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 [+18] La Part du Lion | Edel

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Chaha Weasley
ordre du phénix
Chaha Weasley
crédits : alcuna licenza. (avatar) & hedgekey (signature)
face claim : Freida Pinto.
pseudo : Oreflam Rouge.
[+18] La Part du Lion | Edel  Tumblr_inline_pd7oqqo1RF1so10o6_540
études : Elle a fièrement aborboré l'oreflam rouge et or de Gryffondor entre 1892 et 1899.
particularité : Animagus, tigre du Bengale.
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Message (ϟϟ) Sujet: [+18] La Part du Lion | Edel    [+18] La Part du Lion | Edel  EmptyVen 5 Juin - 23:59


La Part du Lion
Oui… Nous regardons tous en l’air, les yeux bien ouverts, pour voir voler nos rêves, après tout.
Surmonter la mort de l’être aimé n’est jamais chose facile et même si trois années s’étaient écoulées depuis la mort mystérieuse de Phineas, Chaha était toujours incapable de faire le deuil de ce dernier. Plutôt que de se confronter à la triste et dure réalité, la jeune femme fit le choix de fuir, d’abandonner son poste d’ethnologue magique au Ministère pour éviter de se remémorer de douloureux souvenirs. Après cette démission, elle aurait très bien pu rester chez elle et vivre tranquillement grâce à l’héritage de son défunt mari, mais horrifiée à l’idée d’adopter la vie d’une veuve à même pas trente-cinq ans, la jeune femme accepta de prendre le relai du professeur de métamorphose Hektor Cloke, après la retraite de ce dernier.

Cette nouvelle fonction l’excitait autant qu’elle la terrifiait. Allait-elle réussir à passionner ses classes ? Parviendrait-elle à inspirer des vocations à ses élèves ? Autant de questions, qui en plus de la crise politique, l'empêchèrent de profiter pleinement de son mois de Juillet. Mais alors que le mois d’Août semblait commencer sous les mêmes auspices, la Shafiq prit la décision de quitter son appartement londonien, beaucoup trop grand pour une femme seule, pour se balader et se changer les idées dans le toujours très animé Chemin de Traverse et plus précisément au Casino du Golden Dragon. Bien trop sérieuse et intelligente pour parier son argent à la roulette ou au bridge, elle préféra plutôt se diriger vers le bar pour commander un verre de whisky.

Chaha n’était pas une grande buveuse d’alcool, mais elle savait que la célèbre boisson écossaise serait suffisante pour la réveiller, lui donner un bon coup de pied aux fesses. Alors elle prit quelques minutes pour terminer sa consommation avant d’en commander un autre… puis un autre… La voyant assise seule au comptoir, quelques sorciers vinrent accoster, pour lui offrir un verre ou encore pour lui promettre monts et merveilles. Poliment, elle prit un malin plaisir à les éconduit les uns après les autres. Il n’était pas encore né celui qui remplacerait Phineas au creu de son petit coeur meurtri. Et surtout elle s’imaginait mal rencontrer son prochain mari dans un lieu comme celui-ci. Sans vraiment faire attention aux oiseaux de proie qui tournoyaient autour d’elle, la népalaise, se fit servir un énième whisky et avala quelques gorgées avant de relever la tête, de se tourner vers la salle derrière elle et de tomber sur quelque chose ou plutôt quelqu’un d’assez d’assez surprenant.

« Edelgard… Edelgard Umbridge. » Dit la future enseignante d’une voix douce et claire, qui par chance ne laissait pas transparaître son niveau d’alcoolémie et ne la faisait donc pas passer pour la poivrote de l’année en apercevant la propriétaire des lieux, traverser la foule, la tête haute, fière comme une lionne. « Chaha… Weasley… Enfin je crois que la dernière fois que nous, nous sommes croisé j’étais encore Shafiq… c’était lors d’une soirée un petit peu arrosée...  » Ajouta-t-elle d’un ton rieur avant de se tourner vers le barman, un grand gaillard blond à l’air patibulaire qui devait sans doute faire peur aux piliers de comptoirs et aux mauvais payeurs… bref sans doute un employé modèle, qu’Edelgard devait apprécier à sa juste valeur.

« Un verre de Whisky pour votre patronne… J’espère qu’elle me fera l’honneur de le partager avec moi...  »

Elle reposa ensuite les yeux sur la propriétaire des lieux pour lui lancer un regard complice, presque séducteur, bougeant légèrement la tête pour l’inciter à venir s’asseoir sur le tabouret juste à côté d’elle. Edelgard et elles n’étaient pas de grandes amies, mais une tigresse et une lionne, ne pouvaient qu’avoir des points communs non ?
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Dernière édition par Chaha Weasley le Mer 17 Juin - 21:45, édité 1 fois
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Edelgard Umbridge
ordre du phénix
Edelgard Umbridge
crédits : queen prudence.
face claim : michelle dockery.
pseudo : ancalagon/marine
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études : autrefois élève sous les couleurs des lions d'or.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: [+18] La Part du Lion | Edel    [+18] La Part du Lion | Edel  EmptyDim 7 Juin - 13:16


si la rencontre peut être le fruit du hasard, l'attirance est une passion qui ne se contrôle pas.

[ press play ]

Le casino tourne à plein régime. L'été qui se termine lui offre sa plus belle consécration.
Pluie de gallions, pluie dorée.
Les coffres se remplissent à mesure que les machines à sous crachent quelques pièces, mais la banqueroute menace davantage les joueurs que la fortune. Les jetons sont balancés, les cartes sont tirées et finalement, rien ne va plus. La roulette tourne, c'est comme un barillet vide avec une unique cartouche, une seule balle aux effluves russes. On tourne l'engin, on ferme les yeux, le coeur cesse de battre une fraction de secondes, tout s'arrête et on appuie sur la détente.
Rien.
D'un seul coup, la pression retombe, le coeur reprend son rythme, danse effrénée et on attend le prochain tour pour essayer encore, provoquer la chance jusqu'à ce que celle-ci nous glisse entre les doigts, douce et amère fatalité. Le casino fonctionne de la même façon, on espère, on prend des risques et finalement, on mise plus que de raison, château de cartes trop fragile qui peut s'écrouler subitement ou apporter la gloire aux plus fous. Alors on enchaîne, on réfute la raison, fuck the reason! et on laisse la passion s'exprimer, sans aucune limite, sans aucun dogme, on plonge dans la déraison de son plein gré et on joue avec la vie, parce qu'après tout, il faut bien jouer avec quelque chose.
Jouer avec la vie.
C'est sans doute ce que la tenancière du casino fait depuis plusieurs semaines désormais. En tout premier lieu, le conflit naissant avec l'illustre famille Black, pour l'honneur de Susan, pour la justice en son nom, pour l'esprit de la vengeance qui anime un peu plus chaque jour Edelgard. La vengeance a un coût et le tribu sera lourd à payer. Les échanges avec le patriarche, ce cher Alaric ont commencé et déjà, la rencontre se profile. A son approche, c'est un mélange de pression, d'angoisse et d'excitation qui prend possession de la patronne, un peu plus chaque jour. Des nuits courtes, les méninges qui tournent à vive allure, pour s'imaginer la scène, différentes issues, oui, des lionnes et des cabots, des gueules aux dents acérées, l'envie de viande, les babines retroussées, félins contre canidés, un classique revisité.
Et puis, la mission au sein de l'Ordre. La blessure à la jambe qui semble enfin guérir. Sans pouvoir encore courir, Edelgard a délaissé la canne pour retrouver de sa superbe, mais l'énigme des reliques persiste, encore une raison pour ne pas fermer l'oeil, d'abuser des infusions, du thé, du café même et du maquillage pour masquer les traits tirés.
Et il reste ça.
Une couche vide, aucune femme dans ses bras depuis des jours, des semaines, la solitude est devenue pesante, mais Edelgard n'a pas le temps, en ce moment, de songer à elle, de prendre du plaisir.

