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 scarification (aletheia)

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AuteurMessage
Aletheia Greyback
coalition sorcière
Aletheia Greyback
crédits : waldosia (avatar) - renegade (icon) - queen of the bored (gifs)
face claim : keira knightley
pseudo : lvnar.
scarification (aletheia) Original
études : beauxbâtons (1893 - 1900)
particularité : demi-harpie, le coeur enfermé à double tour dans un étau d'argent
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Message (ϟϟ) Sujet: scarification (aletheia)   scarification (aletheia) EmptyMer 22 Juil - 21:15




ALETHEIA DELENIKAS GREYBACK
« we penetrated deeper and deeper into the heart of darkness » - joseph conrad


scarification





Ft. Keira Knightley
Kane

pseudo/prénom : lvnar. / alex âge : young personnage préféré dans la saga : still sirius sort préféré : still avis fréquence de connexion : je crois que je deviens dépendante de votre drogue comment tu as connu FTGG : bazzart première impression sur FTGG et/ou suggestion : true love, forever  :keur:

- important : attention de bien éviter les anachronismes ou les visuels étranges avec les avatars que vous choisissez.  








Dossier n° 6789

nom et prénom(s) : Aletheia, vérité sinistre qui sévit sans un sursaut, tranchante – masque inébranlable derrière un concept si philosophique. Delenikas, un nom volontairement oublié après défection – promptement substitué aussitôt entravée. Greyback, c’est désormais sous ce patronyme douteux qu’elle répond.
âge et date de naissance : Ténèbres étiolant ses premiers cris, le 6 août 1882 les étoiles semblaient déserteuses. Déjà le tonnerre maudit et se veut belliqueux. Trente-deux futiles années que le myocarde est enflammé, consumé.
origines et degré de la branche familiale (mineure ou majeure) : Fardeau solitaire de la vieille Chypre, tympans tantôt  bercés de mythologie, mélodie troquée à son insu pour l’habit de la voleuse. L’océan houleux abandonné pour la froideur des côtes anglaises avec un regret pincé – l’époux concède son héritage démesuré, contrepartie acceptable pour la reine en devenir d’une meute de loups, dans l’ombre et l’oubli seulement.
état civil et orientation : Liberté désillusoire, la veuve  tait l’amertume. Bourbier condamné délibérément, parfois la tentation cède à l’esprit envoûtant – jamais bien longtemps.
profession :  Anthropomage sévissant dans les abysses redoutables du ministère – le sceau demeure sa plus belle réussite. Les horizons barbares passionnent tout particulièrement.
nature du sang : Mêlé, tare qui malgré les convictions, ne peut être sauvée. Souillé, irrévocablement.
lieu de vie : Échos du fantôme qui tapent sur la pierre, là, quelque part, le manoir des Greyback comble le paysage de toute sa splendeur. Les yeux sombres toujours la surveillent.
baguette : Fidèle amie de torture, jamais de son contact sur le derme ne s’absente. Vingt-cinq centimètres, bois d’olivier, ventricule de dragon. Souple, mais ne se rompt pas.
épouvantard : L’odieuse créature sortie du tombeau – le visage en lambeaux, la stupeur pétrifiant pour l’éternité les innocents. Destin fatidique, la harpie qui au coup de minuit verse sa seconde larme.
miroir de risèd : Douceur palpitante au creux de la paume, la poigne se veut ferme comme pour retenir ce reflet. Éblouissante fillette qui finit serrée contre la poitrine aimante d’une mère pour échapper aux vagues d’un vieux souvenir d’antan.
particularité : Demie-harpie. Damnation à son insu, enchaînée aux erreurs du passé commises sous le fléau de la tentation. Emprise de la légende, les contes mythologiques deviennent une aversion. Secret enfoui dans les veines, chéri tout autant qu’haï. La simple pensée l’épouvante, refus de donner raison à sa chute – si vite finie abusée. La malédiction en proie à un sommeil léger, l’indifférence faussée comme seule protection.



