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 new beginnings (nicolas)

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Prudence Prince
ordre du phénix
Prudence Prince
crédits : moi.
face claim : margaret qualley.
pseudo : mgt.
new beginnings (nicolas) 9190d7188ad4d25ed7b3b6153d723202
études : poufsouffle (1904-1911) redoublement.
particularité : troisième oeil, son père l'obligeait à utiliser son don pour son propre avantage.
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Message (ϟϟ) Sujet: new beginnings (nicolas)   new beginnings (nicolas) EmptyLun 27 Avr - 0:38

new beginnings

nicolas et prudence

Assise au bout de son lit, Prudence regarde par la fenêtre des appartements de Nicolas Flamel. Ses yeux suivent le vol imprévisible de moineaux qui semblent se battre pour un coin de toiture. Et son esprit, quant à lui, s'est perdu dans ses pensées comme de nombreux matins depuis son arrivée. Depuis sa fuite. Cette décision qui l'avait longtemps tentée avant qu'elle ne finisse par la prendre. L'estomac noué, qui l'était d'ailleurs toujours, l'appétit aussi mince que celui des oiseaux qu'elle observe. Dans une longue inspiration, la sorcière se leva et posa le livre dans lequel elle s'était perdue très tôt ce matin sur son petit bureau. Prudence avait aussi du mal à dormir et la raison était simple. Elle n'avait jamais dormi dans un autre lit que le sien, dans le manoir des Prince, et l'angoisse que son père ne la retrouve la tétanisée même les yeux fermés. Prise par des cauchemars dans lesquels elle l'entendait monter les marches qui menaient à sa chambre chez Nicolas. Un frisson lui parcouru l'échine en repensant à ce qui l'avait encore réveillée en sursaut ce matin. Mais il était temps de descendre.

Malgré tout, il fallait bien qu'elle mange. Alors doucement, elle ouvre la porte, l'impression comme toujours d'entrer dans une maison qui n'était pas la sienne. Sa chambre, même si elle lui était étrangère était vite devenue son jardin secret, sa cachette, son petit territoire : mais le reste des appartements de Nicolas la mettaient encore mal à l'aise. Voilà pourquoi elle se mouvait toujours presque sur la pointe des pieds, pourquoi elle tendait l'oreille, essayait de l'éviter, de disparaître et de n'être qu'une ombre. La sensation d'être de trop même s'il avait fait le choix de la prendre chez lui plutôt que de la laisser aller chez d'autres membres de l'ordre. Même invitée, Prudence avait l'impression de ne pas devoir être ici : que sa place était en réalité chez elle. Et qu'en ayant fuit, elle l'avait perdue. Comme tout le reste. Arrivée dans la cuisine, elle s'y glisse sans un bruit et commence silencieusement à préparer de quoi déjeuner, brisant malgré elle le silence dans lequel elle se laissait disparaître depuis son arrivée chez Flamel. Mais quand elle se retourne, une tasse de thé en main, la vision de Nicolas dans l'embrasure de la porte la fait sursauter. Si bien qu'elle en renverse l'eau brûlante de son thé sur sa main dans une grimace et un sifflement douloureux, se précipitant vers le comptoir pour poser la tasse et s'en défaire. Comme quoi, elle n'était pas la seule à pouvoir se mouvoir sans un bruit. Je suis désolée, je ne vous avais pas vu... qu'elle s'empresse de s'excuser par habitude.


Dernière édition par Prudence Prince le Mar 11 Aoû - 21:01, édité 1 fois
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Nicolas Flamel
ordre du phénix
Nicolas Flamel
crédits : Avatar (@Invite/Bazzart) - Image Profil / Signature (@doom days + deathless + bandit rouge + Astoria <3) + Albus <3
face claim : Mads Mikkelsen
pseudo : Alys'
new beginnings (nicolas) Mif8
études : Beauxbâtons, Ordre de Lonicera (1337-1344)
particularité : Alchimiste renommé aux talents indéniables, il adjoint une corde à son arc en gardant son esprit imperméable à toute intrusion. Curieux de nature, son penchant intrusif a également été convoité avec succès, lui permettant de former les membres de l'ordre.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: new beginnings (nicolas)   new beginnings (nicolas) EmptyMer 6 Mai - 22:32