Ce soir, elle ne fait pas exception à la règle.
Edelgard arpente déjà le casino qui fourmille. Miss Umbridge, égale à elle-même, n'hésite pas à s'indigner quand un de ses employés a mal boutonné sa chemise, à s'emparer d'un cocktail qu'un serveur apporte sur un plateau, un de moins, à le siroter en saluant quelques connaissances. Si la guerre avec les Black est perdue d'avance, Alaric y laissera des plumes car Edelgard possède des armes redoutables, perfide et malicieuse, la rumeur sera son atout, un joker que l'on cache sous des courbes féminines alléchantes, sous la robe entièrement blanche qu'elle porte, des talons dorés et une épaule dénudée, collier de perles intemporel autour du cou, les apparences ne doivent jamais être négligées, en aucun cas.
Et ses pas l'emmènent à l'étage, près du comptoir. Moins de tables, moins de joueurs, mais des plus grosses mises, des fortunes plus importantes, les hautes sphères de la société. Son regard se perd un moment, elle cherche son double, sa moitié, ce cher Bald à la crinière blonde qu'elle trouve à son poste. Alors elle approche, quelques clients sirotent des boissons. Elle n'y prête aucune attention.

« Il faudrait descendre en réserve pour aller chercher un carton supplémentaire de vin de... » commence-t-elle avant d'entendre l'écho de son prénom.
« Edelgard… Edelgard Umbridge. »

La sorcière se retourne, observe un moment la personne qui connaît son prénom.
Délicieuse.
Cela ne fait aucun doute. Une peau prononcée, des yeux sombres, une chevelure ébène et sans doute quelques verres en trop, mais le minois trouve plus que grâce aux yeux de la lionne. L'inconnue lui offre un beau sourire, la patronne fait de même.

« Chaha… Weasley… Enfin je crois que la dernière fois que nous, nous sommes croisé j’étais encore Shafiq… c’était lors d’une soirée un petit peu arrosée... » Weasley. Des rouquins, sûrement une alliance, un mariage, serait-elle prise ? Dommage. Shafiq ? L'exotisme aux effluves d'ailleurs, un délice dont elle n'a pas encore pris le temps de déguster.
« Une soirée un petit peu arrosée ? Voyons, je n'arrose jamais trop mes soirées, elles sont toujours comme il faut. » sourire subtile qui perce sur le bord des lèvres de la gérante tandis qu'elle en revient à son ami et employé. « Du vin de sureau Bald, une caisse s'il te plaît. »

Bald grogne, mais Bald déjà, quitte son comptoir en laissant son collègue seul pour gérer ses dames et Edelgard prend place sur un tabouret, porte cigarette entre les doigts, elle allume la précieuse mèche.
Et apparemment, miss Weasley souhaite entamer un peu plus la conversation.
Vraiment ?

« Un verre de Whisky pour votre patronne… J’espère qu’elle me fera l’honneur de le partager avec moi... »

Sourire délicieux entre les lèvres, Edelgard fixe le jeunot au bar et d'un signe de tête, acquiesce pour qu'il fasse le service.

« Du whisky, classique et indémodable, je le partage avec plaisir. » dit-elle avant d'expirer la fumée vers le plafond.
« Sans glaçon pour moi, et pour vous, lady ? » et déjà, elle glisse sur le comptoir, en direction de la belle tigresse, la boîte en métal qui contient quelques cigarettes, si elle souhaite également s'en griller une ou pas, le choix lui appartient de succomber au tabac comme la tenancière avant elle.

Et les jambes croisées, la sorcière plonge son visage dans celui de celle qui portait autrefois le patronyme de Shafiq. Elle prend le temps de détailler son visage, ses détails et ses traits, d'une rare finesse avant de baisser les yeux vers les épaules et plus bas ? peut-être, mais déjà, les verres sont posés devant elle. Edelgard s'en empare, pose la cigarette entamée sur le cendrier et lève son verre pour trinquer, tintement du cristal qui chante.

« A nos retrouvailles alors ? » tchin tchin.
« Alors dites-moi, Chaha, que me vaut l'honneur de vous retrouver ici, dans mon établissement ? Je vous manquais tant que ça ? » taquine, espiègle, amusée, elle trempe ses lèvres pour déguster le précieux breuvage.
Délicieux à souhait.
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Chaha Weasley
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Chaha Weasley
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: [+18] La Part du Lion | Edel    [+18] La Part du Lion | Edel  EmptyLun 8 Juin - 4:40


La Part du Lion
Oui… Nous regardons tous en l’air, les yeux bien ouverts, pour voir voler nos rêves, après tout.
«  Avec glaçon s’il vous plaît... » Dit-elle tout en accompagnant sa demande d’un sourire lumineux et séduisant. L’alcool avait beau faire son effet, en tant que membre du clan Shafiq et ancienne Kumari Royale, Chaha savait se tenir en toutes circonstances. Assise sur son tabouret elle pouvait sentir les yeux de la propriétaire glisser le long de son corps. Edelgard ne semblait pas se souvenir de cette fameuse soirée, au cours de laquelle elles s’étaient rencontrées. A vrai dire la veuve n’en gardait pas non plus un souvenir extrêmement clair, cependant elle se rappelait assez bien de la gouaille et de l’assurance de celle qui lui faisait désormais face. Quelque peu monomaniaque, la jolie trentenaire farfouilla dans les méandres de son esprit pour tenter de trouver la raison de leur première rencontre. Ce n’est qu’au bout de quelques secondes, après que le jeune serveur n’ait déposé deux verres de whisky devant les deux “jeunes” femmes, que la népalaise se se souvint de cette froide nuit, un début d’octobre…

L’air satisfaite l’ancienne ethnologue magique laissa glisser sa main sur le comptoir, effleurant volontairement ou non, celle de l’Umbridge pour lui voler une cigarette, l’allumer et la porter délicatement jusqu’à sa bouche. La belle aux cheveux d’ébène n'affectionnait pas beaucoup le tabac, cela-dit la nicotine avait, tout comme l’alcool, le don de lui faire oublier ses angoisses… bref… a l’instant T elle en avait alors cruellement besoin. Généralement attirée par les hommes, quelques femmes faisaient exceptions à la règle et pour que Chaha parvienne à se souvenir d’un moment aussi lointain, malgré son esprit embrumé par l’alcool, Edelgard en faisait apparemment partie.

«  Si ma mémoire ne me joue pas des tours, cette fameuse soirée arrosée juste comme il faut n’était autre que le vingt-quatrième ou vingt-cinquième anniversaire de Minerva McGonagall... »

En ce temps-là Phineas était encore en vie, mais dans ses souvenirs, le rouquin n’avait pas pu participer à cette fête d’anniversaire à cause d’un déplacement professionnel. La native de Katmandou s’était alors retrouvée assise de cette brune aussi garçonne que féminine qui accapara son attention pendant une bonne partie de la la soirée. Lui faisant même oublier ses autres amies et les verres de scotch qu’elle enchaîna les uns après les autres. Ne rentrant qu’au petit matin, elle se souvenait encore très bien du savon mémorable que lui passa son père, après avoir appris qu’elle avait traînée dans les rues londoniennes totalement alcoolisée. Une raclée, tout de même moins mémorable que le souvenir de la tenancière du Golden Dragon… Pourquoi diable n’était-elle pas revenue ici plus tôt ?

