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 a lion still has claws ☆☆ (henry)

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Faust Potter
sans camp
Faust Potter
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Message (ϟϟ) Sujet: a lion still has claws ☆☆ (henry)   a lion still has claws ☆☆ (henry) EmptyLun 18 Mai - 17:53

A lion still has claws

[ w/ @henry potter  ]

► " Turn the bad blood into good, bring the laughter, bring the love. drink again, 'cause everyone forgets in the land of broken promises."


Bâtisse géante.
Escaliers grimpants vers la bouche béante.
Son propre purgatoire.

Il pénètre dans l'antre de vipère à pas de berruier, redécouvre ces couloirs familiers avec aisance. Il n'y avait pas si longtemps qu'il gambadait encore dans ces longues allées, théâtre de cette enfance qu'il n'était que trop pressé de laisser derrière lui. Et qui pourrait le blâmer ? Certainement pas les tapisseries ornant les murs, ni ces portraits pourtant dotés de parole, ces figures mêlant ancêtres et inconnus, fuyant le cadre quand les voix haussent, quand les sorts commencent à fuser.
Horreur sans témoins, innocence calcinée.
Mais Faust Potter n'était plus un enfant, oh non. Du haut de sa vingtaine, à la chemise noire immaculée, aux manches retroussées et à la barbe proprement taillée, il projetait l'assurance d'un homme impudent. Façade d'acier, masque de marbre, il empiétait la moquette d'une prestance presque insolente, sa seule présence vibrant de défiance. La marche du lion. Rares étaient les occasions qui le ramenait en ces lieux. Une liberté saisie avec trop d'impatience, il avait coupé bien des ponts menant à Godric's Hollow, chaque visite de son ancienne prison s'étirant dans le temps par rapport à la dernière, chaque retour en son ancien refuge se soldant de la même promesse : un jour, il s'y rendrait pour la dernière fois, et la réduirait en cendres.
Mais ce jour là n'était pas encore arrivé. En ce jour ci, il n'était pas là par sa propre volonté.
Non, il y avait été convié.

Une lettre, des mots cryptiques par leur banalité. Singulière mondanité, portée par des ailes insoucieuses et aidées par les vents du changement sifflant un dessein encore inavoué. Et puis l'ordre s'était dessiné en bas de page, sous la forme d'une requête qu'il ne saurait déshonorer. Henry l'attendait au manoir ancestral pour une affaire jurée pressante.
Le lieu, la date et l'heure du rendez-vous.
Plaît-il ?

« - Monsieur Potter, permettez-moi de …
- Dites moi simplement où se trouve mon frère.
- Dans l'étude de votre oncle, monsieur. »

L'ordre résonna d'impatience. D'un geste désinvolte, il se débarrassa de sa blouse pour la laisser tomber sur le bras de la gouvernante, regard verrouillé sur le haut de l'escalier.
Écorce irascible qu'il était devenu depuis que la nouvelle était tombée. Silhouette pétante, mais tremblante d'insécurité. Si l'atmosphère âcre du manoir lui donnerait envie de rendre, les mystères de son aîné lui offrent au moins une distraction bienvenue, de quoi s'occuper l'esprit alors qu'il prétend ne pas s'inquiéter de la fâcheuse réalité qui, il n'en doute pas, continuera de peser sur ses épaules durant les neuf mois précédant l'arrivée de son premier-né.

Scylla lui avait annoncé l'heureux événement quelques semaines auparavant, et il l'avait prise dans ses bras, ne serait-ce que pour dissimuler la brume voilant son regard. Impulsion heureuse souillée par les doutes. Effervescence impétueuse, jusqu'à ce que l'immaturité resurgisse.
Soudainement plus un homme, malgré l'alliance à son doigt.
Ne pouvaient-ils pas profiter de l'insouciance ensemble quelques temps encore ?

Les clans Potter et Prince avaient été immédiatement alertés.
Des félicitations imposées. AH.
Union fructueuse. Le fruit de leur amour ?

Il grimpa les larges escaliers, le plan du manoir toujours engravé dans sa mémoire. Deuxième étage, troisième porte sur la gauche. Echtelion, ce vieil hibou. Plus un père à ses yeux qu'Hector ne l'avait jamais été. Les portes s'ouvrent sur la scène : Henry et le cadet du patriarche en plein pourparler, discussion avortée par son entrée. Le silence tombe dans la pièce, tension que Faust peine à remarquer. Et il n'en resta plus que deux, lorsque le vieil homme s'élève et se soustrait de cette badinerie qui se voudra fraternelle. Echtelion lui tape l'épaule, et ferme la porte derrière lui.

« Henry. »

Salutations fades, le lion s'avance dans l'espace. Ses doigts glissent sur le bureau verni, s'improvisent brigands lorsqu'ils confisquent un cigare de la boîte. Coincé entre les dents, une incantation enflamme le vice. Un goût de merde, mais il aime la sensation de brûlure dans sa gorge. Expirant la fumée épaisse, il s'enfonce dans le fauteuil, face à celui qu'Henry a choisi comme trône.

« De quoi parliez-vous ? »

Les dés sont jetés.
Les cartes frémissent d'être révélées.
Et le diable tend l'oreille.


Dernière édition par Faust Potter le Mar 19 Mai - 21:54, édité 2 fois
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Henry Potter
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: a lion still has claws ☆☆ (henry)   a lion still has claws ☆☆ (henry) EmptyMar 19 Mai - 21:11


« notre nom nous survit. C’est la seule chose qui nous survit. »

[ press play ]

« Cela s'appelle un parricide, mon oncle. » le tabou est dit.
« Non, Henry, cela s'appelle un regrettable accident, ou une nécessité absolue, si tu le veux. » Ecthelion déjà, termine son cigare et l'écrase dans le cendrier à cet effet. L'homme, la carrure du vieux lion est impressionnante et pourtant, pas même lui n'a réussi à se défaire des serres de la bête, son aîné. « Au final, mon cher neveu, appel cela comme tu veux, mais souviens-toi d'une chose. A lion still has claws. » pause, Henry plisse les yeux. Le lion n'est pas l'emblème de leur maison, c'est le cerf et pourtant, la réplique est criante de vérité.
« Et un jour viendra où il posera ses crocs sur ta descendance. » jamais !

Pas un mot de plus.
Thanatos s'efface, disparaît derrière la porte.
Il laisse l'héritier sur son trône, l'esprit torturé, les questions fusent déjà. Un parricide. Le mot tourne en boucle dans son esprit car malgré les coups, malgré la violence, malgré les injures, malgré l'humiliation, malgré les punitions, il n'a jamais songé à assassiner son père. Cette idée n'est pas la sienne, mais celle de l'ombre de ce cher Hector, le petit frère, Ecthelion, celui qui n'a pas de bague au doigt, celui dont personne ne veut, car incapable d'engendrer la vie, une maladie des nés-moldus que Hector aime lui rappeler, lui qui a une femme, des enfants et même des petits-enfants, lui qui s'apprête encore à agrandir sa généalogie. Et pourtant dans l'ombre, le cerveau, celui qui oeuvre pour le bien de la lignée, le nom avant tout, Henry, c'est Ecthelion et non Hector. Ce-dernier n'a jamais pardonné l'assassinat de son petit frère et pour donner un sens à sa haine, à sa violence, à ses coups, il rappel à chaque instant que les misérables doivent payer et que l'échec n'est pas toléré, en aucun cas. La réputation des Potter ! Le reste, après.
Le reste.
Putain de père.
Le reste, c'est un énorme coffre scellé.
C'est l'amour, la passion, les félicitations, l'abnégation, la loyauté, les liens du sang avant l'éclat du blason.
Henry plisse les yeux, fixe son cigare entamé dans sa main, coincé entre ses doigts. Il risque de s'éteindre à tout moment et déjà, son regard vrille et descend le long de son bras droit. Potter n'est pas un Potter pour rien, chemise grise, manches retroussées, pantalon noir, chaussures de la même teinte, cirée, barbe naissante, les yeux de sa mère et cette cicatrice qui commence au niveau du poignet pour disparaître au niveau du coude. The last. La dernière punition, quinze ans, Potter défend petit Potter, un mot lui échappe, un mot de trop, tabou, shut up ! et puis, Hector l'attrape par le col de sa chemise, Cora hurle, Cora a peur cette fois, elle qui ne dit rien, car jamais elle n'a vu l'éclat d'une colère si intense dans les yeux de son épaule et d'un geste sec et précis, l'os se brise, se détache, éclate l'épiderme. Fracture ouverte, des mois sans jouer au piano, des heures à pleurer et cette cicatrice qui s'estompe malgré le temps, mais le souvenir lui, persiste.
Il fera la même chose à tes enfants.
Cela a déjà commencé.
Gabriel sera le suivant.
Hors de question.


