chance. Que faire, finalement, quand les monstres sont de sortie ? Le coeur n’avait à l’époque pas encore assez de haine pour être capable de riposter à l’ignominie. Peut-être qu’aujourd’hui… “Baguette.” Évidemment. Un rire, et elle hausse les épaules. “À moins que tu n’aies envie de crier.” Sourire devient rictus tandis que sa main droite se faufile sous les vêtements pour y récupérer le bien précieux. Greyback, ou quelqu’un d’autre qui sait, l’avait laissée traîner après avoir desserré ses liens. Les doigts s’en étaient aussitôt emparés, avides et désespérés. “Je pensais qu’on avait réussi à créer un lien de confiance,” l’arme est extirpée de sa cachette, “après tout ce qu’on a traversé ensemble,” un pas et puis un second dans sa direction, “je suis déçue.” Stop. Plus loin, et il attaquerait. Inspire, expire, puis lance la fidèle compagne à ses pieds. La séparation se ressent jusque dans son estomac, les tripes retournées à l’idée d’être à présent complètement sans défense.
Elle aurait pu essayer, mais elle aurait probablement perdu encore une fois, et elle n’est ni assez brave pour prendre le risque, ni franchement encline à lui faire le plaisir de résister. Comme toutes les bêtes, Gabriel n’attend jamais qu’une raison pour souiller et déchirer tout ce qui se trouve sur son passage. Pas elle, pas ce soir. “Dis-moi, est-ce que tu as d’autres croquis à partager ?” L’oeil fouille le visage pâle de son vis-à-vis dans l’obscurité, s’égare ensuite sur le paysage. “Est-ce que ça aussi, tu vas l’immortaliser ?” La question est posée d’un ton détaché, moitié pour se donner le temps de réfléchir, moitié par pur déni. Si elle fermait les yeux, elle pourrait se croire ailleurs, à des centaines de kilomètres. L’air est frais ce soir, la brise est légère et pour une fois il ne pleut pas. Oui, si elle fermait les yeux, elle pourrait. Ou, plus certainement, elle finirait à ses pieds.  
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: one way or another, I'm gonna find ya (avril 1914)   one way or another, I'm gonna find ya (avril 1914) EmptyVen 22 Mai - 19:50

Distance maintenue, proche et lointaine à la fois. La sauvage ne peut plus s’en aller, petite souris prise au piège. Elle le sait, ne s’enfuit pas, ne tente pas le chasseur… Chasse trop simple, l’envie de carmin restant inassouvie mais le jeu perd de son attrait si la proie se rend, si elle ne se débat pas. L’échange des regards, la mignonne tentant de l’adoucir, de le ramener vers leurs années dans cette école où ils se sont croisés. Tenter mais l’être y met court, n’attend pas un seul instant pour lui rappeler la nature abjecte de son hémoglobine, la raison de tous ses péripéties. Non vexation chez la mal née, non, le sourire, toujours, cacher les véritables pensées, les enfuir, feindre d’être l’agneau sans défense. Connaissance de l’habilité au mensonge, l’attention portée sur tout ce que la langue pourrait mentir, tout ce que les mains pourraient cacher. Les idées déjà lancées, Persephone, prénom qu’il a autrefois utilisé, dans le lointain des souvenirs. Mais l’envie n’irradie pas ce soir, pas maintenant. Pas avec les complications nouvelles, son nom qu’elle a trainé, par sa vile manœuvre. « Ne t’en réjouis pas trop… » Réminiscences des violences passées, de son corps venant se tortiller sous ses doigts, ne pouvant que bouger sous les coups des endoloris. Et les cris, le bruit plaisant. Oh oui, trop de proximité ne serait nullement gage de sécurité.