Encore une fois amusée par l’esprit taquin de la sublime quadragénaire, la Shafiq réfléchit quelques secondes pour tenter de ne pas avoir l’air trop… insipide ou nievre devant elle ! Avalant une gorgée de whisky, la “dernière” des Bhandari observera à son tour son interlocutrice, quelle belle femme, pensa-t-elle sans doute un petit trop fort… puisque ses yeux trahissaient son attirance charnelle pour la lionne. Pour ne pas trop faire attendre celle-ci, la jeune femme originaire de l’Himalaya décida de mêler réalité et taquinerie.

« Votre répartie et votre prestance, m’ayant fait forte impression ce soir-là, j’aurais très bien pu revenir pour cela, néanmoins pour être tout à fait honnête, je suis venue ici, pour noyer mon anxiété dans l’alcool.  »

Elève exceptionnelle, ethnologue magique de talent, Chaha n’était pas du genre à envier son prochain. Mais malgré son charisme et sa facilité pour s’exprimer dans plusieurs langues différentes, l’enfant sacré du Népal ne pouvait s’empêcher d’admirer le verbe d’Edelgard ainsi que son aisance, sa façon de se mouvoir dans l’espace qui rappelait celle d’un fauve. Tirant une taffe sur sa cigarette, puis la déposant dans un cendrier pour avaler tranquillement une nouvelle gorgée d’alcool, la veuve Weasley prit encore quelques microsecondes pour contempler ce qui se tenait en face d’elle. Laissant s’échapper un rire cristallin et pur, elle fit ensuite passer une mèche rebelle qui se baladait devant son visage derrière son oreille, tout en en minaudant quelque peu. De toutes façons, le jeu de séduction avait débuté dès l’instant pour la propriétaire de l’établissement était venue s’asseoir boire un verre avec elle.

« Figurez vous que je vais, au mois de septembre prochain, commence à enseigner la métamorphose à Poudlard… et cela me stresse énormément...  »

Après cette nouvelle confession, la Shafiq rit à nouveau, tout en plaçant sa main devant sa bouche et en arborant un air faussement gênée. Dévoiler son futur poste à Poudlard, alors qu’elle était presque saoule n’était pas forcément la chose la plus intelligente qui soit, cela-dit l’ainée du clan Umbridge ne semblait pas être trop prompt à juger les gens qui venaient dépenser de l’argent dans son casino. Passant ta main dans tes cheveux, tu fis discrètement en sorte de montrer que tu ne portais aucune alliance à l’annulaire. Généralement, elle ne retirait pas la bague que lui avait offert lors d’un de leurs voyages à Lhassa, mais ce soir là, le hasard faisant bien les choses, Chaha s’était décidée à la laisser dans son appartement, pour ne pas se sentir hantée par les spectres du passé.

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Edelgard Umbridge
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: [+18] La Part du Lion | Edel    [+18] La Part du Lion | Edel  EmptyMar 9 Juin - 21:56



« Avec glaçon s’il vous plaît... » Sourire étiré sur les lèvres de la sorcière tandis que le barman s'occupe de préparer la boisson. Elle ne peut s'empêcher, la reine du casino, une remarque taquine, sans aucun mauvais fond, non, elle est espiègle avant tout.
«  Petite joueuse. » souffle-t-elle avant de glisser entre ses lèvres une cigarette.

Les verres sont servis.
Le tintement du cristal se fait entendre, ça chante et le casino prend doucement vie. Il n'est ni trop tard, ni trop tôt, ce n'est pas encore le coup de feu, mais cela le sera bien assez tôt et dans la nuit, la tenancière aime disparaître pour trouver du réconfort ailleurs, dans les bras d'une conquête, mais cette vie là, elle lui semble bien loin désormais. Depuis son engagement auprès de l'ordre, la sorcière a délaissé les plaisirs charnels pour se concentrer sur sa tâche première et principale, retrouver Cirilla, mais ses recherches n'ont à ce jour, toujours pas abouties. Aucun résultat et cela l'agace, pour ne pas dire l'énerve, elle fume de plus en plus et ses nuits sont de plus en plus courtes, pour de mauvaises raisons.
Mais ces derniers temps, les songes de la sorcière ont délaissé temporairement la quête de l'enfant de la lune. Edelgard cherche à protéger sa famille envers et contre tout, surtout contre la meute des Black, des cabots aux crocs puants, des gueules béantes dont les babines sont souillées et qui aiment déguster les os et les carcasses d'autrui.
A-t-elle seulement le temps et l'envie, oh oui, l'envie, sans aucun doute, la solitude lui pèse, de s'accorder du bon temps quand l'ombre plane déjà au dessus de la maison ? Ce ne serait pas raisonnable Edel, tu le sais parfaitement.
Mais Artémis n'a jamais été une enfant sage, jamais.
La désobéissance civile est une seconde peau, armure qu'elle porte fièrement, symbole de son ralliement envers l'ordre. Alors elle essaie Edelgard, de se raisonner, de ne pas voir les signes qui ne trompent pas, de ne pas esquisser un sourire alléchant quand la main de l'intrigante sorcière effleure la sienne pour s'emparer d'une cigarette et pourtant, elle ne peut s'empêcher une oeillade la lionne, l'observe faire et tous ses sens en elle en appel au pêché, comme elle l'aurait fait avant, mais la raison demeure.
Le coeur a ses raisons que la raison ignore. Oui, mais pas cette fois.

« Si ma mémoire ne me joue pas des tours, cette fameuse soirée arrosée juste comme il faut n’était autre que le vingt-quatrième ou vingt-cinquième anniversaire de Minerva McGonagall... » explique la jeune femme en allumant la mèche.

Ah, Minerva.
Le souvenir de sa première rencontre avec la plume assassine de la gazette lui revient. Elles ont failli partager la couche d'Aphrodite la divine et pourtant, juste avant, l'amazone a paniqué, le deuil pas encore fait, le goût amer reste en bouche malgré l'amitié qui lie désormais les deux sorcières, Edelgard regrettera toujours de ne pas avoir achevé cette histoire, pourtant, un nouveau sourire apparaît à la commissure de ses lèvres tandis qu'elle souffle la fumée en l'air, le porte-cigarette entre ses doigts, avec une élégance non dissimulée, totalement assumée.

« Le vingt-cinquième, ma chère. » pause, elle déguste une nouvelle gorgée du précieux breuvage. « Je m'en souviens maintenant. Vous aviez une robe délicieuse et magnifique. »

Et pourtant, c'est plus fort qu'elle. La raison déjà, se dissipe et laisse entrevoir des failles. Ainsi, la sorcière prend le temps de détailler la tenue et le visage de son interlocutrice, un peu plus. De longues mèches, crinière sombre au reflet de la peau teintée, le nez et les traits fins et l'alcool qui, en silence, fait son oeuvre et maltraite l'esprit pour le faire succomber. Cela serait presque de la triche d'abuser en cet instant, oui, presque et jamais Edelgard ne triche, au contraire.

« Votre répartie et votre prestance, m’ayant fait forte impression ce soir-là, j’aurais très bien pu revenir pour cela, néanmoins pour être tout à fait honnête, je suis venue ici, pour noyer mon anxiété dans l’alcool. » votre répartie et votre prestance ? nouveau sourire tandis qu'elle termine son verre sans difficulté, habituée à l'alcool et à tenir sans chanceler, elle tire une nouvelle fois sur sa cigarette avant de se tourner vers la sorcière, approcher lentement son visage du sien, effleurer sa peau jusqu'à son oreille pour y murmurer quelques paroles que sans doute, elle regrettera pour avoir balayé la raison, au diable la sagesse d'esprit.
« On peut se noyer dans bien d'autres choses pour chasser l’anxiété. »

Le sous-entendu est détournement ni faux semblant tandis que la patronne reprend sa place et se tourne vers le barman pour commander une nouvelle fois.

