j'ai respiré en entier pour une fois - alvilda

chronologie 26 juin 1890. naissance tendre d'Alvilda et Anastazyja Ingerslev, deux frimousses rousse comme le feu, bien que la seconde tende à tirer vers le vénitien... Puis le blond... Et affamée, au noir... Aucun doute, la gamine est métamorphomage, gêne longtemps disparu chez les danois, mais vénéré par la famille entière. Azyja est la fiertée perdue dès ses premiers jours de vie. janvier 1892. premier périple du foyer au travers des contrés nordique de l'europe. Les jumelles dévorent le monde au bras de leurs parents aimant. septembre 1901. Quitter le foyer jamais posé des ingerslev pour l'institut dumstrang moins solaire et moins aimant fut un crève coeur pour les jeunes filles, mais, ensemble, toujours, elles ont débuté leur nouvelle vie afin d'améliorer leur compétence magique. décembre 1906. mort de stefan ingerslev, les deux enfants sont inconsolables. Leur mère se débat pour survivre sans la rente de son mari, journaliste. octobre 1907. les jumelles supplient leur mère d'être fiancées à des sang purs afin de récupérer les dots pour vivre, unique solution qu'elles ont trouvé pour sauver leur mère, seule, et peu apte à travailler au vu de sa maladie chronique. juin 1908. anastazyja est fiancée à igor munter et alvilda à andrei karkaroff. septembre 1908. mariage d'anastazyja ingerslev et igor munter. janvier 1909. mariage d'alvilda ingerslev et andrei karkaroff. avril 1910. anastazyja devient professeur à durmstrang. juillet 1911. alvilda devient astronome de l'observatoire d'astronomie de Sofia. août 1912. anastazyja et igor meurent dans une explosion au sein de leur demeure. alvilda est inconsolable. décembre 1912. mariage de josef olbricht et sinéad de brùn. Alvilda et andrei se rendent en angleterre pour leur faire leur hommage. alvilda se convainc qu'elle y a vu sa jumelle. octobre 1913. kirsten ingerslev, le dernier lien avec sa famille, meurt des suites de sa maladie. janvier 1914. fuite d'alvilda vers l'angleterre, ne suivant que son instinct, pour trouver sa soeur, présumée morte. février 1914. rencontre avec aurea lovegood, douce âme qui l'accueille dans son foyer. avril 1914. rencontre subite avec sinead olbricht, elle jure de garder son secret afin d'éviter que son mari la retrouve. mai 1914. elle est embauchée comme extra pour danser au fol'opium, triste dessein pour la gamine, bien loin de ses espérances. juillet 1914. rencontre incongru avec josef olbricht, elle sait qu'andrei arrivera bientôt pour la ramener dans son pays.

no light, no light
Semblable et sans pareil, elle est l’une, et l’une est l’autre. Une danse lascive qui ne laisse pas de marbre, elles s’en amusent les gamines, à deux vaut mieux qu’une. « Tu l’as vu être si belle qu’elle en ferait presque mal à la tête ? » Oui, mais laquelle ? Seules leurs cheveux s’habillent d’une douce différence, l’une aux boucles indomptables et l’autre à peine ondulés pour frôler les joues des sorciers qui ne peuvent s’empêcher de les admirer. Elles ensorcellent, et quand on arrive à quitter leurs mouvements conjoints , apparaît enfin leur jeu subtil : l’une n’est pas l’autre, l’autre n’est pas l’une, quand bien même elles prennent la place de l’autre. Les fleurs grandissent, côte à côte, tout à côté de parents vigilants, profondément aimants. La première née, quelques minutes avant la seconde, a transmit sa passion dévorante pour les entrechats délicats, bien qu’elle ne fasse cela que pour partager encore plus leur ressemblance, Anastazyja, dévorée par sa différence, n’use jamais de sa capacité à s’offrir un autre visage, préférant reste l’âme et le visage jumelé de son âme soeur, tendre amour indestructible, irrépressible, inséparable. A deux toujours, et à jamais.

