rp commun, ouverture de l'arène

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La montre à gousset indique l'heure. Parfait.
Son propriétaire la ferme et la range soigneusement dans les tréfonds dans sa poche. Costume noir, chemise noir, tout est noir et ses cheveux sont impeccablement plaqués à l'arrière de son crâne. Le patriarche prend cependant le temps de mettre ses boutons de manchette. De l'argent pur, de l'argent dans toute sa splendeur, dans toute sa décadence. Et si on regarde attentivement, on s'aperçoit que les boutons sont frappés des armoiries de la famille Potter, héritage intact, non souillé par une quelconque folie, par le cadet et par d'autres êtres encore plus infectes. Et voici que monsieur Henry Potter est prêt. Enfin, presque. Pas tout à fait. Pas encore. Il manque un détail et c'est sa chère épouse qui s'en charge. Celle-ci arrive depuis sa chambre, car même s'ils ne dorment plus ensemble, les deux pièces ont une porte attenante, parfaite pour eux, parfaite pour se détester le matin et pour s'aimer le soir. Dans sa belle robe, elle approche. De ses mains, elle saisit la cravate de son homme, non sans s'amuser à tirer un peu trop, comme pour le surprendre, mais ce n'est pas le cas. Elle le sait. Il le sait. Et voilà que la touche finale est terminée, achevée. Cravate en place, ils peuvent y aller. Un dernier regard à la montre à gousset avant de la ranger soigneusement. Maintenant.
« Allons-y. » et c'est à son bras que sa femme s’agrippe. Crack sonore audible, les voici qu'ils débarquent.
Les Potter arrivent quelques instants avant le début des festivités et déjà, Drusilla prend une cigarette et Henry, son cigare entre ses lèvres. Ils allument la mèche pratiquement en même temps, avant de se séparer - peut-être pour mieux se retrouver ce soir. Henry attend de longues minutes, debout, dans les gradins. Il observe la scène et écoute le mage noir. Grindelwald dans toute sa splendeur, Grindelwald dans toute sa noirceur, Grindelwald, dans toute sa cruauté. Les portes s'ouvrent et les jeux commencent. Henry exalte une fumée et dévisage un long moment le prisonnier devenu guerrier pour un temps, court ou long ? Seul l'avenir nous le dira. Prends ta baguette, bas-toi Shacklebolt ! mais il ne l'entend pas. Perdu dans ses pensées, le sorcier ne se rend pas compte, pas tout de suite, de la présence de quelques connaissances à ses côtés. Ce n'est qu'à l'écho de la voix d'une certaine muse, ancienne connaissance jamais possédée, jamais conquise, comme un goût d'échec qui reste sur la langue, que l'homme réagit. Lockhart.
Son regard vrille sur le couple présent. Neptune et, bien sûr sa charmante et tentatrice épouse, Almira. Almira, ma douce. Une nouvelle bouffée de fumée s'échappe des hauts de l'arène, tandis que le sorcier approche du couple, sans non bousculer au passage quelques visiteurs et sans s'excuser, cela va de soi. Son ouïe aiguisé écoute les paroles de la sorcière, il n'en rate pas une miette, pire, il s'en amuse. « Voyons miss Lockhart, l'arène n'est pas à votre goût ? Sang et sueur ne vous plaisent pas ? ah je vous l'accorde, c'est autre chose que la scène et le chant, mais quelque part, n'est ce pas là aussi une scène ? Une tragédie ou une comédie ? Qu'en pensez-vous ? » un sourire délicieux se dessine sur ses lèvres tandis qu'il coince son cigare à son oreille pour serrer la main du patriarche Lockhart, une poignée ferme et respectueuse. Et pour la femme qui porte son nom, c'est un subtil et délicat baisemain, car derrière l'ogre se cache un gentleman, homme aux multiples visages. « C'est un plaisir de vous retrouver ici. » et il reprend son cigare pour le terminer. « Et si nous prenions les paris ? Je mise cinquante galions sur notre ancien ministre. » soyons fous, jouons, parions sur la vie des gens.
Attention, rien ne va plus.

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rp commun

ouverture de l'arène

►

(...)

« Un dragon? » répéta la Scamander tout en nouant un foulard autour de son cou. « Mais comment est-ce qu- » sauf qu'interrompus par l'empressement nonchalante de leurs fils, les parents se hâtèrent sans qu'ils n'eussent terminé leur conversation. C'est que des rumeurs étaient venues jusqu'à Loutry Ste Chaspoule concernant l'arrivée par bateau-magique d'un énorme caisson d'acier à Londres. Un caisson, disait-on, agité et partiellement brûlé par des flammes on-ne-peut-plus puissantes. Les Scamander avaient aussitôt suspecté le transport d'un dragon - dont ils leur auraient fallu plus que les flammes pour déterminer la race - mais que ferait-on d'un dragon à Londres, par la Barbe de Merlin? Et pourquoi l'Ordre du Phénix n'avait-elle pas été prévenue de l'immigration d'un tel animal?

(...)

Une foule impressionnante de sorciers et de sorcières se massaient tout autour d'une arène de pierre, disait-on, spécialement conçue pour l'occasion. Au travers la plèbe magique se mêlaient les faciès prestigieux de bien grandes familles de noble lignage; ainsi, rien que par leur allure soigné et leurs peignures gominées, l'on reconnaissait dans leurs redingotes les Potter, les Prince, les Lockhart et les Zabini (du moins, ce qu'il en restait, tristement). Dans leurs propres habits de secondes-occasions, les Scamander se tiennent à l'écart, lorgnant d'œillades préventives les gens rassemblés. Au bras de son époux, Artemisia croise le regard de certains sorciers qu'elle reconnaît, qu'elle salut d'un sourire de convenance, inconfortable dans les habits civiles qui lui piquait la peau - qu'on lui rende ses robes couvertes de boue et de pailles! Son époux lui-même semblait mal attriqué dans ses habits propres desquels elle leur préférait grandement mieux ses chemises d'explorateurs; c'est que n'importe quel sorcier avisé aurait tout de suite remarqué l'agacement vestimentaire d'une famille telle que la leur. Les Scamander, ses grands voyageurs, chasseurs de bête, parfois injustement surnommés les sauvages-du-Devon n'avaient, pour certains, rien à faire dans un tel genre de rassemblement. Qu'ils retournent à leur trou et leurs monstres. Alertes, mais avenants de sourire et de salutations leurs voisins et compères, la famille écoutent sans plus un mot le discours du nouveau Ministre de la Magie. En leur cœur bouille encore les discours du grand, jeune (et prometteur) Albus Dumbledore qui les avait poussé, officieusement, à rejoindre son camp. Leur esprit s'échauffe du même brasier que le phénix et leur conviction morale ne partage pas celle de la nouvelle magistrature imposée et revendiquée.
Ils seraient restés de marbre très longtemps encore, peut-être jusqu'à la fin des prestations, si ce n'avaient été du rugissement d'une bête qu'ils reconnaissaient jusqu'au tréfonds de leurs entrailles et de la condamnation de l'ancien Ministre Shacklebolt qu'ils avaient toujours tenu en estime. Sous l'apparition d'un Dragon - dont ils ne parvenaient à déterminer la race, le sexe et l'âge en raison de la masse de gens qui se masse plus encore tout autour de l'arène pour voir le spectacle - les époux s'échangèrent un regard dont le langage silencieux leur était propre. Ils avaient chassés des dragons par le passé. Peut-être pas suffisamment pour en faire des experts, mais assez pour savoir qu'ils y avaient toujours laissés (et perdus) une vie. De nombreux de leurs ami(e)s avaient périt dans la traque de ses bêtes, aussi malignes que farouches. En voir un ainsi rapproché - et surexcité de surcroît par les applaudissements de la foule et le fumet d'odeurs alléchantes qui s'en dégageaient, les chasseurs-de-monstre doutaient véritablement des précautions mises en place par le Nouveau Ministre.
Et si tout cela devait tourner mal?