« Cette fois, je vous invite. Une nouvelle tournée, Willy. »

Et le barman se prépare déjà à verser une nouvelle tournée, prend la bouteille pour remplir les verres.

« Figurez vous que je vais, au mois de septembre prochain, commence à enseigner la métamorphose à Poudlard… et cela me stresse énormément...  » oh, le professeur, ce classique. Nouvelle pensée interdite tandis qu'elle acquiesce, l'écoute.
« C'est plutôt prestigieux. Ce n'est pas donné à tout le monde de travailler dans cet établissement et la métamorphose est une discipline difficile. »

Et le sérieux reprend, tandis que la sorcière expose sa main gauche.
Ni bague, ni engagement. Edelgard le sait, l'une joue avec l'autre, cherche à provoquer la fièvre de la lionne et la tentation est là, effrite la raison à mesure que les minutes s'écoulent.

« Vous avez sans doute trop bu pour ce soir, Chaha, ce n'est pas raisonnable vous savez. » et pourtant, elle lui offre une nouvelle tournée en toute connaissance de cause.
« Si vous n'arrivez plus à marcher ma chère, notre casino possède ses propres chambres. Il serait inconcevable pour moi de vous laisser repartir dans cet état. »

Le sourire espiègle, nouveau sous-entendu et à nouveau, elle déguste le verre, ne peut s'empêcher de se mordiller brièvement la lèvre inférieure.
La tigresse fait chavirer la volonté de la lionne.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: [+18] La Part du Lion | Edel    [+18] La Part du Lion | Edel  EmptyMer 10 Juin - 22:23


La Part du Lion
Oui… Nous regardons tous en l’air, les yeux bien ouverts, pour voir voler nos rêves, après tout.
Chaha avait en effet fait la connaissance de cette Edelgard Umbridge lors du vingt-cinquième anniversaire de leur amie commune Minerva McGonagall et même si son cher et tendre Phineas était encore en vie à ce moment-là elle n’avait pas pu s’empêcher de jeter quelques coups d’oeils en direction de cette femme, indépendante, fière, insolente et tellement irritante. Désormais le doux et courageux Weasley n’était plus de ce monde et ivre, la népalaise était bien décidée à réaliser l’un de ces fantasmes en servant bien volontier de proie à la lionne assise en face d’elle. Evidemment la veuve n’avait plus l’esprit très clair, mais cela l’empêcha de sourciler ou et rougir quand son interlocutrice lui parla de noyer son anxiété dans autre chose que l’alcool. Au contraire même, puisque lorsque la galloise s'éloigna légèrement d’elle, l’orpheline prit un malin plaisir à la fixer intensément avec un regard qui en aurait sans doute désarmé plus d’un… mais l’ancienne Aurore n’était pas n’importe qui… alors elle sembla rester totalement stoïque.

Dévoilant un sourire d’une blancheur extrême et relativement angélique, la Shafiq s’approcha à son tour de la propriétaire des lieux afin de lui murmurer quelques mots à l’oreille… Cette fois-ci seulement quelques centimètres séparaient les deux beautés, la quadragénaire pouvant sentir le souffle chaud de sa cliente sur son cou.

« Saviez vous que dans ma religion, les homosexuels étaient considérés comme étant « bénis des Dieux », car les brahmanes considèrent que leur éros est pur, qu’il n’a pas été souillé par de basses préoccupations comme fonder une famille, se marier… ils peuvent jouir de leurs passions sans contreparties...  »

Dit-elle avant de reculer un petit peu sur son siège tout en fixant la tenancière de Casino, toujours avec une certaine intensité qui pouvait laisser deviner les idées qui trottaient dans la tête de la native de Katmandou. Après tout la galloise avait sans aucun doute raison : rien de tel que la passion, l’amour ou au moins une nuit enflammée, pour faire disparaître toute forme d'anxiété. Tirant une dernière taffe sur sa cigarette et termina enfin son verre de whisky avec glaçon, elle sentit (enfin) une chaleur envahir son visage et ses joues bronzées.

« Hors le hasard veut… et je vous promets que ce n’est pas une blague, que durant mon enfance au Népal on m’a littéralement traité comme une déesse vivante pendant cinq ans ? Encore aujourd’hui certains pensent que j’ai été l’incarnation terrestre de Durga, une puissante divinité hindoue… Oh ne vous moquez pas...  »

Demanda-t-elle en riant et en donnant une petite tape douce et amicale sur le genou droit de sa compagne de boissons. Rare étaient ceux à croire à cette histoire pourtant bien vraie. Pourtant encore aujourd’hui certains expliquaient ses talents de magicienne par le fait que Parvati se soit penchée sur son berceau après sa naissance. « Des chambres vous dites ? Mais vous savez je n’aime pas beaucoup dormir seule... » Evidemment la veuve prononça ces quelques mots d’un ton faussement innocent, presque naïf, mais tout cela se voulait être provocateur. Si elle n’avait vu cette Edelgard qu’une seule fois il y a plusieurs années… Chaha avait assez rapidement saisit sa façon de fonctionner. Elle l’aimait beaucoup d’ailleurs. Et elle savait que ce genre de message ne la laisserait pas insensible. « Mais me feriez vous l’honneur de m’accompagner et de me faire visiter l’une de ces chambres dont vous semblez si fière ? » Proposa-t-elle tout en déposant une main sur la cuisse de l’hôte des lieux.

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Message (ϟϟ) Sujet: Re: [+18] La Part du Lion | Edel    [+18] La Part du Lion | Edel  EmptyLun 15 Juin - 20:57



La soirée prend une tournure inattendue.
Très inattendue même.
C'est le moins que l'on puisse dire. Edelgard ne s'est pas imaginée cela, pas ce soir en tout cas. Son esprit est encore occupée ailleurs, divisée entre la famille, la grande affaire avec les cabots Black et les préoccupations liées à l'ordre du phoenix. Les plaisirs charnels, elle n'y pense pas, n'y pense plus, pourtant, elle en a croisé, la lionne, des anciennes liaisons autour du casino, plusieurs fois. Des femmes, célibataires ou mariées, la bague au doigt, pour partager encore une fois, les draps de la sorcière, mais Edelgard n'en avait cure, ses pensées étaient, sont ailleurs.
Oui, mais ce soir, non.
L’exotisme de la sorcière ne la laisse pas indifférente, c'est le moins que l'on puisse dire et la raison s'effrite pour laisser la passion prendre le dessus.
Ses lèvres, elle a envie de les dévorer.
Cette peau, elle a envie de la déguster.
Ces cheveux, elle a envie de les caresser.
Se perdre dans un chemin de non retour, car à chaque fois, celui que l'on emprunte est unique et différente et la délicieuse Chaha trouve plus que grâce à ses yeux, mais elle essaie de résister la sorcière. Edelgard, ne craque pas, ma douce.
Elle tient son verre entre ses mains, la lionne, le fait tourner entre ses doigts et observe Chaha qui s'approche à côté d'elle, si près d'elle, trop près pour ne pas sentir le souffle chaude qui s'échappe d'entre ses lèvres venir chatouiller sa peau. Un frisson la surprend et s'étire jusqu'à l'échine avant de disparaître. Si la lionne joue et sous-entend des propositions indécentes, l'insolence de la tigresse ne fait aucun doute, c'est elle qui a les cartes en main.

