 | nom et prénoms : Les humeurs plurielles, tempétueuse dynastie de princes arrogants empilés en château de cartes instable, la lignée Kostelić a les caprices chamarrés des enfants insolents, la verve haute, la fortune indécente. On a embrassé le nom comme on embrasse une destinée, glissé dans les costumes trop serrés qu'exigeait le statut de démiurge des îles Croates. Kostelić résonne et claque pour quiconque prête l'oreille aux murmures des Balkans. Trop loin pour bénéficier des auspices divins, pas assez pour ne pas se faire bras armé de l'implacable courroux. Emhyr pour le second né, sonorité royale teintée d'ironie et d'affection, le fils prodigue aux épaules trop frêles pour porter l'empire, parfois confondu, souvent oublié au profit d'une flamme jumelle trop lumineuse. L'identité fluide n'avait jamais été un problème, Emhyr ou Vadim jeté au vent, incapable de différencier les deux âmes turbulentes. On en jouait, de la dualité assumée, deux faces d'une même pièce, division inégale des richesses entre deux corps. Les flammes ardentes de Vadim contre les tempêtes d'Emhyr, fils du vent, voleur de foudre, l'un pour attiser l'autre. Mais maintenant, c'est Vadim que l'on promène sur toutes les lèvres. Le nom du frère parti trop tôt. Deux syllabes chargées d'amertume, l'identité mise au supplice sous l'égide d'une cause plus grande, dans les veines des tambours de guerre éructent la vengeance. âge et date de naissance : Les éclairs jumeaux ont striés l'Adriatique le 15 Juin 1889 à Sucuraj. Ecumeurs des mers troubles, ardents chasseurs de trésors, ils ont finalement suivi leur mère jusqu'à Londres, étendant l'influence familiale aux confins de l'Europe de l'Ouest. origines et degré de la branche familiale (mineure ou majeure) : Fidèles dépositaires de Teuta, implacable Amazone des berges de l'Adriatique, les corsaires aux moeurs princières règnent sur l'île de Svetac, surplombant la mer du haut de la place fortifiée de Sucuraj. Habiles cartographes, les Kostelić sont des explorateurs par essence, spécialistes en objets magiques et malédictions. Amoureux des choses comme des gens, ils protègent le secret magique avec ardeur et les reliques glanées aux quatre coins du globe avec plus d'ardeur encore. Féroces gardiens qu'ils sont, assis sur les richesses des autres, à attendre que le monde soit digne de les récupérer. Judge and jury. Leur nom ne fait écho qu'aux cercles d'initiés mais cela semble leur suffire. La dynastie n'a toujours eu qu'une seule et unique branche, peu désireuse de se soumette au infinies guerres de succession. Une branche mineure existe bien mais sa considération est minime depuis des générations. Avec une précision chirurgicale, chaque élément trouve sa place dans le mécanisme parfaitement huilé sans avoir besoin de diviser pour mieux régner. état civil et orientation : On n'était pas vraiment intéressé par les alliances et les coeurs en fusion, vivant d'aventure par procuration et de liens délétères, incapable de mieux, sans doute. Discret silence frondeur, on prenait les corps sans enfermer les coeurs, trop dur de dompter des âmes quand on ne sait déjà pas quoi faire de la sienne. Mais pas Vadim. Vadim avait vécu les élans incandescents jusqu'au bout, du moins c'est ce qu'il aimait à penser. Embrasées, les premières étincelles, embrassées les passions infinies. Vadim tombait amoureux comme on tombe d'une chaise, les ardeurs folles attachées aux idées, au concept parfois, à en oublier qui tenait le fil de l'autre côté. Cruel imperator, Vadim aimait parfois ce qu'il projetait des autres plus que les autres eux-même et ça lui a coûté sa plus grande relation. Sous la pression familiale, il s'est finalement fiancé. Et c'est sur les ruines de son existence qu'Emhyr a récupéré l'alliance. profession : Jadis Passeur de reliques d'un musée à un autre, en endossant le rôle du frère, on a aussi récupéré métier plus reluisant. Plus restrictif, aussi, celui qu'on avait justement préféré fuir, par peur de l'ennui dévorant. Gardien de Reliques magiques, celles que l'on ne peut hélas plus toucher, on remplit le rôle, les mâchoires serrées. nature du sang : Le sang est Mêlé depuis des générations. La pureté est moquée, les corsaires et les amazones sont mariés à la mer et à leur trésor, qu'importe la nature du sang, il est toujours de la même couleur lorsque la gorge est tranchée. lieu de vie : Un appartement dans le sud du Chemin de Traverse. Trop petit pour deux, trop grand pour une seule personne, typique de ce que Vadim avait toujours eu. Grandes idées jamais finies, des promesses au bord des lèvres d'accueillir l'autre. La clé qu'on a lavé des centaines de fois, persuadé de la voir encore maculée d'hémoglobine. baguette : On a laissé la baguette d'origine partir avec son identité, comme le veut la tradition, le bois de hêtre et son cheveu de vélane trônent désormais dans la salle des Reliques familiale. Dans les phalanges serrées, l'héritage des 28,2 cm, bois de hêtre et coeur de dragon est capricieux mais se plie aux besoins. épouvantard : Jusqu'à peu, l'angoisse secrète étreignait les entrailles de voir son âme jumelle mise en terre, sans jamais vraiment lui avouer. On pensait que les plus grandes peurs étaient absurdes et que les cauchemars sous les lits viendraient bien avant, qu'on vieillirait ensemble, à se