I'm a creep - Demetria&Antarès

Save me from myself I don't care if it hurts, I wanna have control, I want a perfect body, I want a perfect soul, I want you to notice, When I'm not around. I wish I was special But I'm a creep I'm a weirdo What the hell am I doing here?  fin Août 1914 @Demetria Quirrell (c) cass.

Lion en cage, Antarès ne pouvait fermer l’oeil, les nuits se faisaient de plus en plus courtes, quand bien même il avait enfin quitté l’hôpital, laissant sa chambre vide bien que rapidement récupérée par un autre Black. Il avait veillé son frère les premiers jours, se rendant peu a peu compte de l’état dans lequel était l’aîné. Et puis la décision paternelle était tombée, la couronne s’était reposée sur sa tête, et ce précieux cadeaux qu’il avait toujours espéré récupérer avait un arrière goût de rouille et de sang. Les pierres précieuses semblaient éteintes, alors que les yeux du Black fixaient le plafond de sa chambre, retour au Square depuis ce jour-là où il s’était retrouvé entre les griffes de l’ignominie, retour au Square pour espérer se sentir en sécurité. En sécurité entre ces murs qui avaient connu toute ses crises, toutes ses peines. Les étoiles filantes traversaient les murs de la chambre d’Antarès, apportant un peu de lumière dans les ténèbres causés par les rideaux trop épais qui cachaient une aube timide. Quelques heures déjà qu’Antarès était immobile, impossible de dormir, les souvenirs se transforment trop rapidement en rêves, devenait bien trop vite cauchemars. L’image de la garce gravée dans sa mémoire, et alors que le scorpion ne bouge pas, sa mâchoire se serre jusqu’à faire mal, il finit enfin par se redresser, les mains glissant sur le visage pour étouffer un soupir et effacer les quelques larmes qui s’étaient échappées du masque qu’elle avait fêlé, brisé, les larmes qui coulaient toutes seules, souvent accompagnées de tremblements terrifiés, de réveils en sueur, les mains traversant la peau sur laquelle demeurait quelques vestiges dangereux de la fatidique soirée où tout s’était écroulé.

Il sort alors de son lit en pestant. En pestant parce qu’il ‘na qu’une envie, voir brûler le casino, entrer et détruire tout ce qui se trouvait sur son chemin, qu’elle voit son visage comme dernière image, sa carne brûlant sous le feu de ses doigts. Ses mains appelaient une cigarette qui se logeait d’elle même entre ses lèvres, s’allumant immédiatement pour cracher un volute de fumée, mauvaise habitude prise quelques temps plus tôt, depuis que Henry lui avait fait goûter le tabac des cigares, et il sentait déjà la nicotine qui tentait de calmer les nerfs, sans y arriver. Ses yeux se posaient sur la bouteille de whisky sur sa table de chevet, dans laquelle il ne restait qu’un fond ambré. Soupirant il détournait le regard. Il était décidément trop tôt pour boire, même pour lui. Craquant les articulations encore abîmées, il sortait de sa chambre en enfilant une chemise pour recouvrir l’immondice qu’il n’avait pas encore réussi à dissimuler, Naiara lui avait trouvé un tatoueur sorcier, même si l’idée de marquer ainsi sa peau comme un vulgaire animal le dégoutait d’avance, rien ne pouvait être pire que les trois lettres gravées sur son torse qu’il s’efforçait à cacher de tous. Ses pas décidés le conduisent à la cheminée, penser a autre chose, se sortir Umbridge de la tête par tous les moyens, elle qui était devenue intouchable suite aux négociations, quand bien même elle les avait brisé, preuve encore de son honneur, rien d’étonnant de la part d’une vermine de sang-mêlé. Il lâchait la poudre noire dans les flammes, distinctement dévoilant sa destination, les flammes grandissaient pour le voir apparaître dans un salon qu’il connaissait depuis bien des années. Ses yeux parcouraient le salon vide, des bruits de pas s’approchant, dévoilant le visage de Demetria, le gamin y plantait ses yeux éclairs, visage déformé par la colère et les cernes, il avait une gueule à faire peur, les boucles qui avaient l'habitude d'encadrer son visage étaient plus courtes, les traits tirés, bien différent du Prince qui avait l'habitude de briller. ”Je suis prêt” Simple mot, conversation passée où Demetria lui avait proposé de l’entraîner, de concentrer sa colère sur un autre art, occuper son esprit pour ne pas céder à ses pulsions dangereuse, risquant de tout détruire sur son passage, détruire sa famille, détruire Astoria et la vie qui grandissait en son sein, s’il avait à l’époque refusé, ses souvenirs trop sombres pour être partagés, cette fois il désirait simplement pouvoir penser à autre chose, se concentrer, souffrir s’il le fallait, puisque la douleur et l’alcool étaient les seules libération qu’il trouvait.