Informations

groupe Crucio. De fil en aiguille – la dégout, la haine prenant peu à peu emprise sur les principes rêveurs d’une jeunesse jamais pleinement satisfaite, volée. Pion de marbre fissuré sur l’échiquier des sorts. Désir incontrôlable d’infliger la damnation autant qu’elle a été reçue, le faciès des enfers revêtu pour punir. L’affiliation plaît au bon vouloir des Greyback, de toute évidence.
caractère ou réputation : Rancoeur acerbe qui putréfie les entrailles, le glaive prêt à s’abattre sous l’impulsivité innée des sables chauds de Chypre. L’apaisement jamais ne dure, la violence reprenant toujours son dû, imprévisible. Depuis toujours, la tempête en colère menace. Les lèvres étirées en un sourire tordu, les iris foudroient d’autant d’arrogance que le cœur, calciné par d’indomptables flammes, se serre dans un ultime souffle las. Il se consume, mais Aletheia a froid, les os tremblent sous les chaînes. Le myocarde est vendu au diable, la palpitation et les larmes sont interdites – il est absent, perdu dans les limbes. Ambition désabusée qui redresse maladroitement l’échine courbée sous le poids du travail acharné, seul échappatoire discret pour tenir en haleine la réputation. Sous les yeux défilent les atrocités, commises de ses mains sales, docile créature qui plie aux voix masculines. Masque cousu à l’épiderme, le reflet du tortionnaire cache la jalousie qui entaille les veines douloureusement. Ce qu’elle ne peut avoir, elle le vole aux autres, donnant raison à la harpie qui murmure quelque part.
Aletheia est solitaire, personne ne peut combler les besoins, mais passionnée. Derrière l’or, l’argent, les frivolités et les parures est tapi un instinct protecteur qui se désole d’aucune main tendue. Souvenir d’une demoiselle érudite, ce temps là est révolu.
Crainte, terreur – c’est ce que la mémoire grave quand on croise son fastidieux chemin. Et c’est très bien ainsi.
signification des reliques de la mort pour iel : Autrefois Delenikas gardien des secrets, des trésors, des reliques mythologiques enfouies dans les terres sacrées de Chypre, le destin se retourne, blesse, condamne. Les voleurs sont punis, maudits. Delenikas, la peur gronde aux oreilles, jamais ne cesse, jamais de répit. Aletheia est méfiante, bien que curieuse, recule à tâtons. Le désir illusoire consume le myocarde, le froid des soupçons met les poumons à l’épreuve : pourraient-elles rompre le sort, sauver ce qui est déjà perdu ?




Mood board






Nothing burns like the cold
















"Don't the great tales never end?"
"No, they never end as tales. But the people in them come, and go when their part's ended. Our part will end later – or sooner."






Throw me to the wolves &
I'll return leading the pack

















Dernière édition par Aletheia Greyback le Dim 26 Juil - 21:20, édité 8 fois
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Aletheia Greyback
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Aletheia Greyback
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études : beauxbâtons (1893 - 1900)
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: scarification (aletheia)   scarification (aletheia) EmptyMer 22 Juil - 21:15

