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 Mots tranchants (Harfang)

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Atlas Flamel
ordre du phénix
Atlas Flamel
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études : A commencé ses classes à Beauxbâtons et terminé avec les ASPICS de Poudlard (Serdaigle, 1897-1899)
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Message (ϟϟ) Sujet: Mots tranchants (Harfang)   Mots tranchants (Harfang) EmptyLun 13 Avr - 19:23


Jours qui se suivent en se ressemblant tous. Atlas en perd le décompte. Il lui est arrivé plus d’une fois de venir le dimanche matin et de trouver la boutique familiale fermée. Il perd pied. De telles découvertes ont toujours été suivies de transplanages pour revenir à l’église moldue la plus proche sans se faire attraper en pleine utilisation de magie. Il n’y trouve pas le réconfort espéré. Les discours sonnent creux, lointains. Il ne comprend pas. Il n’est plus à sa place.

Des heures entières de son emploi du temps disparaissent. Bien sûr, ses nuits sont hachées depuis son retour. Il a régulièrement des cauchemars. On lui a assuré que ce serait temporaire. Il n’en voit pas la fin. Son temps libre le laisse désemparé. Plusieurs fois par semaine, il ne retrouve plus le fil de ses pensées. Il se trouve dans des endroits qui lui sont familiers mais dont il est incapable de comprendre pourquoi il est venu ici. Que comptait-il faire ? Sa mémoire lui joue des tours. Impossible de remettre ce dont il s’agissait.

Atlas se raccroche à quelque chose qui le rassure – autant que faire se peut. Il consacre de longues heures à la pratique de l’escrime. Il lui faudra pratique encore longtemps les gestes qui étaient devenus évidents. Depuis Beauxbâtons, avec une pause à Poudlard, il a toujours pratiqué ce sport. Tenir un fleuret pour un duel amical n’avait rien de ressemblant avec la guerre, mais ce sport a toujours constitué une agréable routine. Les combats pouvaient avoir lieu à quelques miles, à d’autres moments, mais il pouvait encore s’entraîner. Loisir commode. Son fleuret, son masque, rien d’autre n’était nécessaire. La combinaison est utile mais se fait superflue s’il le faut.

Le soleil est au zénith lorsque l’alchimiste rentre au 16 newport court. La porte mentionne un fencing club sans en dire plus. Quelques moldus ont déjà regardé de plus près la plaque, mais aucun ne s’est convaincu qu’il devait s’inscrire à ce club. Il est vrai que la porte endommagée laisse croire que l’endroit est à l’abandon. « Bonjour monsieur Flamel. » « Bonjour Daisy. » Le club est mixte, il n’y a pourtant que quelques elfes féminins qui distribuent les clés des vestiaires individuels. Atlas ne pose pas de questions. Ils sont tous polis avec les elfes. Il paraît que c’est leur magie qui fait marcher les adversaires de fumeroles. Atlas se débarrasse de ses affaires dans un casier. Revêtu de la combinaison claire et du masque grillagé, il redevient tout à fait anonyme. Deux autres silhouettes dans la grande salle s’entraînent des épées assez grossières. Dès son plus jeune âge, Atlas a choisi une rapière, arme française élégante. Il en a peu eu l’utilité hormis dans le club. Ce n’est pas ainsi qu’on mène une guerre.

Sa main droite dans le dos, tenant sa baguette, l’alchimiste pratique quelques passes d’armes avec les adversaires de fumée. Il n’était pas un élève brillant en classe de sortilèges et s’émerveille toujours de constater avec quelle facilité ces opposants s’adaptent à ses mouvements. Plus l’on s’entraîne avec eux sur une même journée et mieux ils comprennent les gestes que vous souhaiteriez exécuter. Il arrivera bientôt au bout de ses limites personnelles. Dieu, depuis combien de temps s’entraîne-t-il ? Il enlève son masque, devenu une fournaise. Grillage qui ne laisse pas passer assez d’air, ou inquiétude qui le fait manquer de souffle ? Il lui semble que sa blessure à la hanche s’est réveillée, ralentissant tous ses mouvements. Il était si rapide auparavant. Déception sans cesse renouvelée.

« Bonne fin de journée. » Les deux autres escrimeurs ont retiré leurs masques, avec l’intention de rentrer chez eux. Il leur retourne des salutations polies. Atlas se retrouve incapable de retourner à son entraînement. Que faisait-il ? Le ciel s’est assombri, la lumière venant des soupiraux est moins vive. Les briques du gymnase prennent une teinte orange. Il reste pantois quelques instants. Un bruit de pas. Suffisant pour le tirer de sa rêverie et le faire se retourner.

Son mouvement s’arrête lorsqu’il aperçoit le nouvel arrivant, sans casque.

« Oh. » laisse-t-il échapper.

Oh, après avoir si bien tenté de l’éviter ces derniers mois. Trop tard pour se faire porter pâle.




Dernière édition par Atlas Flamel le Mar 5 Mai - 22:47, édité 1 fois
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: Mots tranchants (Harfang)   Mots tranchants (Harfang) EmptyMer 22 Avr - 1:48

mots tranchants.
Avec le temps, vous verrez que parfois, ce qui compte, ce n'est pas ce qu'on a, mais ce à quoi on renonce. --- @atlas flamel

Où est-il donc passé ?

Les hiboux restent sans réponse depuis des mois. Si Atlas est un homme très occupé, cela ne l'a jamais empêché de répondre à une lettre. La correspondance entre Harfang et lui est une chose précieuse, depuis leurs années à Poudlard. Un échange qui a renforcé leur lien, alors qu'ils étaient chacun à une extrémité de la planète. Autant dire qu'en étant tous les deux à Londres, il est hautement improbable que le courrier se perde ou que tous les volatiles se font abattre en vol.

Si seulement cela concernait uniquement les hiboux sans réponse.

Non, Atlas est aux abonnés absents. On ne croise plus ses belles manières et son maintien altier dans les soirées mondaines. Ses commentaires aiguisés sur le dernier opéra se font désirer. Son bon sens et ses conseils, également. Son silence parle bien plus fort que n'importe quel discours.

Il ne faut pas être savant, pour comprendre ce qui lui est arrivé.
Lui, comme tous les autres qui ne sont pas entièrement pro-Grindelwald. Comme tous les proches d'Harfang, qui le regardent désormais avec cette lueur d'incrédulité au fond des prunelles. Qui est-il vraiment ?, se demandent-ils. A-t-il toujours défendu ce genre de valeur qu'il arbore aujourd'hui comme un étendard ? Est-il finalement l'ami ou l'ennemi ? Il semble que plus personne ne sache que véritablement penser du Longbottom, dont lui-même. S'il a eu de bonnes raisons d'accepter ce poste, il ne peut pas en parler, même à ses proches. Même à sa sœur. Même à Atlas. Qui, de toute façon, l'évite comme la peste depuis l'annonce de sa promotion.