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Ils arrivent. L’entrée est là, toute proche. Plus que quelques pas avant d’observer un spectacle grandiose. Digne d’un match de quidditch, avec du sang et des morts en plus. Ulric est impatient. Peut-être trop. Sa sœur Lyrae, qui l'accompagne, n’est pas aussi motivée. Ça se voit sur son visage. Quelque chose cloche. Passons. L’aîné est trop excité à l’idée de voir ses petits protégés se battre contre de fantastiques créatures qu'il ne fait quasiment pas attention à ce qu'elle peut penser. « Plus vite, ils vont bientôt commencer. » Il s'arrête finalement, pour lui faire face. « J'ai su m'arranger avec les lanistes, reste derrière moi. » Trop protecteur. Elle déteste ça. Elle ne peut pas le changer, impossible. Plus maintenant. Elle aimerait bien, c'est sûr. Lyrae est magnifiquement habillée. Un rouge peu commun, original, sanguin. Nouveau. Malgré ses efforts pour être plus que présentable, voilà qu'elle glisse ses pieds dans les couloirs poussiéreux de l'arène en pierre. Les coulisses. Quelques regards échangés entre Potter et d'autres hommes, les femmes sont rares. Peu sont celles qui ont le courage de prendre cette option. C'est ce qu'il se dit, encore.
Ils ont la meilleure vue, vraiment ?
Derrière des barreaux sales. L'adrénaline est intense, plaisante. « Approche et regarde. » Il laisse sa petite sœur s’installer au centre de la grille, pour qu'elle puisse tout observer. Au-dessus d'eux, de nombreux sorciers tapent des mains et des pieds. Un peu de poussière tombe sur leurs épaules.
Puis cette voix. Gellert.
Les yeux d'Ulric se perdent un court instant dans le vide. Il boit son discours. Ecoute attentivement ses paroles. Ploie le genoux devant ton maître. Il sourit. Un minuscule petit sourire qui se lève aux coins de ses lippes. C'est maintenant, c'est le début. Tout commence. Derrière eux, les voix d'hybrides et autres créatures ne se font plus entendre. Un puissant rugissement vient faire frissonner les deux jeunes Potter. Ils sont quasiment dans l'arène.

Grésillement d'un vinyl, la radio n'est pas parfaite. Il se redresse, tourne sa tête en direction des lanistes. Ils froncent des sourcils, tous. Quelque chose ne va pas. Vous écoutez la radio de la résistan-, l’entièreté du message est difficile à entendre, en bas. Ulric fait instinctivement glisser sa baguette de sa manche. Nés-moldus, vous n'êtes pas seuls. La prise de pouvoir de Grindelwald n’est que temporaire. Alliez-vous -. Accio FM se battra pour assurer votre liberté. Ils n'ont pas le temps de cligner des yeux qu'une explosion se fait entendre. Juste là, dehors. « Ta baguette Lyrae ! » lui hurle-t-il alors qu'elle restait statique, comme prise entre de feu. La surprise d'une attaque. D'instinct, il agrippe son poignet et l’emmène avec lui, direction l'extérieur.
Sur la route, il croise tous ces visages.
Ces bourbes, hybrides. Libres.
Des heures de travail perdues.
« J'ai besoin de toi, pour cette chasse. » Yeux dans les yeux. Nombreux sont ceux qui courent autour d'eux, ils se sauvent. C'est avec ou sans elle. Il veut sa réponse, il veut sa présence. Pas son aide. Pas besoin de quelqu'un. C'est toujours un souvenir de plus à raconter aux futurs marmots.

Avec ou contre moi ?

Là-haut,
il y a des jambes,
il y a des mains,
qui tambourinent leur exaltation dans une succession de coups lourds. Ils tapent des pieds, ils cognent leurs paumes, puis retiennent leur souffle lorsque le grand maitre s'adonne à son annonce morbide : les débuts des duels. Ulrich a la mâchoire qui se serre, les molaires qui se rencontrent tandis que ses lèvres se tordent en un drôle de rictus. Il a peur, voilà tout. Peur de crever dans cette arène, peur d'avoir fait le mauvais choix en ayant refuser de se soumettre. Et puis, la peur se change en terreur lorsqu'est poussé le premier sorcier et qu'apparait le dragon. Sale bête, comment est-ce qu'il est censé rivaliser avec un tel titan? Il sait se battre Ulrich, il a appris à magner la baguette, à digérer les coups, mais face aux crocs et aux griffes des monstres, il n'est qu'un homme qui peut saigner, qui peut crever. Il n'est pas seul Ulrich à avoir peur. Près de lieu, un géant blond murmure ses prières (@Nicky Scruff), il espère voir l'ancien ministre de la magie vaincre, ils l'espèrent tous (...) Et puis, un miracle se produit, un dieu répond à la supplication des miséricordieux. Son prodige prend la forme d'un message radio qui perce les tympans de la ville toute entière. Nés-moldus, je vous libère. Ulrich n'appartient à pas à ces hommes et à ces femmes que l'on veut voir survivre, il est les autres, les hybrides, ceux qui se font ignorer par ce plébiscite révolutionnaire. Mais qu'importe, lorsque les explosions retentissent dans l'arène, il ne s'arrête pas sur le choix de vocabulaire employé par la voix grisonnante,  il court comme les autres et profite du chaos pour échapper à la mort. Mais vers où doit-il aller? Loin, pour le moment loin, il réfléchira après. Dans sa course folle, il aperçoit un visage familier, une gueule qu'il aurait préféré ignorer, celle d'@Ulric Potter. Le temps d'une seconde à peine, les rétines des deux hommes se croisent. Le chasseur a-t-il vu la proie? Va-t-il la pourchasser? Ulrich retient son souffle et reprend sa course.    

Un rouge aussi vicieux et pesant que la mort, traduisant le plaisir de voir le carmin des traîtres et opposants se déferler sur le sol. Pourpre comme l’Enfer, hypnotisant Lucifer lui-même. C’était la couleur qu’elle s’était choisie comme emblème pour assister au spectacle de la terreur, bras accroché à celui qui ne l’avait jamais abandonné. Son gardien, son premier véritable compagnon de jeu, celui qui parvenait encore à lui arracher des étoiles dans les yeux alors qu’ils ne se ressemblaient en rien. Non, ils n’étaient pas semblables… ils se complétaient. Ulric et Lyrae Potter, le duo dangereux et légendaire d’une fratrie devenue fragile. On ne pouvait que les dévorer du regard, alors qu’ils s’avançaient parmi cette foule majoritairement composée de mâles. Hypnotique était Lyrae, derrière la beauté immaculée et ensorcelante de sa sœur aînée. Son frère flamboyait de mille feux à ses côtés, trépignait d’impatience, à l’instar de toutes les fois où ils avaient assisté ensemble à des matchs de Quidditch. Sauf qu’en ce jour, c’était différent. On ne jouait pas, aujourd’hui. Était-ce pour cette raison qu’elle n’avait pas lâché l’ombre d’un sourire depuis qu’elle s’était réveillée ? Sans l’ombre d’un doute. Lyrae, elle n’aimait pas la violence. Pire encore, elle détestait la souffrance. Autant la sienne que celle des autres.

