rp commun 2 : interrogatoires imminents.

L’heure était venue, le jour tant attendu où les cloportes sortiraient des murs, où les insectes quitteraient leurs roches salutaires. Cicatrices d’un sourire narquois marqué sur le visage, Gellert sortait de sa demeure, le bras crochetant celui de sa nouvelle fiancée, @Graal Croupton, a sa droite, marchait d’un air absent le cœur jumeau @Albus Dumbledore, d’un geste il lui attrapait le bras, transplanant a ses côtés jusqu’à l’entrée du Ministère. Son corps tout entier tendu d’appréhension face a cette journée qui changerait le visage du Londres Sorcier. Chassant les chimères folles rêvant de le déposséder de son empire, les venins rampants cherchant a supplanter celui qui leur avait offert un autre genre de liberté. Il avait le visage fermé pourtant, quand bien même satisfait, le regard glace observait la fourmilière se mettre en place doucement. Les missives avaient été envoyées et alors qu’il s’avançait un employé s’approchait, déblatérant les organisations prévues, pointant les différents espaces où les sorciers seront recueillis. Les mesures prises en place s’étaient accélérée depuis la nuit du fiasco de l’arène, il avait tenu a retirer aux impurs la force même de tenter une rébellion, l’écraser dans l’œuf pour éviter le moindre écart sur ses plans et ses ambitions. Ses pupilles se perdaient a observer l’aménagement du Ministère. Suite a l’annonce de la légalisation de l’esclavage des Moldus, les interrogatoires étaient fin prêts, dénicher les taupes, dénicher les traîtres était la priorité pour le Ministre. Amputer la gangrène avant qu’elle n’attaque suffisamment la chaire pour faire tomber l’édifice encore fragile.  

« Bien, tenez vous prêt, ils vont arriver » Vois sèche et cassante, il saisissait le sorcier qui lui faisait face par l’épaule avant qu’il ne détale « Et je n’accepterai aucune erreur. J’espère être suffisamment clair » Son regard foudre s’abattait comme la lame d’une guillotine, rien ne devait venir surprendre le Roi dans son Palais. Il n’accepterait pas l’échec, plus maintenant, pas si près du but.

Il se retournait alors calmement vers Graal et Albus, son regard quelque peu appuyé sur le dernier cité, cherchant quelques secondes un soutien dans ses yeux, une promesse silencieuse qu’il faisait tout cela pour eux, mais le secret perdurait, alors ce fut vers sa fiancé qu’il s’approchait, glissant une mèche blonde derrière ses oreilles, jouant au jeu parfait d’illusion. « Soyez intransigeants. » son regard se reportait sur Albus, sans sourire ni tendresse sur le visage, juste le regard qui transperçait l’autre . Soupir léger avec son regard qui redevenait froid et hautain, ses pas claquaient sur le sol froid du Ministère. Cette journée serait décisive, elle serait le sceau sur son pouvoir, la marque de sa puissance, le début de son ère.

Spoiler:

Bien sûr, qu'ils traverseront cela ensemble. Le Ministère ne doit rien savoir. Tous les sorciers ont reçu cela. C'est ne pas se présenter qui serait idiot. Mais non, on ne soupçonnera pas un sang-pur. Margot ? Ils ne savent même pas qui était Margot. Aucun risque, vraiment. Si on veut s'en prendre à eux ? Atlas hausse les épaules. Lui seul courre le risque d'être envoyé à Azkaban. L'y enverrait-on croupir qu'il serait toujours animagus. En une phrase comme en cent, il se veut rassurant auprès de sa fiancée.  Il a déjà imaginé la liste des personnes qu'il aime et qui sont par trop impliquées dans l'ordre du phénix. Perspectives calamiteuses. Minerva. Nicolas. Albus. Il lfaut que la bonne étoile qui l'a sauvé des armes moldues continue d'éclairer ses pas. Il aura des alliés, n'est-ce pas ? Sa marraine, @Drusilla Potter fera tirer des ficelles à Henry, lequel ne le déteste pas. @Harfang Longbottom pourra lui trouver un camp de travail. Atlas veut bien servir de bête de somme si on lui assure que pas un seul des blonds cheveux de Théa ne sera touché. Il cherche des yeux Drusilla ou Harfang, sans les trouver.

Il n'en mène pas large lorsqu'ils franchissent le seuil du Ministère, leurs mains crispées l'une dans l'autre. Presque soudées. La bague de fiançailles lui semble presque un talisman. Dommage qu'aucun ensorcellement ne protège sa douce @Théa Malfoy. Il est surpris de voir @Albus Dumbledore dans les rangs du Ministère. C'était pourtant évident. Merlin, il est mauvais devin mais ne s'est pas trompé en songeant que son condisciple ferait de grandes choses. 

