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 Sonate | ft Demetria

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Roman O'Neill
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Roman O'Neill
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Sonate | ft Demetria 200726080558237639
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Message (ϟϟ) Sujet: Sonate | ft Demetria   Sonate | ft Demetria EmptyJeu 2 Juil - 19:24


L’appartement était vide. Atilius et Demetria travaillaient tous les deux. Et aujourd’hui, ils n’avaient pas de potion à lui faire tester. Pas d’effet secondaire à observer sur lui. Pas de risque qu’il se mette à léviter ou a rire de manière incontrôlée, qu’il vomisse des insectes, ou ait envie de s’arracher la peau. Une journée calme. Il y en avait peu. Il faut dire qu’il se chargeait de compliquer les journées sans histoire. Deux mois. Il ne s’y faisait pas. Devant eux, il allait d’obséquieusement sarcastique à franchement odieux. Il avait mérité quelques gifles. Mais il faisait son travail, et correctement. L’on n’attendait pas grand-chose de lui, de toute façon… Atilius moins encore que Demetria. Pour eux… la vie suivait son cours. Pour lui, chaque jour était une torture. Les voir ensemble, EUX. La voir, ELLE, évoluant dans un décor qu’il n’avait su lui offrir… qu’elle ne lui avait pas permis d’essayer de lui obtenir. Il était un moins que rien, mais même les moins que rien sont capables de déplacer des montagnes pour ceux qu’ils aiment, non ? Si elle lui avait donné sa chance…

Et pourtant, voir son visage tous les jours était une bénédiction autant qu’un enfer. Souvent, il se surprenait à l’observer à la dérobée, lorsqu’elle lisait ou travaillait. Se sentait l’envie de caresser sa main au détour d’un couloir, d’embrasser une nuque présentée alors qu’elle réarrangeait un bouquet de fleurs. De la plaquer contre un mur pour lui voler un baiser, lorsqu’il l’entrapercevait, par un hasard provoqué, au réveil, son déshabillé glissant sur son épaule. Même la nuit, elle ne la laissait pas en paix et venait hanter ses rêves. Son amour. Son unique amour.

Roman ouvre doucement la porte de sa chambre, regarde les marches qui disparaissent dans l’obscurité du couloir ou personne ne se donne la peine d’allumer une lampe. Il les descend à pas de loup. La discrétion, il s’en est fait un art de vivre. Calquant son attitude sur celle de Satie, félin adoré que Demetria l’avait autorisé à garder, il savait se déplacer aussi silencieusement qu’un fantôme dans cet appartement dont il connaissait maintenant le moindre recoin, la moindre latte de parquet qui grince. Après tout… il n’était que ça. Un revenant qui hantait la vie de ce couple si parfait. Mais… impossible de renoncer à elle. Il était quelque fois descendu jusque dans sa chambre pendant son sommeil… juste pour se satisfaire de son image paisible, emportée par le sommeil. L’image d’une Demetria qu’il n’aurait jamais, et dont il devait voler quelques aperçus en cachette. Et si le gin volé parfois dans les placards lui avait soufflé ses conseils improbables à l’oreille, il pouvait rester à sa porte bien plus longtemps que ne le voudrait la raison. Il n’osait imaginer ce qu’Atilius lui ferait s’il le surprenait à se mourir ainsi lentement d’amour pour sa femme, vingt ans plus tard encore. Il n’osait même imaginer ce que Demetria lui ferait si elle le surprenait. Et pourtant… il revenait, régulièrement, incapable de s’en empêcher. Cette image d’elle, offerte à la nuit, c’était tout ce qu’il avait d’un passé lointain et d’un futur qui n’aurait jamais lieu.

Le poète pousse la porte du couloir de l’appartement des Quirrell, écoute. Tout est silencieux.

Il l’avait surprise en plein cauchemar une fois. Le visage crispé, les membres agités. Des mots murmurés à la nuit, sans qu’elle ne se réveille. Son cœur s’était serré. Il pouvait agir comme s’il la haïssait tant qu’il voulait… son cœur ne pouvait mentir. Alors, oubliant toute prudence, il s’était approché, avait caressé ses cheveux. Lui avait embrassé le front avec légèreté. Il l’avait veillée, pour tenir à distance ce qui la torturait, transformait ses rêves en cauchemars. Sans même penser à la possibilité qu’elle se réveille, qu’elle le découvre, esclave impudent, là ou il n’avait rien à faire sans son autorisation. Il était parti un peu avant l’aube, délaissant à regret cette bulle de tranquillité ou il avait pu avoir le goût doux amer de ce qu’il aurait pu être pour elle si… si elle n’avait pas été aussi têtue. S’il n’avait pas été si intransigeant.

Dans le salon, le piano n’attend que lui. Ce n’est pas la première fois qu’il vient lui rendre visite en cachette, à lui non plus. La main de l’homme caresse l’ivoire des touches, avec tendresse. Une tendresse qui ne peut offrir qu’à peu de monde.  Il s’assied, inspire. Joue quelques notes. Les accords de ce morceau de Prokofiev qu’il aime tant. Si grave et solennel. Les notes résonnent dans le salon vide. Emplissent la pièce de la dureté de sa vie. De son conflit intérieur. Mais il s’arrête, hésite. Et soudain, les doigts se font plus légers. Il joue. Les yeux fermés, il n’a pas besoin de voir les touches, pour ce morceau qu’il connait par cœur, qu’il lui a tends joué.

Après tout… il l’avait composé pour elle, il y a si longtemps. Leur solitude au cœur de la Salle sur Demande. Elle, lui, un piano. Il n’avait besoin de rien d’autre à l’époque. Rien que leur amour naissant, et cette mélodie, qui lui montrait tout ses sentiments, la profondeur de son amour. Tout ce qu’il lui donnait et lui donnerait. Les notes s’égrènent, légères. Autant de promesses de baisers, de mot doux. Roman parlait mieux avec la musique qu’avec ses propres mots. Tout ce qu’il ne savait pas dire, il le jouait, ou le faisait rimer et… tout prenait sens subitement.

Il joue, dans ce salon esseulé, et tout prends sens de nouveau. Un murmure, avalé par la mélodie, couvert par la musique. "Je n’ai jamais cessé de t’aimer."
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: Sonate | ft Demetria   Sonate | ft Demetria EmptyVen 3 Juil - 0:47


sonate - @roman o'neill


La colère qui roule le long de sa langue quand une insulte franchit ses lippes sans distinction. Un regard de jugement de la part d’Atilius, et elle se mord la lèvre en réflexe. Si cette pauvresse du ministère avait gardé des échantillons du poison, elle aurait trouvé, peut être, un antidote. A la place, Demetria se trouvait démunie. Un bout de bois inutile, des potions qui ne trouvent aucune utilité sans sortilège, et la serre où elle se réfugie qui ne lui parle pas autant qu’avant. Sans sa magie pour protéger son âme, elle se cache presque dans son appartement et dans la boutique. Aucun passage dans le ministère, hors de question d’être à nouveau à nue comme l’enfant qu’elle était il y a vingt ans. Elle s’applique à imaginer des combinaisons de plantes, à vérifier des odeurs familières, mais rien ne fait sens. Rien. Devenir sans magie n’avait aucun intérêt, elle était inutile. Elle dépose ses affaires dans un tiroir, et dit à son mari. “Ca ne sert à rien, je rentre.” C'était loin d'être son heure habituelle. Elle passe par la cheminée reliée à leur appartement, sans qu’Atilius ne la retienne. Il savait bien que dans ces moments là, il ne servait à rien de la raisonner. Elle ne supportait pas ses mots, et dans un éclat de fumée, elle arrive directement dans sa chambre, dépoussiérant son haut de dentelle, replaçant son serre taille et sa jupe longue. Et bien vite, le son familier du piano qui brise le silence qu’elle attendait. La baguette qu’elle serre entre les doigts est inutile, mais le réflexe est toujours là. Elle s'apprête à retourner dans la cheminée pour rejoindre son mari, mais elle reconnaît la mélodie.

Elle s'étouffe presque, parce qu’elle a comprit que c’était lui, devant les touches noires et blanches du salon. Qui d’autre ? Toujours vibrante à l’entente de la musique qui se diffuse dans l’appartement, elle n’avait pas oublié ce qu’elle ressentait lorsqu’il jouait. Égoïstement, et au vu du morceau, elle vivait le moment comme s’il jouait pour elle. Les yeux qui brillent bien malgré elle, elle serre les dents pour ne pas pleurer. Ses chaussures qu’elle retire pour le rejoindre à pas de loup, la plus discrète possible, une fois qu’elle a repris contenance. C’est fou ce que les souvenirs peuvent bouleverser quelqu’un. Même si cela faisait plusieurs semaines qu’il était chez eux, elle n’était pas habituée à le croiser le matin, quand elle préparait le petit déjeuner, les matins où elle était d’humeur à cuisiner, encore faiblement habillée. Alors qu’il connaissait tout de son corps, elle resserrait toujours ses bras autour d’elle, gênée, peu à l’aise, parce qu’avoir deux hommes qu’elle aimait, certes, pas du même amour, mais sous le même toit, était l’expérience la plus étrange de sa vie. Et lorsqu’il laissait traîner son regard plus longtemps que d’accoutumé sur elle, comme une promesse qu’il ne l’avait jamais oublié, son corps brûlait à petit feu. C’était la frustration de ne pas pouvoir l’atteindre, l’avoir comme elle l’aimerait qui se croisait avec les mirages d’un passé irratttappable lorsque leurs regards se croisaient. Leur histoire était fini, et Demetria était bien sotte de s’imaginer pouvoir voler d’autres instants désormais.

Pourtant, quand elle se pose contre l’encadrement de la porte, pour le regarder finir son morceau, et elle le retrouve, enfin, pour la première fois, entièrement. Parce qu’il s’abandonne dans la musique, ses traits s’adoucissent, et son propre coeur s’emballe. Encore une preuve, s’il en fallait une, qu’elle était irrémédiablement aux prises d’un amour débordant pour Roman. Elle s’émeut de le voir les yeux clos, et un soupir qui s’échappe de ses lèvres quand il dépose la dernière note, soufflant quelques mots qui ne lui arrivent pas. Alors, il est temps pour elle de se révéler. Ses pieds nus qui rejoignent le piano. Un sourire qu’elle ne peut pas cacher, si elle a gardé ses larmes près de son coeur, elle ne peut mentir sur son plaisir de le voir jouer pour elle, même si elle n’était pas là d’après lui. Elle se demande alors s’il vient souvent, pour jouer ou autre, mais elle fait disparaître bien vite cette idée qui gâcherait ce moment privilégié.