La porte s'ouvre et se ferme.
Petit Potter ou Faust le martyr.
Henry plante son regard dans celui de son cadet et tire enfin sur ce cigare avant qu'il ne s'éteigne. Oui, cela a déjà commencé. Hector a hurlé sur Gabriel qui a voulu défendre un cracmol dans une affaire parue sur la gazette, ce n'est qu'un gosse bullshit ! et la gifle a failli partir si Drusilla n'était pas intervenue. Il ne s'arrêter pas là.
Non, Henry, cela s'appelle un regrettable accident, ou une nécessité absolue, si tu le veux.
Nécessité absolue. Mon oncle, vous avez entièrement raison.

« Henry. » l'aîné acquiesce, léger sourire entre ses lèvres tandis qu'il invite son frère à déguster le dernier cigare posé sur la table à sa gauche. « Ils sont délicieux, provenance garantie de la Havane. » et Potter entrouvre légèrement les lèvres, laisse échapper la fumée lentement. Mais Faust est curieux, Faust n'aime pas attendre, Faust est le feu et il veut des réponses, le pourquoi de cette invitation pressante. « De quoi parliez-vous ? » les yeux de Henry vrillent, les mêmes yeux que ceux de leur mère tandis qu'il expire la fumée d'un trait. « De notre très cher père. »<

Réponse brève et véridique, pourtant, Henry ne dit pas tout et il le sait.
Ce n'est pas si simple au fond. Potter doit choisir les mots, c'est ce que son oncle lui a donné comme mission et le neveu lui obéit au doigt et à l'oeil, à ce corbeau de mauvais augure, à cette faucheuse.
Déjà, le grand frère se lève, écrase le cigare dans le cendrier aux côtés des restes de ce cher oncle et fait quelques pas dans la pièce. Il lance un regard aux deux tableaux. Le premier représente un paysage, classique et mélancolique, le second ? Un portrait de ce cher Tiberius à vingt ans, le grand-père mort depuis quelques temps déjà qui n'est pas revenu dans son tableau. Parfait, Ecthelion s'est arrangé pour qu'aucune oreille ne traîne ici.

« Vois-tu, il s'est passé un incident, hier après-midi. » commence-t-il en faisant quelques pas jusqu'à la fenêtre. Dehors, le temps permet à Gabriel de courir et de jouer en compagnie de sa mère, Cora de son côté, donne certainement une leçon de piano à Astoria et bientôt, l'enfant à naître de Faust entrera dans la partie. « Il lisait la gazette comme à son habitude, quand il s'est exclamé, pestant car un cracmol a été innocenté malgré des accusations à son sujet concernant une agression possible sur un sorcier de premier cycle. » pause de nouveau, Henry laisse échapper un sourire presque attendrissant en observant son épouse et son fils. Je dois les protéger. « Gabriel a voulu défendre le cracmol, il n'a que cinq ans après tout... C'est un enfant, il ne comprend pas encore ces choses là, mais pour lui, c'était un affront, quelque chose qui ne doit pas se reproduire et il allait lever la main sur lui, mais Drusilla a réagi avant et cela s'est terminé là... Pour le moment. » l'homme se retourne et approche de son frère pour lui faire face.

Hadès, prêt à défier Cronos.
Mais pas seul, Zeus doit s'allier à lui.
Les deux frères dans le secret, les deux frères ensemble, main dans la main dans l'atrocité d'un acte. Potter fixe avec intensité petit Potter, les mains croisées dans le dos, stature droite, comme sa mère lui a appris en jouant du piano.

« Tu vas père dans quelques temps, à ton tour, my brother. Tu vas comprendre, quand tu auras ce petit être, le sang de ton sang, dans tes bras, que tu dois tout faire pour le protéger du monde hostile dans lequel il va grandir. Bien sûr, tu ne pourras pas toujours être là et l'enfant qui portera ton nom, ton héritage, ta fierté et tes plus belles années, tombera plusieurs fois face à l'adversité de la vie, mais tu seras là à chaque fois pour lui tendre la main. » comprends-tu mon frère, comprends-tu où je veux en venir !? « Et ton rôle sera de veiller sur lui jusqu'à ce qu'il soit assez grand et assez fort pour se relever tout seul, en attendant ce jour là, tu seras son ombre, son couteau, son bouclier. Et tu devras le défendre contre les autres, contre lui. » le sujet revient à son centre, à lui, ce très cher Hector, pourriture engendrée par la vie et la passion. « Voilà, de quoi nous parlions, Ecthelion et moi. »

Henry marque une pause.
Quelques secondes à peine, des fragments qui peuvent paraître de longues minutes, tandis que les rires de Gabriel se font écho jusque ici, les deux frères complotent et déjà, l'aîné n'a plus qu'à poser le mot, le dire au cadet pour découvrir sa réaction, mais son coeur se serre, le noeud se forme au creux de son ventre. Pouvons-nous seulement participer à cela ? Le cautionner ?
Et puis,
Que dira notre mère ?

Il ferme les yeux Henry, pour effacer cette vision de Cora découvrant la dépouille de cet homme qu'elle aime, qu'elle déteste, qu'elle vénère, qu'elle craint. La virtuose jouant le requiem du diable, pleurant des larmes et ses fils, costumes noirs impeccables, les mains tâchées de sang, âmes souillées, des assassins.

« Il est temps d'occire Hector, mon frère. »

Et qu'il repose tourmenté,
A tout jamais,
Pour le mal qu'il nous a fait.

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Message (ϟϟ) Sujet: Re: a lion still has claws ☆☆ (henry)   a lion still has claws ☆☆ (henry) EmptyLun 25 Mai - 14:38

A lion still has claws

[ w/ @henry potter  ]

Le cigare s'enflamme, le goût âcre se repend dans sa gorge jusque dans ses intestins, l'encastre dans une réalité sale, l'atmosphère pesante de l'étude épaissie par la fumée qui s'échappe de leur bouche, à défaut de venin. Des salutations coupées courtes afin de rentrer dans le vif du sujet, pour un sentiment d'urgence accompagne son affreux dessein. Et pourtant, Henry choisit ses mots avec prudence. Avec ruse.
Charmeur de serpents aux mélodies hypnotisantes, sauf qu'un lion ici gît, attentif, et qu'il lui faudra plus qu'un malheureux son de flûte. Faust déjà se méfie, les manières de son aîné ne sauraient le tromper. Mais son attention est captée, œil perplexe fixé sur la figure sombre, imposante, presque menaçante de son aîné à contre-jour devant la fenêtre donnant sur l'imposant jardin du manoir.
Ses lèvres goûtent les saveurs de la Havane pendant que son frère lui conte son récit.

