(Rylan) There’s no chance at all of recovery. You’ll just — exist. As an empty shell.

14 février 1882. Naissance de Rylan, sous le nom de Ringean, aînée de la branche majeure des Carrow. Mars 1882. L’alliance est scellée, elle est liée à Kieran Goyle, héritier de la famille du même nom, elle ne le sait pas encore, mais sa vie vient de changer. 1893-1900. Études à Poudlard, maison Serdaigle. Elle est plutôt bonne élève et donne même des cours (surtout à son fiancé). Avril 1900. L’alliance entre les Goyle et les Carrow se brisent, un couteau dans le dos du gardien d’Azkaban, finies les fiançailles, adieu le mariage avec Kieran. Rylan est dévastée et en veut à son père d’avoir gâché sa vie. Juillet 1900. Kieran est un menteur. Il essayait de pousser Rylan à convaincre son père de tout recommencer, mais il était au courant de tout depuis le début. Une année de mensonges éhontés, une vie d’illusions pour finir ainsi. Rylan ne veut plus le voir, ne veut plus en entendre parler. Elle est dévastée. Juillet-Août 1900. Découvre qu’elle est enceinte et cherche à avorter dans la foulée. Elle est détruite, mais elle sait que c’est la bonne décision. Août 1900 - Août 1906. Road trip à travers le monde, besoin de changer d’air. Elle se découvre et se redécouvre. Septembre 1906. Son père lui déniche un poste au Ministère de la magie, dans la recherche sur les créatures magiques. + Elle rejoint le mouvement WITCH grâce à son amie Minerva et en devient la secrétaire. X Elle se fiance à nouveau, son père ayant enfin trouvé une famille pour l’accepter dans ses rangs.

I. Petite par la taille, il arrive souvent qu’on la perde dans une foule trop dense si on ne fait pas attention. II. L’eau est de loin sa pire ennemie, mauvais souvenir d’une aventure qui avait failli mal terminer pour elle. Ironie d’avoir une famille à la tête d’un bâtiment au milieu de l’océan. III. Elle manie les poings, vestiges d’un entraînement de dix-huit ans avec l’héritier de la famille la plus bagarreuse du monde magique. Elle n’a jamais réussi à le mettre à terre, mais elle a quelques réflexes pas si mauvais. Elle est aussi habile au couteau. IV. Sa peau laiteuse qui marque vite, elle a pris l’habitude de cacher les nombreux bleus qui couvraient son corps de l’époque de Poudlard. Elle garde cependant quelques cicatrices d’entraînements qui sont allés un peu trop loin, et parfois d’expériences sensuelles un peu trop précipitées. V. Un Tapuat qu’elle cache autour de son cou. Le symbole de la maternité qu’elle a reçu d’une sage hopi du clan Hoatvela, lors de son voyage en Amérique du Nord. Elle n’avait pas eu besoin de s’exprimer, elles ne se comprenaient même pas, mais la vieille femme lui avait offert ce collier, comme si elle savait tout ce que Rylan avait traversé. Un moment d’émotion et d’apprentissage sur le féminisme d’ailleurs. VI. Son patronus est un colibri, l’esprit libre qui veut croquer la vie à pleines dents et qui ne cherche qu’à révéler tout son potentiel. Le petit oiseau qui a besoin de trouver son chemin et qui prend du temps pour lui, sensible à l’avis de ceux qu’il rencontre. VII. Une fois qu’elle prend sa plume pour écrire le compte-rendu de ses recherches, il est très difficile de l’en sortir. La Carrow sauvage vit dans sa bulle aux parois hermétiques et les percer reviendrait à lui faire faire un bond de quelques mètres et une crise cardiaque approchante. VIII. Si le patriarche est un personnage très dur et très strict, la mère Carrow est tout son opposé, de quoi en étonner plus d’un. Elle œuvre dans l’ombre pour limiter la casse avec Rylan et fait son possible pour qu’elle ne souffre pas trop – ça rate très souvent malgré tout. Mais l’aînée garde des contacts plutôt bons avec elle. IX. Deux petits frères pour le prix d’un. Des jumeaux pour compenser l’aînée à l’utérus maudit. C’est pourtant bien eux, les héritiers d’Azkaban, effaçant un peu plus les prouesses de la jeune femme qui pourrait tout aussi bien disparaître des photos de famille que la différence ne se verrait pas trop. X. Des cagoules. Une grande collection de ces objets moldus qu’elle a commencé à récolter au gré de ses aventures loin de tout. Une intrigante passion qui lui a fait gagner bien plus que du tissu rigolo qui peut lui couvrir le visage quand le temps se fait trop froid.

Lorsqu’on lui avait annoncé que son enfant était une petite fille, le père Carrow n’y avait tout d’abord pas cru. Une mauvaise plaisanterie qui ne le faisait pas du tout rire, au regard des foudres qui s’échappaient de ses yeux vers la médicomage porteuse de la nouvelle. Il insistait, ce n’était pas possible qu’il ait une fille. Quand on lui présenta la preuve irréfutable de la chose, il s’emporta. C’était une malédiction, un déshonneur. Il avait tout prévu pour son premier né, elle s’appellera donc Ringean, tant pis pour elle. Si elle n’avait pas les attributs, elle ne serait rien.