Je n’ai pas oublié. Tu es toujours aussi doué.” Elle ne peut s’empêcher de le complimenter, parce que les doigts qui caressent le piano sont talentueuses, et il serait malvenu de ne pas le rappeler. Elle a envie de le rejoindre, de lui demander une leçon de piano comme lorsqu’ils partageaient un amour tendre, époque si lointaine qu’elle étouffe un soupir. Parce qu’il ponctuait ses conseils d’un baiser sur son épaule, qu’il guidait sa main et chassait de ses lèvres ses erreurs, ne lui laissant guère le temps d’être concentrée. Mais surtout, volait tous les plus beaux éclats de rire de Demetria. Pourtant, elle ne peut pas refreiner son envie d’avoir plus. “Tu peux jouer pour moi ?” Son ton est suppliant, loin du ton impétueux qu’elle utilise lorsqu’elle lui demande quelque chose. “En souvenir du passé.” Elle voudrait lui dire que ce passé lui manque, qu’il la dévore littéralement de l’intérieur, mais toujours, Demetria ne sait pas exprimer ses sentiments, ses ressentis. Elle garde en elle les cris qui se cachent pour ne révéler qu’une demande franche, nécessaire. Toujours à distance, parce qu’elle sait que d’un toucher, elle deviendrait incandescente, incapable de s’arrêter. C’était si douloureux, d’être si proche, mais si loin à la fois. Cela, c’était entièrement sa faute. Et si Atilius avait pu accéder à son esprit, il lui aurait dit qu’elle avait bien mérité cet état d’ouragan qui la tourmentait. Ca lui arrache presque la bouche, mais les mots franchissent ses lèvres. “S’il te plait.” Il n’y avait rien de plus sincère.
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Roman O'Neill
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: Sonate | ft Demetria   Sonate | ft Demetria EmptyVen 3 Juil - 22:49



Ses pieds nus appuient sur les pédales métalliques avec détermination, le talon s’enfonçant dans l’épaisseur du tapis. La musique l’a toujours transporté. D’autant plus quand les morceaux sont tant chargés de sens et de souvenirs. La baguette est abandonnée quelque part dans sa chambre. Il ne s’en est pas encombré. Empoisonné à son tour, ses pouvoirs l’ont abandonné. Il est moldu pour de bon, cette fois… Sensation étrange. Pas désagréable. Il explore ce que c’est que la vie sans pouvoir magiques. Ce qu’aurait pu être sa vie dans d’autres circonstances. Pas si mal. Il se sent… moins différent. Moins mauvais, moins insignifiant, moins lamentable. Au moins… tout le monde était logé à la même enseigne. Plus de dissemblance.

Il aimait se sentir un peu moins minable.

Et jouer ce morceau l’y aidait. Il revenait dans le passé, à une époque plus simple ou les différences entre lui et les vrais sorciers étaient… moins marqués. Ou surtout, ou personne ne les lui renvoyait trop au visage. La jeunesse. L’espoir d’une vie d’amour. Ils étaient jeunes, lui était naïf. Il croyait en l’avenir… L’avenir s’était chargé de lui cracher au visage. Chaque jour un peu plus mal, chaque jour un peu plus seul… Une apothéose de médiocrité et d’insignifiance. Pour finir sur une triste aria d’esclave, pitoyable rôle pour un être plus pitoyable encore. Les notes finales résonnent, et enfin il ouvre les yeux, la tête pleine d’images d’un autre espace-temps, qui n’appartiennent qu’à eux… Qu’à lui. Et la certitude le frappe. Il ne l’aura jamais. Elle ne sera jamais à lui. Jamais plus il ne pourra la prendre dans ses bras, embrasser sa peau nue, la serrer contre lui. Lui murmurer qu’il l’aime.

C’était sans doute cela, le pire. La voir, et avoir la conviction que ces regards volés, ces frôlements au détour d’un couloir, seraient le maximum qu’il aurait jamais avec Demetria. Cette femme qu’il aimait à en avoir mal, à vouloir s’en arracher le cœur. Il avait pu se leurrer pendant qu’elle était absente, ça n’était pas si difficile de se mentir, de se persuadé qu’il ne ressentait plus que de la haine, du ressentiment. Mais son corps lui criait aujourd’hui, à chaque fois qu’il l’apercevait, sa bêtise, son amour. Son cœur se mettait à battre plus fort, scandant un « c’est toi que j’aime, c’est toi que j’aime » avec sa régularité de métronome. Et quand ses yeux croisaient les siens, il oubliait de battre. Roman n’avait aimé qu’une femme dans sa vie. Une femme pour qui il aurait fait l’effort de devenir quelqu’un… sans qui plus rien n’avait de saveur.

Il sursaute au compliment glissé avec naturel, laissant échapper un accord dissonant. Son cœur bat à tout rompre alors qu’il tourne la tête vers elle. Et dans son regard, un instant, l’herboriste peut lire tout ce qu’elle lisait à l’époque. L’amour, le plaisir, la surprise, le bonheur, les promesses, et bien d’autres choses encore. Cela ne dure qu’une seconde, et cela disparait, contraint, enfermé de nouveau dans la boîte verrouillée au fond de son cœur. « Pardon. » Il ne devrait pas être là, il se sait. Il n’a juste pas su résister au piano mourant faute d’être joué. Je n’ai pas oublié… ses mots résonnent, tournent dans son esprit. Si elle se souvient de ça, se souvient-elle du reste ? Non… non, ne t’aventures pas sur ce terrain glissant. Il baisse les yeux vers les touches polies. Il lutte contre l’envie de laisser une larme s’échapper, dévaler sa joue, se perdre dans sa barbe. Tu n’es rien. Tu ne seras plus rien. Tu ne peux plus rien être. Toi et elle… la belle, le clochard. Tu n’as rien à lui offrir, tu le sais. Cesse d’espérer. Elle demande, en veux plus. En souvenir du passé ?

Un rire sans joie s’échappe de la barrière des lèvres du poète, et de nouveau, il frappe les touches de ses doigts d’ordinaire maladroits. Les premiers accords de la marche funèbre de Chopin. Le passé est mort. Ses envies sont mortes. Lui-même, peut-être qu’il est mort, qu’il n’est qu’une âme errante, un revenant qui ne trouve pas le repos, qui hante sa belle dans l’espoir illusoire qu’un jour, un regard le libère. « Tu ne devrais pas me demander de jouer en souvenir du passé. » Les notes s’enchaînent grave… Et soudain, c’est la Sonate au clair de Lune, déchirante, lamentation musicale d’un cœur qui n’ose s’exprimer, ne s’en trouve pas le droit. « Je n’aurais que des morceaux d’une tristesse désolante qui me viennent. » Il continue un moment sur du Debussy, regardant fixement le piano lorsqu’elle comme lui savent qu’il n’en a pas besoin. Il soupire, frappe les touches avec plus de force, finit par abandonner en plein morceau. Pas d’envie, c’est pas de regrets. Mais hélas… il veut jouer pour elle. Il veut la faire rêver, lui parler, de nouveau via la musique qui lui vient tellement plus naturellement que les mots d’amour. Il passe lentement ses mains sur son visage. Déchiré par l’envie de plus, de lui dire tout ce qu’il retient. Tout ce qu’il voudrait chuchoter à son oreille.

« Ne me hais pas. » Il a pris sa décision. Et il se remet à jouer, ce qui ressemble tout d’abord à une reprise de l’ouverture connue du Lac des Cygnes, adaptée pour piano avec force variations et trémolos. Et puis doucement, il change. Un morceau inconnu. Léger. Il parle de tristesse, de solitude. D’une pluie incessante sur les toits de Londres. D’un regard qui erre par la fenêtre, au-delà de brouillard. Qui cherche un visage dans le ciel gris. D’une chute interminable, d’une errance, plutôt. De l’ombre qui s’installe toujours un peu plus. Qui le dévore, colonise son corps… qui gagne. Mais quand tout semble perdu… la légèreté de quelques accords. Timides. Un calme après une tempête de notes frappées avec passion. L’espoir qui revient, craintif.

Un morceau qu’il a écrit pour elle, il n’y a pas si longtemps. « J’étais bloqué sur la fin… j’ai trouvé un arrivant ici. » Grâce à toi, ton visage. Un espoir minuscule… l’idée que peut-être… rien que parce que je vois ton visage tous les jours… la vie vaut la peine d’être vécu, malgré la douleur.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: Sonate | ft Demetria   Sonate | ft Demetria EmptyDim 5 Juil - 2:37


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Elle se fiche bien du fait qu’il ne devrait pas être ici. Etait-ce là l’important ? Jamais. Evidemment, elle devra lui dire de s’organiser, s’il veut revenir jouer du piano, pour ne pas croiser Atilius. Cela le mettrait en colère. Il n’acceptera pas de voir Roman utiliser un de leur bien dans leur dos. Et pourtant, l’idée qu’il pratique régulièrement l’instrument donne du baume au coeur de Demetria. Elle avait bien essayé, de jouer seule, sans ses mains pour accompagnement, mais la tentative était bien lamentable. Les notes étaient trop appuyées, le rythme brisé, et ses oreilles ne trouvant jamais satisfaction. Parce que ce n’était pas lui, mais uniquement sa mémoire défaillante qui tentait de reproduire des sons qui lui était propre, à Roman. Alors, elle devait reconnaître qu’elle n’entendrait plus jamais la douce sonorité de l’instrument, calmant ses accès de colère, couvrant son coeur de caresses tendres, et soulageant son âme abîmée, jusqu’à ce jour. Ce moment.

Ce n’est rien.” D’un soupir, elle chasse ses inquiétudes. Parce que ce qu’il fait là, c’est bien plus précieux que la discipline qu’elle devrait lui enseigner selon le ministère. Le rire sans saveur la frappe plus qu’elle ne voudrait le reconnaître. Elle se sent geôlière quand elle voudrait être l’amour de sa vie, si loin des souhaits d’attachement qu’elle lui destinait depuis le début. “Joue toujours, j’écouterai.” Elle ne pouvait pas lui raconter ses cauchemars. Ce qui la hantait depuis qu’ils s’étaient séparés. Les rêves incessants, et son visage qui revenait encore et toujours, sa voix que les souvenirs avaient transformé, bien plus intense et profonde maintenant qu’elle pouvait en profiter à nouveau. Et comment avouer, que tout ce qu’elle vit n’est que mélancolie. Oh, elle avait une vie tendre et douce avec Atilius. C’était la personne qui la faisait grandir, lui offrait ses plus beaux sourires et ses plus grands fous rires, c’était grâce à ses idées aussi ambitieuses que grandioses qu’elle se sentait pousser des ailes, et c’était pour lui qu’elle se levait tous les matins. Mais la tristesse qui marque les souvenirs de Roman sont partagés par Demetria. Elle a eu tant de mal à se relever, à accepter la distance entre eux. Et sa disparition pure et simple de sa vie. Elle aurait pu le rendre marionnette. Mais dans tous ses travers, Demetria avait besoin que Roman soit près d’elle par choix. Jusqu’au trop plein. La panique. L’occasion parfaite. Elle n’avait pas su se contrôler.

Elle lâche sa baguette sur le vaisselier derrière elle, et elle pose une main sur le piano pour sentir les vibrations des notes qui s’élèvent, Roman qui passe d’une composition à une autre d’une simplicité déconcertante, quand elle n’arrivait pas à enchaîner trois notes sans rater ses accords. Les paupières qui se ferment par réflexe, et l’esprit qui l’amène à un monde qui n’existe plus. Celui des mirages fabriqué sur les souvenirs et l’espoir d’une vie passé et d’un futur impossible. Il n’y avait pas grand chose pour eux. Peut être rien, d’ailleurs. Et alors qu’ils sont enfin à égalité, sans magie l’un comme l’autre, elle tente d’être une femme brisée face à un homme abîmé. Simplement cela. Roman et Demetria.

