Le lion peut tomber, Mais même à terre, l'animal peut grogner et dévorer une main tendue. Il serait idiot de croire qu'un lion se laisse facilement mourir, n'est ce pas Susan ? Tu n'es pas seule, petite soeur, Tu ne le seras jamais. Le chien sera muselé tôt ou tard, je te le promets. Il a mordu la lionne, Il sera dévoré par la meute.
La promesse est couchée sur le papier. Edelgard n'a pas fermé l'oeil, elle ne peut pas. Sa plume gratte, écorche le parchemin tandis que l'encre y pénètre et que la chouette, belle Médusa, attend sagement que sa maîtresse enroule le précieux parchemin, missive funeste, avertissement et menaces pour la noble et très ancienne fucking maison des Black. Ils paieront. C'est une certitude, une promesse scellée dans le silence tandis que la sorcière observe le rapace qui disparaît déjà. La tenancière se laisse tomber à l'intérieur de son siège et déjà, porte à ses lèvres son porte-cigarette. Combien déjà ? Ah, le paquet est déjà vide. Tu fumes trop, cela te tuera gronde la voix de Susan, mais c'est toi que l'on a voulu tuer, pauvre idiote., et la colère gronde, la colère grimpe. Artemis enrage, Ils paieront. Elle se le répète en boucle tandis qu'elle remarque enfin, la sorcière, que sa main gauche tenant la clope tremble, bullshit. Elle s'est promise de rester maître de ses émotions et pourtant, elle ne peut pas s'empêcher, à chaque fois qu'elle ferme les yeux, d'imaginer, sans en avoir une idée précise, les sévices ressenties par Susan, par sa chère Susan, par cette tempête et impétueuse Susan, une lionne qui aime chasser seule, qui aime mordre facilement mais qui jamais, en aucun cas, n'oublie ses racines, son sang, son clan.Et le clan te vengera.
Elle inspire, elle expire la fumée Edelgard avant de poser ses yeux sur l'horloge. Elle doit se dépêcher, mais avant, elle doit se calmer. Son coeur fait des siennes, ça bat la chamade, ça tambourine et déjà, sa main continue de trembler. Bordel. Elle doit l'admettre, cela fait longtemps que la sorcière n'a pas ressenti une colère aussi vide, aussi puissante, aussi intense en elle, à tel point que cela menace d'imploser, qu'elle est irritable à souhait et que pour la première fois depuis qu'elle a repris le casino, la propriétaire ce soir, ferme les portes. Celles-ci seront closes jusqu'à nouvel ordre. Je dois me presser. Et enfin, la sorcière se lève, écrase le mégot dans le cendrier avant de sortir de ses appartements, vêtue d'une simple robe émeraude avec par dessus, un châle noir. La gérante déjà, arrive au rez de chaussée et approche de son ami de toujours, ce cher Bald.
« Je vais y aller Bald, je ne sais pas quand je vais rentrer, je dois d'abord rejoindre Penny et ensuite voir Susan, en espérant que son état s'est amélioré. Je te tiens au courant bien sûr... » l'homme acquiesce, pas un mot, mais l'inquiétude se lit également sur son visage, les traits tirés, comme son âme soeur. Heureusement que le maquillage est là pour cacher cela. « Le casino reste fermé jusqu'à nouvel ordre et surtout Bald, si un de ces fils de... »
Edelgard n'insultera pas la noble et très ancienne des Black. Pas cette fois en tout cas, car déjà, une sorcière fait irruption dans le hall d'entrée. Les employés ne disent mot, seul ce bon vieux Oscar approche pour lui signaler que l'enseigne est fermée. Par Merlin. Le sortilège fuse à une vitesse folle et l'éclair rouge s'abat sur Oscar qui s'effondre de toute sa hauteur, apparemment inconscient. Bald déjà, s'empare de sa baguette, mais Edelgard lui saisit la main et le fixe, pas un mot et pourtant, il devine ses pensées, tu n'en feras rien. Les employés restent silencieux, surpris, choqués et ils observent dans un silence religieux, la patronne qui approche de l'intrus, une autre lionne, plus sauvage, plus étrangère, son accent ne fait aucune erreur, les effluves de la belle Italie se dégagent déjà d'elle.
« Je veux voir Edel Umbridge… J’ai besoin d’en savoir plus sur ce qui est arrivé à sa soeur... Savoir qui est le fils de putain qui lui a fait ça...» articule-t-elle, baguette à la main.
Susan. Apparemment, la nouvelle a déjà fait le tour. Edelgard fronce brièvement les sourcils, enjambe Oscar et lui lance un regard désolé, tu auras le droit à un jour de congé pour la peine. Mais déjà, ses yeux, pupilles glacées, se plantent sur la sorcière. La colère et la tristesse, l'amertume et la haine, des sentiments lisibles avec une grande facilité sur le visage de l'inconnue. Qui est-elle pour Susan ? La question brûle les lèvres et pourtant, la tenancière n'en fait rien pour le moment. Elle se contente de détailler l'agresseur, sans baguette, sans arme, excepté sa langue acérée à souhait.