you better run

because if I find you, you’re mine

Chronologie
6 août 1882 Naissance à Lefkosia sous l’orage grondant et la chaleur qui déjà enflamme – on hésite, garde l’enfant. Delenikas, et étroitement l’Ellinikí mafia, fiers de gonfler les rangs des voleurs. Artefacts des temples vitrinés, certains contribuants à cette richesse illégitime, la tornade s’amusera de ces étrangers à son douteux service.
1886 Theia, démon frivole dans ses parades, se veut rêveuse de caprices. Princesse précipitée tombe dans le ravin – non, tu ne peux pas pleurer, jamais. L’âme désormais tâchée se confond à la pierre qui tantôt tranche la première cicatrice.
1889 Perdue dans les contes et légendes, la mythologie dormante dans les veines, on s’éprend de ces runes, marques, peuples, cultures que d’autres qualifieraient de barbares. Les iris déjà trop habitués à la violence, aux délits – c’est la guerre qui passionne. Theia n’écoute plus, rien n’est jamais assez important que ces vieux bouquins volés.
14 février 1892 Curiosité condamnée depuis bien longtemps, la fillette échappe des filets, pieds dénudés appelés par les lumières et l’odeur agréable des roses. L’Amour est épié mais c’est derrière, dans la noirceur, que quelque chose semble murmurer son nom. L’odieuse est aperçue, laideur pleurnichante. C’est donc à cela que le diable condamne ? Si la clé du palpitant était enfouie, sous protection rapprochée, elle est définitivement jetée par-dessus le vide.
septembre 1893 – juin 1900 Beauxbâtons – la France épanoui faussement, modèle l’accent. Aletheia est bonne élève, mais inatteignable, toujours ensevelie dans les bibliothèques. Jalousie acerbe, rancœur inexplicable – la réputation, au grand désarroi des résultats, laisse à désirer.
juillet 1900 Le diplôme enfin entre les mains, le temps d’un souffle n’est pas permis. Theia est déjà vendue d’une mafia à une autre, loin vers des côtes glaciales. Trahison qui crève ce qui reste du cœur, on grogne mais l’échine se courbe docilement. Delenikas est renié d’haine et de jurons. Au moins, sur le papier, la légende des Greyback semble arracher un sourire tordu, froid.
septembre 1900 – juin 1903 Liberté envolée, on grave amèrement le second et dernier voyage vers l’Angleterre dans la mémoire. Les rues pavées de la capitale déplaisent – à jamais la mer houleuse gardera son regard vivant. L’accent à nouveau plie pendant la spécialisation, comme promis à soi-même on devient anthropomage. Pas comme espéré, cependant.
mai 1904 L’anneau passé au doigt en signe d’entrave éternelle – elle n’aime pas Svein, ne l’aimera jamais, mais il est là. Les Greyback sont fiers de l’acquisition et alors que tous les regards sont jetés sur le roi en devenir, la reine ravale un peu de sa fierté. Présente mais absente. Comme jadis, on s’amuse toutefois des loups à son service.
1909 Svein s’envole pour quelques temps. Solitude appréciée avec un sourire froid, enfin. Mais il ne revient pas. L’Alpha est mort, lui aussi. Aletheia revêt le noir, pincement au cœur réprimé avec difficulté, qui étonne d’ailleurs. Elle observe les pleurs, entends les murmures disgracieux. Absentée du tableau, encore. Pourquoi diable ne l’a-t-il pas emportée dans sa chute ?
février 1912 La Coalition envoûte – la reine à qui la couronne épineuse a été sèchement retirée est avide de combler ce désir incontrôlable qui la hante. Vengeance, pour qui, pour quoi ? Les Greyback restent neutres mais elle déjà sévit sur les innocents tenus en laisse, quelque part dans les abysses inconnues. Premières esquisses d’un sceau, des scarifications à tout va. Sans sursaut, sans pitié.
avril 1914 Sa toile parfaite, chérie de façon malsaine, s’est échappée. Trop tard. Le travail enfin réussi est rendu fièrement, les né-moldus défilent pour se voir apposer l’odieuse marque. Si une vieille légende fait frémir les lèvres de certains au sujet des Delenikas, Aletheia n’est pas assez stupide que pour s’imposer à elle-même le fléau. Les Grecs sont tricheurs – au besoin, la louve se verra ordonner une aiguille ensorcelée pour déjouer le jeu de sa maîtresse.



« Leurs traits sont d’une vierge; un instinct dévorant
De leur rapace essaim conduit le vol errant ;
Une horrible maigreur creuse leurs flancs avides,
Qui, toujours s’emplissant, demeurant toujours vides,
Surchargés d’aliments, sans en être nourris,
En un fluide infect en rendent les débris,
Et de l’écoulement de cette lie impure
Empoisonnent les airs, et souillent la verdure. »
- Virgile, Énéide.


