chronologie 03 juillet 1868 naissance d’Antonius Marcus Quirrell. Branche mineure de la famille.
1876 à huit ans, ses parents remarquent que la curiosité d’Antonius dépasse celle de simples caprices d’enfants. Sa chambre s'apparentait à un cabinet de curiosité morbide.
septembre 1880 entrée à Poudlard au sein de la maison Serdaigle.
1880-1886 élève brillant, Antonius accumule cependant une réputation d’étudiant dépassant les limites du raisonnable : infiltration dans les réserves de potions de l’école, lecture d’ouvrages interdits dans la réserve de la bibliothèque... Les retenues, parfois aux sévices physiques, n’arrêtaient en rien sa soif d’apprendre.
juillet 1885 une fois ses buse.s reçues, Antonius commença à étudier les bases de la magie médicinale dont il perçoit une potentielle future carrière professionnelle.
juin 1887 aspic reçu avec brio. Il entra à l’hôpital Ste Mangouste à la rentrée suivante comme apprenti médicomage.
juillet 1887 Antonius garde contact avec Diana, camarade de la même promotion que lui à Poudlard avec qui il noue des liens évoluant en sentiment amoureux, malgré leur différence de caractère qui pourtant semblait s’accorder pour le mieux.
janvier 1888 pris de doute et de jalousie face aux nombreux esprits brillants de l’hôpital, Antonius prit l’initiative de demander à son père, expert en légilimancie et occlumencie, de le former à cette dernière particularité. Cet apprentissage fut la plus compliquée qu’il lui avait été donné d’appréhender. Sa volonté fut déterminante quant au résultat final de cette mission qu’il s’était imposé.
entre 1890 et 1905 Antonius reçut de nombreuses récompenses face à ses avancées dans la magie médicale. Recherches qu’il effectuait seul ou en partenariat avec certains et certaines de ses collègues, travaillant sur des sortilèges ou remèdes innovants encore jamais abordés dans le monde de la magie. Cela pouvait aussi concerner des découvertes laissées à leur balbutiement dont lui et ses camarades amélioraient par leurs avancées.
juillet 1894 mariage entre Diana et Antonius Quirrell, âgés de 25 ans.
décembre 1900 naissance d'Appia Quirrell, premier enfant du couple.
août 1905 alors âgée de 5 ans, Appia manipule les fioles de son père. Un nuage toxique dû aux mélanges inappropriés d’ingrédients ont eu raison de l’enfant qui s’était retrouvée enfermée dans le sous-sol du manoir où se trouvait le laboratoire d'Antonius.
février 1906 fin de sa formation à l’occlumencie. Il lui a fallu huit ans. La perte de sa fille l’a paradoxalement stimulé à renforcer les dernières étapes de son apprentissage. Dans le but que personne ne sache comment elle est morte, honteux d’en être implicitement le responsable.
janvier 1909 Antonius applique le sortilège d’Obliviate sur sa femme, inconsolable et à en proie à une agonie suffocante depuis la mort de leur fille. Les souvenirs liés à Appia sont effacés de sa mémoire.
mars 1912 La branche majeure de la famille s’allie peu à peu à la Confédération sorcière dont la plupart des membres partagent les convictions. Antonius n’y prête pour le moment pas l’importance qu’il devrait.
novembre 1913 prophétie de Cassandra Trelawney qui ébranle Antonius, plus qu’il ne l’aurait voulu, n’ayant jamais accordé plus d’intérêt que ça aux prédictions. Les reliques de la mort, jusque là une fable, deviennent soudainement un objectif concret. Il se met à souhaiter avidement qu’on les retrouve le plus vite possible dans le voeu secret de les étudier, en particulier la pierre de résurrection dont les effets font remonter la perte de sa fille aux portes de son âme encore peinée. Ce fut son désir d'en savoir plus sur les reliques qui le poussa à rejoindre de manière plus
officielle les rangs de Grindelwald.
février 1914 les Confédérés ont pris place dans les rangs du Ministère de la Magie. Antonius ne s’affirme pas, la prédominance de ses cousins faisant porte parole à sa place. Il se laisse emporter par la vague familiale, les conflits politiques n’étant pas sa priorité.
juillet 1914 la famille Quirrell fait partie des partisans fervents à Grindelwald. Antonius reste dévoué à son métier et son statut de guérisseur en chef, et particulièrement de ses avancées dans la médecine magique sur lesquelles il travaille avec acharnement, ne niant ni infirmant ses opinions sur les moldus les considérant tout au plus comme des primitifs utilisant des procédés d'un temps révolu. Son souhait résidant essentiellement à la découverte des reliques.