Folie serait de lui laisser la baguette dans les doigts fins, la magie diminuée mais les sorts pourraient venir, tenter à nouveau de s’enfuir. Non, crie la voix intérieure, refus de perdre la cible, une fois de plus, sienne depuis la première fois, sienne à jamais dans ces traques qui ne peuvent que leur appartenir. Possessivité de la chose… Méfiance quand les mains sous les vêtements vient se placer, l’arme montrée et toujours cette poigne sur sa propre baguette. Attendre, patienter, près à détruire au besoin…  Joueuse de l’extrême, la ligne est fine, tellement entre la vie et la mort, entre sa capture et sa fin… Les mots subtilement maniés, assez pour l’énerver pas trop pour pousser le cruel à faire verser le carmin… Lancé, de baguette bien rangée, pour que l'insolente ne puisse l'utiliser. « Le seul lien développé sera autour de ton corps… » La saucissonner pour la ramener, la soulever, l’entendre surement crier. Toujours cette envie de la douce voix d’autrefois…L’attente longue et en même temps la sensation que le dé déjà est lancé, que la chance n’est nullement du côté de la fuyarde.

L’incompréhension des plans de la sorcière. Que cherche-t-elle à faire en lui rappelant le passé, l’égarement d’un instant, la récompense pour l’action exécutée. De la clémence, elle sait pourtant que rien de tel n’est à attendre un sans cœur. Le chemin tout tracé et elle, du temps, tente gagner. Trop tard, il aurait fallu y penser avant de s’en aller… Distance diminuée, toujours de marbre glacial le sorcier vient avancer, sans s’arrêter, jusqu’à ce que la chevelure ne soit saisie, brutalement, que le visage soit poussé sur le côté et que vers son oreille il ne vienne se diriger… « Pour t’immortaliser je devrais d’abord te faire saigner… » Quel plus merveilleux portrait qu’une sang-de-bourbe blessée… Le visage remonté, là, proximité qui pourrait le désarçonner si la colère ne remplissait pas l’ensemble de l’espace… « L’arène m’offrira le dernier de tes croquis… » Là où elle s’en va et lui, il viendra s’assurera du sort scellé et peut-être que dans une partie inaccessible de son être, espérera la voir triompher, en souvenir de la malicieuse étudiante d’autrefois…
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: one way or another, I'm gonna find ya (avril 1914)   one way or another, I'm gonna find ya (avril 1914) EmptyMar 26 Mai - 19:15

“Ne t’en réjouis pas trop…” La menace est évidente, bien sûr, mais l’étrangeté de la situation lui donne plus de courage qu’elle ne devrait en avoir. Biche rattrapée, coincée, et pourtant loup ne croque pas la proie. Alors elle s’imagine sans doute un peu plus libre qu’elle ne l’est réellement, décide de voir des bribes d’espoir à chaque seconde qu’elle passe toujours debout. Bien sûr, il ne la laisserait pas partir (optimiste mais pas naïve), mais peut-être pourrait-il se montrer plus clément que la dernière fois. Les chances sont minces, mais le risque est minime ; quoiqu’il advienne, elle ne peut que gagner. Sans répondre, elle le gratifie néanmoins d’un haussement d’épaules. À ses yeux, ça pourrait être pire. Aletheia en personne aurait pu surgir de ces bois, de son air impassible et ses yeux perçants, après tout. La silhouette frêle tremblerait bien davantage, l’épiderme à fleur de peau. Marqué, bétail à peine considéré, les miroirs traîtres révèlent un corps qui n’est plus le sien aujourd’hui. Qu’est-ce qu’un môme brisé face à la dame qui lui avait paru de fer ? Que pourrait-il donc faire qui soit pire que lui arracher son identité ?