   
New Beginnings

Enfoncé dans un refus catégorique de considérer les enseignements du passé comme une aubaine, l'homme se contraignait à retomber dans ses vieux travers, s'engorgeant du pouvoir sans la moindre limite. Grisé par son influence grandissante, le penchant dominateur ne mettait pas longtemps à refaire surface, gangrénant toutes les strates de la société, jusqu'à s'installer au sommet de la hiérarchie. De tout temps, le désir d'imposer son autorité, d'être respecté de ses paires, quitte à user de la force pour cela, avait été une norme, que ce soit à grands coups d'édit restrictifs, ou de pseudo vote aux allures soi-disant démocratiques. Une ineptie. Malheureusement, réussir à atteindre le firmament du pouvoir et jouir d'une ascendance inégalable sur autrui, finissait toujours par corrompre, scarifiant les veines du régisseur d'une noirceur évidente, le rendant violent, hautain, en sommes horrible. Des preuves, Nicolas en avait obtenu par centaines, lui qui avait passé une grande majorité de son immortalité à deviser dans ses hautes sphères, serpentant sans mal dans les alcôves royales de la cour, avant de distiller savoir et conseil auprès du ministère de la magie. Mais si l'homme de science avait toujours évité de s'avilir dans cette tare, tenant à distance cette ombre pernicieuse, refusant de laisser la prépondérance de la pierre philosophale agir sur son esprit, il fuyait également comme la peste ses représentants les plus traditionnels, tel l'illustre famille Prince.

Issue de la haute société métropolitaine, l'auguste lignée avait toujours concouru aux côtés des Flamel, déclenchant entre eux une guerre intestine, dont l'unique dessein résidait à l'influence suprême. Les premiers prêchant pour leurs chapelles en vantant les mérites de l'hégémonie sanguine, tout en adorant se prélasser dans le respect communément induit, tandis que les autres, ses descendants, s'évertuaient à perpétuer l'ouverture d'esprit hexagonal, prônant bec et ongles la multiculturalité, délaissant ainsi les affres de la naissance, pour mettre en avant l'honneur légendaire les réunissant tous. La pomme de discorde était donc séculaire, persistante, quand bien même la politique avait repris ses droits depuis des années, ne laissant plus que l'alchimiste dans son sillage. Suspicieux sur leurs manières, trop habitué, peut-être, à voir la débauche humaine en action, l'ambassadeur avait toujours pressentis l'utilisation d'une contrainte physique, une démarche emportée, voire violente, de la part des hommes par rapport à leurs épouses, aiguillé à cette idée par des sourires machinalement crispés, où une crainte indiscutable au moment des entorses au règlement. Malheureusement, il n'avait jamais put le prouver, les traces ayant savamment été effacée de père en fils, dans une génétique bancale. Alors quand la jeune Prudence, sous la houlette du fils Ollivander, était apparue dans leur alcôve, enfin convaincue du bien-fondé de sa fuite, délaissant ainsi la violence d'un père outrancier ne la gardant à ses côtés que pour user allègrement de ses compétences, sans dispenser de la moindre intention charitable à son égard, Nicolas n'avait pas hésité une seule seconde à s'avancer, imposant d'un phrasé presque directif sa décision, en lui offrant l'hébergement.

Réfléchis, tenace, l'orfèvre refusait tout bonnement de voir la jeune femme ailleurs, balayant ses craintes de le déranger d'un geste négligeant, considérant que si Atticus apprenait la nouvelle, d'une manière ou d'une autre, il serait nettement plus rassuré de la savoir avec lui. Qui plus est, il n'avait pas fallut longtemps avant que la douceur de la jeune femme ne l'interpelle, titillant en lui une corde sensible, avant de réveiller un côté protecteur/paternaliste enfouis depuis des années, le poussant, presque, à se maugréer de ne pas avoir comprit son calvaire et sa détresse bien plus tôt. Gênée, discrète, le traumatisme vécus se ressentait dans ses actions, venant heurter son âme avec une sensibilité accrue, l'ébranlant jusqu'à l'âme, il était pourtant apaisé de la savoir en sécurité, à ses côtés. Digne représentant de la gente masculine, malgré tout, l'homme supputait le besoin de temps avant que la sorcière n'arrive à prendre ses marques, s'approprie son logement comme étant également sien, où même tolère sa présence, sans esquisser le moindre mouvement de recul. Dépourvu de la moindre pensée négative à son égard, il espérait l'aider, lui redonner confiance en elle, en ses capacités, prouver que le monde n'était pas régi uniquement par le protocole lui ayant été inculqué et qu'une autre voix était possible, mais avant tout, il devait lui laisser du temps et de l'espace. Debout depuis longue minutes, le Français avait pris le temps de se vêtir, endossant une chemise d'une blancheur immaculée et une jacket d'un noir profond. Alors qu'il rabattait avec adresse les pans de ses manches, sous l'emprise de ces boutons de manchette, une merveilleuse odeur venu lui chatouiller les narines, emmenant ses pas à se diriger vers sa cuisine, l'estomac soudainement égaillée à l'idée d'un petit déjeuner.