« Saviez vous que dans ma religion, les homosexuels étaient considérés comme étant « bénis des Dieux », car les brahmanes considèrent que leur éros est pur, qu’il n’a pas été souillé par de basses préoccupations comme fonder une famille, se marier… ils peuvent jouir de leurs passions sans contreparties...  » jouir de leurs passions, si seulement. Un sourire lui dessine les lèvres tandis qu'elle porte le verre à sa bouche pour déguster l'alcool qui lui réchauffe la gorge un peu plus.
« Si seulement cette pensée était populaire chez les anglais. » légère moue, les anglais et le reste du monde en fait.

Mais le débat n'est pas là et l'envie non plus.
Il est ailleurs, le plaisir également et tandis que l'alcool commence à chauffer les joues de la tenancière à la peau de porcelaine, sans l'émoustiller pour autant, sa résistance est légendaire, elle se surprend à dévorer du regard la tigresse qui lentement, mais doucement, est entrain d'atteindre son but, à savoir, faire pencher la balance en sa faveur. Il faut dire que la résistance est faible face à un corps aussi bien dessiné et nul doute que l'esprit de Chaha est tout aussi exquis que sa plastique.

« Hors le hasard veut… et je vous promets que ce n’est pas une blague, que durant mon enfance au Népal on m’a littéralement traité comme une déesse vivante pendant cinq ans ? Encore aujourd’hui certains pensent que j’ai été l’incarnation terrestre de Durga, une puissante divinité hindoue… Oh ne vous moquez pas...  » Edelgard arque un sourcil, curieuse et désireuse d'en savoir plus.  « Je ne connais pas la mythologie hindoue, alors éclairez moi Chaha. Chaque dieu incarne quelque chose, que représente la belle Durga ? » demande la sorcière curieuse.

Et déjà, le sujet change, les lumières du casino aussi.
L'argent flambe et les tables se remplissent de plus en plus. Les verres sont vides pour les deux sorcières, si elles s'éclipsent, personne ne le remarquera. Edelgard se redresse, s'empare de sa pochette blanche, même couleur que la tenue qu'elle porte ce soir.

« Des chambres vous dites ? Mais vous savez je n’aime pas beaucoup dormir seule... » C'est un fait. « Mais me feriez vous l’honneur de m’accompagner et de me faire visiter l’une de ces chambres dont vous semblez si fière ? » c'est un voyage sans retour. Un allé simple. « Si vous insistez. Suivez-moi. »

L'air faussement innocent de la sorcière suffit à faire tomber les dernières barrières que la reine du casino a érigé elle-même. Déjà, elle s'empare du poignet de la sorcière et l'invite à la suivre dans les dédales, méandres à l'ambiance tamisée du casino.
Elles descendent les escaliers, retournant au rez de chaussée pour s'arrêter devant un tableau représentant une carte du monde. Edelgard effleure du bout des doigts une région perdue en asie et la magie fait le reste, dévoile une porte cachée et le sous-sol du casino, des innombrables portes et des pièces méconnues pour Chaha.

« Voyez-vous, Chaha, le casino possède ses propres secrets et en dehors du personnel et de quelques privilégiées, personne n'est autorisée à entrer ici. Je vous laisse donc deviner dans quelle catégorie je vous place. » souffle-t-elle, s'arrêtant devant une porte.

La main sur la poignée, la sorcière l'ouvre et laisse la tigresse passer devant elle et admirer en premier les quartiers privés de la sorcière. La pièce est une chambre avec un unique lit contre le mur, une coiffeuse et un coffre plus loin, à côté d'une armoire, une imposante cheminée où un feu crépite en hiver, mais pas en cette saison. Une décoration simple et esthétique, sans trop ni pas assez, à l'image de la propriétaires des lieux.
Les tons sont rouge et or, non sans rappelés la maison du lion, le rouge étant la couleur favorite de la lady.

« Que diriez-vous de celle-ci ? Le matelas est épais, confortable à souhait et les draps, de la soie uniquement. J'aime leur douceur au contact de la peau. » à son tour de prendre un air faussement innocent, cachant l'insolence des faux-semblants.
« Celle-ci vous conviendrez-t-elle, Chaha ? Et derrière la porte sur votre gauche, une salle de bain attenante avec une baignoire. »
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Chaha Weasley
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études : Elle a fièrement aborboré l'oreflam rouge et or de Gryffondor entre 1892 et 1899.
particularité : Animagus, tigre du Bengale.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: [+18] La Part du Lion | Edel    [+18] La Part du Lion | Edel  EmptyMer 17 Juin - 21:56


La Part du Lion
Oui… Nous regardons tous en l’air, les yeux bien ouverts, pour voir voler nos rêves, après tout.
L’Hindouisme, dernière grande religion polythéiste était cruelle, magnifique, mais aussi extrêmement complexe. Ainsi un grand nombre d’occidentaux ne comprenaient pas vraiment cette mythologie, ou se contentaient de ne pas s’y intéressait. Si elle n’était plus pratiquante depuis maintenant plusieurs années, Chaha n’en demeurait pas attachée à cette foi, ces mythes et légendes faisaient partie intégrante de son Histoire personnelle et ils avaient participé à faire d’elle une femme. Ainsi la népalaise fut agréablement surprise que son interlocutrice s’intéresse à son parcour. Bien évidemment cet intérêt était peut-être feint et intéressé, mais il avait le mérite d’exister. Bon nombre de ses prétendants ne faisaient même pas semblant de s’intéresser à sa culture. Néanmoins et comme on pouvait s’y attendre, ce sujet quelque peu pointu fut rapidement éclipsé par le jeu de séduction auquel se livraient les deux femmes. Sans doute titillée par les doubles sens et les perches tendues par son invitée, Edelgard quitta son tabouret et l’invita à la suivre dans les couloirs du Casino…Se retrouvant devant une grande carte du monde, la maîtresse des lieux appuya son doigt sur les frontières d’un quelconque pays et fit apparaître un escalier dissimulé qui les mena jusqu’à une petite chambre, mignonne, bien décorée, mais sans aucune prétention.

« Et bien… Que de secrets oui ! On se croirait presque dans un roman d’espionnage écrit par William Le Queux... »

Dit l’invitée tout en faisant un tour sur elle-même afin d’observer les lieux. Quelque chose lui disait qu’il ne s’agissait effectivement pas de n’importe quelle chambre et que la magnifique lionne qui se tenait debout devant ses grands yeux sombres avait dû ramener de nombreuses conquêtes dans ce lit aux draps en soie doux et souples. Se mordillant d’abord la lèvre inférieure, la veuve esquissa ensuite un petit sourire flatté en s’adressant à son hôte : « J’avoue être flattée par l'attention et la confiance vous me portez Edelgard.... » Après tout elles venaient tout juste de se retrouver et ne s’étaient vues qu’assez brièvement durant une soirée arrosée. Mais quelque chose était immédiatement passé entre ces deux félines qui savaient ce qu’elles voulaient. De l’amour ? Non très certainement pas. Mais une attirance physique et psychologique extrême, dépassant l’entendement et les moeurs oui sans aucun doute.