Αελλὠ, bourrasque. Tissus sales plaqués à fleur de l’épiderme halé par la chaleur, l’eau dilue le liquide rougeâtre qui se mêle aux torrents. L’orage gronde dans les ténèbres de la nuit, ploie les sèves de sa bourrasque violente – aucune étoile ne brille assez que pour illuminer les gestes imprécis et fastidieux des damnés, même les lumières de la capitale ne les atteignent pas. On raconte qu’autrefois Delenikas était protecteur de ce temple, de ces artefacts et reliques anciennes, de ces secrets. La nature humaine aurait cédé à la tentation interdite, tel Eve qui croque la pomme du jardin d’Eden, en se retournant profane ce qui était gardé en tel lieu sacré. Aussitôt, les dés maudits sont jetés, triple six offert en pâture. La malédiction lève avec raffinerie ses cinq doigts de la main, paume ouverte aux yeux faussement ébahis du voleur. La sentence est sans appel, la descendance féminine condamnée au cœur de pierre faute de devenir le reflet d’une odieuse créature aux larmes convoitées. La mythologie de la douce Chypre tantôt contés avec admiration et exaltation sont craints, mais toujours transmis pour ne jamais oublier. Delenikas pourtant continue sa danse frivole avec le diable – toujours pille, toujours violente. L’Ellinikí mafia inspire frayeur et crainte sur tout le territoire, c’est toujours à ces illégitimes puissants qu’on doit des comptes. Les cris des ennemis, tout comme ceux de l’enfant dont les poumons brûlent en cet instant, sont étouffés par le tonnerre au loin. Delenikas, l’héritier, jette un regard furtif à sa femme toujours en détresse. Le corps fébrilement tenu frémit et au loin, la rage des dieux se rapproche. Hésitation prononcée, trop longue, la foudre s’écrase à quelques centimètres alors qu’avec stupeur on découvre le sexe du bambin. La jeter par-dessus la falaise ? L’homme n’en trouve pas le courage – pourtant il aurait peut-être mieux fallu que l’éclair de Zeus frappe, ou que la pluie enlève le fardeau des bras et l’emmène. En cet instant et à son insu, Aletheia est condamnée, punie pour une erreur qu’elle n’a pas commise. Satan sourit froidement alors qu’il contemple son chef-d’œuvre, la harpie en proie à un sommeil léger qui étouffe le cœur du nouveau-né. La vérité, quelque part par-dessus l’épaule de son père semble d’ailleurs l’apercevoir, parce que ce sera à jamais ce triste sourire qui étirera ses lèvres rosées.

Ωκυπετη, vole-vite. Fillette qui s’étonne de toujours voir plus de visages errer entre les couloirs de ce manoir à l’architecture rappelant étrangement les vieux temples pillés. Delenikas, au dépit des paris, ne s’était pas repenti. Rictus malsain aux lèvres, il a défié le sort jour après jour,  donnant au nom une sonorité presque royale. Theia est capricieuse, tempête sauvage qui ravage sur son chemin, et si l’enfant unique effleure délicatement du dos de la main une couronne épineuse, imaginaire certes, la princesse se voit déjà prendre des airs de reine. Et tous ces inconnus, sans exception, qui rôdent devant sa chambre plient sous le charme des iris flamboyants – plus par peur, sûrement. L’enfant est intelligent, comprend vite de quoi il ressort. Peu importe, tant qu’on sert les désirs sans rechigner. Entre deux contes relus pour la énième fois, on sort discrètement des jupons pour saisir au vol un calice brillant qui ose dépasser d’une besace dégarnie. Peu d’intérêt pour les jeux futiles auxquels s’adonnent les autres de son âge, la vérité préfère observer des coulisses les agissements de l’Ellinikí mafia – les sourcils qui se froncent, on opine du chef, on apprend. Plus tard, on se tiendra brièvement à cette place, baguette fermement empoignée poussant avec violence le crâne du traître.
- Maláka.
Lèvres étirées en un sourire malicieux, de toute son arrogance Theia surplombe.
Parfois, pourtant, elle se surprend à lever la tête vers les cieux. Là-haut, les harpies volent, ces oiseaux aux ailes magnifiques, aussi ironique cela puisse être. Tantôt, elle attrape des harpyias pour agrandir la collection de papillons qui s’étale sur les murs de sa chambre. Parfois, c’est vrai, vérité cesse violence pour se suffire d’occupations simples. Dommage que calme jamais ne dure avant que tempête reprenne ses droits.

