zelda ✺ are you tired of me yet?

CW & TW probablement évoqués dans la fiche : dépression, tentative de suicide, fausse couche, self harm. Ils sont placés sous spoiler.

janvier 1886. Naissance de Griselda Vilde Nott au sein de la demeure familiale. Avec ses premiers cris, la manifestation du gène défaillant des Flint, sous les yeux d'une mère effarée par la réalisation. Le don est aussitôt déclaré malédiction, et on habille la tête enfantine de bonnets pour tenter de camoufler les changements incontrôlés semblant alors se concentrer principalement sur sa touffe de cheveux passant du noir de jais au rose incandescent.

1890. Assise à côté de son aîné lors d'un repas, Griselda déjà surnommée Zelda refuse d'avaler quoique ce soit. Lorsqu'on tente de l'y obliger, elle se met à hurler sans discontinuer. Émotions en pagaille transforment le visage enfantin, puis jaillissent d'elle par vagues : les verres explosent tout autour d'elle, et l'un des morceaux tranchants se loge dans la peau de @Theodor Nott. Mortifiée, elle redouble alors de pleurs et ne se calmera que bien plus tard.

1891. L'enfant est calme, jusqu'à ce qu'elle ne le soit plus : imprévisible, elle passe d'un mutisme inquiétant aux larmes incontrôlables, aux rires bruyants et enfin aux capricieuses colères. Personne ne semble plus surpris qu'elle quand tout s'enchaîne.  

1892. Le nez plongé dans un livre, elle oublie souvent d'en ressortir, perd la notion du temps et ignore le monde extérieur jusqu'à complètement s'en détacher. Blottie dans un coin de canapé, on peut voir ses traits changer pour coller aux descriptions des personnages mentionnés au sein des histoires dans lesquelles elle s'enferme.
On essaie pourtant de la sociabiliser, et si elle se planque derrière son frère à chaque fois, elle est bien obligée de sortir de sa cachette à un moment ou un autre. Surtout quand on lui présente @Nikomedes Slughorn, gamin au regard trop doux et au sourire auquel il manque une dent. C'est derrière lui qu'elle se cachera les fois suivantes.

1893.

TW fausse couche:

1895. Theodor est dans le coma, et il n'y a plus personne pour l'éloigner des griffes de sa mère. Zelda s'agite, Zelda hurle. Terrifiée pour son frère et se sentant abandonnée, quand elle n'est pas accrochée au bras de son père, elle est à son chevet, lui lisant des romans avec application, persuadée qu'elle peut le ramener à elle de cette façon.
Traumatisée par l'expérience fraternelle, elle se méfiera des potions toute sa vie.

1896. L'aîné part finalement à Poudlard, la laissant seule dans une maison qu'elle juge assez grande pour toujours s'y perdre. Après des années à partager son précepteur avec son frère, on décide de lui en trouver un lui-même métamorphomage pour lui apprendre à contrôler son don avant sa propre rentrée à Poudlard, puisqu'elle semble toujours incapable de le faire seule. L'effort est conséquent, et petit à petit elle s'améliore, s'en amuse même lorsque le regard réprobateur de Gemma n'est pas posé sur elle.

1897. Première année. Après plusieurs mois passés à se préparer, Griselda intègre à son tour l'école de magie. Sa curiosité naturelle l'envoie directement chez les Serdaigle, sans aucune tergiversation de la part du Choixpeau. Studieuse mais éparpillée, elle s'égare dans ses propres centres d'intérêt et rechigne à se conformer au cursus scolaire, ce qui lui vaut de nombreuses remontrances.

1898. Deuxième année. Dans les livres qu'elle emprunte, des notes et des commentaires. Sur ses parchemins de cours, des poèmes maladroits, des ébauches d'épopées grandioses. Elle écrit tout, commente, analyse. Joue avec les mots et décortique les énigmes, se passionne pour les matières théoriques. Et, parce qu'on lui en refuse encore l'apprentissage, pique des livres sur l'arithmancie, l'étude des runes. Le regard se pose parfois sur la porte de la réserve de la bibliothèque, où elle songe à se faufiler pour dérober les savoirs interdits.