S’approchant du lit, elle caressa le tissu, avant de pivoter pour pouvoir faire face à la lionne à la peau de porcelaine. Le Yin et le Yang. Désormais cette fameuse tension charnelle était palpable, pratiquement insoutenable. En quelques pas seulement, la tigresse se retrouva à quelques centimètres seulement de la lionne.  « Et pour répondre à votre question de tout à l’heure.... » Arborant un grand et beau sourire mystérieux, la elle avança encore un peu… Son souffle s’écrasant sur le cou de l’Umbridge, la Shafiq fit passer ses longs cheveux d’ébènes derrière ses épaules avant de reprendre :

« Durga est la  « mère de l'univers », la déesse de la guerre que nul ne peut blesser, celle qui donne la joie, la colère, l’amour et la mort. Celle qui joue avec la vie des Hommes, comme un enfant jouerait aux osselets… ce qu’elle veut… elle l’a...   »

D’un habile mouvement de doigt elle fit tomber une bretelle, puis une seconde, laissant glisser sa robe le long de son corps et s’écraser sur ses pieds. Enjambant le linge, le coeur battant la chamade, elle crocheta l’épingle de son soutien-gorge, qui tomba au sol, avant d’embrasser langoureusement la galloise et glisser sa main droite dans un espace de peau laissé libre par la sublime robe blanche qu’elle portait. Sous sa paume elle pouvait sentir la chaleur de la dragonne, elle aussi semblait être prête à imploser… « Et mon corps vous réclame depuis tout à l’heure... »

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Message (ϟϟ) Sujet: Re: [+18] La Part du Lion | Edel    [+18] La Part du Lion | Edel  EmptyVen 19 Juin - 20:31




« Et bien… Que de secrets oui ! On se croirait presque dans un roman d’espionnage écrit par William Le Queux... »

C'est même mieux, ma chère. Beaucoup mieux !
Edelgard le sait.
Le casino regorge de cachettes, de passages secrets et de lieux dont on ne soupçonne même pas l'existence. L'apparence du casino n'est finalement qu'une facette, cape d'invisibilité, il ne faut pas se fier aux apparences ma douce, mais elle se contente de sourire, la reine. Elle connaît chaque recoin, elle connaît tout de son établissement car déjà petite, elle le arpentait ici et là.
Les chambres, autrefois, pièces inutilisées, sont l'antre de la lionne et si elle ne souhaite pas faire entrer la tigresse dans ses quartiers pour l'heure, elle lui offre une suite à son image, sobre et luxueuse, raffinée et esthétique. Un aperçu de ce qu'elle peut offrir et bien plus. Bien plus.
Mais elle persiste. Cette petite voix dans sa tête.
Ne cède pas. Ce n'est pas raisonnable, pas en ce moment. Elle persiste, mais plus le temps s'écoule, plus la complicité s'installe, plus cette petite voix se fait lointaine, un écho fantôme, presque rien, à peine un songe.
Et la chambre se découvre, avec ses notes, ses couleurs, une partie de la personnalité de la patronne ancré dans ses lieux. Rien que pour elle. Et la sorcière observe, tel le félin dans l'ombre, son invitée qui effleure du bout des doigts le tissu, ses yeux qui se posent ici et là, à chaque instant, Chaha semble détailler la pièce, telle une oeuvre d'art.

« J’avoue être flattée par l'attention et la confiance vous me portez Edelgard.... » léger sourire, elle croise les bras contre sa poitrine un instant.
« Ma chère, je mets un point d'honneur à satisfaire ma clientèle et je vise haut, toujours. L'excellence, uniquement. »

Parce qu'au fond d'elle, la lionne n'a pas envie que cela se termine comme ça. Autour de quelques sous-entendus, peut-être autre chose, mais pas le temps d'une nuit. L'alchimie est évidente, la séduction criante de vérité et il lui manque ça à Edelgard. Oui, cela fait longtemps qu'on ne l'a pas désiré ainsi, qu'on ne l'a pas regardé comme Chaha la regarde. Des yeux qui dévorent, la braise qui s'enflamme et l'envie de se plonger dans un plaisir commun quelques temps, quelques heures, loin du monde et loin de tout le reste. Plus de patronyme, plus d'enjeux, juste elle et elle.
Et son coeur s'emballe. Ca tambourine très fort dans sa poitrine soudainement quand Chaha approche, que son souffle arrache un frisson à la sorcière qui lui galope le long de colonne pour s'éteindre dans sa nuque. Elle répond à la question, la question ? Ah, bien sûr, oui, la déesse. Durga.
Edelgard se surprend à sourire, à écouter d'une oreille attentive, sans pour autant bouger, mais ses yeux eux, ne quittent pas du regard la sorcière.

« Durga est la  « mère de l'univers », la déesse de la guerre que nul ne peut blesser, celle qui donne la joie, la colère, l’amour et la mort. Celle qui joue avec la vie des Hommes, comme un enfant jouerait aux osselets… ce qu’elle veut… elle l’a...   »
Vraiment ?

Ses lèvres s'ouvrent pour répondre, mais aucun son ne sort. Elle veut frôler l'insolence Edelgard et la curiosité, mais elle est surprise. Et il est bien rare de surprendre la femme en son antre.

La chute de la robe fait définitivement taire la petite voix dans sa tête.
Edelgard devient une statue, incapable de bouger. Son coeur dans sa poitrine explose et les dernières barrières qu'elle s'était imposée se sont brisées d'elle-même. Comment résister ? Elle ne peut pas. Elle ne veut pas.
Le sous-vêtement tombe à son tour et pour la sorcière, il est désormais certain que ce soir, elle ne dormira pas seule.

Un baiser.
Passionné, langoureux. En aucun cas elle ne repousse Chaha, au contraire. Ses bras l'enlacent contre elle, la serre contre son corps qui frisonne, tremble, brûle d'un même désir. Au contact de la peau de la tigresse contre la sienne, un frisson la fauche de nouveau.

« Et mon corps vous réclame depuis tout à l’heure... »

Pas de réponse de la part de l'intéressée, mais un nouveau baiser.
Plus fougueux, plus intense, comme pour lui faire comprendre qu'elle aussi, la réclame à cet instant.
Edelgard laisse sa main droite se perdre dans la chevelure, crinière aux reflets obsidiennes de la sorcière, tandis que la gauche longe son corps, ses hanches jusqu'à la chute des reins. Ses doigts explorent, découvre l'incarnation même de cette mystique et intrigante Durga.
Et ses dents.
Ses dents se referment sur la lèvre inférieur de Chaha, ses yeux s'ouvrent doucement, dévoilant un sourire taquin, espiègle et bien plus.
I wanna do bad things with you.

Ce n'est pas dit, mais les mots ne servent à rien parfois.
Et Edelgard plonge sa tête dans la nuque de la divine, dépose plusieurs baisers ici et là, le long de la carotide, s'amuse à mordiller sa proie - où est-ce elle la proie ce soir, justement ? question qui demeure sans réponse - ici et là, avant de reprendre ses baisers pour poursuivre jusqu'à la clavicule, tout en dirigeant Chaha vers le lit. Sa main gauche remonte le long de la hanche, ses doigts effleurent la peau à différents endroits, avant de saisir avec délicatesse le sein de la tigresse.
Et elle recule brièvement, sans quitter des yeux la sorcière, sourire amusé sur le coin des lèvres. Edelgard pousse gentiment l'hindouisme sur le lit avant de faire glisser sa robe le long de son corps pour à son tour, dévoiler une partie d'elle-même, la lionne sans ses tenues de soirée, sans ses armures, en dehors d'une lingerie d'un rouge scandaleux, sa couleur fétiche.
Et elle grimpe à son tour sur le lit, surplombe la sorcière pour s'asseoir à califourchon sur elle, non sans se pencher sur le corps de Chaha pour l'embrasser à nouveau, mais cette fois, le baiser est plus tendre, plus lent.

Et quelques murmures s'échappent.