Grand bien lui fasse.

Le brun ne compte pas lui courir après. Du moins, ne compte plus. Il a cessé de lancer des bouteilles à la mer, quelques semaines après avoir constaté qu'il resterait seul sur son île. Pourtant, Flamel ne peut se terrer indéfiniment. Leurs chemins finiraient bien par se croiser. Et il ne pourrait faire autrement que l'affronter.

Dossiers bouclés et quelques lettres cachetées. Il donne des instructions à son elfe avant de s’éclipser, de quitter le Ministère dans un nuage de fumée. Le 16, Newport Court distinctement prononcé dans le réseau de cheminées, c'est recouvert d'une légère pellicule de suie qu'il fait son apparition au club d'escrime. Art auquel il s'est adonné trop de fois seul, ces dernières semaines, son compagnon d'arme l'ayant laissé tomber. Tout comme sa cape, qu'il laisse traîner à ses pieds pour qu'un elfe s'occupe de la dépoussiérer avant son départ.
« - Bienvenue, Monsieur Longbottom.
- Daisy.
- Daisy doit vous dire, Monsieur, que le Maître Flamel est là aujourd'hui. Il est arrivé en début d'après-midi.
- Voilà une information fort intéressante. Merci, Daisy. »
Harfang récupère ses affaires et fait un rapide saut aux vestiaires pour adapter sa tenue. Tiens donc. Atlas est là. Ce n'est pas trop tôt.

C'est d'un pas décidé qu'il descend au sous-sol, croisant deux autres gentlemen qui semblent avoir fini leur séance. Aucun des deux n'est l'espéré. Quelques pas plus tard, il tombe sur Atlas, en train de bayer aux corneilles. Ce qui ne lui ressemble pas. Encore moins que le « oh » qui l'accueille.
« - Oh, fait-il comme un écho à son ami. Bien le bonjour à toi également, Atlas. Le casque sous le bras, Harfang prend le temps de placer ses gants à chaque main, dans un geste délibérément lent. Il observe Flamel, sans véritablement savoir à quoi s'attendre. Comment te portes-tu ? À vrai dire, il n'a pas l'air d'aller bien, même si son masque grillagé empêche Harfang de s'en assurer. Tu sors des oreillongoules, peut-être ? Cela expliquerait sans mal ton absence de réponse à mes hiboux. »
Le ton est loin d'être accusateur. À la limite du railleur, sans dépasser la bienséance. À vrai dire, il se fiche pas mal qu'Atlas l'ait ignoré, il aurait probablement réagi de la même façon. Mais il est désormais temps qu'ils se parlent. Finalement, Harfang pose à son tour le casque caractéristique sur ses boucles, et s'avance au milieu de la salle, la baguette au poing. Aujourd'hui, pas d'adversaires de fumée.
« - Et bien, qu'attends-tu ?, s'adresse-t-il à Atlas en désignant l'espace vide devant lui. Je ne connais pas de meilleur remède qu'un combat pour vous retaper un homme. »
Oui, comme escompté, il fallait bien qu'Atlas affronte un jour Harfang. Littéralement.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: Mots tranchants (Harfang)   Mots tranchants (Harfang) EmptyVen 24 Avr - 22:16


Mots tranchants, épées émoussées


Atlas s’est figé. S’il se transforme en panthère, il a pour l’instant un air de familiarité avec un lapin pris dans les phares d’une voiture. Merde. Harfang. Comment ça, d’ailleurs, Harfang ? Il est membre du club, mais depuis qu’il l’a inopinément rappelé dans un courrier, l’alchimiste a demandé au personnel d’accueil du club si Mister Longbottom s’y trouvait. Ceci afin de rebrousser chemin le plus vite possible de crainte de le croiser, Atlas ayant été parfaitement au clair avec lui-même sur ce sujet. Alors pourquoi …

Oh.

Il aurait pu le voir venir. C’était gros comme ma … cicatrice. Cicatrice. Il s’écoule quelques secondes durant lesquelles il se demande s’il peut trouver une échappatoire. Transplaner. En tenue d’escrime ? Ridicule. Faire semblant de ne pas le connaître ? Il est trop mauvais acteur. « Bonjour. » répond-il par automatisme. Et ses parents qui se plaignent qu’il est mal élevé.

Harfang prend tout son temps. La grille n’empêche pas Atlas de s’en rendre compte. Doivent-ils jouer à cela ? Non, Longbottom lui rentre dans le lard immédiatement. Pas plus mal. Il regrette simplement de ne pas avoir un tour de passe-passe. « J’avais d’autres chats à fouetter. » Pardon pour nos ancêtres communs, Minerva. Il n’y avait pas de violence dans son ton, juste une extrême lassitude. Il ne voulait pas le voir. Bouderie d’adulte. Il ne veut pas être dans la présence de quelqu’un qui œuvre contre les nés moldus.

Dire qu’il était témoin de son mariage avec une moldue.

S’il veut un combat, il en aura un. « Sabre magique ? Je crois que c’était ta préférence. »  Il s’en veut presque aussitôt d’avoir été poli. C’est stratégique, ce n’est pas sincère. Il devrait flatter quelqu’un du Ministère, à ce poste, craindre pour lui et s’inquiéter d’un dossier contre sa personne. Il n’est pas comme cela. Atlas se refuse à ce qu’il voit comme une dispensable courbette. Il est resté trop longtemps sans voix, dans la grande muette. Pourtant, les accusations ne franchissent pas ses lèvres. Il relève le gant, mais pas l’idée que cela va le retaper. Il se sent en colère contre Harfang.

Atlas sort sa baguette, transformant l’épée qu’il tenait en sabre magique. La baguette est contenue dans le manche, permettant de lancer des sorts. Les règles sont un mélange de l’escrime moldue et du duel sorcier. Comme chez les moldus, on peut toucher le torse, et les points de touche sont manifestés par une tâche magique bleue sur l’adversaire. Par respect pour ces dames, on a pris le soin d’utiliser une couleur bleue et non une teinte évoquant le sang. La politesse impose de ne lancer que des sorts d'illusion, rien qui puisse vraiment blesser. Pour le reste, il convient de se tenir droit, de garder les jambes et les bras fléchis. La main qui n’est pas utilisée doit être gardée dans le dos, ce que l’alchimiste fait à merveille. Il se sent un peu fatigué, sans se considérer comme trop usé de sa journée pour ne pas être capable de donner du fil à retordre à son adversaire.

