tag, you're it. (demetria)

31 janvier 1875 naissance de la tendre ainée, princesse non souhaitée, engeance accidentelle, Andrea a 20 ans, et Edward à peine 18 ans. Amour de vacances qui fini par un mariage, le père encore à Poudlard quand sa gamine nait, et Andrea qui souffre déjà de troubles conséquents, se réfugiant vers la cartomancie et les drôles d'histoires de voyance. juin 1880. bald débarque chez les Quirrell. Arrangement étrange imaginé par la famille maternelle de Demetria. Elle ne l'a jamais vu comme un compagnon de jeu, mais bien comme une épine dans le pied, volant une attention, certes, peu bienveillante, de sa mère, qui portait à croire qu'elle ne pourrait pas être assez présente pour Demetria. Les disputes entre les parents explosent, Demetria qui comprend que son père n'a jamais été pour l'arrivée de l'intrus, qu'il n'a rien à faire chez eux parce qu'il n'est pas comme eux. Alors, la gosse se met en tête de le faire fuir. Elle a trouvé mieux qu'un ours en peluche ou un elfe pour supporter ses dérives. La première, celle de l'esprit, abime le gamin à peine plus grand qu'elle. Vengeance délicate, délectable, contre celui qui brise l'amour ténu entre ses parents. juillet 1886. Bald revient de Poudlard, et Demetria enrage. Parce que sa mère accouche de deux gamins braillards, parce qu'il est parti et ses parents ont retrouvé un brin d'amour, parce qu'il est parti et que plus personne ne subissait ses affronts. Il l'a abandonné dans la pire maison qui existait, et elle s'est vengée, oh ce qu'elle s'est vengé cet été là, les pleurs des bébés couvrant la souffrance du gamin qui n'a jamais rien demandé, soulageant la gamine qui ne supportait pas d'être abandonnée. septembre 1886. L'entrée à Poudlard est silencieuse, elle se cache presque pour ne pas faire de bruit. Observe, longtemps, ne parle presque pas, sauf quand elle retrouve bald et lui fait regretter de se lier d'amitié avec d'autres êtres humains, loin d'elle. Serpentarde, il a trouvé le moyen d'échapper aux assauts de la jeune fille en se trouvant à gryffondor. Quelle maison ridicule. décembre 1889. elle frôle la quinzième année, ses regards s'attardent plus longtemps sur les silhouettes des garçons, et il est là, fier, toujours, et ils se comprennent si facilement qu'elle en est bouleversée. Ils deviennent l'ombre de l'autre, parlent de leurs connaissances respectives, l'inspirent de leurs réussites, Demetria n'a jamais, jamais autant admiré quelqu'un. Atilius l'aide à être elle, et elle n'a presque plus besoin de se décharger contre Bald. Petit à petit, il aspire la colère de la jeune femme sur d'autres âmes, sur d'autres desseins. juillet 1890. Suite à l'accident malheureux qui a poussé Bald à disparaître de leur vie, Edward décide d'apprendre à sa fille l'Occlumencie, en priorité. Elle a 15 ans, mais les déboires qu'elle provoque l'effaie. Alors, il s'applique à tenter de la sauver de ses erreurs déjà nombreuses. Début des rêves perturbés de la gamine, et des maux de tête à répétition. Il introduit des notions de Legilimencie, sachant que ce n'est pas là l'urgence. Dynastie familiale. janvier 1892. elle a seize ans, et il lui semble alors qu'il est la