Néanmoins, à peine passait-il l'entrebâillement de la porte que sa jeune colocataire tournait les talons dans sa direction, avant de sursauter violemment en l'apercevant, manquant de peu de s'ébouillanter avec sa tasse, dont le contenu se répandit au sol, lui brulant, légèrement, la main. Réflexe en action, Nicolas avança dans la cuisine, contourna la table centrale, pour finalement rejoindre le plan de travail et le robinet de l'évier, que d'un dextre expert, il mit en marche. «Tu devrais passer ta main sous l'eau... Et tu peux aussi arrêter de me vouvoyer.» Exemplaire dans la tâche, il avait volontairement passé sous silence son ébauche d'excuse, ne voyant pas en quoi elle devrait s'absoudre pour sa simple présence, alors qu'elle était chez elle. Dorénavant, l'immortel pensera à faire un peu plus de bruit, pourtant il avait l'habitude d'être seul, ou presque. Calme, stature sagement apposé contre les rebords de sa cuisine, il s'autorisa l'espace d'un instant à détailler sa mine, relevant les stigmates de ces nuits écourtées d'angoisse. Le moment n'était peut-être pas le plus judicieux, mais son fasciés se fendit quand même d'un pâle sourire, l'espérant encourageant, doux, ou en tout cas suffisamment paisible pour ne pas lui donner envie de s'esquiver de la pièce, en vitesse. «Tu as encore du mal à dormir, n'est-ce pas?» Embrayant sur une habitude familière jouxtant les bases de leurs deux familles, son phrasé, exempté d'accent londonien, s'était transformé pour laisser place à la langue de Molière, presque conquit par l'idée de retrouver un peu de ses origines française, essayant de lui arracher, par ce biais, une risette.

Honnêtement, il aimerait l'aider, la rassurer, lui certifier qu'elle pouvait arrêter de regarder derrière son épaule comme une bête traquée, il voulait être la main tendue pour lui rendre la vie qu'elle méritait de vivre, sans s'abaisser sous le joug de décision paternelle partiale. Mais pour ce faire, la patience serait de mise, il en avait conscience. Reculant de quelques pas, après avoir stoppé l'eau, il lui redonnait son espace, évitant ainsi de l'acculer dans sa sphère personnelle, en prenant la direction des armoires, venant quérir une tasse et de quoi faire du café, laissant le temps à Prudence de lui répondre, ou non..Charismatique, il décida pourtant d'accaparer ses prunelles des siennes, s'efforçant aux travers de ce lien précaire de transmettre toute la détermination et l'assurance de sa lexicologie suivante : «Atticus ne te retrouvera pas Prudence. Il ne viendra pas ici et il n'arrivera pas à entrer, crois-moi, nous y avons veillé. Tu es en sécurité. Je te le promets.» Il n'était pas à homme à énoncer de chimérique promesse, ayant bien trop conscience de la réalité complexe dans lesquels ils étaient tous englués en Angleterre, mais il avait le sentiment de pouvoir adhérer à celle-là. Le sifflement de la cafetière détourna ses agates, indiquant la fin du passage expressément magique de son liquide noirâtre préféré, qui embaumait à présent la pièce d'un parfum de grain moulu. Lippe alpaguée aux rebords de la faïence, Nicolas en aspira une gorgée, qui revigora l'entièreté de son organisme. S'il possédait la capacité de débuter une journée sans ce délicieux breuvage, sa présence était devenue presque salvatrice pour ses synapses, les mettant en marche.

code by EXORDIUM. | Ft: @Prudence Prince 


   
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Prudence Prince
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: new beginnings (nicolas)   new beginnings (nicolas) EmptyJeu 7 Mai - 22:22

new beginnings

nicolas et prudence

Est-ce qu'elle a mal ? Peut-être. Sans doute. Prudence ne sait plus bien quand elle a mal. Les coups de son père l'avaient habituée malgré eux à la souffrance, et si sa peau en tout temps avait l'air des plus fragiles son cuir s'était épaissi avec le temps. La blancheur de son teint, le rose de ses joues, la transparence de son derme parfois lui donnait des airs de porcelaine. La délicatesse brodée sur sa silhouette. Pourtant, quand d'autres auraient crié sous l'eau brûlante, Prudence se contente de soupirer un gémissement silencieux. À peine plus haut qu'un murmure. Les cris elle n'en pousse plus depuis trop longtemps. Elle les étouffe entre ses dents, les ravale et les retient avant qu'ils ne lui échappent parce que leurs échos étaient physiques, violents. Face au thé bouillant qui lui goutte des doigts, Prudence reste un moment immobile ne sachant soudainement plus quoi faire. La présence de Nicolas Flamel l'avait prise de court, si bien qu'elle en avait oublié ses reflexes ou encore la marche à suivre. Tout ce qui tourne en rond dans son esprit c'est le thé qu'elle vient de renverser et qui jonche le sol de la cuisine. La bêtise qu'elle venait de faire, ses probables conséquences. Sa maladresse, ses répercussions. Elle n'était pas chez elle et la voilà qui renversait déjà tout et n'importe quoi. Sa main tremble, meurtrie, sous le choc d'avoir été ébouillantés ses nerfs s'agitent dans des secousses imprévisibles. Elle a un peu mal mais ça n'a rien à voir avec ce que son père lui avait déjà fait subir. Des brûlures, elle en avait déjà eu. Des plus profondes et des plus perfides. Des plus petites, mais des plus mordantes. Tout était une excuse pour lui marquer la peau quelques jours ou quelques semaines. Rien d'indélébile, sa valeur, comme il le lui avait répété, se pesait en teint laiteux et coeur vierge. Son corps à vendre dans un mariage d'alliance. Alors si Atticus était violent, il avait tout de même des limites, un certain code, des règles à suivre et préserver la beauté chétive de sa fille en était une. Le reste, n'avait pas de valeur.

