catabase (dahlia)

15 février 1893 naissance, deux vies pour le prix d’une ; la tombe sera garnie de violettes et de dahlias, posées de la main tremblante d’un père qui dit bonjour à deux amours et dit adieu à un autre.

1903 les jumelles grandissent dans une famille brisée mais aimante, princesses parfaites d’un père qui donnerait tout pour les voir heureuses, qui arrête de compter les heures et prend trois emplois pour subvenir à leurs besoins. L’école se montre parfois cruelle, et en voulant défendre sa sœur Dahlia brise le miroir sans le toucher. Révélation des pouvoirs devant une autre enfant moldue qui n’y croit qu’à moitié, gamine devenue Cassandre aux yeux des autres, pas prise au sérieux quand elle décrira ce qu’elle a vu. Mais le verre est cassé et on rationalise en parlant de trouble de gestion de la colère ; Dahlia commence des cours de boxe avec son père, dans l’espoir de canaliser ses émotions.

1904 Les deux lettres répondent à des questions que l’on n’osait pas poser, leur ouvrent et révèle un monde excitant, font pétiller leurs yeux d’enfants, nouvelle aventure, toujours main dans la main.

septembre 1904 entrée à Poudlard, l’évidence des rouge et or qui s’impose. Mais les poings serrés remplacent vite les étoiles dans les yeux, parce que les jumelles sont différentes, sangs-de-bourbe, nées-moldues qu’on tolère à peine ; alors pour le sourire de sa sœur Dahlia leur force le passage, la défend ardemment, enchaîne les heures de retenue données par ceux qui ne voient que le sang.

juin 1911 diplômée, ASPICS obtenus avec brio. Ancienne membre active du club de duels, elle rejoint la formation d’Auror avec la hargne de se faire accepter malgré tout, de réussir pour les faire taire, prête à tout pour protéger sa famille. Mais elle ne la terminera jamais, le diplôme emporté par la révolution.

17 mars 1914 la traque des Aigles la laisse endeuillée, une seconde fois ; persuadée d’avoir vu le corps sans vie de sa sœur sur le sol de leur maison, Dahlia se laisse emporter, le poignet marqué à l’encre indélébile, réduite en esclavage et jetée derrière les barreaux, convaincue d’être responsable de sa mort, désormais incapable de se regarder dans un miroir. Sauf que Violette est bien vivante, réfugiée chez les Enfants de Morgane, protégée par le sacrifice de sa sœur, ignorante du sortilège de faux souvenirs que Dahlia a lancé sur elle-même pour que Violette ait le temps de s’échapper et disparaisse des radars.

25 mars 1914 achetée, une première fois, par la meute Greyback, qui voit en ses compétences de duelliste et d’Auror presque diplômée un potentiel soldat. Elle y apprend à se taire pour ne pas perdre sa langue, disciplinée et obéissante à contrecœur, la baguette rangée et les années de boxe moldue mises à profit pour canaliser sa colère et suivre les ordres, faire couler le sang sans y réfléchir.

3 août 1914 achetée, une seconde fois, choisie spécialement pour son air antipathique au milieu des esclaves à vendre. Le chien en a acheté un autre, plus attiré par le pitbull que par le carlin ; désormais propriété de Kieran Goyle, autant son ombre que celle d'elle-même, aveuglée par sa culpabilité.

I. rôle de grande sœur endossé dès l’enfance, la gémellité qui se construit sur la complémentarité, Dahlia elle n’hésite pas à user de la force pour défendre sa sœur, fait pleurer par ses mots ou par ses coups, obligée depuis toujours de s’excuser sans trop y croire. II. capable de tout pour sa famille, l’amour sans bornes, le sourire qui se dessine en réponse au leur. Pour eux elle gravirait des montagnes, ferait la révolution, loyale envers et contre tout. III. la boxe devient un exutoire de ses excès de colère, une manière de garder le contrôle. Mais le sport est trop moldu, limité aux vacances scolaires, alors elle trouve refuge dans les duels, regrette cependant le manque de contact. Elle s’y distingue pourtant, y trouve sa voie et s’imagine déjà auror, vocation nourrie par sa propre ambition. IV. elle ne supporte pas les injustices, a du mal à garder le silence, élève la voix pour se faire entendre et protéger ceux qui ne peuvent pas le faire eux-mêmes. V. la tête qui se détourne des miroirs depuis quelques mois parce que le reflet la renvoie à l’autre partie de son cœur, nécrosée par l’absence et le deuil, incapable de faire face à sa propre vue, parce qu’incapable de la protéger, finalement, malgré l’esprit qui lui joue des tours, la détestation rendue factice par les faux souvenirs dont elle s’est elle-même faite victime, l'esprit écartant les incohérences, convaincue que le sentiment étrange apparu depuis n'est qu'un résultat du traumatisme. VI. les retenues ne l’empêchent pas d’être une élève sérieuse, assidue et ambitieuse, pour le rendre fier, ce père qu’elle adore et adule, pour que ses sacrifices n’aient pas été en vain. VII. fascination silencieuse pour les tatouages, la main tendue vers une tentation de plus, les prunelles fixées sur les corps encrés. Mais l’attirance est paradoxale, parce qu’elle abhorre le sien, cercle vide pour la montrer du doigt, marquer la différence. VIII. romantisme laissé à d’autres, loin d’être sentimentale, elle préfère la passion des corps à celle des cœurs, trop terre-à-terre sûrement pour croire au grand amour ; elle a eu quelques histoires pourtant, les doigts enlacés pour quelques mois, obligée de se cacher pour embrasser les courbes féminines. IX. l’espagnol paternel vient parfois braver les interdits, remplacer les injures qu’elle ne peut plus prononcer. Il est instinctif, un morceau de son passé dont elle ne peut ni ne veut se détacher, accroché à des souvenirs pourtant d’un autre temps. Elle aurait aimé apprendre le français maternel mais n’en connaît que quelques termes, des surnoms le plus souvent, donnés par un père en mal de France qui a dû lui dire adieu trop tôt. X. rendue impuissante par sa nouvelle condition d’esclave, elle cherche en silence de quoi remplacer sa magie limitée, préférant pour le moment taire ces nouveaux espoirs, modes alternatifs de magie. Elle n’écrit cependant rien, garde seulement les notes en mémoire, préférant éviter le risque d’être à nouveau considérée comme traître.

Ta chocogrenouille se fait la malle ! Avant de transplaner, sache que tu es convié.e à participer à notre intrigue, aux rps communs et au rite de passage. il y a aussi la section du rappeltout pour les parrainages, les liens, l’évolution et les points, et à consulter les bottins pour te recenser officiellement dans ce sujet. Tu peux aussi flooder, et voter pour que ton groupe ait l'avantage à la prochaine intrigue. Je te laisse par la même occasion le 06 Discord du forum. Enfin, au besoin envoie un hibou à l'équipe. Ils aiment bien, ça leur passe le temps.