Les Carrow ont toujours fasciné autant qu'ils ont fait frissonner. Gardiens de la tristement célèbre prison d'Azkaban, on murmurait qu'ils avaient acquis les pouvoirs des Détraqueurs et qu'ils n'hésitaient pas à s'en servir pour leur bon plaisir. La réalité n'était pas si loin des rumeurs. Sauf qu'ils ne pouvaient pas donner la mort d'un baiser. Mais cela n'empêchait pas les gens de s'écarter légèrement à leur passage, tout en soufflant leur admiration. Rylan – le prénom qu’elle avait choisi ensuite – a donc vécu entourée par ce qui était plus que la mort : le désespoir. Et elle en avait vus, des corps sans vie, substance absorbée par les « employés » de son père. Elle avait rapidement sympathisé avec les Sombral qui l’emmenaient à Poudlard quelques années plus tard. Elle détonnait, avec son air angélique, parmi les rumeurs macabres qui planaient sur sa famille. Une dualité qui lui a peut-être rendu service, finalement.

Il fait noir dans les méandres d’Azkaban, la tempête fait rage à l’extérieur, comme tous les jours. L’air glacé lui brûle les poumons tandis qu’elle tente vainement de rester calme. Les phalanges endolories se raidissent à mesure que le temps passe dans cet environnement effroyable. Elle fait quelques pas, penche la tête comme pour anticiper au devant d’elle, puis recule à nouveau, pas qu’elle n’avait très envie de continuer. Elle le reconnut rapidement, le frisson qui lui figea l’échine, lui tordit les boyaux en remontant de la bile dans sa gorge. Ils étaient là. Ils arrivaient pour elle. La pierre du mur à côté d’elle se glaça et il lui fallut un petit temps de réaction pour qu’elle hurle Accio baguette !. Rien ne se passe. Accio baguette ! Accio baguette ! Accio baguette ! Accio baguette ! Accio baguette ! , qu’elle martèle, les larmes aux yeux, alors que s’approchent déjà les fantômes de la mort. Un poids se forme dans sa main, une sensation familière. Pas le temps d’hésiter, elle pointe l’objet devant elle et hurle à nouveau Expecto Patronum ! Et le colibri qui jaillit de sa baguette, faisant reculer les Détraqueurs si près d’attaquer. C’était son cinquantième essai pour cette année-là, ou peut-être le soixante-dixième, elle avait perdu le compte. Le pire moment à passer, chaque Noël et chaque été. Un talent à maîtriser pour ne pas faire comme son ancêtre qui avait un jour oublié son outil le plus précieux et qui n’avait pas bien fini.

Les tribunes rugissent sous ses pieds à chaque balai qui approche. Dans le ciel, les vibrations des cognards qui fendaient l’air à la recherche d’une cible à atteindre. Et les craquements des battes contre ceux-ci pour un retour d’ascenseur. Le souaffle passait de main en main jusqu’aux anneaux. Le gardien l’arrêtait parfois. Des cris de liesse lorsque le ballon traversait le but. Chacun supportait son équipe. Au milieu des bleu et bronze, un petit Gaulois faisait de la résistance. Ou plutôt, elle ne savait pas où se mettre. Son regard était rarement porté sur l’action, beaucoup plus sur un certain joueur, là-bas sur son balai, dans l’équipe des serpents, les adversaires du jour. Et ses doigts qui caressent distraitement le tissu vert et argent de la cravate qu’il lui avait laissée. Un porte-bonheur, un grigri pour contrecarrer le mauvais sort. L’envie qu’il ne lui arrive rien et qu’il continue à virevolter sous ses yeux. Le match s’achève et déjà elle dévale les escaliers pour quitter les gradins, elle se dépêche, elle le retrouve, vient le prendre dans ses petits bras qui n’arrivent même pas à l’entourer. Elle se dresse sur la pointe des pieds pour venir l’embrasser. Il avait été super, comme d’habitude. Il râlait parce qu’elle avait encore encouragé sa propre maison plutôt que la sienne, elle répliquait qu’elle l’avait soutenu lui et que c’était déjà beaucoup, exhibant pour preuve la cravate avec un air entendu. Vite éclipsés à l’abri des regards, le bout de tissu qui sert et qui serre.