Elle lutte contre les larmes, parce qu’elle est transportée plus que ce qu’elle aimerait reconnaître. Et ses paroles, qui laissent transparaitre enfin clairement l’espoir, l’espoir qu’elle ne peut pas laisser passer. Alors, elle l’impose. “Fais moi une place.” Il se décale, pas le choix. Elle ne lui demande pas, elle a peur du refus. Pourtant, il n’y a pas grand risque, elle n’a plus de magie. Aucun moyen de se défendre. Aucun moyen de l’asservir, bien qu’elle n’en n’ait pas envie. “Apprend moi à nouveau à jouer.” Parce qu’il a déjà tant fait, mais elle a oublié les réflexes, les mécanismes. En quelques pas, elle se retrouve à ses côtés. Une chaleur familière qu’elle aurait voulu contrôler, de son coeur qui se gonfle dans sa poitrine, juste parce que leurs corps se frôlent. C’est bouleversant, après autant de temps. Elle ne sait pas vraiment où poser ses mains. Ses doigts passent sous les siens, et elle croise son regard. La scène lui rappelle un passé qui était si lointain aujourd’hui, qu’elle ne sait pas vraiment comment réagir. Demetria, toujours à côté de ses sentiments, spectatrice de sa propre vie, jusqu’à ce que la colère, la rage, la passion, la ramène à son enveloppe corporelle. Dans l’attente, elle se sentait figurante. Mais là, en lisant ce qu’ils partageaient dans le regard de Roman, elle tente de reprendre le contrôle. “Quelque chose de simple, pour une fois.” Parce que tout était complexe entre eux. D’autant plus en étant si proche l’un de l’autre.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: Sonate | ft Demetria   Sonate | ft Demetria EmptyLun 6 Juil - 1:30




Roman joue pour elle, comme elle lui a demandé. Malgré la tristesse de souvenirs enfouis. Le piano est le plus fide de ses thérapeutes. Jamais la musique ne l'avait abandonnée, elle.
TW (violences physiques et psychologiques:

Du coin de l'oeil, il voit la main de Demetria se poser sur le piano, chercher la vibration des marteaux sur les cordes. Il joue plus fort. S'il ne pouvait l'ébranler d'une caresse, d'un revers de main sur son cou, d'un baiser sur ses lèvres... au moins pouvait-il la faire vibrer indirectement. Il sourirait presque de sa naïveté, de ses désirs aussi insolents qu'impudents. Elle s'impose et tout son corps se fige alors qu'elle s'installe à côté de lui. Il sent sa chaleur. Son odeur surtout. Sa présence qui l'envahit soudainement. Ils n'ont pas été si près depuis si longtemps... il suffirait d'un rien pour que son corps la frôle. Qu'il prenne la décision de se rapprocher d'e quelques minuscules centimètres. Rien... mais un monde entier à la fois.

Il déglutit, la bouche sèche. Se penche un rien pour capter son parfum avec plus d'intensité. Ses doigts effleurent les siens et ils sent presque l'intensité d'un courant électrique qui les traverse. Il voudrait entrelacer leurs doigts, ne plus les lâcher. Il n'ose pas, pourtant. Elle est inaccessible. Elle n'est pas pour lui. Il tente de se répeter ces mots comme un mantra, pour les imprégner, les accepter. Mais sa peau, bon sang!

Il hoche doucement la tête et murmure. "Trop simple, tu te lasserais..." doucement, avec des précautions infinies comme s'il craignait de briser l'équilibre fragile autant que ses doigts, il déplace des mains face aux bonne touches. Corrige la posture d'une voix contenue. "Ton poignet plus souple. Tu ne frappes pas ton piano, tu l'effleures..." par réflexe sa main joint le geste à la parole et caresse le poignet. Il se racle la gorge, inspire. "Pas si mou non plus... " il prie pour que son geste soit interprété comme une simple correction. Peut-être était-ce le cas? Il ne sait plus. Il n'arrive plus à réfléchir. Que voulait-il... sa peau, un contact? Ou simplement faire son rôle de professeur? "Ne me dis pas que tu as oublié tout ce que je t'ai appris..?" Il la gronde doucement, se penchant vers elle, comme retenant une envie d'embrasser sa peau. Le désir qui réchauffe son coeur, son corps. Il se concentre, lui fait plaquer un accord, corrige la position d'un auriculaire récalcitrant... ses mains sur les siennes, il entraîne ses doigts pour jouer plusieurs notes. Le début de la danse de la Fée Dragée. Le rythme est assez lent, mais l'ivoire, pressée en même temps en une suite d'accords. Il simplifie pourtant tant qu'il peut. Sa proximité l'envahit. Il se souvient du goût de ses lèvres et se demande s'il aura beaucoup changé. De certains grains de beautés habituellement dissimulés par ses vêtements. Sa respiration s'accélère un rien alors qu'il lui remontre le passage, sans quitter ses doigts. Il les écarte à regret "A toi. Bien... fait attention à la position de ta main. Plus de douceur." Pense que tu caresses le corps d'un amant, voudrait-il rajouter. D'une personne que tu désires, dont tu veux tirer des frissons, peut-être un ou deux gémissements.

Sa bouche lui semble un désert aride. S'il pensait souvent que la musique était un peu une maîtresse... il  ne s'imaginait pas que la présence de Demetria, et l'interdiction qu'elle représentait, rendrait Tchaïkovski si sensuel. "Recommence." Voila bien le seul contexte ou il peut lui donner un ordre... derrière ses paupières, des images toutes autres que celles des touches noires et ivoire. Il inspire profondément, expire de même. Ne peut s'empêcher de commencer à se sentir à l'étroit dans le carcan de tissu qui l'enserre.  "Bien. La suite... concentre-toi." Lui parle-t-il a elle, se parle-t-il à lui-même? Difficile de le savoir. Il espère qu'elle n'a rien remarqué. Se déplace un peu comme pour atteindre les pédales du piano, en réalité pour cacher son désir inapproprié pour la femme de ses rêves, et d'un autre homme. Il rencontre son pied menu, se tends... le pousse doucement, jouant presque avec. L'effleure du sien, l'écarte, appuie sur la pédale en rythme. Revient le chercher, comme par un heureux hasard.

Tu joues avec le feu, Roman. Tu es complètement inconscient. Trop tard. Les notes se suivent, mais il s'imagine l'asseoir sur le piano, l'embrasser avec fougue. Do majeur. Il mordrait doucement son cou. Fa majeur. Ses doigts déferaient son serre-taille, le délaisseraient au sol. La mineur. Les boutons de la chemise ne lui résisteraient pas... Sol majeur... mineur? Il ne sait plus. Il tousse.

"Attends... je te montre." Ses mains écartent celles de Demetria et il enchaîne les triolets d'un passage plus compliqué à toute vitesse, comme pour se reconcentrer sur la musique. Bon sang... il n'avait jamais su résister à son parfum. Une expiration où il expulse tout l'air de se poumons pour s'apaiser. "Voilà. Tu veux..." il se coupe. Il a tourné la tête vers elle, ne s'attendant pas à se retrouver à quelques centimètres de son visage. Ses yeux dans les siens. Il n'aurait qu'à se pencher pour l'embrasser. Mobilisant toute sa force mentale, il se détourne, laissant presque échapper un grognement de frustration. "...recommencer?"

Pourvu que cette leçon ne dure pas trop longtemps.


Dernière édition par Roman O'Neill le Lun 6 Juil - 17:59, édité 1 fois
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: Sonate | ft Demetria   Sonate | ft Demetria EmptyLun 6 Juil - 10:51


sonate - @roman o'neill


Et alors, c’est un feu d’artifice. Parce que leurs peaux se retrouvent, et qu’elle a le souffle coupé. Tout ce temps où il était si proche, mais si loin est révolu. Le vrai soucis, désormais, serait de réussir à se détacher de lui, puisqu’elle l’a retrouvé. La peur au creux du ventre que cela ne soit que passager, mais elle se délecte de ses conseils, de l’attention qu’il lui porte, du fait qu’il ne l’a pas repoussé. Elle a à côté de lui, presque contre lui, et sa journée qui commençait si mal était devenue l’une des plus belles depuis longtemps. “Probablement.” Sa voix est plus basse, plus grave que ce qu’elle aurait imaginé lorsqu’elle lui répond. Bien sur que la simplicité ne fait pas partie des choses qu’ils savent faire. Et Roman savait qu’elle aimait être stimulée, ne pas s’ennuyer. C’était bien pour cela que les amants étaient restés des amants d’une simple nuit, et lui, à jamais gravé dans son esprit et dans son coeur. Son corps aussi, il fallait le reconnaître. Le coeur qui s’emballe lorsqu’il passe une caresse sur la peau, il lui faut toute sa force pour ne pas se jeter à son cou. Au diable ses inquiétudes, il y avait tant de choses possibles, elle n’avait qu’a tendre un bras pour l’avoir. Mais à la place, elle se tient plus droite, et suit ses enseignements, docile, à son tour.

Je n’ai pas tout oublié, mais certaines choses demandent de la supervision, tu sais, pour ne pas faire n’importe quoi.Tu n’étais pas là, et je n’ai jamais réussi à retrouver ce que je ressentais avec toi. Mais encore, c’est ses pensées qui s’étouffent dans la musique, guidée par Roman qui se fait professeur attentif, qui touche sa main avec plus de tendresse qu’elle l’aurait imaginé, avec plus de douceur qu’elle avait pu espérer. Peut être qu’il restait quelque chose à sauver d’eux, finalement. Elle voudrait avoir la force d’attraper ses lèvres, d’attraper son corps, pour faire taire ses réprimandes bien méritées, mais que Demetria a du mal à accepter. A la place, elle clôt quelques secondes ses yeux, laissant le soin à Roman de la diriger histoire de reprendre contenance. Parce qu’à s’écouter, elle s’arrangerait pour s’effondrer dans ses bras, couler le long de ses lippes, et probablement abandonner plus de tissus que le voudrait la bienséance. Et tout à coup, chaque objet de la pièce devint terre d’accueil d’une étreinte imaginaire. Sol, mur, divan, vaisselier, guéridon, table basse, tout aurait eu une utilité. Tout. Et pour son esprit trop fertile, elle hyperventile presque. La respiration est maladroite, elle ne sait pas vraiment ce qu’il fait, ce qu’elle fait, ne mémorise presque aucunes notes. A la place, elle joint les souvenirs des accès de désir qu’elle a ressenti aux notes qui ont accompagné les réminiscences d’un passé partagé. L’effort est à souligner, mais le résultats est loin de ce qu’elle aurait pu faire, loin de ce qu’il sait faire. Mais jamais elle ne sera à la hauteur de Roman dans ce domaine, et cela ne la dérangeait pas outre mesure. Il l’invite à être plus douce, mais Demetria n’est pas tendre, elle est froide, mais il la rend incandescente, elle est maladroite, mais il corrige cela d’une caresse. Un ordre, il ne claque pas contrairement à la façon détachée qu’elle essaie d’avoir quand elle lui impose quelque chose, et elle se retourne vers lui, sourire taquin quand elle voit son plaisir à partager ce moment avec elle. Enfin.