Tu devrais passer ta main sous l'eau... Et tu peux aussi arrêter de me vouvoyer. L'eau, oui. Bonne idée. Un brin déphasée, elle se dirige sans un mot vers l'évier où Nicolas active déjà le robinet. C'est au contact de l'eau froide qu'elle se réveille de sa stupeur. Tutoyer Nicolas ? Elle essaierait s'il le souhaitait mais ça n'était pas gagné, son éducation le lui interdisait et une vie d'interdictions ne s'oubliait pas du jour au lendemain. Pourtant, une petite partie d'elle s'en réjouie. Agréable surprise que d'être invitée à tutoyer une personne comme Nicolas Flamel. Gage de respect, de considération, d'égalité, d'intimité. Ça lui fait bizarre, d'être soudainement vue comme une égale. Comme une personne. Elle ne répond pas, absorbée par ses pensées, les yeux rivés sur l'eau qui lui coule sur la main rougie. Gênée aussi un peu, encore peu à l'aise avec toute cette situation. Cette nouvelle présence. Ce nouveau chez elle. C'est un accent français qui la sort de ses pensées, relevant le regard vers l'alchimiste. Surprise mais pas perdue. Tu as encore du mal à dormir, n'est-ce pas ? un sourire vient lui étirer les lèvres presque immédiatement. Il n'est pas aussi lumineux que d'autres, mais il brille quand même un peu. Depuis qu'elle était partie, elle avait un peu oublié la forme des sourires. Les demi-lunes et les croissants. Le français prononcé sans prévenir, comme si la France les unissait au delà de cette colocation imposée, lui en arrache pourtant bien un. Elle n'avait pas entendu la langue de ses ancêtres depuis un an peut-être, quand l'été dernier elle avait passé des vacances dans la campagne provenciale de cousins éloignés. Un été sans son père, resté au ministère. Un été beau. Un été doux. Ça se voit tant que ça ? a-t-elle envie de lui dire, mais déjà il s'éloigne, arrête l'eau. Prudence attrape un chiffon pour s'essuyer, le regard qui tombe sur le sol trempé qu'elle devra nettoyer ensuite. Sa main ne tremble plus, au moins.

Atticus ne te retrouvera pas Prudence. Il ne viendra pas ici et il n'arrivera pas à entrer, crois-moi, nous y avons veillé. Tu es en sécurité. Je te le promets. Le prénom de son père lui arrache un frisson, qu'elle repousse en détournant son regard de celui de Nicolas, rangeant le chiffon qu'elle avait pris où elle l'avait trouvé. Prudence pourtant trouve la force de relever le regard pour lui lancer un sourire sans lumière cette-fois, simplement poli, loin de la spontanéité de l'autre que le français soudain lui avait soutiré. Elle se pince les lèvres, mal à l'aise. La cafetière qui siffle lui fait en dedans louper un battement, son coeur trébuchant sur le bruit cinglant auquel elle ne s'attendait pas mais qui lui donne quelques secondes de répit. De quoi réussir à étouffer le souvenir de son père sous l'odeur du café qui remplis rapidement la pièce, cette odeur forte qu'elle avait senti en arrivant dans les locaux de l'ordre pour la première fois. Chez elle, on était amateur de thé. Joignant ses mains sur les pans de sa robe, elle observe un instant les rougeurs sur celle ébouillantée. Discrètes mais bien présentes. Avant de relever la tête. Je sais. fit-elle d'abord un peu maladroitement, sans contexte ni explications. Je veux dire, je sais qu'il ne viendra pas me chercher ici. Et je vous- t'en remercie. un sourire maladroit accompagne ses mots quand elle se corrige elle-même sur ce nouveau tutoiement auquel elle doit encore s'habituer. Je n'en doute pas. Vous êtes- Tu es un sorcier très puissant, plus que lui j'en suis certaine. Prudence souffla un rire léger, amusée et étonnée d'oser dénigrer son père. Mais bien heureuse de pouvoir être sous la protection d'un sorcier encore plus puissant. Ce n'est pas ça qui m'empêche de dormir... pas vraiment. À nouveau, ses lèvres se pincent, comme si même elles hésitaient à se livrer. Pourtant il le faudrait bien un jour. C'est juste... nouveau, comme situation. J'ai du mal à trouver le sommeil et quand je le trouve, il est léger. Et quand je me réveille, je ne sais pas ce que je fais là. Il y a même des matins où elle se demande s'il ne serait pas plus sage de rentrer, d'affronter la punition, de demander pardon. Son regard se fait fuyard, tout à coup, comme si se confier à Nicolas encore un peu étranger la gênait plus que de mesure. Alors elle se retourne, profitant de l'excuse du thé pour chercher dans les placards sous l'évier un torchon pour essuyer. Au lieu d'affronter le regard de l'alchimiste, dans lequel elle pourrait sans doute lire la même pitié qu'elle lisait dans ceux des autres. Peut-être même de la déception, après avoir avoué ne pas s'être encore habituée à cette nouvelle vie. Trop lente, lui dirait son père. Elle avait tout de même répondu à ses questions, un peu tardivement, certes, mais elle l'avait fait au lieu de s'échapper dans une autre pièce à la première occasion. Un signe que malgré tout, elle changeait. Doucement, mais dans la bonne direction. De sa main valide, comme ébouillantée, elle cherche puis trouve un torchon qu'elle attrape de sa main rougie pour éponger le sol qu'elle avait trempée par sa maladresse.