« Et bien, et bien... C'est ce que l'on peut appeler une entrée fracassante, ma chère. » pause. « Vous êtes bien familière, un peu trop à mon goût. » nouvelle pause et déjà, au loin, la grosse horloge qui trône près des portes sonne, dix-neuf heures, définitivement en retard, la lionne. « Vous entrez dans mon établissement, baguette à la main, vous attaquez mon employé alors que nous sommes fermés et, cerise sur le gâteau, vous osez m'appeler par Edel ? Nous n'avons pas élevé les licornes ensemble il me semble, alors rangez-moi cette baguette tout de suite. »
L'ordre claque, impétueuse à souhait. Après tout, Edel est ici chez elle, c'est son antre, son refuge, son foyer et elle n'apprécie pas qu'une autre lionne ose venir souiller de sa présence les lieux. Bien sûr, elle pourrait aisément appeler le ministère ou s'occuper d'elle avec ses employés, à eux tous, ils n'auraient aucun mal à mettre à terre cette folle échappée sans doute, d'une cellule de psychiatrie de St Mangouste, mais elle n'en fait rien. Elle a parlé de Susan. Et cela, titille l'aînée qui laisse échapper un soupir d'exaspération. Elle est au courant et elle a le coeur écorché, si ce n'est à vif. Forcément, ces entailles là font plus de mal que de bien.
« Suivez-moi. »
Nouvel ordre, un de plus et déjà Edelgard tourne les talons et se dirige vers l'étage, vide de tout individu, grimpe les marches sans se retourner, sans regarder si l'inconnue la suit, mais le bruit de ses pas dans son dos lui indique que c'est le cas. L'étage. Réservé d'ordinaire à l'élite, les clients very important du casino qui ont payé pour y accéder est vide. Le bar sans vie, les tables désertes et les petits salons privés sont habités par quelques fantômes qui vont et viennent, aucun rideau n'est tiré et pour une fois, Edelgard passe de l'autre côté du comptoir et sort une bouteille de whisky entamée, deux verres qu'elle pose, fait claquer devant l'inconnue et les remplie de moitié. Deux doubles pour assécher la gorge des lionnes et émousser la haine autant que possible.
« Bien, vous parliez de ma soeur, il me semble. Alors je vous écoute, que voulez-vous savoir ? Mais avant, à qui ai-je l'honneur, si l'on peut dire ? Car vous me connaissez apparemment, mais la réciproque ne s'applique pas. Et je n'ai pas pour habitude de parler de ma vie privée, de celle de ma famille avec des étrangers. » alors soyez convaincante, ma chère.
Déjà, Edelgard porte le verre à ses lèvres. Cul sec, d'un trait. Elle le repose avec force sur le comptoir, sans faire attention que le verre déjà, se fissure et attend les réponses, ses doigts pianotent, l'impatience grimpe, elle n'aime pas accorder de son précieux temps à la première venue, encore moins quand celle-ci ose entrer dans son antre en lançant des sorts à tout va.
Addolorata Alighieri
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études : Ancienne élève de la prestigieuse école de Beauxbâtons.
(ϟϟ) Sujet: Re: Freedom soon will come ; then we'll come from the shadows (Edel) Ven 22 Mai - 20:35
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études : autrefois élève sous les couleurs des lions d'or.
(ϟϟ) Sujet: Re: Freedom soon will come ; then we'll come from the shadows (Edel) Sam 23 Mai - 23:20
Maria Addolorata Alighieri. Elle se présente ainsi. Ca n'évoque rien, elle ne la connaît pas, il faut dire que la lionne n'est pas de ceux qui étudient le pedigree, loin de là et si les Alighieri ont une quelconque forme de noblesse, elle l'ignore et au final, elle s'en moque parfaitement. A la place, elle s'impatiente et se voit torturée son esprit de mille et une questions qui l'assaillent. Une simple libraire, right? elle n'y croit pas, il y a autre chose et elle compte bien percer ce mystère tandis qu'elle vide son verre d'un trait et écoute l'invitée, l'inconnue qui a pénétré sans autorisation dans son antre, son casino, son petit domaine en pensant qu'elle y avait un quelconque droit et cela, ça a le don de l'irrité au plus haut point. Surtout que son sang froid est mis à l'épreuve et qu'en matière de patience, elle n'est pas douée. Edelgard n'aime ni les turbulences, ni le manque de respect et encore moins quand cela provient d'une simple libraire aux origines douteuses. Franchement Susan, où as-tu trouvé ça ? Et l'envie de la nicotine lui caresse les lèvres, mais elle se retient la sorcière, ne quitte pas un seul instant du regard son interlocutrice, observe ses mimiques, remarque ses hésitations, les mots choisis, le timbre de la voix, entre mélancolie, affection et colère, au moins, cela leur fait un point commun.
« Je ne saurais vous dire clairement qui je suis vis à vis de votre soeur, car j’imagine que même cette dernière l’ignore… hélas je ne suis guère plus avancée que cette dernière ! (...) Dites vous simplement que je suis une amie proche de Susan et qu’elle est une camarade, pour qui j’éprouve une affection sans faille... » la lionne plisse les yeux et ses doigts claquent encore plus fort sur le comptoir. « Voyez vous cela. » lance-t-elle, suspicieuse.
Une affection sans faille. Depuis quand Susan embrasse des bouches italiennes ?! Aussi plaisante soit-elle, certes, aux dernières nouvelles, Edelgard ignore les préférences de sa petite soeur et est restée sur ce possible roméo sans juliette qu'elle a fréquenté à l'école ? Comment s'appelait cet idiot avec ses boucles déjà ? Ah oui, Crawford, quelque chose comme ça et si Susan est une lionne sauvage et insoumise, cela n'a jamais frôlé l'esprit de son aînée qu'elle puisse avoir les mêmes goûts en matière d'intimité. Ca l'étonne presque, mais elle ne laisse rien paraître sur son visage, Edelgard. Figée, de marbre, comme toujours tandis qu'elle verse une nouvelle dose d'alcool dans son verre, moins que la première fois, car même si elle a l'habitude, elle doit garder les idées claires. Susan entretient des relations avec des femmes. Mais quelle idiote. Les sévices qu'a subi injustement sa soeur ne lui ont pas servi de leçon !? Enfin, quel raisonnement idiot, cela ne se contrôle pas, Edelgard est bien placée pour le savoir. Artemis n'est pas la seule à chasser la biche.