Elle essaie d’être élève appliquée, mais failli manquer une note quand leur peau se rencontre ainsi. Elle rougit, malgré elle, parce qu’elle s’imagine alors des choses qu’il ne partage surement pas. Ce n’est pas possible. Les yeux rivés sur les touches, elle entreprend de finir le morceau, souvenirs confus et mélodie moins délicate, même si elle garde le poignet moins rigide. Ses doigts sont moins long, elle est certaine que si Roman est un virtuose, c’est aussi parce que ses mains ne sont pas les mêmes que les siennes. Elles sont abimés, mais Deme a toujours aimé cette partie de son corps. Surement parce qu’elle sait ce qu’elles savent faire. Nouvelle vague de désir, ses prunelles s’assombrissent, et elle tente de chasser les souvenirs de son esprit pour se retrouver cohérente. Si Demetria n’y voyait pas une compétition, elle trouvait injuste qu’il puisse avoir un avantage non négligeable comparé à elle… Mais sa jalousie fut passagère, parce qu’elle fut ainsi certaine que son pied ne la frôlait pas par hasard. Et alors, la frustration qui grandit au creux des reins, parce que cela fait trop longtemps que les rêves ont remplacé la réalité. S’il voulait la toucher, elle avait tout un corps à lui laisser découvrir, qu’il avait connu mais pas vu se transformer par le temps. Alors, la vérité, presque bougonne, comme une enfant qu’on taquine un peu trop jusqu’au point de rupture. “Tu me déconcentres. Je pourrais être meilleure.

La séduction est un art que Demetria n’avait jamais bien maîtrisé. Elle était maladroite dans ses regards, et souvent elle cédait aux hommes qui flattaient sa silhouette, du reste, rien de plus, peu souvent actrice du désir, elle le consumait principalement. Les seules fois où elle avait travaillé son regard, ses gestes, c’était avec Roman. Elle ne savait toujours pas comment elle avait réussi à l’attirer, encore aujourd’hui. Mais on était bien loin des émois adolescents, Deme était une femme désormais. Et elle se devait de l’approcher en tant que telle. Incapable de faire le premier pas, parce qu’elle reste celle qui l’a asservit, elle aurait trop peur de voir sa terreur si elle serrait ses lèvres contre les siennes, elle aurait trop peur qu’il ne veuille pas de cela et qu’il n’agisse que pour la satisfaire, elle et ses lubies, elle et ses envies… Même si la chaleur émanant de leurs corps était révélatrice, même si elle était certaine de ne pas imaginer la tension entre eux. “Tu comptes me montrer un morceau plus dur encore, ou tu as fini de fanfaronner ?” Un sourire complice, elle voudrait poser sa tête sur son épaule, quitte à changer de position, tout pour être plus proche, tout pour pour être blottie contre lui et oublier un instant ce qu’ils sont, ce qu’il faudrait faire, comment vivre correctement… Elle avance son visage et son souffle vient caresser son oreille. “On recommence. Sois patient avec moi, j’ai perdu l’habitude.” L’habitude d’être proche de lui, l’habitude de le sentir disponible, l’habitude de voir se dessiner un sourire. Il faudrait qu’elle s’éloigner pour ne pas perdre les pédales, mais ce moment volé hors du temps, elle ne veut pas qu’il s’arrête. Alors, au diable la raison. Elle replace une mèche derrière son oreille, dans son mouvement, sa main frôle, ou caresse, qui distinguerait cela ? le bras de Roman. Elle ne quitte pas son regard, d’un geste, il pourrait tout faire basculer.


Ou bien tout resterait ainsi.

Et seuls les regrets resteraient posés sur les touches de l’instrument.

Mais la leçon n’est pas fini.

Ils ont encore tant de choses à apprendre l’un de l’autre.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: Sonate | ft Demetria   Sonate | ft Demetria EmptyMer 8 Juil - 2:37




De la supervision. Pour ne pas faire n'importe quoi. Les mots résonnent agréablement. Faire n'importe quoi. Se laisser aller à son envie, à son rythme, à son bonheur. Se laisser aller simplement, ne plus réfléchir. Se laisser être fou. Il en rêve, alors qu'elle se tient près de lui. Il se l'interdit pourtant, luttant pour garder le contrôle. Il croit deviner une respiration maladroite tout à côté de lui. Se dit qu'il doit rêver, que c'est l'écho de la sienne qu'il distingue. Ils jouent. Il la fait répéter, corriger ses gestes. La douceur lui échappe. Ou plutôt… Il n'a jamais voulu se comporter autrement avec elle. Mais peut-être… que sa colère avait besoin d'un exutoire, d'une manière de s'échapper. Peut-être qu'il avait besoin qu'elle comprenne qu'elle était allée trop loin. Qu'elle aurait dû réfléchir…

Et en même temps! Si Demetria n'avait pas suivi son impulsion, Roman ne serait pas là, si proche d'elle, à imaginer ses mains sur sa peau, ses lèvres sur les siennes… Professeur bien déconcentré, il fait pourtant de son mieux… il ne loupe pas de notes, même si elles paraissent se confondre toutes dans son esprit. Du coin de l'œil, il remarque qu'elle a rougit, quand son pied a effleuré le sien. Il hésite. Le… voudrait-elle? Trouve-t-elle qu'il dépasse les bornes, qu'il n'a pas à prendre ce genre de liberté? Et comment lui en vouloir? C'est vrai. Si Atilius voyait ça… Ah! Au diable Atilius et ses regards désapprobateurs, et la morsure de sa main sur sa joue – méritée. Qu'il aille aux enfers et les laisse profiter… Le pianiste secoue la tête. Il se fait des idées, il se fait forcément des idées. Son désir l'aveugle. Il doit se concentrer, revenir à la réalité… Il se pincerait presque, discrètement, pour vérifier qu'il ne s'agit pas d'un rêve – et quel rêve. Sa naïade, tentatrice, qui toujours lui échapperait. Elle ne peut vouloir de lui. Plus maintenant. Pas alors qu'il a vieilli, que son âme s'est abîmée plus encore… Plus maintenant qu'il est esclave, même plus maître de sa vie et de sa destiné. Il n'est rien… elle a tout. Une bien bête association. Non… Il joue, pour se conforter dans le fait qu'il se fait des idées.

Elle ne veut pas de toi. Tu n'es rien. Tu ne la mérite pas.

Il répète ces mots en rythmes, et le feu en lui s'apaise légèrement. Le revoilà à sa place, ou en passe d'y retourner. Une poussière. Et pourtant… quelques mots. Il la déconcentre? Roman cligne des yeux, savoure l'idée, la laisse le posséder. Elle n'a pas dit "Tu m'irrites.", ni "tu me déranges.". En poète, il sait que les mots ont leur importance… et il a suffisamment confiance en l'instinct de vie éclatant et impulsif de Demetria pour que ses lèvres prononcent exactement le mot que le cerveau pense. "Tu pourrais surtout être meilleure si je te donnais des cours régulièrement." Il propose. Sur un coup de tête. Il veut prolonger cet instant, le reproduire. Qu'il dure. Un brin de masochisme, sans doute… Il veut se torturer, s'amuse à sentir son désir croître… Accepte la frustration. Il l'a toujours connue. Il a un sourire amusé… un vrai. Un sincère, qui adoucit jusque ses yeux. "Celui-ci était facile." Il fanfaronne un peu. Nettement moins quand elle souffle à son oreille. Tout son corps l'appelle. La veut.  Se tends vers elle. Il ferme un instant les yeux. Imagine sa main sur sa cuisse, l'autre à sa nuque, remontant doucement dans ses cheveux. Ses yeux qui s'attarderaient sur son cou, descendrait à la naissance de son buste, juste dans l'échancrure de son corsage. Un calme… L'on n'entendrait que leurs respirations… Le gémissement qu'il tirerait de sa bouche en caressant sa peau… Son souffle s'emballe de nouveau. Il pose ses mains sur les touches d'ivoire polies. La musique. La musique l'aidera. Fera disparaître les lèvres de Demetria de son esprit… le détendra. Il joue. La Fantaisie Impromptue de Chopin, presto, presto. Les sextolets de croches s'enchaînent pendant une trentaine de secondes, lui permettent d'évacuer la pression montée, accumulée dans tout son corps. Il sent chaque fibre de son corps tendue à l'extrême, qui se détendent progressivement, alors que l'énergie de séduction, la tension entre eux s'échappe par la mélodie… Ou le croyait-il. Le rythme effréné des notes n'a-t-il pas justement fait monter plus de pression? Ou est-ce sa présence, juste à ses côtés, qui la recrée aussitôt.

Elle le regarde. Frôle son bras. Le temps se suspend.
Une seconde.
Roman est comme figé, possédé par son désir d'elle, de sa chaleur, de ses bras. Son désir de l'aimer comme autrefois, en secret, mais sans limites. Son cœur bat à tout rompre.
Deux secondes.
Comment fait-elle pour ne pas l'entendre? N'est-ce pas le sien, qu'il entend, d'ailleurs? Sa main quitte doucement l'ivoire du piano, sans qu'il ne puisse l'en empêcher, sans même qu'il ne s'en rende compte. Papillon terne irrémédiablement attiré par sa lumière intense.
Trois seconde.
Patient. Il devrait être patient. Ne pas prendre ses envies pour la réalité. Ne pas croire qu'elle partage ses idées loufoques. Elle lui a demandé du temps… Parlait-elle uniquement de piano? Et si c'est sa peau que la vénéneuse souhaite qu'il caresse de ses doigts, ne le regrettera-t-elle pas? Ne lui reprochera-t-elle pas d'avoir cédé à cette envie dévorante qui l'habite depuis des semaines, qu'il avait jusque là réussi à canaliser en se nourrissant, vampire esseulé, de son image alors qu'elle dort?

Il hésite. Le temps s'étire à l'infini, s'arrête, alors qu'il la regarde. Une seconde figée. La seconde ou l'adrénaline l'envahit. Et soudain… la chute.

Roman brise les quelques centimètres qui le séparent de cette femme pour qui il brûle depuis si longtemps. Le temps n'aura fait que recouvrir les braises sans les étouffer, et en cette seconde, c'est l'incendie qui s'allume de nouveau, le dévore. Il se penche, capture ses lèvres des siennes, avec la violence d'un second souffle. Sa main vient capturer sa nuque, se perdre dans les mèches de ses cheveux dont il retrouve le parfum délicat comme un coup de poignard au cœur. Son autre main effleure sa cuisse avec une douceur qui contraste avec le déchaînement de son baiser. Leurs corps, enfin retrouvés. Leurs lèvres, enfin liées. Il retrouve avec une émotion sans pareille le grain de sa peau, la saveur de ses lèvres, la chaleur de son souffle. Le parfum à son cou est différent, celui d'une femme, plus d'une adolescente. Mais c'est Elle. Son mirage. Sa déesse.

Sa bouche quitte la sienne glisse le long de sa joue pour embrasser son cou, juste sous l'oreille, sa respiration caressant sa peau. Il mordille doucement, pour goûter à sa peau, apprécier sur sa langue la saveur de Demetria. Il sent, goûte, touche, entends. Seule la vue lui fait défaut, comme s'il lui fallait s'aveugler pour profiter au mieux de cette femme trop bien pour lui. Ou peut-être pour ne pas assister au triste spectacle de cette folie qu'il commet avec la femme d'un autre, avec la maîtresse de sa destinée, avec celle qui est tout.