Dernière édition par Prudence Prince le Mar 11 Aoû - 21:02, édité 1 fois
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Nicolas Flamel
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Nicolas Flamel
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: new beginnings (nicolas)   new beginnings (nicolas) EmptySam 30 Mai - 13:08


   
New Beginnings
Enraciné dans un système patriarcal depuis la nuit des temps, l'homme se voyait glorifier d'une image symbolique, incarnant tour à tour un supérieur hiérarchique, un protecteur des valeurs morales, ou encore un illustre géniteur, ayant réussi à apporter à sa lignée la pérennité, en engendrant une descendance prolixe, ne délaissant ainsi aux femmes que les fifrelins restants, autrement dit les tâches qualifiées d'ingrates. Si la situation était largement plébiscitée par le gouvernement en place, elle était également prônée par de nombreuses lignées au carmin éthéré, rendant toute révolte féminine complexe, ardue, presque prohibée, contraignant ces dames à l'espoir chimérique de naître sous le giron d'une dynastie plus éveillée que les autres, plus indulgente, plus souple, où simplement plus lucide sur leur capacité intellectuelle, tout aussi vivace et pointue, que les leurs. Malheureusement pour elles, certaines n'avaient pas cette chance, à l'instar de la jeune Prudence, qui avait dû, au cours de son existence, subir constamment les rabrouements, le courroux et les sautes d'humeur de son paternel, tout en serrant les dents, en encaissant les coups, alors qu'un leader digne de ce nom, même s'il se devait endosser le rôle terriblement ingrat de l'incarnation judiciaire, ne se limitait pas à la punition éternelle. Non, le meneur Prince aurait dû prêcher l'autonomie de sa filiation, il aurait du les aider à se construire, en étant l'édifiant pilier sur lequel ils aurait put s'appuyer en crayonnant leur personnalité. Mais il n'en était rien, Atticus avait échoué. Il avait faillis à sa mission, il avait préféré s'enorgueillir de sa génétique bancal, en discréditant toutes les représentantes de la gente féminine, leur admonestant violence gratuite et insulte facile, en détruisant tout dans son sillage.

Prompt à réprimander le moindre acte ayant été apposé par l'ancien métropolitain, Nicolas se contraint pourtant au calme, essayant d'évacuer de son esprit tout jugement critique, un peu trop vindicatif, -quand bien même avait-il raison de les émettre-, pour ravaler les derniers stigmates de son tourment, en dissipant une crispation persistance de sa mâchoire, au moment où il assimilait l'effroyable vérité de la brune. Celle d'une femme férocement rudoyée, dont le derme acclimaté à la souffrance, peinait à broncher à l'ébouillantement, ne lui extirpant qu'une vulgaire esquisse de gémissement, alors que d'autres, en des circonstances similaires, auraient injurié Merlin et tous les saints, agitant la paume dans tout sens, tels des possédés. Certes, l'immortel n'avait jamais prétendu être un patriarche irréprochable, exempté des moindres tord, tant son adoration alchimique avait souvent fait de lui un déserteur familiale chronique, mais il avait l'outrecuidance de croire que ses héritiers n'avaient jamais eu à se désoler de sa pédagogie, ni à se courber sous ses rosseries, vu qu'il avait essayé de se montrer strict et bienveillant. Une obligeance qui lui était chevillée au corps, au point qu'elle ne tarda pas à faire irruption, insinuant à sa carrure le besoin de se mouvoir vers l'avant, devançant les velléités de sa cadette, en laissant ses dextres parcourir le robinet, pour immerger le lavoir d'un énergique afflux humide. Prunelle rivée à sa position, il l'enjoignit à venir noyer sa paume sous ce flux vivifiant, balayant par la même occasion un vouvoiement devenu inutile, tant ils étaient amenés à se fréquenter, en vivant sous le même toit. Immobile contre sa table de travail, ses pupilles se fixèrent à sa silhouette, l'observant approcher, l'esprit ailleurs, épars, à mille lieues d'ici, pratiquement sûr qu'elle s'enfonçait dans des souvenirs peu enjôleurs. Souhaitant occire ses réminiscences morbides, Flamel opta pour une technique ayant fait ses preuves : L'utilisation de sa langue natale. Ou en tout cas, celle parlée en ce moment même dans l'hexagone.