« Comprenez donc qu’aujourd’hui mon esprit, comme mon coeur réclament vengeance... » vengeance ? un léger sourire se dessine à la commissure des lèvres de la lionne tandis qu'elle porte le verre à ses lèvres. Le mot est trop faible pour décrire l'émotion qui accable la soeur de Susan. « Malheureusement votre cadette, prisonnière de son maudit esprit chevaleresque, refusera très certainement de me donner le nom de… l’enflure… qui l’a mise dans un tel état… tout cela pour tenter de me protéger, de me tenir éloignée du danger… »
Que c'est noble de sa part. Elle retient sa remarque, la sorcière et de nouveau, termine son verre d'un trait, fait claquer le tout sur le comptoir d'un geste impatient, agacée. Elle n'a aucune envie de perdre son temps avec cette inconnue qui se prétend intime, qui tourne autour du chaudron et qui réclame des informations dont elle n'a aucun droit. La plaisanterie a assez duré au goût de la tenancière
« Elle ignore que pour les gens de mon sang, Vendetta, n’est pas un vain mot, que nul danger, qu’aucun homme, ni dieu, ne saura saura protéger l'énergumène à l’origine de ces tortures de ma colère... » peste la sorcière, avide de réponses, mais Edelgard n'en n'a pas terminé avec elle et avant d'obtenir des réponses, cette italienne devra se soumettre aux questions de l'aînée, l'impétueuse Edelgard qui ne mâche pas ses mots. Jamais. « Dites-moi, miss Alighieri, ôtez-moi d'un doute, vous couchez avec ma soeur ? » elle laisse entrevoir ses dents, sourire mesquin, sournois, presque perfide tandis qu'elle exige des réponses.
Et elle range soigneusement la bouteille, fait disparaître son verre sous le comptoir pour contourner ce dernier, les talons claquent le sol tandis qu'elle se retrouve face à l'italienne, sa main toujours sur le comptoir glisse, ses doigts de nouveau, martèlent le marbre. Artemis ne connait ni la patience, ni la langue de bois.
« Car vous me semblez bien informée sur ma famille et ma soeur pour n'être qu'une simple amie qui tient à elle. » ajoute Edelgard en avançant jusqu'à se retrouver face à la sorcière, la tête haute, le dos droit, le regard qui n'exprime rien, si ce n'est une extrême impatience. « Et je n'aime pas que l'on tourne autour du chaudron comme cela. Je sais reconnaître une femme éprise quand j'en vois une et vous l'êtes. Vous transpirez la passion de toute part, ça suinte jusqu'ici. »
Aucun reproche, aucune accusation dans le ton employé par miss Umbridge, simplement le constat de la situation, ou tout du moins, la conclusion qu'elle en fait elle-même tandis qu'elle se hisse sur un tabouret, croise les jambes, sans pour autant quitter des yeux un seul instant, l'invitée. Vous l'aimez. Ca crève les yeux et en matière d'observation et de décryptage du comportement humain, Edelgard a acquis une certaine expérience qui a le mérite de la classer presque au sommet de sa petite pyramide invisible, reine des lieux, les relations humaines sont complexes et le cerveau, magnifiquement énigmatique. Addolorata n'a pas besoin d'en dire plus, de chercher des belles paroles, des métaphores pour cacher ou exprimer des sous-entendus sur les sentiments qu'elle ressent, son corps, ses yeux, tout chez elle exprime ce qu'elle ressent et ce n'est pas une simple amitié, c'est bien plus. Juliette aime Juliette. Et Susan dans tout cela ? Edelgard ne l'oublie pas pourtant, bien au contraire, elle est au centre de la bataille qui va se jouer. Bientôt, sa chère Médusa, chouette fidèle, va délivrer sa beuglante et bientôt, les pions seront placés sur la carte et deux familles entreront sûrement en guerre. Choix fou, choix cornélien, toutes les mains tendues sont bonnes à prendre et refuser de saisir celle de l'italienne serait stupide. Après tout, une femme amoureuse est une bombe à retardement.
« Si vous cherchez un coupable à blâmer et une gueule à mutiler, tournez vous vers la noble et très ancienne maison des Black. » première révélation, le patronyme de l'agresseur, sans en dire plus, car les tignasses sombres sont plusieurs, les rejetons de monsieur Black, nombreux, mais la liste des suspects diminue drastiquement. « Mais voyez-vous, ma chère, une missive est déjà en route au 12 square grimmaud à l'heure où nous parlons pour annoncer les hostilités entre nos deux familles, Black et Umbridge. Le conflit est inévitable et je me suis engagée à faire cracher ses dents à ce petit rat qui a fait cela à Susan tandis que ma chère cousine, avocate de renom, cherche des preuves pour mener l'affaire en justice. Nous jouons sur deux tableaux, cela n'est pas sans risque nous le savons, mais nous agissons ensemble. La famille Umbridge est un clan avant tout et quand l'on ose toucher, blesser, torturer l'un des nôtres, c'est le clan entier qui se dresse pour réclamer la justice. » son regard se durcit, Addolorata n'est ni une Umbridge, ni une proche de la famille, elle n'est pas un membre du clan et pourtant, elle est animée de cette même colère, de cette même injustice criante. « Elle est ma soeur, ma petite soeur, le bourreau paiera, je vous le garantis. » assure-t-elle.
Il paiera. Ils paieront. Le prix du sang, blood must have blood ! Il ne peut en être autrement et tant pis si Edelgard doit saigner à son tour pour cela, c'est son rôle, chef de file, d'accuser les coups en serrant les dents.
