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 You were beautiful last night (Aelish) - 1905

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Amos Gaunt
coalition sorcière
Amos Gaunt
crédits : elvis <3 (avatar) - Vocivus (icons) - Siren Charms (code sign) - Prudence (gif Gaunt)
face claim : Francisco Lachowski
pseudo : Bee.
You were beautiful last night (Aelish) - 1905 InsidiousWickedArmyworm-small
études : (1898 - 1905 ) Serpentard
particularité : (fourchelang) s'entretient régulièrement avec Eileen, son serpent de compagnie jalousant les femmes de son entourage -- (toxique) tendance à nourrir une obsession malsaine voire morbide envers l'être aimé
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Message (ϟϟ) Sujet: You were beautiful last night (Aelish) - 1905   You were beautiful last night (Aelish) - 1905 EmptyMer 10 Juin - 22:45





You were beautiful last night
For attractive lips, speak words of kindness





Juin 1905, Manoir des Gaunt, Cork


Au dehors les vallées verdoyantes se sont parées d’herbes hautes ; insouciantes, elles frémissent à l’ombre des noisetiers épars. En dépit de ces grandes plaines laissant pousser le chiendent - et reflétant là la désaffection de la famille Gaunt quant à l’entretien minutieux de leurs terres - le panorama est stupéfiant. On y plongerait volontiers, à trop darder les couleurs chatoyantes. Ainsi à la fenêtre se heurte la pupille d’un jeune premier ; il a les traits fins de la jeunesse, le teint frais et délicat, une beauté lasse, presque féminine dans sa joliesse. Peut-être est-ce aussi pour cela que le père le heurte, le bat, le bouscule. Le bourreau mate les moindres débordements du fils, volontaires ou non. Amos a encore pour lui les germes du dévouement ; son regard n’est pas aussi cru que celui qu’il portera dans neuf ans, ses mimiques fringantes nourrissent les moments de petite joie qu’il tait à chaque réunion de famille. Ses palabres ne sont pas encore affûtées dans le roc, elles portent parfois la douceur du satin. Alorsi débarqué au premier étage dans l’antre de sa chambrée, Amos s’offre une crise morale. Ses yeux fouillent désespérément au dehors, cherchant une issue miraculeuse à ses tourments. La veille encore, il prit la virginité de sa cousine. Elle qu’il affectionnait tant. Elle qui, en dépit de son âge pubère, demeurait encore une jeune fille à ses yeux. Le garçon avait pourtant usé de douceur, entre deux soubresauts coupables. « Nous n’avons pas le choix. », s’entendait-il murmurer encore. Il apprendra plus tard que le choix leur est toujours offert.