Κελαινό, obscure. L’innocence qui encore se mélange à l’impureté des veines, Aletheia s’amourache des dalles fraîches sous ses pieds dénudés, parure d’or qui vole sous les tornades à son passage. Ces sensations, elle s’y accroche, le cœur en berne voyage au-delà des sables brûlants, des vagues houleuses qui viennent s’échouer violemment sur le rivage. Promesse murmurée au vent de toujours revenir en ces lieux. Virevoltante dans les tissus volés de sa mère, précipitée, une fois vérité trébuche sur une roche qui traînait au mauvais endroit. Au mauvais moment. Première douleur lancinante, physique, larme solitaire qui dévale la joue parfaite de la princesse. Erreur de débutante.
- Paidí, ne te rabaisses jamais à pleurnicher.
Déjà le père s’agenouille pour panser la plaie, le regard réprobateur. Inculqué, encore et encore, cet enseignement de terreur. Le ton employé laisse de marbre. Theia  ne comprend pas, pas tout à fait.
- Mais j’ai mal.
- Peu importe la raison, peu importe la douleur, paidí. Ne jamais te rabaisser à pleurnicher. Un jour ça t’en coûtera.
Les phalanges gauches viennent ébouriffer maladroitement la chevelure, alors que de la droite une dextérité étonnante vient placer le verre au contact du derme. Innocente Delenikas, qui malgré les apparences fait confiance au voleur. Si vérité ne peut pleurer, alors vérité se met en colère. Terriblement en colère, et ce pour toujours.
Aletheia comprendra des années plus tard, seulement. Valentin est Saint, le bourbier de l’Amour déjà condamné délibérément depuis les sermons répétitifs, mais princesse est curieuse. À la lisière entre l’ombre et la lumière, les iris du démon analysent les duos angéliques qui piétinent sa plage. Derrière, on semble murmuré son nom. L’enfant fait face à l’odieuse créature qui dort toujours, fourmillements désagréables alors qu’elle se pétrifie à la vue de l’horrible, du défendu. Harpie est là, mais un instant plus tard, disparaît. Est-ce l’esprit qui s’amuse à jouer des tours ?
Alors, tout prend sens. Pacte conclu avec soi-même, à quoi bon l’âme est déjà vendue à Satan. Peur consume la raison. Jalousie acerbe naît, putréfie les entrailles dans un haut-le-cœur. Homme, lui qui a commis la faute, provoqué la damnation, libre de toute interdiction. Lui sermonne, profite. Et Jalousie qui commence sa danse endiablée avec Colère, ce n’est pas très homogène.

I. Harpie, n.f. : oiseau caractérisé d’après l’animal mythique.
II. Harpyia, n.f. : papillon européen du printemps de la famille des Notodontidae.
III. Harpie, adj. : terme métaphorique désignant une méchante femme, sorcière.


Πειθαρχία, discipline. Si l’épée de Damoclès toujours flottait au-dessus de l’enfant, prêt à s’abattre à la moindre fissure, les doutes qui pouvaient planer sur les compétences magiques étaient envolés depuis longtemps. Beauxbâtons, et les beaux territoires de France, contribuèrent à combler naïvement les vides. Aletheia est douée, effleure l’excellence d’un revers gracieux de la main – mais reste une reine inatteignable. Les muscles du faciès tressautent lorsque les français écorchent son nom, restent de marbre lorsqu’ils murmurent indiscrètement dans son dos. Les mains liées, les lèvres cousues, Theia ne peut démentir la légende des Delenikas qui dans son ombre montre du doigt. Alors on feint l’indifférence – qu’ils croient ce que bon leur semble – et on s’amuse à se jouer des autres, vicieusement et avec toute l’arrogance amassée des temples grecs. On se désole que tel esprit soit tant attiré par ces vieux contes, ces mœurs guerrières d’autres terres, les histoires de ces barbares. Encore et toujours. Depuis longtemps, les harpyias sont tombés du mur dans un dernier mouvement las, et mort, des ailes. Les iris flamboyants déciment de toute leur beauté fatidique – Jalousie grandit, putréfie, tout autant que Haine et Rancœur, sans aucune limite. Les seuls êtres dignes d’intérêt auxquels Theia feint l’attachement sont les nobles sang-purs, seuls peut-être à lui assurer un rang digne de ce nom dans la hiérarchie de l’établissement.