Le français commence prudemment. Il marche vers Harfang, en garde dehors, mais sans faire de mouvements brusques. Son ami a déjà repris la posture consacrée. Atlas ne parvient pas à distinguer son expression sous le grillage. Il imagine qu’il en va de même pour lui, pensée qui le réconforte quelque peu. Il n’est pas question de se blesser, mais il rêve de lui hurler la déception ressentie en lisant sa nomination. Il prenait la lettre pour une blague. Atlas feint, mollement, pour donner à Harfang le temps de parer. Bien. Lui aussi s’entraîne donc régulièrement. Daisy n’avait pas menti. L’ancien soldat décide d’attaquer, et il fend plusieurs fois pour se rapprocher rapidement d’un Harfang qui recule toujours sans s’affoler. Atlas se fait plus agressif. Il ignore s’il se prend au jeu ou commence à se défouler. L’un comme l’autre sont mauvais, il ferait mieux de garder la tête froide. Il se dérobe encore, et Harfang pare. Toujours. Mettant plus de force, Atlas repousse sa lame et parvient à se dégager un créneau. Il le touche. Sans forcer, sans presque s’en apercevoir.

Il est blessé ?

Une seconde d’inquiétude. Non. C’est de l’escrime pour jouer. Ils n’ont même pas encore exécuté le moindre sortilège. Il se recule à pas prudents, mettant finalement une bonne distance entre eux. Atlas fait rouler l’épaule du bras portant sa lame. Il commence à ressentir un engourdissement mais serait trop fier pour s’arrêter maintenant.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: Mots tranchants (Harfang)   Mots tranchants (Harfang) EmptyVen 1 Mai - 18:04

mots tranchants.
Avec le temps, vous verrez que parfois, ce qui compte, ce n'est pas ce qu'on a, mais ce à quoi on renonce. --- @atlas flamel

Enfin, il le retrouve. Son cher ami, Atlas. Le meilleur de tous, l'aurait-il même qualifié à une époque, mais est-ce encore vrai ? Sûrement plus, quand on voit sa manière de l'accueillir en ces lieux. S'il le pouvait, probablement qu'il s'échapperait, qu'il éviterait la conversation. Ce n'est pas son genre au Flamel, pourtant. S'il peut faire le mort - Harfang le sait, maintenant - il affrontera toujours un problème qui se présente à lui. Peut-être a-t-il envie de régler l'altercation d'un bon coup de poing en pleine face. Pourtant, cela serait indigne de ses manières à la française. Non, autant s'attaquer au problème à bras-le-corps, comme des hommes - avec des épées enchantées au bout de leurs baguettes.
« - Sabre magique ? Je crois que c’était ta préférence.
- Cela n'a pas changé, confirme Harfang. »
Ni ça, ni d'autres choses. Les mots ont envie de franchir ses lippes, pourtant, il ne peut se résoudre à les prononcer. Il a promis aux Dumbledore de garder leur secret. D'agir dans l'ombre - l'homme n'a jamais été fan des projecteurs. Pourtant, il doit avouer que toute cette histoire l'aura finalement mis au devant d'une scène qui le rebute depuis toujours. S'il avait connu les implications qu'accepter ce poste auraient, aurait-il fait le même choix ? Oui, probablement. Harfang devait juste s'avouer déçu. Déçu de voir que les siens lui tournaient le dos un par un, sans essayer de comprendre, sans essayer de lui trouver la moindre excuse. Car ils pensaient tous, au fond, qu'il était capable de telles choses.

Il lance le sortilège informulé qui change l'aspect de sa baguette, faisant se dessiner, au bout de celle-ci, l'arme d'estoc. Celle à tranchant unique, qui ne tranche rien du tout. Car les règles sont claires, tout cela doit rester du domaine de l'entraînement. Il ne faudrait pas qu'ils se blessent vraiment, n'est-ce pas ?
« - En garde, lance-t-il en français, se plaçant stratégiquement sur la piste, pieds sur la ligne de mise en garde. »
Tout d'abord, il salue. Ce n'est peut-être pas commun à l'escrime moldue, mais c'est la base du duel entre sorciers. L'homme prend ensuite la position adaptée - le buste droit et de profil, les épaules effacées. La position de la tierce va de paire avec le sabre - pointe de l'épée plus haute que la main, bras replié contre le corps jusqu'au coude. Il est ainsi prêt à la défensive, l'offensive ou la contre-offensive. Harfang attend le premier coup de son adversaire. Il attaque rarement le premier.

Celui-ci ne tarde pas à tomber. Atlas tâte le terrain, cherche les forces et les faiblesses de son opposant. Il commence en douceur, avec des coups faciles à parer, que l'épée factice du brun repousse sans difficulté. Pour l'instant, Harfang ne fait que parer et esquiver. Il sent les coups de son ami se faire plus déterminés à chaque attaque. La voilà enfin, celle qu'il essaye de dissimuler depuis son arrivée, derrière le grillage qui le dissimule - cette colère palpable et assoiffée.
« - C'est tout ce que t'as ?, ose-t-il le défier, fou jusqu'au bout. »
Il se dit qu'il lui restera moins d'aigreur dans les paroles, s'il passe déjà ses nerfs à travers la pointe de l'épée. Pensées illusoires. Atlas le prend au mot et parvient à se dérober, au regard et à l'attention du combattant. Il le touche et une tache magique bleutée apparaît sur le costume d'Harfang. Flamel se recule, tandis que le touché observe la veste de protection.
« - Bien, très bien. Je vois que tu t'es entraîné, finalement. Sourire qu'il lui adresse, mais qu'il ne peut pas voir, sous le casque imposant. À mon tour. »
Harfang reprend place, en se déplaçant d'un mètre en arrière, puisqu'il a été touché. Évidemment, en ayant annoncé la couleur, Atlas est d'autant plus sur ses gardes. Tout comme lui, il avance, commence de quelques feintes, que l'adversaire peut rapidement parer. Harfang a remarqué que son épaule droite le faisait souffrir - sans doute parce qu'il s'entraînait depuis un moment, avant que Longbottom n'arrive. Entre ça et son flanc gauche, toujours douloureux, il a quelques ouvertures à se faire. Après plusieurs attaques de front, il décide de prendre le fer - il repousse la lame d'Atlas d'un mouvement sec, se crée une ouverture. Plutôt que d'utiliser la pointe de la lame, le brun préfère opter pour un sortilège.
« - Expelliarmus ! »
Le sortilège reste d’apparat, il a à peine pour effet de faire reculer Atlas sur ses pieds. Malgré les quelques points faibles que le Flamel commence à démontrer, Harfang ne veut pas prendre avantage de la situation. Juste le secouer un peu.