Sous ses troubles, la conscience ; elle lui répond aussitôt que ne pas céder aux injonctions familiales de dérober sa virginité, c’était se soumettre à la violence féroce de l’après. Ils avaient pour devoir de survivre, songe-t-il dans l’espoir d’atténuer sa honte. Coupable d’un crime, celui d’avoir cédé. Honteux de ces yeux humides qu’elle planta dans les siens. Amos avait tenté de la faire rire après leurs ébats maladroits quoique toujours attentionnés, lui décocher un rire avait adouci son désarroi. Ils avaient goûté l’un à l’autre, profonds, perdus, complices. Amos l’avait trouvée émouvante. Voilà pourquoi il la cherche, depuis la fenêtre de sa chambre, se désespérant de ne pas la trouver dans les couloirs du manoir. « Ah ! » souffle-t-il soudain, à la vue de la cousine entrant enfin dans son champ de vision. Le jeune homme se précipite hors de la chambrée, claque la porte avec trop de virulence, dévale les escaliers mû par une énergie folle. Autant de fracas dans sa jeunesse faisant trembler les babines du père qui, l’attendant dans le hall à l’entrée l’interpelle et le rabroue. « Tu m’as foutu la honte, hier. » L’homme bourru bouscule sa silhouette contre l’encadrement de la porte massive, lui obstruant la sortie. Face à la bête, Amos a le souffle qui s’étiole, la mâchoire serrée par l’effort injectant la douleur des contractions. La rétine charbonneuse coule furtivement sur Eileen, féroce gardienne de son maître qu’elle s’évertue à protéger des coups du tyran. « On ferme sa grande gueule devant les faits accomplis, pas vrai ? Tu te fous de moi hein ? A peine deux gouttes de sang dans tes draps après avoir sauté ta cousine. » ‘C’est parce que tu es myope’, jugule-t-il à la lippe demeurant close. Une inspiration généreuse l’enjoint à rétorquer : « Les vierges ne saignent pas systématiquement au premier rapport. » L’aveu se fait sifflant, sans ambages et hautain. Peinant à nuancer ses propos de respect, le jeune Amos a le mépris en étendard. Il sait qu’il a raison, que le bourreau lui donnera tort. Que la douceur avec laquelle il s’autorisa à la toucher étiola la souffrance. Furibond quant à l’arrogance du fils osant remettre en question sa prééminence, le géniteur gueule, fulmine, s’emporte. Hurle ses injures au cadet puis l’interroge d’une moue dégaigneuse : « Qu’est-ce que c’est que ces conneries, Monsieur-j'ai-putain-de-réponse-à-tout ? Qui t’a foutu ça dans le crâne ? » La vision claire d’une gente féminine que l’on doit toucher avec délicatesse l’indispose ; le beau sexe ne demeure qu’un objet, un réceptacle que l’on ne pourrait considérer avec autant de déférence. Et soudain la violence parle et le bouscule ; le père attrape l’insolent par le cou, doigts charpentés s’enfonçant dans la chair. Plus le garçon s’engonce dans le mutisme et plus il serre en guise de châtiment. Mais Amos ne crachera son aveu. Il ne confessera pas le prénom de Yulia, quitte à tenter de se défaire de son étau, happer le peu d’air que le bourreau lui alloue. Enfin la main le relâche brutalement et laisse tomber à terre la silhouette suffocante. Tremblante d’une ire intarrissable, elle s’est assouplie sous les sifflements  d’Eileen. Le tyran tourne les talons des injures à la lippe, découpant dans son ombre la silhouette du fils se relevant à grand peine. Amos recouvre laborieusement son souffle, paume enclavant le cou violacé. « Reste avec moi, Eileen. » Il siffle la langue des serpents quand, la pupille glacée, Amos observe la porte ayant avalé le despote. Le garçon n'ignore pas les volontés du père d'occire le serpent.

Enfin au dehors. Amos inspire goulument des bouffées d’air frais, expire les douleurs de son thorax.  Ses pas, rapidement, le mènent à travers le domaine en friche, là où il vit sa cousine prendre place sur un tronc de chêne mort. Celui qui fut déclaré comme étant le repaire imaginaire de leurs très jeunes années ; tantôt bâteau pirate, tantôt masure de fortune, ce vieux tronc avait écouté les cris, les rires, les pleurs et les murmures des enfants Gaunt. Amos n’est ainsi guère surpris de l’y déloger. En chemin le jeune homme s’arrête et arrache à la dérobée quelques marguerites - car en son crâne se déversent tant de questions, ne sachant qu’offrir à une fille devenue femme puisque ses poches demeurent vides mais ses espoirs pleins - et, lorsqu'il arrive à la hauteur d'Aelish prend place à ses côtés. Enjambant le vieux tronc, à califourchon sur ce dernier, Amos sème en silence quelques marguerites à la chevelure de la jeune femme. « Je vous déclare solennellement comtesse Gaunt, prêtresse des serpents et grande maîtresse des soiffards pourfendeurs de tapis. » Durant de longs jours en ce rude mois de février dernier, Amos et Aelish avaient échangé des rires interminables à l’évocation de la scène s’étant déroulée sous leurs yeux ; les géniteurs avinés s’étaient écroulés à terre, les pieds pris dans le tapis de coton et de chanvre aux motifs immondes déployé dans le salon. Le misérable spectacle avait éveillé leur hilarité à défaut de leur compassion. Un moyen, sans doute, de se soustraire à ce poids insoutenable que les tyrans pressaient à leurs épaules.