Il n'était pas sûr que s'il advenait à user de son patois originel, Prudence parviendrait à en déchiffrer un traître mot, tant cette lexicologie charpentée était oubliée, tombée en désuétude. Français aux lippes, l'immortel s'enquit de ces nuits, ne pouvant passer plus longtemps outre ces traits tirés et sa mine défaite. Il pensait, à tort, que son incapacité, compréhensible, à trouver le repos dans les bras de Morphée, résidait uniquement dans son inquiétude d'être retrouvé, encore et toujours, par son père, dont les affabulations venaient d'atteindre les sommets quand il avait qualifié la fugue de sa fille de rapt, le laissant rongé par l'inquiétude. Agates rivée à elle, il eut le loisir de voir à quel point il fit mouche, ses lippes se déridant enfin dans une risette joyeuse et lumineuse. Ravis d'avoir atteins son but et de l'avoir soustrait à sa morosité, il lui offrit du lest, délaissant sa silhouette, pour digresser vers les armoires, dans l'optique de mettre en route, le seul breuvage réellement efficient pour le réveiller lui et ses synapses : Le café. Après tout, il était un expatrié en terre anglaise et s'il était parfaitement lucide sur la modification de ces habitudes, dans le cadre de l'ordre, en voulant être un hôte servile, ayant toujours de quoi sustenter les désirs de ses invités, il n'arrivait toujours pas, après cinq moins infructueux, à embrasser l'allégresse d'une dégustation d'Earl Grey. Café en marche et voisine toujours taiseuse, l'ambassadeur choisit ce moment, pour ôter les derniers doutes qu'ils croyaient peser sur sa conscience, essayant de la délivrer de cette crainte d'être retrouvée, d'être à nouveau piégé dans ses griffes, contrainte de le servir, allant jusqu'à se répandre en promesses, agates accolées aux siennes.

L'intention avait beau être louable en son sein, la réaction timorée de la brune, lui fit prendre conscience du malaise croissant qu'il générait en abordant des sujets aussi fâcheux, lui donnant la désagréable sensation d'être inapte, malhabile et surtout impuissant à l'aider. Heureusement, la flagrance du grain moulu venu sauver la donne, enivrant ses narines et envoûtant ses sens, l'obligeant à rompre le contact pour se tourner vers la cafetière, agripper une tasse et s'en verser une généreuse rasade ébène. Tout en savourant les lampées brûlantes de son éden personnel, le phrasé de la fleuriste transcenda le temps, pour s'échoir à son ouïe, de manière directe et franche, ne souffrant d'aucune demi-mesure. Un acte qui le fit se stopper net, la tasse fumante s'immobilisant à mi-chemin entre son corps et ses lippes, prostré dans l'attente, tandis que ses prunelles, elles, bifurquèrent immédiatement vers sa vis-à-vis, maintenant que les termes émergeaient de ses lippes, en rompant le monologue qu'il avait eu l'impression de lui imposer. Au remerciement de l'anglaise, la commissure de ses lippes s'étira en une ligne gausseuse, légèrement amusé par son trébuchement, répétitif, à l'encontre de l'abolissement de ce trop protocolaire vouvoiement, alors que la suite des congratulations, fit croître une lueur douloureuse dans ses prunelles, épinglant son âme dans une culpabilité naissante. Lancé en confidence, il s'entendit prononcer des excuses pour son sort, qu'il considérait, presque, être de son fait. «Je suis sincèrement désolé, Prudence. J'ai toujours su qu'il y avait quelque chose d'étrange, mais je n'ai jamais eu aucune preuve pour étayer mes dires. J'aurais dû le remarquer bien plus tôt...»

Une chape de plomb sembla dégringoler sur sa caboche, alors qu'intarissable, elle perdurait sur sa lancée, l'encensant d'un nouveau compliment, tout en le gratifiant d'une capacité martiale inédite, quand bien même avait-il simplement voulu soulever l'importante protection magique, dont il avait, en compagnie de Minerva, affublé sa demeure, pour la rendre imprenable et sécurisé. Néanmoins, devant tant d'allégresse, une première depuis son emménagement, Nicolas n'eut pas le cœur de la priver de cela, en rectifiant le tir, au contraire, il y ajouta sa touche personnelle, lui servant une œillade entendue en guise de serments. Élancée dans un phrasé d'une honnêteté inédite, son air redevint sérieux, plus austère, lissant ses traits, pour se concentrer sur ses paroles, étreignant sa carcasse d'un mysticisme tangible. Protocole endossé d'un geste, il retrouvait le charisme et la sagesse censées suinter de ses six siècles d'existence, tout en l'écoutant expliquer qu'elle était perdue. Esseulée en territoire inconnu, elle était livrée à ses propres choix, se confrontant à l'immensité des possibilités qui se dévoilait sous ses prunelles, un abysse qui l'ensevelissait. Taiseux, pour l'instant, ses phalanges finir par délaisser son mug, pour venir s'accroupir à sa hauteur, forçant les limites, ses limites, en apposant sa paume sur la sienne, stoppant l'essuie et son ramassage...