« Tout se passera bien. » souffle-t-il à Théa. Les voilà devant le bureau d'enregistrement. « Atlas Flamel. Sang pur. J'ai rendez-vous à neuf heures trente. » Rendez-vous, avec un accent français parfait, comme s'il venait volontairement. Ils seront tous dans le même cas. Théa a rendez-vous plus tard. Ils s'en sont faits le serment. Le premier sorti attend l'autre. Il aimerait autant être le premier à y passer et lui épargner de longues minutes d'attente. Une dernière embrassade. Chaste, timide. Seulement fiancés. Oh, pourtant, leur étreinte hier était désespérée. Mauvais pressentiments. Il est pourtant rasé de frais, a revêtu un costume qui le met en valeur, il est prêt. S'il faut être le parfait représentant de son sang, eh bien, soit.

Spoiler:

Il y a un dicton populaire qui veut que les premières impressions soient toujours trompeuses. Par exemple, à la vue d'un tableau, on se dit qu'on ne l'aime pas du tout ; et puis, à mieux le regarder, on lui découvre bien des charmes si bien qu'on en vient à l'apprécier. Ici, la Sorcière aurait aimé pouvoir affirmé que ses premières impressions sur le couple princier que formait le ministre Gellert Grindelwald et sa fiancée Graal Croupton se révélaient archi-fausses, comme tant d'autres interprétations auparavant. Hélas, les lorgnant d'œillades circonspectes, ces impressions-là - que le Ministre et sa future épouse étaient aussi dépareillés que chien et chat - se révélaient justes en tout point. Entourés par une masse informe, sorciers et de sorcières pullulent dans l'atrium comme des mouches autour de morceau de sucre. À coup d'épaules et de politesses bafouées, Artemisia Scamander, @Alphard Scamander ses fils (Theseus & @Newton Scamander) et Hermeus Baggins se frayaient jusqu'à l'agent de triage. Délivrant leurs identités tour à tour, laissant docilement l'agent examiné chacune de leurs baguettes, les Scamander avaient tous été convoqués à des heures différentes plus ou moins rapprochées les unes des autres; de tout le Clan, Artemisia était la première. « Tout ira bien. » se rassuraient-ils, alors que c'était beaucoup dire. Tout n'allait pas si bien que ça. Au contraire, tout allait mal. Ils ne savaient plus où ils allaient, Artemisia ne savait même plus ce qu'elle ressentait. D'un côté, l'appréhension la taraudait, bien sûr. À en croire par les hurlements et les pleurs qui lui parvenait depuis l'atrium, les interrogatoires avaient déjà commencés. Ils suivaient leur cours et il semblait trop tard pour contrecarrer l'odieuse machination du Ministère de sa Magie et de son pseudo Roi.

Les sorciers et sorcières s'agitaient en tout sens, trop affairer pour se soucier de ceux qu'ils bousculaient dans leur sillage. Et il lui semblait que tout le Ministère s'enfiévrait; au-dessus de leurs têtes volaient hiboux et avions de papier, comme la murmuration désorganisée d'un essaim d'oiseaux. Leurs ailes battaient si bas, parfois, que l'Écossaise pouvait sentir les boucles de ses cheveux voler à leurs sournois passages. Maugréant quelques vociférations en gaélique, elle balaya l'atrium du regard. Rapidement, sous quelques papillonements, la Scamander repéra quelques visages qui lui étaient familiers, avec l'effet d'un baume sur un cœur déjà trop inquiet ; @Minerva McGonagall, @Nicolas Flamel, @Albus Dumbledore étaient un peu plus avant, mais l'effort pour les rejoindre était subséquent. Ils ne traverseraient jamais cette masse de gens à temps, d'autant plus que les minutes passaient et que, bientôt, elle serait appelée pour son propre interrogatoire.

Sa main vient prendre la poudre de cheminette tandis que l’autre se pose sur sa robe de sorcière. Une respiration, le regard droit porté sur le faciès d’Isobel McGonagall. Dans leur regard, un seul message : elles sont fortes. C’est tout ce qu’il lui fallait pour enfin prononcer les mots, relâcher la main et disparaitre dans un tourbillon de flammes vertes. Le hall du ministère se dessine et il y a déjà foule. Minerva n’attend pas sa mère qui la rejoint pourtant rapidement. Elle cherche déjà d’autres connaissances du regard. Tous les membres de l’Ordre sont là, sauf les fugitifs. Minerva arrive à tomber sur @Nicolas Flamel et lui adresse un sourire sincère mais poli.