1899. Troisième année. L'ami d'enfance devient amant cette année-là, mains qui se frôlent puis se lient, un premier baiser au détour d'un couloir. Impulsif, irréfléchi quand elle jette ses bras autour de son cou, euphorie juvénile qu'elle ne maîtrise pas.
En parallèle, elle rencontre @Horace Slughorn, le professeur particulier de son aîné, et son coeur rate un battement. De ses grands yeux, elle l'observe, essaie de capter son attention. Mais la môme est trop jeune et maladroite, et elle se contentera d'écrire quelques mots (puis beaucoup trop) pour lui. Qu'il ne lira pas.

1900. Quatrième année. Zelda est emportée par le tourbillon de l'adolescence, délaisse ses livres et tente de vivre à son tour, rattrape toutes les années où elle a regardé sans toucher. Si elle trébuche, c'est l'être aimé qui la redresse aussitôt, et si elle est punie, il tombe avec elle. Chevalier à l'armure étincelante semble prêt à la défendre contre une armée entière, et elle en profite sans réellement s'en rendre compte.
Toujours plus curieuse, elle se plonge dans des ouvrages trop complexes pour elle, s'essaie aux traductions de runes, à la lecture des étoiles, à la recherche de sortilèges oubliés. Elle se glisse enfin dans la réserve de la bibliothèque, prenant pour cela les traits de la libraire. La parade fonctionne, jusqu'à ce qu'un bruit la fasse sursauter alors qu'elle s'en va avec son butin, détruisant aussitôt l'illusion.

1901. Cinquième année. Les livres ne suffisent plus, la vie non plus. Le cœur se brise sans, semble-t-il, aucune raison, elle quitte régulièrement les salles de classe en s'étouffant dans ses propres sanglots, perd son sang-froid sans plus d'explication. L'enfant excentrique devient tout simplement bizarre, et on la regarde comme un animal étrange, impossible à apprivoiser. Dans sa tête, tous les mots auxquels elle tenait tant se sont emmêlés.
Niko, éternel sauveur, tente de se faire ancre, mais le courant est cette fois-ci trop fort : dépassée et angoissée par les examens qui arrivent, les résultats de ses BUSE en pâtissent directement, à la surprise et à la déception générale.

La direction de Poudlard a écrit:

Métamorphose Effort Exceptionnel
Sortilèges Effort Exceptionnel
Potions Désolant
Histoire de la magie Effort Exceptionnel
Défense contre les forces du Mal Acceptable
Astronomie Acceptable
Botanique Désolant
Étude des runes Effort Exceptionnel
Arithmancie Effort Exceptionnel

1902. Sixième année. Emund Nott lui annonce ses fiançailles à Nikomedes. Ce dernier s'en réjouit, serrant davantage sa main en lui adressant son sourire trop doux, mais cette fois-ci elle se dégage de l'emprise, retient à peine une envie de vomir. Méprise soudainement ce qu'elle désirait hier, pieds et poings liés par un destin qu'on ne lui laisse pas tracer elle-même : elle rompt aussitôt avec le jeune homme, qui essaie en réaction de l'apaiser et de comprendre ce qui se passe dans sa tête, comme à son habitude. Elle hurle et se débat, jure de le tuer s'il essaie de la toucher. Il l'écoute. Il l'écoute à chaque fois.