Πικρία, amertume. Aletheia est fière – même si au fond, elle l’a toujours été – ce vulgaire bout de parchemin entre les doigts brandit comme un trophée. Diplômée, la langue qui fourche entre le français et le grec, les yeux cherchent avidement l’horizon, par-dessus les mers l’échappatoire. Pieds toujours dénudés en ces terres, elle virevolte comme autrefois entre les couloirs du manoir aux allures de temple – désormais les tissus volés à sa mère sont enfin à sa taille. Les visages ont changés mais toujours les vertèbres plient. Delenikas homme, toujours voleur, toujours profiteur, toujours libre de la malédiction semble lui avoir entamé une valse rapprochée avec le diable : la main arrache la récompense, n’est-elle pourtant pas méritée ? Du doigt il pointe l’endroit où l’eau rencontre les nuages, mais pas dans la direction souhaitée. Derrière. Toujours derrière, toujours.
- Je t’ai trouvé un bon parti, paidí. Là-bas, vers les côtes anglaises. Greyback.
Theia d’abord rechigne, avec violence. Les derniers morceaux d’une âme dévastée s’accrochent désespérément à cette liberté qui s’envole – tranchants, les morceaux, laissant derrière eux une traînée qui étouffe un peu plus le cœur en flamme. La Harpie lève une paupière, resserre sa prise sur le myocarde endormi avec un regard malicieux, mais vérité bien vite s’incline pour retarder l’inévitable. Elle crache sa haine, son dégoût qui lui retourne l’estomac. Déjà elle se voyait régner sur les temples tantôt profanés.
- Ne salit pas plus encore notre nom inutilement.
- Attends-toi à ce que paidí revienne te trouver, un jour, kléftis.
Delenikas jamais n’aura daigné appeler sa fille par son nom, toujours l’enfant. Toujours. Alors l’enfant à son tour maudit, promet d’une nuit être cette foudre qui condamne l’erreur. Vendue, marché douteux d’une mafia à une autre, comme un futile objet sans valeur. Sur le papier, les terres et les mers attisant la curiosité, l’histoire plaît. La Bête semble enfin tendre la main. Aletheia veut y croire – nouveau bourbier. Greyback. Greyback. Greyback.  

Αλυσίδα, chaîne. Harpie frissonne dans son demi-sommeil, l’odieuse à froid ici. Les vents sont fourbes, le corps trésaille sous le manteau de fourrure, les os tremblent. Tornade ici n’a plus ses droits, la laisse passée autour du cou. Mais reine toujours revêt l’inébranlable masque d’argent, désormais promise à une toute autre court. Les loups s’inclinent en grognant, Theia s’en amuse. Elle joue avec l’or autour de la phalange quand ses ordres claquent dans l’air qui les sépare. La langue est battue par l’anglais, le français se perd, le grec lui est tenace – surtout pour jurer. Richesse encore douteuse, les dalles au sol sont glaçantes, mais les couloirs vastes. À ses côtés Svein, heureux propriétaire de la pièce rare rapportée, fait de l’ombre. Aletheia se trouve resplendissante dans cette robe blanche, bouquet à la main, sourire froid plaqué. Mais personne ne l’a voit. On se contente de regards méfiants à son égard, son reflet est balayé du pinceau dans la toile familiale.
- Félicitations.
Au moins les Greyback lui auront donné cette opportunité de se spécialiser en Angleterre – enlevant par ce nouveau bout de parchemin jauni les rêves d’une enfance jamais pleinement satisfaite.

Λύκοι, loups. Anthropomage, Aletheia se passionne toujours autant – particulièrement pour la Bête qui coule dans les veines de certains Greyback à son service. La Steppe intrigue, la descendance tout autant damnée que le démon l’est lui aussi par l’ancêtre. La reine se divertit des reliques ramenées sur l’Allée des Embrumes, effleurant les biens du dos de la main. Enkhjin toujours sur les talons, bien qu’ennuyeuse parfois, Theia sait tirer profit. N’est-ce pas là le but de sa présence, après tout, servir les héritiers princes et donc, étroitement, les princesses qui reprendront le flambeau ? Régulièrement, Aletheia traîne ses chaussures cirées jusqu’à l’Antre, les phalanges habituées au vol trop vite s’éternisant sur quelques objets intéressants récemment rapportés. Elle s’en convint maladroitement : les temples n’avaient plus rien à offrir, au contraire de ce Marché Noir.
- Poussières, encore et encore. Un peu de discipline, ma chère.
Elle se retourne, foudroie le cerbère, les lèvres tordues en cet éternel sourire emprunté au diable dès la naissance. Le titre enfin dévoilé après un passage de tissu fébrile, elle se penche gracieusement pour lire. Mythologie nordique. Parfait.
- Je te le ramènerai… bientôt.
Sans un mot de plus, sans un regard de considération, elle tourne les talons dans un tourbillon de parures dorées.