« Nicolas. » la salua-t-elle.

Son regard dérive alors sur les agents ministériels. @Albus Dumbledore. Elle croise son regard quelques secondes et le soutien. Frémissement de la lèvre pour lui adresser un sourire rassurant l’espace de quelques secondes avant de redevenir parfaitement calme. Tout ira bien. Il ne peut en être autrement. Minerva était calme. Elle savait quoi dire. Elle savait comment fermer son esprit et elle défendrait ses secrets quoiqu’il arrivait. Peu importe l’interrogateur en face d’elle.

Ce n’était qu’une partie d’échec comme les autres et au jeu des questions, des réponses mais surtout des énigmes, Minerva avait passé ses A.S.P.I.C.

Elle ne regarde pas les gens qui pleurent, stressés. Ne pas se concentrer sur cela. Elle essaie de ne pas chercher @Abelforth Dumbledore du regard. Le voir lui était trop douloureux. Ils ne s’étaient pas reparlés depuis qu’elle était partie mais elle ne niait pas qu’elle était inquiète pour lui, aussi qu’elle avait un secret de plus à protéger. Son regard est alors attiré par la famille Scamander et plus particulièrement sa marraine, @Artemisia Scamander. Un sourire plus doux sur les lèvres. Elle lui adresse un sourire confiant.

Tout se passerait bien.

L’heure tourne et Minerva ne cherche pas à savoir qui elle aura en interrogateur ou interrogatrice. Isobel a voulu prendre les paris hier. Minerva a refusé de jouer au chat noir.

Advienne que pourra.

Quand c’est l’heure, c’est l’heure. Rien ne sert de lambiner. Quand le chevreuil traîne, le chasseur l’attrape. Est-ce que l’on te l’a appris, là-bas dans les landes de béryl et d’argent ? Devant les portes marmoréennes, tu songes un instant à l’abysse vers laquelle tu te précipites. Un pas, un mot et tu tombes – entraînant dans ta chute le reste de ta maisonnée décimée. D’un poing rageur, tu froisses ta convocation.

Tu as forcé une robe sur ta silhouette encore juvénile. Tes muscles s’irritent du manque de liberté de mouvement. Tu t’obliges à la discipline et au calme alors qu’une part bien échauffée de ton esprit renâcle. Tu n’es plus une enfant que l’on peut faire ramper aux pieds. Tu n’es pas l’indigne hilote que l’on hèle comme un chien.

La longe que l’on passe au cou. Le nœud coulant qui serre. La rage qui claque. Le poing glacé de l’autorité qui pèse sur vos têtes. Décliner l’identité, l’horaire, ployer la nuque, les genoux, rendre sa baguette. Sans broncher, tu te laisses dépouiller.

L’Atrium. Bientôt les cris, les larmes, la panique, l’hallali. Le troupeau bêlant de peur sous l’œil souverain du Sinistre et de sa Royale Rombière. Cette fois, tu vas te taire. Tu sens le regard sombre d’@Edelgard Umbridge te brûler les omoplates.

Ferme ta grande gueule, Susan. Profil bas. Pas un croc qui dépasse.


Alors, tu ne cilles pas lorsque les sanglots te frappent.
Tu ne bouges pas lorsque des corps en détresse se pressent contre le tien.
Tu t’obliges à ne pas remarquer les visages amis dans la foule turbulente, à ne pas les chercher.

Pourtant, cette main, tu l’attrapes brièvement. Tu la presses entre tes phalanges glacées et glisse à @addolorata alighieri dans le tumulte :

« Ne vous retournez pas. »

Une pause et tu reprends.

« Sortez d’ici vivante. Promettez-le-moi. »

Tu connais la valeur dérisoire des serments. La puérilité de ta demande. Tu n’es pas en droit de demander mais pourtant tu exiges, une pointe d'urgence dans la voix. Car les loups sont entrés dans la ville.