« Cette arène ne sera que misère et sang sur la conscience. » avait soufflé Albus lors d’une réunion. Mais ils n’avaient pas établi de plans pour contrer ce qu’il s’y passerait inévitablement. Réfléchir pour agir au mieux pouvait prendre du temps, mais Lyrae avait tenu à se rendre à l’inauguration de cette arène afin d’être témoin du désastre.

« Plus vite, ils vont bientôt commencer. » Elle semblait presque rechigner à avancer, elle qui marchait pourtant si vite qu’habituellement, c’était lui qui la sommait de ralentir. D’un mouvement du bras, son aîné la pressa. « J’ai su m’arranger avec les lanistes, reste derrière moi. » Ulric se voulait presque rassurant, jouant son rôle de protecteur jusqu’au bout. La jeune femme haussa son sourcil droit, verbalement impassible mais psychologiquement agacée. Elle avait vingt-et-un ans, pas onze. « Approche et regarde. » L’héritier Potter jubilait, déplaçant avec une douceur surprenante sa cadette afin qu’elle ne rate pas une miette de l’horreur qui allait suivre. Lyrae n’avait pas peur. Elle ne comprenait juste pas cette injustice, qu’on traite un être vivant comme du bétail. De la poussière s’effondrait sur leurs épaules, générées par l’excitation de ceux qui se trouvaient dans les gradins, plus haut qu’eux. L’Auror ne s’en souciait pas, tant pis pour sa robe. Ses pensées allaient aux souffrants, à Isaiah Shacklebolt, qui avait perdu son prestige au profit du mage noir qu’était Grindelwald.

Un dragon faisait office d’adversaire, terrible et gigantesque. L’espace d’un instant, elle songea à la réaction qu’aurait eu Stormhell face à la bête. Elle aurait ri, garce et impitoyable, gardienne de ces cheveux ailés cracheurs de feu. Le problème était que Stormhell n’était plus présente pour en rire, disparue dans la nature froide britannique.

Et puis, ce fut la chute.

Une radio qui grince pour clamer des mots auxquels on ne s’attend pas. Résistance, Accio FM. Le sourire victorieux et surexcité d’Ulric, lancé aux ordures alors qu’elle le toisait. Des milliers d’émotions qui enflammaient son être tout entier. L’Ordre du Phénix. La raison qui lui réclamait de réagir aussi vite qu’elle le faisait au ministère, à la vitesse éclair. Le sol tremblait et rugissait aussi fort que le dragon qui s’apprêtait à ne faire qu’une bouchée de l’ancien ministre de la Magie. « Ta baguette, Lyrae !» le hurlement distinctif de son frère, bêta de la meute. Elle n’eut guère le temps – ni l’envie – de se demander où ses parents étaient, s’ils allaient bien. S’ils couraient pour s’échapper, à l’instar des autres sorciers qui grouillaient au-dessus de leurs têtes. La scène semblait s’être figée, alors que toutes ces choses ne s’étaient déroulées que depuis quelques secondes. Brutalement, les pièces se remirent en place. Les dés étaient jetés. Elle avait dégainé l’arme fatale, sa baguette magique, tandis qu’Ulric l’entraînait vers la sortie. Rapides, félins, ils couraient, rattrapant de loin ceux qui s’étaient précipités avant eux pour s’échapper de l’arène.
« J’ai besoin de toi, pour cette chasse. » L’émeraude rencontre l’émeraude et dans la précipitation, il lui fallait réagir avec une vivacité d’esprit dont peu avaient le secret. You have always had my back, lui avait-elle un jour dit alors que leur père l’avait sévèrement rossé pour ne pas avoir délivré la bonne réponse à une question. You have always had my back, lui avait-il aussi soufflé un soir d’orage alors qu’Henry l’avait torturé pour avoir brûlé ses appartements sans le faire exprès. Mon très cher frère, ç’a toujours été nous contre ce monde qui brûle. La décision était prise. Presque front contre front. « Toujours ensemble. » C’était ça ou montrer à la face des puristes qu’elle était une traître.

Les sortilèges et maléfices rebondissaient un peu partout, tandis que décidés, Ulric et Lyrae avaient dégainé leurs épées, comme prêts à trancher le cou du premier à dévier. Elle put voir sa mère disparaître dans une volute de fumée, mais pas le temps. Contre eux, se dirigeait un Incendio féroce qu’elle contra d’un charme du Bouclier. La baguette magique de Lyrae fendit l’air – qui devenait étouffant – et les flammes se retournèrent contre leur propriétaire. Un nouveau jet de lumière frôla le crâne d’Ulric et Lyrae, qui l’esquivèrent de justesse en se baissant. « Ils veulent la guerre. » s’écria-t-elle dans cette cohue. « Ils l’auront ! » Les maléfices de la Potter fusèrent alors tels des canons. Elle lançait des éclairs dans toutes les directions, maléfiques mais pas mortels. Lyrae ne devait pas tuer d’innocents mais devait s’assurer de ne pas paraître pour une partisane de la résistance. Mission qui s’annonçait ardue et douloureuse. Cependant, elle était persuadée que c’était la bonne chose affaire et plus tard, Albus aurait des comptes à lui rendre. Il n’y couperait pas.

Comment avait-il pu l’abandonner et ne pas l’avertir de ce plan ? How ?

Rien ne donnait envie à Quincy de se rendre dans cette arène, aujourd'hui. Rien ne l'a jamais attiré dans ce genre de lieux qu'elle considère presque comme sinistres, où les gens s'entretuent, où les sorciers essaient, de nouveau, de démontrer leur supériorité face aux créatures. Elle n'a jamais aimé le sang, la gloire éphémère, le combat. Elle est de ceux qui avancent dans la pénombre, qui apprennent seuls, et qui ont aussi la peur au ventre. La peur de perdre, la peur de se blesser, la peur de mourir. Mais aujourd'hui, tout la poussait à sortir. Son père, dans son plus beau costume, le bras de sa mère autour de lui, un sourire triomphant sur ses lèvres. Son frère, un air malicieux dans le regard, plus beau que jamais, comme toujours. Alors, elle a enfilé une de ses plus belles robe, bleu nuit, évitant sans cesse le tape à l'oeil. « Tu es belle ma fille… Malfoy sera fier de t’avoir à son bras, aujourd’hui. » La raison de tout ce remue ménage, de toute cette mascarade. Une alliance qui se doit d'être indestructible, qui se construit brique par brique, lentement, dans le but qu'elle fleurisse, que jamais elle ne faille, comme un château de cartes qui s'effondre. Les Greengrass ont toujours le passé dans la tête, qui remue la honte, une nouvelle fois. Alors on donne le change, on sourit, on serre des mains.

L'arène est pleine, elle prend place avec sa famille, non loin des Malfoy. Orion est là, elle ressent encore son baiser sur le dos de sa main. Hero se tient près de lui, ses cheveux blonds parfaitement coiffés et ses yeux clairs pleins de malice. Elle détourne le regard et se concentre sur le spectacle, affreux, qui se joue devant elle. Le dragon sort de sa cage, elle grince des dents, ferme ses poings machinalement. Elle aimerait simplement détourner le regard mais, étrangement, cela fascinerait presque.