« Alors je ne saurai me soustraire à la volonté de Durga. Mon corps est tien le temps d'une nuit. »
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Chaha Weasley
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: [+18] La Part du Lion | Edel    [+18] La Part du Lion | Edel  EmptyLun 22 Juin - 11:52


La Part du Lion
Oui… Nous regardons tous en l’air, les yeux bien ouverts, pour voir voler nos rêves, après tout.
Comment diable Chaha avait-elle pu finir dans une telle position ? Nue, allongée dans le lit d’une quasi inconnue ? Et dire qu’au départ elle n’était sortie que pour boire un verre, pour se changer les idées et oublier sa future rentrée, la première en tant qu’enseignante. Mais Edelgard avait perturbé tous ses plans, ses lèvres contre celles de la magnifique brune la népalaise oublia totalement Poudlard et rapidement une idée envahit son esprit, celle de profiter le mieux et le plus longtemps possible de ce moment, du corps, svelte, et divin de la galloise, qui la surmontait. Assise à califourchon au-dessus de sa belle, la lionne semblait avoir reprit le l’avantage sur son amante qui n’opposa pas beaucoup de résistance. Au contraire même, désireuse d’inverser les rôles, la chasseuse devint proie et se contenta de glisser tendrement ses mains, sur la peau d’albâtre de sa charmante partenaire. Quand la veuve n’en put plus d’attendre, elle se redressa progressivement tout en serrant l’Umbridge dans ses bras. Désireuse de ne pas briser le contact entre leurs deux épidermes, elle l’embrassa à nouveau, détacha son soutien-gorge rouge tapageur, puis laissa glisser sa bouche le long de son cou, déposant des baisers de plus en plus fougueux avant de laisser aller ses lèvres sur la maigre poitrine de son hôte. Très vite, les choses commencèrent à s'emballer, après quelques minutes la passion prit totalement le dessus. Le coeur battant la chamade, son front, sa peau ocre couverte de sueur, peu avare de caresses, de baisers et d’échanges complices, elle finit par attendre ce que les siens nomment le Kama, le désir, la passion amoureuse, la jouissance pure et sincère. Chose qui ne lui était plus arrivée depuis bien longtemps et qui sembla également ravir la gérante du Golden Dragon.

Comme l’avait promis la propriétaire, les draps en soie étaient d’une douceur exquise, parfaits pour des nuits sans sommeil comme celles-ci. Ainsi au terme de leurs ébats, elle fit preuve d’une pudeur inutile, presque ridicule en se drapant du précieux tissu, pour s’asseoir dans le lit, prendre de la hauteur et contempler sa belle en tenue d’Eve. Comment diable avait-elle bien pu finir ici ? En réalité la native des cimes himalayennes s’en fichait totalement. Le jeu en avait valu grandement la chandelle et au final elle ne regrettait ni son audace, ni même celle de son amie. Au contraire même. Sans trop savoir pourquoi, la Shafiq avait une étrange sensation d’accomplissement, de félicité. S’agissait-il des effets secondaires du Kama ? Peut-être bien… Et tandis que les premiers rayons de soleil devaient commencer à caresser les murs épais du casino, Chaha quitta sa couche, toujours drapée de soie, pour se diriger vers la coiffeuse devant laquelle la brune alla s’asseoir puis se recoiffer et se regarder dans une glasse. Très vite, l’ancienne Kumari fut attirée par un reflet, celui d’Edel… là elle ne pu s’empêcher d’esquisser un sourire, à la fois satisfait et charmeur. Quelle créature.

« Vous… tu es une femme exceptionnelle Edelgard, pourquoi le destin ne nous a-t-il pas rassemblé plus tôt ? Pour être honnête, c’est bien la première fois que je me sens autant attirée par une personne que je connais aussi peu… »

Avoua-t-elle d’une voix douce mais joueuse. Bien sûr Phineas avait sû la combler pendant toute la durée de leur relation et depuis le début de son veuvage, l’enfant de Katmandou avait eu el bonne idée de partager ses nuits avec différents amants ou différentes amantes. Mais aucune de ces expériences ne ressemblaient à celle que la séduisante hindoue venait tout juste de vivre. Tout ceci lui semblait encore si soudain, si spontané, si excentrique… Comprenant qu’elle n’avait plus grand chose à cacher, alors sans honte, la Weasley laissa tomber le drap, le long de son corps nu, comme elle l’avait fait plus tôt avec sa robe et se dirigea sensuelle, féline, en direction du lit d’où elle venait A quatre pattes sur ce dernier, l’invitée se hissa jusqu’à son hôte, pour l’embrasser à nouveau. La tension était toujours là, mais les événements précédents avaient sans doute su l’apaiser. S’allongeant sur son flanc et fixant intensément cette nouvelle connaissance, Chaha ne put s’empêcher de sourire à nouveau.

« Mais parles moi de toi Edelgard… qui es tu vraiment ? Il me semble avoir assez parlé de moi…  »

Question audacieuse, car au final, cette question était personnelle… et le (trop) bref moment intime qu’elles venaient de partager ne suffirait certainement pas à ouvrir le coffre fort qui servait de carapace à la magnifique Umbride. Mais ne dit-on pas : qui ne tente rien n’a rien…



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Message (ϟϟ) Sujet: Re: [+18] La Part du Lion | Edel    [+18] La Part du Lion | Edel  EmptyLun 22 Juin - 21:41



Le casino semble loin.
Très loin.
Les inquiétudes également. Aucun cabot à l'horizon, aucune lance pour perforer la chair, aucune préoccupation. Absolument rien. Ou presque.
Seul persiste et signe, le plaisir absolu. Deux corps l'un contre l'autre, deux corps qui se rencontrent, parfaite alchimie naissante, surprenante, au coeur d'une étreinte passionnée. Les baisers se font et se défont, les mains découvrent, explorent, caressent et les soupirs manifestent le plaisir interdit.
La chambre est l'unique témoin de l'échange intime entre la tigresse et la lionne. Les deux félines se cherchent et inversent les rôles. Tantôt la proie, tantôt le chasseur, mais jamais, non jamais, sans rompre le contact fragile et intense qui semble les unir ce soir, dans la nuit, jusqu'à l'aube et peut-être encore après, qui sait ? Edelgard ferme les yeux quand elle devient la proie, appréciant chaque caresse, chaque plaisir que lui offre Chaha et se surprend à ne pas vouloir que cela s'arrête. Ce n'est pas juste le plaisir charnel, non, il y a quelque chose en plus. Invisible, mais présent, une énigme à résoudre, mais pas pour l'heure. Maintenant, on se contente de se taire, hormis pour manifester le plaisir ressenti, lèvres gourmandes et mains capricieuses, on ne veut plus, toujours plu.
Et ce n'était certainement pas ce qu'avait prévu la sorcière pour la soirée.
Non, certainement pas.
Les préoccupations de la lionne semblent loin et elle a laissé tomber le rideau, renverser le voile pour s'offrir à une inconnue, rencontrée une fois au détour d'une soirée, sans se souvenir de son prénom - manque de classe, assurément - pour la retrouver et se laisser aller. Elle s'est pourtant promis, Edelgard, de ne plus agir comme cela. Elle ne peut pas se permettre après tout, elle a une famille à diriger, à protéger et une petite soeur à retrouver, une autre, moins petite, à défendre et à surveiller, qu'elle ne tombe pas dans la folie vengeresse qui assassine trop d'âmes perdues. Alors pourquoi ? Pourquoi céder ? Ce n'est finalement pas si difficile, de se laisser aller, de laisser son coeur et ses envies prendre le contrôle, faire taire la raison, la rendre muette autant que nécessaire.
Parce qu'elle a déjà trop perdu pour perdre à nouveau la partie.
Le contrôle, c'est sans doute ce qui lui permet chaque jour, de parcourir les allées de son établissement, mais par Merlin, rompre le contrôle, éclater les chaînes, les briser, c'est finalement tout ce dont elle a besoin et quel plaisir de partager cela avec Chaha.
Chaha.
Elle cherche ses lèvres, elle cherche son étreinte, elle cherche tout d'elle à cet instant. Oui, il n'y a qu'elle qui existe. Attirance physique bien sûr, magnétisme que l'on n'explique pas, sans l'ombre d'un doute.
Parce que la sorcière n'est pas comme ses multiples conquêtes. Elle a quelque chose en plus, quelque chose que les autres n'ont pas, quelque chose qui la rend spécial, suffisamment pour que la lionne courbe l'échine et se laisse emprisonner dans les griffes de la tigresse, serre moi plus fort, ne me lâche pas.
Les yeux clos, son corps résonne à l'unisson avec celui de son amante d'un soir, d'une nuit. Le plaisir laisse place à un sentiment d'allégresse partagé.

