interrogatoire — groupe 22. pandora skeeter + addolorata alighieri
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The Greater Good
fresh muggle of bel air
face claim : (c) ice and fire
pseudo : ftgg.
(ϟϟ) Sujet: interrogatoire — groupe 22. pandora skeeter + addolorata alighieri Lun 11 Mai - 1:10
Intrigue 2
Des esclaves pour l'élite sorcière !
Juillet 1914
Interrogatoire d'addolorata alighieri
@addolorata alighieri, vous êtes emmenée dans une des salles du Ministère de la Magie. La pièce est sombre, plutôt vaste, et vous ne voyez pas le plafond qui semble très haut. L'obscurité semble avoir envahi les lieux, le voile abyssal ne laissant filtrer qu'un maigre faisceau de lumière qui illumine, au centre, une chaise en bois de mauvaise facture. Vous entendez dans le couloir et tout autour de vous les pas des nombreux Aigles qui surveillent les couloirs du Ministère et entrent parfois dans la pièce pour s'assurer que l'entretien se déroule correctement. Votre interrogatrice @pandora skeeter vous fait signe de vous asseoir. L'entretien commence.
Pour rappel, les explications et la marche à suivre pour cet interrogatoire se trouve ici.
Lorsque vous aurez terminé cet interrogatoire, vous pourrez retourner dans l'atrium du Ministère si vous le souhaitez, dans le sujet commun, pour réagir davantage.
The Greater Good
fresh muggle of bel air
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(ϟϟ) Sujet: Re: interrogatoire — groupe 22. pandora skeeter + addolorata alighieri Lun 11 Mai - 1:10
Le membre 'The Greater Good' a effectué l'action suivante : Lancer de dés
études : L'écharpe bleu et bronze des Serdaigle a entouré son cou de nacre de 1899 à 1906
particularité : Métamorphomage, un don qu'elle fortifie avec un certain panache
(ϟϟ) Sujet: Re: interrogatoire — groupe 22. pandora skeeter + addolorata alighieri Ven 15 Mai - 16:36
A perte de vue, des portes obstinément closes, sévèrement alignées dans un face à face invisible.
Un pas.
Le cri d’une poignée grinçante retentit. Perce-tympans avec lequel la sorcière se débattit un instant, mains protectrices sur ses oreilles.
Deux pas.
Au loin, tel un tombeau accueillant leurs futures hôtes pour l’éternité, une salle apparut.
Une chaise. Une seule. Aucune notion d’égalité. Elle se trouvait en ces lieux afin d’écraser, de dominer l’autre.
Vision paralysante et hypnotique l’invitant à la rejoindre, Pandora pressa le pas. Elle y pénétra afin de scruter méticuleusement les quatre recoins de cette pièce sinistre, véritable chambre froide. Ses pieds se glacèrent, son cœur se figea. De nouvelles questions l’assaillirent. Qui ? Qui allait-on jeter entre ses griffes bien peu tranchantes ?
Bientôt, des bruits de talons résonnèrent. Les yeux plissés, la journaliste se redressa, se raidit. Illusion dérisoire de supériorité. Offrande donnée aux Aigles déambulant dans le corridor. Puis vint l’ombre dessinée sur les murs, la silhouette brune découpée par le maigre faisceau de lumière. Addolorata. Au creux de ses veines, Pandora ne ressentit soudain qu’un acide enflammé. Un feu dévorant, empreint d’inquiétude et de révolte.
Non. Infliger des interrogatoires ne relevait pas de sa compétence. Attaque insidieuse d’une conscience jusqu’ici exempte d’impuretés, d’infamies.
Non. L’amitié ne courbe pas l’échine.
Non. Elle n’humilierait personne.
Non …
Hélas, comme assommée, Pandora se soumit douloureusement aux éclats de voix tambourinant de sa raison. Elle se devait à ce simulacre d’entretien. Son serment à Grindelwald l’y contraignait. Cruelle balance tanguant entre l’attachement et la loyauté au régime.
Mains resserrées sur le dossier de l’italienne derrière son dos, la journaliste ne quitta pas du regard son ancienne pareille jusqu’à son arrivée au seuil de la porte. Battant que Pandora referma aussitôt derrière elle, tel un piège à loup sur sa proie. Le change, toujours donner le change.
- Biongiorno, assieds …
Le tutoiement, démonstration coupable d'une certaine complicité, mourut aussitôt sur ses lèvres sèches.
- Prenez donc place, signora Alighieri.
Afin de se donner du courage, elle laissa s’établir un silence pesant et tourna plusieurs fois autour de la chaise.