“Persephone Wardwell.”
Les mains moites.
“Née-moldue.”
Le sourire habituel, figé.
À peine arrivée devant le bureau d’enregistrement qu’elle est prête à détaler. L’homme la dévisage d’un air méprisant, et elle croit lire dans l’oeil torve qui lui fait face le récit de toutes ses trahisons. Une, deux, trois condamnations, coupable écrit en toutes lettres sur son front. Quelques secondes de latence, durant lesquelles il vérifie qu’elle est bien sur les listes, avant qu’il ne lui indique d’un geste du menton qu’elle peut à présent circuler. Elle ne se fait pas prier, se mêlant aussitôt à la masse grouillante de sorciers en espérant y disparaître. Avec un peu de chance, ils oublieraient de l’appeler. (Bien sûr que non.)
Son optimisme forcé n’est partagé par personne, semble-t-il : autour d’elle, des cris et des larmes, des silhouettes qui s’enlacent et se maintiennent droites. Le spectacle de la misère la pousse à se redresser, l’orgueil déplacé en plein milieu du désastre. Persephone est terrifiée, elle aussi, mais (mal)heureusement, elle n’a pas de main à saisir puis à broyer pour le montrer.

Au loin, elle repère les traits familiers d’@albus dumbledore. S’autorise un sourire qu’il ne doit pas voir avant de détourner les yeux, glissant de visages en visages. Membres de l’Ordre, éparpillés, qu’elle prétend ne pas reconnaître ; clients, qui font mine de ne pas s’être égarés entre ses draps au cours des derniers mois. Survolant la foule dans l’espoir d’y voir @Emhyr Kostelic, son regard est finalement attiré par des mèches sombres et une silhouette frêle. @Lydia Sinclair, à quelques mètres d’elle, pour la première fois depuis bien trop longtemps. Tout son corps se crispe. S’il est finalement évident qu’elle soit là, elle espérait naïvement que sa meilleure amie se soit enfuie depuis la dernière fois qu’elle avait eu de ses nouvelles. De retour au Japon, sortie du territoire grâce à Abelforth, peut-être. L’hypothèse était bancale jusqu’ici, et à présent complètement anéantie. Jouant des coudes, elle essaie de se frayer un chemin jusqu’à Lydia. “Tu crois qu’il est encore temps de faire demi-tour ?” Le souffle, voulu discret, est rieur, bien que peu convaincant, quand elle l’atteint enfin. Préfère de toute façon faire semblant de rien, ignorer les minutes qui passent et la rapprochent de son interrogatoire.

Aujourd’hui, survivre.
Demain, peut-être, se battre.

« Roisin Whelan. » Il est neuf heures, et Roisin a déjà sifflé une gorgée de whisky, bouteille subtilisée à Amadeus Lestrange qu'elle a pris soin de remettre à sa place, après avoir rempli l'une de ses flasques. L'esprit pétille, et le sourire se fait affable. Le cœur, pourtant, s'affole. L'alcool l'amadoue de sa chaleur bienveillante, et dissimule son effroi sous une apparence civilisée. « Née-moldue, et j'ai rendez-vous à...hm, dans une heure. » En d'autres circonstances, et à une autre époque, elle aurait certainement essayé de faire la conversation. Mais l'employé du Ministère la paralyse par son regard guindé, mépris que Roisin rêve de lui faire avaler. Son attention est toutefois attirée, et focalisée, par son entourage direct. Les cris et les pleurs lui parviennent, et la font frissonner, alors que le tatouage qui barre la peau tendre de son poignet semble la brûler. Tandis qu'elle patiente, ses prunelles sont attirées vers les minois qu'elle connaît – @albus dumbledore, @minerva mcgonagall, et @nicolas flamel en ligne de mire. Rien ne vient toutefois froisser ses traits, surtout pas un sourire ou un signe de salut, jouant l'inconnue candide au milieu de la populace.

Foule qu'elle peut enfin se mettre à traverser après en avoir reçu l'autorisation, affrontant épaules sur épaules, peinant à ne pas être froissée par la détresse environnante. Parce que ça la bouffe, que de sentir le calvaire de certains. Son estomac se tord, sa gorge se serre, et sa bouche devient sèche. L'une de ses mains plonge dans l'une de ses poches de veste, pulpe de ses doigts appréciant les reliefs de la flasque qu'elle s'empresse de porter à sa bouche, une fois engagée dans les toilettes pour dames, assurée qu'un tel geste ne pourrait pas lui porter préjudice. Good lord. Son visage se fissure sous l'amertume du liquide ambré, férocité des saveurs qui lui engourdit suffisamment le corps pour reprendre la contenance qu'elle allait perdre. Ses mains fébriles rebouchent la flasque, alors qu'elle s'extirpe des cabinets, et s'autorise un signe de croix avant de rejoindre l'attroupement. Attendant son tour, comme tous.