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Dernière édition par Harfang Longbottom le Lun 11 Mai - 1:20, édité 2 fois
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: Mots tranchants (Harfang)   Mots tranchants (Harfang) EmptyVen 1 Mai - 18:04

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Message (ϟϟ) Sujet: Re: Mots tranchants (Harfang)   Mots tranchants (Harfang) EmptyMar 5 Mai - 22:37

Comment ça, tout ce qu’il a ? Si le masque le laissait transparaître, Harfang pourrait admirer son regard noir. Envie de lui casser la gueule, très clairement, à la moldue. Quelque chose de brut. Sa colère trouve mal son aise dans ces règles civilisées, qu’il aime pourtant. L’attaque d’Harfang rate et un sourire carnassier se dessine sur les lèvres de son condisciple. Raté, ton petit Expelliarmus. Il aurait haï devoir reculer, faire le dos rond le temps de récupérer son épée. Maintenant qu’il est à quelques pas de distance, l’alchimiste profite d’une accalmie. Change son épée de main, le temps de faire craquer son épaule. Son bras droit commence à lui être douloureux. Il est moins frais que l’éminence du Ministère. Sans parler de cette blessure … Il avait beau jeu de le combattre sans cela. Ils n’ont pas eu de vrai duel depuis. Leurs passes d’arme avant la nomination se faisaient encore avec un Harfang le ménageant. Tous deux craignant, de manière indistincte et surtout muette, que la blessure ne se rouvre, une fleur rouge ensanglantée s’épanouissant sur la tenue d’escrime à la faveur d’un mouvement brusque.

Il faut bien quelques secondes pour élaborer une stratégie. Chercher à faire le vide, colère bien connue comme étant une mauvaise conseillère. « Assurdiato. » Il n’est pas interdit de lancer ce type de sorts. Atlas veut qu’ils s’isolent. Les autres escrimeurs sont lointains. Peut-être quittent-ils la salle. Cela lui est égal. Ne parvient pas à être poli. Colère qui feule dans sa gorge. Il repart à l’attaque, prestement, et Harfang a eu le temps de le voir venir. Chaque fois qu’il tente de lui faire lâcher prise, Harfang se défend. Très bon dans ses arrêts. Atlas n’a pas dit son dernier mot. Il tente une balestra, ce saut en avant suivi d’une fente.

Très mauvaise idée. Recule prestement, ses pieds ne respectant le positionnement de l’escrime que par habitude. C’était brûlant, comme un éclair dans tout le côté gauche. Angoisse sourde. Ca s’est rouvert ? Il est poisseux de ce chaud-froid de l’entraînement, ne saurait pas distinguer immédiatement une blessure de la transpiration collée au tissu. Incapable de regarder. Il sent l’odeur métallique de sueur ou de sang dans son masque, et déjà, elle le renvoie vers l’époque de Sainte-Mangouste. Les médicomages. Ceux qui le croyaient endormi lorsqu’il n’était que groggy. Leurs commentaires pessimistes. Eclopé à trente ans. Affreux. Inimaginable. Comme une ritournelle des moldus dont il a adopté la religion. Que celui qui a vécu par l’épée périsse par l’épée. Il se sent acculé, Harfang confondu avec plus qu’il n’est. Une situation politique qui échappe à Atlas, un sentiment de trahison. Il l’aime tellement. C’est un frère au même titre que Pluton. Il lui doit tant. Une sensation de nausée l’envahit. Son corps, son esprit se souviennent des vagues de douleur. L’attaque n’était pas la pire, il n’ose pas confier l’impression que les médicomages étaient des bouchers, qu’ils ont fait tant de mal pour remplacer les os perdus qu’il pensait devenir fou. Qu’il en a toujours des cauchemars effroyables.

Il tente. « Expelliarmus. » Lui renvoyer le contre sort.


(Suite au dé réussi) L’épée d’Harfang touche le sol avec fracas. Fracas bien aussitôt relayé par celle d’Atlas, jetée sans considération. Ce n’est pas dans les règles de courtoisie ? Rien à fiche, fiche étant bien le dernier mot auquel il pense. Tout son langage corporel transpire cette colère sourde. Dans son visage fermé, dans ses épaules tendues, ramassées, prêt à bondir. « Alors ? C’est tout ce que tu avais dans le ventre, dans la tête ? » rugit-il. Le casque l’encombre et étouffe sa colère. Il subit le même sort, jeté à terre, bruit qui résonne dans une salle désormais vide. A croire qu’on a compris la tournure que prendrait tout ceci.

« Je suis quoi pour toi ? J’étais un pote qui passait là ? Tu te payais ma gueule, avec mon idéalisme et ma moldue ? »



Dernière édition par Atlas Flamel le Mar 5 Mai - 22:38, édité 1 fois
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: Mots tranchants (Harfang)   Mots tranchants (Harfang) EmptyMar 5 Mai - 22:37

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Message (ϟϟ) Sujet: Re: Mots tranchants (Harfang)   Mots tranchants (Harfang) EmptyMer 6 Mai - 22:02

mots tranchants.
Avec le temps, vous verrez que parfois, ce qui compte, ce n'est pas ce qu'on a, mais ce à quoi on renonce. --- @atlas flamel

Quand tu lances un sortilège, il ne faut pas uniquement le lancer avec ta bouche. Il faut le lancer avec le cœur. Ou tu n'arriveras jamais à rien.

Malgré son enseignement sans pitié, cruel, Eustache avait eu des paroles véridiques, qui restent ancrées dans le crâne d'Harfang, toujours. Il les ressasse inlassablement, cette situation étant tout à fait propice pour s'y prêter. Il ne voulait pas désarmer Atlas. Il ne voulait même pas lui faire du mal, pas même un peu. Il n’éprouve aucune haine à son égard, juste de la déception. La déception n'est sans doute pas un sentiment assez fort pour insuffler de la force dans son sortilège. Ce qu'il veut, c'est le faire réagir. Lui faire l'affronter. Parce qu'au fond, il comprend parfaitement sa réaction. Tout comme celle d'Algie. Sauf qu'il ne veut pas le perdre, lui aussi. Il ne peut pas. Ou il finira par sombrer, sans ses piliers à ses côtés. Alors, Atlas peut bien s'escrimer - littéralement - contre lui. L'engueuler - le frapper, qu'à cela ne tienne. Tant qu'il est là, qu'il ne disparaît pas.