réponse à ce qui lui manque. Si elle aime de toute son âme Atilius, l'un comme l'autre ne sont pas fait pour s'aimer de la façon dont on l'imagine, et cela ne brise pas leur lien indefectible. Quand elle réussi à expliquer ce qui la lie avec l'homme de sa vie à Roman, et qu'elle lui propose une place tout autre dans sa vie, qu'ils vivent d'un amour pur et franc, elle se sent intouchable. L'équilibre enfin trouvé. C'était là le sens de sa vie, aimer Roman en secret, parce qu'ils ne pouvaient se montrer au grand jour, elle n'était pas prête à tout laisser pour lui, et elle aimait Atilius de toute ses forces. C'était à lui, en premier, qu'allait son allégeance. Roman avait beau être tout ce qu'elle espérait en plus, il n'était que la cerise sur un délicieux gateau. Pourtant, fruit essentiel pour se sentir complète quand on a autant de tocs qu'elle. octobre 1893. elle lui dit adieu, à lui et sa peau abimé, à lui, et son âme trop tendre pour sa violence, à lui, toujours lui, et à ce nom qui ne veut pas dire grand chose à ses yeux depuis qu'elle a rencontré Atilius. Quirrell, qu'elle s'appelle, désormais. Et elle embrasse une vie avec le seul capable de la rendre vraiment heureuse. juillet 1900. les maux de crâne s'intensifient, elle tente de ne pas aller trop loin, parce qu'elle veut préserver son jardin secret, quand elle a le sien. Mais elle préfère le protéger, il ne faudrait pas qu'un client mécontent, ou un amant malveillant puisse le malmener en brisant ses souvenirs. Alors, elle le forme. Lui aussi sera occlumens, et elle termine son apprentissage avec son père, après 10 ans d'assiduité et de travail. aout 1902. première femme qui tourne autour de Roman qu'elle repousse. Pas la première, pas la dernière.   janvier 1905. une boutique plus grande, plus qualitative. Et une petite serre qui donne sur une cour au rez-de-chaussée. Bond dans le coeur de Demetria, toujours aussi attachée à son mari, qui, de petites attentions, se fait la plus tendre des personnes, l'idéal, toujours. Elle a fait le bon choix. Eux deux à jamais, envers, et contre tous. Juin 1909. Demetria trie certains souvenirs pour en cacher dans une pensine, hantée la nuit par, tantôt Bald, tantôt Roman, pas pour les mêmes raisons, mais avec intensité. Si elle a quelques remords envers le premier, pour le deuxième, elle ne vit que ce manque intense, qui ne s'arrête jamais. Fevrier 1914. Les Slughorn sont neutres, et Demetria applique ce positionnement avec application. Elle ne veut pas perdre de clients potentiels, mais ne veut surtout pas perdre Atilius dans un mouvement précipité. Elle acquiesce quand elle apprend que les Quirrell et les Potter ne font pas le même choix. Soit. Juillet 1914. l'occasion est trop belle. Elle n'arrive pas à passer à côté, elle sait parfaitement qu'Atilius va lui repprocher. Mais on lui a demandé si elle voulait un esclave, elle n'allait pas refuser. Elle a demandé, timidement, si le potionniste qu'elle avait connu à Poudlard était encore libre. Prête à le voler à une autre famille. Donner plus d'argent que necessaire. Mais il était libre. Et ainsi, pas par un anneau, mais bien par un décret, Roman est devenu sien. L'équilibre réinstauré.