Ses bras s’étendent, gracile, elle s’entortille et se déroule au rythme d’une harpe ensorcelée. Elle démêle son corps avec élégance, et de sa baguette, fait voler des oiseaux de papiers autour d’elle, suivant la douce chorégraphie qu’elle a entreprit. Sa chambre d’hôtel fait office de salle de répétition, son terrain de jeu royal, à peine éclairé par le soleil fragile de son pays nordique. Sa peau d'albâtre se fait miroir des paysages enneigés de sa terre bien aimée. Ses cheveux bien coincés en un chignon serré, elle coince alors sa baguette entre son justaucorps et sa jupe qui flatte ses hanches pour être plus libre de ses mouvements. Maîtrisant bien trop partiellement les sortilèges informulés, elle devait se mouvoir avec sa baguette à proximité pour exprimer son art en toute conscience. C’est alors qu’elle chute, encore, s’offrant un énième bleu pendant un entrechat. Elle vérifie sa baguette en jurant, mot si indélicat dans une bouche aussi jolie. Tout va bien. Le père toque deux fois, entre, s’assure que sa fille est entière, et glisse sans délicatesse « Alvilda, ne te blesse pas à nouveau, s’il te plait. Nous sommes attendu ce soir, prépare toi. »   L’enfant se relève et s’empresse de changer ses habits de danse pour une robe plus seyante. Elle enfile une parure rubis, qui s’accordent aux flammes qui virevoltent autour de son visage, et qui tombent en cascade le long de son dos lorsqu’elle relache l'élastique qui les retenaient. Furie dynamique, sa sœur se présente sans ménagement, solaire aussi, elle s’effondre sur le lit, sans délicatesse. « Tu es divine, Ida » La gamine s’étouffe d’un rire sans joie et dépose un léger baiser sur la joue parfaitement maquillée de sa jumelle, profitant d’un retour fugace dans leur terre natale, voyant leur famille abîmée, décimée par la maladie, improbable coup du sort. Ils meurent chacun leur tour, dévastateur, et effrayée, kirsten et sa pauvre condition de fragile par son affection moldue, incompréhensible qu’elle soit touchée, mais il était ainsi, et le rythme de voyage effréné de la famille se décomposait lentement, profitant des derniers moments en famille. Azyja faisait toujours honneur à ces temps précieux, même à quinze ans, elle était sublime et plus femme qu’Alvilda arriverait à l’être. Jolie cerveau qui brûle constamment, quand Ida se passionnait par l’art, uniquement l’art. Piètre sorcière, trop rêveuse, trop loin des capacités de sa soeur, mais aucune jalousie, chacun son monde, ce n’était pas le sien. Seulement la tendresse de voir sa jumelle brillante, sauveuse de son monde à elle, la ramenant à la terre lorsqu’il le faut. Lorsqu’Alvilda se rend au souper, elle n’a aucune idée que c’est l’un des derniers avec son père bien aimé, lui aussi touché par la même souffrance que sa mère, bientôt disparu pour se lier avec la terre, oublié à jamais, sauf par les trois femmes de sa vie.


la souffrance ne se libère jamais. jamais. perdre un être aussi doux que leur père n’est pas de ces plaies qu’on peut panser aisément. le souvenir perdure, l’odeur disparaît, et doucement, la couleur de ses prunelles s’effritent dans l’esprit des jeunes filles. Elles le pleurent, dans les bras l’une de l’autre, sans voir d’issues pour le malheur porté seule par leur mère, loin de l’institut. Celle qui se dépérit en silence, renié par la famille ingerslev, selon eux cause de la mort de son mari, elle qui, laissée à l’abandon, ne trouve aucun soutien, trop faible pour mener de front un emploi en plus de son combat contre la maladie. Les deux nymphes sont terrifiées à l’idée de perdre aussi kirsten avant l’heure. Elles avaient pensé à quitter l’école, sans diplôme, pour s’atteler à de basses besognes, mais de par un échange avec une compagne de chambrée, l’évidence s’est dessinée : seul un mariage pouvait offrir la paix et le confort à celle qui leur avait donné la vie.