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Aelish Gaunt
coalition sorcière
Aelish Gaunt
crédits : bambi eyes (ava) mgt. (gif) bat'phanie (signa) Pando (blason)
face claim : Troian Bellisario
pseudo : Kyn
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études : (1898-1905) Serpentard
particularité : (Fourchelang) Hérédité qu'elle n'échangerait pour rien au monde, véritable bouclier social, douce bulle intime n'étant partagée qu'avec le carmin reptilien.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: You were beautiful last night (Aelish) - 1905   You were beautiful last night (Aelish) - 1905 EmptyDim 14 Juin - 16:12


( You were beautiful last night )
Un réveil aux aurores, les pensées l'empêchant de dormir, s'entrechoquant en flashbacks incessants. La veille, alors que le dîner avait fort mal tourné, Aelish dû offrir sa virginité à son cousin, son promis, Amos, dans des circonstances peu enviables. A vrai dire, la jeune Gaunt aurait imaginé ce moment d'une toute autre façon; un rapprochement charnel dans les règles de l'art, pas de peur dans le regard, pas de hurlements teintés de whisky derrière la porte, ni même cette douleur lancée sur la peau de son crâne, après que le paternel ne l'ait empoignée par la crinière. Ce jour, ce moment, aurait dû être fait en toute intimité, par envie, et pas parce qu'un géniteur trop ivre les y auraient forcé.

La nuit avait beau être passée, Aelish ressentait toujours l'ambiance malsaine qui se propageait dans les murs du manoir depuis la veille. Quelque chose semblait appuyer sur sa poitrine, et sa respiration se faisait haletante. Elle avait besoin d'air. Ainsi, alors que le manoir dormait encore sur ses deux oreilles, la brune s'empara d'une couverture fine avant de s'aventurer à l'extérieur, aux abords des jardins Gaunt, ceux-là même laissés à l'abandon dans une délicate sauvagerie. Le regard fixé sur l'horizon, Aelish tentait de faire fi de la douleur laissée entre ses cuisses, des souvenirs, des sensations, des émotions qu'elle avait ressenti auprès d'Amos; mais elle n'y arrivait pas. Elle n'avait pas envie non plus de croiser les autres membres de sa famille, car ils savaient bien tous ce qui lui était arrivé. Son cousin avait été doux, patient et compréhensif avec elle, toutefois, elle ne pouvait s'empêcher de retenir quelques larmes, de planter ses ongles dans ses bras croisés par la fraîcheur du jour, par-dessus son pull en maille verte.

La matinée passa et Aelish resta plantée dans le jardin, assise sur un vieux tronc ayant un jour porté les rires, les cris et les histoires rocambolesques de ses frères et cousins. Le soleil caressa enfin sa peau d'une blancheur immaculée, lui permettant de se défaire de sa couverture, qu'elle laissa tomber autour de ses hanches. Le silence ambiant fut perturbé par quelques oiseaux, puis par le bruissement des hautes herbes qui l'entouraient. La jeune femme ne fut qu'à moitié surprise de sentir la présence d'Amos à ses côtés, occupé à semer quelques marguerites dans l'ondulation de ses cheveux. « Je vous déclare solennellement comtesse Gaunt, prêtresse des serpents et grande maîtresse des soiffards pourfendeurs de tapis. » lâcha-t-il, brisant le silence. Aelish décocha un léger sourire avant de poser son regard dans les yeux rieurs de son cousin. « Amos... » Sourire qui s'effaça aussitôt, alors que le châtain de ses prunelles coula sur le cou violacé du jeune homme, accompagné par le geste, une main glacée rencontrant la chaleur bien trop familière de sa peau. « Que t'ont-il fait ? » Menaces mises à exécution alors même que le contrat avait été respecté. Fleur dérobée. Sourcils froncés, Aelish laissa échapper un soupir. Peut-être qu'au fond, il était inutile de s'insurger, la violence était malheureusement banalisée au sein de la famille Gaunt, et quoi que les descendants en pensent, ils n'étaient pas en mesure de s'opposer à l'autorité parentale, si ce n'est en la fuyant.