famille. Deme n’a pas beaucoup de contacts avec sa famille. Pas bavarde, elle se contente d’être présente aux grands événements qui se font rare. Elle a crée son propre foyer, ils ne sont que deux, parfois trois, ou quatre, chaque couple dans son aile du logement, secret tacite et gardé près du coeur, jamais de jugement, quoique parfois appréciateur sur la proie du jour, après tout, ils aiment tous les deux les corps masculins. Chacun chasse gardé, ils n’échangent pas les amants de l’autre par sécurité et dignité, ce n’est pas de ces relations interchangeables, ce qu’ils vivent ensemble, les mariés. C’est eux, ensemble, en priorité. Même quand Demetria fait n’importe quoi. Même quand Atilius est trop cynique. mariage. Certains disent d’eux qu’ils font le couple le plus enviable. Ils sont charmant, son mari sait être drôle quand il faut, et elle sait rester silencieuse quand on lui demande. Demetria n’était pas très douée avec les exercices de flatterie, n’aimant pas particulièrement mentir, mais elle a appris à distinguer l'intérêt dans ces acrobaties rondement menées par la main de maître de son compagnon. Aujourd’hui, elle sait être doucereuse si besoin, ou l’oreille attentive quand une femme trop abîmée en a besoin, uniquement pour profiter aux intérêts du couple Quirrell. tocs. Deme a des obsessions bien particulières : les nombres premiers, l’écriture calligraphiées, elle a besoin que tout soit parfait. Son dressing est organisé par couleur, ça l’apaise, et elle est sujette aux angoisses passagères quand quelqu’un mange la bouche ouverte face à elle. Un tic bien approprié, elle joue de sa bague de mariage, fine, en or avec une émeraude pour la sceller, lorsqu’elle est stressée. Si la jeune femme n’arrive pas toujours à rester maître de ses émotions, elle ne se laisse trahir que par son rythme cardiaque qui s'accélère et ses doigts qui serre le bijou, rituel réflexe pour celle qui ne veut être que de marbre.

petite fille la voix tremble un peu, la carte tombe au sol, et la mère agrippe la gamine de ses deux mains. “C’est la Mort, tu vois Demetria ? La Mort !” Encore une fois, Andrea dessine la fin de la vie de son enfant, vie trop courte, vie volée, elle en est persuadée. Si bien que des cauchemars où elle brûle rendent de ses songes un enfer. Elle a cinq ans à peine, et c’est les flammes qui lui tiennent compagnie la nuit. Alors, soudainement, le bout de carton devient incandescent, adieu funeste destin, Demetria ne se laissera pas faire. Elle use de sa magie pour la première fois dans l’unique but de détruire les idées noires de sa génitrice. Sans contrôle, Andrea se brûle et lâche un juron. “Tu l’as fait exprès, tu veux me tuer, c’est cela ?” Si les sorciers ne le diagnostiquent pas, la matriarche souffre de schizophrénie, et souvent, Demetria s’inquiète d’avoir la même folie que celle de sa mère. A la place, on l’imagine oracle raté et parent peu digne. Alors que Demetria n’attendait pas grand chose de sa famille, elle passa les dix-sept premières années de sa vie à être déçue de chaque parole, de chaque acte, totalement détachée de son enfance sombre, mal aimée, mal accompagnée, toujours cachée pour éviter le courroux d’une mère qui ne fait pas sens, qui l'assomme de ses cris quand le père crache son dégoût pour les absurdités de la mère. Les yeux écarquillés, Demetria observe les adultes de sa vie de gamine se déchirer pour ce qui ne se voit qu’en cas de blessure : le carmin bien nommé sang, d’un être gardé pour excuse, Bald qui gâche le couple Slughorn, déjà bien atrophié avant son arrivé, mais le père ne supporte pas avoir un sang inconnu sous son toit. Il ne voit ici que la lubie de celle qui tire les cartes sans logique, arrangement étrange encore deux soeurs qu’il a du supporter dans un contrat de mariage, tradition familial que de garder des orphelins pour la bonne fortune. Famille abimé, géniteur qui ne voulait pas l’être, mais mauvaise surprise, Demetria qui grandit au creux des reins de ce qui n’était qu’une aventure d’été. Mariage précipité sans être encore diplômé, vie brisée, vie gâchée, pourtant il tente désespérément d’être une meilleure personne pour la prunelle de ses yeux, Demetria, à qui il apprend l’occlumencie, tradition familial dont il n’a pas couvert sa femme, impossible de cacher la folie, mais protéger les pensées de sa gamine était essentiel, parce qu’il la vue posséder des travers et des intérêts tendancieux, virant sur la mort, bercée par les récits de la mère perturbée. Alors, il s’applique à la couvrir d’une protection que Demetria jugera necessaire, qu’elle a appris à son tour à Atilius, pour sauver le couple, seul accroche encore avec les slughorn, le père qui tente de rattraper l’engeance indélicate. C’est rude, c’est long, mais après des années, elle est d’une aussi bonne maîtrise que lui. Et les idées détraquées de Demetria restent alors bien enfermées.