Andrei ne la regarde à peine. Elle n’est qu’une enfant rêveuse quand il est un brillant scientifique. Il n’a que faire de sa présence, elle le sait. Elle déborde d’amour et de soleil, quand lui n’a su aimer qu’Olga, maladroitement, il reste un pauvre satellite qui n’a pas trouvé de planète autour de laquelle graviter. Rien n’est assez, et on ne lui a pas appris à s’attacher. Elle qui rêvait d’amour, de passion et d’art, de poeme entre les bras de son mari, de l’alliance tendre qui avait lié ses parents, elle se trouvait face à un homme dénué d’intérêt, même pour son corps. Cependant elle se gardait de se plaindre, quand elle voyat Azyja être enfermée au bras du frère de son unique amour. Sa mère avait demandé une alliance avec Mylen Munter, mais elle n’avait eu qu’Igor, emprisonnant sa fille si fantastique à un mariage douloureux, si près, mais si loin à la fois de l’homme qu’elle a toujours aimé. Depuis leurs épousailles respectives, les deux soeurs ne se voyaient à peine, mais échangeant de longues lettres démontrant encore, toujours, leur amour, leur complicité, lien indestructible. Alvilda perdit doucement le goût de la danse, mais jamais celui des rêves, toujours perdue près des étoiles, jusqu’à en vivre, un peu, pour offrir toujours à sa mère une vie plus confortable. Olga karkaroff devint une soeur à son tour, sans prendre la place d’Anastazyja, jamais, mais lui offrant un peu de bonheur dans cette vie sans saveur.



Le souffle coupé. Elle ne peut plus respirer, elle revoit son corps calciné entre quelques meubles détruits, son beau visage démoli, pas reconnaissable. Celle qui ressemblait tant à une enfant ayant oublié de grandir était partie. Et les mots, les bribes de souvenirs tangibles sa voix frêle, son cœur abimé, seul restait l’image terrible d’une vie détruite. Un abandon qu’alvilda vivait comme un vol, une existence écrasée par une maladresse dont elle ne connaîtrait jamais la cause. La bile roule le long de la gorge, tout est si douloureux quand elle y pense, et à nouveau, elle s’effondre de colère, de rage et de tristesse dans des draps immaculés, propre à son rang. Evoluer sans son soleil n’avait que si peu d’intérêt qu’elle ne savait plus quoi faire de sa carcasse. Parfois, Ida s’etouffait de quelques gorgées brulantes, au point d’y voir autre chose que le noir. Un semblant de lumière lorsqu’elle s’évanouit par d’autres artifices que celle qui l'obsède, et Andreï qui la voit s’eteindre doucement, l’unique rayon de sa maison. Il agit, pour la première fois de leur mariage, pour réoffrir une porte de sortie vers la vie à sa compagne. Elle plonge dans l’eau glacée, le crâne retenu par celui qui partage sa vie, le froid lui paralyse le corps, mais son âme en est à peine ébranlée. Elle sait pourquoi. Rien de plus évident. On ne garde pas une femme qui sombre dans l’alcoolisme. Alvilda ressort de l’eau en toussotant, crachant des perles d’eau à la volée, et s’excuse platement. Jamais plus elle ne s’adonnera à pareilles déboires. Elle se contentera d’exulter sa peine dans la seule chose qui lui donne un souvenir tendre de sa soeur, la danse. Toujours, la danse.




