Il suffit d'une idée pour changer le monde - Alecto Goyle

1870. Naissance d'Icarus Goyle 1887 Départ d'Icarus Goyle pour l'Afrique 1892. Rencontre avec Nyara Baron et naissance d'Alecto Goyle 1894 Suicide de Nyara Baron Septembre 1903 Entrée d'Alecto a UagadouJuin 1910 Fin des études à Uagadou Juin 1913 Alecto achève sa spécialisations en langages anciens Février 1914. La guerre éclate. Icarus protège Hluhluwe d'une attaque et dévore les responsables. Père et fille quittent l'Afrique du Sud pour emménager à Londres

"Keep smiling,
because life is a beautiful thing
and there’s so much to smile about."

Marylin Monroe



I. Enfance
Elle court. Ses pieds nus dans la poussière. Le soleil sur sa nuque. Vous avez déjà remarqué comme à 5 ans, courir le plus vite, le plus longtemps possible, ça donne l'impression de voler? Alecto ne fait pas exception. Elle ne voit plus le village. Qu'importe! Il est toujours là. Sans doute. Elle s'arrête et regarde autour d'elle. Elle voit la rivière avec les éléphants, ou son père l'amène parfois. Elle voit les arbres, quelques girafes. Hmm. Elle saute sur place pour faire un demi-tour. En courant dans l'autre sens, elle retrouvera le village. Alecto n'est pas inquiète : le soleil est là, la terre est là aussi. Elle recommence à courir, les bras écartés, s'imagine qu'elle s'envole.

-Alecto! Alecto, ou est-tu?

Les voix se font entendre. Inquiètes. Celle de Papa. Celle de Grand-Mère aussi. La petite fille court jusque dans les jambes de son père, se laisse soulever, couvrir de baisers. Elle encadre le visage de son père de ses petites mains et dit, le plus sérieusement du monde:

- T'inquiète pas, Papa. Je te retrouverais toujours.




II. Vision
Elle jouait avec un ami du village. Innocemment. Neuf ans, une enfance tranquille. Différente… mais pas tant que ça. Elle voit bien qu'elle est plus pâle que ses copains. Mais son papa est blanc, alors ça doit expliquer. Quand on mélange du blanc et du marron, ça fait du marron clair, elle l'a bien vu avec ses pinceaux. Le ballon s'échappe. Elle court après, le récupère quelques mètres plus loin. Son ami court aussi… elle ne le voit pas, lui rentre dedans. Et là, le soleil brûle les couleurs, les contours. Tout devient blanc, il n'y a plus de haut, ni de bas. Plus rien… Et puis, l'image du petit garçon, qui donne a manger à un bébé jaguar. Le cache dans un tronc creux. Alecto secoue la tête et pose, avec cérémonie, sa main sur le bras de son copain, qui la regarde sans comprendre.

- Ne t'inquiète pas. Je ne dirais à personne, pour Kodjo.
- C-Comment tu sais?

Un don. Des visions.
Rien de plus.




III. Abandon
"Ma maman est morte". C'était simple, jusque là. Alecto avait grandi sans mère. Mais son père valait tous les parents du monde. Elle n'avait pas souffert de ne pas a voir de maman. Ce n'était pas de sa faute, si elle était morte, après tout.

Jusqu'à la vision. Alecto joue avec un pendentif qui appartenait à Nyara. Des perles de bois, un coquillage gravé, de jolies couleurs… Et soudain… Une jolie femme qui avance, pas à pas. Qui laisse l'eau monter jusqu'à ses chevilles, ses cuisses. Qui continue d'avancer, qui perds pieds. Qui coule. L'eau. La vase. L'impression d'étouffer. La sensation surtout, que tout est pour le mieux. Qu'elle ne peut pas. Qu'elle ne veut pas continuer. Qu'elle est désolée, mais… que c'est mieux ainsi.

Alecto a onze ans. Elle n'a jamais parlé de ses visions. Elle ne parlera pas non plus de celle-là, qui vient de lui faire comprendre que sa mère les as abandonnés, son père et elle. Et bien… tant pis pour elle. Elle n'avait pas voulu faire partie de leur famille… ils se débrouilleraient sans elle, voilà tout. Elle n'avait pas besoin d'une mère. Son père lui suffisait.