- Étrangère, études à l’école Beauxbâtons, installée en Angleterre depuis quatre ans seulement... récita-t-elle en quête d’une information quelconque. Malgré votre récent emploi à la gazette, je ne pense pas me hasarder beaucoup en affirmant que l’on vous connait peu. Alors, faisons davantage connaissance, voulez-vous ?
Un profond dégoût d’elle-même agressa avec sauvagerie son estomac. Pour dissimuler le tremblement de sa main, elle jeta sans autre forme de procès le dossier à terre.
- Je suppose que pour rester ainsi sur notre sol, vous ne pouvez être que particulièrement satisfaite de l’accueil que notre Ministère vous a réservé ? N’est-ce pas ?
Stratégie de la question rhétorique. Piètre refuge, inefficace pirouette de style car si on les espionnait, elle ne pourrait pas s’y dissimuler bien longtemps.
Addolorata Alighieri
culte de morgane
crédits : GATSBY
face claim : Jenna Louise Coleman.
pseudo : Rouge.
études : Ancienne élève de la prestigieuse école de Beauxbâtons.
(ϟϟ) Sujet: Re: interrogatoire — groupe 22. pandora skeeter + addolorata alighieri Dim 17 Mai - 2:14
études : L'écharpe bleu et bronze des Serdaigle a entouré son cou de nacre de 1899 à 1906
particularité : Métamorphomage, un don qu'elle fortifie avec un certain panache
(ϟϟ) Sujet: Re: interrogatoire — groupe 22. pandora skeeter + addolorata alighieri Ven 22 Mai - 17:36
Ô temps, suspends ton vol avait un jour supplié un poète moldu bercé par les flots d’un lac. Si cela seyait à certaines situations, à cet instant précis, la jeune gazettiste aurait préféré que le sable des minutes s’écoule avec bien plus de vélocité. Dos tourné à Addolorata, yeux clos écrasés par cette contrainte d'interrogatoire, fuyants, coupables, Pandora déglutit. Quelques gouttes de sueur perlèrent également à son front, témoins traîtres de sa grande nervosité. Elle les chassa aussitôt d’un élégant revers de manche.
La belle italienne répliqua avec l’esprit et l’habileté que la Gazette des Sorciers avait très tôt sus lui reconnaître. Pandora ne put qu’esquisser un sourire teinté d’admiration et de regrets … Quelle cruelle perte pour les Skeeter ! Et quel crève-cœur avait-elle éprouvé, lorsqu’elle s’était revêtue des ailes de la messagère, lorsque sa famille, parfois bien lâche à sa propre image, avait ordonné son renvoi. En effet, les accointances coupables d’Addolorata, ses idéaux, ses écrits avaient su fort déplaire au gouvernement en place et l’italienne en avait payé le lourd tribut. Si son ancienne collègue s’était remarquablement relevée par l’acquisition d’une librairie, la journaliste ne parvenait guère à assumer son acte. Cette éviction dont elle s’était faite la porte-parole demeurait encore aujourd’hui empreinte de culpabilité et salissait sa conscience d’une tâche indélébile. Or, son désir de rédemption s’accordait bien mal avec cette entrevue forcée… Pensée amère, pour laquelle Pandora se mordit les lèvres.
- Le Ministère sera très certainement sensible à votre enthousiasme. répondit-elle de façon laconique.
Soudain, un cliquetis résonna dans les couloirs. Etaient-elles épiées ? Les Aigles du Ministère écoutaient-ils leur conversation afin de s’assurer de la loyauté des récents partisans de leur maître ? La peur au creux de l’estomac, elle se retourna aussitôt et fit de nouveau face à Addolorata, afin de relancer les questionnements qui avaient conduit à cette convocation.
- Mais dites-moi Signora, une boutique, quand bien même dirigée par une femme brillante et intelligente telle que vous, requiert beaucoup de temps et d’organisation. Je suppose que vous recevez bon nombre de commandes et de sollicitations diverses de ces amoureux de bonne littérature. Or, je ne crois pas me tromper en disant que cela doit être particulièrement difficile pour une seule personne.
Affichant sur son visage une mine perplexe, Pandora déambula quelques instants dans la pièce, contourna la florentine et se positionna derrière sa chaise.
- Vous avez peut-être quelques employés à votre service, cela dit. Néanmoins …
La belle blonde posa ses mains sur le dossier du siège de fortune, non loin des épaules de la florentine et durcit sa voix.
- L’aide qu’un sang-de-bourbe peut vous offrir n’est pas négligeable. Les basses besognes ne manquent pas, même en librairie. Par conséquent, auriez-vous par hasard à l’esprit un né-moldu à attacher à votre personne en tant qu'esclave ?