Le premier acte d'une tragédie dont ils sont les héros. Rideaux tirés sur une scène alarmante, qui ravive des souvenirs pénibles, qui ouvre les cicatrices : il écoute, et il est loin d'être surpris.
Traumatisme rampant chez les Potter que la colère légendaire du patriarche. De l'Affreux Hector et de ses manies tyranniques. S'ils étaient en partie libérés de son tourment, il semblait que la torche ait été passée.
Ou avait bien failli. Les mots d'Henry résonnent comme un signal d'alarme : Pour le moment.
Faust serre la mâchoire. Le bout de son cigare craque sous ses dents. Cinq ans, un simple gosse. Des pauvres gosses : ce qu'ils étaient quand il avait commencé à les maltraiter. Il pouvait presque sentir le poids de la paume s'écraser sur sa propre peau. Punition pour quelconque méfait inoffensif, pour l'innocence enfantine. Douleur fantôme hantant son être : l'héritage de son père adoré.
Cette ordure de la pire espèce.

« Ce fils de chien. » Murmure craqué, vibrant de haine tandis que les ongles s'enfoncent dans les accoudoirs. Son regard quitte le visage d'Henry, pour venir se fixer sur le sol, sur les motifs du tapis qui supporte leur pieds.

Colère naissante dans les iris. Imagine-t-il les échos de son neveu, s'amusant juste derrière les carreaux de l'étude ? Flamme jeune et vive, lumière pure que le démon aurait souillée. Telles sont les manières d'Hector : il souille, il brise, il saigne, il marque. Tout ça en répétant, pour que ça ne soit jamais oublié, que toute la douleur est méritée.
Et si sa furie ne leur est plus réservée, il lui est fort aisé d'imaginer, à Faust, que le petit Gabriel ne serait pas le dernier à en tâter. Qu'il n'hésiterait pas à la libérer sur son propre enfant quand le temps serait venu. Et une voix lui susurra à l'oreille, que l'affront ne pourrait pas toujours être évité.
Les doigts se referment sur eux-même, forment un poing quand la gracieuse silhouette de Scylla se dessine dans son esprit, se fondent dans les arabesques de la carpette : quelques semaines seulement, et son ventre adoptait déjà une courbe élégante.
Son enfant.
Sa bataille.
Le fruit de ses entrailles.

Il relève les yeux vers son frère, leurs regards se croisent, ils connectent.
Il lit dans ses pensées. Il est malin, Henry. Il nourrit le feu.
Et lui écoute, en silence toujours, ces paroles prophétiques. Il s'accroche à ces mots qui sonnent comme une leçon qu'il désespérait d'entendre.
Comment être père ? La hantise.
Insécurités pointée du doigt, point faible qu'il avait décelé et qu'il visait de sa langue acérée, le fourbe. Le charmeur a trouvé la bonne mélodie. Et Faust boit ses mots, à son grand frère. Henry, qui avait toujours été là pour lui. Parce que Henry sait mieux que lui, parce que Henry a vécu tout ça avant lui :
La tyrannie d'Hector.
Le mariage.
La paternité.

Son nom, son héritage, sa fierté.
Son ombre, son couteau, son bouclier.


Crescendo jusqu'à la chute. La cadence déraille quand le complot se dévoile. Les mots résonnent, interdits. Des mots qui ne peuvent plus être repris, des paroles impossibles à ignorer. Impossible à oublier. Les dés sont jetés, la machine est en marche.
« Il est temps d'occire Hector, mon frère. »

.

.

.

Le silence est détonnant. La poussière retombe après l'explosion et le monde entier retient son souffle.
Quelque part, un cracmol ignore ce qu'il vient de lancer.

Faust observe Henry sans rien dire, façade impassible. Il laisse le cigare brûler entre ses dents, son regard confrontant l'enveloppe glaciale de son sang, pupilles admiratives durcissant sous l'incrédulité. Long silence pendant lequel le cadet ne bouge que pour venir écraser son cigare dans le cendrier. Il attend. Il attend quoi ? N'importe quoi : une assurance que son frère n'a pas complètement perdu la tête, la conclusion de cette mauvaise farce.

Mais Henry ne plaisante pas, jamais.
Henry ne le fait pas marcher, non.
Henry est bel et bien devenu fou.

« Mon pauvre frère, un souffle, un murmure. Aurais-tu perdu la raison ? » S'appuyant sur les accoudoirs, il se leva du fauteuil, son regard épiant frénétiquement les quatre coins de la pièce. Les tableaux étaient vides, la porte était fermée, verrouillée même, personne à la fenêtre. Rien de ce qu'ils disaient ne devait quitter cette pièce. « Les coups t'auraient-ils rendus fou, ou est-ce la fumée de ces cigares qui t'es montée au cerveau ? » Qu'est-ce que cet homme a fait de toi ? Il se rapproche du frère, sans peur. Potter et Potter, face à face. « C'est ainsi que tu entends protéger ta famille, Henry ? En t'abaissant à faire ce que même une ordure de son espèce n'oserait faire ? Ne nous as-t-il pas suffisamment fait souffrir sans que nous portions le poids de son meurtre sur nos épaules ? Cela s'appelle un parricide, mon frère. » Le tabou résonne. Parricide. Le crime ultime. « As-tu pensé à notre mère ? Notre oncle ? A ce que tu diras à Gabriel, à Astoria, à Lyrae, lorsqu'on enterrera leur grand-père ? » A nous, à son sang sur nos mains, au salut de nos âmes ?

Mais rampante dans ses songes, l'idée horriblement alléchante.
Le diable lui léchant le cou, susurrant à son oreille.
La tentation perverse d'un mal réparé, d'un mal évité.
De la justice, enfin rendue.
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Henry Potter
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Henry Potter
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: a lion still has claws ☆☆ (henry)   a lion still has claws ☆☆ (henry) EmptyVen 29 Mai - 20:10



La première fois, c'était à cause d'Adela. Elle a osé hausser la voix, un peu trop et la gifle est partie trop rapidement. Henry s'est relevé, colérique et impétueux, c'était comme un réflexe, on ne touche pas à la fraternité ! et le père, Cronos le terrible a pris cela comme un affront déclaration de guerre tandis qu'il s'est retourné vers son aîné, Cora désarmée, enceinte du dernier Potter et a martelé trois coups sur le visage de son enfant.
Le premier, pour lui apprendre le respect. La joue abîmée.
Le second, pour lui apprendre le silence. La lèvre fendue.
Le troisième, pour lui apprendre la soumission. Le nez cassé.
Ce n'était là, que le prélude des années de souffrance.
Adela fut muselée rapidement, aux bras de celui qui allait devenir l'alpha de la noble et très ancienne maison des Black, Alaric et Henry fut forcé de courber l'échine, reconnaître la supériorité du père pour ne plus subir, le bras cassé, l'os brisé fut le glas, ce qui lui valu de baisser les armes, ployer le genou devant la force du père, devant toute sa cruauté et de baisser les yeux quand Hector décida à son tour de dresser Faust, le façonner de gré ou de force à son image, faire de lui un héritier, un Potter dans la douleur, dans les larmes, dans la colère.
Sers toi de ta colère mon fils, c'est une arme bien plus efficace que la compassion.
Mais derrière la colère se cache un autre visage, invisible, Cora, celle de l'amour et de la tendresse. La balance parfaite pour les Potter, choisir un des deux et jeter l'autre. C'est le choix qu'il faut faire, c'est la volonté de l'aîné et de l'oncle. Bien sûr, l'expérience diverge, car jamais Hector n'a levé la main sur le vieux lion qu'est Ecthelion. Il n'aurait osé sans que celui-ci montre les crocs, non à la place, l'homme n'a eu de cesse de le rabrouer, rabaisser, de l'humilier en lui rappelant qu'il ne pouvait avoir d'héritier, qu'il n'était peut-être pas un cracmol, mais sans doute fait dans le même moule, la même tare.
Et petit à petit, tout doucement, mais sûrement, l'amour a laissé place à la haine, le frère aîné est devenu l'objet de la hantise et Ecthelion, le socle solide de la famille, l'esprit ! Gardien des secrets de ses neveux, de leur colère car il a toujours été là pour les écouter, les réconforter après les coups. Lui, l'ombre, lui le véritable patriarche de la confrérie que la famille forme.
Le véritable père.