La missive était arrivée, et le rendez-vous était lancé. Antarès ajustait sa cravate sur sa chemise, enfilait veste et cape noire de jais, sourire narquois en cicatrice sur le visage hautain, un Black jusqu’au bout des doigts. Ses yeux se balançait dans la demeure familiale, alors qu’il se préparait a partir, attendant l’arrivée de l’aîné qui ne devait pas tarder. Ils avaient convenu d’y aller ensemble, en famille, front uni pour cacher la gangrène qui avait attaqué ce qui restait de leurs liens. Le père ne tardait pas a avancer vers la porte, suivi rapidement par son soldat fidèle. Quittant le square Grimmauld, son bras attrapait celui de @Astoria Potter qui était venue pour l’occasion, manière de montrer la solidité de leur engagement au monde sorcier, et surtout, manière pour le jeune Black de pouvoir voler quelques moments avec celle pour qui son cœur continuait de battre inlassablement. Il tournait alors un regard irrité vers @Freyr Smoak, même la vermine était conviée. Et quelque part, Antarès craignait presque de laisser son serviteur seul dans la fosse aux lions, pas par crainte qu’il s’enfuit, ils avaient déjà dépassé ce stade, certain qu’il ne pourrait pas aller bien loin même s’il tentait quoi que ce soit, mais peur qu’on le lui arrache, sa possession la plus priée. La porte s’ouvrait sur la carcasse d’@arcturus black auquel Antarès ne daignait même pas accorder un regard, il saisissait l’épaule de Freyr, serrant peut-être un peu plus que nécessaire pour lui arracher une grimace qui se répercutait en sourire mesquin sur son propre visage. Transplanant alors près du ministère, une fois entrés, les yeux d’Antarès se perdaient dans la foule déjà rassemblée, ses yeux dardant les différents espaces dédiés aux différents sorciers. Il lâchait Astoria quelques secondes, s’écartant avec Freyr « Je compte sur toi pour être irréprochable Freyr, ou tu apprendras que certains ici ne sont pas aussi gentils que moi » La voix était sèche, brutale, il tendait alors au né-moldu sa baguette qu’il gardait toujours sur lui près de sa propre arme avant de balayer l’air de sa main pour laisser le né-moldu s’enregistrer comme il se doit, il retournait alors auprès des siens, son regard se posant sur Arcturus avec suffisance et dégoût, leur dernière rencontre encore en travers de sa gorge, mais il lui adressait quand même un léger sourire entendu, je ne ferais pas de vague. « Bien je suis attendu pour les interrogatoires. » Il se tournait alors vers Astoria, glissant doucement a ses oreilles « Attention a toi » Avant de s’éloigner, gardant encore quelques semaines le secret du véritable lien qui unissait les deux fiancés. Il s’approchait alors en premier du bureau lâchant avec cet air supérieur qu’il maîtrisait si bien. « Antarès Black, ça devrait vous suffir » La langue de Plomb était dans son domaine, prête a fondre sur la proie qui lui serait désignée, léchant ses babines et trépignant d’impatience, le monstre attendait que sa belle s’enregistre, et que les choses se lancent d’elles mêmes

Une fois encore, tout n’était qu’une question d’apparences.
Les questions qu’on allait lui poser, les réponses qu’il allait y apporter. La fierté qui le forçait à mettre les petits plats dans les grands, et les compromis qu’il avait dû faire pour ne pas voir ces plats, petit comme grands, tout bonnement confisqués. Tout n’était qu’une question d’image, et Simon savait qu’il était son propre peintre, disséminant coups de pinceaux dans la psyché de son prochain.

Il arriva par cheminette, en provenance de l’un de ses luxueux appartements londoniens, parce qu’il ne pouvait se permettre de montrer que ses habitudes changeaient. Il ne pouvait laisser savoir qu’il n’avait plus les moyens d’entretenir ces multiples pied-à-terre et qu’il les avait condamnés. Depuis, il vivait dans un minable taudis (selon ses standards) sans cheminée. Ses possessions, il les vendait, unes à unes, pour remplacer la fortune qu’il dilapidait en finançant les deux côtés d’une même bataille, respectivement de gré et de force.

Il arriva, d’une apparence irréprochable jusqu’au moindre bouton de manchette, soigné comme le dignitaire qu’il s’imaginait être, parce qu’il ne pouvait pas se permettre de montrer que ce climat hostile ne l’affectait. Il était ce né-moldu parmi un million, à qui on avait promis sécurité en échange contre sa coopération. Il était la marionnette, autrefois admiré par les sangs-de-bourbe, lui qui était des leurs et qui avait pu s’élever parmi les grands de l’oligarchie sorcière. Alors Simon avait été utilisé pour les encourager à coopérer, à se rendre, à céder face à la bande organisée qui leur voulait du mal. En échange, il n’était surveillé que de très près. On ne lui avait arraché que l’œuvre de sa vie, son travail et sa passion, qu’il pouvait observer de près sans faire quoi que ce soit. On ne lui avait confisqué que la majorité de sa fortune. Il était là pour faire la fausse démonstration que les sangs-de-bourbe pouvaient survivre, s’ils coopéraient. Son nouveau travail était convaincre impurs comme incertains que ce régime n’était pas si terrible.

