free as a bird (mordag)

nom et prénoms : Mordag, guerrière des mers. Prénom récurant depuis des décennies au sein des femmes McGonagall, ces créatures qui fascinent de par leurs auras imposantes et leurs langues déliées. Particulièrement approprié pour une enfant des îles écossaises qui passe son temps entre ciel, terre et mer et dont la force de caractère fait écho aux sonorités brutes de son patronyme. Elle se souvient encore de la prononciation hasardeuse de ses professeurs à Poudlard, elle qui s’en outrageait naïvement. Mais gaélique oblige, et ça Mordag l’a compris au fil des années, bien que cela ne l’empêche de mettre un point d’honneur à corriger ces foutus anglais : "mor-dak", il n’y a pourtant rien de compliqué. âge et date de naissance : Mordag a posé son empreinte sur le monde le 14 mars 1881, 33 années de vie passées entre Skye, Poudlard et dernièrement Londres, car la capitale est le théâtre d’événements qui ne peuvent la laisser indifférente.  origines et degré de la branche familiale : Pur produit de sa natale île de Skye, Mordag n’épargne pas la plèbe londonienne de son accent et, fière de ses origines, se complaît même à en rajouter un tantinet. Rien de plus satisfaisant que de voir l’amour-propre blessé de ses paires transparaître sur leurs traits concentrés à comprendre les informations qui sortent de sa bouche. D’aucuns critiqueraient sa puérilité, elle qui est pourtant l’aînée de la branche mineure des McGonagall, mais ils ne feraient que prouver son point : l’orgueil, dont l’aristocratie sorcière ne manque pas, est sacrément chiant. état civil et orientation : Mariée à son travail, fidèle aux liens familiaux et libre de s’adonner à ses envies lorsqu’elles la prennent. Mais rien de plus. Des déceptions amoureuses en tout genre l’auront façonnée ainsi, las de s’investir dans des relations qu’elle sait éphémères et pas particulièrement envieuse d’une vie de famille non plus, d’ailleurs. La sororité et l’entraide au sein des McGonagall lui suffisent, la responsabilité de dresser des dragons capables de détruire des villages entiers aussi. Une femme de son âge sans mari et sans enfant a tendance à faire jaser la société sorcière, et ce n’est pas pour rien que Mordag s’en tient le plus loin possible. Elle est cependant épargnée des langues les plus pernicieuses grâce à la réputation des McGonagall, ces amazones écossaises que l’on respecte si on ne les admire pas pour la force dont elles font preuve. profession : Depuis plusieurs décennies déjà, les McGonagall gèrent d’une main de fer un élevage de Noir des Hébrides, élevant et dressant ces créatures pourtant réputées agressives tant pour les mettre au service de leurs paires que pour préserver l’espèce. Aussi loin qu’elle s’en souvienne, Mordag a toujours été fascinée par ces bêtes majestueuses qui lui insufflaient un mélange de peur et de respect. Elle utilisant n'importe quel prétexte pour échapper au regard de son père et aller épier sa mère et sa tante, intriguée par la façon dont elles parvenaient à se faire écouter des individus les plus imprévisibles. Son chemin était tout tracé, et c’est donc sans surprise qu’elle se retrouve aujourd’hui co-gérante de l’entreprise familiale. Un métier loin d’être de tout repos, en témoignent les multiples balafres et brûlures qui parsèment sa peau, sans oublier le fantôme de sa jambe droite. nature du sang : La question l’horripile tout autant que l’importance outrancière qu’accorde ses paires à la réponse. Mordag estime qu’il est particulièrement absurde de juger de la valeur d’un individu sur un soi-disant critère de pureté, surtout lorsque l’on constate qu’il est utilisé à des fins politiques et pour grossir des orgueils déjà volumineux. Pur, né-moldu ou mêlé à son instar, la brune est convaincue que les paroles