Et aujourd'hui, ce père de substitution veut se débarrasser du géniteur, l'occire dans un dernier repas, être son judas, un baiser sur la joue, la scène morbide des fils qui dînent, le père qui s'étouffe, crache ses poumons, régurgite son repas, les yeux écarquillés, fixe ses deux fils, aucun ne bouge, l'air choqué, mais un délicieux et subtile sourire aux lèvres.
Comme c'est alléchant.
Echec et mat. La dernière pièce s'écroule, la couronne se transmet, une tombe s'ajoute au petit jardin des morts de la noble lignée des Potter.
Et son agonie est nôtre !

Mais avant cela, avant le supplice du Cronos, ses deux fils doivent s'entendre. Henry sait parfaitement qu'il sera difficile de convaincre Faust, car malgré l'origine commun, il n'est façonné de la même façon. Trop gentil, trop doux, trop docile malgré son côté farouche et belliqueux, il reste la meilleure part des trois, le dernier enfant, le plus chéri par sa mère, le plus méprisé par son père.
Commettre un meurtre ? Se salir les mains ?
Il n'en sera pas capable, mon oncle.
Silence.
Pour protéger sa descendance, il le sera.
Silence.

Et la sentence tombe.
La mort est évoquée, Hadès enfile sa cape et son frère s'insurge, tonnerre de Zeus !

« Mon pauvre frère, un souffle, aurais-tu perdu la raison ? » Petit Potter se lève, le cadet face à son aîné, celui-ci ne bouge pas, les mains croisées dans le dos, la tête relevée, le menton haut.
« Les coups t'auraient-ils rendus fou, ou est-ce la fumée de ces cigares qui t'es montée au cerveau ? » Ni l'un, ni l'autre. Il plisse les yeux, se pince les lèvres, mais ne répond pas? Non, Potter prend soin d'écouter la stupeur de Faust. « C'est ainsi que tu entends protéger ta famille, Henry ? En t'abaissant à faire ce que même une ordure de son espèce n'oserait faire ? Ne nous as-t-il pas suffisamment fait souffrir sans que nous portions le poids de son meurtre sur nos épaules ? Cela s'appelle un parricide, mon frère. » précisément. « As-tu pensé à notre mère ? Notre oncle ? A ce que tu diras à Gabriel, à Astoria, à Lyrae, lorsqu'on enterrera leur grand-père ? » tu as peur, Faust.

Sans répondre immédiatement, Henry détourne le visage.
Faust, tu es bien trop faible.
Faust, ta colère, elle n'est pas suffisamment grande.

Mais il n'en dit rien, l'héritier. Il se contente de faire quelques pas, contourne son frère pour approcher du petit secrétaire. Ses doigts ouvrent un tiroir pour en sortir une petite fiole en verre, un phylactère dont le liquide est aussi clair que de l'eau, aussi limpide que des larmes.

« Oserais-tu nier que tu n'y as jamais songé, Faust ? » parce que moi non. « Le voir mort, passer de vie à trépas comme ça, que tout cesse, que la peur disparaisse, que la soumission se transforme en insurrection et qu'enfin, nous soyons en paix ? »

Le phylactère disparaît sous sa main.
Il n'était pas là hier, ni les jours suivants. Il a été soigneusement déposé ici ce matin-même par leur oncle. Potter déjà, referme le tiroir en approche de son frère. Le bruit du silence fait écho à la cadence de ses pas.

« Oui, nous parlons d'un parricide et cela, pour le plus grand bien de tous, de la famille. Cet homme est devenu trop dangereux, trop instable pour avoir la couronne et tu le sais. » le ton est sec, mais sans autorité, déterminé et sans le moindre doute. Henry soigne chacune de ses phrases, choisi avec soin chacun de ses mots pour atteindre son cadet en plein coeur.
« Tu le sais comme moi, un jour, il lèvera la main sur ta descendance. » silence, Potter refait face à son frère, Petit Potter. « Ce n'est qu'une question de temps. Hector ne pardonne pas, le moindre faux pas est sévèrement sanctionné. Et à titre personnel, je ne tolère pas qu'il ose penser qu'il puisse s'en prendre à mes enfants sans que je ne lève le petit doigt. Je suis un père avant d'être un fils, désormais. Je suis un bouclier et mon but est de protéger même pour cela, je dois me salir les mains. »

Lentement, Henry s'empare de la main de son frère, lui ouvre délicatement la paume et y glisse le précieux phylactère. Son regard se pose sur la fiole, petit être enchaîné à la vie, puis revient croiser celui de son frère. La détermination est irréversible et la main libre du frère se saisit de la nuque du cadet pour approcher son visage du sien, front contre front.
Mon frère, unissons nous.
Mon frère, ayons le même étendard.
Mon frère, soyons ensemble jusqu'à la fin. La sienne.


« Bien sûr, notre mère aura du chagrin, bien sûr qu'elle se doutera de notre responsabilité, mais elle comprendra que la nécessité l'exige. Souviens-toi de ce jour là, ce soir-là où elle a essayé de te défendre et où il a osé lever la main sur elle. Jamais je ne lui ai pardonné cette folie. Quant aux enfants, nous leur dirons la vérité. Même chez les sorciers, le coeur est fragile et la magie ne peut pas tout arranger, malheureusement. Et concernant notre oncle, pourquoi s'offusquerait-il, c'est son idée après tout. » dit-il en haussant les épaules.

Potter recule, relâche sa prise et fait quelques pas de nouveau, jusqu'à se laisser tomber dans le fauteuil et de nouveau à croiser les jambes.

« Le phylactère que tu as dans les mains contient des larmes de lys. » poison rare, mortel et extrêmement coûteux, produit uniquement dans le sud de la France, merci la pègre et les contacts à la solde de leur oncle, sans odeur ni goût, on ne le détecte ni dans l'eau ni dans le vin. « Le contenant suffira à envoyer Hector rejoindre son créateur. Dans un verre, tout simplement. Il s'étouffera avant que son coeur ne s'arrête ou... Est-ce l'inverse ? Peu importe, le résultat sera le même. »

Henry déterminé, Henry déchaîné, Henry a soif de justice.
Mais Henry ne fera rien sans le consentement de son frère.
Cette fois, il laisse le choix à Faust, Petit Potter a les cartes en main.

« Tu as le choix, Faust. Il t'appartient de choisir quoi faire du phylactère. » silence, l'aiguille de la pendule touche le sommet, les minutes défilent, le parricide prend forme, le stratagème d'Ecthelion se dévoile.
« Débarrasse-toi du poison et assume la violence d'Hector à l'encontre de ta descendance. » silence, encore.
« Conserve le poison et débarrasse toi du mal à sa source pour préserver les tiens. » silence, encore et toujours.
« Ce soir, je serai tenté d'ouvrir un millésime, pourquoi pas un château margaux ? Faisons voyager notre père dans les contrées françaises. Il s'en délectera, j'en suis persuadé. »

Sourire délicieusement diabolique.
Un voyage sans retour.
Le dernier voyage de Hector Potter.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: a lion still has claws ☆☆ (henry)   a lion still has claws ☆☆ (henry) EmptySam 6 Juin - 20:40

A lion still has claws

[ w/ @henry potter  ]

S'il y avait songé ?
Tous les jours depuis qu'il avait environs douze ans. Lionceau fringuant découvrant une nouvelle vie dans la tanière des félins, loin de ces vipères qui l'ont élevés. La mauvaise graine repérée assez tôt pour qu'on s'empresse de lui museler la gueule. Hector materait le griffon laissé à ses propres appareils, pauvre bête délaissée par une sœur partie perdurer une autre dynastie, et un frère qui n'était plus là pour le protéger comme avant. Le dernier Potter, celui qui n'avait jamais inspiré rien d'autre que de la haine dans le regard d'un paternel qui ne supportait pas de voir ses premiers-nés et sa femme s'insurger.
Adela, Henry.
Des boucliers qu'il n'avait su apprécier que trop tard, lorsqu'ils étaient parti. Ils avaient atténué les coups qu'il sentit au centuple lorsqu'ils quittèrent le nid. Le dernier Potter, vulnérable.
Et puis, bien sûr, Cora.
Femme de glace pour beaucoup, le monde aux yeux du cadet. A l'opposé du tyran.
Elle noie les cris avec sa musique et en l'obligeant à jouer de ce foutu violon. Elle ne frappe pas, elle caresse. Elle ne blesse pas, elle protège. Et ce, quitte à s'attirer les foudres du Titan.
Rhéa défiant Cronos : Le dernier Potter, qu'il ne dévorera pas.