serpentard Il était de l'ordre de l'évidence qu'elle rejoigne les serpents. Tradition familiale, presque. Particulièrement silencieuse, elle s’arrange toutefois pour lancer des sorts en catimini quand quelqu’un la dérange. Ce n’est pas une grande duelliste, elle n’est pas assez rapide, mais elle est discrète. Cette compétence lui permet aussi de rendre un peu malade ses camarades les moins amicaux avec des herbes de sa connaissance. La première fois qu'Atilius l’a vu faire, il a sourit. Et c’est ainsi qu’ils ne se sont plus jamais quitté, sur une compétence d’empoisonneuse et une frange qui cache des yeux. Supporter le dortoir est à la limite du tolérable, Demetria juge ses congénères sur leurs discussions futiles et leurs intérêts légers. Elle vit tout si fort avec son compagnon de toujours que les échanges avec les filles de son âge lui semble dérisoire à côté. Souvent, ces dernières voulaient en savoir plus sur la nature de la relation qu'ils vivaient, parce que la seule personne capable de faire sourire la jeune fille, c'était lui. Il n'en faisait jamais trop, savait toujours comment lui parler pour ne pas l'ennuyer, et il avait la grande capacité à lui laisser de la place pour reposer son esprit quand elle n'arrivait plus à avoir de contacts humains. Allez décrire ces ressentis à des gamines qui ne veulent que s'effondrer dans les draps d'hommes qui se fichent bien d'elles.

bald La colère froide. Il n’y a que dans les prunelles qu’elle ressort. Les yeux qui s’assombrissent à chaque fois qu’elle croise la gosse mal habile. Même Roman et ses paroles tendres n’avaient pas su la calmer. Lui qui était toujours si doux avec elle, la vipère avait mordu, il était blessé mais pas à terre. “Qu’est ce que tu y comprends, toi, à ce qu’une impur insulte Atilius, hein ? Elle n’a pas à dire des choses pareilles, pour qui se prend-t-elle ?!” Elle insiste sur l'impératif, et Roman s’éloigne un peu. Lorsqu’elle parle d’une sang mêlée aux paroles aiguisés, c’est le miroir dans leur relation qu’il ne reste qu’un sang-de-bourbe, au dépend de Demetria, qui n’ira pas plus loin que lui donner son coeur et son âme, jamais sa main. Elle ne prendra pas le risque de bafouer son sang au nom de l’amour, et de cela, jamais ils ne parlaient. L’idylle était pourtant loin d’être superficielle. Mais Demetria était impétueuse, imposante sans parler. Et les regards qu’elle lui offrait, seulement à lui, il le savait, ce n’était pas ainsi qu’elle observait Atilius, gommait les nombreuses erreurs de la jeune fille. Déjà, à 16 ans, elle faisait des vagues, mais, discrète, on ne savait jamais d’où elle venait. Alors, le savant mélange des connaissances qu’elle possédait, ce n’était pas très compliqué de faire un thé empoisonné. L’idiote n’en a pas bu assez pour en crever, mais la phrase assassine au creux de l’oreille n’est pas tombée à côté. “Ca, c’est pour Atilius. Ne me cherche pas, la prochaine fois, tu deviens poussière. Ou pire. Bon appetit.” Dans une tornade de vêtements, elle s’était échappée, et très vite, la coupable a été