Concentrée, elle sursaute presque lorsqu'une voix remplace brusquement la musique d'ambiance qui résonnait dans l'arène. Ses yeux se posent directement dans ceux de son frère. Il lui attrape rapidement la main, comme si cela allait changer quelque chose, comme si cela les protégeait des dangers extérieurs. Foutaises. Tous se mouvent, une panique ambiante fait battre son coeur, trop vite.

Spoiler:

La tension s'élève quand le dragon, majestueux et effroyable à la fois, se lance à la poursuite de sa proie. C'est amusant non, ce genre de duel ? Un déséquilibre certain, un titan contre un mortel, un lion contre une vermine. L'issue semble certaine, jouée d'avance. Shacklebolt. Le souvenir de cet homme revient à l'esprit du sorcier, lui qui observe le combat, la mort approche, prête à faucher celui qui autrefois, portait le titre honorifique de ministre ! mais parfois, le titan s'écroule et le mortel peut gagner. C'est peut-être pour ça, parce qu'il espère, oui, Henry espère voir encore le ministre souffrir un peu plus, qu'il préfère miser sur sa vie, plutôt que sur celle du dragon.
Et sonne le glas.
Le grésillement. Il n'est guère agréable et Potter arque un sourcil. Il cesse de discuter avec les Lockhart quand les premières paroles se font entendre, les échos d'une résistance soudaine, mais déjà, le monde s'écroule ou n'est ce pas plutôt le rêve qui s'effondre ? Le cauchemar pour d'autres.

Nés-moldus, vous n'êtes pas seuls. La prise de pouvoir de Grindelwald n’est que temporaire. Alliez-vous les uns aux autres, ou que vous soyez. Accio FM se battra pour assurer votre liberté.
La baguette est dégainée, à l'image du glaive, elle se veut être le prolongement du bras de son porteur et elle est prête, oui, l'instrument est prêt à blesser, meurtrir, marquer, tuer s'il le faut. L'homme se redresse lentement et manque de sursauter quand des explosions se font entendre. Bien, malins. Ils sont malins ces rats, à agir quand la plèbe s'y attend le moins, à agir quand l'arène est inaugurée, comme pour rappeler qu'ils sont toujours là, cachés dans les ombres, mais les ombres peuvent mordre apparemment.
« Veuillez m'excuser. » l'homme s'efface et Potter devient le directeur du département de la justice magique. Les aurors à ses ordres, où sont-ils ? ses pensées se tournent dans le chaos, Drusilla. Bien sûr, elle sait se défendre, évidemment qu'elle ne se laissera pas faire, mais il doit la retrouver, elle avant les autres, elle, plus que tout. Le sorcier avance à grandes enjambées dans les gradins, il se surprend à esquiver un maléfice qui frappe un pauvre sorcier sur sa gauche. Et en voici un autre qui manque de le bousculer, un jeune homme paniqué, qui ne sait même plus où il est. Henry n'attend pas, il le saisit à la gorge et serre aussi fort que possible le cou de sa victime. « As-tu vu ma femme ? » mais comment parler quand on vous empêche de respirer ? Le sorcier n'y parvient pas, mais ça, Henry s'en moque car ce n'est plus lui qu'il fixe, mais eux. Ulric et Lyrae. Deux de ses progénitures sont là, baguettes à la main, entrain de se battre.
Boom boom. Son coeur palpite, sa tension augmente et sa respiration se fait plus saccadée, pupilles dilatées. Le directeur écarte d'un geste le jeune sorcier, le libérant d'une strangulation douloureuse, sans demander son reste et rejoint ses enfants. Parce que derrière le monstre se cache l'homme et l'homme est un père. Et c'est le père qui voit ce sale lâche surgir derrière Lyrae pour lui lancer un maléfice dans le dos, ordure,« Avada Kedavra ! » un éclair vert s'envole, frappe l'individu de plein fouet qui s'éroule, mort.
« Lyrae ! » c'est le père qui parle, le père qui a eu peur pour sa fille. Garder son calme, garder le contrôle, mais chaque individu possède une faiblesse, une des siennes se trouve devant ses yeux. « Surveille tes arrières, je refuse qu'il t'arrive quoique ce soit. » auror, tu viens de recevoir un ordre de ton supérieur. Et le regard de Henry chavire sur son fils aîné. Sans attendre, il le saisit par la nuque, colle son front au sien et le fixe, les yeux dans les yeux, ces même yeux, reflet d'un lien invisible, mais présent. « Retrouve-les, chasse-les, achève-les tous, mais surtout, protège ta soeur, quoiqu'il t'en coûte. Je m'occupe de retrouver ta mère. » je compte sur toi fils.
Un baiser fugace déposé sur le front de Potter jr et déjà, il recule d'un pas, lance un dernier regard à ses enfants avant de repartir.

« Protego ! » le maléfice qui lui était destiné ricoche, mais déjà, son porteur n'est plus là. Les explosions s'intensifient, c'est le chaos. Comment retrouver l'être aimé dans cette funeste bataille ? Les prisonniers s'échappent. C'est ce qu'il constate en les voyant disparaître de l'arène et le dragon est toujours là, menaçant l'ennemi, mais l'allié aussi. Et puis, il y a lui, un misérable qui semble refuser de fuir. Il lève les mains, il ne veut pas se battre, il se rend déjà, il accepte son sort. Il n'en faut pas plus à Henry pour s'approcher, le saisir par les cheveux d'une poigne de fer et le faire se redresser. « Toi ! Si tu tiens à vie, aide-moi. » Potter fixe l'inconnu de longues secondes qui peuvent paraître une éternité. « Je t'assure que c'est dans ton intérêt. »
Alors, vermine, inconnu, misérable, que dis-tu ?