Henry n'avait pas besoin de le lui rappeler. De cette fois là, de toutes les fois d'avant et de toutes celles d'après. Elles étaient engravées sur sa peau en des cicatrices toujours visibles. Elles étaient engrainées dans sa mémoire comme une incurable maladie. Ce jour où il a osé lever la main sur sa mère est le jour où l'acier frappa son cœur de pierre : Le jour où la colère prit le pas sur la peur.
L'étincelle qui déclencha le feu.

Un jour, s'était-il promis.
Un jour ...

Il n'y avait pas seulement songé. Il en avait rêvé.
Il l'avait imaginé. De biens des façons. Il en avait fait un fantasme inavoué. Des lames marquant la chaire, miroir des empreintes qu'il lui avait légué. Le bruit des os qui pètent dans l'obscurité de la cave sordide, la mélodie macabre de Cora accompagnant ses cris étouffés. Les sortilèges impardonnables, le Crucio qu'il lui serait fort aisé de lancer. La lumière verte, sentence irrévocable. Ses crocs autour de sa gorge, sa tête au bout d'une pique pour que chacun témoigne de la fureur de Faust Potter. Son corps jeté en pâture aux chiens, ses portraits brûlés et son précieux manoir s'enflammant dans l'inferno d'un Feudeymon infernal dont les cendres assombriraient les rues de Godric's Hollow.

« Rien ne me ferait plus plaisir. » Henry le savait très bien. Et Faust souffrirait de ne pas avoir avoir participé à son trépas, d'une façon ou d'une autre. Mais ceci ?

Sa haine n'est plus à prouver, pourtant il se prend à craindre que la porte de l'étude ne s'ouvre sur la stature enragée de leur cible. Qu'il ne s'agisse là que d'un piège tordu de sa confection. Et si la silhouette n'est plus aussi intimidante qu'autrefois, l'ombre de son plus jeune fils rivalisant désormais avec la sienne, il ne douta pas un instant qu'il n'aurait aucun scrupule à frapper le premier.
Mais le silence reste de plomb, seulement perturbé par le venin d'Henry qui l'entraîne à chaque mots un peu plus dans sa folie. Son aîné le contourne, se soustrait à sa vue, mais Faust ne bouge pas d'un pouce, contemple l'extérieur en se demandant si tout ceci est bien réel, l'idée insensée marinant dans son esprit confus. Le bruit d'un tiroir qu'il ignore, il se concentre sur les paroles vénéneuses qu'il déverse en lui.

« Il a toujours été instable et dangereux. La différence, c'est que nous avons quelque chose à protéger maintenant. » Leur propre famille. Des pères avant d'être des fils. L'affirmation résonne : Faust ne l'est pas encore, pourtant il voit là un moyen de faire ses preuves, de silencer ne serait-ce que quelques unes de ses craintes.

Personne n'était là pour les sauver du courroux d'Hector, mais ils pouvaient encore sauver Gabriel, Astoria, Lyrae et tous les Potter qui suivraient.
Peut-être … Peut-être qu'il a raison, que Cora comprendrait. Et leur oncle … Impossible !

« Non, tu mens ! » Front contre front, chaire contre chaire. Henry ne peut échapper à son regard furieux. Ce fourbe, qui tente de le manipuler. Comment ose-t-il ? Echtelion a beau haïr son frère presque autant qu'eux, il ne saurait cautionner un tel plan. Accusation aussitôt ravalée, quand Hadès force ses doigts et lui tend la faucille. Et alors il comprend, que tout ceci est bien réel, qu'il dit la vérité. Sinon, comment aurait-il mis la main sur des larmes de lys ? « Je sais ce que c'est. » Répond-il solennellement alors que son aîné le délaisse une fois encore.

En lui, le feu brûle toujours. Il ne s'est jamais arrêté. L'explosion au bout des doigts.
Le désir interdit sous forme de liquide.
Immobile, Faust fixe la fiole d'un regard indéchiffrable. Son expression est de glace, mais à l'intérieur, il brûle. Confusion. Indécision. Honte. Peur. Ses pensées s'envolent vers Scylla, vers son enfant à naître, et son cœur manque un battement.
Est-ce ainsi qu'il souhaite honorer son rôle de père ?
En tuant le sien ?
Non, en protégeant ta descendance. Méphistophélès à son oreille.
C'est ce que ferait un bon père.
Pour le plus grand bien de tous.

Le dernier Potter relève la tête. Il pourrait jeter le phylactère contre la fenêtre et laisser le poison s'écouler sur le carreau. Mettre fin à cette folie. Mais il n'en fait rien. Sa décision est prise.

Silencieusement, il dépose l'arme létale au fond de sa poche de pantalon.

Le pas lourd, il se retourne enfin et s'approche du fauteuil d'Henry. Accord silencieux lorsqu'il pose la main sur son épaule. Il réalise parfaitement qu'il s'est joué de lui, qu'il l'a pris au piège, qu'il l'a poussé dans un recoin sans aucune issue, en lui remettant le poison. Echtelion et lui auraient pû se passer de lui et quand même compter sur son silence. Car même s'il n'était pas prêt à se salir les mains, il ne gaspillerait pas une seule larme pour Hector. Or, il était prêt à se baigner dans le sang de son père.
Toutefois, qu'il ne se méprennent pas.

« Une chose cependant, mon frère. Si la mort d'Hector t'apportera la couronne et épargnera ta descendance, elle ne t'apportera certainement pas la paix. » Cette option leur avait été arrachée voilà bien longtemps. Mais ce n'était pas ce qu'il cherchait.

Lui ne le ferait ni pour le trône, ni pour la paix.
Il lui laisserait le loisir de régner sur l'Enfer.
Il le ferait. Au nom de la vengeance, et au nom de son enfant.
Il le ferait. Parce qu'il l'avait promis.

« Hector adore son vin, et une telle occasion mérite bien un grand cru. Mais je suis d'avis de le laisser choisir quel arôme il veut avoir dans la bouche au moment de crever. Avec un peu de chance, il choisira quelque chose au goût de pisse. » Sourire mesquin. « Ce soir, nous trinquerons en l'honneur de mon enfant. Celui-là même qu'il ne rencontrera jamais. »

De nouveau assis face à Henry, le visage sombre et le regard brûlant, ses pensées de nouveau s'évadent vers sa femme et le fruit de leur union, qu'il jure de protéger.
Lugubre euphorie.
Dernier acte de cette tragédie dont ils écrivent les vers.
Vivement la représentation finale.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: a lion still has claws ☆☆ (henry)   a lion still has claws ☆☆ (henry) EmptyMar 9 Juin - 18:56



Le destin est scellé.
Faust a pris sa décision et il devra l'assumer pour le reste de sa vie, comme son grand frère, comme leur oncle. C'est une décision délicate que de décider d'ôter la vie à quelqu'un, mais les remords seront pour plus tard. La décision finalement, n'est pas difficile à prendre quand on connaît le passif des deux fils Potter. L'amour envers le vieux lion a disparu il y a longtemps déjà, ne reste aujourd'hui qu'une couche épaisse de haine et si on la gratte, on ne trouvera rien de plus que de la haine, encore et toujours. Mais la marche est énorme entre haïr et tuer, entre maudire et passer à l'acte.
La pensée finalement, n'est pas accusatrice. L'acte en revanche, plonge les mains dans le sang d’autrui. Et les frères vont y goûter, à ce sang noir qui va les éclabousser. Le coeur pur et intact ne le sera plus. A l'intérieur, une toute petite goutte va ricocher et noircir l'âme d'une laideur sans nom, la pourriture s'y installera et fera son oeuvre, telle une graine qui va germer. L'un des deux, sans l'ombre d'un doute, n'y survivra pas. Où est-ce les deux ? Ils ne le savent pas, mais le grand Potter en a conscience. Il sait que c'est un allé sans retour possible, il l'a évoqué avec ce cher Ecthelion, l'accusant de les mêler à un acte horrible, mais l'oncle est malin et il sait manier les mots pour obtenir ce qu'il veut quand il le veut.
La perfidie de l'un n'a d'égal que la violence de l'autre.
Et au centre de l'arène, les frères, dos à dos qui ont décidé d'affronter Cronos et de le mettre à terre, définitivement.

