mémoire de cendres

octobre 1889. naissance d'orion malfoy et de psyché malfoy. septembre 1901. première année à poudlard pour les jumeaux malfoy. psyché est dirigé vers les serpentards, alors qu'orion est envoyé chez les serdaigles au grand dam de son père. mars 1901. rencontre entre orion et ariane. début d'une grande amitié et d'un amour en devenir. juin 1908. fin des études à poudlard. ses aspic sont réussis sans grand étonnement. janvier 1909. orion est engagé comme oubliator au ministère de la magie. mai 1912. départ d'ariane pour l'égypte. disparition de la sorcière confirmée quelques jours plus tard. septembre 1912. orion commence l'apprentissage de l'occlumancie. février 1914. orion rejoint l'ordre du phénix. mars 1914. annonce des fiançailles entre orion malfoy et quincy greengrass. avril 1914. époque actuelle.

ton cœur qui se serre, au même rythme que tes crocs. le souffle court, les mains moites. et ton regard qui en était venu à fixer la pointe de tes souliers. tu t’étais pourtant relevé. après tout, le verdict venait de tomber. et il n’y avait rien que tu pouvais y changer. Il ne restait plus qu’à accepter ton sort. accepter cet échec, qui était pourtant hors de ton contrôle. alors, tu avais descendu les quelques marches qui se retrouvaient devant toi. lentement, peut-être même trop. avant de de prendre place à cette table, celle de ta nouvelle maison.
à cet instant, tu avais honte. honte, de ne pas être à la hauteur, honte de décevoir. la pression qui se faisait grande, depuis ta plus tendre enfance. l’excellence. il n’y avait que cela de vrai aux yeux de ton père. serpentard, qu’il t’avait un jour dit. tu iras chez serpentard. et tu savais qu’il n’y aurait rien d’autre que cela qui serait accepté. et pourtant… pourtant. c’est chez les serdaigles que tu avais été envoyé. et le pire dans toute cette histoire était certainement le fait qu’il n’avait même pas hésité. décision claire, limpide, finale même. oui, voilà ce qui était le pire. du moins c’est ce que tu croyais à cet instant.
avant qu’une voix s’élève à nouveau. que le nom de ta sœur soit finalement appelé. et ton regard qui s’était finalement relevé. pour se porter sur la silhouette de ta jumelle qui s’avançait à son tour pour connaitre son sort. la gamine, qui abordait un grand sourire, confiant, presque malicieux. et toi, face à ta propre incompréhension. parce que tu ne pouvais croire qu’elle reste ainsi de glace. ton regard, qui cherchait le sien. sans pourtant qu’elle ne t’autorise à l’apprivoiser. il n’eut pas une once d’hésitation dans son cas aussi. la blonde fut envoyée chez les verts et argents. et un long soupir, que tu relâches. toi, qui n’avait même pas réalisé que tu retenais ton souffle. et c’est d’un pas assuré qu’elle s’était dirigé chez les serpents.
et il n’avait fallut qu’un bref instant. que d’un court moment. où vos deux regards se sont fusionnés. cet instant, qui n’avait pas duré plus qu’une seconde. et pourtant, il n’en fallait pas plus. il ne t’avait fallut que cet instant pour comprendre. pour ressentir ces sentiments, qu’elle n’avait même pas chercher à te cacher. la déception, en premier. celle de ne pas t’avoir à ses côtés. mais pas seulement. non, il y avait aussi autre chose. du dégout. et c’est à ce moment là que tu as su que le pire dans tout cela, c’était la réaction de celle qui avait le plus de valeur dans ta vie. elle, qui avait ce jour-là, décidé de te tourner le dos.