Impitoyable menteur, opportuniste, traitre à ton sang, fratricide. Dissonance cognitive que l’appartenance aux forces de la libération arrivait à peine à combler, qui l’empêchait de dormir chaque nuit.

Il arriva au Ministère en regardant droit devant lui, imperturbable, inébranlable colosse entièrement creux. Il forçait ses pupilles à ne pas s’arrêter sur les visages qu’il reconnaissait de la foule. L’inavouable Ordre Du Phénix était ici, dispersé, chaque membre jouait son rôle, et c’était rassurant pour Simon de se dire qu’il n’était pas le seul à jouer le jeu de la Confédération. Il esquiva la file d’attente pour directement s’approcher du premier bureau qu’il aperçut. Il était riche et important, il n’avait pas à attendre. Et puis, il avait trop peur pour attendre, ou pour porter attention à la foule impatiente qui râlait derrière lui, agacée par ce manque de manières. De toute manière, son travail était d'être visible et de bien se porter, envers et contre tout.
« Simon Templer, Templer aviation, » prononça-t-il, montrant d’un même élan le cercle vide qui ornait douloureusement son poignet. Il avait été l’un des premiers à se faire marquer, en gage de loyauté et de coopération. C’était l’un de ses plus grands regrets. « J’ai rendez-vous dans dix minutes. »

Ce rendez-vous, c’était l’une de ces indénombrables heures de vérité que Simon devait traverser depuis le début de toute cette histoire. Mais comme toujours, il était venu préparé à tout encaisser. Presque tout.

Crac. Ses pas balaient le sol en des volutes de poussière, tandis qu'Arcturus se rapproche du perron de la demeure familiale, frappant le battant boisé à trois reprises afin de signaler sa présence. L'air est superbe de prétention, malgré les cernes qui soulignent les prunelles bleutées. Un à un, les siens quittent Square Grimmauld. Tout le monde est au rendez-vous ; même la chose d'Antarès, @Freyr Smoak, dont la présence ne le surprend toutefois pas. La belle @Astoria Potter est également présente, accrochée au bras de @Antarès Black et Arcturus roulerait presque des yeux sous le joug de l'apparence dérisoire de cette famille soudée – qu'ils ne sont plus vraiment aujourd'hui. Il en comprend toutefois les raisons, et même si ça l'agace profondément que de l'accepter, il suit cette cadence qui lui est forcée. Sachant qu'il agit pour le bien de la famille Black apaise l'aigreur qui lui bouffe le cœur. Ensemble, ils transplanent devant les portes du Ministère.

La foule est déjà dense et, pour la postérité, Arcturus adresse à son cadet un regard entendu. Celui-ci lui répond par un sourire, mais l'aîné décèle dans ses prunelles, semblables aux siennes, une attitude qu'il voudrait lui faire passer. « Messieurs. » adresse-t-il au paternel, et au frère. « Mademoiselle. » il s'octroie un sourire en coin, en fixant Astoria. Sa politesse frise l'auto-dérision. Son visage se défroisse, reprenant son affabilité habituelle. Puis fait volte-face et s'éloigne, avant de se présenter auprès d'un bureau d'enregistrement. « Arcturus Black. Il me semble être en binôme avec @Lyrae Potter. Pourriez-vous m'indiquer si Miss Potter est déjà arrivée ? » Doigts qui tapotent le bois du bureau, alors qu'il patiente de nouveau – la matinée s'étire, et force est de constater qu'il n'est pas certain de ce qui s'apprête à frapper. Il sait simplement qu'il doit être du bon côté de la barrière, ce qui – à en juger par les pleurs qui se répercutent dans ses oreilles – n'est pas le cas de tout le monde.

L'ombre semblait flotter dans l’atrium à mesure qu'elle avançait. La traînée de fumée noire qu'elle laissait derrière elle ne présageait rien de bon. Et elle n'était pas seule. Bientôt, des dizaines d'ombres apparurent, toutes n'ayant qu'un seul objectif : rejoindre le Ministère. Les cheminées craquaient, les volutes de flammes vertes disparaissant presque aussitôt. L'endroit était bondé, et pour cause : des centaines de hibou avaient été envoyés à travers le Londres sorcier pour convoquer chacun des ressortissants magiques britanniques à un entretien officiel avec un agent gouvernemental. Lekié, en sa qualité de membre de la Confédération et, de surcroît, du Ministère, avait été appelé à en conduire un.