Elle reste allongée sur le dos de longues minutes.
Edelgard, le corps dénudé, de la soie pour cacher quelques parties, notamment la cicatrice visible à la cuisse, vestige de ses péripéties pour le compte de l'Ordre, prend le temps d'observer la belle Durga quand celle-ci se lève pour se diriger vers la coiffeuse. Elle s'amuse, sourire taquin au coin des lèvres, à la voir se draper, pudeur qui n'a pas lieu d'être, mais qui lui arrache un sourire tandis qu'elle sent le regard de la sorcière sur elle.

« Vous… tu es une femme exceptionnelle Edelgard, pourquoi le destin ne nous a-t-il pas rassemblé plus tôt ? Pour être honnête, c’est bien la première fois que je me sens autant attirée par une personne que je connais aussi peu… » léger rire de la part de la patronne, mais elle se moque pas, bien au contraire.
« Je te retourne le compliment. » elle l'observe se lever, quitter la coiffeuse. « C'est également la première fois pour moi. La première fois qu'une femme attire autant mon regard et fait naître en moi une passion aussi soudaine et enivrante alors que j'ignore tout ou presque sur elle. Hormis peut-être maintenant, les parcelles de son corps que j'ai aimé découvrir. » sourire taquin, espiègle, coquin sur le bord des lèvres.

Edelgard confirme et signe.
Elle reconnaît volontiers qu'elle a eu de nombreuses femmes dans sa vie. Tableau de chasse rempli qui ferait saliver bien des hommes, elle n'a pourtant jamais ressenti cela auparavant, mais la lionne n'a pas envie de se questionner, pas maintenant. Cela sera pour plus tard.
Pour le moment, elle prend plaisir à observer la soie qui coule le long du corps de la sorcière, dévoilant à nouveau sa nudité. Le désir est toujours brûlant, persistant, mais la soif est étanchée, du moins, pour le moment.
Chaha approche, féline qui s'empare de ses lèvres. Edelgard répond au baiser, s'amuse à mordiller la lèvre inférieur de la sorcière, à passer ses bras autour de son cou pour la garder un peu plus contre elle. Ce sentiment de plénitude, de bien être, ne se soucier de rien, apprécier simplement l'instant présent, c'est là, la clef de voûte qui manque à la lionne et c'est ce que Chaha lui a offert et lui offre encore. Cette-dernière s'allonge à ses côtés et la lionne se perd de la contemplation de celle-ci. Se penche vers elle, lui dérobe un baiser volé avant de laisser ses doigts effleurer sa peau ici et là, descendre le long de ses hanches, dessiner des courbes jusqu'à se perdre le long de ses cuisses.

« Mais parles moi de toi Edelgard… qui es tu vraiment ? Il me semble avoir assez parlé de moi… »

Léger sourire.
Parler d'elle, ce n'est pas chose aisé. Elle aime tout savoir d'autrui, mais elle n'aime pas que l'on sache tout d'elle, car le savoir est une arme redoutable, elle le sait. Elle l'a appris et à ses dépends, mais elle ne le prend pas mal. Edelgard se redresse, passe une main dans sa crinière décoiffée pour balancer en arrière avant de se lever à son tour, dos à l'hindouisme.

« Officiellement, je dirai que je suis la propriétaire d'un casino à la bonne réputation. » dit-elle dans un premier pas, avant de tourner le visage vers la sorcière, sourire malicieux sur le bord des lèvres. « Et je prends un malin plaisir à ce que certains individus viennent se ruiner au sein de mon établissement. »

Quelques pas, la sorcière s'arrête devant l'armoire qu'elle ouvre pour sortir un magnifique peignoir rouge qu'elle enfile, ceinture au niveau des hanches nouée pour cacher sa vertu, si celle-ci existe encore. Edelgard s'empare ensuite de sa pochette, déposée quelques heures auparavant sur la commode et sort deux cigarettes.
La première, elle l'allume avec la magie, la seconde ? Elle la pose contre le bout enflammé de la sienne, coincée entre ses lèvres et l'allume ainsi. La sorcière approche, s'assoit sur le lit, près de sa compagne d'infortune et lui tend la précieuse du bout des doigts avant de tirer sur la sienne et de s'allonger de nouveau, la fumée remplace les vapeurs des soupirs exaltés plutôt.

« J'ai toujours été attirée par les femmes. » elle commence, tourne la tête vers Chaha et l'observe un moment, le regard désireux à nouveau de voyager avec elle, mais plus tard. Pour l'heure, elle discute, elle parle. Pourtant, Edelgard n'aime pas parler d'elle d'ordinaire, mais cette fois, aussi étrange que cela puisse paraître, elle le fait naturellement. « Je crois que ma mère le savait bien avant moi. Elle nous a quitté en donnant naissance tardivement à ma petite soeur, Cirilla. Moi, je l'ai compris à l'école. En cinquième année, j'étais sous le charme d'une élève de ma maison. Ce n'était pas réciproque, mais j'ai compris que ce que je ressentais pour elle, c'était bien plus que de l'amitié. » elle étire ses jambes pour les croiser à celle de Chaha. « Mais c'était un secret. Le mien. Du moins, c'est ce que je croyais car mes parents l'avaient compris. Je crois que mon frère, j'ai un seul frère, Dimitri, l'avait compris aussi. Pour mes soeurs, je l'ignore. Cirilla, j'en doute, elle était trop jeune. Susan n'a pas la finesse d'esprit de son frère, mais elle est loin d'être idiote. »

Le passé et la famille.
Elle peut arrêter là son récit et pourtant, elle ne le fait pas.

« Après l'école, j'ai obtenu une place au ministère et j'ai commencé une formation d'oubliator. J'ai rencontré quelqu'un là-bas, une auror en formation. C'était une histoire romanesque comme on en voit dans les romans. » léger rire, car avec le recul, l'amour est idiot, il l'était à l'époque du moins. « Ca a fini par se savoir. Le ministère a fait le nécessaire pour me renvoyer. On dit que le véritaserum n'a pas de goût, je le concède, mais je garde de l'amertume pour ce qu'on m'a fait. » elle passera sous silence impero utilisé pour la forcer à boire le précieux élixir. « Après, ce fut une période difficile, mais j'ai pu compter sur mon père et les miens. Quand mon père est décédé, j'ai hérité du casino et j'ai décidé de prendre ma revanche. Tous ceux qui s'offusquaient en apprenant que la fille de ce cher Alphonse était une dépravée, anormale, enfant du diable et j'en passe, prennent du bon temps ici et dépensent leur fortune. J'apprécie particulièrement de les voir accumuler les dettes. » elle éclate de rire avant de porter à ses lèvres sa cigarette pour tirer une nouvelle fois dessus.
« Et puis, ensuite, il y a le reste. L'Ordre et les secrets de famille. » elle marque une pause, tourne la tête vers Chaha pour chercher à nouveau le contact de ses lèvres, bref baiser avant de lui murmurer à l'oreille quelques douces paroles. « Mais cela, ça sera pour une prochaine fois, ma chère. »

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