été 1903. Entre ses bras, l'enfant tempétueuse n'est plus. Horace a un goût d'interdit, d'aventure et de liberté, loin de ce qu'on aurait voulu lui imposer. Loin de l'espoir du père, la rancoeur de la mère, la douleur du frère. Loin de l'amour étouffant du fiancé repoussé. Quatre ans après avoir posé pour la première fois ses yeux sur l'homme inaccessible, Zelda le fait enfin sien. Rien que pour un instant, pense-t-elle modestement. Au creux du ventre pourtant, la vérité. Ils seront à tout jamais liés.

septembre 1903. Elle aurait bien voulu le cacher, l'ignorer le plus longtemps possible, mais Gemma l'a tout de suite remarqué. Dans la demeure familiale, les hurlements succèdent aux larmes. On tente de lui extirper le nom du coupable, mais elle tient bon, menace de se foutre en l'air si on l'oblige à avouer. Les fiançailles sont rompues, et on l'envoie chez les Filles d'Helga plutôt qu'à Poudlard pour sa dernière année, la bouche pincée. Dans le regard du père, l'espoir est devenu creux. Sa mère, elle, semble être satisfaite : elle avait toujours dit que la gosse ne leur apporterait que des ennuis.

avril 1904. Alder voit le jour un 5 avril, et il lui ressemble, semble dépourvu de sa propre malédiction. Elle reste à ses côtés les première semaines, s'en occupe en refusant que quiconque s'approche d'eux. Puis on l'arrache à lui, le bras protecteur d'Emund enserré autour de sa taille pour la forcer à s'en aller.
Rentrée chez eux, elle ne sortira plus de son lit pendant deux mois.

septembre 1904. Septième année, enfin. Poudlard lui est devenu étranger. Isolée et cible de rumeurs quant à sa santé mentale, raison supposée de son absence l'année précédente, elle se noie. Un soir d'automne, elle fait la rencontre d'@Orfeo Lovegood, qui dépose un dessin sur sa table en guise d'offrande. Le lendemain, elle le lui rend, cette fois-ci annoté d'un poème léger. Ses examens sont globalement une réussite, parce qu'elle n'a plus rien d'autre, parce qu'elle ne doit plus décevoir personne.

La direction de Poudlard a écrit:

Métamorphose Optimal
Sortilèges Optimal
Potions Désolant
Histoire de la magie Optimal
Défense contre les forces du Mal Effort Exceptionnel
Astronomie Effort Exceptionnel
Botanique Acceptable
Étude des runes Effort Exceptionnel
Arithmancie Optimal

septembre 1905. Sortie de Poudlard, Griselda rejoint directement le Ministère de la Magie, sous la tutelle d'@Aletheia Greyback au Département d'Anthropologie sorcière. Apprentie anthropomage, elle commence à travailler à ses côtés au quotidien avec sans doute trop d'enthousiasme malgré la pression constante, qu'elle ignore en vivant excessivement par et pour son travail, quitte à oublier tout le reste.

1906. Une maison sur l'Île de Man. Pas la sienne, mais presque. Horace a été abandonné, et Zelda n'a à ses yeux jamais eu qui que ce soit. Les retrouvailles sont douces, à l'image de leur rencontre, à l'image des regards à la dérobée et des rires essoufflés. Au beau milieu du désastre, elle en oublie avoir un jour dû lui dire au revoir. Se prend à imaginer une tête ébouriffée à leurs côtés, l'enfant dont il ne saura jamais rien. Les doigts entremêlés aux siens, elle l'observe dormir et tente de s'empêcher de pleurer.
Quand il ouvre les yeux et la regarde, elle y arrive.

juin 1906. Il faut rattraper les dégâts qu'elle a causés, a finalement déclaré Gemma un beau jour de printemps. Pas tous, bien sûr, ce serait tout bonnement impossible, mais elle avait espoir de pouvoir réparer quelques pots cassés. Alors elle est retournée auprès des Slughorn, de Nikomedes en particulier, le garçon qu'elle avait vu aimer sa fille. Le seul.
Rencontre opportune quand ils se croisent une fois, puis une deuxième. Emund, pour sa part, se charge des parents. Les négociations sont difficiles, et les retrouvailles ne se passeront jamais de chaperons, pour éviter bien sûr que leur dévergondée de fille n'en fasse une nouvelle fois qu'à sa tête. Difficiles, mais pas impossible, quitte à offrir l'avenir de l'aîné en contrepartie. On ne lui demande bien sûr pas son avis. Pour quoi faire ?  

