Calum Goyle - I wanted to breathe smoke

Juillet 1883. Premiers hurlements d'une longue lignée. Calum est né bon deuxième dans une famille en faillite. Le bambin est vigoureux, les adultes sont contents. L'aîné aura quelqu'un pour assurer ses arrières.
Novembre 1886. Trois ans à partager ses jouets, de gré ou de force, Calum a appris à courir et s'en donne à cœur joie avec Kieran, quatre ans, quand ils ne se battent pas pour quelques possessions. Il ne le comprend pas encore très bien, mais le nouveau venu dans le berceau viendra lui aussi se battre pour son bout de gras lorsqu'il ne sera plus aussi ridiculement petit. Brennan venait de naître.
Avril 1888. Cette fois, c'est une fille. Le père, le modèle, n'avait pas l'air de s'y intéresser. Calum tourne autour de ce nouveau bébé avec des sentiments mitigés. Elle crie trop fort, elle est incapable de se défendre. En plus c'est une fille. Elle subira cependant les mêmes traitements que bébé Brennan à l'époque.
Mars 1891. L'enfant à dix ans, le regard fermé et les yeux clairs toujours toujours brillants de fureur. Les adultes s'inquiètent parfois de son silence anormal, sa mère s'angoisse plutôt de le voir perdre le contrôle trop souvent lors des jeux d'enfants. Les autres enfants apprennent à craindre la sauvagerie dont il fait preuve, car même perdant il ne laisse personne être vainqueur. À huit ans on le croit fou alors qu'il revient à la maison avec la bouche en sang, un sang qui n'est pas le sien. Il ne dira pas un mot sur le sujet malgré la correction du père.
Juillet 1893. Son frère, son héro, son meilleur ami, reçoit enfin la lettre que tout le monde attendait. On lui dit qu'il partira dès septembre pour l'année entière, mais que lui va devoir rester à la maison. Ce n'est pas juste, lui aussi à des pouvoirs. Lui aussi devrait avoir le droit d'y aller. On les a jamais séparés avant. « L'année prochaine » qu'on lui répond avec une certaine fierté dans la voix.
septembre 1894. Serpentard ! Le Choixpeau avait à peine effleuré ses cheveux encore blonds qu'il hurlait déjà son appartenance à la maison vert et argent. On l'envoyait avec son frère, premier sourire arraché à l'enfant depuis au moins un an. Il pouvait recommencer à respirer.
Juin 1901. C'est avec un certain soulagement que Poudlard se débarrasse du Goyle. Là où Kieran avait laissé un souvenir mêlant l'admiration pour ses talents de batteur et l'agacement pour les entorses répétées faites au règlement, c'est un sillage de peur que Calum laisse sur son passage. Sa sixième et sa septième années avaient beau être marquées par une nette amélioration de son caractère, le mal était fait depuis trop longtemps. Son presque renvoi en cinquième année ainsi que ses raisons étaient des souvenirs trop lourds pour être oubliés si facilement.
Octobre 1901. Premier contrat, première expérience du monde réel. Contrat trouvé par le père souhaitant donner une utilité au diplôme très moyen de son fils et surtout utile à canaliser le cadet. On ne sait pas trop quoi faire de lui.
Mars 1908. Passation du pouvoir. Le père de Calum devient le nouveau chef de famille et annonce ses plans pour l'ensemble des Goyle. Certains s'insurgent, d'autres approuvent. Calum se contente de fumer cigarette sur cigarette en attendant qu'on lui dise quoi faire. Ses addictions croissent d'année en année désormais et peuvent à peine être entretenues par l'argent que lui rapportent ses contrats, malgré la réputation de sanglante efficacité qu'il se traîne désormais.
1914. Calum n'a jamais été aussi épanoui, mais il ne s'est jamais non plus autant tenu au bord du vide. Les contrats s'enchaînent pour satisfaire ses besoins de violence. Les moldus se lancent en guerre, ceux parmi eux qui se découvrent des pouvoirs sont soumis aux sang purs. Calum coule au milieu d'une politique à laquelle il se sent étranger.

I. Bad reputation Calum Goyle, c'est un nom que tout ceux qui ont fréquenté Poudlard en même temps que lui connaissent. On l'évitait dans les couloirs, on fuyait les éclairs lancés par ses yeux clairs, on savait que toutes les retenues du monde, tous les blâmes de l'école ne sauraient l'empêcher de s'en prendre à l'un des autres élèves de l'école, que ce soit pour répondre à une provocation, par vengeance, ou simplement par envie de se défouler. Le goût pour la violence des Goyle est inscrit bien trop loin dans son âme et sur son corps meurtri par les siens ou par d'autres. La rage qui lui servait de moteur enfant, rage d'être second, rage de devoir sans cesse protéger ses biens, rage de voir sa famille moquée, devint une obsession adolescente, puis une passion à la fin de sa scolarité. Ce n'était pas par hasard que son père l'envoya devenir mercenaire auprès des familles alliées. Ce n'était pas par hasard qui l'éloigna des siens. Aujourd'hui Calum Goyle est toujours un nom, celui d'un mercenaire sanguinaire et brutal, mais efficace.