Κοράκι, corbeau. Theia se tient droite, inébranlable, noirceur de pierre qui se dresse devant la cavité, six pieds de profondeur. La reine s’était réjouit du départ du roi en devenir, entre deux souffles brûlants la liberté tant convoitée était enfin à portée, douce illusion. Même les foutus chiens sont partis avec, aux côtés du grand Alpha. Mais il ne revient pas, finit là, à ses pieds. Elle ne l’aimait pas, certes. Le cœur qu’elle pensait déjà mort se pince douloureusement – le corps s’était habitué à la chaleur de l’autre. Veuve de marbre, elle essuie d’un regard foudroyant les murmures indiscrets des cadets qui veulent la rendre au voleur. Vérité est prise d’ambitions contraire, l’ombre se perd. Peut-être, oui peut-être, que la vile créature s’est attaché à la Bête. Peut-être, mais les rêves d’antan reviennent sonner comme le doux chant d’une sirène. La place, toujours brouillée certes, reste néanmoins légitime aux côtés de Lars. Elle aimerait lui faire ravaler la fierté qui entrave sa gorge lorsqu’il présente son acquisition à tout va.
Aletheia observe la meute qui pleure, écoute les cris déchirants des loups. Ne bronche pas. Elle ne l’aimait pas, non, pas comme on l’entend – mais aurait aimé qu’il respecte l’alliance et l’emporte avec lui dans la tombe. Si seulement…
Lars réclame des explications, au fond, elle aimerait savoir également de quoi il ressort. L’insupportable, sa favorite pourtant, ne cesse les lamentations, cerbère qui revient en vie de la mission. La tempête sauvage de Chypre, si cétait possible, la tuerait presque d’un seul regard. Derrière le dos, les ongles viennent marquer la chair des paumes.
- Cesse donc de te lamenter, skýlos, tu m’agaces. Tu ne les ramèneras pas, de toute évidence.
Cette nuit-là, alors qu’à nouveau les étoiles désertent les cieux, la veuve hésite. Laisser l’eau de la baignoire l’emporter dans ses tourments ? Peut-être que sous la surface, au détriment des avertissements d’un vieux souvenir, elle s’abandonne à pleurnicher. Personne ne le saura jamais.