le temps s'arrête. contact visuel. coupés du monde.
ils se regardent, les grands enfants. ulric veut partager cet instant avec elle. il est incapable de faire autrement. il ne peut pas lui demander de fuir et d'aller se mettre en sécurité - elle est sa sœur, ils ont le même comportement. la réponse est naturelle, sincère, prévue. duo inséparable malgré les différences, les engueulades. elle et lui. toujours ensemble. l'adrénaline revient, ses doigts serrent le bois de sa baguette.
tout s'accélère.
derrière elle, un traître. l'homme lève son arme, il agit. ulric pointe automatiquement la sienne en direction de l'individu, repousse le sortilège et surenchéri d'un stupefix qui frappe l'adulte fatigué. pendant son action, il a décalé sa sœur derrière lui - permettant ainsi à lyrae de repousser les imposantes et dangereuses flammes d'une autre fou. elle renvoya ces dernières à leur propriétaire d'une rapidité qui ne surprit pas son frère. tout de suite après est envoyé sur eux, non pas un mais deux éclairs - qu'ils esquivent de justesse, heureusement. ils veulent la guerre. ils l’auront ! maintenant que leur position est redevenue sécurisée, il est temps d'attaquer. sur les paroles encourageantes de la jeune femme, il ne peut s'empêcher de répondre à tous ces provocateurs. les deux soldats avancent sur le même front, éloignés d'un ou deux mètres, ils n'attaquent pas les mêmes proies. de la colère, de la rage, de l’excitation, tout un mélange d'émotions qui s'arrête lorsqu'il croise les yeux d'@ulrich gauvain. il peut lui offrir sa liberté. liberté que l'ancien professeur essaye de gagner au péril de sa vie. ulric fait une pause dans sa marche purificatrice et d'un coup de tête, léger, quasiment imperceptible, il lui fait signer d'avancer. de se barrer.
avada kedavra !
cette voix fait écarquiller ses yeux. il se retourne instantanément, effaçant le demi-vélane de ses pensées. ce sortilège qui n'est plus prononcé, ce sortilège qu'il s'interdit de réutiliser. henry. il n'a pas le temps de respirer, de demander où est drusilla que son père vient agripper sa nuque. un sentiment étrange lui traverse le corps entier, sa cage thoracique se gonfle à ce contact quasiment nouveau. front contre front. achève-les tous. les mots résonnent dans sa tête plusieurs fois, rapidement. tuer ? le moment n'est pas à la réflexion. les lèvres sèchent de son paternel viennent embrasser sa peau, ses sourcils se froncent. henry part ensuite, il disparaît, encore.
qu'est-ce que.. ?
tout se chamboule dans sa tête, mais il faut la protéger. il compte sur moi. ulric agrippe le bras de sa sœur, décide enfin de l'éloigner. « on bouge. » elle résiste, gigote son membre trop fin dans tous les sens. elle va finir par crever si elle reste ici. sauvée déjà deux fois, par le père et le frère. être au cœur de la guerre, c'est pas ce qu'il envisage pour elle. qu'elle soit auror ou autre chose, elle reste sa petite sœur. lyrae est incapable de tuer. lyrae n'est pas assez forte. elle se donne des airs, essaye de jouer un rôle. il connaît la gamine. trop bien. égaux. elle veut se battre, pourtant. veut prouver ce qu'elle est, ce qu'elle vaut. pas ici, pas maintenant. il la pousse un peu brutalement pour qu'elle avance seule, comme l'adulte qu'elle rêve d'être. « ils se barrent tous en ville. » les sortilèges fusent encore en arrière, des gens hurlent, d'autres tombent. les dangers seront moins nombreux là-bas. ils ne sont pas surhumains et les membres de cette résistance anglaise peuvent traîner. il partage son sang avec l'une de leur membre. s'ils ont su trafiquer les transistors, c'est qu'ils sont capables de plus encore. il doit l'éloigner et ils doivent remplir leur tâche. il lève finalement sa baguette en dirigeant le regard de sa sœur, cette rue. une troupe de combattants s'y dirigent, ils sont trois et semblent se connaître. deux hommes et une femme, ils se tiennent les mains. « eux. »

t'as déjà oublié gauvain ? t'as pas regardé où il allait ?
surprise au bout d'la rue.

rp commun

ouverture de l'arène

Et soudainement le silence.
Un froncement de sourcils déforme les traits, le beau visage se lisse et se casse. Il y a quelque chose de pas normal, de surtout pas banal. Et sans qu’elle le demande, tu t’accroches à la main d’Annabel, nouant vos doigts. « Restes près de moi. », murmures-tu, ordonnes-tu presque, mais les yeux clairs trahissent la tendresse mêlée à la détresse de la perdre. Tu serres plus fermement alors que dégueules les haut-parleurs : « Vous écoutez la radio de la résistance anglaise. Nés-moldus, vous n'êtes pas seuls. La prise de pouvoir de Grindelwald n’est que temporaire. Alliez-vous les uns aux autres, ou que vous soyez. Accio FM se battra pour assurer votre liberté. » Un grincement de dents. Il n’y en a encore que pour les nés-moldus, il n’y en a encore que pour les sorciers alors qu’en bas de l’arène, il y a le dragon. Dans les cages, il y a des hybrides, des créatures, des êtres comme toi.

Vous n’avez pas eu le choix d’y aller, de vous y présenter. Et tu sais comme Reed a trainé des pieds, à râler à combien ce rendez-vous, ce tout premier rendez-vous est nul. Tu sais mais il y a des choses que vous devez faire pour faire bonne figure, pour avoir un semblant de paix. Tu aurais mieux fait de t’abstenir. Tu aurais tellement mieux fait de sortir ailleurs.

Et sans vraiment t’en rendre compte, tu enveloppes Annabel dans tes bras, comme pour la protéger alors que l’explosion est une déferlante dans les gradins, que le chaos résonne, que ça pleure, hurle. Tu avales une gerbe de fumée alors que tu caches le visage d’Annabel dans ton cou. Un des verres de tes lunettes s’est fendue. « Annabel ? Elle bloque un instant. Tu perçois clairement le corps d’un être, gémissant au sol. Et pourtant, Reed reste figée dans tes bras. Elle ne bouge plus, les yeux dévorés d’angoisse, le cœur tambourinant. Boum, boum, boum. Musique agressive des paniques, des peurs féroces, véloces. Ça bouffe les cœurs, ça mastique les pensées, ça paralyse. REED. J’ai besoin de toi, réveilles-toi, il y a quelqu’un qui a besoin de nous, là. » Il pointe du doigt la silhouette gémissante, recroquevillée. Les flammes lèchent pourtant encore l’espace autour du blessé.

Et Annabel ne parvient pas à reconnecter, recomposer la réalité alors quand tant de fois, elle t’a fait reprendre pied, tu le fais aussi. La gifle part, sèche et assassine sur sa peau rosée et tendre. Il y a un cri de la jeune femme : « REED ! Réveilles-toi bordel ! Il va crever si on l’aide pas ! ». Et cette fois, il semble avoir quelque chose dans ses yeux, un instant de lucidité, un réveil lent de la paralysie, de l’horreur.

« Suis-moi. Tu lui laisses pas le choix alors que tu la tires entre les gradins défoncés, balayés par l’explosion. Tu tombes à genoux devant la silhouette ; je suis le médicomage MacFarlane, voici la médicomage Reed, nous allons vous aider. Pouvez-vous s’il vous plait, et tu glisses tes doigts frais entre ses mains, serrer mes mains si jamais vous m’entendez ? » S’il vous plait, s’il vous plait, Merlin, faites en sorte que vous puissiez en sauver au moins un de ce chaos. Juste un alors qu’il y a quelque minutes, vous étiez forcés d’assister à un massacre. Rien qu’un et ça te fera du bien.

Spoiler:

Evidence qui brûle déjà l’ocre qui coule dans ses veines. Hémoglobine qui résonne à ses tempes lorsque s’aligne la scène devant ses yeux qui ne se s’écarquillent point, même s’ils le voudraient. Atrocités et monstruosités se trament dans ce lieu instauré par l’inquisition. Le ventre noué par tant de valeurs bafouées, sa respiration n’en reste pas moins entière malgré ce haut le cœur qu’elle étouffe en baissant la tête. Paupières closes un instant, inspiration qu’elle prend et qui vivifie ses pensées. Les pêcheurs seront jugés lorsque les confédérés capituleront. Mantra qui virevolte dans sa tête alors qu’elle serre le châle qui hante ses épaules entre ses doigts. Ses cheveux sont redressés en un chignon fourbe dont s’extirpent plusieurs mèches rebelles tandis que son autre bras est attaché à celui de Josef qu’elle accompagne dans cette mascarade qui lui échappe. Seule consolation parmi la désolation qui s’installe, les informations glanées seront de véritables trophées qu’elle pourra afficher auprès des partisans de Morgane. Ils prennent place autour de l’Arène. Son visage se ferme face au chaos qu’elle subit de plein fouet, pauvres êtres réduits à l’état d’esclave qui doivent subir le courroux de ce dragon qui n’a également rien demandé. Innocence brisée pour devenir férocité et rage de vivre. Vaincre pour survivre. Prix généreux qu’offre Grindelwald. Le combat semble engagé lorsque le silence s’empare de l’assemblée pour vite être rattrapé par :

Nés-moldus, vous n'êtes pas seuls. La prise de pouvoir de Grindelwald n’est que temporaire. Alliez-vous les uns aux autres, ou que vous soyez. Accio FM se battra pour assurer votre liberté.