Elle l'embrase. Il voudrait la posséder, se donner à elle, là, sur ce piano, et leurs cœurs et leurs corps joueraient une mélodie qu'il est impossible qu'ils aient oublié. Pourtant, il fait durer ce baiser, pour toutes les heures de passions qu'ils ont manquées en deux décennies loin l'un de l'autre. Peut-être aussi, comme s'il craignait qu'elle ne le repousse soudain, ne leur brise à nouveau le cœur. Il en pleurerait presque tant ce moment lui semble extraordinaire, terrible et profond à la fois, tant il le vit avec intensité. Ses lèvres s'écartent juste assez pour un murmure. "J'ai tant besoin de toi."

Pour survivre. Pour ne pas perdre pied. Pour ne pas se laisser dépérir et mourir de chagrin, de ce manque qui lui a dévoré le cœur, jour après jour, année après année. "Je t'en prie, Demetria… ne me laisse plus."

Des mots qui lui échappent, dans cet instant hors du temps. Des promesses qu'elle ne peut pas tenir.
Mais pour le moment, elle seule compte. Il ne veut pas penser au reste.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: Sonate | ft Demetria   Sonate | ft Demetria EmptyMer 8 Juil - 15:35


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Qu’il soit son professeur. Elle hésite à caresser sa joue pour lui dire qu’elle a déjà tant appris de lui, mais reste silencieuse. Elle s’imagine déjà la prochaine leçon si elle était déjà dans un tel état à la première, rien de chaste, mais à son âge, Demetria a l’imagination plus que fertile. Et le manque de lui, de son corps, l'emmène à s’imaginer des tendresses partagées plus sucrées qu’habituellement. La frustration des dernières semaines à se côtoyer sans que rien arrive, que tout reste sage, distant, alors qu’elle ne veut que se donner à lui. Comme une promesse, un pardon, sans être sûre qu’il l’entendrait ainsi.

Et l’esprit déraille quand elle accepte sa proposition. “Avec plaisir.” Et le plaisir, elle le vivait déjà par procuration, s’imaginant déjà la suite des prochaines rencontres devant l’instrument, mirage probablement impossible, grandement improbable, mais qu’elle ne peut s’empêcher d’avoir.



Comme s’il avait accompagné ses images inventés du piano, elle se sent esseulée. La tension est si grande, si forte, qu’elle perd pied, ne sachant pas comment agir. C’était lent puis terrifiant d’intensité, comme un jeu savamment imaginé pour la faire perdre pied. Et ça fonctionnait plus que de raison, ses pensées perdaient en cohérence, elle en oubliait son statut, celui de Roman, les attendus, son mariage avec Atilius, même s’ils ne s’aimaient pas ainsi, Roman a toujours été le seul fil de sa vie pour lequel elle aurait abandonné son âme soeur. Mais il n’avait pas eu la naissance assez noble, elle n’avait pas eu le courage de tout abandonner alors qu’Atilius était là pour elle depuis toujours. Il lui permettait de s’assagir. Et il l’aimait. Demetria qui a toujours attendu l’approbation, l’amour au delà de son foyer, prête à tout pour l’obtenir, même à détruire. C’est ce qu’elle avait fait avec Roman. Elle l’avait aimé comme elle n’a jamais aimé. Et elle l’avait détruit, en s’abimant au passage.

Pourtant.

Pourtant, il attrape ses lèvres.

Pourtant, il l’embrasse et la rapproche de lui.

Pourtant, il veut toujours d’elle.

Elle pensait qu’elle ne saurait pas vraiment comment faire, comment s’y prendre pour lui montrer qu’elle l’aimait toujours, mais maintenant, avec leurs lippes attachées de façon désespérées, elle voit bien comme il n’y a rien de plus naturel que d’être avec lui, auprès de lui. Tel un satellite, elle ne pouvait pas partir. Souvent à distance, dans des univers similaires mais parallèles, Demetria avait si longtemps veillé sur lui qu’il lui semblait encore vivre dans son imaginaire des moments pareils, après tout, il avait embrassé d’autres corps, elle aussi, peut être qu’il ne vivait pas un tiers de ce qu’elle ressentait ?

La danse ne s’arrête pas, elle prend appui sur le piano pour s’approcher de lui, et le son sourd lui rappelle alors son fantasme trop imagée pour son bien. Incandescente à nouveau, elle ne résisterait surement pas à l’envie de fouiller son son esprit pour voir s’il partageait ce désir ardent s’il lui restait de la magie. Elle se fond dans le baiser qu’il est tout ce qu’elle attendait, et plus encore. Elle se nourrit de lui, tel l’évidence, parce qu’il n’y a jamais rien eu de meilleur que de l’avoir si proche, pour elle, contre elle. Elle s’accroche à sa chemise, à deux doigts de franchir ses genoux pour retourner à sa place, celle qu’elle avait eu tant de fois dans un passé trop lointain. Un gémissement qui s’échappe de ses lèvres quand il se dirige contre son cou. Il n’a pas oublié ce qui la fait frémir, et elle n’arrive pas à contrôler son mouvement de passion, lui offrant sa gorge en guise de pardon, s'agrippant à ses cheveux, comme si il lui était nécessaire d’être plus proche encore. La peur que tout s’arrête, qu’il disparaisse, et que jamais il n’accepte qu’elle le touche à nouveau.

Ce serait si simple, que cela continue. Il n’y aurait à tirer d’un fil pour tout changer, le vêtement qui tomberait au sol avec douceur, pour entamer la prochaine valse. Parce que comment devait elle oublier la caresse de sa langue contre la sienne, contre sa peau, contre ses lèvres ? Comment pouvait-elle chasser le souvenir de ses incisives contre son épiderme, lui rappelant d’elle lui appartient, malgré tout ? Et par quelle sorcellerie arriverait-elle à faire disparaître la trace invisible de ses doigts contre sa cuisse ? C’était de l’ordre de l’impossible.

Le coeur qui se brise un peu, en entendant ses peurs, parce qu’elle ne peut pas lui donner plus que ce qu’elle lui a promis vingt ans auparavant. “Je suis..." Elle aurait voulu lui dire qu’elle était à lui, mais c’était faux. Alors, elle dit une autre vérité, translucide dans sa voix. “Tu m’as manqué. Je n’ai jamais pu t’oublier. Tu es partout depuis toujours.” Et c’est là les choses les plus sincères qu’elle peut lui avouer. Elle n’a pas besoin de lui dire qu’elle l’aime. Ca se sent, c’est écrit sur ses gestes, ses paroles, ses battements de coeur qui s’affolent. “Je suis là. Tu vois ?” Elle prend sa main, et la pose contre son palpitant, et même à travers les vêtements, il peut sentir qu’il bat pour lui. Et pendant vingt ans, elle avait eu la sensation de ne pas respirer en entier. D’un baiser, il avait insufflé tout l’air qui lui manquait depuis ces décennies. Renaissances des êtres, quand elle vit dans son regard la flamme passée qu’ils avaient partagées.

Désir inassouvi, amour indélébile, il ne manquait plus que les concessions. D’un côté, de l’autre, mais Demetria ne voulait pas y penser. Pas maintenant. S’il ne devait y avoir qu’une incartade, elle voulait la vivre en entier, pas à moitié, pas à demi, quitte à en pleurer après, quitte à se briser l’âme, quitte à ne plus pouvoir croiser son regard, ils n’avaient pas eu le temps de se dire adieu, alors, s’il ne voulait plus d’elle après, elle l’accepterait. Et si c’était sa façon de le convaincre de sa proposition il y a vingt ans, alors elle s’y damerait avec application. Elle ne lui demande rien, parce que la peur qu’il ne fasse cela que parce qu’il s’y sent obligé demeure, alors qu’elle pense enfin revivre la passion avortée de leur adolescence. “Dis-moi si je dois arrêter, je ne veux pas aller trop loin.” Et elle scelle à nouveau leurs lèvres parce qu’elle ne peut pas le quitter, pas maintenant, plus maintenant, goûter ses lippes, mordre tendrement, explorer son torse de ses mains, laissant glisser un doigt entre deux boutons abîmés, pour retrouver sa peau derrière le tissu, le rapprocher d’un mouvement dans ses cheveux, brûler encore pour lui, contre lui. Les yeux clos, elle a l’impression que rien ne pourrait les séparer. Rien.
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Roman O'Neill
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: Sonate | ft Demetria   Sonate | ft Demetria EmptyVen 10 Juil - 23:16




Alors que ses lèvres effleurent celles de Demetria, Roman se dit que les poètes romantiques ont probablement écrits leurs plus belles œuvres après un baiser avec un être aimé dont ils étaient séparés. Incendie, tornade, tempête, il manque à la nature des phénomènes violent pour expliquer ce qu'il ressent, ce tourbillon de choses qui noient son esprit, sa réflexion, qui submergent ses sens. C'est presque trop, et pourtant, ça n'est pas suffisant. Tel un assoiffé dans le désert, il s'abreuve du parfum de son aimée, boit à ses lèvres. Ses mains dans ses cheveux, leur corps si proches, tout cela lui semble la plus parfaite des évidences. Avec elle… il se sent complet. Plus de vide dévorant à l'endroit de son cœur, plus de tristesse insondable, d'obscurité miasmatique qui s'étant sur son âme, sa joie de vivre. Avec elle, il se sent… humain. Il se sent capable d'être quelqu'un.

Elle l'enivre et il se sent partir dans cet endroit qu'elle seul pouvait atteindre chez elle, un espace-temps indéterminé habité de passion, de félicité, de l'illusion que plus rien n'a d'importance. Il ferme les yeux, et une larme perle au coin de son œil. Une larme d'émotion, autre que de la tristesse, autre que de la douleur. En une seconde, il n'est plus là.

Il la tient contre lui, ses bras l'entourant pour la réchauffer. La Salle a eu la gentillesse de leur faire naître un lit, aussitôt demandé. Il y a pensé si fort… Juste à temps pour la porter tout contre lui et la déposer sur le matelas, sans cesser de l'embrasser. Ils n'ont pas vingt ans et la fougue de la jeunesse. L'envie de se dévorer à peine effleurés. L'amour. La passion. Il embrasse son cou doucement, la serre un peu plus contre lui, remonte le drap sur leurs deux corps nus. Sa main passe sur une hanche à la peau encore moite de leur étreinte, glisse sur le ventre de sa belle. Il se surprend à rêver qu'il s'arrondisse d'un enfant de lui. Un enfant né de l'amour, et qui jamais ne serait maltraité. Il n'y avait que son Lys pour lui donner l'envie d'une famille, lui qui avait toujours considéré que le sang des O'Neill devait s'éteindre avec lui, pour ne pas porter dans ce monde la violence et l'alcoolisme de son père. Mais avec Demetria… il voudrait des enfants. Pouvoir embrasser son ventre rond, masser ses pieds, la couvrir de cadeaux… Porter pour la première fois son enfant dans ses bras. Il aurait les yeux de sa belle, les plus beaux yeux qui soient. Ils pourraient être heureux… Dans ces rêves, l'ombre d'Atilius, si parfait, n'existe plus. Dans ses rêves, Demetria aurait choisi l'amour, aurait eu le courage d'assumer sa naissance honteuse, de s'allier à un bon à rien tel que lui.

