(Edmund) my soul is doomed so heed me well

anecdotes, chronologie ou histoire au choix
I. Edmund est un des premiers vainqueurs de l'arène parmi les nés-moldus. Volontaire pendant les essais, il a écrasé ses concurrents. Non pas parce qu'il était le plus doué, mais parce qu'il n'avait pas la moindre hésitation. Le moindre doute. Il se battait et il n'avait pas peur des coups bas, avec cette conviction intime et puissante qu'il avait tout à gagner et certainement rien à perdre, ne tenant pas assez à sa vie pour craindre l'agonie. Il a tout fait pour obtenir sa place parmi ses pairs et il attend des autres nés-moldus qu'ils soient prêts à en faire de même. Qu'ils puissent souhaiter autre chose le laisse profondément perplexe.  II. Edmund est passé très près de devenir un Obscurial. Toute son enfance l'avait mené vers cette inéluctable fin. Né dans une famille profondément religieuse, sa nature magique s'est dévoilée dans ses jeunes années et a poussé ses parents, et plus particulièrement son père, prêtre anglican, à le châtier et le maltraiter pour chasser "le démon" qui avait pris possession de son fils. Ce n'est que parce qu'il a embrassé sa nature, qu'il croyait alors démoniaque, en dépit de tout qu'Edmund a échappé à ce sort. Il n'a jamais souhaité réprimer ses aptitudes. Devenir comme ses parents. Jamais. III. Il a provoqué la mort de ses parents par accident, lors d'une séance d'exorcisme. C'était la "dernière chance", estimait son père, de détruire le Malin qui le corrompait. De cet événement, Edmund n'a que très peu de souvenirs, sa mémoire ayant enfoui le pire. Il se rappelle vaguement de la souffrance, de folles litanies et de la chaleur des flammes. D'après ce qu'il avait compris plus tard, sa magie s'était manifestée accidentellement pour le protéger et il avait causé un incendie. A cette époque, il était persuadé que le diable lui-même lui avait sauvé la vie... IV. De cette enfance tourmentée, Edmund garde des traces qui ne s'effaceront probablement jamais, qu'il s'agisse des cicatrices et brûlures sur son épiderme ou les blessures psychologiques jamais vraiment refermées. Ses nuits sont hantées par des cauchemars récurrents et son coeur est hanté par une haine irrationnelle des moldus et de tout ce qui les concerne. Que certains puissent vouloir que leurs deux mondes soient mêlés équitablement le répulse au plus haut point...  V. Edmund a une vision profondément dichotomique du monde, dénuée de toute place pour les nuances de gris. Noir ou blanc, vrai ou faux, bon ou mauvais, il n'y a pas d'entre deux, pas de subtilité. Les moldus sont mauvais, donc les sorciers sont bons. Vouloir les dominer, les "domestiquer", est dans l'ordre naturel des choses. Ceux qui s'y opposent sont aussi mauvais que les moldus et doivent être appréhendés. Edmund est tout simplement incapable de distinguer les nuances, en grande partie en raison de son "éducation", de ses traumatismes. VI. Le monde sorcier sous le joug de Grindelwald lui a donné une raison d'être, un objectif, quelque chose vers quoi avancer. Avant cela, sa vie était... terne. Il vivotait sans but, dans un monde où il ne trouvait pas sa place. Il ne pouvait pas retourner chez les moldus, mais il ignorait comment contribuer à la société sorcière, ce qu'il était supposé être, accomplir. Il aspire désormais à être accepté, intégré, travaillant d'arrache-pied pour surpasser son statut de né-moldu, pour contribuer à sa manière à ce nouveau monde à venir, qu'il pense idéal. VII. Envers les sorciers de sang-pur et de sang-mêlé, Edmund fait toujours preuve d'une certaine déférence. Il sait quelle est sa place et ne s'aviserait pas à se montrer arrogant, trop familier avec des êtres qui le surpassent en tout point. Il est conscient de la chance qui lui a été accordée de faire ses preuves et l'idée même que ce système puisse être injuste le dépasse. Pour lui, c'est un sacrifice nécessaire "pour le plus grand bien". En revanche, il n'hésite pas à se montrer plus dur envers ses semblables, en particulier ceux qui ne veulent pas rentrer dans le moule. VIII. Lorsqu'il est particulièrement nerveux, il lui arrive de réciter des prières malgré lui, dans un murmure anxieux. Les mots sacrés sont marqués au fer rouge dans son esprit et il est tout simplement incapable de les oublier. De temps à autre, il lui arrive encore d'entendre la voix austère de son père dans son crâne, le réprimandant, le torturant sans fin. Il craint un jour de tomber définitivement sous sa coupe et de ne plus réussir à distinguer la réalité et les souvenirs, les cauchemars, les illusions. IX. Edmund est fier de la place qu'il a pu acquérir au Ministère, même s'il n'est guère plus qu'un "homme à tout faire" glorifié, une carpette que l'on piétine, un serviteur que l'on épuise jusqu'à la moelle. C'est une place qu'il a gagné au prix de la vie de ses semblables et qu'il défend avec ardeur, se jetant à corps perdu dans ses tâches, acceptant sans rechigner ce que l'on attend de lui. X. En tant que né-moldu profondément fidèle au régime, rejetant avec conviction ses origines et se battant pour des idéaux qui ne le favorisent aucunement, Edmund est "l'exemple" à suivre pour les nés-moldus sous le régime de Grindelwald. Il accepte volontiers ce que cela implique, qu'il s'agisse d'être exhibé comme un trophée ou un toutou bien dressé ou de retourner dans l'arène pour des combats truqués, contribuant avec zèle à la propagande de son régime.