thelas meets shabottom

@atlas flamel @genesis shafiq @théa malfoy

Le temps passe et les liens se resserrent. Cette relation avec Genesis, qu'il a tenté d'éviter, qui se développe maintenant de jour en jour, qui s'épanouit, malgré la tension politique qui s'aggrave de plus en plus. Malgré la disparition d'Albus et le plan qui s'est déclenché en réponse, mission au sein de l'Ordre qui l'a mené à un bras calciné mais une recrue de plus sauvée. Surtout, la révélation, celle d'apprendre qu'il avait agi aux côtés de nulle autre que sa compagne elle-même, qu'il n'avait pas reconnu sous la potion de Polynectar qui la recouvrait - après tout, c'était le but, pas vrai ? Discussion qui en avait découlé, leur première altercation, la peur de la perdre pour son militantisme et puis l'acceptation. Il ne l'avait pas choisie car elle était une petite chose fragile, au contraire. Harfang ne l'aurait pas changée et ne le voulait pas, après tout. Maintenant qu'ils savaient tous les deux pour quel côté ils opéraient véritablement, ils n'avaient plus de secrets l'un pour l'autre, plus rien à cacher. Plus qu'une compagne, il avait maintenant trouvé une alliée, une oreille attentive à qui il pouvait confier ses plans au Ministère. Une personne, qu'il pouvait présenter à ses proches, lui qui n'avait jamais fait ce genre de choses, auparavant. Fin du mois d'août, le mariage d'Atlas et Théa qui approchait à grand pas. Eux, qui avaient insisté pour rencontrer cette étrangère dont il avait tant parlé. Une proposition qu'il avait faite à la concernée, lors de moments volés. Harfang avait déjà rencontré sa famille, ses amis, lors de son anniversaire. Il était temps de lui rendre la pareille. Il avait parlé de son meilleur ami, qui allait bientôt se marier. Avec nulle autre que l'une de ses amies d'enfance. L'homme voulait les lui présenter. Et si Genesis s'était montrée étonnée, elle avait fini par accepter, non sans enthousiasme.

Avec Atlas, ils avaient opté pour une balade le long de la Tamise et ses recoins méconnus, les bras qui étaient dissimulés aux yeux des moldus et les merveilles qu'ils renfermaient. Harfang s'était occupé du reste. Ils feraient une partie en péniche de plaisance, avant de s'adonner à l'exercice du canotage. Les elfes de maison s'activaient autour d'eux, en l'attente du couple d'invités, qui ne devrait plus tarder. La table était dressée pour déjeuner et quatre flûtes de champagne trônaient sur un plateau d'argent. Le temps était clément, le soleil brillait, avec une légère brise pour ne pas étouffer. Un regard à sa montre à gousset, Genesis qu'il sent anxieuse à ses côtés.

« - Qu'y a-t-il ?, s'enquiert-il en passant les mains autour de sa taille.
- J'angoisse, lui confie-t-elle en se mordillant la lèvre, son regard qui se dirige inlassablement vers le ponton.
- Il n'y a pas de raison. Tu es parfaite, affirme-t-il pour la rassurer.
- Mais... Elle tient à protester, mais il l'en empêche d'une pression des lèvres. Et si... Un nouveau baiser, qui lui coupe l'herbe sous le pied. Harfang... Un soupir résigné, le rire qu'elle tente de dissimuler.
- Fais-moi confiance. »

L'homme finit par tourner le regard vers l'embarcadère, également. Toujours aucun signe des fiancés. Les lippes contre l'oreille de l'omanaise et une proposition indécente ; il a bien une idée de comment la détendre avant les présentations. Le regard réprobateur et pourtant, les lèvres de Genesis qui s'étirent sur un sourire gourmand. Le couple qui finit par disparaître dans la cabine intérieure, la notion du temps qui leur échappe et Gilly qui prend son courage à deux mains pour venir frapper à la porte. Monsieur Flamel et sa fiancée sont arrivés. Harfang qui se dépêche à reprendre l'air à peu près convenable, ses pas pressés qui rejoignent le pont arrière et Atlas et Théa qui s'y trouvent, attendant patiemment. C'est la première fois qu'il les voit tous les deux ensemble, vision étrange, mais finalement bien adaptée. Il leur adresse un sourire enjoué et un peu, il faut le dire, désolé.