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I.« Ouvre l’œil », fut un conseil suivit encore aujourd’hui. Paternel semblant toujours avoir des traits ridés et cernés, ces simples mots ont forgé l’enfant qu’était Antonius Marcus Quirrell. La propriété fastueuse de la famille accueillait en son antre progénitures propices à la grandeur. Dont Antonius, génie précoce. Le paternel l’avait vite compris.
« Tu vois ce blason ? Innove-le » lui avait-it dit. Du haut de ses huit ans, le petit garçon avait parcouru la forêt derrière le manoir, cherchant, fouillant les meilleurs sujets qui le satisfaisait. Une fois les échantillons récoltés, il regagna sa chambre, son antre. Fier. Il les disposa sur une table. Puis, il les dépeça, les dépouilla pour en faire le nouveau blason de la famille. L’enfant était trop concentré pour remarquer l’odeur nauséabonde qui se dégageait des carcasses d’animaux qu’il avait tué. Petits mammifères et insectes dont la capture fut périlleuse sans baguette. Mais le petit Antonius était acharné. Ses idées devaient aboutir à du concret. Ce fut chose faite. L’odeur attira d’abord sa mère, qui devant l’inexplicable scène, fut choquée d’un tel outrage à la nature. Vite calmée par son mari, il comprit que son fils allait laisser sa marque dans ce monde. Que son souvenir n’allait pas dépérir.
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Serdaigle; élève brillant, notes parfaites, mais indiscipliné, dépassant les bornes de la bienséance et du respect professoral.
Ces professeurs n’allaient jamais au bout. Ils se contentaient du programme. L’ennui était insupportable. Les nuits à la bibliothèque où à la salle commune était légion. Les heures de colles pour avoir osé fouiller les réserves de potion de l’école aussi. Pourquoi personne n’allait au-delà du savoir commun ? Antonius absorbait trop vite, trop facilement que ça en devenait pénible. Tandis que certains de ses camarades l'admirait, d’autres le craignait ou tout simplement l’ignorait, trop prétentieux, excentrique, bruyant ou silencieux selon les situations. Il lui fallait
plus. Antonius étudia multiple mécanisme inédit pendant sa scolarité. Même des mécanismes moldus dont les rouages primitifs fut assimilés aussi vite qu’un clignement d’yeux. Antonius ne se reposait jamais sur ses acquis.
« Ouvre l’œil » fut un conseil qu’il n’oubla certainement pas durant sa scolarité. Il n’attendait pas d’avoir fini une tâche pour en accomplir une autre. Il faisait plusieurs choses en même temps. Au détriment de sa santé et de sa famille.
Repère dans le dédale infernal de ses études, il trouva stimulation intellectuelle auprès de camarades dont les affres de l’ambition égalaient le sien. Sa cousine avec qui il partageait curiosité maligne et sauvage, amis de diverses maisons dont il provoquait la dualité des savoirs multiculturels. Chasse magique, piège psychique qui lui vaudra plusieurs retenues, mais rarement seul. Le plus souvent accompagné dans les tribulations mentales de son avidité, il se forgea des souvenirs qui composa l’homme en devenir.