Ils avaient beau avoir discuté une bonne partie de la nuit, la gêne était toujours présente. Aelish avait toujours perçu Amos comme son meilleur ami, et bien qu'elle lui soit promise, ils n'avaient jamais eu affaire à ce genre d'intimité auparavant. Ils n'étaient que de simples fiancés vivant sous le même toit, partageant confessions et souvenirs d'enfance. Ils ne s'étaient jamais vraiment regardés comme des amants, simplement comme des cousins destinés à vieillir ensemble. « Je suis désolée que tu aies eu à faire ça. » Ses genoux se collèrent l'un à l'autre comme pour refouler les souvenirs de la nuit précédente. « C'est ma faute, je n'aurais jamais dû m'opposer à mon père, l'attaquer... C'était complètement stupide, j'aurais dû être la seule à en subir les conséquences. » Enfant réservée, d'habitude douce et docile, s'était rebellée contre son père, trop ivre, trop dangereux. Baguette dérobée à son aîné, expelliarmus prononcé d'une voix étranglée, conséquences désastreuses ayant entraîné dans leur chute l'innocence apparente d'un jeune homme qui n'avait pipé mot.

Machinalement, Aelish s'empara à nouveau de sa couverture, comme pour se renfermer, se protéger de ses propres actions. Elle resta silencieuse un moment, puis se tourna à nouveau vers son cousin. « Tu te rappelles de notre mariage ? » Celui qu'ils avaient évidemment célébré pour de faux, Cahir dirigeant la cérémonie, pendant que Cormac, Shibahn et quelques serpents faisaient office d'invités, riant sous le carmin des pétales dérobés aux rosiers du jardin. Une dizaine d'années plus tôt, mais les souvenirs restaient intacts. « Regarde. » Sur le tronc, les initiales A + A étaient naïvement gravées, usées par le temps, mais toujours visibles. « Tout était tellement plus simple. » Les punitions avaient beau pleuvoir sur eux, ils n'étaient encore que des enfants insouciants, imperméables aux devoirs maritaux, s'amusant d'un rien et riant de tout. Même des contrats de mariage accordés entre cousins d'une même famille, consanguinité pour seul étendard.


( Pando )
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: You were beautiful last night (Aelish) - 1905   You were beautiful last night (Aelish) - 1905 EmptyJeu 18 Juin - 19:18





You were beautiful last night
My head is bloody, but unbowed.




A la vue de la forteresse de laine dans laquelle la belle s’évertue à se lover, Amos sent sourdre son âme d’une indicible honte mêlée d’un sentiment d’injustice. Sa jeunesse n’endigue ni la sagacité ni la clairvoyance, l’exhorte à comprendre qu’Aelish s’enroule dans les fanges de la tristesse amortie du mohair qu’elle use comme plastron. Le jeune homme sourit pourtant, investi de la mission qu’il veut salutaire de la préserver de ses doutes comme de ses embarras. S’assignant la tâche de la faire rire par crainte de ne plus se repaître de ces échos savoureux percutant les murs du vieux manoir comme une volée de cristal. Ainsi le garçon ravale le cuisant revers qu’il éprouve à l’encontre de son père lorsque Aelish mesure de sa main frêle la violence estampillée sur son cou, et d’un haussement d’épaules qui se veut indifférent sinon narquois, balaie le sujet comme une banalité. « C'est ma faute, je n'aurais jamais dû m'opposer à mon père, l'attaquer... C'était complètement stupide, j'aurais dû être la seule à en subir les conséquences. » Tant de pensées roulant sous la langue mais qu’Amos tait pourtant. Le jeune homme aimerait lui souffler que son seul tort est d’être née femme, qu’elle sera la sacrifiée sur l’autel du désir des hommes - de la famille ou qu’importe - et que ce qu’elle subit la nuit dernière portait les couleurs d’un viol en dépit de leurs vagues consentements. Amos ne pipe mot cependant ; parce qu’il n’a ni le recul nécessaire ni la tolérance d’esprit suffisamment aiguisée. Il se fond dans les habitus de l’époque, patriarcale et injuste, parce qu’il ne sut penser autrement et parce que, en dépit de son affection éclatante pour sa cousine, son statut de loup parmi les loups se prête à ses arrogantes ambitions. La langue mutique et la main occupée à semer les dernières marguerites dans l’épaisse chevelure au parfum de lilas, Amos tend par son silence serein à la rassurer.