Audacieuse entreprise qui la grise. Toujours raccrochée à son époux, c’est la peur et l’agitation qui gagne les sièges. Certains fuient, d’autres se battent et d’autres sont dans l’incompréhension. Ses dents se serrent et sa lèvre inférieure tressaute. Il n’est plus question de festoyer mais bel et bien de s’en tirer indemne. Pour la première fois depuis qu’ils ont quitté le domicile conjugal, elle pose ses iris sur Josef. Iris empreints d’une vive intensité. Ses lèvres s’ouvrent et sa voix résonne assez fort pour qu’il capte chacun de ses mots : « Je comprends mieux pourquoi tu m’as emmené ici. Savant piège pour te débarrasser de moi » lâche-t-elle. Perfide, vindicative en toute circonstance. Néanmoins, d’une main ferme, elle empoigne le bras qu’elle possédait déjà contre elle et tire dans la direction opposée au combat. Sinéad dégaine sa baguette et se tient déjà droite, prête à bondir.

Elle s’arrache au contact visuel établi avec son époux, épreuve qu’elle s’afflige car même s’il n’est pas celui qu’elle espère, sa présence la rassure. Pensées idiotes qu’elle rejette d’un hochement de tête. Des mots interdits fusent dans l’air, sorts qui peuvent les briser à jamais. Le Dragon s’enflamme lui aussi et la panique grandit dans ce brouhaha incessant. Elle se met à tirer l’homme, attendant sa réaction. Car à deux ils sont venus, à deux ils repartiront. S’il faut qu’elle soit garante de sa protection, elle le serait. D’ailleurs, sans même préméditer la chose, elle fait face à la foule, devant l’être presque aimé.

@Josef Olbricht

dehors, il y a trop de monde,
trop de sorciers à la baguette lacérée prêt à élancer mille-et-uns sortilège sur la carcasse du demi-vélane. il faut qu'il passe par autre part ulrich, qu'il profite du mouvement de foule pour se glisser dans les coulisses et remonter le chemin qu'il a pris pour arriver jusqu'ici. à la sortie, il y aura sans aucun doute du monde qui l'attend, il n'est pas dupe ulrich, il sait que ses chances sont minces, trop minces. alors pourquoi court-il? pourquoi le voit-on slalomer entre les silhouettes des autres fuyards? peut-être aurait-il dû écouter les mises en garde de @nicky scruff, lui n'a pas bougé, il s'est directement livré. un brave chien, un homme qui sait que l'on vit plus longtemps en donnant la patte qu'en prenant ses jambes à son coup. ulrich gauvain est comme ça lui aussi. en tant normal, il en aurait fait de même, si il n'y avait pas eu ce dragon et la promesse d'une mort certaine. ce tournoi s'est annoncé bien trop brutal, bien trop fatal pour l'ancien professeur de poudlard. il a encore en bouche le goût des premiers combats, les phases d'essais comme ils les ont appelées. ces combats qu'ulrich a su remporter parce qu'il s'est retrouvé en face d'hommes et de femmes, de nés-mordus et des hybrides. il n'y a pas eu de dragon, pas de monstre sanguinaire, seulement des mortels qu'ulrich pouvait vaincre. l'énorme reptile a changé la donne pour l'homme qui n'a toujours cherché qu'une chose : survivre. voilà, voilà pourquoi il s'enfuit. il sait que la sortie est proche, là-bas, il devrait être prêt à réagir. il a le cerveau qui bouillonne ulrich, il tente de songer à comment faire pour échapper à la menace avec sa baguette bloquée. peut-il s'échapper en n'usant que de la violence brute face à des éclats de sortilège qui ne manqueront pas de le rattraper? il en doute ulrich, peut-être aurait-il dû ne jamais se mettre à courir (...) le rythme de sa course se retrouve suspendu par la rencontre de son corps avec celui d'une autre. @prudence prince poupée apeurée, que fait-elle par ici? l'espace d'une seconde, ulrich cesse de s'inquiéter de sa seule survie et toute son attention se tourne avec la jeune femme. il faut qu'elle parte, qu'elle fasse demi-tour. la tête d'ulrich se soulève dans la foule, il regarde derrière lui, il y a trop de monde, trop de monde pour rebrousser chemin, elle finira blessée, ou pire. alors sans lui adresser un mot, l'homme se saisit fermement de sa main enfantine et se met à la trainer avec lui. pas le temps pour les mots, il faut qu'il trouve un moyen de la foutre à l'abris. et puis, ce geste plein d'héroïsme se fane d'un coup sec, lorsque les membres d'ulrich se mettent à ralentir et que ses rétines aperçoivent le monde se mouvoir beaucoup trop vite. un maléfice d'entrave s'est abatis sur lui. doucement, trop doucement, sa tête se tourne à la recherche de l'enchanteur :  @shibahn gaunt qui arrive vers lui.

C’était la foule, les bruits des murmures, des exclamations, des soupirs de surprise et d’angoisse à ses côtés, cette ambiance malsaine, pesante, dégoûtante, dans laquelle Antarès se sentait vivre, avec ce sourire carnassier sur son visage, alors que ses yeux se posaient délicatement sur les tentatives idiotes de l’ennemi du maître contre un dragon enragé. Il y avait quelque chose de beau dans ce spectacle, un juste retour des choses, un sentiment de puissance, de force qui se dégageait de tout ceux qui se savaient immunisé contre ce sort. Et Antarès caressait doucement le bois de sa baguette, dessinait le relief des runes presque tendrement, brûlant d’envie de cracher son feu avec celui du dragon. Il s’approchait de @Henry Potter en silence, cherchant sa belle du regard, il y avait tellement de visages qu’il connaissait, et il se glissait près des Potter silencieusement, serpent dans ce vivarium qu’était Londres. Son regard se perdait rapidement sur Grindewald qui surplombait en maître ce monde qui désormais lui appartenait, et le Black avait un air de dédain face à cette image, persuadé que l’homme était un usurpateur, une place qui ne devait pas lui revenir. Pensées dangereuses, qu’il gardait enfermées à double tour. Puis une grimace, un son trop strident, les muscles qui se tendaient, comme un fauve prêt à l’action.