Le sortilège échoue, lamentablement. Réflexe primaire, Harfang recule d'un bond, craignant la riposte. Mais, plutôt qu'une nouvelle attaque, il entend un murmure s'extirper de la cage. Il a alors l'impression de se retrouver dans une bulle, enfermé avec son homologue. Leurs mots hors de portée des oreilles indiscrètes. Bien joué, se dit-il intérieurement. Ils vont enfin arrêter de tourner autour du pot.

Pourtant, le Flamel n'en a pas fini avec lui. Il repart à l'attaque, féroce, le brun ayant à peine le temps de voir venir les coups, avant de les parer, surréaliste. Harfang n'a plus d'attaque à fournir, cependant. Aucune riposte. Subir, parer, arrêter, esquiver, en essayant de ne pas se mêler les pieds. Une phrase d'armes comme il n'en a jamais livré. Et, sans doute ivre de son ascendant sur son adversaire, Atlas tente le tout pour le tout : attaque composée, manœuvre dangereuse pour ce corps qui a tant donné. Geste mécanique, Harfang voit l'ouverture, la saisit sans même y penser. Banderole amenée d'une contorsion circulaire, la pointe du sabre qui vient se loger sur le flanc douloureux. Sans le toucher. Le mouvement reste suspendu, comme arrêté dans le temps. Tout ce qu'il faut à Atlas pour réagir promptement.
« - Expelliarmus. »
La baguette glisse de ses mains, sans qu'il ne puisse la retenir. Tombe sur le sol, le sortilège d'apparat disparaissant dans la chute, emportant le sabre lumineux avec lui, dans un fracas sourd. Le souffle se fait court, le torse se soulève au rythme du cœur qui a essuyé l'entraînement. Gouttes de sueur sur le front, dans le dos, dans les gants. Cela n'a aucune importance, son attention bien vite reportée sur son ami, dont la colère irradie par tous les pores - dans ses gestes, tandis qu'il envoie valdinguer tout ce qui se trouve sur son chemin, dans son regard, qui envoie des éclairs, maintenant que le casque a trouvé lui aussi sa place sur le sol.
« - Alors ? C’est tout ce que tu avais dans le ventre, dans la tête ?
- Il faut croire. Mots articulés entre ses dents, réponse à lui-même plutôt qu'à Atlas. »
Il l'imite, ôte le masque encombrant qui tombe à ses pieds. L'animosité est un sentiment qui se propage jusqu'à lui, échauffé par le même courroux qui enflamme Atlas. Les deux hommes s'observent - hargne dans le regard, prêts à se sauter à la gorge. Atlas attaque derechef, comme à l'escrime - c'est lui qui porte le premier coup.
« - Je suis quoi pour toi ? J’étais un pote qui passait là ? »
Les sourcils du Longbottom se froncent, mine qui se renfrogne.
« - Tu me poses la question ?, lui crache-t-il sur un même ton, blessé qu'il puisse même penser de la sorte. Sincèrement ? Tu crois que je me serais coltiné tes pattes de mouche pendant quinze ans, si tu n'avais pas été autre chose qu'un frère pour moi ? »
La remarque est anodine, bien que le ton hérissé reste de mise. Combien de fois n'avait-il pas taquiné Atlas sur le fait qu'il lui fallait une loupe pour décrypter ce qu'il lui écrivait ?
Pourtant, ce n'est pas assez pour Atlas, qui continue, aveuglé par les apparences.
« - Tu te payais ma gueule, avec mon idéalisme et ma moldue ?
- Non... Non. Le ton est catégorique, alors qu'il se rapproche du Flamel. Tu sais très bien que j'adorais Margot. Doigt accusateur, alors qu'il saisit la cuirasse. Dents serréés et tonnerre dans les paroles. Tu peux m'en vouloir tant que tu veux, Atlas, mais tu n'as pas le droit de remettre ça en cause. Il l'avait connue si peu de temps, et pourtant. C'était comme la connaître depuis toujours, et jamais le fait qu'elle soit une moldue n'avait joué dans la balance de son affection. Il avait choisi de l'aimer, parce qu'elle était elle, parce qu'elle rendait son ami heureux. Ne doute pas de ma sincérité, ni envers toi, et encore moins envers elle. Jamais. Tu entends ? Il relâche son emprise, regard meurtri, non sans oublier qu'Atlas a ses raisons pour douter. Je t'ai écrit. Directement. Tu es la première personne que j'ai essayé de contacter. ... C'était loin d'être un choix délibéré, Atlas. Pourquoi... »
Néanmoins, il n'a pas le temps de poser la question qui le taraude. Son regard est attiré par une tache rouge qui fait écho à la sienne, bleue sur le tissu blanc ; qui transperce la veste de protection. Quelque chose ne va pas, Atlas est soudainement bien trop pâle - cela ne peut être que ce qu'ils redoutent à chaque entraînement.
« Tu es blessé. Les mains, tantôt accablantes, deviennent appui pour aider l'ami qui commence à chanceler. Tu devrais t'asseoir. Cela sonne comme une recommandation, mais n'en est pas une ; il lui intime de le faire en l'escortant jusqu'à un banc sur le côté. Harfang jette un regard alentour - des serviettes propres sont posées non loin. Il se saisit d'une, qu'il tend à Atlas. Tiens. Comprime la plaie. Soupir, alors qu'il se laisse tomber à côté de lui, les coudes sur les genoux. Est-ce que ça va ? »

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Message (ϟϟ) Sujet: Re: Mots tranchants (Harfang)   Mots tranchants (Harfang) EmptySam 9 Mai - 15:02

@Harfang Longbottom

C’est très lointain, cette histoire de pattes de mouches. Atlas a l’impression de l’entendre sous l’eau, ou depuis une cloche. Premier signal qui accélère une production d’adrénaline qui tournait déjà à plein régime. Comme un frère. Le touche en plein cœur, il aimerait hurler que Harfang a toujours été un second frère, qu’il ne sent guère de différence dans le lien qui l’unit à son meilleur ami que celui avec Pluton. Il aurait pris des risques pour lui, il lui aurait tout sacrifié. Maintenant ? Il ne sait pas, incertitude qui le bouffe, crée la même acidité dans son être que la consommation d’alcool qui fait fondre ses entrailles. Il avait tant eu besoin de l’entendre prononcer ces mots. Ses yeux s’humidient sans qu’il le sente. Enfin. Pour Margot. Dieu qu’il avait aimé avoir un allié. Comme elle s’y était attachée, Margot, au meilleur ami. Toujours d’avis qu’ils devaient passer du temps ensemble. C’est ton meilleur ami, il serait dommage de t’en éloigner après notre mariage. Tu crois qu’il voudrait être parrain de nos enfants ? Pas officiel, bien sûr, je ne peux pas lui demander de devenir anglican, ce n’est pas mon époux. Je sais qu’on a le temps. Mais il voudrait bien, tu crois ? Je peux lui demander de m’accompagner à la british gallery si tu vas voir ta marraine ? Non, je ne lui demanderai pas de raconter vos souvenirs de jeunesse. Encore que s’il aborde le sujet, je serais ravie d’en savoir plus.