et les actes sont des indicateurs bien plus objectifs sur lesquels baser son attitude, bien qu’elle refuse de reconnaître qu’au fond d’elle, elle entretient certains préjugés envers des familles de sang pur. lieu de vie : S’il y a bien une chose que Mordag a retenu de ses séjours ponctuels à Londres, c’est que la ville ne lui réussit pas. L’odeur des embruns, de l’herbe fraîche au lendemain d’une averse, les bourrasques de vent taquines dans ses cheveux, les bêlements des moutons ponctués des rugissements de ses dragons… Tout autant de sons, d’odeurs et d’images qu’elle ne peut se résoudre à quitter pour le brouhaha permanent d’une vie urbaine qui lui paraît si contraignante. L’île de Skye est et restera son chez-elle, le seul endroit où elle se sent vraiment à sa place, entourée des siennes. baguette : 31cm de chêne blanc, relativement flexible, enfermant en son cœur un ventricule de dragon. épouvantard : Ses dragons, ces nobles créatures qu'elle a aidé à élever, dresser et soigner avec le respect qui leur est dû, déchaînés dans le ciel londonien, engloutissant de leurs flammes habitations et rues, enserrant de leurs griffes des corps qui tentent vainement de se débattre. Des pleurs, des hurlements ; humain ou animal, elle ne sait plus. Et à ses pieds, les corps désarticulés des seules personnes qui ont jamais compté pour elle. L'échec face à des responsabilités qu'elle n'aurait su tenir. miroir de risèd : Mordag n'est pas de nature envieuse, elle se contente de ce qu'elle a et n'ira jamais se plaindre de sa condition. Elle se sait libre et entourée, relativement protégée sur son petit bout de terre écossais. Mais elle a conscience de ses privilèges et sa tranquillité d'esprit a été bouleversée depuis qu'elle a décidé de sortir de la neutralité pour s'engager dans les rangs de l'Ordre du Phénix, ne s'estimant plus capable de fermer les yeux sur les agissements de ceux qui se prétendent au-dessus de tout. La brune ne peut désormais plus soutenir que tout va bien, car ce "tout" ne se limite plus à sa petite personne, sa famille, ses dragons ou sa réserve de whisky pur feu. Son désir le plus sincère, c'est un sentiment de plénitude et de paix intérieur retrouvé, né cette fois-ci de la victoire de la tolérance et de l'égalité face à la bigoterie.particularité : Si Mordag a hérité de ses aînées une aisance naturelle avec les dragons, elle n’a pas eu la facilité presque désinvolte de sa cousine et de sa sœur à adopter une forme animale, caractéristique pourtant propre aux McGonagall. La volonté était présente bien évidemment, mais l’entraînement acharné ne porta ses fruits qu’une fois sa 23ème année bien entamée, deux ans après Minerva, de quatre ans sa cadette. Outre les conseils prodigués par sa cousine, la frustration et l’angoisse de ne plus pouvoir effectuer son travail correctement après le terrible accident qui lui coûta sa jambe droite furent très certainement les catalyseurs de cette première transformation quasi inespérée sous les traits d’un pygargue à queue blanche. Métamorphose salvatrice pour Mordag, car elle lui permet de palier des difficultés à se mouvoir sur la terre ferme et de perfectionner l’entraînement de ses dragons en volant à leurs côtés, quand les jeunes les plus impétueux ne tentent pas d’en faire leur déjeuner. L’entreprise est néanmoins coûteuse en énergie, fatigue, maux de têtes et vertiges sont courants, et son boitement est d’autant plus accentué si la douleur du membre fantôme ne la cloue pas au lit. Dans un excès d’orgueil, soucieuse de préserver la touche secrète de sa formule d’entraînement, la brune ne s’est pas déclarée auprès du gouvernement et use parfois de cet atout au service de l’Ordre. Mais la curieuse présence d’un aigle estropié ne passe pas inaperçue aux yeux les plus scrutateurs.