NOLENS, VOLENS

- Corrélations magiques et mentales : du psychisme à la puissance des sorts (1895)
- Les arts obscurs de la pensée opératoire (1906)
- Alexithymie : entre déficit émotionnel et perturbation du mécanisme magique [article] (1907)
- Analogies de l'âme et de la magie noire (1907)
- Une interprétation de la sociologie magique chez les né-moldus (1910)
- Du processus mécanique de la création magique [article] (1912)
- L'impact de la toxicité masculine dans la construction du préconscient magique (1914)
- Influences morales et sortilèges : de l'importance psychologique sur le sorcier et sa magie (en cours)

prémices Enfant solaire préludant l'adulte, l'impatience au bout des doigts, l'esprit vivace, la verve pertinente. Le charisme du jeune garçon ne dissimula pas ses infortunes lorsque, sur les bancs de Beauxbâtons il laissait voguer son regard las à travers les vitres. Puisqu'il forgea son monde sous une plume créative, préféra griffer le papier de ses récits imaginaires, ne s'éveillant que pour les cours de sortilèges et autres duels à la baguette. On lui confia trop tôt la mission d'érudit ; médicomage peut-être, s'exclama le père. Grand penseur et philosophe sans doute, soufflait amoureusement la mère. Ce fut vers le métier d'auror que Césaire finit par se tourner, pétri de justice et d'idéaux. Aspirant secrètement à s'armer contre les belligérants, il se perfectionna durant toutes ces années aux arts de l'occlumencie et de la légilimencie. Son enfance bienheureuse égraina en lui les germes de la tolérance en dépit de son sang-pur, en dépit de sa fascination pour la dualité factice du bien et du mal. Anti-manichéen, Césaire refusa toujours de croire à la binarité du monde et s'évertua à le rendre plus juste, à sa façon. Mission salutaire qui ne pouvait pourtant émousser ses défauts ; lui l'intransigeant, l'inflexible, l'inébranlable, parvenait tout de même à toiser le monde d'un regard conciliant. C'est ainsi qu'au travers de son parcours professionnel, à force d'ouverture d'esprit, Césaire finit par se tourner vers la recherche, taraudé par les énigmes qui l'entouraient. Et de toujours creuser la brèche, s'aventurant dans les tréfonds des arts de l'occlumencie et de la légilimencie, à force de persévérance, d'obstinations, d'échecs et de recherches. Il trouva par ailleurs en la figure de Nicolas Flamel, collègue et ami, un professeur particulier en la matière à son arrivée au Ministère britannique en 1911 afin de parfaire encore son art.

ruines Et puis, hélas, les houles de la déveine vinrent se briser sur le roc de son existence. Emportant dans leurs flots la vie d'Appoline, celle qu'il aima éperdument. Sans vices, ni doutes, ni infidélités ; complicité éthérée unissant les deux êtres durant tant d'années. La dépression découpa ses intentions dans le crâne de Césaire, lui qui demeura tant de jours, tant de semaines, tant de mois sans vie et sans couleurs. Il tint néanmoins le combat pour ses enfants, cessa de ployer la nuque sous le poids de larmes trop lourdes, épingla de nouveau une dignité froide à sa boutonnière puisqu'il lui fallut avancer. Parvenant au fil du temps à porter son deuil et déblayer les vestiges d'une peine véhémente.

palingénésie Il lui tendit la main de la confiance et de l'attention, la main démunie de mensonges, la main que l'on mérite sans trop y penser ; proposition que d'aucuns qualifient d'amour naturel. Amour platonique. L'alliance des sentiments purs, emplis de trop de tendresse. Amour désincarné puisque les corps ne se frôlent ni ne s'ébranlent, et seule la parole demeure. Césaire demanda la main de Cedrella Malfoy, le sourire encore affaissé de son deuil mais la conviction qu'elle était son idéale striant ses yeux clairs. Accentuant pourtant l'irrémédiable conflit qui existait entre la mort d'un amour fusionnel et la naissance d'un autre, plus cérébral, presque né par hasard. Ce fut néanmoins comblé qu'il lui demanda sa main, drapé d'élégance comme de sollicitude, persuadé que ses airs vaporeux adouciraient l'atmosphère rigoriste que Césaire déployait malgré lui auprès de ses enfants. Nourrissant pour eux une dévotion totale en dépit d'une éducation trop angulaire voire élitiste. Désireux d'entretenir leurs cerveaux et se refusant l'échec. Père aimant, père absent, père en prise avec la passion de son travail.