Margot. Margot y aurait-elle cru, en lisant la lettre ? Aurait-elle imaginé qu’avec un tel poste, il abuserait de son pouvoir pour protéger l’amour de ses meilleurs amis ? Ce n’est pas moral, mon amour, mais tous ceux qui ont du pouvoir s’accommodent d’arrangements avec la doctrine qu’ils prétendent défendre. Il l’entendrait presque.

L’absence l’écrase. Atlas se laisse mener vers le banc, il ne comprend plus guère ce qui lui arrive. C’est vraiment comme entendre Margot. Il devient dingue. Ca y est. Des mois que ça lui pend au nez. Des semaines que ses recherches sur la magie noire le laissent avec des absences. Sentiment qu’il faisait quelque chose, mais quoi ? Dernier souvenir qui remonte plusieurs heures auparavant. Comme si quelque chose avait piloté son corps, comme une machine, qu’il n’avait pas eu son mot à dire. Son corps. Il attrape la serviette par habitude, constate que ses mains tremblent. Manquait plus que ça.

Il a beau savoir ce qui lui arrive, il ne parvient pas à y échapper. Pensée de Margot, souvenir de la blessure ancré dans son corps ? Une respiration plus profonde n’y change rien. Là où il est, il peine à trouver de l’air. Ses mains sont de nouveau poisseuses, couvertes du sang de son épouse qui gît et qu’il ne peut pas soigner d’un sortilège. Il n’a pas été là. Colère qui l’aveugle, le fait avancer presque à l’aveuglette. Tout ce qui composait son quotidien, les tentes qu’il voyait depuis sa fenêtre, les quelques bâtiments, tout est en feu. Odeurs qui lui donnent un haut le cœur. Pas certain d’arriver à ce qu’il veut faire. Faire quoi ? Blesser, tuer, se venger. Infliger des pertes, qui ne remplaceront pas celle qu’il subit, qui ne calmeront ni sa colère ni son chagrin. Il se sent puissant et se découvre cassable. Désarticulé par un projectile. Magique, sorcier ? Ils n’ont pas su lui dire.

La chute n’est que plus rude. Sa jambe se dérobe sous lui. Il s’agrippe à sa baguette. D’après les médicomages, il aura rampé jusqu’à Margot. Pas possible autrement. Il se souvient de la douleur aigüe, là où la hanche manquait désormais, où la chair était abîmée. Par vagues, inconscient par un réflexe de lutte contre la douleur, il se souvient qu’on l’a transporté par magie. Mis sous sédatifs. Qu’on ne savait pas à quel point il était inconscient. Sensation affreuse de mains plongées dans son flanc pour restaurer une hanche. Envie de vomir comme chaque fois à ce stade. « Je veux pas qu’ils me touchent, ça fait trop mal, je m’en fous, je resterais comme ça, je veux pas qu’il y touchent … » Mots presque crachés. Il ne s'entend pas parler, tous ses sens lui hurlent qu'il est là-bas. Le cauchemar s'est mué en rêve éveillé. Réécriture douloureuse du Cid. Rage, désespoir, douleur ennemie. N’aurait-il combattu que pour cette infâmie, ne se serait blanchi dans les travaux guerriers que pour flétrissent si vite ses lauriers ? Son corps, qui avait aidé cet empire, affermi le trône de sa reine, trahirait donc sa peine et ne ferait rien pour lui ?

Il se réveille comme d’un cauchemar. Ses jointures sont devenues blanches sr la serviette à laquelle il se cramponnait. Si ça n’a pas suffisamment fait pression, il veut bien manger sa baguette. Harfang le regarde avec inquiétude. Les morceaux se recollent. Atlas ne se sent pas fier, peut imaginer l’inquiétude de celui qui l’a vu murmurer sans le regarder, trembler, le regard égaré. Les tremblements. « Je … » Harfang l'a soutenu, comme il l'a toujours fait. La main posée sur son bras, l'attention, prêt à appeler à l'aide si les choses empiraient plus qu'une forte crispation, des yeux fixes, des phrases vides de sens. Atlas ne sait pas comment s’expliquer, s’excuser. Il faudrait faire quelque chose, quoi ? Envie de disparaître, conscience qu’il ne pourra pas transplaner. Il darde un œil à la blessure. Non. Dégoûtant. Affreux. Ca saigne. Il n’est pas capable de s’en occuper. Il a envie de vomir. Nouvelle tentative, tâtant sous la combinaison d’escrime. Dieu soit loué, ce n’est plus cette charpie de chair qu’il avait ressentie pendant sa convalescence. Odeur métallique qui l’écoeure, affole les battements de son cœur. Profondes respirations. Sa colère n’a pas disparu. Combien de temps s’est-il écoulé ? « Je ne comprends pas, Harfang. Tu vois que ça me bouffe. C’est la perte de Margot, c’est la guerre qui m’ont … qui m’ont rendu à moitié fou. Pourquoi tu te lances là-dedans ? Tu vas souffrir, tu vas regretter … » comme moi. Mais il n’est pas capable de le formuler. « ‘veux pas que tu souffres. » grogne-t-il presque.  
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: Mots tranchants (Harfang)   Mots tranchants (Harfang) EmptyDim 17 Mai - 22:04