Nés-moldus, vous n'êtes pas seuls. La prise de pouvoir de Grindelwald n’est que temporaire. Alliez-vous les uns aux autres, ou que vous soyez. Accio FM se battra pour assurer votre liberté.
Et l'éphèbe lâchait un rire à cette annonce, alors que les réactions furent immédiates, mouvements de foules et crac sonore des lâches qui fuyaient, alors le gamin tendait la main, préparé au coup de fatigue qui suivraient alors que des cordes fauchaient un des fuyards, l'enterrant dans sa tentative de fuite, et il l'abandonnait là, à son sort et aux créatures voraces se battant autour de lui pour la gloire de Grindewald. Les explosions retentissaient, nombreuses, bruyantes, chaos. Et les pensées de Antarès se perdent, alors que ses yeux cherchent des visages familier, ses frères, et elle. Alors que les Potter s’éloignent dans la bataille qui fait rage, le gamin se concentre, dévisage ceux qui l’entourent sans pouvoir la trouver. Et son coeur s’emballe, alors il commence à se presser dans ce dédale, la baguette à la main qui crache des étincelles, qui force un passage à coup d’explosion et de déchirures. Il a cet air sauvage sur son visage, cet air  de fou à lier, parce qu’il l’est, a cet instant, le Black n’a plus aucune retenue, plus aucun contrôle sur ses pensées, sur ses mouvements, non, c’est un monstre qui fonce dans la foule, qui bouscule, blesse et brûle. C’est un monstre qui crache son venin, sa baguette claquant dans les airs. Et le monstre cherche sa princesse, parce qu’elle est là , quelque part, et que le monde entier pouvait brûler, le monde entier pouvait mourir tant qu’il la retrouvait. Et il voyait du coin de l’oeil les autres membres de la fratrie Potter aux mains avec des impurs. Mais il se concentre pas là dessus. Il doit la trouver, se placer à ses côtés. Et il entend sa voix, qui perce les cris, qui fait taire le brouhaha auquel la langue de plomb n’est pas habituée, au confort dans son silence permanent. Alors il s’arrête, il la voit, il voit son regard concentré alors que deux sorciers se lient contre la sang-pur. Et il devient fou le gamin, il est cinglé, et il hurle, un cri strident, un cri fou, violent, il balance des éclairs autour de lui, des explosions pour libérer le chemin, pour arriver à ses côtés et d’un Protego bloquer l’un des sorts qui aurait pu la frapper, et il dévisage les opposants, les fous qui s’en sont pris à la belle, les fous qui s’en sont pris à la sienne. Il dévisage mais ne reconnaît pas les traits, ses yeux sont brouillés par la colère qui brûle dans son sang, ça pouvait être Augustus, ou Cassius, il ne les aurait pas reconnu, il n’était probablement plus humain le sorcier, il semblait sortir tout droit des fin fonds du Tartare. Et il savait que @Astoria Potter l’observait, les deux amants côtes à côtes, et le combat repartait de plus belle, les Langue-de-plomb crachant des sortilèges oubliés, des sorts interdits sans aucun regret. Et il frappe le Scorpion. Il désarme et pétrifie. Puis un bruit, une explosion, et le gamin est projeté en arrière, ramené à la mortalité, ramené à la vie, sonné, les bruits sont sourds, mais il se relève quand même, cherchant comme un fou d’où vient ce sort, sachant que sa belle serait à ses côtés pour le combat.

Spoiler:

La précieuse femme d'apparat accrochée au bras, Josef faisait son ascension parmi la plèbe qui s'entassait dans les gradins en pierre de cette arène vieille de plusieurs siècles. Costume anthracite, cravate noire, une ample bure de sorcier semblable aux ténèbres l'engloutissant, barbe taillée avec soin, les cheveux coiffés, la préciosité dans toute sa splendeur; le jeune juge savait à quel point ces sorties en société étaient d'une importance capitale lorsque l'on voulait s'assurer d'une notoriété mondaine. Il saluait ses connaissances au passage, tantôt de la main, tantôt par un délicat hochement de la tête. Il affichait un sourire sincère. De l'extérieur, l'image que renvoyait ce couple était parfait. Elle, radieuse, un chignon coiffant sa chevelure éclatante, un châle couvrant ses épaules féminines, la femme parfaite au bras de son époux ne disait mot. Josef n'osait pas poser son regard sur elle; il n'avait pas envie de voir à quel point elle pouvait mépriser ce genre de spectacles exubérants. Un comble, pensa le jeune homme, pour celle qui s'adonnait à la pire exubérance qui était une fois la porte du foyer fermée, lorsqu'elle éructait son venin au visage de l'Allemand. Il porta sa main libre sur celle de son épouse, comme pour lui indiquer un certain soutien, sans pour autant lui adresser la moindre parole. Observant les alentours, le mage reconnut plusieurs personnalités politiques, puis vint le tour de Grindelwald de faire son entrée sur son piédestal.

Les deux époux prirent place autour de l'Arène et assistèrent à l'ouverture des cages qui vomirent de leurs entrailles métalliques un ancien Ministre de la Magie déchu et un immense dragon. Le rugissement rauque et puissant de la bête fit se crisper chaque muscle du corps de Josef. Seulement, avant même que ce dernier n'ait pu faire quoi que ce soit, la panique sembla prendre possession des lieux. Londres magique était attaquée; la résistance se rebellait. Le cœur d'Olbricht loupa un battement; entre le gigantesque reptile, la terreur alentour et les sortilèges impardonnables qui fusaient, il était incapable de bouger. Il resta là, immobile, coi. Ses lèvres s'entrouvrirent légèrement mais les mots s'évaporaient dans son esprit avant même qu'il n'eût pu réfléchir à quoi que ce soit. Il sentit le regard de Sinéad se posait sur lui, mais il était incapable d'affronter ses iris d'acier. Pas maintenant, pas comme ça. La honte s'emparait de lui tel un feu ardent, démarrant dans son cœur, se propageant à l'intérieur de son corps. Il avait l'impression de s'immoler sur place. Ses oreilles bourdonnaient tant la confusion était grande. La pique lancée par sa femme se perdit dans l'écho du capharnaüm intérieur. Ce n'était que lorsqu'il sentit la poigne ferme de Sinéad sur son bras que la réalité revint brusquement à lui. Il finit par inspirer de nouveau, à la hâte, telle une première bouffée d'oxygène salvatrice après une noyade avortée. Une noyade dont il venait d'être sauvé par la jeune Irlandaise. Il se laissa entraîner, dans la direction opposée au combat, ses yeux virevoltant avec panique entre les quelques badauds déjà blessés, les insurgés qui hurlaient tels des loups enragés et les couleurs vives des sortilèges qui fusaient autour. Il titubait, peu franc sur ses appuis, chancelant, manquant parfois de trébucher. Sinéad s'arrêta, sortit sa baguette et se raidit encore davantage. Elle qui s'était toujours tenue aussi droite qu'un piquet, semblait encore plus imposante par sa stature franche et assurée. Elle le tira un peu plus à elle, une nouvelle fois, cherchant la moindre réaction de sa part. Josef ne savait que faire en cet instant.

— Sinéad... lança-t-il, comme un appel à l'aide, I... mais les mots ne sortaient plus. I need you.

La terreur s'instillait en lui tel un poison.

Cette journée s’annonçait enchanteresse pour la plupart qui s’était paré de leurs plus beaux atouts, déployant même banderoles et chants improvisés pour l’occasion. De quoi réduire la belle à l’état de pantin qui suit assidument son époux, les membres comprimés face à cet oxygène qui se raréfie. Suppliques silencieuses qui la démangent de nommer à voix hautes les cruautés auxquelles elle risque d’assister. Bienheureuse quête que celle que s’est donnée les partisans d’un monde meilleur malgré la tension qui grimpe à son apogée. Tension qui les enveloppe de son invisible fumée. Tension qui oblige beaucoup à se défendre et d’autres à fuir. Option décente que choisit Sinéad devant l’absence de réaction de la part de l’être épousé. Battements de cils intempestifs et regard courroucé qu’elle lui offre comme seul traitement à son incompétence. L’écho de ses propres mots résonne contre la pierre de l’arène lorsqu’il daigne enfin offrir une réponse. Face à sa détresse, elle ancre ses pieds fermement dans le sol et s’empare de lui, arrachant son bras du sien pour encercler son échine et le pousser vers l’avant. La peur se lisait dans ses yeux, la même crainte qui hante pour l’heure les deux orbes de la sirène échouée au milieu des prédateurs prêts à mordre. Sa baguette serrée contre son cœur comme si sa vie en dépendait – et elle en dépend -, Sinéad lève les yeux vers ce qui l’entoure pour qu’ils trouvent temporairement refuge derrière une rangée de gradins.