Comme il est étrange pour Alvilda de ne plus avoir à signer de son nom pour se démarquer de son âme jumelle… Chaque pas est douloureux, il lui arrive dans certains moments d’éclater de rire pour un souvenir fugace, bientôt effacé par le rappel violent de la mort d’Azyja. Et dans ces moments là, si Andreï est là, il sert sa main. tendrement. Il compatit, son monde a toujours été sa soeur, il n’imagine qu’à peine ce qu’elle ressent. Mais ce n’est pas suffisant pour Ida, et elle peine à se sentir vivante, entière. “Tu pourrais porter ta robe rouge ? Elle te sied au teint.” Il semble presque sincère, dans son compliment, terrifié à l’idée qu’elle porte du noir à un mariage, à peine sortie de l’adolescence. Alors, Alvilda se pavane dans sa tenue outrancière, digne couleur de durmstrang contre son corps, repérable à des kilomètres. Elle ne connait pas grand monde, et son accent est prononcé : la langue de Shakespeare est loin d’être sa favorite. Mais elle s’attèle à l’exercice avec dignité. Elle rencontre alors les deux époux de la soirée, tous deux d’une beauté froide inoubliable. Elle vagabonde de table en table au bras de son époux, qui maîtrise l’anglais à la perfection. Elle est souvent impressionné par ses compétences, sa maîtrise de lui. Il sait être parfait en société, les légers gestes de possessions envers elle, la main au creux des reins, un sourire enjôleur, puis dans l’intimité, il retrouve son visage de glace, distant, impassible. Rares sont les moments où il se livre. Ce soir là, il lui propose même de danser, et alors qu’elle entame une valse contre ses bras, il chuchote : “Merci, je sais que tu fais un effort conséquent, Alvilda. Cette soirée compte beaucoup pour moi.” Elle baisse le regard, ses joues rougissent, et elle jete un coup d’oeil à la piste de danse : une jeune femme bouge en rythme, seule, ses cheveux bruns relevés en un chignon élégant, elle lui rappelle sa soeur, sa façon de se mouvoir, son sourire mystérieux qu’elle n’offre à personne, et son rire franc quand un homme vint lui faire un compliment. La danse s’arrête, l’inconnue s’échappe loin d’Alvilda. “Qui est ce ?” La question laisse son mari pantois. “Je ne sais pas. Sûrement une de ces anglaises.” Elle retrouve sa place à sa table, et écoute d’une oreille la conversation aux milles gallions qu’Andrei échange avec un sorcier britannique. “Vous dansez bien, Lady Karkaroff.” Elle se détourne, et croise les prunelles océans de son interlocutrice. C’était la danseur. “Je vous retourne le compliment, cependant, je n’ai pas le plaisir de vous connaitre…” Elle se penche vers Ida, et un pendentif avec un A sort de son col. Le même que le sien, cadeau d’enfance. Sa respiration se coupe, quand la mystérieuse femme se détourne “Mara suffira. Au revoir.” Elle s’échappe, et Alvilda s’apprête à la suivre quand Andreï lui demande de la rejoindre pour la présenter à leur futur architecte.


“Ce n’était qu’une audition, Andreï ! Ils ne m’ont même pas retenu, je suis trop âgée, parait-il, tu n’as pas besoin d’en faire un drame !” Il était si rouge qu’elle sentait alors que c’était la phrase de trop. “C’est la seule chose qu’il me reste, la seule, tu entends ? Sans ça, je ne sais pas ce que j’aurais fait, c’est ma façon de respirer, je n’ai plus rien, plus rien Andreï ! Je suis censée t’attendre le soir venu, voir si tu daignes me regarder et me parler ? C’était une occasion, peu importe dans quelle monde elle s’est présentée ! Tu ne peux pas me retirer ca, tu entends ? Tout, mais pas ça. Je ne te le pardonnerais pas !” Elle hurle alors, dévorée par la colère bouffée en entière par cette vie qui lui vole tout, son père, sa soeur, et sa mère en dernier. Alors, il ne lui prendrait pas la danse. “Je suis un karkaroff, Alvilda. Tu ne peux pas te montrer chez les moldus, peu importe ce que tu souhaites y faire, tu comprends ? Je mettrais les moyens qu’il faut pour que ça ne se reproduise pas, Alvilda. J’espère que tu as bien entendu ce que je viens de dire. Ne mets pas à épreuve ma patience.” Elle s’enferme dans la chambre, enfant colérique, blessée, et s’effondre en larmes le long de son lit aux draps de satin. Elle ne voyait pas d’issues dans cette demeure. Surement parce qu’il y en avait aucune. Aucune.