L'ombre se dissipa et il apparut en chair et en os avant de pénétrer dans la foule qui s'amassait dans l'atrium. Il avançait. Il était vêtu d'un costume pourpre spécialement choisi pour l'occasion, recouvert d'une bure ample de sorcier d'un noir de jais, et de chaussures de ville. Il bousculait sans la moindre excuse les quelques badauds qui se mettaient en travers de son chemin. Ses pas claquaient avec détermination sur le marbre noir à mesure qu'il dévorait les dizaines de mètres qui le séparaient de la fontaine. Ses yeux virevoltaient à travers la pièce, apercevant des visages familiers. Il y avait d'abord @Albus Dumbledore, qu'il avait soigneusement pris la peine d'éviter, à qui il n'avait pas encore parlé depuis plusieurs mois. Il y avait aussi les Black, @Antarès Black et @Arcturus Black, à qui Lekié adressa un signe de tête entendu. Au loin, il vit également sa tante, @Njeri Rosier qui semblait occupée à discuter avec d'autres pontes du Ministère. @Henry Potter, sa femme @Drusilla Potter, étaient également dans les parages. Du beau monde, en somme.

Lekié se saisit de sa baguette magique, qu'il contempla un instant entre ses deux mains. Aujourd'hui était un grand jour, et il avait hâte de mener à bien sa mission. Il rangea son arme dans la manche de son costume, comme à son habitude, et se dirigea vers les bureaux d'admission spécialement installés pour cette occasion.

— Lekié Zabini. Il me semble qu'on m'attend.

La journée s'annonçait compliquée pour Josef. En tant que Juge du Magenmagot, il avait été appelé à mener un entretien officiel pour le compte du Ministère; l'objectif : démasquer de possibles terroristes et en apprendre davantage sur cette radio pirate qui avait lancé l'attaque lors de l'inauguration de l'arène. Sa femme, @Sinéad Olbricht, avait elle-même reçu le hibou d'invitation — pour ne pas dire le hibou d'obligation. Connaissant la fouge de son épouse, Josef craignait pour la suite des événements. Aussi l'avait-il prévenue alors qu'ils s'apprêtaient à sortir tous les deux du manoir Olbricht. Il avait agrippé son bras sans ménagement alors qu'elle ouvrait la porte d'entrée.

— Ne me fais pas honte, Sinéad. Je te préviens. Lui avait-il lancé, le ton cassant. Pour une fois, ne joue pas à la plus maligne, et tâche de répondre simplement aux questions. Aucune provocation. Est-ce bien clair ?

Il avait plongé son regard sombre dans ses prunelles clairs et sa main s'était quelque peu relâchée sur sa prise, la laissant là quelques instants, comme pour signifier qu'il était là pour elle. Le jeune homme était terrifié à l'idée que quelque chose puisse arriver : si Sinéad se mettait dans de beaux draps, c'est lui aussi qui plongeait.

— S'il te plaît. Murmura-t-il finalement avant de lâcher le bras de la jeune femme et passer devant elle, l'homme ayant la préséance.

Ils avaient ensuite transplané jusqu'au Ministère où bon nombre de gens s'affairaient dans l'atrium. Il salua quelques têtes qu'il reconnaissait. Il invita Sinéad à prendre son bras et commença son ascension à travers les badauds, jusqu'aux bureaux d'admission.

— Josef Olbricht. Je suis attendu. Dit-il d'abord. Et voici mon épouse, Sinéad Olbricht, qui a rendez-vous d'ici quelques minutes.

Le jeune homme ne montrait rien de son anxiété, revêtant le masque de confiance qu'il avait tant l'habitude d'arborer.