1907.

TW self harm:

décembre 1908. Fleury & Botts est à elle, lui annonce fièrement son père. Derrière lui, sa mère la fusille du regard, comme à son habitude (heureusement, elle a depuis le temps appris à ne plus réellement la voir). L'offrande est une nouvelle fois remplie d'espoir, ça, tu peux faire, non ?, et elle acquiesce, se précipite dans ses bras. Elle peut, mais pas trop non plus : quelques mois plus tard, elle embauche une première employée pour l'aider.

février 1909. Enfin. Déjà. Nott devient Slughorn, comme l'histoire l'avait écrit vingt-trois ans plus tôt. Peut-être parce qu'elle a depuis compris qu'elle n'aurait jamais son destin en main, surtout parce qu'elle se perd dans les yeux de son mari en prononçant les vœux qui la lieraient à lui, elle a accepté l'idée. Terrifiée, toujours, du serment proféré malgré les mensonges et les secrets qu'elle doit garder. Horrifiée par l'idée de tout gâcher une seconde fois, une troisième, et toutes celles après ça. Mais ce jour-là elle brille de mille feux, rit trop fort et se cramponne au bras de Niko pour l'emmener danser. Et tout va bien.

avril 1909. De l'autre côté de la caisse, un regard perçant et un sourire qui lui retourne l'estomac. En pleine tempête, @Virginia Yaxley fait irruption dans sa vie pour ne plus jamais la quitter. Des mains qui se frôlent aux rires partagés, le corps s'incline trop souvent, trop longuement, vers celui de la confidente, le cœur s'emballe un peu parfois. Le lien ne fait cependant pas le poids face à celui qui l'unit à Nikomedes, les cartes ne mentent pas.
Alors rien. Pas grand-chose en tout cas.

mars 1910. Le bébé est posé sur son ventre et elle frissonne, détourne la tête. D'une voix fatiguée, elle appelle son mari, à qui elle tend l'enfant. Kallisto, ont-ils décidé. Dans le regard qui cherche le sien, elle ne voit que celui d'Alder. Quand elle pleure, elle veut lui hurler de se taire. Arrête arrête arrête murmuré jusqu'à ne plus pouvoir respirer, jusqu'à ce que Nikomedes se lève et se charge de leur progéniture. Ca va passer, lui assure-t-il d'une voix réconfortante.

1912. Ca ne passe pas. Kallisto est affublée de sa malédiction, et est aussi vive qu'elle l'était à son âge. Elle voudrait qu'elle soit plus calme. Elle voudrait que ses traits ne changent pas au rythme de ses émotions. Elle voudrait qu'elle n'essaie pas d'attraper sa main à chaque fois. Qu'elle ne l'appelle pas, qu'elle ne la regarde pas, qu'elle ne la touche pas.
Parfois, elle voudrait qu'elle n'existe pas.

avril 1912

TW tentative de suicide:

mai 1912. On surveille ses allées et venues. Pour son bien, dit-il. Pour l'enfermer, crache-t-elle. Sa valise à la main, elle part après avoir fait une scène ou dix. Revient à chaque fois, bien sûr. Il n'essaie plus de l'en empêcher, plus vraiment, se contente de l'accueillir quand elle pousse la porte d'entrée. Elle ne s'excuse jamais, et il ne le lui demande pas.
Au lieu de ça, et sans qu'elle ne le sache, il se met à lui faire avaler des potions préparées par ses soins ou par Demetria visant à la calmer.

1913. @Caecilia Greengrass sait. Pour elle, pour les Filles d'Helga, pour Alder. Elle sait, aussi, qui a pris son enfant. Plus ou moins : quelques mots, une description tant bien que mal préservée par les années. La rencontre est douloureuse, mais bientôt, Zelda sait aussi. Pour l'enfant mort trop tôt, pour Theodor. Et puisqu'elle a fait ça toute sa vie, elle se saisit de la main tendue sans intention de la relâcher un jour.