Et le phylactère se referme sur la main de Faust.
Bon choix, petit frère.
Henry ne peut s'empêcher d'esquisser un sourire. Il sait pourtant, qu'il aurait été plus sage de ne pas le mêler à cela, d'ordonner à Ecthelion de laisser Faust de côté, surtout quand on sait que bientôt, il sera père à son tour. La sagesse contre la vengeance, mais Henry a lui-même proposé la présence de Faust dans ce plan machiavélique et pour cause, il sait mieux que quiconque la terreur qu'il a subi pendant son enfance.
Cette vengeance lui revient de droit. Et pour cela, ça vaut bien de tremper son corps et son âme dans les eaux troubles et tumultueuses du Styx, non ?
C'était en tout cas, l'avis de l'aîné qui déjà, sent la main de son cadet se poser sur son épaule. Le sorcier lève la tête, croise son regard. Les yeux dans les yeux. Il acquiesce, l'autre aussi.
Le prélude s'achève, le premier acte commencera bien assez vite.

« Une chose cependant, mon frère. Si la mort d'Hector t'apportera la couronne et épargnera ta descendance, elle ne t'apportera certainement pas la paix. »
Henry se met à rire brièvement en entendant la remarque. Sa main se pose sur son visage, son pouce effleure du bout des doigts la cicatrice visible au dessus de sa lèvre, héritage du premier adultère, de la première griffe de Drusilla sur son épaule et son regard, il se perd dans la contemplation de la porte.
« Faust, en aucun cas je ne cherche la paix. » et de nouveau, il croise le regard de son cadet. Voix sérieuse à souhait. « Cela fait bien longtemps que j'ai renoncé à cette utopie. »

Et ils sont là.
Chacun sur leur trône, à parler du détail de l'assassinat, déterminer le procédé, maintenant qu'ils ont l'arme du crime et comment s'y prendre. Rien n'est oublié, pas le moindre détail et Henry le comprend. Oui.
C'est avec une cruauté nouvelle et un désir ardent qu'il prend plaisir à imaginer Hector recracher sa vignasse, expirer et s'écrouler sur la table.

« Hector adore son vin, et une telle occasion mérite bien un grand cru. Mais je suis d'avis de le laisser choisir quel arôme il veut avoir dans la bouche au moment de crever. Avec un peu de chance, il choisira quelque chose au goût de pisse. Ce soir, nous trinquerons en l'honneur de mon enfant. Celui-là même qu'il ne rencontrera jamais. » de la pisse pour Hector, malheureusement non. « Aussi cruel soit l'homme, il a toujours eu du goût en matière de vin. Il choisira une bouteille de qualité, mais il faut ruser mon frère. Notre cible aime choisir sa propre bouteille et demander à la gouvernante de décanter le vin avant de le servir à table dans cette affreuse carafe en cristal. » les rouages du plan se peaufinent, aucun détail ne doit être oublié, car sinon, Hector et son intellect comprendront trop vite tout ça et là, sa fureur sera incontrôlable. Ils ne peuvent pas se le permettre.
« C'est à ce moment qu'il faudra verser le poison dans la carafe, sans que la gouvernante ne soit au courant. Cette vieille Belvina pourrait nous trahir, elle n'est pas fiable selon moi. Il faut donc ruser, faire diversion quelques minutes pendant que l'un de nous versera le poison. La personne qui occupera Belvina devra ensuite lui effacer la mémoire, un petit obliviate sera suffisamment pour qu'elle oublie ce contre temps, mais attention, il faudra aussi lancer un autre sortilège car si jamais le ministère demande à inspecter nos baguettes, il ne doit pas voir que le dernier sortilège a été celui-là, sinon, il demandera des comptes. Renversons un vase par erreur, cet affreux vase italien que notre mère adore et utilisons reparo, cela fera l'affaire. Ensuite, la carafe arrivera à table et l'on servira le vin. »

La voix de l'aîné se tût tandis qu'il se redresse et fait quelques pas en réfléchissant, prenant un nouveau cigare pour l'allumer. Les sourcils froncés, le doute est là, le plan se dessine, comme une partition, mais la moindre fausse note sera fatale.
Potter tire sur le cigare, l'ôte de sa bouche, la fumée en ressort, il l'inspire par les narines dans une longue respiration.

« Ils serviront notre mère en premier. » Fuck!

Malgré l'exigence et la suprématie du père, celui-ci aime respecter les règles de bienséance. Les dames d'abord. Et la lady avant, puis le lord et enfin, le reste de la famille.

« Et elle adore le vin. »

Voici une épine qui pose problème, tandis que Potter se tourne vers Potter. Le sacrifice de Cora est prohibé, il faut ruser, trouver une solution et changer cela pour que seul Hector puisse déguster le vin et succomber.

« Il faudra compter quelques minutes pour que le poison agisse, personne ne devra boire durant ce temps ni après, personne ne devra toucher cette carafe. » personne, sinon, ils périront tous.

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Message (ϟϟ) Sujet: Re: a lion still has claws ☆☆ (henry)   a lion still has claws ☆☆ (henry) EmptyMar 16 Juin - 21:54

A lion still has claws

[ w/ @henry potter  ]

Quand il pense à la mort, il se plaît à imaginer le néant. Un trou béant dans la voûte céleste, abysse sans fin où rien ne survit, où l'âme se dissout pour disparaître à tout jamais pendant que le corps physique rend à la terre mère tout ce qu'elle lui a fourni. Légions de magots se régalant de la chaire putride pour ne laisser qu'une pile d'os destinés à redevenir poussière sous la pression du temps, et ce seulement si ils ne décident pas de brûler son corps, non pas pour le laver de ses pêchés, le feu même d'un Phoenix ne pouvant pardonner ses méfaits, mais bien pour goûter à la satisfaction morbide de jeter ses cendres dans la boue. Même ça ne serait à la hauteur de ses crimes. Il regrette, Faust, que son imagination ne soit pas à la hauteur de sa haine, pour lui inventer milles châtiments. Peut-être était-ce là la marque du sorcier. Les moldus, à sa connaissance, ne manquaient pas de superstitions et de mythes sur l'au-delà. Il en connaissait quelques-unes, de ces croyances : Le paradis et les neuf cercles de l'Enfer. Le Tartare, l’Élysée et les champs du châtiment. Tant de vaisseau pour ses fantasmes qui prennent vie dans les arabesques du tapis à leur pieds. Qu'il souffre donc, et qu'il maudisse nos noms pour l'éternité.
Et si il doit un jour l'y retrouver, qu'il en soit ainsi.
Un allé simple. C'est décidé, plus de retour en arrière possible.
Le phylactère pèse lourd dans sa poche, l'entraîne à chaque pas un peu plus vers la terre.
Vers l'Enfer. Si un tel lieu existe, ils y signeraient leur ticket d'entrée.
Les deux frères savent à quoi s'en tenir. Qu'importe la damnation, les ombres danseront sur les murs du manoir et le diable trinquera avec eux.
A la santé d'Hector Potter.