Αραβούργημα, arabesque. L’odeur âcre du sang, mélangée à celle de l’eau qui stagne, accable les sens dès que l’on se prend à descendre aux sous-sols des Greyback. La guerre se prépare – Aletheia exalte, elle qui n’a pu contempler les mœurs guerrières que dans de vieux grimoires. Enfin. Pion aux fissures rafistolées, le Ministère réclame les talents de la sorcière qui bientôt deviendra peintre de la plus belle toile. Là, entre la pierre et les ténèbres, son atelier. D’une poigne ferme, violente, saisit le corps du chien, observe ce qui déjà marque la peau des Steppe. Une marque après l’autre, elle sert de modèle. Bientôt, l’aiguille d’argent et l’encre ensorcelée se feront meilleurs amis de la baguette en olivier. Depuis longtemps, vérité n’est qu’un ramassis de rancœur, d’haine, de colère, de dégoût, de douleur… Attendant patiemment de pouvoir sévir, sans un sursaut, sans un tremblement, parfois maladroitement dans une précipitation difficilement contenue. La veuve est sourde aux cris, aux pleurs, aveugle aux débattements. Enchaînés ils sont, comme elle l’est tout autant. Revanche prématurée – n’ayant pas encore trouvé le cran de retrouver Delenikas père sur les terres natales.
Là, dans l’ombre, deux légendes grecques se lient. L’odieuse créature attrape dans ses filets la déesse des Enfers. Un sourire froid, dédaigneux, elle inverse les rôles avec un attardement tout particulier pour le corps recroquevillé dans un coin. Perséphone, oh. Point après point, trait après trait, arabesque après arabesque. Un chef d’œuvre, la toile parfaite. Dans les essais méthodiques, la reine marque également l’étroite possession de la chose. Alors que dans les cachots voisins on laisse le temps faire les choses, dépérir les âmes brisées, celle-ci est spécialement affectionnée. Nourriture volée des assiettes en argent à l’étage, l’épiderme est soigné, entretenu. La reine est fière, oh, tellement fière.
Mais le chien fait défection à son allégeance. Et même si Theia ne peut rassembler autant de preuves qu’elle le souhaiterait, elle n’est pas dupe. Elle maudit en silence, assène en retour une violence plus prononcée aux autres entravés, une froideur démesurée pour la traître. Le vent porte aux tympans les douces rumeurs d’une fille de joie aux encres dansantes. Elle sait qu’elle est sienne, que c’est elle. Elle veut récupérer son dû, son tableau. Pour en faire quoi, seulement ?
Déjà, deux entre-temps à se pavaner autour de l’arène, on intercepte les conversations déplaisantes. On rappelle le cerbère et de son piédestal, ordonne sans plus laisser de choix, tirant sur la laisse pour s’assurer de la bonne transmission du message :
- Use de ce que tu as dans les tripes pour la retrouver. Ne te défiles pas de ta mission, Enkhjin, les conséquences seraient malheureuses. Je veux son corps à mes pieds, morte ou vivante.
Le cœur reste en étau, la harpie sert dans son sommeil ce qui l’empêche de s’échapper. Si Aletheia ne peut être libre, elle contribue à voler la liberté des autres. Elle damne, comme on l’a damnée.

« Aux portes des Enfers, elles volent les âmes. » - Virgile, Énéide.



Dernière édition par Aletheia Greyback le Dim 26 Juil - 10:34, édité 6 fois
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: scarification (aletheia)   scarification (aletheia) EmptyMer 22 Juil - 21:21

BLBLBLBLBLBLBLBLBLBLBLBLBLBLBLBLBLBLBLBLBLBLBLBL I LOVE YOU VERY MUCH :cry:
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: scarification (aletheia)   scarification (aletheia) EmptyMer 22 Juil - 22:47

ohlala
aletheia
enfin
et toi en plus qui l'incarne
:tombe: :tombe:
ce swag est si fou, et tu fais une heureuse t'as pas idée :diva:
rebienvenue à la casa, love I love you
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: scarification (aletheia)   scarification (aletheia) EmptyJeu 23 Juil - 18:10

han mais keira et greyback, ce combo, demi-harpie :diva:
ça sent la perfection à plein nez là
rebienvenue I love you I love you
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: scarification (aletheia)   scarification (aletheia) EmptyDim 26 Juil - 21:35

merci à vous trois, z'êtes des amours :inlove:
j'ai pas pu résister au scénar de toute évidence :mhaw:
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: scarification (aletheia)   scarification (aletheia) EmptyDim 26 Juil - 22:20

LOOK AT MY WAIFU ! :diva:
Je l'ai déjà dit mais du coup j'le dis encore parce que tout le monde doit savoir. Cette plume... je... wwwwwwwww
Elle va si bien à Theia et l'interprétation est si bien que j'aurais pas pu rêver mieux. Mon amour pour les métaphores filées est aussi parfaitement comblé :brille:

te voilà des nôtres

félicitations, tu es validé.e ! des dragées surprises s'abattent sur toi.

Ta chocogrenouille se fait la malle ! Avant de transplaner, sache que tu es convié.e à participer à l'intrigue (voir le lien en page d'accueil), à la loterie rp pour se trouver quelqu'un avec qui rp. il y a aussi la section du marché aux liens pour te trouver des liens. n'hésite pas non plus à éplucher notre face claim et à contacter directement ceux qui te semblent convenir pour un lien. il y a aussi la section rappeltout pour les parrainages, l’évolution et les points. Tu peux aussi flooder, et voter pour que ton groupe ait l'avantage à l'intrigue. Je te laisse par la même occasion le 06 discord du forum. Enfin, au besoin envoie un hibou à l'équipe. Ils aiment bien, ça leur passe le temps.
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