Good soldiers follow orders - Alexander

Juin1888. Naissance d'Alexander Scrimgeour. 1899 à 1906. Il intègre la prestigieux école de sorcellerie Poudlard, où il rejoint sans grand mystère la maison Gryffondor comme beaucoup de ses ancêtres avant lui. Il s'y taille une solide réputation de duelliste au sein du club de duel. 1906. Il rejoint le bureau des Aurors afin de servir le ministère de la magie et de protéger le monde des sorciers des ténèbres. 1910. Il quitte la maison familiale pour s'établir seul dans la campagne persuadé que sa famille essaye de l'éloigner de son travail et s'engage plus activement dans la traque des différents mages noirs qui menacent la Grande-Bretagne 1912. Il manque d'être tué en affrontant un mage noir et passera toute l'année 1912 à l'hôpital de Saint-Mangouste 1914. Déterminé à servir le ministère plus que jamais, il tente d'effacer les doutes qui se dressent comme des ombres autour de lui. Son esprit balance entre embrasser totalement ce qui doit être fait pour protéger le monde des sorciers et les lueurs qui lui hurlent de se rebeller et de quitter son emploi.

I don't remember much more than the walls...

Protéger le monde des sorciers, vaincre les mages noirs, il s'agit des tâches que l'on fait au service du bien. Les ténèbres se font maintenant plus menaçantes et on peut parfois oublier pourquoi on se bat. Que doit-on faire pour faire le bien ? Doit-on être prêt à tout ? Un auror se bat pour les autres, non pour-lui même. Était-il arrivé si loin pour ne rien retenir de ce qu'il avait appris ? Si ce n'est ce qu'il voulait bien entendre. État-il devenu un assassin ? Un Tueur ? Participer à tout cela était-ce vraiment faire le bien ? Quand on choisi un camp, il faut le faire avec résolution. Pourtant, le prix de ce choix était dévorant... Terrifiant, il fallait remonter le temps et l'espace et réfléchir à ce qu'il avait fait en acceptant de prêter serment à la Confédération. L'espace ? Le temps ? Tout cela n'avait plus d'emprise sur lui, il était entré dans ce monde sinistre, ces torpeurs qui s'emparent de ceux qui sont seuls dans le noir. Ces serpents se lovaient sur sa peau faisant perler le doute cette mélodie destructrice. Il ne pouvait se regarder dans la glace, son propre reflet le consumerait tant les couleuvres qui s'agitaient faisaient douter le sorcier. Il tenta de se calmer et de revenir au berceau, à l'origine, à la source de son engagement. Pourquoi avait-il accepté tous ces sacrifices, pourquoi il avait endossé ce titre et pourquoi il avait fait le bon choix.


La tempête agitait les pensées de l'auror, tourbillonnantes dans un esprit déjà à la dérive. Des questions, des réponses, de nouvelles questions, tout cela s'entrechoquait brutalement dans un esprit autrefois si clair et si calme. Aussi loin qu'il se souvienne, Alexander avait toujours voulu rendre sa famille fière de lui. Il avait toujours recherché ce pouvoir qui faisait de quelqu'un un être puissant. La gloire, cette rançon que l'on recherche jusqu'à ne plus savoir quoi en faire. Cette réputation qu'on cherche à se tailler comme une marque qu'on souhaite laisser à la vue de tous. Qui est un homme d'honneur et qui ne l'est pas ? La frontière est claire pourtant ? Ceux qui font preuve de loyauté sont des hommes dignes de leurs rangs et de leur réputation, les autres ne sont ici que pour provoquer le chaos et saper le monde établi. La fierté, ce vent, qui tentait de donner une forme à son cauchemar, de capter cette tornade pour l'éteindre, s'évertuait à convaincre le sorcier du bien-fondé de son action. N'était-il pas un Gryffondor au fond de lui ? Le Choixpeau ne l'avait-il pas orienté vers la maison rouge et or ? Cela le tourmentait, la loyauté, le courage, les forts... Voilà les valeurs qu'il s'était érigées comme code personnel. La loyauté à sa famille, à sa maison, à son pays. Cela lui semblait des éléments sûrs sur lequel reposer son action comme un automate cherchant un protocole à suivre dans un système de penser où il avait été dressé à évaluer ces choix en fonction de ce qu'on lui avait enseigné. Il fallait suivre les règles et respecter l'autorité de ceux qui étaient supérieurs. Les préfets, les professeurs, les autres ceux qui avaient en eux cette force de dire ce qu'ils pensent qu'importe les conséquences. Il se devait à son nom d'être fier, de faire des choix, de les défendre et de toujours suivre avec loyauté sa parole et sa conviction, mais où cette manœuvre pouvait-elle le conduire ? Jusqu'à contredire ces mêmes valeurs ? Jamais, son but était noble, protéger les autres et se ranger du côté de ceux qui agissaient pour le bien commun. Il fallait aider ceux qui avaient l'intérêt haut de défendre ceux qui ne pouvaient le faire par eux-mêmes.