Il mordille son oreille, effleure la rondeur d'un sein avec tendresse. "Je t'aime tant…". Il se sait chanceux d'avoir trouvé celle qu'il sait être l'amour de sa vie, si jeune. Il aurait pu errer toute une vie à sa recherche. Mais elle est là, sa chaleur qui réchauffe son âme froide, sa beauté et sa valeur qui ricochent sur lui, le rendant un rien moins laid, moins bête, moins inutile. "Sans toi, je ne suis rien…" Depuis qu'il l'a rencontrée, il remercie ses pouvoirs de sous-sorcier, pour l'avoir mené jusque Poudlard, pour lui avoir fait croiser son regard un jour, lui qui ne levait jamais les yeux vers quiconque de peur qu'on le remarque, et qu'on lui fasse regretter d'être né. Il ferme les yeux alors qu'elle se retourne pour l'embrasser, et le souvenir se délite dans la douceur de ses lèvres.


C'est la voix de la femme qui lui souffle qu'il lui a manqué. "Toi aussi. Tu me hantes depuis 20 ans…" Il caresse ses joues avec douceur, essaie de se rassasier de son image. La laisse prendre sa main, la poser sur son cœur qu'il sent battre à toute vitesse. Il déglutit, la main sur sa poitrine, en imaginant la lingerie en dentelle, la douceur de sa peau. Il la voudrait nue contre lui, juste pour admirer son corps, sa beauté, caresser sa peau. Sa Sublime… Elle l'embrasse de nouveau, après lui avoir exprimé une nouvelle crainte, celle qu'il se force, qu'il ne veuille pas… Qu'il renonce… Il n'y est pas prêt. Elle lui a trop manqué. Ne plus la toucher, voilà ce qu'il craint. Qu'elle s'éloigne. Que son mari parfait entre dans cette pièce parfaite et les trouve, si imparfaits l'un et l'autre, dans un adultère dont il n'aurait sans doute que faire sur le principe. Il attrape ses hanches, l'assieds à califourchon sur ses genoux. Ses mains remontent dans son dos, rencontrent le laçage du serre taille. Le ruban est tiré sans même y penser, et ses doigts s'activent a dégrafer les attaches sur le devant, l'abandonner sur les touches de l'instrument délaissé. Il fait glisser la soie du chemisier coûteux sur les épaules de sa déesse, embrassant au fur et à mesure la peau qu'elle dévoile, caresse de ses mains avides sa taille, ses hanches. Qu'importe le temps passé, il sait qu'il connait encore par cœur le moindre grain de beauté, la moindre tâche de naissance. Il fait glisser la bretelle sur le bras, pour admirer la peau nue de cette épaule parfaite un instant. Mais bientôt, c'est à sa bouche qu'il revient, et sans quitter ses lèvres, il vient à sa propre chemise, en défait les boutons pour offrir à Demetria la peau qu'elle semble réclamer. Il la sert contre lui, sa peau contre la sienne. Leur froideur qui s'embrase de concert. "Tu ne peux pas aller trop loin. Plus maintenant…" Pourtant… le voilà qui hésite. Non pas qu'il n'ait pas envie d'un cœur à cœur, loin de là… Mais soudain… Il a peur de la forcer. Il la prend contre lui, pose son front contre le sien, cherche ses yeux, embrasse son cou avec douceur. "Je suis désolé. Je m'emballe. On… on n'a pas à faire ça si tu n'es pas sûre. Je suis déjà content que tu sois là. Simplement." Il peut attendre. Voilà 20 ans qu'il attend. Et même si tout son corps crie à sa vénéneuse qu'il a envie de la retrouver, de se retrouver… Il ne fera rien qui la mettrait mal à l'aise. Jamais. Plutôt mourir.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: Sonate | ft Demetria   Sonate | ft Demetria EmptySam 11 Juil - 3:35


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S’il savait seulement à quelle point elle a été l’ombre qui planait sur sa vie, de l’ordre du spectral sur la silhouette de l’homme qu’elle aimait, silencieuse, discrète, invisible, mais comme le scorpion, elle attaquait de façon sournoise. Jalousie excessive, passion débordante, amour inadéquat, mal exprimée, Demetria, incapable de raison quand elle avait une idée en tête, mais qui baisse alors le visage. Ses joues qui se colorent de gêne mais surtout de bonheur, parce qu’il lui avoue qu’à la même façon de ce qu’elle avait ressenti, il ne l’avait jamais oublié. C’était là l’aveu capable de la bouleverser.

Très vite, ou pas assez à son goût, il les enferme dans le péché en la ramenant à lui. Rencontre des jambes qui s’étaient quittées un peu trop longtemps, posture qui amène alors Demetria à divaguer. Elle n’oppose aucune résistance, pire encore, elle en meurt d’envie, de se retrouver au plus proche de lui. Alors, elle devient fleur qu’on effeuille, de la même manière qu’elle s’occupe des plantes qu’elle chérie tant, c’est elle qui se retrouve caressée, adulée, appréciée avec la même tendresse dont elle avait oublié toute familiarité. Pourtant, il y a tant de choses de l’ordre de l’habitude, contre lui. Mais ce qu’elle ressentait, c’était si ressemblant, et pourtant un brin différent de leur passé commun. Elle retrouvait la chaleur de l’amour, du désir et de la passion, mais tout cela été muselé par la peur qui dévore le ventre de faire trop, pas assez bien, de le forcer, elle qui avait eu pour habitude de contrôler tout ce qu’elle touchait du doigt, s’effrayait alors d’aller trop loin. Briser des âmes, frapper des corps, elle avait l’habitude. Mais blesser volontairement Roman, c’était au delà de ses forces. Docile, elle le regarde se concentrer pour faire tomber les remparts qui séparent leurs carcasses, frissonnant des mains qui cueillent chaque boutons, chaque fil qui les retiennent l’un de l’autre. Le besoin irrépressible de se retrouver peau à peau, comme ils ont su le faire avant, parce qu’ils n’ont pas oublié, tous les deux, comme ils étaient parfaitement liés, en tant qu’amants, mais aussi en tant qu’alliés. Elle se sent brûlante parce qu’il la détaille comme si elle était si précieuse, alors que Deme ne s’est jamais vu ainsi. Pourtant, Ati la couvrait littéralement de compliments quand elle ne déraillait pas. Mais la réalité était brusque : personne ne l’avait jamais regardé avec autant d’intensité que Roman. Sous ses prunelles, elle se sentait ensorceleuse, inoubliable. Et quand elle frôle de ses ongles son dos, elle se souvient alors avec simplicité quelles étaient les balafres à éviter. Celles qu’elle ne couvraient que de ses lèvres pour conjurer l’horreur et la tourmente d’une enfance trop violente, elle se rend compte en un instant à quel point il lui était nécessaire. D’une manière bien différente d’Atilius, évidemment, mais lui aussi pouvait faire ressortir le bon en elle. En voilà la preuve une fois encore. Roman la sauvait du monstre qu’elle aurait pu devenir, pour, à la place, n’avoir que tendresse et délicatesse pour celui qu’elle aurait dû hair. Capable de bouleverser l’ordre naturel des choses.

Et les lippes qui dessinent un chemin éparpillé, à coup de marques indélébiles parce que c’est lui, enfin lui qui lui montre qu’il l’aime. Il n’a pas besoin de la déshabiller, elle est déjà à nue depuis que leurs lèvres se sont retrouvées. Alors, uniquement vêtue de sa jupe et de son dessous délicat, elle fond contre lui, parce qu’il est tout ce qu’elle attendait, tous les sacrifices posés pour l’avoir un peu plus auprès d’elle semblaient aboutir. Les gestes tendres que Roman lui procurent font un miroir étrange à la passion qui les animent, et leurs yeux qui se croisent encore, à chaque fois plus transparent sur ce qui les rapprochaient, offrant la vibrance d’un moment suspendu dans le temps. “Ne t’excuse pas.” Elle détaille alors son visage de ses phalanges, frôlant ses lèvres plus longtemps qu’il ne le faudrait, sans quitter son regard. Sa main longe sa mâchoire pour toucher son cou et rejoindre son torse. Et chaque fois qu’elle laisse ses doigts vagabonder, le même ressenti électrique qui la traverse, qui la renverse. Le mélange le plus pur et le plus bouleversant entre désir et amour, frustration de ces corps qui ne se sont pas encore assez retrouvés, et la candeur de deux âmes qui se lient à nouveau, pour les transporter ailleurs, loin de leur réalité trop violente, qui briserait probablement leur bulle de tranquillité. “Tu ne t’emballes pas. Je n’ai jamais voulu de personne d’autre que toi ainsi.” Elle ne lui révèlera pas que dans toutes ses tentatives d’amour avortés, de romances aiguisées, de coups d’un soir pour oublier, c’était son visage, sa voix, son souffle était alors toujours présent. Roman était partout dans sa mémoire, quand bien même elle stockait ses souvenirs dans sa pensine. Mais là, c’était Demetria contre Roman, les amants retrouvés, qui, pour tenter de fabriquer un nouvel équilibre, devaient apprendre à s’aimer à nouveau, de toutes les façons possibles. Et parce qu’ils n’étaient plus enfants, et parce qu’ils n’étaient pas sans connaître déjà la morsure de leurs ébats, ils laissaient alors leurs corps se rencontrer à nouveau. Demetria qui s’accroche aux lippes de Roman, scellant son don auprès de son amant : Elle lui appartenait ainsi. Et ce, pour un instant, peut être fugace, mais inoubliable. Comme tout ce qu’ils vivaient ensemble. Le reste attendrait plus tard. "Aime moi ici, je t'en supplie." La vérité qui claque contre sa langue, terrifiante, Demetria qui a toujours peur qu'on la quitte, qui supplie, juste à lui, parce qu'ils consumeront bientôt ses principes.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: Sonate | ft Demetria   Sonate | ft Demetria EmptySam 11 Juil - 11:24

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Trouble is your middle name,
But in the end you're not so bad,
Can someone tell me if it's wrong to be so mad about you?


Tw warning -18 en hide



La sensation de son corps contre le sien est comme une partition connue par coeur. Chaque note, chaque point de contact est une note, de la croche légère de ses lèvres à la ronde grave de leurs cuisses l'une contre l'autre. Le tout est une sonate au clair d'eux deux, une musique inaudible à quiconque, mais qui résonne à leurs oreilles comme un morceau familier, que l'on réécoute avec bonheur comme nostalgie.

Roman n'avait jamais joué musique plus parfaite à deux corps. Il avait eu quelques trilles parfois, mais les morceaux composées avec d'autres femmes pendant ces deux dernières décennies avaient été vues, revues. Fades, parfois, souvent bien trop inintéressantes pour le musicien qu'il était. Pas avec Demetria. Leur symphonie était son chant du cygne, composé fort jeune au final... mais il savait que jamais rien de ce qu'il pourrait écrire ne serait aussi beau.

Il aime comme elle se laisse découvrir, comme elle accepte ses caresses, ses baisers, ses regards ardents. Elle est son trésor. Son monde. Son unique espérance. Pour elle... il retournerait des montagnes, ramènerait les biens les plus précieux... se laisserait survivre et apprendre à vivre. Elle est son tout. Et dans ses yeux, il lit la même intensité. Dans ses yeux, il n'est plus le sorcier à la naissance indigne, le gamin battu pour expier des torts qui ne lui appartiennent pas, l'étudiant paralysée par ses craintes. Sous son regard, il est son  chevalier. Celui -l'un de ceux- qui la sauvent d'elle-même. Et s'il lui fallait une raison de plus pour l'aimer, autre que la plus pure des évidences, aussi réelle et immuable que le lever du soleil chaque matin, ça serait celle-là. Avec elle... il existe pour ce qu'il est. Pas pour ce que les autres lui reprochent.