« - Atlas ! Une accolade rapide, avant qu'il se tourne vers la blonde. Bonjour Théa. Sourire sincère. Sans qu'il se rende compte qu'il a mal boutonné le dernier bouton de sa chemise et qu'il a du rouge à lèvre sur la nuque. Genesis va arriver, glisse-t-il en lançant un regard en arrière. »

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Une rencontre qui lui tient à coeur. Des amis d’enfance qu’il désire lui présenter. Surprise, elle hésite. Mais, Harfang sait se montrer convaincant. Jamais à court d’arguments pour faire tomber la reine. Une partie d’échecs qu’il remporte sans grand effort. Après tout, il a déjà rencontré sa famille et ses amis lors de sa soirée d’anniversaire. Elle lui doit bien cela. Surtout, Genesis sait ce que cette entrevue signifie pour lui. Le sorcier qui s’est toujours montré discret quant à ses relations passées, n’a jamais souhaité les faire connaître à qui que ce soit. Il est prêt et elle ne l’abandonnera pas. Son amant, son complice, son allié. Depuis peu. Une querelle déplaisante quelques jours auparavant, pour mieux se retrouver. L’impression, la certitude, qu’elle peut se permettre de rêver à ses côtés. Des convictions partagées et des mains qui se mêlent pour affronter chaque lendemain. Ensemble. Aussi éprouvant soit-il. À ne cesser de se protéger l’un l’autre. Une alliance qui n’a, pourtant, rien de sacré.

Harfang s’est occupé de tout. Connaissant son attention pour les détails, elle sait que cette journée sera parfaite. Une table élégamment dressée sur le pont d’une péniche de plaisance. Quatre flûtes de champagne qu’il a choisi avec soin. Un palet remarquable et des connaissances aiguisées. Cela ne l’empêche pas se montrer inquiète à mesure qu’elle perçoit les tic-tacs réguliers de sa montre à gousset. Ses affres qu’elle lui partage en se mordillant la lèvre inférieure. Son regard qui n’a de cesse de se diriger vers le ponton. Ses protestations qu’il tait d’un baiser, puis d’un autre. Il lui demande de lui faire confiance et elle acquiesce lentement. Sa vie qu’elle lui confierait sans la moindre oscillation. Un chuchotement au creux de son oreille et une offre qu’elle ne peut refuser. Aussi impudente soit-elle. Un air faussement outré sur le visage qui disparaît peu à peu pour laisser place à un sourire intéressé. Un moment volé dans la cabine intérieure jusqu’à ce que.

« - Monsieur Flamel et sa fiancée sont arrivés. »

Soupir attristé qui lui échappe, tandis que Harfang pose délicatement sa main sur sa joue, un signe de tête qui se veut encourageant. Le tout avant remettre correctement sa chemise sur ses épaules, les boutons qu’il passe à la hâte et sans grand soin. L’embarras de les faire attendre plus que la raison.

« - Attends, articule-t-elle en tendant le bras vers l’homme qui ferme la braguette de son pantalon. »

Harfang qui pense certainement que la sorcière tente simplement de le retenir. Ses lèvres qu’il presse contre les siennes, alors que ses mains délicates trouvent sa chemise. Pas assez longtemps pour rectifier le tir. Plus tard, Gennie, qu’il lui souffle à l’oreille avant de s’éloigner. Un clin d’oeil espiègle qu’il lui adresse avant de refermer la porte derrière lui. Quelques minutes précieuses qu’il grappille pour elle. Des épingles à chignon qu’elle replace entre ses boucles sauvages, avant de le rejoindre rapidement. Un regard en arrière, vers elle qui s’approche de lui. Son bras qu’il passe autour de sa taille. Ses doigts s’enroulent délicatement autour de sa baguette et d’un sortilège informulé, Genesis reboutonne secrètement sa chemise. Son attention qu’elle reporte sur les futurs époux.

« - Pardonnez mon retard, s’excuse-t-elle en lissant les plis de sa robe. Un vêtement qui dévoile ses épaules hâlées, laisse apercevoir davantage que ses chevilles. Entre l’élégance et l’indécence. Toujours. À contre-courant avec les moeurs traditionalistes de l’époque. Atlas et Théa, tout endimanchés. Genesis, se présente-elle poliment. Le nom de famille qu’elle laisse de côté. Ils sont ici entre amis après tout. Ravie de faire votre connaissance. Étirement sincère à la commissure de ses lippes. Et, sa silhouette qui se détend peu à peu. Fang m’a beaucoup parlé de vous, se sent-elle obligée de préciser. Pour la convenance. Atlas étant le prénom qui revenait le plus régulièrement dans leurs échanges. Son meilleur ami. Quoiqu’il porte aussi la femme en estime. Un regard vers son partenaire afin de s’assurer de son soutien et la marque de rouge à lèvres qu’elle discerne sur sa nuque. Ses doigts se posent aussi discrètement que possible contre celle-ci, estompe l’empreinte de ses lippes passionnées sur son épiderme. Un peu de savon, lui explique-t-elle à voix basse. Une fable toute trouvée pour ne pas trop attirer l’attention du couple qui leur fait face. »