Le crime ultime, et pourtant tout lui semble bien facile.
Il se délecte des paroles de son frère, il semble qu'Echtelion et lui aient pensé à tout. Si ça ne tenait qu'à Faust, il lui ferait avaler le poison lui-même par la force, il n'a jamais été aussi fin stratège. Le lion ne fait pas dans la subtilité : il rugit et le monde s'incline. Le feu brûle et consume quiconque est assez fou pour le toucher. C'est ainsi qu'il opère, petit Potter. C'est un guerrier, pas un assassin. Les larmes de lys lui sembleraient même être une méthode bien peu honnête si il comptait tirer quelconque honneur de cette infamie. Or, il n'est pas seul chevalier sur l’échiquier, et le roi est hors de sa portée. Tout comme le violon, il n'a jamais été très bon aux échecs version sorcier. Déjà à l'époque, son frère et sa sœur le battaient sans effort. Il avait cette fâcheuse tendance à toujours foncer vers le despote. « Toujours avoir plusieurs coups d'avance, petit frère. Là est le secret. » Il s'en remet allègrement à Henry, cruel génie, qui aura au moins hérité de l'esprit de leur cible. Lui sait quel pion avancer, quel pion reculer, quel pion sacrifier.
Apprends-moi à jouer, Henry.

« Laisse-moi le plaisir de souiller son palais, dans ce cas. » Rétorque le benjamin d'une moue déçue. L'aîné pourra se vanter d'avoir élaboré le plan, et le cadet trouvera réconfort dans le fait que son père sera mort de sa main. Après tout, celle-ci est déjà armée. Les larmes de lys au creux de son poing. « Je m'assurerais qu'aucun elfe de maison ne se trouve dans les cuisines à ce moment-là. Echtelion et toi pourrez vous charger de Belvina. »

De quelques façons qu'ils le désirent. Faust acquiesce au plan d'Henry qui semble se dessiner à mesure que les mots quittent ses lippes. Divertir la gouvernante, glisser le poison dans la carafe, Oubliettes sur la complice involontaire, le fracas du verre qui se brise sur le sol, Reparo. Que la fête commence !
Puis le piège se dessine dans la fumée du cigare, et les frères ne peuvent s'empêcher de grimacer. Défaut majeur dans la conception. Echec et mat, certes : mais la Reine, en aucun cas, ne doit tomber.

« Une fois que tout le monde sera servi, Hector ne pourra s'empêcher d'y goûter. Il commence chaque repas par une gorgée. Seulement alors je proposerais un toast. Nous lèverons nos verres encore plein, mais le mal sera déjà fait. Tout le monde sait qu'il est rustre d'interrompre un discours. Je ne suis d'ordinaire pas très bavard lors de ce genre d'occasions, mais pour celle-ci, je ferais une exception. Un début de réponse. Quelques minutes, tu dis ? Je trouverais bien de quoi meubler. Sinon, je suis certain que tu trouveras quelque chose à rajouter. Par Merlin, même lui trouvera sans doutes quelque chose à dire. »

Et il s'étouffera sur ses paroles. Glorieux !
L'ode à son enfant comme morceau funéraire.
Célébration de la vie par la mort.
Mais un problème de taille persiste.

« Nous ne pouvons pas prendre le risque que Cora boive. »

Au regard d'Henry, il devine qu'ils sont une fois encore sur la même longueur d'onde. Mais glisser le poison directement dans le verre d'Hector n'est pas une option, et la mettre dans la confidence n'en est pas une non plus.
Il faut ruser. Mais la ruse n'est pas sa force, et ce n'est pas son terrain. Il voit les choses différemment Son idée, il n'ose la prononcer à voix haute tant elle lui semble … impardonnable.
Bien plus encore que l'acte qu'ils s'apprêtaient à commettre.
Aux grands mots les grands moyens.

« Utilisons Imperium. » Murmure. Blasphème. Le regard dans celui du frère. Il s'apprête à braver la tempête. Ils sont trop loin pour faire les fines fleurs. « Discrètement et pas longtemps. Personne ne le remarquera, même pas elle. » Impardonnable pour une raison, Faust s'en voudrait toute sa vie. Mais il s'agit là d'un bien petit prix à payer pour s'assurer du succès de leur plan. Et ce n'est, après tout, que pour la protéger. « Quitte à se salir les mains Henry, assurons nous que toutes les chances soient de notre côté. » Les limites se flouent sous ses yeux. Commet l'irréparable une fois, et ils se croient tout permis. « Je peux m'occuper du poison. Notre oncle divertira la gouvernante. Tu devrais te charger de mère. » A chacun sa tâche. A chacun son crime.

Une bavure de plus, ils ne sont plus à ça près.
Mère, pardonne-moi.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: a lion still has claws ☆☆ (henry)   a lion still has claws ☆☆ (henry) EmptyDim 21 Juin - 18:45



Deux frères.
Liés par le sang, liés par le patronyme et le même emblème.
Deux cerfs. Couronnés.
L'un par une couronne d'or, le premier fils, l'héritier.
L'autre par une couronne d'épines, le deuxième fils, le mal aimé.
Et malgré cela, ils sont liés.
Faust et Henry.
Ils le sont depuis la plus tendre enfance, depuis que Cora, le chérubin à peine né dans ses bras, l'a présenté à son frère, de neuf ans son aîné. Henry s'est promis ce jour là, de le protéger, d'être son garde fou, un bouclier pour lui et de tout faire pour qu'un jour, Faust puisse s'asseoir à ses côtés. Une promesse d'un enfant, marmot qui sait à peine compter jusqu'à cent, mais avec l'âge et la maturité, la promesse a pris un tout autre sens, surtout quand celle-ci a mélangé les coups et le goût du sang.
Protéger le petit de Faust, le protéger jusqu'à ne plus pouvoir encaisser, le bras cassé, l'os brisé. Henry a essayé, mais il n'a pas pu empêcher le monstre de cogner son précieux petit frère. Il est temps maintenant de lui faire payer, il est temps maintenant que le goût du vin se mélange au carmin, même couleur, même dessein, sombres pensées pour de bien noirs désirs.

Les pièces sont en place, il ne reste finalement plus qu'à entamer la partie. Henry est un stratège, esprit malicieux dans le corps du prince des enfers. Faust est d'une toute autre nature. Soldat, homme d'action qui préfère la dureté des poings à celle de la réflexion, il est le prince des cieux, le tonnerre divin qui s'écrase sur sa cible, mais ensemble, ils y parviendront. L'échec n'est pas permis, impensable, ce n'est pas tolérable. Ils ne peuvent échouer.
Ils n'échoueront pas.
Mais le roi est difficile à atteindre.
Cronos sait s'entourer et se montrer méfiant, même envers sa propre chair. Sa reine garde jalousement le caveau du monstre et elle bouge et se déplace à souhait pour protéger sa petite couronne. Cora. Le grain de sable qui empêche le rouage de fonctionner, trouver une parade, sans éveiller les doutes, sans égratigner la précieuse mère des dieux, la malice ? Non. La perfidie.

« Nous ne pouvons pas prendre le risque que Cora boive. »

L'évidence est soulignée.
Grand Potter croise le regard du petit, arque un sourcil et comprend que Faust a une idée en tête. Il s'empare d'une bouteille de whisky entamée et de deux verres. Sa main se resserre autour de son verre, il porte la boisson à ses lèvres pour les tremper, mais se ravise bien vite quand l'éclair frappe.
Zeus veut déplacer le cavalier. La pièce qui traverse les lignes ennemies pour attaquer dans le dos, la clef de voûte de tout bon joueur, la pièce maîtresse de son frère. Il ose !