« Si vous vous engagez sur ce terrain, Addolorata, vous rejoignez notre famille, notre clan. Je n'accepte aucun retour possible en arrière, aucun regret, aucune trahison. Vous savez les enjeux, vous risquez plus que votre réputation, car la maison des Black est puissante et du bon côté de la balance. Attaquer l'un des rejetons du père Black, c'est attaquer la tribu toute entière. C'est une guerre qui se prépare et elle sera sans pitié. » il est temps de prendre conscience de la réalité de la situation, Edelgard l'a bien compris. Ce n'est pas un jeu, ce n'est pas une simple vengeance, c'est l'aube d'une guerre. « Alors posez-vous cette question. Aimez vous suffisamment ma soeur pour risquer votre vie pour elle et son honneur ? »
Si oui, restez. Si non, partez.
Addolorata Alighieri
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(ϟϟ) Sujet: Re: Freedom soon will come ; then we'll come from the shadows (Edel) Dim 24 Mai - 1:05
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(ϟϟ) Sujet: Re: Freedom soon will come ; then we'll come from the shadows (Edel) Mar 26 Mai - 19:09
Jamais sa langue dans sa poche. Toujours franche, directe dans ses propos, la sorcière n'a jamais aimé tourner autour du pot, c'est une certitude et cela fait partie intégrante de la personnalité de celle qui porte la couronne des Umbridge. Always stand, la devise de la maison est gravée dans le marbre et dans le sang des Umbridge. Unis jusqu'à la fin, debout même face à la mort. Et tout cela, Edelgard le tient de son père. Alphonse Umbridge, père aimé, sagesse inouïe, mais affreux gestionnaire. Et puis il y avait Ivana Umbrige, mère aimante, femme dévouée, qui n'a jamais eu sa langue dans sa poche et qui a offert cet héritage à ses enfants, principalement à ses filles Susan et Edelgard. C'est sans doute pour cela qu'elle est sans gêne la sorcière, qu'elle ose poser les questions sans langue de bois, ni faux semblants. Couchez-vous avec ma sorcière ? La question semble faire l'effet d'une bombe. La sorcière ne bouge pas, elle pose les mots, les fait claquer sur le comptoir en décryptant la moindre réaction chez son interlocutrice. Elle semble choquée et surprise, c'est normal après tout, car chez les gens bien, on ne parle pas de cela, pas ainsi, pas de cette manière, on tourne autour, on rôde, on utilise de belles métaphores. Mais pas la lionne. Elle n'aime pas las faux semblants, encore moins les langues de bois et si elle maîtrise l'art des belles paroles, elle est de ceux qui préfèrent dire clairement ce qu'ils pensent, tranchant dans le vif, comme sa défunte mère, ce qui en surprend plus d'un. Miss Alighieri n'est pas la première à faire face à ce côté de sa personnalité et sans doute pas la dernière. C'est comme boire la tasse, c'est une surprise et pour certains, elle est désagréable, mais elle ne semble pas l'être pour l'italienne. Celle-ci se met à rire, rire léger, à la fois taquin et espiègle, une pointe de regrets égarée, faussement cachée ici et là.
« Je dois avouer que vous connaissez assez mal votre soeur. Je vous l’ai dit plus tôt et je n’ai pas mentis... notre relation est… étrange… Nous avons échangé de nombreuses lettres, je l’ai fait prendre la fuite en plein milieu d’une pièce de théâtre, nous avons échangé quelques baisers passionnés avant de conclure que nous étions de bonnes amies. Désolée de vous décevoir… » Quelques baisers passionnés ? Edelgard déjà, arque un sourcil. Décidément, cette histoire est pleine de rebondissements. « Cela dit je suis moi-même déçue de ne pas avoir pu vous répondre oui… puisque je l’aime d’un amour fou… Mais Susan est Susan… Vous vouliez la vérité ? Et bien voilà, vous l’avez.... » Une vérité résumée rapidement, ma chère. Mais la sorcière ne compte pas lui en tenir rigueur. Pas pour l'heure dans tous les cas. « Je connais ma soeur. » tranche-t-elle, l'air pincée, elle n'a pas aimé la remarque. « Et sans doute mieux que vous ne la connaîtrez jamais, car voyez-vous, nous ne partageons pas qu'un nom. » Edelgard remet les choses à sa place, mais elle se détend, inutile de se montrer agressive après tout. « Néanmoins, je ne me suis jamais occupée de ses histoires de coeur, encore moins avec qui elle partage sa couche. Elle respecte ma vie privée, j'en fais de même. » elle marque une pause la lionne, croise le regard de son incongrue visiteuse. « Seulement, je suis étonnée de savoir que je ne suis pas la seule à préférer la compagnie des femmes, je pensais être unique dans ce domaine au sein de notre famille mais visiblement, je perds ce privilège. »
Petit sourire taquin, amusée par la situation, la sorcière préfère ensuite détourner le sujet, parler de ce qui est vif, vivant et douloureux. Artemis déjà, compte ses flèches. La maison des Black ne sera pas une cible facile et il va falloir jouer avec sagesse, déplacer ses pions sans se précipiter. Des sacrifices sont possibles pour pouvoir faire chuter une pièce maîtresse. Est-ce que l'italienne sera l'une d'entre elle ? Susan ne le voudra pas. Et au fond, Edelgard non plus, mais ce n'est pas sa cadette qui dirige la partie, elle n'est pas la reine, elle est le fou, elle avance en diagonal, de long en large pour écraser tout ce qu'elle peut. Et Addolorata ? Un simple pion ou bien plus ? Pendant de longues minutes, la sorcière l'observe, ne répond pas à sa phrase au sujet de l'esprit chevaleresque de sa soeur, pour la lionne, Susan n'est pas chevaleresque, elle est l'égal d'un taureau qui fonce tête baissée, sans regarder, sans faire attention, à ce qui l'entoure et cette fois, le matador s'est montré malin, rusé, profitant d'une situation pour abattre la bête, mais celle-ci va renaître et réclamer vengeance.