Cette tendresse volontaire n’opère pas, pourtant, sur les traumas de la jeune fille. Remontant au contraire sa couverture sur ses épaules pour s’en faire un manteau de providence et se couper du monde, Aelish préfère clamer leurs petits bonheurs d’antan.  « Tu te rappelles de notre mariage ? » Amos sourit comme il se souvient. Le noeud papillon qu’il tenta de nouer à son cou sous les acclamations impatientes de Shibahn : ‘vite, vite, on va être en retard à la cérémonie’. Puis le discours solennel de Cahir annonçant ses dons futurs de rhétoricien, les applaudissements mesurés d’un Cormac réfléchi, leur premier baiser à leurs lèvres juvéniles couronnant le mariage factice. « Bien sûr que je me souviens. » La nostalgie s'invite sous la pulpe de ses doigts comme il caresse pensivement les initiales gravées sur le malheureux tronc. Que ce temps lui semble lointain et si proche à la fois.

Tout était tellement plus simple. Il acquiesce pensivement. Admet que leur enfance fut jonchée de violence mais demeura tout de même plus aisée qu’aujourd’hui. « Tu sais... » La langue lubrifie brièvement les lèvres, réflexe machinal corroborant la mise en route de ses réflexions. « Ca veut pas dire que tout sera compliqué à l’avenir. Ils ont eu ce qu’ils voulaient, ils nous laisseront à peu près tranquilles maintenant. Je ne te toucherai plus, tant que tu n’en auras pas l’envie. Et puis...  » Le regard luit de ses monceaux de victoire, arrogance accrochée à la pupille et éclat mutin en étendard. « On ne vivra même pas ici. J’ai vu un vieux manoir, de l’autre côté de Cork. Y a tout à refaire, mais on s’en fiche. » Haussement d’épaules comme il argue à nouveau, confiant et sûr de lui. « On aménagera de grandes chambres pour nos frères et soeurs. Et nos enfants aussi. Et un salon si grand qu’ils pourront s’y perdre. Et bien sûr au sous-sol, triste et humide, des cachots en guise de chambre d’amis pour nos parents. Avec un peu de chance, ils attraperont la dragoncelle. Qu'est-ce que t'en dis ? » Ce sourire éclatant de grand gamin frondeur, à qui l'on donnerait le monde pour que lui ne sème que le chaos.


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Message (ϟϟ) Sujet: Re: You were beautiful last night (Aelish) - 1905   You were beautiful last night (Aelish) - 1905 EmptyVen 26 Juin - 13:45


( You were beautiful last night )
Un silence d'or enveloppe les adolescents dans leur peine. Silence qui les berçait également la veille, alors qu'ils se trouvaient à moitié nus, l'un à côté de l'autre, fixant le plafond poussiéreux de la chambre d'Amos. Le coin des yeux était humide, le souffle court, et les pensées pleines d'interrogations. Ce jour, les esprits se voulaient plus clairs, les inspirations plus apaisées, mais les regrets demeuraient intacts. Aelish ne regrettait pas de s'être donnée à son cousin, elle s'inquiétait simplement de la façon dont ils y avaient été forcés. Leur première fois, bien qu'emplie de tendresse, leur avait laissé un goût amer.