- J'espère que tu vois combien on est heureux, tous les deux… Et que tu regrettes d'être partie.




IV. Amour
Elle s'était réveillée en pleine nuit. Une intuition. Les bribes d'un rêve sanglant, affreux. Son père… aux prises avec le loup. Alors, elle avait marché. Suivi ses traces. Ce n'était pas si dur, Alecto le connaissait si bien… Elle savait repérer les signes. Les pas dans la poussière. Les branches cassées. C'était une femme de livres, la plupart du temps. Mais concernant son père… elle était devenue une traqueuse hors pair. Si le loup l'inquiétait, lui… elle le trouvait magnifique. Majestueux. Il fallait simplement le contrôler. L'enfermer, quand il était dangereux. Son père restait son père. Son loup à elle. Il restait la même personne, au fond. C'était ça, le plus important.

Elle l'avait trouvé. Nu, au milieu des corps. Paniqué. Il l'aperçoit. Ne dit plus rien. Elle le voit, prêt à pleurer. Vaincu. Par l'échec qu'il vient de vivre… selon lui. Mais Alecto s'approche. Elle n'a pas peur de lui. Qu'importe ce qu'il fait. Son père est un homme bon. Un pas… un autre. Elle l'enlace avec tendresse. Et dans ses bras, alors qu'elle embrasse son front, elle le sent… accepte.

- Je t'aime, Papa. Rien ne changera ça. On surmontera tout ça. Ensemble.




V. Changement
Londres… Tout est si différent. Une jungle de pierre, de rues droites. A la place des animaux sauvages, une foule d'humains… Pas forcément plus rassurants. Alecto s'étire en regardant par la fenêtre, se détournant du livre qu'elle s'applique à traduire. Les applications de la corne d'Emela Ntouka. Livre anciens, écrit dans ces pictogrammes qu'elle, entre autres rares sorciers, est capable de traduire. Elle prend sa baguette, la fait tourner entre ses doigts. L'objet lui plaît, même s'il lui semble encore peu familier. Elle se sent différente, ici. Trop noire pour être britannique… pas assez pour être réellement africaine. Elle a toujours aimé ce mélange de cultures, chez elle. Prendre la force de deux mondes et en faire un tout. Ici… elle a l'impression que les yeux qui se posent sur elle lui reprochent de ne pas avoir choisir d'appartenir à l'un… ou à l'autre. C'est l'ambiance, après tout. Le sang "pur".

Elle soupire, longuement. Son père et elle ont le sang pur des Goyle, ses ancêtres, sa famille qu'elle n'a pas encore rencontré… et qu'elle n'a pas spécialement envie de voir. Mais ils sont hybridés, à leur façon. Lui par le loup… elle part l'Afrique. Le mélange rends plus fort. Et le sang… le sang est toujours le même. L'important, c'est ce qu'on choisit d'être. Enfin. Ça, Alecto ne le dira probablement pas à voix haute. Ça semble dangereux. Elle peut se montrer naïve… mais ça, elle l'a vite compris. Ne pas faire de vagues. Ne pas se faire remarquer. Son père serait dévasté, s'il lui arrivait quelque chose. Elle lui avait dit qu'elle resterait. Elle ferait en sorte de le soutenir. De ne pas être un poids.




VI. Promesse
Alecto soupire. Comment peut-il imaginer qu'elle le laisserait? Ah, il réagit comme un père. Mais elle est adulte, maintenant. Elle aussi, peut prendre des décisions.

- Ensemble, je t'ai dit. Qu'importe tes difficultés, et les miennes. On traversera ça tout les deux.

Ta chocogrenouille se fait la malle ! Avant de transplaner, sache que tu es convié.e à participer à notre intrigue, aux rps communs et au rite de passage. il y a aussi la section du rappeltout pour les parrainages, les liens, l’évolution et les points, et à consulter les bottins pour te recenser officiellement dans ce sujet. Tu peux aussi flooder, et voter pour que ton groupe ait l'avantage à la prochaine intrigue. Je te laisse par la même occasion le 06 Discord du forum. Enfin, au besoin envoie un hibou à l'équipe. Ils aiment bien, ça leur passe le temps.