« Ce jour là je lui mentis... Car, voyez vous je ne me suis pas installée ici après avoir quitté ma Toscane natale par amour du mauvais temps !? Armée de ma seule plume, j'ai tenu tête à un Roi, ce qui me valut l'exil... A l'heure où je vous parle l'immense majorité des êtres que j'aime ou que j'ai aimé, sont morts, emprisonnés dans des geôles insalubres ou dans un bagne perdu au beau milieu du Pacifique... Toutes les choses que j'ai pu vivre depuis mon arrivée en Angleterre, la création de ma librairie, ma relation avec votre soeur, toutes ces choses sont autant de sursis que m'a offert la vie... » bien et déjà, la lionne tranche de nouveau, inutile de s'attarder. « Sans vouloir vous vexer ma chère, votre passé ne me regarde en rien. Ca ne m'intéresse pas. » lance-t-elle avant de se déplacer, quittant le tabouret pour faire quelques pas dans la pièce, avant de planter de nouveau son regard dans celui de l'italienne. « C'est le présent qui m'intéresse et vous avez beau avoir tout le courage du monde, je n'en doute pas, avoir une expérience en la matière, notre ennemi est une meute. Des chiens affamés, la maison des Black. Je ne pense pas que vous sachez parfaitement qui sont nos ennemis. » tonne-t-elle.
La noble et très ancienne maison des Black. Des chiens, gardiens des enfers. Une tête coupée, en repousse trois. Une hydre qu'il faut brûler. La noble et très ancienne maison des Black. Ils ont la puissance, ils ont la fortune, ils ont le pouvoir, ils ont la confédération, ils ont l'avantage et surtout, ils ont monseigneur Alaric Black. Le patriarche, divin maléfique à la mâchoire impétueuse, homme cruel, homme glacial, il est de notoriété public que le chef de la meute ne fait pas dans la dentelle et n'accorde jamais de grâce à ceux qui osent souiller le prestige de sa maison. Ce n'est pas un homme que l'on veut pour ennemi et pourtant, Edelgard a osé. Elle sait parfaitement que sa beuglante terminera entre ses mains. Minerva sera folle en l'apprenant (...) mais avait-elle véritablement le choix ? Non. Elle ne l'avait pas. Cela lui fait penser qu'elle doit écrire à sa cousine pour l'avertir. Malgré sa neutralité, Penny est une Umbridge avant tout et ça, c'est un atout majeur.
Pour Susan, je serais prête à mourir mille fois, sans aucune hésitation... et ce même si l'amour que je lui porte n'est pas réciproque. C'est réciproque ma chère, sinon, Susan se moquerait de vous tenir au courant ou pas. Vous avez de l'importance.
« Comprenez bien, Addolorata, je ne dis pas cela par méchanceté et je suis heureuse d'entendre tout l'amour que vous portez à ma soeur, cependant, j'entends à ce que vous preniez conscience de qui sont nos ennemis. » pause, la sorcière fait quelques pas devant Addolorata, lui fait face et s'étonne presque d'être légèrement plus petite malgré ses talons, il faut dire qu'elle a toujours été la plus petite des quatre, malgré son statut de premier née. « La maison des Black est connue pour sa grande cruauté. Quand vous entrez chez eux, vous pouvez admirer les trophées des têtes des anciens elfes de maison. On pratique la décapitation de ces pauvres créatures et encore, s'il n'y avait que cela. Chez les Black, on éduque dans la douleur. Les sortilèges impardonnables ne représentent en aucun cas un tabou et j'imagine sans doute que les arts occultes sont étudiés avec une extrême fascination. Le patriarche n'est autre que Alaric Black. Son nom, s'il ne vous glace pas le sang, n'est pas à prendre à la légère et sa réputation n'est pas un mythe. Cet homme est dangereux et nous tuer ne lui causerait aucun remord car il a les moyens et la possibilité de nous faire disparaître si on approche un peu trop prêt de sa famille. Il défendra son fils envers et contre tout, malgré l'horreur qu'il a pu faire à Susan, Alaric ne nous laissera pas toucher sa progéniture sans sortir les crocs. »
Sérieuse, les mots sont lourds de sens et pourtant, la vérité est là. Alaric Black n'est pas qu'un simple père de famille, c'est un conquérant, un roi qui réside au 12 square grimmaurd et ses fils sont assurés de sa sécurité. Voilà pourquoi le petit rat qu'est Antarès a pu agir comme cela, doigt d'honneur fièrement levé au nez des Umbrigde car il se considère intouchable. Et ainsi, l'italienne apprend encore un peu plus, sans avoir le nom, qui a fait subir mille souffrances à Susan, l'un des trois rejetons Black, l'un des chiots du terrible Alaric.
« Le casino est une source d'informations incroyable. Je connais les Black de réputation, sans les fréquenter, mais je connais ceux qui les fréquentent et je sais qu'il y a des familles qu'il faut éviter, des maisons qu'il ne faut pas outrager. Les Gaunt, les Lestrange, les Potter, mais surtout, les Black. » la sorcière déjà, tend la main à l'italienne, comme une promesse, comme un serment. « Voilà pourquoi j'ai fait ce que j'ai fait. Je connais ma soeur et son esprit trop intrépide. Sitôt debout, elle se serait lancée elle-même, seule dans l'idée d'une vengeance contre son agresseur et elle se serait retrouvée contre toute une meute, aux portes du 12 square grimmaurd. Pour éviter cela, j'ai déjà envoyé une beuglante charmante aux Black. Quand ils la liront, Alaric n'aura pas d'autre choix que de poser ses yeux sur moi et d'ignorer Susan - entre nous, je pense qu'il n'accorde aucune importance à sa souffrance - mais la suite, elle se passera entre lui et moi. »
Le plan se dessine et Addolorata est sans doute la première personne à l'entendre, peut-elle seulement comprendre les risques que la lionne a pris, sa propre vie déposée sur le champs de bataille pour défendre Susan. Bien sûr, il y a la colère, la vengeance, mais aussi et surtout, la protection de la fraternité avant tout.