Il se forgea aussi des rencontres qui ont construit son avenir. Diana, même âge, même promotion, même maison, même futur bien que les prémisses eurent été non sans dédain l’un envers l’autre. Lui était bien trop prétentieux, elle bien trop enjouée et naïve. Relation inadéquate destinée à l’opposition, cette relative complexité de leurs sentiments eurent raison d’eux lors de leur dernière année. Car cela signifiait ne plus se revoir l’année suivante, chose qui leur paraissait inconcevable tant leur différence les complétait. Cette joie de vivre agaçante et stimulatrice face à l’austérité et le cynisme du Quirrell. Mariage d’amour mêlés d’intérêts diplomatiques, les deux âmes trouvant un équilibre de vie entre leur carrière et leurs échanges quotidiens.
II.L’apprentissage de la magie médicale rentra dans un de ses objectifs de vie. Le prochain échelon à gravir. Ses pensées renfermaient plus que de simples désirs primaires. Antonius avait en lui le génie implacable d’années à assimiler un savoir multiple et une capacité d'assimilation à toute épreuve. Lui-même le savait, le
ressentait. Et l’idée que ses camarades et surtout ses mentors puissent entrevoir qu’une infime parcelle de ses avancées et futures idées le mettait hors de lui. Si découverte il devait y avoir, c'était lui qui devait décider de son exposition au public. Lui qui décidait de sa finalité. Ses idées étaient siennes. Plus d’une fois il crut percevoir que ses pensées les plus enfouies avaient pu être découvert à son insu. Comme lorsqu'il vit les résultats d’une contagion de variole de dragon complètement guérie grâce à une idée encore jamais testé à laquelle lui y avait pensé quelques semaines auparavant.
« Ouvre l’œil ». Pas un de ses camarades n’étaient à l’abri de sa suspicion. Paranoïa ? Simple convergence des esprits brillants de l’hôpital ? Jalousie maladive ? Le Quirrell qu’il était fut trop obnubilé par sa fierté pour admettre qu'il fut possible qu'il s'agissait d'une simple coïncidence. Son travail acharné paya pourtant à de nombreuses occasions : récompenses pour avancées dans la magie médicale, en solitaire ou en partenariat, la stimulation intellectuelle que lui provoquaient ses recherches confirma son besoin incessant de découverte. Il devait aller plus loin, tester de nouveau sortilèges combinés à des effluves de potions aux ingrédients exotiques et dangereux. Sa demeure resta son terrain de jeu favori : sous-sols colossal à la mesure de ses ambitions, protégé par des sortilèges mais pas sans faille pour les habitants du manoir qui peuvent subir les dégâts collatéraux des expériences inachevées d’Antonius. Cobayes d’animaux pour sortilèges inabouties, mammifères à quatre pattes dont il séquestrait avec avidité les échantillons de déboires magiques qu’il testait sur ces êtres innocents.
Ses avancées seraient sienne. Son esprit serait sien. Mais l’apprentissage serait périlleux.
Son père détenait le savoir nécessaire de l’occlumencie. Son âge avancé ne l’empêchait pas d’être tyrannique face au faiblard et maigrelet Antonius Quirrell, incapable de poser des murailles à son intimité. Il repoussait les limites de la décence pour que son fils soit capable de l’impossible. Faisant de lui l’objet honteux de l’homme dont il lisait les souvenirs, étalant les déboires de ses découvertes lors de repas de famille, en face de Diana, redoublant ainsi le déshonneur de ne pas contrôler ses pulsions mentales face à ce père qui refusait d’aller rejoindre ses ancêtres mais dont il avait expressément besoin. Apprentissage lourd, épaules retenant le poids de ses désirs peut-être trop pesant pour l’homme qu’il était. Devait-il abandonner ? Accepter que son génie ne le rendait pas meilleur était un aveu accablant de douleur.
Souffre, endure, subis. Fierté accablante dont il n’espérait plus revoir l’ombre. Mettant son sang, sa sueur et ses larmes aux services d’une particularité dont il enviait les autres de maîtriser avec autant de facilité. Et ce fut cette convoitise qui l'amena au bout. Intentions bonnes ou mauvaises, il était néanmoins parvenu à l’ultime étape de l’occlumencie. Sept années d’apprentissage n’était pas de trop. Il lui en avait fallu une de plus. Et surtout de la pratique pour être en mesure de bloquer totalement et entièrement son esprit face au legilimens expert qu’était son père. Et il se devait d’être brillant. Son père n’était qu’un parmi d’autres. Ils étaient nombreux. Déclarés comme lui, ou dans l’ombre de leur avidité afin de voler les biens des autres. S’approprier idées et pensées comme s’ils étaient les leurs. Sa souffrance et sa peine, ses doutes, Antonius les revit encore aujourd'ui. Pensive jalousement caché, il n’avait nul besoin d’être témoin de ces scènes dont il fut l’acteur principal. Sa honte, ses faiblesses, elles étaient pour lui. Et dorénavant, personne n’avait le pouvoir de le briser.
