Spleen

nom et prénoms : Deux pas sur le palais conduit au sifflement dangereux, il chuchote quand il énonce son identité, lueur méphistophélique du bout de ses orbes amusées, Elvis dit-il. Gaunt se présente-il, lorsque les affaires réclament des pots de vin et autres demandes illégales, Gaunt aussi pour la peur de cette marque et cet effroi de la légende.
âge : Il écoule sa quarantaine assis sur un fauteuil en cuir dans son vaste salon, solitaire jouissant de sa paix, il questionne un avenir éculé sur les bouts de ses doigts égratignés, quarante deux ans assomment, réclament, exigent
origines : Ainé de la branche majeur, l’espéré béni, l’espéré honni. Anathèmes et  artifices, il était la naissance rêvée pour se vêtir des rênes du pouvoir. Pression qu’il absorbe, orgueil qu’il abjure, Elvis se vautre, se gausse et s’enivre. Tyran dit-on, pourtant il gère, pragmatique, remplaçant et prenant soin des parents, de ses frères et de ses sœurs.
profession : Au début, une curiosité, puis une obsession, celle d’honorer et de savoir, de contempler et de vivre certainement le passé de Salazar Serpentard. Pour parvenir à étancher sa soif, le métier d’anthropologue lui convint bien. Quelques années, des voyages en plus, des chantiers, il a décidé de dresser une organisation militarisée, à trente quatre ans le voilà directeur d’un nouveau département. Cette discipline favorisera certainement les données de l’histoire sorcière.
nature du sang : Doué avec son don, il parle le fourchelang comme il parle sa langue natale. Ce don lui est nécessaire pour combler sa solitude mais, plus particulièrement, pour demander à ces créatures de se faufiler là où il ne peut planter ses mains. Hérédité appréciée, chérie et admirée, fourchelangue. A quatre ans l’enfant a sympathisé, un mamba noir venimeux et blessé. En quelques mois a-t-il eu le bonheur de s'adresser à des congénères répondant à son envie de calme et de silence. Les amis serpents remplacèrent des hypothétiques connaissances humaines dont il n'éprouvait que mépris.  Début d’un amour insensé pour ces bêtes aux écailles enflammées. Partout règnent, chez lui, des anneaux et des sifflements. Les uns ont des chats, lui a une variété de rampants laissés libres dans toutes les pièces de sa maisonnée.
personnalité : A ses ambres l’on aperçoit des pétales de fumées, une colère dissimulée, une folie, enfin, musquée près de ses gestes dilapidés. Il ne parle pas, très peu, souvent, une seule phrase corrompt la joie, transforme la beauté, la fane puis la mort, une mort qui s’échoue aux maux de sa lassitude. Jamais ne délivrera-t-il le langage, seulement, pour crier la nuit. Il est assis, passif, observateur nocturne, aux heures creuses de la catharsis, les silhouettes dorment et lui se faufile dans ses papiers, animal de sang froid, misanthrope, il préfère le silence, le bruit et la présence des autres le gênent. Obsession résonne dans ses tympans, envahit ses pensées, une ferveur, une religion, celle du sang et de l’identité, alors il ordonne, il condamne. Doué pour affronter de front plusieurs tâches, il organise et range, de peur que le bordel ne possède déjà sa lucidité fragile. L’homme reproduit les dérives d’un père, lui qui se disait qu’il gouvernerait son existence, malgré ses connaissances et son esprit critique, il s’enorgueille de son héritage. Désobéissant à quiconque, doux tyran, il calcule chaque mesure et chaque caractère, sous son œil avisé, l’ogre se drape dans un charisme sifflant la dangerosité. Elle l’avait nommé Méphistophéles pour ses propositions et ses mains qui la caressaient.
particularité : ici