oya's watch

chronologie

octobre 1893. on le place dans les bras de son père, ulysses bones. les pleurs de mallory s'échouent contre un cœur qui leur refuse l'entrée. août 1897. après des années à essayer de publier ses poèmes sous la licence impériale de l'anglais, veradis renonce à ses grandes ambitions et à son mariage malheureux - contrat qu'elle n'avait signé que pour les avantages patronymiques, de fait infructueux. elle fuit cuba au soir du dix-huit avec son fils. ulysses disparaît lui aussi de la circulation. novembre 1897. mallory a quatre ans, sa mère insiste à l'appeler arlo, pour se débarrasser des malchances qui auraient pu le suivre dans ses maigres bagages. après quelques mois à errer en terre inconnue, ils finissent par s'installer à godric's hollow où ils achètent un vieux bout de terre dégarnie contre quelques économies. veradis s'immerge dans la culture moldue et s'implique à l'église de st jerome, où ils l'accueillent alors comme sor soler. sa principale mission est de prendre soin du cimetière. 1900. à l'âge de sept ans, arlo manifeste ses premiers pouvoirs magiques dans son bain - il transforme l'eau en lait. veradis passera des semaines à couvrir les miroirs et à lui frotter le ventre et le front de toutes sortes de concoctions pour extirper sa magie, reflets de tout ce qu'elle a toujours voulu laisser derrière elle. elle finit par céder et lui informer de son héritage sorcier. dès lors, elle tombe malade et sort de moins en moins de la maison. 1900s-1910. durant cette décennie, arlo apprend les métiers de la terre, prends soin des fruits et des légumes de leur jardin et va les vendre, aide comme il peut au cimetière et à l'église. il devient l'enfant de la communauté, toujours à toquer à toutes les portes, à passer le balai entre les allées liturgiques. en parallèle, il réussit à convaincre sa mère de lui enseigner la magie et elle lui apprend, petit à petit, tout ce qu'elle sait, tout ce qu'elle a retenu de son initiation santería et tout ce qui l'effraie dans l'idée centrale de la destinée. il s'achète une baguette qu'il gardera en secret, sa mère refusant qu'il fasse comme elle, à toujours souscrire à l'hégémonie des codes occidentaux, en magie comme partout ailleurs. s'il voulait être magique, là où elle avait renoncé à l'être, il lui fallait être magique comme ses ancêtres l'auraient voulu. leur payer un hommage qu'elle n'avait pas su payer elle-même. elle passe son temps à s'excuser de choses qu'il ne comprend pas et qu'il ne comprendra peut-être jamais. à essayer de réparer quelque chose qu'il ne voit pas comme cassé. il ne va pas à l'école et s'aventure dans le monde sorcier que dans les pages de ses vieux livres, offerts par une donatrice inconnue dont il n'a aperçu que la silhouette un soir - elle venait les déposer sur le perron. godric's hollow se transforme au fil des ans, alors que sa vision s'ajuste à toute la magie qui s'y cache plein soleil. 1912 - 1914. arlo tombe un soir sur un groupe de sorciers qu'il pense être en train de piller le cimetière. pas la première fois qu'une personne tente de s'emparer d'un bien enterré contre les os de leurs détenteurs originels. en réalité, ils tentent de se débarrasser d'un corps. sous les pointes de leur baguette, il est contraint de se taire, mais finit par croire que la rencontre est fatidique, que c'est ce que les papillons de nuit ont voulu lui dire en glissant sous les fenêtres mi-closes au cœur de la journée. il se met alors en contact avec ces mercenaires, pour aider les défunts à trouver un repos adéquat, il ne valide en aucun cas leur violence, mais ne désire pas que ceux qui meurent dans cette violence soient simplement effacés de l'histoire. à chaque fois qu'il aide une essence vitale à s'échapper par la bonne route, maman va un peu mieux (il croit). alors il aide, arlo, à faire s'envoler l'ashe, ici imaginaire, de ceux qu'on amène dans son jardin la nuit, de ceux qui s'arrêtent de vivre, souvent injustement. il creuse, toujours plus profond, empile les corps dont l'énergie se recycle, nourrit la terre et relance la roue.

the cook. il a dû apprendre très jeune à se faire à manger pour lui et sa mère, et a fini par y prendre goût. il n'ose pas lui avouer qu'il paye un abonnement à witch weekly. yuca. l'amie la plus proche d'arlo n'est autre que sa rainette, yuca, qui l'a suivi depuis cuba. elle doit détenir ses propres capacités magiques, pour avoir survécu aussi longtemps sous le climat de grande-bretagne. un cadeau de sa grand-mère, avant qu'ils ne s'en aillent. the sorcerer. parfois, arlo se surprend à rêver de grandeurs et de combats épiques, de tout ce qu'on peut faire par quelques coups de baguette, puis il est ramené à la terre grise qu'il retourne chaque jour et finit toujours par y laisser mourir ses projets oniriques. the withering arlo. arlo prend grand soin de son jardin, où l'atmosphère tend entre deux mondes. la surface se colore de fleurs surprenantes et de fruits juteux, tandis que la profondeur s'habille de cadavres divulgués qui donnent aux plantes leur éclat. il n'y a qu'un buisson pour trahir ce qui se cache sous l'herbe, le berbéris qui se fane à la même allure que sa mère. the curse. il s'est fait une idée de ce qui se passe, de l'état de maman. le sort qui s'acharne sur elle, son propre sort. il aura suffi d'une lettre envoyée à son abuela pour commencer à comprendre, mais il ne veut pas tout croire. il refuse de croire aux circonstances de la mort de son père, ni au fait que cela ait quelque chose à voir avec la maladie qui emporte sa mère. il s'est alors convaincu que c'était lui, le fautif, plutôt, liant l'aube de ses pouvoirs au crépuscule de ceux de veradis. the bath. arlo continue à prendre des bains de lait et de cascarilla, pour se purifier de l'énergie négative accumulée au cimetière et dans sa vocation annexe. the healer. arlo s'y connaît en herbes curatives et épices panacées. il a toujours sur lui quelques feuilles séchées, fioles diaphanes ou poudres en tout genre. the guardian. il n'a jamais été initié, mais vu ses affinités avec le royaume des morts et sa position de quasi-nocher, veillant constamment sur le flot du styx, il s'imagine être sous la garde d'oya, orisha des tempêtes et gardiennes infortunée des cimetières. the juju. sa grand-mère lui a aussi fait cadeau d'une amulette, sous la forme d'un cercle de perles et de tissus dans lequel s'ancre une dent de crocodile. il la porte toujours prêt de son cœur. bàtá. le tambour est quant à lui un héritage plus tardif, livré à la mort de son grand-père, il l'utilise maintenant pour presque tous ses sortilèges appliqués. le tambour lui permet de se concentrer, mai aussi d'affermir ses pouvoirs, qui dégoulinent paresseusement sans.