Conscient par ce geste d'accaparer son attention, ou en tout cas de l'acquérir dans les plus brefs délais, sa verve fendit l'air, devançant toutes réactions de recules, ou réplique endiablée de sa part, pour s'expliquer. «C'est normal d'être perdue et ça arrive à tout le monde. Il y a toujours un moment dans notre vie, où on se demande si se réveiller à un sens. Mais il y en a toujours un. Tu ne le vois simplement pas encore, mais il est là.» Ses doigts glissèrent, rompant le contact. «Pour la première fois, depuis longtemps, tu peux faire tes propres choix. Tu peux décider ce qui est le mieux pour toi, en ton âme et conscience.» Rictus taquin sur les lippes, il persévère, terminant sa tâche à sa place, en profitant de la surprise créée. «Laisse-toi du temps pour comprendre, pour t'émanciper de ces contraintes que tu ne subiras plus...Mais c'est vrai, ta situation est délicate et il faudra sans doute attendre que cette histoire se tasse, mais tu n'es pas prisonnière ici. Tu n'es pas notre prisonnière. Tu as le droit d'avoir des envies et des rêves, même s'ils te semblent futiles. Accroche-toi, va-y étape par étape et ne laisse rien, ni personne, se mettre en travers de ta route. La peur est ta seule ennemie et aujourd'hui, c'est le début de ton avenir. Tu as le choix et ça, c'est effrayant.» Son phrasé se meurt de lui-même, s'estompant dans les limbes d'une cuisine silencieuse. Si l'alchimiste perdure un instant dans l'exercice oculaire, il dévia rapidement ces mirettes, se redressant pour lui donner de l'espace et du temps. Il ne tient pas à ce qu'elle se sente acculée sous le poids de ses locutions, mais qu'au contraire, elle jouisse de ce vent de liberté et  d'émancipation, de cette capacité nouvelle d'être elle, de découvrir aussi ce que cela voulait dire et c'était effrayant, terriblement effrayante, quand on n'en avait pas l'habitude.

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Prudence Prince
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Prudence Prince
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: new beginnings (nicolas)   new beginnings (nicolas) EmptyMar 16 Juin - 22:07

new beginnings

nicolas et prudence

Trouvant le torchon pour éponger le sol, Prudence profite que Nicolas soit occupé avec son café pour s'agenouiller par terre, prenant soin à plier sous ses genoux le tissu de sa robe. Délicate, élégante, bien éduquée d'autres pourraient dire d'elle qu'elle était aussi trop maniérée, trop coincée, trop fragile. Et si son père la voyait là, faire le travail de leurs elfes de maison à même le sol il l'insulterait sans doute de tous les noms. Une fille de son rang, ça ne s'agenouillait sur le sol. Ça ne venait pas le frotter, comme une bonne. Mais Atticus n’était pas là pour la réprimander et les elfes n’étaient pas apparus pour lui retirer le tissu d'entre les mains. Pour la première fois, Prudence n’était pas pointée du doigt pour faire ce qui lui semblait normal et adéquat. Coupable de sa maladresse, personne d'autre ne devrait avoir à en effacer les traces. Alors elle s'active, délicatement, profitant de ce moment aussi pour ne pas avoir à affronter le regard ou les questions de Nicolas. Elle s'était ouverte, mais se refermait aussitôt. Un pas en avant serait suffisant pour ce matin. Alors à la place, elle s'occupe les mains et l'esprit en essuyant le sol. Façon de fuir tout en restant là, pas encore certaine de vouloir retourner dans sa chambre déjà. Quand elle entend Nicolas s'approcher, elle feint de ne pas le voir et continue, concentrée sur sa tâche. Mais lorsqu'il s’accroupie à sa hauteur et lui prend les mains pour l’empêcher de continuer, elle n'a d'autre choix que de lever le regard vers lui. Prise de court, elle ne sait pas à quoi s'attendre.

C'est normal d'être perdue et ça arrive à tout le monde. Il y a toujours un moment dans notre vie, où on se demande si se réveiller à un sens. Mais il y en a toujours un. Tu ne le vois simplement pas encore, mais il est là. Les yeux dans les yeux, elle n'ose pas bouger sous ses mains.

Crispée, elle reste immobile. Statue de porcelaine, l'épiderme sur ses mains trop sensible semble lui dire chaque seconde que quelqu'un les lui tient. Ça lui tambourine l'esprit, l’empêche de se détendre sous le contact auquel elle n'est définitivement pas habituée. Ces dernières semaines lorsqu'on posait ses mains sur elle, ça n'était pas pour serrer les siennes avec autant d'attention. Et les mots du sorcier s'encre par delà ses pupilles. Sa bienveillance, sa compréhension, son ton rassurant et ses yeux qui semblent vouloir trouver les siens sans chercher à l’intimider. Ça la surprend. Elle ne s'y attendait pas. Pourtant elle assimile chacune de ses paroles, boit ces dernières comme si Prudence savait déjà que Nicolas avait raison. Il avait forcément raison, c'était Nicolas Flamel, tout de même, qui était-elle pour remettre en cause ce qu'il lui disait ?