Bien que Harfang ne se soit pas rasé ce matin, éternelle barbe de trois jours qui embrasse sa mâchoire. Elle pose ses prunelles émeraudes sur Théa, d’abord. Jolie blonde qui a probablement fait chavirer des coeurs sur les bancs de l’école de sorcellerie. La posture bien droite qui suggère ses bonnes manières. Ou un caractère bien trempé.

« - La dentelle de votre robe est très raffinée, la complimente-t-elle d’une voix douce. Sourire timide sur les lippes de la femme qui cherche à se montrer sympathique. Enfin, le regard qui s’attarde sur son compagnon. L’azur de ses yeux et ses cheveux sombres bien peignés. Les sourcils qui se froncent malgré elle. Je vous connais, n’est-ce pas ? »

Depuis que Harfang a fixé cette invitation, les heureux fiancés se réjouissent. Ils ont formulé plusieurs hypothèses sur la belle qui a ravi le cœur de leur ami. Elle doit être merveilleuse. Un sens de l’humour incroyable, forcément. Un esprit logique. Une beauté, assurément. Qu’aime-t-elle, qui est-elle, ils ont compté les jours jusqu’au moment où ils le découvriraient. Quelques hiboux envoyés à Harfang pour régler les détails pratiques. Ils s’occupent du dessert, ont-ils assuré. Théa a pris l’initiative d’ensorceler la boîte en bois qui doit le transporter, s’assurant que son contenu resterait délicieusement frais. Ils ont débattu de la recette qu’ils comptaient réaliser ensemble, c’est une découverte merveilleuse que de se découvrir complémentaires en cuisine. Tout ce qu’ils ont laissé de côté pour le mariage a été évoqué. Nouveaux hiboux. Pas d’allergies, ta douce ? Réponse liminaire de l’employé du Ministère, qui devait commencer à les trouver un peu trop empressés, ou commencer à se méfier.

Ils se sont levés en retard par rapport à l’heure prévue. Etreintes d’amoureux. Encore ensommeillés. « Si je n’étais pas sûr que Harfang a trouvé une perle rare, et si ce n’était pas Harfang, je me ferai porter pâle. » a marmonné Atlas. Théa devenait plus matinale que lui, pressée d’effacer les vestiges de sommeil et d’étreintes des heures passées. Ils sont à peine cotonneux lorsqu’ils commencent la préparation du gâteau. Un deuxième thé fumant, pris lorsque le biscuit breton qui servira de base est à cuire. Atlas fait mine de se concentrer sur la découpe des fruits frais, jetant des regards à la dérobée vers sa future épouse. Un sourire ravi sur le visage. Ce qu’elle lui plaît. Il s’émerveille encore. Et se félicite que cette idylle entre Théa et Harfang n’ait jamais vu le jour. « Tu … » commence-t-il. Tu me le dirais si jamais un jour vous aviez le sentiment d’une tension, de quelque chose ? Au regard interrogateur, il hausse les épaules. « Tu veux bien me passer le saladier de crème ?[ Il faut qu'on termine ce gâteau. » Lorsque leurs mains se frôlent pour la préparation du gâteau et échangent un baiser, il en oublie si vite cette inquiétude.

Théa lui prend le bras. La marche jusqu’au ponton sur la Tamise ne devrait pas prendre trop de temps. Ils se refusent à transplaner. Peur des conséquences sur le bébé. Dans la partie moldue, Atlas ose frôler le ventre de sa fiancée. Bientôt, ils pourront l’avouer à tous. « Harfang et la demoiselle de son cœur parmi les premiers ? » Ils partagent un sourire tendre. Tendant la boîte refermant le gâteau aux elfes de maison, l’alchimiste s’avance en premier sur le ponton. Il tend la main à Théa, pour l’aider à monter à son tour. Ils n’attendent pas si longtemps, et pourtant …

Atlas mettrait sa main à couper qu’ils remarquent les mêmes détails. Il n’osent échanger un regard. L’alchimiste profite de l’accolade de son ami pour lui glisser à l’oreille, pressé « Tes boutons, tes boutons ! » Parce qu’il est bien connu qu’on a suffisamment d’élégance chez les Longbottom pour savoir s’habiller sans problèmes. Déduction rapide, il s’est bien habillé mais mal rhabillé. Il y a une lueur de malice dans le regard qu’ils échangent, et Atlas retient si difficilement un sourire ravi. Ce serait de mauvais effet. Il craint autant la désapprobation de la conquête de son ami qu’une tape administrée par Théa. Il ne fait pas assez attention au prénom qui leur a été divulgué, trop occupé à surprendre un échange de regards entre sa fiancée et son ami. Rien.