III.Appia Quirrell. Assurément, elle tenait de sa mère. La voix de baryton d’Antonius fut plus d’une fois outrée par tant d’indiscipline.
Elle était comme elle. Et comme lorsqu’ils étaient enfants, elle fouinait. Impossible de savoir la cause de cette faute ce soir-là. Revanche de la vie ou simplement le destin. Une innocente sieste de la mère et l’absence répétée du père était suffisant pour la petite fille d’échapper aux surveillances maladifs de ses parents.
Antonius avait redoublé de protection à la porte du sous-sol du manoir, ressemblant davantage à un laboratoire qu’à une pièce. Des sortilèges de protection qui fonctionnaient cependant, car son alarme sous la forme d’une montre à gousset avait vibré de manière alarmante pour indiquer à son propriétaire que quelqu’un avait pénétré dans son repaire.
Enfin ! Qui était ses impertinents qui osait l’espionner durant toutes ces années ? Comment avaient-ils simplement osé avoir
l’audace ? Des rivaux jalousant ses récompenses dans les avancées de la magie médicale... Le transplanage fut immédiat dans la cour de son manoir.
L’odeur. A peine arrivé que cette odeur le frappa d’une manière si intense qu’il en fut troublé. Asphyxie presque palpable, elle ne pouvait venir que d’un seul endroit. Diana était absente de son champ de vision.
Aux jardins avec Appia, sans doute. Elle aimait vagabonder. Elle finirait sans doute exploratrice ou dresseuse de dragon. Il accéléra ses pas. Le rez-de-chaussée était embaumé d'un léger voile blanc qui devenait de plus en plus épais à mesure qu'il s'enfonçait dans les sous-sols. Plus il s’approchait de son antre, plus l’odeur lui faisait physiquement mal. La porte était fermée. Elle se fermait toujours dès que l’on y pénétrait. Un geste d’Antonius suffit à l’ouvrir. Instantanément, il fut submergé par un épais nuage grisâtre qu’il dissipa d’un coup de sortilège provoquant une bourrasque. L’odeur nacrée de la mort suintait les murs de son antre.
Ouvre l’œil. Ils ne devraient pas être loin.
« Homenum revelio. » Appia Quirrell, cinq ans, gisait recroquevillée sur le siège de son père. Impossible pour elle d’ouvrir la porte, taille minime de son âge. Elle était coincée. Mort rapide mais douloureuse, poumons trop frêles pour ce mélange toxique qu’elle avait dû malencontreusement tournoyer dans un chaudron qui mijotait éternellement à feu doux. Imitation de la figure paternelle. L’endroit où elle avait été trouvé prouvant qu’elle attendait sagement que son père aimé vienne la trouver pour la libérer de cette porte infranchissable. Qu’avait-elle bien pu penser en ses derniers instants, inconsciente de les vivre ? Avait-elle eue peur de se faire sermonner ? Antonius ne pouvait que supposer. Car la Mort, proche parent de tous les êtres de cette terre, la trouva avant lui.