moquer des êtres solitaires, du haut de l'impériale dualité. On avait déjà son Menechme, les espoirs interchangeable, l'un pour remplacer l'autre dans l'oeil du cyclone. Maintenant qu'il n'est plus, il ne reste plus que du vide et on ne sait plus vraiment ce qu'il y a au-delà de l'abîme. miroir de risèd : Peut-être est-ce le mariage de l'autre. Peut-être est-ce le sien. Peut-être la fin des inégalités. On rêve d'un voile blanc, d'un renouveau où les Hommes sont Hommes, nul nectar des Dieux, nul ichor pour se mêler aux carmins dans des alliances plus royalistes que d'autres. Plus de monstres impies, juste la terre sous les pieds. Et Vadim. Et une rousse. Juste là. On le briserait dans l'instant, ce miroir de Risèd, si on le croisait. Comment ose-t-il fouiller l'âme pour en extraire les désirs et les interpréter ? particularité : Capricieuse magie, fluctuants sortilèges au bout des doigts. Fleuve tari ou torrent incontrôlable, douloureuses incertitudes à chaque fois que les doigts s'emparent de la baguette magique. Maudit dans les veines, quelque chose qui empêche les rouages de tourner, les fait tourner trop vite. Il en a toujours été ainsi, le puîné que la bonne étoile ignore s'il est de sexe mâle. Cruel tour du destin auto-infligé, par peur des luttes intestines, Caïn et Abel en épée de Damoclès sur les nuques offertes, le sang offert en échange d'une paix relative. Il est plus simple de juguler les ardeurs si elles n'ont naturellement pas de raison d'être. La magie d'Emhyr est instable, Wingardium Leviosa capable de faire brûler un bureau, exploser une bibliothèque ou simple Incendio qui jamais ne voudra s'embraser. Un peu jaloux de ceux qui ont mieux. Aversion pour demi-dieux qui se prennent pour des divinités.
groupe Vadim était un Enfant de Morgane. Lumos éhonté, chevalier blanc des causes perdues. Emhyr a repris le flambeau, sans vraiment le vouloir. Il en partage les idéaux mais a l'intime conviction que la magie enlève plus qu'elle n'apporte. Elle éloigne les né-moldus de leur famille, fait gronder les frondes sous l'égide d'une pureté absurde. Dangereuse d'elle même et pour elle même, la magie est un poison. Le rôle de Prométhée est honni depuis longtemps et les sorciers feraient bien de rendre le Feu à Zeus, pour se mêler aux Hommes. caractère ou réputation : La nuance n'a jamais été l'apanage des Princes, du moins c'est ce qu'on aimait à clamer, royale couronne pleine d'arrogance, à osciller sur le haut de la tête. On s'érigeait en représentants du clair obscur, à Vadim les affres de la lumière, on gardait dans les observations pour sa pénombre. Voler les lauriers et la lumière quand on voulait un peu d'attention, s'amuser des confusions et des conséquences, oublier les personnes au profit des rôles à jouer, du masque à porter. On devenait Vadim quand la situation s'y prêtait. Parce que c'était plus simple.. Rarement l'inverse.
D'une réputation pernicieuse, on aimait s'enorgueillir un peu trop, de ceux dont les mains saisissent et prennent. Agitateur des consciences, le venin au bord des lèvres, à mettre du sel sur les blessures, récupérer les mânes d'existence pour les faire siennes. On vole, on emprunte mais on est incapable de conserver, assurer la pérennité des liens entre les doigts. Des veines, des lèvres, des êtres, on ne tire que les plus grands hivers, les longues tirades pleines de fiel étranglées dans le fond de la gorge. On déforme tout ce qu'on touche. On jalousait un peu Vadim pour sa propension à inspirer, influent bâtisseur, sculpteur de muse et implacable chevalier. On gardait une certaine amertume à voir les foules s'amasser, pendues lippes débitant avec assurances les idéaux trop grands. Vadim était des beaux parleurs aux convictions tellement chevillées au corps qu'elles en devenaient des projets. Il aimait les causes des autres, Vadim. On avait jamais vraiment su comment le tourner vers ceux qui couraient derrière, à perdre haleine. Pas faute d'avoir essayé, d'avoir persiflé les observations acérées et les avertissements dans les deux camps. Tu fais fausse route, tu sais ? .
Sur les épaules, on porte désormais les illusions orphelines d'un Pygmalion parti trop vite, laissant Galathea agoniser dans des océans d'incertitudes.
On aimerait reprendre le flambeau mais on n'a jamais été fait pour ciseler, les coups de burins sont trop abrupts, sous l'apparence lissée déborde les anciens réflexes, la langue qui fourche avant de se parer d'un sourire impartial.
D'un rôle que l'on s'amusait à endosser, profiter des avantages sans se soucier du reste, on s'est emprisonné.
signification des reliques de la mort pour iel : Abominations. Vestiges des dieux sur Terre, on connaît assez les Reliques et les mythes pour savoir qu'elles devraient être détruites. Corsaire prétentieux, peut-être, juge inflexible sans doute, on applique les préceptes de la famille au pied de la lettre. Personne ne les mérite et l'orgueil des vaniteux ne fait qu'attiser la haine autour d'une quête absurde. Pour une fois, on ne suivra pas dans l'ombre, on prendra les devants, quitte à mutiler des coeurs, fendre la foule de maléfices capricieux. On rendra à l'humanité la position qui lui revient, qu'elle le veuille ou non. On arrachera les attributs régaliens des mains trop avides, on décapitera les rois à la force des poignets. |