II. I bet you can't Les défis. Entre frères, entre cousins, avec les rares copains qui n'étaient pas trop effrayés pour rester avec lui. Le mutisme de Calum était réservé aux seuls adultes et il n'était pas, à l'époque, le dernier à pousser à qui mieux mieux pour étaler des talents et compétences qu'il ne possédait pas forcément. Facilement manipulable, il était capable de se lancer dans n'importe quel défi insensé tant qu'on affirmait suffisamment fort qu'il n'en était pas capable. Il a ainsi fini avec un nombre incroyable de blessures en tout genre, d'intoxication alimentaire, de châtiments effroyables pour de simples paroles lancées en l'air. Cet attrait du risque lui est resté aujourd'hui et se manifeste désormais dans son addiction aux jeux d'argent. Toujours perdant, il ne perd cependant pas espoir de récolter un jour le gros lot.

III. A mother's love Fils à maman. Qui oserait le lui dire à part Kieran ? Qui se tromperait, cependant ? Dès son plus jeune âge, sa mère a été son alliée, celle dont il sentait le regard l'irradier, celle qui s'interposait parfois entre son père et lui. Parfois était mieux que jamais. Parfois était suffisant. Elle le défendait toujours, lui inventait les excuses les plus insensées pour justifier son comportement, envoyait des lettres plus longues que lui à ses professeurs pour les blâmer de son comportement. Grâce à elle, il échappait aux griffes du père. Grâce à elle, il pouvait pleurer à l'abri des regards lorsqu'il avait trop mal, ou lorsqu'il ne comprenait pas. À cause d'elle il se croyait tout permis. À cause d'elle il se croyait normal. Elle n'avait tout simplement pas supporté de ne pas pouvoir s’immiscer dans l'éducation de l'aîné. Elle se rattrapait en surprotégeant le second. Aujourd'hui encore, c'est vers sa mère qu'il vient chercher la paix, ou un peu d'argent lorsqu'il n'a plus rien. Il sait qu'il sera toujours le bienvenu à la maison tant qu'elle sera là.

IV. Simple man, simple life Calum, malgré son éducation de pseudo grande famille, se contente très bien de peu. Il n'attache que peu d'importance aux trophées, aux possessions, au beau mobilier. Son domicile est fade, dénué de saveur, dénudé. Il rentre chaque soir dans un appartement à la limite du sordide, propre au moins, mais minimaliste. Il pourrait probablement vivre dans une simple pièce sans fenêtre et ne jamais s'en apercevoir. Il n'est pas impossible qu'il ne sache même pas s'il a une fenêtre, si la question lui est posée. Simplement de quoi ranger ses vêtements, un lit simple pour dormir, sa baguette, ses clopes et ses allumettes. La bouffe il peut la trouver ailleurs. Le reste importe peu. La seule chose qu'il voulait absolument, c'était la proximité à un point d'eau. L'ancien port est à ses yeux parfait.

V. The heart of an Irishman Vert il était, vert il sera toujours. Ses origines sont sa fierté, presque plus que son sang pur, presque plus que sa famille, l'idée d'appartenir à une nation d'éternels insoumis le transporte et le réjouis. Le gaélique est selon lui la langue la plus noble et il cracherait à la gueule de Merlin lui-même si celui-ci venait à insulter sa patrie. En plus d'un sang trop chaud, il hérite de son île un alcoolisme latent qui se mélange à ses addictions pour le jeu et la cigarette.

VI. Call of the sea Calum rêve d'ailleurs. Voyager n'est ni une option, ni une possibilité pour lui, mais il a écumé trop de bars pour ne pas avoir entendu au moins une fois le récit d'un étranger ayant embarqué pour ailleurs. Son esprit rempli de violence, sa soif de brutalité ne s'apaise que lorsque surviennent des images créées par les vantardises d'un autre. La frustration l'emporte cependant dès qu'il lui revient à l'esprit qu'il ne quittera probablement jamais le royaume unis, par obligation, mais aussi parce qu'il est incapable d'économiser suffisamment d'argent pour partir en vadrouille.

