come home (edith)

chronologie
mars 1869. June et Elias Gleemson, jeunes mariés, et si amoureux l’un de l’autres qu’ils ont ignoré toutes recommandations et critiques des familles qui les entourent, accueillent leur premier enfant. Une fille, qui possède les yeux de sa mère, et le sourire de son père. Ils l’imaginent déjà reprendre le flambeau de Mme Gleemson et devenir professeur. Ils n’imaginent pas, en revanche, que la décision de leur union va leur demander de changer leurs plans. Professeur d’Histoire de la Magie, la mère de famille se voit devoir quitter son poste lorsqu’ils emménagent à la fin de l’année scolaire dans le Londres moldu. Cette décision, très difficile, leur permettra d’avoir une vie normale. Une vie aimante, sans les mauvais mots d’un entourage qui ne comprend pas qu’un amour est bien plus fort qu’un statut.  septembre 1881 - 1887.  Seule sa mère et sa cadette l’ont accompagné à King’s Cross, cela fait bien longtemps que son père n’est plus en contact avec le monde sorcier, hormis avec sa famille. Elle a grandi, Edith, elle est pleine d’esprit, curieuse, et passionnée par beaucoup de choses. Elle est aussi très douce, et aguerrie. Le choixpeau n’hésite que quelques seconds avant de l’envoyer chez les Poufsouffles. Elle en est fière, car sa mère était directrice de cette maison durant cinq ans avant de quitter son travail pour elle et sa famille. Passionnée d’histoire de la magie et de potions, elle obtient d’excellents résultats à ses buses et aspics. A la fin de ses études, son professeur d’Histoire de la Magie la recommande pour un poste de chercheuse au Ministère de la Défense. On ne lui accordera même pas un entretien. Qu’allait-on faire d’une fille de cracmol au gouvernement ? juin 1887.  Après la déception de la part du ministère, elle décide de prendre un petit appartement sous les combles sur le chemin de traverse, et obtient rapidement un poste de serveuse au Chaudron Baveur. Ce n’est pas ce dont elle rêvait, mais elle fait de nombreuses rencontres. Curieuse, elle écoute toujours, discrètement, ce qui se dit en salle. Sa patronne le remarque, mais la jeune fille est appréciée parmi sa clientèle, alors elle lui fait seulement remarquer que beaucoup finissent mal en écoutant aux portes. La curiosité est une malédiction très chère. Mais elle s’en fiche, Edith, elle est indépendante, et bientôt avec ses économies, elle s’offrira un voyage au centre de l’histoire de la magie. décembre 1887. Elle a pris la mauvaise habitude de s’installer à table avec ses clients lorsque ceux-ci semblaient avenants. C’est comme ça qu’elle a commencé à discuter avec un charmant jeune homme. Il était passionné, comme elle. Et quelque chose en lui la rendait toute chose.  Il lui parle du monde, et de baguettes magiques. Elle l’écoute parler avec passion et se prend à la discussion. Tellement qu’il lui offre un poste d’assistante à sa boutique. décembre 1888. Elle l’aime, ce brun qui a débarqué dans sa vie un an plus tôt. Elle savait qu’il finirait par la demander en mariage, et pourtant, jusqu’à quelques mois plus tôt, cela ne semblait pas du tout être dans la tête de Gideon. Elle était amusée quand leurs connaissances communes n’arrêtaient pas de lui dire qu’ils allaient finir ensemble. Elle le savait déjà, mais lui semblait dans un monde différent. Pour leur mariage, son père a fait ce que la famille ne pensait plus possible, il est venu dans le monde magique. Il n’allait pas manquer ce jour. Sa mère, en cadeau, lui offrit un livre d’Histoire qu’elle avait écrit, mais jamais fait publier. Elle l'avait intitulé "contes et histoires de familles sorcières". Gideon et Edith, ils savaient très bien ce qui se disait. Une union non recommandée. Mais tout comme ses parents à l’époque, ils n’avaient que faire de ce qui se disait. Ils étaient heureux, tous les deux. Rien ne pourrait les séparer. 1889.  Leur premier enfant nait, et elle découvre les joies d’être mère. Puis la famille s’agrandit à nouveau deux ans plus tard. Et les voici, les Ollivanders, soudés, aimants. 1894 - 1913.  Edith avait décidé de consacrer principalement son temps à l’éducation de leurs enfants, au moins durant leurs plus jeunes âges. Et puis voir son mari chaque jour dans la boutique au travail, ou partir quelques semaines à la recherche de nouveaux ingrédients a fini par lui donner envie de s’y remettre, elle aussi. Après tout, elle avait seulement commencé à apprendre le métier lorsqu’elle s’est arrêtée pour être mère à temps plein. La boutique lui manquait. Le travail en duo avec son mari lui manquait. Ils étaient bons ensembles, ils se complétaient. Elle est revenue dans la boutique. Ils ont beaucoup voyagé, toujours à la recherché d’éléments qui allaient tout changer, rendre leurs baguettes encore plus uniques, meilleures qu’elles ne l’étaient déjà. Edith aimait tellement tester de nouvelles choses. Elle prend plaisir à faire découvrir leur monde magique à leurs enfants en les emmenant avec eux dans leurs excursions. 1914.  