1914. Le monde tombe en morceaux autour d'elle et elle a peur de suivre le mouvement. Plus que jamais instable, elle dérape, s'écrase.
Son employée démissionne, ne la supportant plus ; elle embauche @Alecto Goyle pour la remplacer, disparaît ensuite directement pendant trois semaines. Elle accepte d'héberger W.I.T.C.H, se heurte à @Minerva McGonagall qui ne lui fait pas confiance. À raison.
Convoquée pour les interrogatoires, elle balbutie et s'énerve, perd le fil, finit en larmes.
Obsédée par Alder, elle le cherche sur tous les visages, tente de trouver le couple que Cece lui a décrit. Appelle une fois Kallisto par son nom, détourne les yeux quand Nikomedes lui jette un regard incrédule, rit nerveusement.
Ses pouvoirs arrachés, elle redevient incapable de contrôler sa malédiction, et s'effondre. Au fond de son lit, elle fixe le plafond, compte les secondes.

C'est pas grave, lui dit-on.

Brille de mille feux, danse sous la pluie et rit aux larmes. Des nuits de trois, parfois quatre heures, des carnets noircis de cent deux cent trois cent idées, des poèmes commencés mais jamais fini. Une valise remplie de vêtements légers. Un regard séducteur, un sourire éclatant. Les murs aux couleurs vives, la poussière nettoyée, les rideaux tirés. L'enfant est soulevé et balancé, tourne tourne sur elles-mêmes jusqu'à tomber. Une course jusqu'à l'étang, les pieds dans l'eau et de la boue sur les jupes. La foule et l'attrait des corps, l'attention. Les mains baladeuses et la colère explosive aux mots tranchants puis caressants.


"Qu'est-ce que tu as fait ?"

Une main s'empare de son poignet, tire. Elle trébuche, laisse échapper un gémissement. Les colères maternelles l'ont toujours terrifiée, profondément glacée. Le calme avant la tempête, voix doucereuse avant de brusquement devenir stridente ; devrait y être habituée mais n'a jamais réussi à parer.
L'autre main se pose sur ses hanches, glisse jusqu'à son ventre. Appuie avec force, lui arrache un autre cri. Arrête, et elle essaie de s'éloigner mais la poigne est ferme, les ongles s'enfoncent dans sa peau.

"Qu'est-ce que tu as fait ?"

Peut-être devrait-elle appeler son père. Ou Theo. Où est Theodor ?
La question est répétée, grésille à ses oreilles tandis qu'elle essaie encore de s'extirper des griffes de la femme en face d'elle. Répétée une quatrième fois et cette fois-ci le son lui déchire les tympans, alors elle hurle par-dessus rien rien RIEN et le vacarme est tel qu'elle se demande pourquoi les fenêtres n'explosent pas en même temps que son cœur, pourquoi elle entend encore quoique ce soit.

Elle a fait, bien sûr. Elle a fait et elle ne sait pas si sa mère lui en veut plus de s'être laissée souiller avant d'avoir été mariée ou parce qu'en elle grandit l'enfant qu'elle lui a volé.


Une tasse de chocolat chaud et des sanglots. Trois puis dix couvertures, une montagne à gravir. La lumière est trop vive, il y a bien trop de bruits. Les mains plaquées sur les oreilles, un hurlement, toutes les fissures dans les murs. Des pages de livres arrachées, éparpillées sur des draps défaits. Un bras enroulé autour de genoux repliés, des murmures répétés. Un, deux, trois, jusqu'à cent puis mille pour ne pas chavirer. Gorge enrouée et bouche pincée, les mots trop compliqués. La porte close, les regards qui arrachent plus que ne flattent. L'enfant repoussé quand elle essaie de grimper sur le lit, tête heurtant la table de chevet. D'autres pleurs, acidité contre le palais. Encore.