Elle ne s’est jamais sentie aussi esseulée. Sa vie de baroudeuse pour rejoindre Londres avait été tout ce qu’il y a de plus fatiguant. Cela faisait un mois qu’elle était en angleterre et elle frôlait enfin la capitale anglaise. Sa fuite cachée et dangereuse n’était motivée que par une seule chose : trouver sa soeur. C’était elle, elle en était convaincue, qu’elle avait croisé lors du mariage, qu’elle se cachait dans le coeur sorcier de la ville, mais pourquoi ? Elle n’avait presque plus d’argent en poche, lorsqu’elle arrive à Londre, et sa seule solution se trouve dans sa main gauche. Elle sert le bijou contre elle, et prend sa décision à contre coeur. Un vendeur à la sauvette dans une allée sombre lui en propose un bon prix, la voilà sans alliance, karkaroff n’est plus, c’est fini. Sa dernière attache s’envole, et elle s’écroule dans une auberge, terrifiée de ce qu’elle a fait pour en arriver jusqu’ici. D’un regard dans le miroir, elle voit couler une larme qui scele en secret ses actes, et l’enferme dans la nouvelle vie de Willa Andersen.


Elle levait les yeux vers le ciel, abimant ses pupilles brillantes d’excitation, et comptait les nuages qu’elle pouvait distinguer. Leurs formes la faisaient sourire, et elle s’imaginait un nouveau monde dans ces couvertures de coton. Elle caressait l’herbe séchée qui l’entourait, chaude : Aurea touchait son 25ème anniversaire. Des années de vie, bercée d’amour et de douceur. Et maintenant qu’Alvilda, pardon, Willa, faisait partie de ce foyer tendre, la vie ne pouvait sembler plus belle. Elle entendait s’agiter sa famille à l’intérieur de la maison familiale, mais elle ne souhaitait pas bouger. Le soleil frottait sa peau d’albâtre, et ses cheveux roux constrastaient avec la verture du pâturage des Lovegood. Tout son corps se délectait de cette sensation agréable. C’était un samedi ensoleillé, et rien ne pouvait gâcher cette journée, Willa le sentait. Une main vint frôler la sienne, et elle accrocha ses doigts à ceux de la gamine blonde qui s’était couché à ses côtés. « Joyeux anniversaire, Aurea. » Un sourire se dessina sur les lèvres de la jeune fille, qui tourna sa tête vers son amie. Sa chevelure imposante s’écrasa sur le visage de la blonde, sa seconde soeur, adoptive, celle ci. Auréa tenta de repousser la tornade rousse qui venait lui chatouiller les narines, alors que Willa ne voulait que lui faire un bisou sur la joue. Une fois l’entreprise réussie, elle observa la Lovegood chuchoter un léger « Merci. » avant de clore ses yeux pour sentir quelques instants de plus la plénitude que lui offrait le calme du soleil.  Alvilda aimait tout particulièrement les fêtes de famille avec les Lovegood. Elle aimait regarder toute la famille argumenter sur tel ou tel sujet d’actualité, observer les plus jeunes faire des petits miracles d’enfants parce qu’elle se sentait alors dans un cocon d’amour si pur et parfait qu’elle avait l’impression que rien ne pouvait l’atteindre. Même son secret. Parce qu’elle le savait, un jour, Willa Andersen ne serait plus, et la vérité lui exploserait au visage.