Le bureau des aurors, des sorciers talentueux au service de la société, voilà une juste cause à défendre, mais il fallait être doué, très doué. L'Acharnement, l'ardeur, l'effort, voilà ce qui devait être recherché comme une marche guerrière. Devenir fort n'était pas une destination en soit : c'était un chemin. Un chemin ou on est testé constamment. Il fallait s'endurcir, prouver qu'on était digne d'atteindre ce rang. Il fallait maintenir prouver sa loyauté au ministère. Le ministère, ce socle sacré sur lequel la société s'appuyait afin de combattre les ténèbres. Il fallait le défendre. Servir un idéal demandait des sacrifices, mais les ordres sont fais pour guider les soldats. Au ministère, on avait trouvé cet esprit enclin à obéir, non par dévaluation de soi-même, mais par fierté ? Oui ! La fierté, n'était-il pas fier de servir le ministère ? N'était-il pas fier de porter les insignes de sa profession, d'être reconnu comme quelqu'un de bien et comme un bon auror. Tout cela était vrai au début ? Pourquoi cela ne le serait-il plus ? La seule chose dont il se souvenait, c'était comment ce doute était apparu. En silence, dans les ténèbres de son esprit, elle s'était étendue tissant sa toile. Alors que les événements qui s'agitaient autour ne l'étaient pas.


Du sang, horreur réelle, un long filet écarlate s'étalait en rivières sinistres de son nez. Ce retour au physique était brutal, son corps était parcouru de tremblement léger jusqu'à ce que cela passe dans ses mains. Agitée comme les branches décharnées d'un arbre, elles s'animaient comme possédées par leur volonté propre. Il tenta de se calmer se remémorant ce qu'il avait appris quand ce genre de situation arrivait. Ses propres cauchemars avaient rendu sa crise plus aiguë. Il gisait, pitoyable, aboyant, grognant faiblement comme, essayant de maîtriser ce corps de verre qui semblait lui échapper. Il ferma les yeux essayant de plonger à travers quelque chose auquel il puisse se raccrocher pour dompter son état. Il se perdit un instant dans l'évocation de son rêve. Une armure, comme celle qu'il avait vue dans la maison de son enfance. Quelque chose de solide, de protecteur, des contours calmes et apaisants. Le touché était froid, cela rampait maintenant à travers son doigt, ce fleuve apaisant s'éparpillait dans son corps comme de petites rivières éteignant les brasiers qui écartelaient ses muscles. Il étira un soupir final comme ramené à lui-même. Il s'était juré de ne jamais utiliser cette arme en dehors de son travail. C'était là ce qu'il appelait son sacrifice. Il exigeait de lui assiduité, concentration, calme. Il fallait contrôler cette arme, elle était terrifiante une fois déployée. La fierté de posséder une telle force était un moyen de plus de remplir son devoir envers le ministère. Un moyen, un outil, une arme au service du bien. C'est pour cela qu'il avait choisi de manier en plus de sa baguette cet art dangereux et noble. Il avait encore beaucoup de chemin à faire pour continuer sa formation au ministère. Un jour, la bête serait totalement domptée et elle n'essaierait plus de le dévorer ainsi, c'est lui qui la tiendrait avec fermeté. Du temps, du temps, tic, tac, tic, tac... Il avait de plus en plus de mal à le mesurer, ses crises se faisaient maintenant plus fréquentes comme une manifestation de ses propres doutes. C'est une étrange fatalité qu'un serviteur du bien éprouve tant de peur et de doute dans l'accomplissement de son devoir...


Des changements, des menaces, des idées qui faisaient tinter leur sont insupportables. Était-ce juste de vouloir protéger son peuple en agissant de la sorte ? Étaient-ce vraiment les méthodes de ceux qui pensent au bien commun ? Les oiseaux nous surveillaient, penser à tout cela n'était pas une bonne idée. Des charognards qui se repaissent des doutes, des craintes, de la trahison... Des aigles ? Des serviteurs de l'état tout comme nous, mais quel état ? Le ministère ou la Confédération ? La Confédération, c'est le ministère, la Confédération cherche à protéger le monde des sorciers en nous préparant à la guerre qu'il adviendra... Nous devrons être prêts à affronter cette menace. Les prophéties... Pourquoi ne peuvent-elles pas être plus clairs ? Ce n'est pas la vérité qu'elles nous ont offertes. Qui sait ce qu'il en sera vraiment ? Il ne faut pas s'interroger comme cela. Non, ceux qui dirigent le font, c'est leur travail.


Un bon auror ne remet pas en question la direction prise par le ministère. Il se contente d'obéir aux ordres. Obéir a un sens pour lui. Pourtant, il est là à se tourmenter, à penser, à réfléchir, à tourner en rond en cherchant une réponse. Pourtant, cela le dévorait depuis qu'il était rentré en Écosse pour quelques jours. Il se refaisait le fil des événements dans son esprit. Le but des Aurors était d'instaurer la paix et la sécurité au nom du ministère de la Magie. Il ne faut plus repenser à tout cela, il faut l'enterrer, l'enterrer jusqu'à l'oublier ? Ou alors se laisser entraîner dans la tempête. Dériver dans ces courants tortueux et sombres afin de voir où cela mène. Non, un bon Auror suit toujours les ordres. Un auror suit toujours les ordres. Il faut suivre les ordres. Il en était maintenant certain, tout ce qui comptait, c'était accomplir son devoir et se tenir prêt pour la prochaine mission. Cela faisait maintenant plusieurs heurs qu'il se répétait cela face à son miroir et qu'il se le martelait jusqu'à ne laisser que cela s'emparer de son coeur...Suivre les ordres.

Ta chocogrenouille se fait la malle ! Avant de transplaner, sache que tu es convié.e à participer à notre intrigue, aux rps communs et au rite de passage. il y a aussi la section du rappeltout pour les parrainages, les liens, l’évolution et les points, et à consulter les bottins pour te recenser officiellement dans ce sujet. Tu peux aussi flooder, et voter pour que ton groupe ait l'avantage à la prochaine intrigue. Je te laisse par la même occasion le 06 Discord du forum. Enfin, au besoin envoie un hibou à l'équipe. Ils aiment bien, ça leur passe le temps.