Ses mains passent dans son dos et il sourit doucement en la sentant éviter les zones les plus sensibles avec un naturel qui l'émeut. Elle connait la carthographie de ses blessures par coeur. Et elle pourrait si facilement le faire souffrir dans sa chair... sous ses doigts il est une mécanique dont elle connaît rouages de plaisir autant que de douleur. Il avait toujours eu honte de son corps marbré de cicatrices, reflet de son passé ombrageux, de la douleur qu'il portait au quotidien... mais sous ses mains, ce corps abîmé devenait beau. Ou du moins, il n'avait plus d'importance. Elle aimait la moindre de ses cicatrices comme faisant partie de lui. L'acceptait comme un tout... -presque. Roman étouffe la voix au fond de lui celle de la rancoeur, qui n'a pas sa place en cet instant. Il embrasse, les yeux fermés, les doigts qui dessinent sa bouche, l'angle de sa machoîre, touché de l'entendre lui demander de ne pas s'excuser. Electrisé par les dessins que ses ongles posent sur son torse nu, indifférents aux marques plus claires des quelques cicatrices. Ils pourraient être autant de fers qui gravent coeur et corps au fer rouge. C'est elle qui l'a marqué, plus sûrement, plus durablement, que les coups dans son dos, qu'importe si les cicatrices laissées par Demetria sont invisibles... elles sont tout aussi présentes. L'aveu glissé à son oreille l'émeut, l'étreint.  Lui non plus n'a jamais voulu personne d'autre qu'elle, son véritable amour. Il la regarde, embrasse ses joues, sa machoîre, son front avec tendresse. Il ne réponds pas : ses lèvres bien que closes parlent sans mots. Mais à la supplique... c'est le feu qui le consume de nouveau. Qui l'embrase.

.

Et quand son souffle enfin se tarit après l'expression sourde de leur plaisir, c'est un murmure d'une rare tendresse qui vient aux oreilles de son Lys. "Je t'aime. Je t'aime tant, Demetria. J'en mourrais si tu l'exigeais de moi...
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: Sonate | ft Demetria   Sonate | ft Demetria EmptySam 11 Juil - 23:30


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Dans un soupir, elle se voit brûler dans l'interdit. Elle a toujours joui d'une liberté peu contrôlée, experte dans l'art de prendre et de s'enfuir, incapable d'avoir un amant régulier parce qu'elle attendait de sentir sous ses phalanges d'autres traces que la peau lisse des hommes de passage dans son lit. Jamais assez cassé, jamais assez torturé, jamais assez artiste, ils n'étaient jamais, jamais Roman.



Il n'y a pas de filtre, pas de tissus, pas de cachoteries quand leurs prunelles s'attachent. Seule la vérité de ce moment hors du temps qui n'aurait jamais dû d'arrêter. "S'il te plait, ne dis pas cela." Elle s'arrête, s'exprime mal, encore, mais revient sur ses paroles. "Je veux dire, ne parle pas de ta mort. C'est là l'une des choses qui me terrifient." Elle plonge son regard dans le sien, avant de cacher son visage dans son cou pour sentir la douce odeur qui émane de lui, rassurante, se blottit entièrement contre son amant avant de lui dire, sans croiser son regard, gênée tout à coup alors que quelques minutes avant, elle éclatait de mille feux de désir. "Je t'aime aussi. Je pense même que je t'aime de façon trop forte, et cela depuis le premier jour." C'est criant de vérité, et cela même si elle ne veut plus jamais le quitter. Les sacrifices demandés il y a vingt ans, elle ne serait toujours pas à même de les accepter. Mais, elle se demande alors ce qu'il se passera désormais. Comment reprendre le cours de ce qui est devenu leur quotidien alors qu'elle ne pouvait d'empêcher de le toucher, de lui offrir des gestes tendres à la dérobé ? Voudrait-il d'elle aussi, ainsi, à nouveau, ou n'etait ce qu'un adieu qu'ils n'avaient jamais eu le temps de consommer ? Demetria qui, enfin, se rend compte que ce qu'ils avaient vécu allait probablement tout changer. Tout.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: Sonate | ft Demetria   Sonate | ft Demetria EmptyMar 14 Juil - 3:50


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Il la tient tout contre lui, à nouveau. Allongés sur cette méridienne qui n’avait pas dû connaître autre chose que de tranquilles discussions ou des siestes alanguies. Ses bras autour de son corps de femme dont il s’émerveille à chaque seconde. Ils reprennent tous deux une respiration qui leur a manquée, perdue, oubliée parfois, tant le plaisir et la passion étaient devenu, l’espace de quelques instants, plus vitaux que le plus vital des besoins. Il la regarde… se perds dans ses yeux. Pourrait s’y noyer de longues heures, indifférent au temps qui passe. Ne dit pas ça. Une supplique à laquelle il répond d’un baiser doux, capturant ses lèvres un instant avant de la laisser continuer. Il en a le cœur serré. Demetria évoquant ses peurs, c’est un instant rare. Et qu’il en fasse partie… Tant d’année après… cela le terrifie autant que ça l’exalte. Il la serre contre lui, caresse sa cuisse, son dos. La laisse plonger dans son cou, remonte sa main jusqu’à sa nuque, se perds dans sa chevelure. Il embrasse sa tempe. "Deme… je suis là. Pardon. Je suis là." Il souffle dans le creux de son oreille, rassurant, tendre. " Je ne vais nulle part." Et comme pour joindre le geste à la promesse, il lève un bras pour s'emparer d'un  jeté de canapé et l'étends sur leur deux corps nus, pour la tenir au chaud, pour créer une illusion de cocon, de confort… un endroit à eux.

Il la maintient contre sa peau, s'enivre de son odeur et de sa présence, la laisse se blottir contre son torse, la sentant si petite… adorant ça, cette possibilité d'être celui qui la protège, qui prends soin d'elle. Qui la rassure, aussi. Il a si souvent été celui qu'on doit raisonner. Qui se lamente. Celui qui lui assure qu'elle devrait le quitter, qu'elle est trop bien pour lui, qu'il ne mérite pas son éclat, ses rires, ses sourires. Il ferme les yeux à son aveu, la serre contre lui un peu plus fort. L'aimer trop fort… Roman serait tenté de lui répondre que ça n'est pas possible. Qu'il ne peut y avoir de "trop" pour une relation si pure, des sentiments si beaux. Mais… dire qu'il ne voit pas ce qu'elle veut dire serait mentir. Et mentir, il ne s'en sent plus la force, pas après leur étreinte, leurs retrouvailles. "Peut-être. Mais c'est comme ça que je t'aime. Passionnée. Et ça ne me rends que plus fou de toi encore." Les mots sont offerts avec une simplicité désarmante. Il passe sa main dans les mèches de son chignon écroulé, les froisse entre ses doigts. Il ferme les yeux, déchiré à l'idée de devoir la quitter. A l'idée qu'elle s'éloigne, même, tout simplement. Il voudrait que cet instant ne finisse jamais. Il voudrait ne pas avoir à prononcer ces mots qui grondent dans sa bouche, se refusant à sortir… Il faudra bien s'y résoudre pourtant, à parler de ce sujet qui plane entre eux. Encore quelque secondes. Il repousse, encore, toujours. Mais il n'est plus un adolescent.

"Demetria…" Il saisit son menton entre ses doigts, le relève, embrasse ses lèvres avec tendresse. "Je… je n'aurais pas dû te demander de m'épouser, de tout abandonner pour moi, il y a vingt ans. Je l'ai regretté jour après jour." Il avait eu ses raisons, il est vrai… et elles étaient bonnes. A dix-huit ans, son orgueil, le peu que la vie lui avait laissé, n'avait pas pu accepter que la femme de sa vie appartienne à un autre. Aujourd'hui, il se rendait compte que ce n'était pas important, au regard de l'amour qu'ils se portaient. Il en avait eu assez d'être l'homme de l'ombre… de ne pouvoir l'aimer au grand jour. Aujourd'hui… Il voulait juste pouvoir l'aimer. Qu'importe les conditions. Qu'importe le reste. "J'étais jeune, j'ai été idiot." Il caresse doucement son visage. Que ne donnerait-il pas pour retourner dans le passer, s'empêcher de dire quoi que ce soi, ce jour-là… "Dem… je ne veux plus te quitter. Pas après avoir souffert, avoir failli me perdre." Il laisse parler son cœur. Librement. Conscient de s'offrir intimement, profondément… violemment. Non… Il sait qu'il ne pourra revivre la sensation affreuse de ce vide au milieu de la poitrine qui grandit, grandit, qui dévore la moindre de ses petites joies. Il ne veut plus la perdre, l'idée même le rend nauséeux. Il sent sa gorge se serrer.

Alors il la serre de nouveau, pour ne pas qu'elle voit cette larme qui coule le long de sa joue, se perds dans sa chevelure. Comme autrefois, quand il refusait qu'elle ne voit de trop près l'émotion vive que pouvait lui inspirer la courbe de sa nuque… la chaleur de ses lèvres… une déclaration trop ardente. Avec une pudeur qui lui appartient, il se soustrait à son regard alors qu'il se force à continuer. "Mais… je ne peux plus être ton esclave. Plus comme avant. Si… faire l'amour avec moi était une manière de me dire adieu… Si tu penses que rien ne dois changer entre nous… "

Sa voix se brise, et il serre les mâchoires pour se contenir, quand il voudrait se blesser pour ne pas perdre pied.
L'habitude.

"Si tu t'attendais à ce que je n'ai pas de geste tendres, si tu voulais que je tiennes la place qui me reviens… Je t'en supplie… vends-moi." Si elle n'avait voulu de lui que pour raviver un souvenir fugace, il sait qu'il sera incapable de vivre au quotidien, si près d'elle qu'il aime, se l'avouant enfin… alors qu'elle n'a pour lui que la vision d'une sorcière pour un sang impur. Il préfère partir, mourir, finir dans les mains d'une famille qui le torturerait ou même à se battre dans l'arène. "Je suis prêt désormais à accepter beaucoup… Je me tairais, je me tiendrais discret, je ne ferais pas de vagues. Je continuerais même de te servir si… si tu accepte de m'aimer et de me laisser t'aimer. Voilà ma condition."