« Toute aide sera la bienvenue car face à Alaric, je ne compte rien céder et j'exigerai que son fils, Antarès paie pour ce qu'il a fait, sans cela, nous irons à l'affrontement. » son regard se durcit presque, sa main, toujours tendue. « Si cela arrive Addolorata, serez-vous à mes côtés pour affronter la meute ? » des lions contre des chiens, des gueules baveuses abreuvées du sang de l'ennemi. « Prouvez-le Addolorata par un serment inviolable, sinon, vous pouvez partir. »
Et le glas tombe. Antarès est prononcé, le tabou, le nom, l'identité. On coupera la queue du scorpion, constellation duquel il tire son prénom, pour lui planter son propre dard dans le corps, à défaut d'un coeur qui n'existe pas chez ce misérable. Le serment inviolable, pour jurer fidélité à la maison Umbridge et s'élever ensemble contre les Black, l'étendard de la vengeance suspendue fièrement à bout de bras.
« Pour Susan. »
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(ϟϟ) Sujet: Re: Freedom soon will come ; then we'll come from the shadows (Edel) Sam 30 Mai - 14:52
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(ϟϟ) Sujet: Re: Freedom soon will come ; then we'll come from the shadows (Edel) Mar 2 Juin - 21:18
La dureté de la vie, elle a appris à la lionne à se méfier, à regarder autour d'elle avant d'agir et ne pas croire ce que l'on voit. Ainsi, le goût du véritaserum est encore amer et omniprésent dans sa gueule. Ils ont gagné une fois, pas deux. Une promesse silencieuse quand elle s'écrasait ses mégots sur son corps, quand elle usait et abuser de diffindo pour se lacérer la peau, ici et là, se répétant que tout était de sa faute, qu'elle était trop différente, trop stupide, qu'elle avait accordé sa confiance aux mauvaises personnes. Plus jamais ça. Non, plus jamais. Et depuis, la lionne a changé, a rugit et s'est affirmée. Rejetant le patriarcat et ses lois imposées par les puissants, se taillant elle même sa fortune, tête pensante, chef de clan, couronne dorée sur la tête, les cicatrices qui marquent sa peau, elle n'en parle pas, mais elle ne les oublie pas, jamais. Elles sont là pour lui rappeler les erreurs commises hier et pour lui apprendre à se méfier, à changer les règles du jeu, à les écrire, pour être sûre de gagner, à tous les coups. Ainsi, le serment inviolable est devenu un outil astucieux, utile et qu'on ne peut briser, une arme redoutable pour obtenir ce que l'on veut. Et dans l'ombre des mots prononcés, la sorcière garde jalousement un registre de tous les serments passés, pour ne pas les oublier, pour garder une trace et rappeler qu'ils existent à ceux qui pensent avoir les cartes en main. Mais Artemis conserve l'atout sous sa manche.
Ainsi, la lionne n'est pas idiote. Elle sait reconnaître la passion quand elle la voit et l'italienne déborde, crève la passion même. A outrance, elle est dominée par ce sentiment et la passion cache souvent sa soeur jumelle, douce siamoise qu'est la haine, muée en une colère qui tonne. Comment ne pas en profiter ? C'est trop tentant et même si Susan en tient rigueur à son aînée, celle-ci sait qu'elle ne peut pas passer à côté de cette opportunité. De ce fait, elle joue Edelgard et astucieusement. Elle place ses pions un par un pour toucher le fou, la douce folie et en faire sienne pour renverser le prince couronné qu'est le rejeton Black. Et déjà, elle écoute attentivement, pose ses arguments, ses craintes et donne des noms. Elle avance lentement certes, mais Edelgard prend le temps d'observer la réaction de la sorcière. D'abord, ce sont des chiens, puis une maison, un emblème et enfin, le nom du coupable. Et la promesse sourde de brûler tout un quartier, toute une demeure pour obtenir la justice au nom de Susan, mais c'est avant tout une histoire de famille et l'étrangère ne partage pas le privilège du sang, seulement celui de l'amour. La lionne le sait et elle n'aime pas mêler des inconnus dans son cercle, mais la douce Addolorata semble en savoir plus qu'elle ne devrait, beaucoup trop.
« J’ai bien compris que nos ennemis, n’étaient pas n’importe qui et qu’en m’engageant dans cette lutte je prenais le risque d’en mourir. D’autant plus qu’en attaquant frontalement la meute, vous n’avez sans doute pas facilités notre affaire…Mais nous, quelles sont nos forces !? Au vu de votre discours, dois-je comprendre que cette guerre à venir ne concerne que le clan Umbridge et son cercle restreint ? Que les oiseaux immortels et flamboyants pour lesquels votre soeur s’est sans doute faite torturée, ne prendront pas part à cette Vendetta, par excès de prudence ou peur du grand méchant loup ? » Plaît-il ?