VII. Depression Les périodes de solitude entre les contrats sont les plus dures. Calum fume, Calum boit, Calum joue, Calum chercher à tout prix à combler un vide qui le ronge dès que se calment les rugissements de la colère. La vérité c'est qu'on ne lui a jamais rien appris d'autre, que l'affection d'une mère ne suffit pas à contrebalancer la violence toxique de toute une famille, que la seule chose qu'elle a réussi à créer, c'est une sensation qu'un élément lui manquera toujours, mais sans jamais savoir lequel. Alors Calum serre les poings et les dents. Calum reprend un verre, reprend une cigarette, Calum joue sa dernière paye sur un seul coup qui ne le rendra jamais riche et Calum noie sa déception dans la violence et le racket.

VIII. Guilty pleasure Il y a bien une chose que Calum n'avouerait jamais, même sous la torture, qu'il cache à tous et en particulier à ceux qu'il aime et respecte. Calum Goyle la brute, Calum Goyle le sanguinaire, Calum Goyle le terrible adore lire les courriers du cœur de la Gazette du sorcier. Les problèmes sentimentaux des autres le fascinent au même titre que pouvaient le fasciner les histoires que sa mère lui racontait avant de dormir. Il n'y croit pas vraiment, il ne s'identifie à rien, tout est très mystérieux à ses yeux et il ne comprend pas la moitié des problèmes qui sont écrits sous ses yeux. Il n'a jamais été amoureux, il n'a jamais convoité une femme autrement que pour ses besoins primaires et trouve une distractions étonnamment rafraîchissante à lire qu'il existe une autre façon de voir les choses. C'est évidemment son secret le mieux gardé.

IX. No future Les tensions politiques distendues au possible au dessus de leurs têtes à tous ne semblent ni l'atteindre, ni le toucher. Il a regardé avec un intérêt tout pragmatique ses contrats se multiplier, redouble d'effort pour tous les mener à bien, mais ne se fait que peu d'illusion sur son avenir. Son métier n'est pas de ceux qui permettent aux hommes de vivre vieux. Il mourra comme il a vécu : dans la violence, la solitude et la fumée. Partir dans une explosion ne l'intéresse même pas. Une fois mort, qu'il soit parti sur une embuscade à la con ou dans une action pleine de courage ne changera en rien le résultat des courses : il sera raide et point barre.

X. Family is okay Malgré les querelles, malgré cris, malgré les bagarres et les dents de laits tombées trop brutalement, Calum ressent pour son frère un attachement réel et sincère. Si l'injustice des adultes le poussait trop souvent à rester muet et rageur devant eux, Kieran représentait son roc et son modèle, celui à qui il pouvait tout dire ou presque sans crainte, celui avec qui il jouait et s'endurcissait. Être séparé de lui fut une épreuve, être jugé par rapport à lui fut pire encore, comprendre qu'il y avait des choses dans lesquelles il ne pourrait jamais l'égaler fut la descente aux enfers. Jaloux de son talent au quidditch, lui qui se découvrit incapable de voler sereinement, Calum fut presque sinistrement satisfait lorsqu'une blessure le força à arrêter. Kieran en avait trop fait. Être une pseudo star l'avait changé. Il ne le retrouva vraiment que lors de son changement de carrière forcé.

XI. En vrac Calum ne parlait presque pas aux adultes, enfants, tout simplement parce qu'il n'avait rien à leur dire. Ses cheveux blonds ont foncé avec l'âge. Il est capable de faire une sieste absolument n'importe où. Il fume beaucoup trop. Le bruit des gouttes tombant d'un robinet mal fermé lui provoque plus d'angoisse que l'idée d'une mort prochaine. Même aujourd'hui il ne parle presque pas à son père de lui-même. Il est le grand vainqueur du concours de rots dans la cousinade Goyle, édition 1890. Il ne connaît pas la définition du mot tact. Il déteste le Quidditch. Une rumeur (fausse) circule à son sujet depuis Poudlard, comme quoi il aurait mangé son jumeau dans le ventre de sa mère. Beaucoup d'autres rumeurs vraiment peu reluisantes et pas toujours fausses fleurissent autour de lui, il les dément rarement. Il aime les bruits de la ville tant qu'ils lui font oublier à quel point il est seul.

Ta chocogrenouille se fait la malle ! Avant de transplaner, sache que tu es convié.e à participer à notre intrigue, aux rps communs et au rite de passage. il y a aussi la section du rappeltout pour les parrainages, les liens, l’évolution et les points, et à consulter les bottins pour te recenser officiellement dans ce sujet. Tu peux aussi flooder, et voter pour que ton groupe ait l'avantage à la prochaine intrigue. Je te laisse par la même occasion le 06 Discord du forum. Enfin, au besoin envoie un hibou à l'équipe. Ils aiment bien, ça leur passe le temps.