L’attention de tous qui se reporte sur le charmant béguin de Harfang. Jolie brune. Très jolie brune. Atlas n’est pas tout à fait indifférent à la coupe de cette robe qui dévoile les épaules. Et quel charmant sourire. Mais ses pensées ne sont pas longtemps entrecoupées. Il est ravi de lui serrer la main, à l’anglaise car un baisemain lui semblait inapproprié. Trop français, il a déjà eu quelques déconvenues quand il est arrivé à Poudlard. Elle l’appelle Fang, c’est tellement attendrissant. Tout autant que ce qu’elle semble frotter sur son cou ? Une empreinte rose qui reste et ressemble. Mais oui, qui ressemble au rouge à lèvres qu’elle porte. Savon mon œil. Serait-il télépathe qu’Atlas aurait précisé à son ami qu’il n’y a pas d’autre marque visible et si elles existent, il n’en veut rien savoir.

Il n’osait pas être inquiet. Ces présentations se déroulent de manière tout à fait charmante. Il se sentait … Fier ? Gêné ? C’est la première fois qu’ils sont tous en contact. Il reconnaît enfin le visage de la  belle étrangère, celle qui était à Poudlard avant lui et lui avait jeté ce regard piquant. Il ne l’a pas oubliée, la réciproque doit être vraie. « Oui, je me souviens de vous. C’était ma dernière année à Poudlard, et vous m’avez rendu un charmant service dans un couloir du 3ème étage. Merci. Vous n’aviez pas été rattrapée par le concierge ? » Il passe une main dans le dos de Théa. Est-ce le feuillage qui dessine des ombres sur ses joues, elle lui semble plus pâle. Il est pourtant si tôt pour que les symptômes de la grossesse se manifestent. « C'est une belle idée que tu as eue, Harfang. Nous avions envie de connaître Genesis avant le mariage. Ou la reconnaître. »


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Des réveils aux caresses aussi tendres qu’un rayon de soleil sur la peau, des baisers dont Théa ne saurait se passer désormais, et la douceur d’un matin aux promesses de découverte. Atlas qui frôle son ventre lisse, attendant avec délice qu’il prouve alors qu’un enfant se cache dessous, grandissant en toute sécurité, protégé des terreurs de l’extérieur. La grossesse la ravissait, et rendait leur attachement réciproque plus fort encore. Tout était décuplé, elle avait l’impression de l’aimer plus fort encore. Il cherche à la garder tout contre lui, mais elle s’échappe déjà du lit, une moue réprobatrice sur le visage. “Je n’aime pas être en retard, tu le sais.” Pourtant, elle a autant de mal que lui à quitter la chambre partagée, parce que l’idée de rester au chaud à discuter et l’étreindre semble être le meilleur scénario pour la journée. Si elle n’était pas si curieuse à l’idée de rencontrer la compagne de Fang, elle jetterait un sort sur la porte pour ne pas quitter le cocon qu’ils ont créé.

La cuisine est emplie d'effluves délicieuses. Théa, et son carnet qui vérifie les étapes à la lettre, bonne élève. A un moment, elle s’arrête pour le regarder, la main posée sur la peau qui se tendra bientôt, pour le regarder s’affairer. Et le simple fait de le voir à ses côtés, faire une tâche aussi domestique, le sourire aux lèvres, bonheur simple mais qui s’accrochent aux rétines, l’évidence qu’elle attendait depuis toujours, le Flamel l’emportait dans un océan de sentiments lorsqu’il l’attendrissait autant par inadvertance. Se rendait-il compte que le plus léger des mouvements vers elle, la plus tendre des paroles, la plus futile des pensées la transperçait de joie ? La sensation de plénitude qui s'amplifie à l’approche du mariage, un éclat de rire en le voyant goûter à la crème derrière son dos, taquineries enfantines qui se soldaient inévitablement par un baiser volé, de l’un ou de l’autre.