tes doigts, qui s’enlacent dans l’une des mèches de ses cheveux. cette mèche, que tu replaces derrière son oreille avant de lui présenter un mince sourire. un sourire inquiet, qui s’accompagne d’un léger soupire. « n’y va pas. » tu la supplies, presque. peut-être par égoïsme. parce qu’au fond, tu ne peux pas t’imaginer ces prochaines semaines sans elle. celle, qui au fil des années, était devenu ton pilier. la seule qui t’avait pleinement accepté, pour qui tu as toujours été. et pourtant, tu avais ce mince espoir. celui qu’elle te dise que tu avais peut-être raison. qu’elle serait mieux de rester, que quelqu’un d’autre pouvait y aller à sa place. c’est ce que tu espérais qu’elle te dise. mais… « orion… » tu savais ce que cela voulait dire. et à quelque part, tu savais que c’est ce qu’elle allait dire. gamine, qui transpirait la liberté. qui avait toujours eu des rêves pleins la tête et la volonté pour les poursuivre. et voilà que tu te retrouvais face à ce regard qui brillait de mille feux. tu savais et tu n’y pouvais rien. un pincement au cœur, que ça te faisait, bien entendu. mais au moins, elle serait heureuse. et au final, c’est tout ce qui importait. car son bonheur avait toujours eu plus de valeur que le tien à tes yeux.
elle se rapproche de toi, glisse entre tes bras. comme si elle avait compris qu’elle n’avait rien besoin d’ajouter, que tu avais compris. que tu la soutenais. et tu ne peux t’empêcher à cet instant de la serrer contre toi. loin de te douter à cet instant que ce sera la dernière fois. et la gamine qui se recule, après de longues minutes où le temps s’est arrêté. et ce sourire qu’elle t’offre, celui qui ne peut que te réchauffer le cœur. elle est heureuse, vraiment heureuse, que tu ne peux t’empêcher de te dire à cet instant. « ce n’est que trois semaines, tu vas voir, tu ne les verras pas passer. » si seulement elle savait. mais tu ne lui réponds que d’un sourire, cette fois plus sincère. un bref signe de la tête, tu acquiesces. « fais attention. » son rire, cristallin, unique, qui vient caresser tes tympans, avant qu’elle n’hausse les épaules. gamine plein d’insouciance, qui ne semble même pas voir les dangers qui pourraient se présenter à elle. mais tu ne peux lui en vouloir. elle est jeune, a toute la vie devant elle.
ou du moins, c’est ce qu’elle croyait. ce que tu croyais aussi. avant d’apprendre qu’elle ne reviendrait pas après ces trois semaines…

la douleur, si grande. le vide, qui ne fait que grandir dans ton âme. un an et demi déjà. mais tu es si loin d’avoir fait ton deuil. ariane. ta douce, ta si belle ariane. tu cherchais sa présence, sans jamais pouvoir la trouver. disparu, qu’on t’avait annoncé. pas morte pour autant. mais tu ne devais pas compter sur son retour. elle ne reviendrait pas. c’est du moins ce qu’on t’avait dit. et peut-être quelque part, tu commençais à te faire peu à peu à cette idée terrible.
le feu des projecteurs qui s’étaient allumés. tes yeux, qui avaient du mal à s’habituer à ce changement brusque de luminosité. et à cet instant, tu ne sais même plus ce que tu fais là. devant ce spectacle, qui ne fera qu’occuper ton esprit pendant un bref instant. avant que les souvenirs reviennent. avant que la douleur reprenne. et cette fois, qu’elle soit encore plus grande. tu soupires. tu te replaces un peu plus confortablement avant de te lever d’un seul bon. non, ça ne sert à rien. tu te lèves, prends ton manteau avec toi. près à quitter cette pièce, cette ville, cette vie.
mais tu t’arrêtes, brusquement. alors que ta main touchait déjà la porte de sortie. à l’entente de ce rire, qui retentit. ce rire, si unique. si particulier. ce rire, que tu pourrais reconnaitre entre mille. il n’y en avait qu’une qui avait ce rire. ton regard, qui se tourne finalement vers la coupable. elle avait les mêmes cheveux blonds, les mêmes yeux bleus. elle semblait pourtant différente à quelque part. mais ce rire. ce rire. il ne pouvait mentir, ce rire. ta douce, ta belle ariane. ce pourrait-il que tu l’ais finalement retrouvée ?