Malgré son exquise politesse, la question suspendue dans les airs, s’était faite plus brutale, plus directe que les précédentes. Pandora retint sa respiration tout en tapotant le bois de la chaise. Que lui répondrait l’italienne ?
études : L'écharpe bleu et bronze des Serdaigle a entouré son cou de nacre de 1899 à 1906
particularité : Métamorphomage, un don qu'elle fortifie avec un certain panache
(ϟϟ) Sujet: Re: interrogatoire — groupe 22. pandora skeeter + addolorata alighieri Mer 3 Juin - 16:23
Une fois encore, Addolorata sut répliquer de façon remarquable. Pandora ne put que s’en réjouir et un demi-sourire illumina un instant son visage jusqu’alors bien pâle. Néanmoins, le nœud au creux de son estomac ne se desserrait guère.
- Si vous avez déjà sous vos ordres du petit personnel formé, il serait en effet superflu de vous embarrasser d’un sang-de-bourbe. Si ce n’est peut-être pour votre service propre et non celui de votre librairie ? Réfléchissez-y sérieusement, Signora. Si le Ministère vous satisfait comme vous venez à l’instant de me l’assurer, il serait de bon ton qu’il le soit également de vous.
Sa langue claqua contre son palais afin de ponctuer ses propos. Sur d’autres lèvres, cet avertissement aurait pu sonner comme une menace. Seul le ton le nuançait pour le rendre plus bienveillant. Pandora fit alors quelques pas en direction de la porte de cette pièce décidemment bien lugubre et étouffante. La main sur la poignée, elle tendit l’oreille. Des hurlements effroyables résonnaient encore et toujours dans les salles avoisinantes, des pleurs apeurés que des tortionnaires étouffaient ne se tarissaient pas davantage. Attendait-on de sa part autant de cruauté ? Lui imposerait-on d’infliger la torture à Addolorata ? En aucun cas. Sa grande crainte de ne pas bien s’acquitter de la mission de Grindelwald, ne parviendrait pas à souiller sa bonne conscience par de telles extrémités.
Forte de cette décision, ses tremblements cessèrent et c’est avec une nouvelle assurance que Pandora ouvrit l’accès au corridor et sollicita une autre chaise à l’un des Aigles présents. Il lui en désigna une et en un accio, le siège de mauvaise facture vint se ranger face à Addolorata. Elle en profita pour assurer à l’employé du Ministère que l’entretien se passait à merveille. Sans doute était-ce le cas, a contrario de nombreux autres malheureusement…
L’obscurité revenue dans la pièce, la jeune Skeeter s’assit face à son ancienne pareille. Son regard s’était fait plus incisif, car son flair de journaliste qui ne l’avait jusqu’ici jamais trompée lui laissait suspecter quelques activités troubles de la part de l’italienne. A dire vrai, cette dernière ne montrait aucun signe de nervosité et stoïque, posée, elle s’autorisait même à deviser en sa compagnie par quelques taquineries. Innocente au dessus de tout soupçon ? Vraiment ? Ne l’avait-on pas renvoyée pour quelques accointances dérangeantes ? Si Pandora brûlait de curiosité et si elle se devait d’adopter une autre stratégie où la dureté serait bien plus au rendez-vous, afin de combler un tant soit peu les vœux du Ministère, elle ne souhaitait pas la plonger dans l’abîme. Un dangereux champ de mines où toutes deux devraient avancer en fins stratèges.
- Une charmante librairie que la vôtre. Je m’y rends moi-même avec plaisir dès que mon travail m’en laisse l’occasion. On y trouve de tout, même parfois des babioles insolites en guise de décoration, comme cette radio que je n’ai pas pu m’empêcher de remarquer, attaqua-t-elle cette fois-ci plus abruptement. Voilà un objet à ne pas mettre entre toutes les mains aujourd’hui, ou du moins à ne pas faire écouter par tout en chacun.
Par quelques poussées de jambes, Pandora se rapprocha plus encore d’Addolorata et joignit ses mains sous son menton comme en proie à une intense réflexion. Le faisceau de lumière au-dessus d’elles découpait son visage en un savant mélange de clair-obscur.
- Et si le Ministère récupérait en ce moment-même cette radio, Signora, quelles ondes émettrait-elle ? Celles de Accio FM qui sait ? lança-t-elle en arquant un de ses sourcils. D'ailleurs, peut-être savez-vous qui se cache derrière cette radio pirate ?
Les interrogations se faisaient accusations. En son fort intérieur, Pandora se maudit, son estime d'elle-même écorchée vive, la suppliciée n’était pas vraiment celle que l’on croyait.