« Utilisons Imperium. » Non.
« Discrètement et pas longtemps. Personne ne le remarquera, même pas elle. » On ne touche pas à leur mère.
« Quitte à se salir les mains Henry, assurons nous que toutes les chances soient de notre côté. » C'est non.
« Je peux m'occuper du poison. Notre oncle divertira la gouvernante. Tu devrais te charger de mère. »

Henry ne dit mot.
Il porte le verre à ses lèvres et le vide d'un trait. Le whisky lui brûle la gorge, comme si cela le rendait muet pendant qu'il repose son verre, le regard perdu.
Ainsi donc, c'est cela, le sens du mot sacrifice ?
Sacrifier l'honneur et l'estime pour la justice et le meurtre ? Est-ce donc cela qui traverse Faust ? Après tout, Henry le sait, le comprend. Il lui demande l'immoral absolu, le meurtre de leur propre père, si on peut encore appeler la bête ainsi. A son tour, Faust demande à son frère d'oser souiller l'esprit de leur mère adorée ? Chacun doit se salir les mains. Chacun devra dormir en acceptant la gravité des actes, tous, même Ecthelion qui s'est procuré l'arme du crime, précieuses larmes de sang qui seront versées.

« Faust. » léger soupir dans sa voix.

Potter fait quelques pas, se retrouve face à son petit frère. Des deux, le cadet a toujours été de peu de centimètres, plus grand que son frère. Les yeux dans les yeux, des traits similaires, une ressemble gravée en lettres de sang.

En le tuant, ils souillent leurs âmes.
En le tuant, Hadès héritera du royaume des enfers. Le monde souterrain à ses pieds.
En le tuant, Zeus héritera du royaume des cieux. Le monde d'en haut se prosternera.
En le tuant, ils dirigeront la famille.
En le tuant.
En le tuant.
Oui.
En le tuant.
Mais il y a un prix à payer. C'est l'échange équivalant et on ne peut rien obtenir sans donner en retour. Personne ne peut se prendre impunément pour dieu, personne. Henry le sait.
Il va se maudire pour avoir ainsi agit envers sa mère, sans doute la femme qu'il aime le plus au monde après son épouse et ses filles. Mais c'est le prix à payer.
Coupables ! Ils le seront.
Mais là encore, c'est le prix à payer.

« L'habit est de rigueur ce soir. Choisis ton plus beau costume, j'en ferai de même. » et ses bras enserrent le cadet, une étreinte chaude, une étreinte fraternelle pour sceller le pacte maudit. « Nous allons festoyer ce soir, mais la mort frappera et personne ne peut rien contre la faucheuse quand celle-ci vient réclamer son dû. Ensuite, nous pleurerons un temps, car il est de rigueur de faire son deuil. Et après, nous reprendrons nos vies. Tu prendras soin de ton enfant à naître, j'éduquerai les miens. Nous n'oublierons pas d'honorer les morts en trinquant chaque fois que possible pour nous souvenir qu'en ce jour, nous avons tué le roi, le roi est mort, vive le roi. Son règne s'achève ici, mais elle ne devra jamais rien savoir de tout cela. Ni nos épouses, personne. Le secret ne devra être soufflé, nous l'emporterons avec nous dans la tombe. » il accepte la souillure, il accepte la trahison, mais contre la promesse d'un secret absolu, la parole du petit, même s'il connaît déjà la réponse, il veut l'entendre de sa propre bouche.

Pardonne-moi mère.
Oh oui, sainte Cora.
Pardonne nous nos crimes.
Mais nous avons été soumis à la tentation.
Et celle-ci était trop grande, trop vil pour que nous puissions y résister.
Pardonne nous nos pêchés à venir.
Accepte notre éternel repenti,
Pour les siècles et les siècles à venir.

« Je t'aime, mon frère. » la bouche au creux de l'oreille.

La sincérité parle, l'amour pour donner raison à l'horreur de l'acte.
Par amour, l'impardonnable sera commis.
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Faust Potter
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: a lion still has claws ☆☆ (henry)   a lion still has claws ☆☆ (henry) EmptyMer 1 Juil - 0:10

A lion still has claws

[ w/ @henry potter  ]

L'idée de souiller l'esprit de la reine est plus scandaleuse que le meurtre du roi.
C'est autour d'elle, que les pièces s'agitent. Élément maîtresse de l’échiquier.
Elle garde, elle protège, son importance est inégalée.
Il leur faut la neutraliser, de ça, ils en sont tous les deux conscients. Et puisque Henry ne prononcera pas l'impensable, Faust s'en chargera.
Et à chaque parole, il se sent un peu plus pourrir à l'intérieur.
A chaque parole, il sent sa place en Enfer se confirmer.
A chaque parole, il voit le visage froid de Cora se dessiner un peu plus clairement devant lui. Ce visage qui intimide tant de monde, mais dans lequel il n'a toujours tiré que chaleur et courage.
A chaque parole, il entend les notes de piano, résonnantes, assourdissantes.
Symphonie sinistre. Perte d'un mari, trahison des fils.

''Faust.''
L'aîné appelle le cadet.

« Je sais. »

Oh oui, il sait. Mais dans le cœur du guerrier, le doute n'est plus permis. Les regrets déjà, pourtant, il est convaincu que le jeu en vaut la chandelle. La haine dépasse la raison : tout pour le voir mort. Et il sait également que Henry ne refusera pas. Le silence de la réflexion scelle le sort du tyran. Grand Potter boit sous le regard brûlant du petit dernier, qui le rejoint sur ses deux pieds.

Face à face de nouveau.
Quelques instants plus tôt, Henry le mit face à un choix.
Conserver le poison et accepter le plan, ou assumer la violence d'Hector.
Cette fois, les rôles sont inversés.
Et les choix sont les mêmes.

Et juste comme ça, le pacte est scellé. Ce soir, le titan rejoindra la fosse. Et il lui faudra faire preuve de réserve, à Faust, pour s'empêcher de se réjouir quand son visage s'écrasera dans son assiette. Mais Henry a raison : ce secret devra les suivre jusque dans la tombe. Echtelion. Henry. Faust.
Trois Potter. Un seul fardeau.

« Mes lèvres sont scellées. »

La promesse.
Le regard perdu dans le vide. Il ne répond pas à la déclaration fraternelle par des mots, mais par une étreinte serrée et une tape dans le dos. Et comme s'il avait été convié, les portes de l'office s'ouvrent sur la silhouette du vieux lion, qui les surprend d'un air faussement innocent. Un coup d’œil au tableau de Tiberius pour s'apercevoir que l'ancêtre a regagné son portrait. Nulle parole n'est nécessaire, Faust s'éloigne dans le silence, non sans gratifier son cher oncle d'un hochement de tête entendu.

« Mon frère, mon oncle, je vous verrais ce soir. »

Et il parcourt les couloirs, cette fois dans le sens inverse à sa venue. Les rires de Gabriel et de Drusilla accompagnent la marche du lion, plus fière encore qu'à son arrivée. Dans sa poche, la fiole de poison menace d'imploser entre ses doigts.
Il marche, et les ombres se penchent sur son passage, attirées par l'instrument de mort.
Elles ne dansent pas encore, mais se réjouissent en silence.

Ce soir-là, la tragédie frappa la famille Potter.
La gouvernante ne sut pas où donner de la tête, Echetlion n'eut aucun mal à l'attirer, elle et les elfes de maison, loin des cuisines.
Dans la carafe en cristal, Faust versa le poison.
Assise à son fidèle piano, Cora frappa les touches selon les désirs de son fils.
Un vase se brisa, aussitôt réparé.
Et puis, on les convia à la table, et l'on versa le vin.
Une gorgée, deux gorgées, trois gorgées.
Un long discours, sur les miracles de la vie. Sur l'enfant à venir.
Et puis la chute.
Hector Potter, victime d'un infarctus.
Cronos, découpé par ses propres enfants.
Scène finale, baisser de rideau.

Le Roi est mort, longue vie au Roi.
Faust a tenu sa promesse.



In a coat of gold or a coat of red
A lion still has claws
And mine are long and sharp, my lord
As long and sharp as yours



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