Son nom résonne à quelques mètres d'eux, porté par la voix grave de son père. Inflexions tendres mais fermes, suffisent presque à la convaincre de rentrer. Mais l'après-midi est doux alors elle se contente de secouer la tête, comme s'il pouvait l'apercevoir d'où il se trouve.

"Cours."

Sans attendre de réponse, elle se met en route, dévalant le terrain verdoyant, le vent la poussant davantage en avant. Elle ne se retourne pas pour s'assurer que Nikomedes la suit, ne se retournerait pour rien au monde. Même pas pour Emund, qui crie un peu plus fort. Quelques minutes plus tôt elle a vu son frère accompagné d'un autre garçon, occupés à tenter de grimper aux arbres, et elle refuse de rentrer sans lui.
Alors elle court, les yeux grands ouverts, braqués sur son objectif, le prénom de l'aîné soufflé puis ravalé. Fend l'air, pourrait presque voler.
Vole tout à fait quand elle se prend le pied dans une racine, juste avant de s'étaler de tout son long. Roule le long de la pente, cailloux et pierres s'enfonçant dans sa peau, genoux égratignés et goût de fer dans la bouche. Et rit.


aube (i) S'enthousiasme pour tout et rien, du nouveau commérage du jour à la découverte d'une coccinelle sur la table de la cuisine. (ii) Lit plusieurs livres par semaine, dans les bonnes comme les mauvaises périodes. Peut réciter, expliquer et débattre sur les grands courants littéraires et les meilleurs auteurs de tout les temps. (iii) A probablement un fun fact à partager sur votre sujet préféré. Et oubliera qu'il s'agit de votre sujet préféré pour elle-même en parler pendant trois heures. (iv) Utilise parfois sa plume pour prendre des notes sur son bras, quand elle est à court de papier. Il ne faudrait pas gâcher des idées. Si son bras est rempli, elle utilisera celui de quelqu'un d'autre. (v) Parle souvent seule quand elle s'ennuie, généralement pour se raconter des histoires ou pour se rappeler ce qu'elle est censée faire. crépuscule (i) Disparaît souvent de la circulation pendant plusieurs semaines à la fois, soit parce qu'elle est incapable de sortir de sa chambre, soit parce qu'on ne lui en laisse pas le droit. (ii) Oublie les prénoms autant que les gens, brouillard dans lequel elle semble perpétuellement évoluer. A tout autant de mal avec la politesse et les formalités. (iii) Tendance à l'insomnie ou l'hypersomnie, incapable de trouver un équilibre quant à son rythme. (iv) Victime de crises d'angoisse depuis l'enfance, notamment lorsqu'elle ne contrôlait pas son don et ne se reconnaissait pas dans le miroir. (v) Ressasse tout ce qui lui est un jour arrivé, décortiquant méthodiquement tout ce qu'elle n'a pas fait correctement.

coucou petit monstre, on a remarqué que cette fiche n'était pas tout à fait terminée. on te file un balai et un chat, pour chasser ses vilaines araignées pour t'aider ? ta fiche sera archivée dans 3 jours sans nouvelles. peut-être aurais-tu besoin d'un délai supplémentaire d'1 semaine pour le faire ? si tel est le cas, n'hésite pas à nous l'indiquer à la suite de ce message afin que l'équipe t'ajoute du temps pour compléter la rédaction.

Ta chocogrenouille se fait la malle ! Avant de transplaner, sache que tu es convié.e à participer à l'intrigue (voir le lien en page d'accueil), à la loterie rp pour se trouver quelqu'un avec qui rp. il y a aussi la section du marché aux liens pour te trouver des liens. n'hésite pas non plus à éplucher notre face claim et à contacter directement ceux qui te semblent convenir pour un lien. il y a aussi la section rappeltout pour les parrainages, l’évolution et les points. Tu peux aussi flooder, et voter pour que ton groupe ait l'avantage à l'intrigue. Je te laisse par la même occasion le 06 discord du forum. Enfin, au besoin envoie un hibou à l'équipe. Ils aiment bien, ça leur passe le temps.