Il accepte sa place. L'éternel second. Enfin, il croise de nouveau son regard. "Est-ce quelque chose que tu pourrais accepter?"
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: Sonate | ft Demetria   Sonate | ft Demetria EmptyDim 19 Juil - 10:33


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Elle se demandait soudainement si retrouver son corps, c’était laisser de côté un bout de son âme tant elle s’offrait à lui avec passion. Même là, quand leurs peaux se trouvaient dans une étreinte chaste, suite des folies partagées, elle ressentait tous les picotements qui la faisaient encore avant trembler de bonheur. Le lien entre eux qui semblait indéfectible la faisait voyager dans un océan de douceur, après le tsunami de désir enfin assouvi. Ses mains trouvaient son torse, son visage, son cou avec la facilité des habitudes qu’on ne peut pas perdre. De ce qui est trop gravé pour s’oublier. Et Roman était dans son âme et dans son coeur pour l’éternité. Là était la réalité. Il n’y a besoin de rien d’autres que leurs jambes collés à l’autre, que leurs corps cachés l’un contre l’autre, parce que là est la plus belle promesse qu’ils peuvent se faire, rester attachés d’une façon ou d’une autre. Ses lèvres papillonnent sur l’épaule de l’homme qui la serrait contre elle, encore en demande de goûter sa peau par peur de la perdre à jamais. Il s’excuse, les couvre, elle ne dit rien, relâche simplement un soupir de satisfaction avant de se blottir plus proche encore de lui dans un sourire. Elle glisse jusqu’à ses lèvres doucement, silencieusement, pour le rassurer, lui dire qu’elle ne lui en veut pas le moins du monde, que rien de ce qu’il fera ne pourra la bousculer maintenant qu’ils se sont retrouvés.

Roman a toujours été plus doué avec les sentiments et les mots. Quand elle mettait un temps infini à mettre des syllabes sur ce qu’elle vivait avec les autres, lui traduisait sa passion par tous les moyens possibles : la parole, la musique, l’écriture. Elle avait toujours été fascinée par cette capacité quand elle même n’arrivait à parler qu’en cohérence et harmonie seulement avec les plantes, plus souvent pour détruire que sauver les âmes. Roman était un ange, un ange qui la sauvait du trépas bien trop souvent, qu’elle a perdu pendant trop de temps et où elle avait subi depuis mille tourments, avorté la plupart du temps par son mari. Pas de la même façon. Roman lui offrait tout ce qu’il y avait de plus tendre et de plus doux, quand Atilius n’était que dignité et complicité. Et pourtant, encore, là où c’est elle qui ne le mérite pas, il le couvre de cet amour qui les caractérisent : fort, indéfectible et inoubliable, là où les corps et les coeurs retrouvent toujours leurs places. Elle sourit à chaque fois qu’il prononce son surnom, son prénom, car comme elle, elle est certaine qu’il se délecte de l’entendre à nouveau à haute voix. Comme si, tout ce temps, le manque avait été trop fort. Vingt ans pour se retrouver, quelques semaines à résister, et d’un baiser, tout était consumé. Enfin.

Et il s’excuse. Encore. Elle ne sait pas s’il comprend tout, encore aujourd’hui, de ce qui la lie avec Atilius. Elle voudrait lui demander pardon, parce qu’elle ne lui a peut être pas assez expliqué. Elle le laisse contre son cou, et elle joue d’arabesque sur son dos quand elle lui offre la plus grande des transparences. “Atilius possède mon âme toute entière. Un bout de mon coeur aussi. Mon coeur est tien, intégralement, et ce depuis toujours. Tu as aussi un morceau de mon âme. Ensemble, mais bien séparément, c’est là qu’est mon équilibre, et je sais à quel point c’est injuste. Atilius a toujours été l’évidence, dès le premier instant. Je ne pourrais jamais, jamais le quitter. De la même façon où je n’ai jamais pu t’oublier. Mais, je tente de respecter vos décisions. Tu es parti, je me suis éloignée. Atilius est parfois en colère, je le laisse me pardonner. La première raison pour laquelle je t’ai… Enfin, tu sais. C’est pour te protéger. J’avais peur qu’il t’arrive… J’ai lu dans des esprits peu fréquentables ce qu’il arrivait à certains nés moldus. Je ne souhaite cela qu’à mon pire ennemi. Et il m’était impensable de me dire que des choses pareilles puissent arriver. Alors, pour toi… Pour toi, j’ai mis en colère mon mari, et j’ai choisi de te sauver de la meilleure manière que je connaissais. Pas la plus belle, pas la plus intelligente, mais celle qui, sur le moment, semblait la plus probante.

Elle se sentait vidée, essoufflée, elle avait dit tant de choses, tant de sentiments que cela ne lui ressemblait pas. Jamais elle ne s’était autant offerte, et s’il avait eu son corps quelques minutes avant, elle lui donnait tout ce qui restait d’elle sur un plateau : tiens, prends, voilà ce que je t’offre. Amour et servitude, protection et tendresse. Et il montre ses failles, et elle a l’impression de chuter. Ce n’est pas lent. C’est violent. C’est douloureux. Elle voudrait presque s’excuser de le frapper au coeur ainsi, de lui donner de pareilles inquiétudes. Elle tente de les chasser de ses caresses, mais quand il parle de la vendre, elle se fige et se recule, menace de tomber de la méridienne mais les bras de Roman l’en empêche. “NON !” Sa réaction est à la hauteur du choc. Sentiment contradictoire, pensait-il alors qu’elle n’avait fait cela que pour le souvenir et pas pour le retrouver, raviver la flamme passée ? “Bien sûr que je veux de toi, Roman. Bien sûr. J’ai dû faire tant de sacrifices pour te retrouver, tu n’as pas idée. Et je t’ai laissé me pardonner, j’ai espéré si fort que tu comprennes, et je crois… Je crois que tu commences à le voir. Je veux t’aimer. Mais respectueusement de mon mari. Je ne le tromperais pas avec toi, parce que ce qui me lie avec Atilius n’a jamais été de l’ordre physique. Il ne m’a jamais touché. Jamais. Je veux t’aimer comme ce que mon coeur me dicte, mais je ne pourrais le faire que dans l’intimité de nos deux êtres. En dehors, je ne pourrais pas. Parce que quand je suis auprès de lui, je suis sa femme, et quand je suis auprès de toi, je t’appartiens. Ca ne remettra jamais, jamais en cause mon amour pour toi.” Encore une fois, les baisers papillons qui volent sur le visage de son amant, pour sceller leurs lèvres dans sa promesse. Elle voudrait qu’il sente comme elle l’aime passionnément, elle voudrait qu’il n’oublie jamais la morsure de leurs corps qui se trouvent si naturellement, elle a si peur qu’il la repousse encore, même quand il lui dit le contraire, jamais elle n’a été plus à nue. Jamais.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: Sonate | ft Demetria   Sonate | ft Demetria EmptyJeu 23 Juil - 3:36


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Roman explore la peau nue de sa déesse. Chaque grain de beauté. Effleure chaque tâche de naissance. Savoure le toucher sous ses doigts, le grain familier de l'épiderme. La musique de son souffle dans son cou. Il ne veut cesser de la toucher. Pas encore. Pas s'il doit renoncer à elle dans quelques minutes. Pas si le vide doit revenir. Les doigts profiteront de la peau de sa reine jusqu'à la dernière seconde, de la douceur de ses cheveux, et de la chaleur de ses lèvres. Elle l'embrasse et il ferme les yeux, pose son front contre le sien. Sourit. Ses mains qui dessinent des motifs abstraits dans son dos lui tirent des frissons. Elle est la seule à qui il accepte d'offrir son corps meurtri. Les autres… Des histoires d'un soir pour qui il n'avait pas ôté sa chemise par peur des réflexions, du dégoût, de la pitié qu'il inspirerait. Elle n'avait jamais eu cette attitude. Jamais eu peur de toucher ses cicatrices. Il l'aimait aussi pour ça : parce que sous ses mains, il se sentait moins brisé.

Elle parle… Et il ne l'interrompt pas, la laisse se confier : le poète sait à quel point cela peut être difficile pour elle, de verbaliser, de mettre des mots sur ce qu'elle ressent. Son lys vit intensément… peut-être trop pour les mots. Il écoute, opine doucement. Une partie de son cœur se serre lorsqu'elle parle d'Atilius. Il se sent affreusement égoïste de vouloir son cœur et son âme, sans les partager. Sans doute devrait-il se considérer heureux d'avoir au moins son cœur. Mais il voudrait plus. Il la voudrait pour lui seul. Pouvoir la serrer contre lui à n'importe quel moment. Dormir à ses côtés, et se réveiller avec elle dans ses bras. Lui préparer de bons petits plats qu'il lui ferait goûter, l'emmener danser, la voir virevolter dans une jolie robe. Il voudrait pouvoir lui offrir une vie, une vraie. Ne pas se contenter de l'ombre. Mais il se sait trop exigeant. Un homme comme lui… un vaurien de son espèce, un impur, un sous-homme, est chanceux de ne pouvoir ne serait-ce que sourire à une femme comme Demetria. Alors la tenir contre lui… caresser sa peau, embrasser son coup... Sans parler de pouvoir aimer son corps, le sublimer! De quoi se plaint-il? Ne peut-il se contenter de ce qu'il a, de la fortune qui a mis la jeune femme sur son chemin?

Il se sait idiot d'être parti. D'avoir essayé de l'oublier. Ils ont perdus vingt ans, là ou il aurait pu profiter de deux décennies de son image, à la voir vivre jour après jour… Et lorsqu'elle lui avoue qu'elle voulait lui éviter les souffrances d'une torture quotidienne, il la serre contre elle, lui embrasse la tempe. Il ne lui dira pas qu'il pense qu'il l'aurait mérité. Qu'elle a été trop douce en le sauvant d'un sort mille fois mérité. Ce serait la blesser inutilement, et il n'a pas envie de lui faire ça. Il veut la couvrir d'amour et de milles douceurs, et pas de fiel et de rancœur. Alors il ne dit rien, à part un "Merci" murmuré avec tendresse. Un merci pour l'avoir sauvé, pour avoir empêché qu'il souffre. Un merci pour ses regards, ses baisers. Pour ses confidences, qui n'ont pas dues être facile. Un merci enfin pour l'amour qu'elle lui offre malgré son statut, malgré sa condition. Malgré le fait qu'elle pourrait être inquiété juste pour ça.  Un merci pour lui confier un bout de son âme.

Elle manque de tomber sous l'émotion de son discours, mais il l'en empêche, la reprends contre lui. "Je veux t'aimer." Ces mots sont une musique pour lui… Même si les suivants lui portent un coup au cœur. Il sait pourtant qu'Atilius fera toujours partie de l'équation, quoiqu'il souhaite. Et s'il veut aimer Demetria… Il sait qu'il faudra le faire à ses conditions. Il opine, presque tristement et lui murmure "Si je peux avoir un sourire de toi, si tu peux continuer à me regarder comme tu me regardes maintenant… Si je peux partager tes nuits, Demetria… Alors je me satisferais de ne jamais être celui qui te fera rire en public, celui que tu regarderas avec amour devant tes proches." Ces mots lui coûtent cependant : il s'agit de renoncer à un rêve qu'il a chéri de longues années. Il ne devrait pas se plaindre pourtant : au moins sa reine fait-elle toujours partie de sa vie. "Tant que tu continues à me dire que tu m'aimes. Que tu acceptes que je te prenne dans mes bras dans le secret de tes appartements. Tant pis si je suis ton amour clandestin. Tant pis si officiellement… je ne suis rien d'autre qu'un esclave."

Il l'enlace, la fait glisser sur son torse, la regarde dans les yeux alors qu'il lui murmure avec amour "Cela ne m'empêchera pas de continuer à t'aimer avec autant de démesure que possible. Comme tu le mérites."
Qu'importe ses rêves de famille et d'enfant. Son envie de la rendre heureuse, aux yeux de tous.
Elle était là. Elle voulait de lui...
Il se ferait au reste.
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