L’agitation devient maîtresse et la réponse de Josef l’abasourdit. Risible en cette période où il pourrait se montrer chevalier, il n’est qu’un homme en détresse. Il réveille en elle des envies de meurtre, devrait-elle le pousser au sein de l’arène pour qu’il saisisse l’infondé de sa léthargie ? Ses traits se crispent et elle ouvre la bouche pour répliquer alors que des flammes s’aventurent dans leur direction. La belle tire sa révérence et s’agrippe à Josef pour qu’il s’accroupisse à ses côtés. Ses mèches folles encadrent son visage imparfait, épinglée par plusieurs émotions contradictoires. Là, elle plante son regard dans celui de son époux. Une main qui tient fermement sa baguette et l’autre qui balaie la joue du bellâtre d’une gifle. Coup assené qui tente de remettre ses idées en ordre. Elle garde ce contact qui lui coûte car désireuse de prendre la poudre d’escampette et prononce en accentuant chacune de ses syllabes : « On ne mourra pas ici tu m’entends ? Tu as voulu m’emmener ici, tu vas nous en sortir. Je répète, toi et moi allons sortir vivants et tu pourras envoyer à Azkaban tous ceux qui auront essayé d’attenter à la vie de ta famille. » Ironie guère masquée qui s’avance dans ses propos. Les regrets ne l’assaillent point. Au contraire, elle se félicite d’œuvrer pour leur survie. Pourtant, elle ne pouvait laisser l’homme ici et, s’ils devaient être touchés, ils le seraient ensemble. Malgré leurs divergences d’opinion, qu’il ignore d’ailleurs, elle ne peut se résoudre à l’indécence de dénouer leurs liens.

Sinéad se redresse, protégeant de sa main dotée de sa baguette leurs deux corps. Les flammes ne lacèrent plus les sièges de leur gradin d’infortune, cachette qui n’en reste pas longtemps une tant l’ambiance se pare de sang et de mots qui lui glacent l’échine. Elle se fige sur place, cherchant le contact de l’époux qu’elle espère revigoré par sa bévue, car si la partisane de Morgane brille, elle s’échoue parfois face à l’adversité et reste sorcière avant guerrière, être empreint de peur pour la suite des opérations.

Un vent de liberté. L’espoir dans les tripes. Le message de l’Ordre du Phénix était censé symboliser cela alors que l’obscurantisme envahissait les âmes de Londres. Un message d’espoir, de rébellion. La liberté n’est pas morte. Radio FM avait joué son rôle et la voix qui prononça le discours avait été désarticulée pour être méconnaissable. Minerva McGonagall était arrivée au niveau des Scamander alors qu’elle regardait comme la bonne citoyenne qu’elle était, l’exercice du pouvoir exécutif de Gellert Grindelwald. Elle avait abandonné Albus dans la foule et qui devait aussi faire preuve de présence pour leur alibi. La vue du dragon dans la cage réveilla en elle une colère immonde. Minerva McGonagall n’était pas la fille des Amazones d’Ecosse pour rien et cette vision lui donnait mal au cœur. Encore plus quand elle comprit ce qui allait se produire pour Isaiah. Elle essaya de ne pas chercher @Adetokunbo Shacklebolt et sa sœur, ne pas se déconcentrer et pourtant son cœur saignait pour son meilleur ami.

Quand le message de l’Ordre retentit, Minerva reste parfaitement calme.
Ne rien montrer, ni de la haine, ni de la joie, ni de l’espoir. Elle se contente de regarder alors tout partir en vrille. Le mouvement de foule l’emporte déjà avec les Scamander. Les nés-moldus et hybrides se rebellaient. Et c’était un massacre. Le cœur de Minerva était sur le point d’imploser quand elle entendit le hurlement du dragon qui était libéré de sa cage mais toujours enchainer. Avec les explosions, les hurlements, les sorts… Le dragon allait faire un massacre. Son regard se pose alors horrifier sur Isaiah qui n’est plus que l’ombre de lui-même. Il y avait peut-être une chance de le sauver, lui et bon nombre de personnes ici.

« @Artemisia Scamander, @Alphard Scamander, essayez de sortir d’ici. » s’exclame-t-elle avant d’essayer d’aller contre la foule en direction du dragon. « Si vous voyez @Mordag McGonagall dîtes lui de me rejoindre dans l'arène ! »

Les gens hurlaient de panique et Minerva finit par décider de se transformer.

Tandis que je disparais sous ma forme de chat, je finis par me faufiler avec agilité entre les jambes des gens qui couraient dans tous les sens. Courant sur le bord du vide qui donne vue sur l’arène, j’arrive à descendre sans transplaner et me faufile parmi les combattants. J’ai envie d’aider chaque nés-moldus ici mais je ne peux pas : le dragon est la priorité. Je me faufile jusqu’à arriver au niveau d’@Henry Potter qui a de toute évidence attrapé @Nicky Scruff… ou plutôt que ce dernier s’est rendu. Un pincement au cœur me saisit mais je ne peux pas me préoccuper de lui. Toujours sous ma forme de chatte, je m’asseois près des deux hommes avant de me retransformer.

Elle apparait avec un calme exemplaire à côté des deux hommes. Mais c’est à ce moment-là que le dragon fout de rage, paniqué, décide de cracher son feu droit sur les deux hommes. D’un mouvement de baguette, elle trace une ligne sur le sol devant eux et s’exclame :

« Aguamenti ! »

Tandis que sa baguette trace sa ligne, de l’eau surgit du sol et dresse un véritable mur de trombe d’eau. Le feu craché se heurte au mur d’eau que la McGonagall essaie de maintenir avec sa puissance et ma magie non sans grimacer. Elle ne peut tenir qu’une trentaine de seconde face à la puissance du dragon qui heureusement, semble être attiré par autre chose. Le feu s’arrête et tandis que la main basanée tremble terriblement, Minerva n’arrive pas à faire disparaitre le mur d’eau qui leur tombe dessus avec @Henry Potter et @Nicky Scruff, les trempant jusqu’aux os au passage.
Minerva grimace légèrement. Au moins il sera plus difficile au feu de prendre et elle aura sauvé la vie de deux personnes quand bien même elle se fiche de celle d'@Henry Potter. Enfin, trois, si elle se comptait elle-même.

« M. Potter, je vous suggère de laisser faire les professionnels. Vous êtes un homme de loi, pas un homme d’action. » dit-elle sans le regarder. Elle jette cependant un coup d’œil à @Nicky Scruff. « Et je vous conseille de ne pas donner M. Scruff en déjeuner à notre dragonne, nous avons besoin de combattants robustes et cela gâcherait le spectacle pour les prochains tournois qu’un homme si fort et combattant ne soit plus avec nous pour nous montrer ses qualités. » N’attendant pas une réaction de la part des deux hommes, Minerva tente de s’approcher du dragon fou. Mais où est donc @Mordag McGonagall ? Son aide ne serait pas de refus.

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