Ressasser le passé, les jolis souvenirs naïfs, traces écorchées d'un bonheur oublié, était un moyen pour la Gaunt de ne pas sombrer dans une détresse personnelle. Et alors qu'elle partageait ses pensées avec Amos, celui-ci l'accompagna d'un sourire marqué de nostalgie. « Bien sûr que je me souviens. » Ses doigts vinrent caresser les initiales maladroitement gravées par leurs mains d'enfants, alors qu'ils s'imaginaient un jour devenir mari et femme élevant toute une tribu d'enfants, sans réaliser que leurs obligations auraient un jour un goût d'exploitation. « Tu sais... ça veut pas dire que tout sera compliqué à l’avenir. Ils ont eu ce qu’ils voulaient, ils nous laisseront à peu près tranquilles maintenant. Je ne te toucherai plus, tant que tu n’en auras pas l’envie. Et puis... » La voix d'Amos fit poser le regard d'Aelish sur son visage angélique, sa mâchoire dessinée, ses lèvres qu'elle embrassait encore la veille pour s'assurer de la tendresse de leur échange, puis enfin sur ses prunelles ébènes - luisant d'un éclat malicieux. Aurait-elle encore envie qu'il pose ses mains sur elle ? Que leurs peaux s'entremêlent ? Que la chaleur de leurs corps s'embrase dans les draps ? Le pourpre de ses joues s'annonça comme un indice ; au fond, peut-être qu'Aelish avait envie d'une relation de couple avec Amos. Peut-être qu'elle ressentait l'envie de partager des moments plus intimes avec lui, sans qu'on ne leur ai demandé quoi que ce soit...

Mais l'heure n'était pas aux fantasmes, et les paroles de son cousin la ramenèrent à la réalité. « On ne vivra même pas ici. J’ai vu un vieux manoir, de l’autre côté de Cork. Y a tout à refaire, mais on s’en fiche. » Les yeux d'Aelish s'écarquillèrent, partagés entre surprise et excitation. « Amos... » Le garçon eu soudainement une allure d'homme, alors que son regard rencontra à nouveau celui de sa cousine. « On aménagera de grandes chambres pour nos frères et sœurs. Et nos enfants aussi. Et un salon si grand qu’ils pourront s’y perdre. Et bien sûr au sous-sol, triste et humide, des cachots en guise de chambre d’amis pour nos parents. Avec un peu de chance, ils attraperont la dragoncelle. Qu'est-ce que t'en dis ? » Aelish pouffa de rire. Si l'ambition d'Amos lui donnait des allures d'homme, ses idées farfelues lui rappelèrent bien vite son âge actuel. « Des cachots, vraiment ? » Un large sourire vint illuminer le visage de la brune. « Et pourquoi pas des douves pour les impurs, tant qu'on y est ? » Amos avait un don pour apaiser les tourments d'Aelish, exploit que personne d'autre n'arrivait à accomplir. Il trouvait toujours les bons mots, teintés d'une note d'humour qui lui était propre, afin d'arracher un sourire à sa cousine; sourires qui se faisaient plus rares au fil des années.

« Et ce manoir, comment comptes-tu l'acheter ? » Le jeune homme avait beau plaisanter, il annonçait tout de même de réelles intentions. Amos avait toujours été quelqu'un d'ambitieux, qui n'avait pas peur de l'émancipation, de la liberté, de l'inconnu qui l'attendait au-delà du cercle familial. Aelish était quant à elle plus mesurée, et s'était imaginée vivre auprès de ses parents pour toujours. « Nos parents n'ont même pas de quoi rénover celui-ci. » dit-elle en désignant le manoir familial dans lequel ils avaient grandi. D'aussi loin qu'elle s'en souvienne, il avait toujours eu un air lugubre, des pierres noircies par les intempéries, quelques soucis d'humidité dans certaines pièces, et de la poussière à n'en plus finir. La famille Gaunt avait dilapidé toute sa fortune depuis quelques décennies déjà, la faute aux folies de grandeur de leur arbre généalogique. La fin des études à Poudlard avait sonné, et bientôt Amos et Aelish en sortiraient diplômés. Toutefois, la jeune femme ne savait pas exactement ce que son cousin prévoyait de faire les mois suivants. Et si elle exprimait un secret désir d'aller se former dans une école d'élite, elle savait pertinemment que son mariage prochain avec Amos ne lui permettrait que de rester au foyer, à s'occuper de ses futurs enfants, telle était la tradition Gaunt. Ainsi, il était difficile de leur imaginer une fortune nouvelle, et s'ils devaient un jour quitter le manoir familial, ce ne serait sans doute que pour retrouver la tiédeur d'un appartement tout aussi lugubre, quelque part dans l'arrondissement de leur ville natale.