suspectée. Mais les Slughorn n’allaient pas laisser leur fille se faire punir pour une idiotie pareille. On force le gamin présent depuis toujours être puni à sa place, Bald qui serre les dents quand Demetria lui offre son sourire le plus étrange. “Tu sais bien qu’il ne fallait pas me voler mes herbes, pauvre garçon, tu vas devoir quitter Poudlard !” Elle ne sait vraiment comment, mais il a disparu, et les traces de ses méfaits avec lui, elle ne verrait plus sur les bras du gamin les stigmates des violences infligés depuis qu’elle comprend qui il est. Rien. Il n’est rien qu’un jouet depuis toujours. Son jouet, dont on l’a privé lorsqu’il est parti à Poudlard, gamine capricieuse, qui s’est vengé l’été suivant, jouant de ses pires mots pour le casser autant qu’elle a été attristé de son absence. Quand il disparait de sa vie, elle met du temps à comprendre qu’elle n’avait plus de poupée atrophiée à maltraiter. Atilius qui désapprouve son comportement, comme toujours il ne parle pas, mais elle comprend qu'elle est allée trop loin. A ses yeux, jamais assez pour celui qui est l'homme de sa vie. Personne ne touchait à Atilius. Mais un autre prend toute la place dans son esprit, même si Bald a quelque chose de l’ordre de l’inoubliable. Et étrangement, il lui manque. Elle aimait tant le voir se taire quand elle faisait ses expériences. Son silence était rassurant, et sa résistance, appréciable. Plus de traces blanchâtres à caresser, fière de son oeuvre. Sa meilleure toile au loin, il ne reste que son propre coeur à abimer encore un peu.

atilius. Elle se tient plus droite, et elle tente d’être aussi digne que lui, lui qui lui apprend tout, finalement. “Ca ne sert à rien de t’en prendre à elle comme ça, Dem. Tu peux mieux faire.” Il l’arrête dans une vengeance macabre, celle qui suppute que leur amour n'est qu'une façade. D’un mot, il calme sa tempête, elle sait qu’il a une idée par la tête. Le lendemain, il voit qu’elle brûle de répondre à une question sur l’herbologie, il l’incite du regard à s’ouvrir. Elle parle, et devient alors enfin celle qu’elle a toujours été, une fille intéressante au delà d'une simple intéressée. Une vénération parfois incongru pour cet homme qui ne sera sien que par l’anneau, jamais d’échanges de corps, s’ils s’enserrent parfois, c’est tout ce qu’il y a de plus tendre, jamais charnel, soutien moral d’une carcasse contre l’autre pour se sauver d’un trépas qui leur semble parfois inévitable. Elle ne le désire pas ainsi, lui non plus, ce n’est pas qu’ils sont laids, loin de là, ils sont simplement parfait en tant qu’âmes soeurs platoniques et qu’ils trouvent d’autres passions à assouvir ailleurs. Si Demetria a protégé Atilius en se mariant avec lui, c’était pour briser le schéma familial et ne pas céder à des espoirs de vie domestiques avec un pauvre né moldu qui l’aurait emmenée à sa fin. “Tu ne veux pas d’un autre, Dem ?” Le ton est suspicieux, il sait, Atilius, ce qu’il y a dans le coeur de la brune. Mais son ton est catégorique. “Non. Je ne peux avoir personne de plus parfait.”