Elle discute, joue de leur relation passée sans aucune hésitation. Peu de poids, finalement : quelques batailles échangées, un croquis égaré. Une trêve et des regards, puis l’oubli. Peu de poids, certes, mais suffisamment pour appuyer dessus. Au cas où. Le traqueur ne flanche pas ; cela aurait été trop facile. “Le seul lien développé sera autour de ton corps.” Sourcil se hausse tandis que sa tête se penche légèrement sur le côté. “Oh.” Aux lèvres, les frémissements d’un sourire qu’elle retient encore. “Audacieux.” Le sous-entendu choisi n’était sûrement pas celui qu’il comptait impliquer, mais elle se préfère salie qu’emprisonnée. Comme d’autres apprenaient la bienséance et la distinction propres aux lady, Persephone avait appris le langage du peuple. Peu intéressée par la pudibonderie dont faisaient preuve les filles de bonne famille, elle n’avait jamais fait grand cas de sa pudeur — ou des bonnes manières. Le vouvoiement lui venait parfois avec difficulté, l’enfance passée à s’accrocher aux mains d’inconnus et à tirer les vêtements des grands pour qu’on les remarque un peu, elle et ses yeux malicieux. Le monde entier lui était étranger, et en ce sens, le monde entier lui était familier. Les révérences et la tête basse n’étaient finalement que des méthodes apprises au fil des années pour s’en tirer, bien loin des instincts premiers. Alors derrière chaque sourire, derrière chaque courbette on aperçoit parfois les réflexes crasses de ceux qui n’ont jamais eu à s’embarrasser des convenances. Comme pour tout, le rôle de l’effarouchée était emprunté à d’autres, minutieusement inspecté avant d’être reproduit. Avec plus ou moins de succès.  
Les doigts s’accrochent aux branches, encore une fois. Hasarder, décortiquer, sous-entendre et laisser planer le doute en tout temps. Et en gagner, surtout. Un peu plus de liberté avant la cage, un dernier envol avant la chute libre. Il lui doit bien ça. Le monde lui doit bien ça, par Merlin. “Pour t’immortaliser je devrai d’abord te faire saigner,” argue-t-il. Menaces, menaces, menaces. Toujours immobile toutefois. La bête ne mordrait donc pas, ce soir ? Elle reste impassible, le regard posé sur lui. Consciente, toujours, qu’une expression ou un mot de travers pourrait pousser l’autre à attaquer. L’équilibre reste tout aussi précaire que lorsqu’elle s’est retournée en l’entendant approcher ; tout pourrait soudainement s’écrouler. “L’arène m’offrira le dernier de tes croquis…” S’écroule déjà. L’expression soigneusement manufacturée vacille, un instant, son masque tremble. Non. Tout sauf l’Arène. Elle ravale l’envie de vomir et laisse échapper un rire. Forcé. Un peu cynique. Mais un rire tout de même. “J’ai bien peur que si tu m’envoies à l’arène, tu n’aies pas le temps d’immortaliser quoique ce soit, Gabriel.” Les premiers mots sont hésitants, les derniers plus assurés : Persephone reprend contenance dans les histoires qu’elle tisse, encore et toujours. Elle ne ment sans doute même pas. Si elle tuerait ses propres amis pour survivre, elle n’est pas certaine de remporter quoique ce soit. Stratège mais clairement pas guerrière, le corps frêle et la tête plus souvent plongée dans des bouquins que la baguette au poing, personne ne parierait sur elle. Certainement pas elle-même.
Coeur bat dans les tempes tandis qu’elle cherche désespérément quelque chose à faire valoir. Donner pour recevoir, troc dont chacun ressortirait avec l’impression d’avoir gagné la bataille. “À moins qu’en plus de ta…” Le nez se fronce, et on prétend être gênée avant de poursuivre, “fascination pour les liens, tu aimes observer les cadavres ?” Elle n’en serait pas tant surprise, à vrai dire : qui sait ce qui se passe dans sa jolie petite tête de psychopathe, après tout ? Peut-être est-elle trop provocante. Peut-être pas. Le risque, s’est-elle convaincue, est moindre. Il est trop tard pour revenir en arrière. “J’ose espérer que tu gardes ton art pour de plus nobles buts que la paresseuse représentation de la misère,” ajoute-t-elle d’une moue réprobatrice. On a parié sur l’humanité, quand tout ce qu’il a montré à voir indiquait machine plutôt qu’âme. Trop tard.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: one way or another, I'm gonna find ya (avril 1914)   one way or another, I'm gonna find ya (avril 1914) EmptyMar 26 Mai - 21:40

L’image est claire, précise dans l’esprit, le corps se tortillant, tentant de se défaire des liens, impossible, ils ne font que serrer, encore et encore, serpent qui ne mordra pas, qui se contentera d’une sensation d’étouffement qui déclenchera la peur délicieuse sur le minois de la fuyarde. L’image visible, si aisément dans l’esprit tortueux… Loin de la réalité pourtant pas un pas, pas un mouvement, seulement l’échange d’œillade, la prise de contrôle bien trop aisée, bien trop canalisée, rendant la joie de la chasse si peu présente. Le limier aurait pourtant imaginé une toute autre réalité... Elle qui a pourtant réussi à se faufiler, à échapper aux geôliers, pourquoi ne point tenter de résister ? De maintenir l’illusion de ce qui a été ? Les propos étrangers, dérangeants, compliqués, courts et pourtant remplis d’un certain mystère. L’audace ? Quelle audace à venir la blesser ? La tourmenter ? Et cette expression, celle que l’être n’arrive point à déchiffrer. Le sourcil se relevant, l’interrogation d’un instant avant que les épaules ne soient levées signe que les propos déjà vont se ranger, s’enfermer dans le lointain, dans le dossier si bien fermé de l’incompréhension féminine. Remplis, débordant, un jour, il craquera, un jour tout explosera, le questionnement, les interrogations, le mélange de tout cela…

