un teint halé et des yeux bleus qui semblent pénétrer l'âme.
un sourire qui cache quelque chose d'autre.
une petite figure qui semble pouvoir se briser si facilement.
quelques traits doux qui en font vibrer plus d'un.
I. détestée ou aimée peu importe après tout, un simple claquement de doigt et tout est à tes pieds. petite princesse qui ne manque jamais de rien, gamine pourrie gâtée à qui on ne peut pas dire non. petite princesse qui un jour deviendra reine de ton royaume. poupée de cire, petite princesse qui regarde les gens de haut, du haut de sa tour d'ivoire. tête haute. yeux qui semblent désintéressé de tout. hautaine et capricieuse. digne héritière de la famille, stéréotype parfait de celle-ci. gamine au visage d'ange et à la langue venimeuse.
II. tu les regardes de tes yeux glaçants. pénètre leurs âmes de tes deux orbes. tête haute et visage inexpressif. faculté innée dans la famille il paraît. nom qui fait peur, visage d'ange. caractère de glace, traits chaleureux. un si jolie visage pour de si mauvaises fins. une antithèse à toi même. tu perds l'un pour gagner l'autre.
III. digne héritière, porteuse fière du nom potter. ancienne serpentard et préfète, joyau de la famille. gamine parfaite sous tous les angles, parfaite élève, prête à avaler le monde d'une seule bouchée. détracteur du petite frère à poudlard, le bonheur de le voir se faire rabaisser et humilier. gamine perverse, qui se jouit du malheur des autres. surtout de celui de son frère.
IV. les mots qui s'entortillent, les mots qui se suivent pour créer, pour heurter. le maniement de la langue présent dans le sang, les phrases qui s’enchaînent pour arriver à un but précis. les mots létaux qui n'épargnent rien ni personne. mots glaciaux qui sortent de la bouche. qui coupent comme une lame de rasoir. mots qui s'entortillent pour faire mal, sûreté dans ceux choisis. grande prouesse dans l'art de manier la langue.
V. gamine qui voit tout en noir ou un blanc; l'excès ou rien du tout. tout ou rien. gamine qui ne voit que le oui ou non, pas le peut-être. les nuances n'existent pas dans ta tête. tu ne vois que les extrémités, rien de plus. l'esprit fermé, concentré sur tes idéaux. la vision étriqué, incapacité total à te faire comprendre et voir autre chose.
VI. le myocarde qui bat douloureusement dans la poitrine, comme s'il voulait sortir. les palpitations qui se font de plus en plus présente. sentiments qui s'infiltrent en toi comme s'ils en avaient le droit, comme si les sang-purs avaient le droit à ça. émotions nouvelles, gamine qui ne sait pas comment les gérer. trop puissantes et trop présentes, ça te coupe le souffle et te fait suffoquer. la bague qui est lourde sur ton doigt. amoureuse d'un seul, depuis toujours.
VII. le premier baiser qui ne fais rien. deux paires de lèvres un peu trop froides l'une contre l'autre. la gamine qui reste statique, figée, incapable de ressentir quoi que ce soit face à ce geste un peu trop intimiste. les bras le long du corps, les yeux grands ouverts. le cœur qui ne bat pas plus vite, les joues qui ne rosies pas. bien loin de ce que les livres disent, à des années lumières de ce que les romantiques peuvent en dire.
VIII. le père qui voulait que la gamine reste pure jusqu'au mariage. seul désir du paternel qui souhaite rester dans les traditions, qui ne veut que les respecter. princesse qui n'a pas suivi la volonté du père pour une fois, et tu t'es perdue dans les draps d'un autre. secret inavouable, la petite gamine parfaite qui doit le rester. façade toujours parfaite, le reste l'est moins.
IX. il y a les ont dit. beaucoup de rumeurs. que la gamine est pourrie de l'intérieur, que ton cœur s'est noircie. résultat d'une éducation dure et sévère, où l'échec et les déviations ne sont pas tolérés. formatée pour être ainsi. une noirceur qui disparaît parfois, qui laisse place à quelque chose de plus beau, de plus doux. pour aussitôt repartir, comme une vague qui va et vient, insaisissable.
X. les doigts qui glissent lentement, et parfois plus rapidement, sur les touches du piano. la mélodie qui résonne dans la maison, laissant un instant plus doux dans le manoir. ce qui était une obligation est devenue un hobby, une simple envie de jouer.