Edelgard fronce les sourcils et l'envie de se servir une nouvelle fois la surprend, mais elle doit garder les idées claires, l'esprit limpide, quoiqu'elle tient très bien l'alcool pour ne pas sombrer au bout de deux ou trois verres, néanmoins, elle résistera à la tentation. Les lèvres pincées, elle n'est pas idiote l'italienne et Edelgard non plus. Elle comprend sans difficulté l'allusion à l'oiseau qui renaît toujours de ses cendres. L'Ordre. Susan, idiote que tu es ! Elle peste légèrement, intérieurement sans laisser rien paraître. Comment sa soeur a-t-elle pu parler de ce groupe secret à quelqu'un ? La passion lui fait défaut, sa témérité peut s'avérer fatale. Pour seule réponse, Edelgard se contente de sortir de sa pochette, une cigarette qu'elle coince entre ses lèvres avant de l'allumer.
« Vous en savez trop. » Elle inspire longtemps sur sa cigarette avant d'expirer la fumée lentement. « Retenez votre langue ma chère, si vous voulez éviter qu'on vous la coupe. » pas de menace, un simple constat de la dure réalité. « D'autre part, non, ce conflit concerne uniquement deux familles, deux blasons, deux maisons. Je n'y mêlerai personne d'autre, je n'aime pas avoir du sang sur les mains. » et elle se détourne pour laisser tomber les cendres dans le cendrier. « Le reste ne vous regarde pas. »
Elle préfère, Edelgard, clore le chapitre de l'Ordre rapidement et saisir l'occasion d'établir un serment, car elle ne sait rien de la petite Addolorata, elle peut bien la berner, lui raconter ce qu'elle veut, un exil, un roi, de belles paroles, pour envoûter, la ritale, mais elle n'est pas dupe la sorcière. Elle a déjà fait ses armes et pour éviter une quelconque traîtrise, elle compte bien la lier pour toujours au destin de la maison galloise des Umbridge. Une dernière bouffée avant de s'apprêter à écraser le mégot. Une oeillade faussement complice.
« Je suppose que vous ne fumez pas ? »
Mégot écrasé, Main tendue, le serment est proposé, va-t-elle accepter, se faire prisonnière de son plein gré dans la toile tissée ? Oui.
« Malgré mes larmes, il ne m’a pas fallu bien longtemps que vous étiez une personne redoutable Edelgard. Intelligente et manipulatrice. Mais n’est-ce pas là les qualités qu’une femme doit absolument avoir pour tenir un établissement comme celui-ci !? Ainsi vous savez déjà pertinemment que pour Susan, je suis prête à accepter n’importe quel serment… » la vie nous apprend à l'être. Tout simplement. « L'intelligence et la manipulation, ce sont là des armes que j'affûte depuis des années car pour gagner ma chère, il faut savoir trancher dans le vif et imposer ses règles. » moment de silence. Le glas sonne déjà. « Pour la chute de la famille Black, pour Susan. »
Sourire courtois entre les lèvres, réelle satisfaction tandis que les mains se joignent et que l'étrangère qui n'en n'est plus vraiment une maintenant, termine son verre cul sec. De sa main libre, Edelgard claque des doigts. C'est comme un appel, Bald approche, une porte cachée dans le mur s'ouvre. Il a tout écouté, tout entendu, il sait tout et il tient déjà sa baguette dans sa main, approche le géant à la crinière blonde.
« Pour le prix du sang, pour Susan. » ajoute la lionne avant de tourner le regard vers son camarade.
Et déjà, Bald fait apparaître le lien qui enserre les deux mains, les deux avant-bras. Les yeux dans les yeux, le menton légèrement relevé, Edelgard ne cille pas, ne quitte pas du regard l'italienne.
« Addolorata, promettez-vous sur votre vie, de protéger Susan et ses intérêts ? » enchaîner par l'enchaîneur, le fil rouge se tisse et ne peut être rompu. « Promettez-vous d'être son bouclier et, le cas échéant si la situation l'exige, de donner votre vie pour la sienne ? » dernier acte, les chaînes rougissent, les lionnes rugissent.
Bald se tait, Edelgard également. Légère pression sur le bras de la sorcière par la maîtresse des lieux, un moyen efficace de s'assurer l'allégeance de l'italienne pour que le moment venu, elles puissent ensemble, Rendre coup pour coup. Si ce n'est plus. Beaucoup plus.
Addolorata Alighieri
culte de morgane
crédits : GATSBY
face claim : Jenna Louise Coleman.
pseudo : Rouge.
études : Ancienne élève de la prestigieuse école de Beauxbâtons.
(ϟϟ) Sujet: Re: Freedom soon will come ; then we'll come from the shadows (Edel) Mer 3 Juin - 0:31
Freedom soon will come ; then we'll come from the shadows
⇜ code by bat'phanie ⇝
Edelgard Umbridge
ordre du phénix
crédits : queen prudence.
face claim : michelle dockery.
pseudo : ancalagon/marine
études : autrefois élève sous les couleurs des lions d'or.
(ϟϟ) Sujet: Re: Freedom soon will come ; then we'll come from the shadows (Edel) Mer 3 Juin - 18:49
Le serment ne peut être brisé, rompu, sans la mort de celui qu'il jure. Ainsi va la vie, ainsi, l'italienne accepte de se lier, enserrer son coeur et son âme à l'avenir d'une maison, à l'avenir d'une femme. Elle l'aime vraiment. La passion qui anime miss Alighieri n'est pas une simple attirance, c'est bien plus. C'est quelque chose qui vous accroche le ventre, vous noue l'estomac, vous arrache un rire aussi facilement qu'un frisson, c'est simplement l'amour dans ce qu'il a de plus naturel, de plus simple et de plus complexe à la fois, les effluves d'Aphrodite, le parfum de Vénus. Edelgard est-elle surprise ? Un peu, sans doute oui. Même beaucoup plus qu'elle ne veut l'admettre car quand elle a vu la furie pénétrer dans son établissement, elle s'attendait à tout, mais sûrement pas à cela et pourtant, Addolorata ne bronche pas. Elle agrippe son bras, prononce les mots qui vont lier son existence à celle de sa soeur pour toujours, et on ne peut rompre un serment. Est-ce une folie ou une preuve de sa bravoure ? Un peu des deux sans doute et cela s'appel aimer. Cette force, cette conviction, la sorcière la connaît bien pour l'avoir vécu, ressentie, des années auparavant avant que le système ne la brise, avant de recevoir une lettre, tu vas me détruire, mais c'est l'inverse qui s'est produit et c'est la petite Edelgard qui a été détruite, avant de se muer en lionne, de ne laisser rien ni personne lui dicter sa conduite et d'accepter de diriger sa famille, de protéger ses soeurs, son frères, sa cousine, tous ceux qui portent son nom ou son sang. Pour cela, elle n'accorde à la sorcière face à elle, qu'une maigre confiance et le serment est là pour la juger, pour la tester, non pour l'emprisonner et l'enchaîner, car ils sont beaucoup à reculer et à fuir quand la tenancière évoque le serment. C'est ainsi que l'on juge la volonté d'une personne et sa foi.