Passer à autre chose, imaginer d’autres réalités, d’autres possibilités et surtout pas ce passé qu’elle ramène dans leur présent. Pour changer la destinée ? Aucune possibilité que son corps vers l’arène ne finisse pas par se diriger. Pas de seconde chance pour les fuyards, pas d’autre possibilité, seulement une déchéance et une possibilité de pardon, si infime, si rare que le sang coulera bien avant. Dans les tréfonds l’idée d’une chance non revenue à la surface… L’idée du petit sorcier, du sang pur, épaté par les talents manipulateurs d’une sang-de-bourbe, la surprise… Surprise, terme que pourrait reprendre le chasseur pour décrire l’état de la proie. Brebis sur le point d’être dévorée, étrangeté pour celle dont l’expression si souvent sait se maintenir, même dans la douleur la plus cruelle… Pas là, le mot maudit dont le Potter n’a point conscience, pas encore. Réalité qui ne tarde pas à être présenté. Différente de ce qu’il avait imaginé. Troublant également, le prénom, la façon l’étrangeté, l’acception étrangère également. Destin dans la tombe va l’entrainer ? Le combat ne fait pourtant que commencer… « Tes jeux de dupes sont pourtant efficaces… » La forme d’un compliment lointain, une vérité surtout, les réminiscences du monde qu’elle tenait entre ses doigts tout en feignant une fausse obéissante, une fausse acceptation d’une situation pourtant limpide dans l’esprit de l’héritier. Le regard sur elle vient se poser et la main d’un geste brusque la tête vient relever. « L’instinct de survie développé… » Les deux compétences sur lesquelles elle pourrait compter dans la dernière demeure… « La fuite ton destin a scellé… » Finalement prononcé, lui n’est que le chasseur la ramenant, la réalité s’est dessinée par l’unique responsabilité de la sorcière…

Hilarité glaciale d’un instant. Les cadavres ? Observer ? Certains être peuvent développés des passions étranges pour les corps glacés mais le chasseur bien loin de cette réalité semble exister… « Chasser, torturer, rapprocher les êtres de l’enfer… » La pause, l’instant d’une seconde avant de terminer.  « Observer la mort déjà installée, sans intérêt… » C’est le vivant, le souffrant, le cruel, le sadisme qui remplit le mécanique, la mort arrivée, le jeu est terminé. La suite manque d’attrait, certain, total…

Le temps s’étale, étrangement gagné par la perfide arrivant à le faire parler, à l’entrainer à dévoiler des parties apprécies de son être… Petit jeu qui ne sera pas éternel… L’étrangeté des derniers propos rapportés, l’incompréhension certaine. Représentation de la misère ? Le beau n’est-il pas plus miséricordieux ? Plus enclin à représenter une réalité forcée… L’art, le jardin secret, le moyen d’expression, de sensations, de détacher le mécanique, d’apporter un brin d’âme… Sa réalité, représentée, les tréfonds de pensées auxquelles le cerveau ne laisse point l’accès. Corps, esprit, cœur, tout est fragmenté, rangé dans différentes réalités pour ne jamais se croiser, sauf sous les doigts, les traits, les marques personnelles. « L’intérêt soudain pour mon art ne te sauvera… » Rien ne le peut, rien ne suffira. Et le poignet, sans délicatesse est attrapé, le second vient rejoindre la mêlée et dans les iris l’aura d’une présence vient se dessiner. Rien qu’un pas sur le côté, transplanter, l’amener rejoindre les autres âmes égarées qui rejoindront bien vite les enfers… Et peut-être que la reine des enfers, la terre pourra retrouver, au moins six mois dans l’année…
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