roman. Encore un cauchemar. Le mot de trop, la phrase qui le blesse indéfiniment, et les larmes qui s’échappent des paupières sans qu’elle puisse le contrôler. Elle souffre de son absence incontrôlable. Il a disparu de sa vie depuis si longtemps qu’elle en porte encore les stigmates, parce que les souvenirs sont plus fort que l’oubli, et l’amour dont elle déborde la porte encore ailleurs. Il était tout ce qu’elle attendait, si ce n’est ce sang imparfait, et qu’Atilius était présent avant. Tiraillée depuis toujours entre l’évidence d’Ati et l’amour débordant pour Roman, elle n’arrive qu’à grande peine à se dépêtrer de ses sentiments. Elle rejoint les bras d’Atilius, qui sont vides d’un autre corps, il l’accueille sans rien dire, elle non plus. Elle n’en parle pas, lui non plus. Elle ne sait pas si Ati a compris que c’était toujours l’autre qui hantait ses nuits. Roman. Elle l’a si longtemps épié du regard lorsqu’il ne la voyait pas faire en cours, dès Poudlard, quand elle ne restait pas de glace devant tous sauf Atilius, elle a brisé leurs coeurs en se libérant dans son mariage d’un autre amour. Il n’y a jamais eu de difficulté à laisser une place à celui qu’elle considère comme son unique amour, entier, n’ayant voyagé dans d’autres draps que pour assouvir un désir maladroit, jamais sincère. Elle se perd dans ses prunelles à chaque tentative timide de l’approcher, comme une enfant, quémande des promesses de discrétion pour apprendre à l’aimer, elle se délecte du fait que cela reste leur secret. Ils ont partagé leur passion réciproque à quelques amis proches, mais il y a dans cette relation le bonheur de s’appartenir sans se montrer. Un fois qu’ils ont réussi à abattre les murs qui devaient les séparer dès Poudlard, ils ont été heureux. Jamais Atilius n’avait vu Demetria plus épanouie qu’après s’être noyée dans le regard du garçon. C’était le parfait équilibre pour la Slughorn, et rien ne devait l’assombrir. Cependant, qui voudrait rester caché tout ce temps ? Si Deme s’imaginait déjà se marier avec Atilius et rester l’amante qui offre son coeur et son corps à Roman, ses espoirs se sont effondrés lorsqu’il a refusé l’arrangement qu’elle lui proposait. Evidemment, elle avait repoussé ses demandes, elle n’avait pas le choix, elle était déjà liée au Quirrell pour toujours. Et cela, il ne pouvait pas le comprendre. Personne, à part leur duo naturel pouvait l’entendre. Alors, il est parti. Elle aussi. C’était fini.

solitude Elle se détourne, entourée des draps blancs pour seul vêtement. Elle l’a vu, encore avec une autre, comme si il était si simple de l’oublier. Blessée dans son orgueil, elle avait réussi à se lier d’amitié et à poser un peu d’amortensia dans le verre de la jeune femme qui tournait autour de Roman. Le barman faisait l’affaire, elle n’était pas inquiète, si tôt il verrait que la pauvre demoiselle n’était plus subjugué par sa personne, il s’en irait. Elle joue sur son manque de confiance, elle sait bien comment il est. Elle le connait par coeur. De ses plus belles qualités à ses plus grands défauts. Alors, c’était facile, de repousser les autres corps loin de la personne de Roman. Il ne se doute de rien, jamais, comment imaginer le corbeau dans l’ombre, qui, pour seul action, s’appliquait à détourner les âmes de la sienne. Parce qu’elle voulait rester le seul fantôme de sa vie. Rien d’autres pour lui, rien d’autre qu’elle en souvenir. Mais elle avait besoin d’oublier. D’oublier que, peut être, elle n’avait pas été assez vigilante. Et qu’il s’était étouffé contre d’autres, alors qu’elle n’y arrivait qu’à grande peine. Les livres parlent du seul vrai amour. Elle a son âme soeur, Atilius, plus parfait des êtres, qui l’aidait à se stabiliser, à avancer, mais le frisson, la passion, l’obsession, elle ne l’avait vécu qu’au bras de Roman. Alors, encore, elle s’applique à le garder non loin d’elle, même si elle joue avec d’autres hommes parfois, c’est surtout pour occuper son esprit et ne pas imaginer ce qu’il fait, lui, quand elle n’est pas là pour veiller au grain. “Va-t-en.” Elle était chez elle, enfin, chez eux, mais Atilius était probablement avec un autre. Il tente de répliquer, une dernière demande qu’elle balaye, mais profère la menace qui scelle son caractère. “N’en parle pas, à personne, ou je te retrouverais. Notre surnom de couple vénéneux n’est pas mensonger, crois moi.” Et ne reste plus qu’elle en tenue d’eve dans un lit toujours trop vide à son goût, parce qu’il n’est pas là. Pas encore.

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