Lorsqu'il lâche ses mains, elle baisse les yeux.
Détourne enfin le regard.

Pour la première fois, depuis longtemps, tu peux faire tes propres choix. Tu peux décider ce qui est le mieux pour toi, en ton âme et conscience. Encore une fois, les mots sonnent justes.


Ils font écho chez Prudence.
Résonnent un peu trop fort.

Elle laisse le sorcier lui retirer des mains le tissu pour finir de nettoyer le sol à sa place, un peu trop bouleversée par les mots pour réagir. It hits home. Ça lui va droit au coeur, si bien qu'elle a presque l'impression de s'entendre les penser à voix haute. Nicolas lui sortait les mots de la bouche, lisait en elle comme personne encore n'avait su.

Laisse-toi du temps pour comprendre, pour t'émanciper de ces contraintes que tu ne subiras plus...Mais c'est vrai, ta situation est délicate et il faudra sans doute attendre que cette histoire se tasse, mais tu n'es pas prisonnière ici. Tu n'es pas notre prisonnière. Tu as le droit d'avoir des envies et des rêves, même s'ils te semblent futiles. Accroche-toi, va-y étape par étape et ne laisse rien, ni personne, se mettre en travers de ta route. La peur est ta seule ennemie et aujourd'hui, c'est le début de ton avenir. Tu as le choix et ça, c'est effrayant. Elle reste sans voix.

Elle se met à pleurer en silence.
Les yeux plein de larmes débordent.

C'était étrange, d'être comprise.
Comme ça.
D'un coup.
Par un étranger.

Nicolas mettait des mots sur ce que Prudence ressentait, faisait à sa place le travail douloureux d'exprimer ce qui la tourmentait. Ne restait à la sorcière qu'à écouter le mage lui dire à voix haute ce qu'elle ressentait tout bas. Ce qu'elle n'arrivait pas à déchiffrer et comprendre mais qui dans la voix de Nicolas semblait si évident. Elle se met à pleurer sans sangloter, laisse couler silencieusement quelques perles le long de ses joues avant de venir en cueillir quelques unes d'un revers de mains maladroit. Gênée de pleurer devant quelqu'un.

Mais elle n'est pas triste.

En témoigne ce mince sourire qu'elle lui offre en levant les yeux enfin. Les sourcils qui ploient sous l'émotion d'être comprise sans avoir à lutter pour se faire entendre.

Merci. finit-elle par dire enfin en s'essuyant les joues.

Elle ne s'explique pas plus, sait qu'il comprendra pourquoi après un tel discours c'est le premier mot qui lui vient à l'esprit.

Je ne savais pas que j'étais aussi facile à lire. elle termine sa phrase dans un petit rire qui contraste avec ses yeux plein de larmes qu'elle vient frotter d'une main.

Elle se sent un peu bête de se mettre dans tous ses états face à un peu de gentillesse. Mais ça avait été tellement rare, dans sa vie, qu'on se soucie d'elle à ce point. Qu'on la comprenne sans qu'elle n'ait rien à dire. Et c'était peut-être ce sentiment là, d'être vue qui la bouleversait. Surtout maintenant, surtout ici, après que sa vie et ses repères se soient effondrés. Ça faisait du bien, bon sang. Prudence a un autre rire, un peu plus nerveux, en levant les yeux au ciel comme pour essayer d’arrêter la course de ses propres larmes. Restez dedans qu'elle leur dit en levant la tête.

Je suis désolée, je ne sais pas pourquoi je me mets dans ces états là. qu'elle ment, elle le savait très bien mais n’était pas prête à l'avouer.

Et Prudence se lève alors, comme si changer de position lui permettrait de se remettre un peu de ses émotions. Debout, elle essuie une ultime perle sur sa joue avant de chercher à se servir ce satané thé qu'elle avait fait tomber. S'occuper les mains pour s'occuper l'esprit, tenter de retrouver un peu d'emprise sur ses émotions.

Vous devez sans doute avoir beaucoup de choses à faire. elle en oublie de le tutoyer, ses yeux continuent à se remplir et se déverser malgré la tasse de thé servie. Je ne voudrais pas vous mettre en retard.

Elle se retourne pour offrir un sourire à Nicolas qui paraît bien terne sous ses yeux rougis. Mais elle veut rassurer le sorcier avant qu'il ne s’inquiète plus pour elle. Elle allait bien même si ses larmes trahissaient tout de même un certain trop plein d'émotions qu'elle avait jusqu'ici gardé pour elle. Et que Nicolas mette avec autant de facilité des mots dessus avait été la goutte de trop. Maintenant, elle ne savait plus comment s’arrêter.

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