« Dis, Amos... » Le bout des doigts d'Aelish vint retrouver ceux d'Amos, précédemment installés sur la gravure de leur union enfantine. « Si nous avons un jour... non. Lorsque nous aurons un jour un fils, comment voudras-tu l'appeler ? » Leur destinée toute tracée ne laissait pas vraiment de place au mystère. Un jour, Aelish et Amos seraient parents; et bien qu'un accouchement puisse être source d'anxiété pour la jeune femme au sang maudit, il n'en restait pas moins un profond désir pour les années à venir.

( Pando )
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: You were beautiful last night (Aelish) - 1905   You were beautiful last night (Aelish) - 1905 EmptySam 11 Juil - 18:17





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Dans la connivence de l’instant, quelques ersatz de sourires douloureux perlent à la lèvre féminine. Le cousin s’épanche pourtant encore, parle comme il prend de la place, comble les vides et les silences de ses folles théories et rêveries crédules. De celles qui pansent les plaies et les coeurs sans pour autant se réaliser. La jeune fille le reprend par ailleurs, consciente de ses extravagances et du caractère inaccessibles de ses divagations : « Et ce manoir, comment comptes-tu l'acheter ? Nos parents n'ont même pas de quoi rénover celui-ci. » Une moue pensive strie son faciès mutin comme il soupire, perdu dans ses songes et ses allégations. Enfin, lorsqu’il hausse les épaules de certitude, c’est confiant et téméraire qu’il rétorque. Le regard charbonneux luisant d’éclats graves et sérieux, inscrivant dans la pupille des desseins qu’il ne saurait trahir. « Je travaillerai dur pour gagner beaucoup d’argent. On ne manquera de rien. » Amos promet, sous couvert d’une fausse naïveté. Conscient pourtant que ses palabres louables seront jetées en travers d’un chemin jonché d’obstacles comme de difficultés. La trésorerie des Gaunt aussi vide que leur mansuétude ne saurait les aider. C’est pourtant bien déterminé à y remédier qu’Amos rétorque d’une voix aussi franche et tranchée, timbre égrainant les nuances d’une personnalité scabreuse et téméraire qui ne le quittera plus une fois adulte. Leur futur semble instable et capricieux ; puisqu’il ignore si sa cousine sera heureuse et épanouie dans ce rôle de mère contrainte. Il balaie pourtant ses doutes par le prisme de son assurance, de ses sourires, de ses affirmations. Pourtant, quelque part dans un recoin de son cerveau, se niche la figure de Yulia. Et les fautes qu’il commettra pour elle, abandonnant dans son sillage la beauté d’Aelish.

« Dis, Amos... » Les mains se frôlent et se caressent. Le toucher est doux, et comme sa peau de lait est sucrée, songe-t-il dans une réflexion coupable. C’est qu’il n’avait jamais pensé à sa cousine de la sorte, avant leur union forcée. « Si nous avons un jour... non. Lorsque nous aurons un jour un fils, comment voudras-tu l'appeler ? » Un héritier mâle, bien sûr. Trésor de leur symbiose. Amos sur l’instant ne doute pas ; lève son regard au ciel comme il semble fouiller dans le ventre lourd des nuages. « Hmm. Pourquoi pas Lorcan ? » Féroce. Consonances irlandaises gutturales. Un rire léger semble percuter sa réponse, faisant éclater sa bulle léthargique. « Te moque pas, c’est si moche que ça ? » Sa bouche se tord de dépit comme il soupire et murmure, presque blasé. « Shibahn me dit toujours que je n’ai pas des goûts chics, peut-être qu’elle a ... » Raison. « Non, rien. » Taquineries de gamin, il se refuse ainsi à terminer ses dires puisque persuadé de les entendre plus tard dans la bouche de sa soeur et de l’imaginer gronder fièrement : tu vois que j’ai toujours raison ! « Bon alors, qu’est-ce que tu proposes ? » Déjà ils se confient sur leur avenir, à peine sortis de l’enfance, les voilà projetés dans le monde des adultes à force de violence.

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