C’est terminé. Son rêve, sa vie idéale, son avenir. Brisée en plein vol. L’alliance est rompue, les fiançailles aussi. Père Carrow n’est pas très content, il ne veut plus entendre parler des Goyle. Une histoire de pacte plus intéressant ailleurs, alors le contrat est déchiré. Elle le vit mal. Très mal. Elle avait eu toute sa vie pour apprendre à connaître son futur mari. Son ex futur mari. Elle s’y était attachée, des sentiments un peu trop encrés, elle ne savait plus sur quel pied danser. C’était la dernière année et il y avait les examens à penser. Kieran qui essaie de la rassurer, qui lui dit qu’il faut parler à son père, que ce n’est qu’un malentendu et qu’ils pourront toujours se marier. Mais rien n’y fait. Le patriarche ne veut rien savoir, il est catégorique. Les deux amants se disent au revoir une ultime fois avant de se concentrer sur les ASPIC. Ce n’est qu’après la fin de leur scolarité qu’elle apprendra la vérité. Qu’elle n’est que le plan B et qu’il le savait depuis le début. Confiance brisée, elle coupe totalement les ponts car elle ne peut plus le supporter. Et comme une mauvaise nouvelle n’arrive jamais seule, elle apprend qu’elle porte la vie, et comme elle n’a eu qu’un seul partenaire toutes ces années… Fruit d’un amour qui n’avait lieu que dans sa caboche blonde d’ingénue, elle doit s’en séparer, dans la plus grande illégalité. Les larmes, qui avaient coulé le jour où elle avait fait sa connaissance, s’étaient taries pour le grand événement, et sa main serrait celle de Minerva, comme pour se donner le courage de subir tout ça.

Alohomora ! Sa voix trahissait son agacement, mais la serrure du coffret qu’elle avait devant elle ne cédait pas pour autant. Elle laissa échapper un profond soupir en passant ses longs doigts fins sur ses tempes. La migraine venait la frapper dans une lente agonie. Mais elle ne lâchait rien, malgré la voix de la personne derrière elle qui lui intimait d’arrêter pour aujourd’hui, qu’ils reprendraient demain lorsqu’elle serait reposée. Elle chasse l’idée de la main et garde son regard noisette rivé sur la serrure. Elle ne s’arrêtera pas tant qu’elle n’aura pas réussi. Elle calme son cœur, règle sa respiration et reprend une énième fois Alohomora ! La serrure gigote, elle se répète encore Alohomora ! Le bruit se fait plus fort, les mécanismes qui s’agitent. Elle continue Alohomora ! et soudain, la boîte s’éventre, le couvercle claque contre le bois. Elle lève les bras au ciel, laissant échapper un grognement de joie mêlée au soulagement. Derrière elle, l’homme applaudit, avant de l’attraper par le coude pour la forcer à aller se coucher. Il lui plaque une bande sur le front pour apaiser la douleur qui lui transperce le crâne. Demain, ils essayeront un autre sort.

Il lui avait dit de revenir, elle avait obéi. C’était la seule façon qu’elle avait pu négocier pour partir dans un premier temps. Et puis six ans, c’était déjà pas mal. Elle avait eu le temps de découvrir le monde et de se découvrir par la même occasion. Il lui disait qu’il allait lui trouver un mari. Elle ne disait rien, mais dans sa tête, elle n’en avait pas vraiment envie. Elle avait retrouvé sa chambre d’enfant, qu’elle s’était mise en tête de rénover pour lui correspondre un peu plus. Elle avait accroché une bonne partie des souvenirs qu’elle avait ramenés de son tour du monde. Et, trônant au milieu de tous, une cagoule bien particulière. Pas le temps de respirer qu’il la trimballe jusqu’au Ministère. Il avait fait jouer une relation et il la traînait vers son bureau pour les prochaines années, jusqu’à ce qu’elle enfante et qu’elle quitte tout pour s’occuper de sa progéniture. Il lui fallait du temps pour se remettre à comprendre le monde ici. Il fallait qu’elle s’informe sur l’actualité aussi. Quelques années après son arrivée, il avait fait irruption dans son bureau, devancé par le chef de service qui paradait pour le présenter. Un chasseur de plus dans l’escadron. De vieux souvenirs qui viennent lui rire au nez.

Le morceau de parchemin glisse subtilement dans la main d’Errol à la fin de la chorale. Ils ne se disent rien, mais leur regard parle pour eux. Ce n’est pas la première fois qu’elle le fait, mais elle a toujours ce petit goût dans la bouche. L’adrénaline qu’elle aime tant et qui lui agite les entrailles. Elle sait que si elle se fait attraper, elle passerait un sale quart d’heure, mais elle s’en fout. L’enjeu est bien trop important, alors elle fait de son mieux. Des vies sont en jeu. Il va falloir devancer les chasseurs. Ils n’étaient pas Kieran, mais ils restaient doués dans ce qu’ils faisaient. Et le sourire qui s’étirait légèrement sur les lèvres de l’enfant de Morgane qui lui tirait sa plus belle révérence avant de repartir, escorté par un des hommes de main des Carrow. Elle restait encore un peu seule entre les murs froids de la prison, laissant la peur et l’excitation couler tranquillement dans ses veines.

Ta chocogrenouille se fait la malle ! Avant de transplaner, sache que tu es convié.e à participer à notre intrigue, aux rps communs et au rite de passage. il y a aussi la section du rappeltout pour les parrainages, les liens, l’évolution et les points, et à consulter les bottins pour te recenser officiellement dans ce sujet. Tu peux aussi flooder, et voter pour que ton groupe ait l'avantage à la prochaine intrigue. Je te laisse par la même occasion le 06 Discord du forum. Enfin, au besoin envoie un hibou à l'équipe. Ils aiment bien, ça leur passe le temps.