L’arrivée au pouvoir de la confédération sorcière de Grindewald est un sujet de dispute constant au sein du couple Ollivander. Edith trouve que Gideon se montre trop protectif, n’en faisait-il pas un peu trop ? Leur famille était tout de même respectée maintenant, et plus personne ne parlait de son père cracmol depuis de nombreuses années. Elle avait toujours apprécié pouvoir compter sur son époux, mais cette fois, elle se pensait assez forte pour pouvoir continuer à mener sa vie telle qu’elle l’a toujours vécu. Sans devoir se cacher ou tout du moins se mettre un peu à l’écart. Elle était un peu trop têtue, parfois. Alors elle ne l’a pas écouté. Et quand, en mars, elle voit un moldu se faire emmener par deux membres du gouvernement, de force, alors son côté impulsive ressort. Agit, et réfléchit ensuite. Elle n’a pas vraiment le temps de comprendre ce qui se passe. Elle entend seulement un “c’est la Ollivander, tu connais les ordres” alors que l’un des deux hommes lui lance un Petrificus. Elle ne peut plus bouger. Elle ne voit pas si le moldu qu’elle a voulu protéger. Non, elle ne comprend ce qui vient de se passer. Elle ne peut pas hurler. Alors elle pense à Gideon. A ses enfants. Et elle espère, par miracle, que ses pensées arriveront jusqu'à eux.  avril 1914.  “mais comment peux-tu être aussi insouciante?” Elle revoit son mari, après ce qui était probablement leur dixième dispute sur le sujet, alors qu’elle s’était rendue chez une amie née-moldue afin de prendre de ses nouvelles et s’assurer qu’il en lui était rien arrive. “ou courageuse?” lui avait-elle répondu, un sourire en coin. Elle se pensait toujours un peu maligne. Aujourd'hui, elle ne sait toujours pas si c’était de l’inconscience, ou du courage. Ce qu’elle sait, c’est qu’elle doit s’accrocher. Pour eux. Elle était retenue dans ce sous-sol depuis des semaines, bien qu’elle n’ait plus aucune notion de temps. Cet homme qui l’avait récupérée alors qu’elle devait être envoyée dans l’arène, elle l’avait reconnu. Il lui avait fallu un moment pour remettre un nom sur son visage. Prince.  Depuis son enlèvement, elle ne l’a que très peu vu. Il envoie toujours ses hommes pour la torturer, lui soutirer des informations qu’elle n’a pas. Il ne se salit pas les mains. Mais elle se souvient parfaitement de leur première conversation. " Dis-moi simplement où elle se trouve, et tu pourras retrouver ta famille. Tu n'as pas besoin de souffrir plus que nécessaire. Je suis certain que tes enfants doivent déjà être tellement inquiets." Il fallut quelque temps à Edith avant de comprendre de quoi cet homme lui parlait. Mais le secret de la pierre, s'il avait jamais existé, était parti avec sa mère, un an plus tôt.

 I. Edith a grandi entourée de moldus, et plus jeune, elle avait du mal à comprendre pourquoi elle devait garder son identité sorcière secrète. II.La première chose qu'a fait installer Edith lorsqu'elle a emménagé avec Gideon est une bibliothèque. Elle avait accumulé tellement de livres durant sa scolarité, autant sur l'histoire de la magie que la botanique. Elle a toujours aimé découvrir, apprendre, se cultiver. III. Edith est assez mauvaise sur un balai, ce qui lui a valu beaucoup de frustrations à Poudlard. Elle qui excellait dans la plupart des matières enseignées, comment pouvait-elle se retrouver à manquer de contrôle sur son balai au bout de plusieurs mois de cours ? IV. Elle est très proche de sa sœur cadette, bien qu'elle semble avoir changé depuis quelques mois. Elle qui passait régulièrement leur rendre visite, elle ne l'avait pas vu depuis plusieurs semaines avant son enlèvement. V. Elle tient des "carnets de voyages" chaque fois qu'ils partent à l'aventure. Elle note tout en détails, dessine beaucoup. Elle a d'ailleurs grandement progressé en cette matière depuis qu'elle a commencé ses carnets plus de vingt ans plus tôt. VI. Elle a recueilli un petit chat, abandonné quelque part dans le chemin de traverse, il y a maintenant cinq ans. Il passe la plupart de son temps dehors, mais elle lui prépare toujours une gamelle de lait frais lorsqu'il pointe son nez dans la boutique.  VII. Edith a toujours été une femme impulsive, toujours à suivre son instinct, qui jusqu'à récemment ne l'avait jamais vraiment trompée. Maintenant retenue, elle ne cesse de se demander ce qui se serait passé si elle avait laissé ce né-moldu se faire emmener ? Aurait-elle pris le temps de réfléchir à la situation actuelle, aurait-elle fini par ne pas réussir à contrôler ses actions et finie à ce même endroit de toute façon ?  VIII.   Edith a tellement appris sur les baguettes, elle se sent tellement imprégnée de leurs histoires, leurs coeurs, qu'elle se sent perdue sans la sienne. Plus que ne ce sentirai un autre sorcier, peu importe à quel point nous sommes tous liés à nos baguettes. Elle est vulnérable, elle est seule.  IX.Elle fait son possible pour ne pas imaginer l'état dans lequel sa famille doit être depuis sa disparition. Elle ne s'accroche qu'au passé, car imaginer Gideon brisé, ou ses enfants perdus, la ferait certainement perdre toute force.X.  Elle n'a pas parlé depuis deux semaines. Elle a arrêté de dire qu'elle ne savait rien. Elle en est fatiguée, épuisée. Elle sait que cela agace ceux qui viennent s'occuper d'elle. Et lorsqu'elle n'est pas assourdie par la souffrance qu'elle ressent, elle écoute, elle cherche la faiblesse de son ravisseur.