@atlas flamel
Le sang continue à se répandre et Harfang réagit par instinct. Tout d’abord, être un soutien pour son ami, l’amener vers un endroit où il peut s’asseoir, où il peut se reposer. Quelle idée, de le provoquer en duel, alors qu’il s’était probablement entraîné des heures avant son arrivée. Et Atlas, aussi inconsidéré de faire de tels mouvements, alors qu’il sait très bien qu’il risque, à chaque moment, de rouvrir des blessures passées. Ce que l’homme ignore, cependant, ce sont les blessures internes qui continuent à tarauder, à affliger son ami. Ces blessures hors de portée, celles qu’il ne peut pas comprendre, à peine imaginer, sans jamais pouvoir se rapprocher un tant soit peu de la vérité. C’est à se demander si le brun a entendu ne fut-ce qu’une parole prononcée par le Longbottom. Toujours dans leur bulle sous Assurdiato, Harfang a l’impression que ses paroles reviennent vers lui, sans jamais atteindre Atlas. Il sait ce qu’il se passe, il a déjà vu ce regard perdu sur un point à l’horizon qui lui échappe, sa mâchoire qui se crispe sous le poids des souvenirs, son tempérament qui fait valser toutes les consolations, parce qu’il n’y en a aucune. Atlas est là sans l’être. Il est auprès de Margot. Est-ce que ça va, Atlas ? Bien sûr que non, ça ne va pas. Harfang sait parfaitement ce qui lui passe par la tête, en ce moment-même. Les images qui se répètent inlassablement, et lui-même ne peut échapper, happé par l’expression qu’il lit sur le visage de celui qu’il considère son frère. Présent au mariage, présent à l’enterrement. Épaule pour l’homme rongé, abîmé, celui qui ne veut pas voir la réalité en face, s’attend à ce que la silhouette aimée franchise de nouveau le pas de la porte, illumine de nouveau la maison de son rire contagieux. Cela ne sera plus jamais le cas, mais quels mots pourraient apaiser telle perte ? Celui qui veut se venger, sait parfaitement que dix vies ôtées ne lui rendront pas l’être aimé.

Harfang ne peut faire autrement que saisir l’épaule de son ami, lui montrer qu’il est là, essayer de le ramener à la raison.
« - Atlas ? … Atlas, tu m’entends ? L’inquiétude qui point, malgré lui. Tu saignes vraiment beaucoup. Laisse-moi t’emmener à Ste Mangouste. Alors qu’il sait pertinemment que c’est le cauchemar d’Atlas, qu’il ne le laissera jamais faire. D’ailleurs, c’est la seule chose qui le fait enfin réagir.
- Je veux pas qu’ils me touchent, ça fait trop mal.
- Je sais. Mais tu ne peux pas rester comme ça.
- Je m’en fous, je resterais comme ça, je veux pas qu’il y touchent…
L’homme soupire, sait qu’il ne sert à rien d’insister. Lorsqu’il s’y met, Atlas est plus têtu qu’un hippogriffe.
- D’accord. Alors, laisse-moi jeter un œil, au moins. »
Ça, il ne peut pas le refuser, Harfang ne le laisserait pas se dérober. De toute façon, il est encore ailleurs, à ne pas se rendre compte de son environnement. L’homme se lève pour aller récupérer sa baguette. S’il n’a jamais redouté de lancer un sortilège, ce sont bien les potions qu’il maîtrise le mieux, et il en a toujours sur lui, dans une poche extensible de son veston. Un accio essence de dictame prononcé, il a le temps de rejoindre celui qui est resté assis et la fiole vient se loger entre ses doigts. Le veston d’Atlas dégagé et la blessure, béante, qui apparaît. Harfang qui l’observe d’un oeil dépréciateur.
« - Ne bouge pas. »
Ordre intimé, car il sait que cette blessure est taboue et comment Atlas pourrait réagir. Pourtant, il a le temps de placer deux, trois gouttes de la potion de guérison et, aussitôt, une fumée verdâtre s’élève, laissant à la place de l’ouverture, une peau presque neuve. Mouvement de tête satisfait, il replace la fiole dans l’une de ses poches. Plus qu’à attendre que la tempête se tarisse.

Avec la blessure refermée, sans doute, Atlas finit par se calmer, par revenir à lui-même. Harfang ne l’a pas lâché d’une semelle, regard inquiet posé sur le blessé, qui est toujours parcouru de soubresauts.
« - Je... La culpabilité, le malaise, la honte, autant de sentiments qui défilent sur les traits plissés du Flamel. Harfang secoue la tête, sans un mot. It’s okay. Pas la peine de s’expliquer. La colère, pourtant, est toujours aussi tangible. Je ne comprends pas, Harfang. Tu vois que ça me bouffe. C’est la perte de Margot, c’est la guerre qui m’ont … qui m’ont rendu à moitié fou.
L’homme se recule, maintenant qu’il est assuré que son ami va mieux - aussi bien que possible, disons. Un soupir qui lui échappe des lippes.
- Je ne te demande pas de comprendre. Juste de me faire confiance. Il sait que ce qu’il lui demande est presqu’impossible. Mais pourrait-il au moins essayer ?
- Pourquoi tu te lances là-dedans ? Tu vas souffrir, tu vas regretter… ‘veux pas que tu souffres.
Les questions s’accumulent, Harfang échange un regard avec Atlas. S’il y a bien une personne à qui il peut confier la vérité, c’est lui. Sans compter Algie, mais les choses s’étaient envenimées avant même de pouvoir l’envisager.
- Écoute… Regard lancé alentour, pour s’assurer que personne ne leur prête attention - de toute façon, le sortilège les englobe toujours. Disons juste que j’ai moi-même fait confiance à l’un de nos amis communs. Il se fait appeler Plume blanche. Cela te dit probablement quelque chose. »
La vérité, sans trop en dire. Albus avait laissé sous-entendre qu’il n’était pas le seul de leur bande de l’époque à avoir suivi son mouvement. Il était persuadé qu’Atlas était de ceux-là. Je n’ai jamais été que de ton côté, Atlas.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: Mots tranchants (Harfang)   Mots tranchants (Harfang) EmptyLun 18 Mai - 15:29

La nausée s’éloigne graduellement. Atlas refait surface. Plus qu’avant. Que disait Harfang ? Où en est sa blessure ? Ses doigts sont poisseux de sang mais ça ne coule plus. Il respire difficilement, encore affolé. Harfang a l’air serein. Vraiment ? Effacé comme ça, cet interlude ? Pas retenu contre lui. Ca semble trop beau. Atlas est méfiant. La panthère observe, tapie dans un coin de sa tête. Ca ressemble à un piège, à quelque chose auquel il n’aurait pas droit, et qui lui serait dérobé. Il se rassure difficilement. Il s’agit de son frère par adoption, Harfang qui ne l’a jamais trahi. Qui lui a envoyé une lettre, plusieurs, même s’il ne voulait pas y croire. Une longue inspiration, bloquer le souffle avant de le laisser s’échapper. N’importe quoi pour se calmer. Une cuite serait bienvenue, il n’ose pas demander de l’alcool. Comme il serait doux de retrouver cette complicité de la période de fin de Poudlard. Début de l’âge adulte, sentiments de promesses illimitées offertes par l’avenir.