études : L'écharpe bleu et bronze des Serdaigle a entouré son cou de nacre de 1899 à 1906
particularité : Métamorphomage, un don qu'elle fortifie avec un certain panache
(ϟϟ) Sujet: Re: interrogatoire — groupe 22. pandora skeeter + addolorata alighieri Jeu 2 Juil - 17:35
La réflexion, cette école de la sagesse est constituée de cette savante matière dont les fils conduisent jusqu’à une âme vaillante afin de mieux la guider. Et cet œil grand ouvert sur les risques encourus lorsqu’on navigue en eaux troubles, Pandora l’avait un instant ôté pour mieux en faire bénéficier son ancienne collègue. Aussi, lorsque son interlocutrice parut s’attarder sur les bienfaits honteux mais certains de l’esclavage, autant pour elle-même que pour le sang de bourbe qu’elle prendrait à son service, la belle blonde s’en réjouit en son for intérieur. Tout la poussait à épargner voire à sauver l’italienne du joug du Ministère, sa conscience, leur ancienne collaboration et sa repentance encore et toujours.
- Je vous l’accorde volontiers cette décision est épineuse. Mais la pire de toutes reste celle que l’on n’a pas prise à temps. Du temps, bien sûr vous en avez Signora. Prenez garde néanmoins à ne pas lui donner l’apparence d’une trop longue hésitation. Le Ministère a toujours su s’armer de patience, mais malgré cette vertu il apprécie bien peu les fruits qui ont été trop tardivement mûris.
Tandis que sa voix se durcissait pour la satisfaction d’oreilles peut-être espionnes, ses yeux pétillaient de bienveillance, voire même de complicité. L’intelligence de la belle étrangère, si brillante, saisirait sans nul doute ces appels à la raison. Tout comme elle avait certainement perçu le péril de ses questionnements puisqu'elle tentait de désorienter le sujet. Opéra ? Ténor ? Vraiment ? Au sourire en coin de son interlocutrice, Pandora répondit par un autre, parfait reflet de l’italienne.
- Caruso. Bien sûr, une voix éternelle mais quelque peu lointaine pour les britanniques que nous sommes. Ici, nous comptons davantage de ténors du barreau que de la culture lyrique. Une profusion d’entre eux siège au Magenmagot au deuxième étage de cet édifice. Peut-être en avez-vous d’ailleurs croisés lorsque vous êtes arrivée, Signora ? On prétend qu’ils ne font pas dans la dentelle contrairement au timbre cousu d’or de ce cher Enrico.
Empreinte de malice et de judicieux avertissements là encore, la journaliste pencha la tête sur le côté pour détailler le visage d’Addolorata. Son flair, cet instinct rodé par des années de métier restait à l’affût du moindre geste. Lui disait-elle la vérité ? Cette nostalgie du pays natal était-elle bien réelle ou tentait-elle par des dérobades d’éloigner tout soupçon ? Où finissait la franchise ? Où commençait le mensonge ? Lorsque la libraire l’aiguilla sur la piste de jeunes freluquets imbus de leur personne qui auraient pu créer Accio FM pour se donner de l'importance, Pandora arqua un sourcil. Ingénieux. Elle ne pouvait lui tenir rigueur d’user d’un faux masque en sa présence. L’italienne, au cœur de lionne se battait avec l’astuce du renard.
- Intéressant. Je ferai part de vos suppositions à qui de droit, Signora. Et ne vous désolez pas ainsi de ne pouvoir aider le Ministère. Votre impuissance ne sera sans doute que limitée car je ne doute pas que bientôt, vous pourrez démontrer toute l’étendue de votre loyauté à cette noble institution.
Un instant, Pandora posa ses mains sur ses genoux, reprit avec une lenteur voulue le dossier de l’interrogée, puis portée par son élan se remit debout. Elle lui présenta alors un parchemin de rapport.
- Je vais noter ici votre bonne foi, car je sais que vous n’en manquez pas, lui exposa-t-elle les yeux plantés dans les siens. Mais malheureusement les occasions susceptibles de l’ébranler, elles aussi, ne manqueront pas. La confiance aveugle en votre Ministère saura alors vous guider sur la seule voie possible, la sienne.
Après un court silence, elle lui désigna la porte derrière elle.
- Vous pouvez récupérer votre baguette et partir ... enfin pour l'instant, l'autorisa t-elle en insistant sur ces trois derniers mots. Bonne journée Signora.
Rongée par cet assaut violent d’autorité et de propagande, Pandora ne la quitta pas du regard tandis qu’elle sortait. A nouveau dans l’obscurité de la pièce, elle s'affaissa sur la chaise. Alors seulement, la jeune femme s’autorisa à reprendre son souffle et à fermer les yeux où le dégoût menaçait de déborder par des larmes bien amères.