« J’en fais la promesse. » ainsi, le serment est scellé.
Edelgard ne quitte pas du regard la sorcière, tandis que le serment est terminé, que les chaînes sont désormais invisibles, mais bien présentes, quelque chose de visible mais que l'on ne voit pas. Et la lionne relâche la pression, le bras avant de se tourner vers son acolyte. Bald est toujours là, comme son ombre, comme son double. S'il a espionné la conversation, c'est sur ordre de son amie, pour agir le moment venu car au final, que sait-on d'elle ? Pas grand chose, pour ne pas dire absolument rien. Tu peux y aller, ça ira. Je ne vais pas tarder non plus. Et déjà, le sorcier disparaît par la grande porte, tandis que la lionne range les verres et la bouteille, cette entrevue est terminée pour elle et elle a déjà perdu trop de temps, elle doit absolument se rendre au chevet de sa soeur.
« Puisque nous sommes désormais liées par un Serment Inviolable, je dois vous avouer quelque chose, Susan n’a jamais parlé de ses engagements. Tout à l’heure j’ai fais des suppositions… qui ont rapidement été confirmées par votre réaction… » Elle remet ça sur le tapis.
Edelgard fronce les sourcils, quelque peu agacée de s'être fait à son tour piégée, mais elle doit reconnaître l'ingéniosité de la sorcière. Son oeillade, oeil froid, coeur noir, le sang chaud parle, cela a le don d'agacer la sorcière. Garde ton sang-froid, ma vieille. Le serment est prononcé, tout est terminé. Où n'est-ce pas que le prélude d'un grand tout ?
« J’ai le vilain défaut d’être un petit peu trop curieuse… Mais rassurez vous je n’ai que faire de vos allégeances et encore moins de celles de votre soeur. » un peu trop. « Afin que nous soyons quitte, sachez que je suis moi-même membre des Enfants de Morgane. » « Nous serons quitte quand je l'aurai décidé. » tranche-t-elle
Les rejetons de Morgane, hm ? Oui, bien sûr. Un groupe de sorciers idéaliste à souhait, sans doute bohème, au final, cela ne l'étonne pas que l'italienne en fasse partie, mais les informations à propos de cette organisation secrète - ou presque - sont encore pauvres, Edelgard sait peu de choses et pour le moment, ce n'est pas sa préoccupation majeur, loin de là.
« Vous êtes une femme prudente, en cette période, vous avez raison de l’être. Pour vous, je ne suis qu’une étrangère, une rustre qui a pénétré brusquement dans votre établissement en assommant l’un de vos employés… mais nous avons de nombreux points communs, à commencer par notre amour pour Susan… Je ne suis pas de votre famille, de votre clan, de votre sang, mais j’espère être bien plus qu’un simple bouclier à vos yeux. On dit que les amis sont la famille que l’on choisit… Je suis sans doute idéaliste, mais j’ai espoir qu’à la fin de tout cela, nous aurons l’occasion d’en rire autour d’une bonne bouteille de vin de Toscane… » Elle se met à rire. C'est un rire froid, légèrement moqueur tandis qu'elle termine de rassembler ses affaires. « Miss Alighieri, vous ne manquez pas d'audace, je vous l'accorde, mais comme vous le dites, vous n'êtes qu'une étrangère. Je ne vous connais pas, mais je reconnais l'affection que vous portez à ma soeur pour avoir été prête à conclure un serment inviolable pour elle, cependant, retenez bien ceci. » face à face, une dernière fois. « Si je suis une femme prudente, vous ne l'êtes sans doute pas assez. Vous prenez pour acquis des choses qui ne le sont pas, en tout premier lieu, trop de familiarité avec moi et je ne vous permets pas de l'être. En second lieu, ne croyez pas que cela vous offre une place au sein de la famille Umbridge, loin de là. Je ne vous connais pas, je n'ai pas confiance en vous, vous avez encore vos preuves à faire et nous verrons comment cela se passe lorsque nous devrons affronter les Black. A ce moment là, les belles paroles ne vous seront d'aucune utilité, encore moins votre curiosité malsaine. Maintenant, si vous voulez bien m'excuser, j'en ai terminé. Vous connaissez la sortie.»
Elle passe son chemin, sans se retourner, sans lui accorder un autre regard, mais elle s'arrête à l'encolure de la porte menant vers les escaliers et le rez de chaussée. La main sur le mur, elle esquisse un sourire. Entre deux sentiments, entre deux émotions.
« Pour votre gouverne, je ne bois que du blanc. »
Et déjà, ses talons claquent sur le sol, quittant son casino et cette intrigante invitée.
[ rp terminé ]
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Freedom soon will come ; then we'll come from the shadows (Edel)