Des préparatifs soignées, Théa qui veut se montrer digne d’Atlas, toujours, et qui travaille ses cheveux pour faire bonne impression, et grappiller un compliment de son fiancé. Elle soigne sa tenue, se vêtit de sa capeline et de ses gants, son fiancé qui tente de récupérer un baiser avant qu’elle appose du rose sur ses lèvres, le chignon qui laisse son cou gracile et dégagé de quoi ne pas être étouffer par la chaleur, elle est fin prête. Ne reste que quelques détails pour le gâteau, et ils pourront rejoindre le couple. Ce serait mentir que de ne pas dire à quel point Théa était contente pour son ami. Il méritait de trouver une femme avec qui s’épanouir.

Toujours l’un à côté de l’autre, des banalités échangés sur le trajet sur la jeune femme qui leur sera bientôt présentée, le bateau que Théa voit au loin, alors qu’un elfe s’empresse de récupérer le présent sucré préparé avec amour par les deux futurs mariés. On annonce leur arrivé, il n’ont pas à attendre trop longtemps pour voir la silhouette familière de leur ami commun. Lorsque Fang arrive, il semble plus… Débraillé qu’habituellement. Cela froisse un peu Théa, qui a pris le temps de s’apprêter, qu’il semble… Oh. Ah. Oh d’accord. Théa rougit, la tête baissée, la lèvre qu’elle mord par reflexe, la gêne de cet instant que leur ami ne semble pas partager car il ne s’est pas rendu des détails qui ne laissaient aucun doute sur ses activités précédentes et du retard de sa belle. Elle sait qu’Atlas doit sourire de cela, et elle n’ose pas croiser son regard, particulièrement mal à l’aise : et pourtant, elle aurait dû être familière de ce genre de comportement, puisque ce qui grandissait en son ventre était bien la preuve qu’elle était loin d’être ingénue. Mais les apprentissages de l’enfance l’amènent à se montrer ainsi discrète lorsqu’elle remarque que le garçon avec qui elle a grandit s’adonnait aux mêmes plaisirs pas si innocents qu’elle avec l’élue de son coeur.

"Bonjour Harfang." Elle bouge à peine lorsqu’il la salue, un peu effrayée de faire une remarque déplacée qui offrirait un ton bien triste à ce début de rencontre, mais sauvée par la présence de la divine femme qui accompagnait Harfang. Oh, Théa n’était pas dupe quand à l’usage de la magie sur le Longbottom, mais la blonde apprécia ce geste discret qui prouvait que la jeune femme était une sorcière accomplie. Elle fut moins crédule avec l’histoire de savon sur sa gorge, et toussa par deux fois pour cacher un écarquillement des yeux, toujours digne et respectable. Dans son esprit, la dualité, toujours, de celle qu’elle devenait, et de celle qu’elle avait été conditionnée à être. Le secret qu’elle portait était la preuve qu’elle détruisait doucement les convenances dans lesquelles elle avait grandi, mais force de constater qu’elle arrivait à être moins prude qu’en cas de colère ou dans l’intimité avec Atlas.

La beauté ensorcelante de la sorcière face à elle lui taquinait le regard, comme si dans son visage, le souvenir d’une autre l’appelait. Oh, non, ce n’était une, mais bien un autre ! Nile Shafiq. Une envie de rouler des yeux qu’elle refreine, le lien est fait entre le turbulent jumeau et la soeur plus calme qu’était Genesis. Théa, l’éternelle préfète en cheffe. Même si elle portait un grief différent envers le garçon, puisque par ses frasques, il avait éviter un mariage prématuré à Méra. “Enchantée de se revoir dans d’autres circonstances qu’à Poudlard. Je vous remercie, vous êtes ravissante, ma chère.” Théa, sachant marier l’art du compliment et de la vérité avec une désinvolture saisissante. Parce que Genesis l’était, ravissante. Théa aurait même pu lui offrir d’autres compliments. Elle rajuste son chapeau, la tête qui tourne légèrement, mais elle est accrochée à Atlas, ce qui cache le trouble qu’elle vit déjà, à peine sortie de terre. Peut être aurait-elle du réfléchir que sa grossesse et une virée en bateau n’étaient pas là des idées parfaitement compatible au vue des nausées qu’elle devait supporter. “Je suis ravie que nous puissions se voir avant le mariage, Harfang aura auprès de lui une partenaire de choix, j’ai entendu tant de bien à votre sujet !”