« Oh. » Le juron misogyne, en français comme à chaque fois qu’Atlas se laisse dépasser par ses émotions. « C’est vraiment tout lui, ça. » Il enrage. Harfang pourrait repartir mener sa vie de tous les jours, l’alchimiste ne veut plus en déduire qu’avec plume blanche. Sobriquet ridicule, d’une part. De quel droit, de quel droit précipite-t-il leur Harfang dans un plan pourri sans lui en toucher mot ? La colère qu’il ressent contre lui-même pour avoir cru à une trahison est décuplée, ricoche à l’intérieur de son crâne. Il n’avait pas le droit. Harfang ne doit pas prendre de risques. Il y a Algie, sur laquelle il faut veiller, personne ne peut se fier à des parents d’enfants sang-pur pour le mariage de leur fille et pour lui permettre de s’épanouir. Il y a Harfang tout court à protéger, le meilleur d’entre eux. Celui qui n’a pas cessé de tendre la main à Poudlard. Un garçon gentil, un préfet honorable, un citoyen respectable. Harfang qui ne trahit pas.

Bon. Il prend une bonne inspiration. Il faut être honnête, il est bouffi d’orgueil, et même à la bonne personne, les mots lui coûtent. « Je suis désolé, Fang. » Le plus dur est passé, il peut continuer. Il s’oblige à le regarder dans les yeux. Ca ne se présente pas n’importe comment, des excuses. « Je n’ai pas compris, et ensuite j’ai cru que tu avais changé. Je sais que ce n’est pas cohérent mais je me suis dit … Je ne sais pas. Qu’on pouvait avoir fait pression sur toi, sur ta famille, mais ça m’inquiétait qu’Algie n’en sache pas plus. Nous nous sommes écrit plusieurs lettres, nous n’avions pas d’explication. » Il hausse les épaules. « Je ne voyais pas sur quoi on pouvait te faire chanter et pourquoi tu ne m'en aurais pas parlé. » Pas le genre à semer des petits bâtards Longbottom et se barrer, Harfang. Ca aurait pourtant été sa meilleure hypothèse, avec quelqu’un d’autre. Atlas regarde la plaie cicatrisée, sans réussir à masquer une grimace de dégoût. Il ne veut pas se dire que c’est désormais son corps, que cela pourrait se reproduire. L’essence de dictame a semblé salvatrice. Il lui offre un sourire sincère, qui prend des allures de rictus sans le vouloir. « On laisse ça derrière nous ? » Foutue pour foutue, cette tenue d’escrime, Atlas s’essuie tant bien que mal dessus avant une poignée de main qui pourrait sceller le renouveau. Il ne doutera plus. Même s’il rejoint les suppôts du Ministère, Harfang est toujours un frère.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: Mots tranchants (Harfang)   Mots tranchants (Harfang) EmptyLun 18 Mai - 23:26

@atlas flamel
Le fait de voir Atlas mal, de l'avoir perdu pendant quelques semaines, la pression des nouvelles responsabilités à endosser, la conviction profonde, qu'au fond, Atlas fait également partie du grand plan d'Albus. Autant de facteurs qui poussent finalement Harfang à laisser sous-entendre la vérité à son ami. S'il y avait bien une personne à qui il pouvait, à qui il voulait se confier, c'était lui. Même s'il avait préféré l'ignorer, lui aussi. Même s'il avait douté et avait pensé les pires atrocités. Il pourrait bien passer au-dessus. Qui sait comment il aurait réagi, à sa place ? L'homme aime à penser que cela aurait été différent. Mais rien n'est moins sûr.

Confidence lâchée, nom de code utilisé, dans leur bulle de confidences. Harfang guette sa réaction. A-t-il eu tort de penser qu'Atlas comprendrait sa référence ? La surprise qui se lit sur son visage laisse penser différemment. Le juron, dans sa langue maternelle, et Harfang qui secoue la tête, mi-amusé, mi-dépité.
« - C’est vraiment tout lui, ça.
Soupir et expression en demi-teinte.  
- Je ne te le fais pas dire. On ne le changera plus. »
La tempête est passée. Harfang est un homme de peu de mots - maintenant qu'Atlas sait, c'est le plus important. Il se relève pour aller ramasser ses affaires, mais le Flamel n'en a pas fini pour autant. Air solennel, alors qu'il ravale l'orgueil qui lui a fait tant de mal.
« - Je suis désolé, Fang.
Regard échangé, geste du menton accompagné d'un hm équivoque. Pas la peine de s'étendre là-dessus.
- Je n’ai pas compris, et ensuite j’ai cru que tu avais changé. Je sais que ce n’est pas cohérent mais je me suis dit … Je ne sais pas. Qu’on pouvait avoir fait pression sur toi, sur ta famille, mais ça m’inquiétait qu’Algie n’en sache pas plus. Coup dur qu'il encaisse, le prénom de sa petite sœur prononcé. Ainsi, elle s'est tournée vers Atlas, ou vise versa, maintenant qu'ils ne se parlent plus. Si seulement elle avait voulu l'écouter, avant de l'envoyer bouler de la sorte. Des semaines qu'il n'a plus entendu de ses nouvelles. Nous nous sommes écrit plusieurs lettres, nous n’avions pas d’explication. Je ne voyais pas sur quoi on pouvait te faire chanter et pourquoi tu ne m'en aurais pas parlé.
- Il faudra que tu m'expliques. Je suis curieux de connaître toutes les possibilités que vous avez envisagé. ... Dont les plus invraisemblables, vous connaissant. Tentative d'humour, mais ses traits s'assombrissent assez vite. En parlant d'Algie... Je compte sur toi pour ne rien lui dire. Je préfère qu'elle n'en sache rien, pour l'instant. Pour l'instant, ou pour toujours. Il vaut mieux qu'elle reste en dehors de ça. Et s'il faut qu'elle me déteste pour ne pas fourrer son nez dans mes affaires... Et bien, soit. Ce ne sera pas la première fois. »
Ses affaires amassées, il rejoint Atlas, qui n'a pas bougé de son banc. Il observe la blessure, probablement encore dégoûté par le sang, mais l'essence de dictame a eu l'effet désiré. Le brun n'a plus qu'à faire attention à tous gestes brusques. Main qu'il essuie sur sa veste, attention dirigée vers Harfang, les doigts tendus.
« - On laisse ça derrière nous ?
Comme l'envie de le taquiner, yeux plissés. Après tout, il l'a tout de même ignoré et accusé pendant un long moment.
- Ne pense pas t'en tirer aussi facilement. J'attends au moins que tu m'offres une pinte, ou deux, pour la peine. Sourcil arqué, il attend l'assentiment d'Atlas, avant de finalement lui rendre sa poignée de main. Alors, c'est oublié. »

--- fin ---
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