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« Antonius ? » chuchota-t-elle en proie à ses démons intérieurs, mesurant à peine la présence de son mari, un genou à terre, ses mains tenant les siennes comme un réceptacle ancestral et fragile. Les quatre années qui suivirent la mort de la fille ne furent qu’une accumulation de peine et de cœur lourd impossible à alléger pour le couple. Antonius passait de moins en moins de temps au manoir,
sa présence était partout. Se plongeant maladivement dans ses recherches, accumulant pour la première fois des erreurs impardonnables pour lui, compréhensibles pour les autres. Sa concentration fut ébranlée par son infamie. Diana quant à elle, comme par opposition avec son mari, ne quittait plus la demeure. Se laissant mourir peu à peu, déjà faible métabolisme, ne voyant plus aucune raison de l’alimenter ni de le laisser vivre. Un autre poids à porter : la déchéance de sa femme. Sa faiblesse était sa famille. La seule chose qui ne dépendait pas de son savoir, mais de son être. Ce fut son échec.
« Ramène-là. » Clignement d’yeux pour empêcher son instinct primaire de ne pas succomber au raz-de-marée imminent. Il en était désolé. De ne pas avoir le pouvoir d'effacer la souffrance de sa femme, inconsolable face à la perte de leur fille.
« Je ne peux pas » avoua-t-il presque à demi-mots, coupable d’avoir une faille, celle de ne pas pouvoir ramener les morts. Mari et femme croisèrent leur regard perdu dans un brouillard de tristesse. Un râle d’agonie sortant de la gorge de Diana comme dernier aveu
« Alors tues-moi. » Antonius expira fortement à mesure qu’il se releva, sans mots. L’échec d’une vie, entre ses propres murs, là où son savoir l’avait mené à sa perte et à la léthargie de sa propre femme dont il était entièrement responsable. Des jours durant, pas une âme n’osait les déranger, les convoquer, ni même susurrer leur nom. Antonius était lâche, égoïste. L’aimait-il ? Suffisamment pour éradiquer cette peine dévastatrice qui la consumait. Mais à sa manière. Une demi rotation du poignet suffirait à lui faire oublier leur fille. Le fruit de leur union n’avait alors jamais existé. Et Diana pourrait de nouveau être libre. Mais sous sa surveillance. Afin d’éviter le risque qu'une langue malintentionnée ne se délit maladroitement face à elle.
« Obliviate. »IV.Février 1914, révolution sorcière. Grindelwald est arrivé au pouvoir, suivi par les Quirrell dont la montée au pouvoir du sorcier se juxtaposait au désir de pouvoir de la famille. Antonius, gradé, respecté, était utile. Relativement à l’abri par son statut et ses occupations qui le tenait à l’écart de tout abus politique. Ses préoccupations étaient autre que l’envie de gouverner. Les moldus n’étaient pas son combat. Barbares tout au plus, non-nécessaire à son parcours. Son combat à lui se jouait sur un autre terrain : la découverte. Et Grindelwald pouvait l’aider à toucher du doigt ses désirs. Le contes étaient plus que des histoires. Les présages s'avéraient véracité. Antonius voulait être présent lorsque les reliques seraient découvert. Il gardait ce souhait en lui, jalousement gardé dans son esprit dont dorénavant nul ne pouvait pénétrer. Endurci par l’expérience des années, le sortilège de l’oubli à l’encontre de sa femme ayant renforcé ses craintes d’un visiteur opportun. Peu le savait, mise à part la famille proche, directement concerné. Nul désir de ramener sa fille, Diana n’en avait plus besoin. Lui, vivrait avec ses regrets dans l’amertume et le secret. Seul mérite de l’échec de sa vie dont il comblait les lacunes par une vie professionnelle au détriment de la démesure sociale.
« Ouvrez l’œil », conseilla-t-il à son tour à ses disciples. Grimpant les grades au fil des années, jusqu’à devenir guérisseur en chef du service de pathologie des sortilèges de l’hôpital Sainte-Mangouste. Antonius voyait passer nombres de médicomages et apprentis, sous son joug ou non. Conseils, leçons, morales, jeunes pousses trop naïves et naïfs, pas assez impliqués, pas assez passionnés, Antonius n’hésitait pas à les pousser dans leur retranchement les plus sombres, aux frontières de leur vigueur professionnelle. Plaisir malsain ? Pédagogie nécessaire ? Savoir-faire sanguinolent des Quirrell, entraînant au pire pour n’avoir que le meilleur.
La connaissance déployait ses ailes à qui bon voulait l’accueillir.