Pas qui arpentent le parquet bien ciré du Ministère, d'un bout à l'autre, avant de tourner les talons et de recommencer. Harfang était arrivé tôt, trop tôt, à l'heure où les machines ensorcelées passaient le plumeau sur la moquette pourpre, où les elfes nettoyaient les nombreuses vitres des bureaux encore vides. Il donnait des instructions de dernière minute, aux créatures courbées, oreilles retombantes. « Non. Placez les poteaux à distance plus éloignée. Je veux des files bien rangées, pas de foule qui s'amasse. Pas de mélange. » Les sangs purs et mêlés d'un côté. Nés-moldus, hybrides et cracmols de l'autre. Et enfin, les hybrides. Les elfes s’exécutent sans rechigner. Il était nécessaire - non, primordial, que tout se passe exactement comme prévu. Les interrogatoires n'allaient pas tarder à débuter. Le but ? Débusquer de potentiels instigateurs de l'attaque qu'avait subie l'arène. Cependant, les sorciers étaient à cran. En effet, @Gellert Grindelwald avait annoncé, peu de temps auparavant, le début de l’esclavage des nés-moldus par les sangs dignes. Idée soufflée par nuls autres que @Graal Croupton et lui-même. Évidemment, l'idée lui répugnait. Il avait bien constaté les conséquences de telles mesures, rien qu'en rencontrant par hasard @Roisin Whelan. Pourtant, il ne pouvait faire autrement que marquer son accord, proposer des idées, pour qu'aucun ne se rende compte de ses véritables allégeances. Seul @Albus Dumbledore était au courant et Harfang partageait tacitement avec lui une culpabilité qui pouvait à peine être soulagée par les actions qu'ils entreprenaient à l'insu de tous. Maigre consolation.

Les aiguilles de la grande horloge centrale avancent rapidement. Déjà, les employés font leur entrée, bien vite suivis par les convoqués, qui débarquent par flopée via le réseau de cheminées, enveloppés de flammes vertes. @Atlas Flamel et @Théa Malfoy se démarquent de la foule, main dans la main. Harfang est trop loin pour leur adresser un signe, ne peut qu'espérer que tout se passera bien pour eux. De toute façon, Gellert fait son apparition, Graal et Albus à chacun de ses côtés. C'est le signal qu'Harfang attendait, et il les rejoint, en gardant une certaine distance, toujours dans l'ombre sur l'estrade qu'ils occupent. « Soyez intransigeants. » Ordre qui est suivi d'une boutade de Graal, à laquelle Harfang adresse un sourire amusé. Quelle garce. @Henry Potter les retrouve et ils se mettent en route, passant devant la foule qui attend. Harfang remarque que celui-ci envoie un baiser à à ceux qui attendent, peut-être à personne en particulier. Au moins un qui s'amuse. Dans les regards tournés vers eux, il aperçoit @Algie Longbottom, @Persephone Wardwell et enfin, @Gabrielle Petit. Le brun sait quel secret elle dissimule. Le groupuscule rencontre les interrogateurs, dans lesquels se trouve @Genesis Shafiq. La sécurité de son assistante ne dépend plus que d'elle.

Ambiance macabre, écho du désespoir, bourreaux victorieux, plèbe inquiète. Et Lyrae Potter, valsant éternellement entre le bon rôle et le mauvais. Lequel serait le sien aujourd’hui ? Sans conteste le second. Caméléon changeant de peau et capable de se fondre dans n’importe quelle foule, de briller comme de s’éteindre. Auror priée en ce jour d’assurer ses fonctions en menant un interrogatoire, accompagnée d’Arcturus Black. Deux cousins contre un mouton.

Ce fut vêtue d’une longue robe d’un noir d’encre, s’inspirant d’une version féminine des costumes aux boutons d’argents de son père, que Lyrae fit son entrée dans l’atrium. Ses yeux embrassèrent les lieux, foule dense, dont on pouvait cependant dissocier les puissants des faibles, puis des regards se posant sur sa silhouette. Entendus pour certains, effarés pour d’autres : la présence d’@Henry Potter inquiétait déjà la populace, le voir soutenu par l’arrivée solitaire de son Auror de fille n’était pas une idée des plus rassurantes. Lyrae avait la réputation d’être impartiale et non cruelle, mais des doutes subsistaient à son égard. On ne pouvait pas, selon les dires, faire confiance à un Potter.

Elle ne prit guère la peine de saluer ses parents et le reste de la famille, déjà croisés au matin. La sylphide accorda un salut respectueux et silencieux d’un mouvement de tête à @Antarès Black, qui se tenait près d’@Astoria Potter. C’était l’aîné de la fratrie Black qu’elle recherchait, non pas le gosse du milieu. Elle put également croiser @Albus Dumbledore, @Minerva McGonagall, @Nicolas Flamel et les autres membres de l’Ordre du Phénix, qu’elle ignora royalement, jouant le jeu jusqu’au bout.
Lyrae discerna la silhouette familière d’@Arcturus Black, face à un bureau d’enregistrement. Elle se dirigea à toute vitesse vers son cousin, démarche déterminée, n’ayant nullement l’intention de le laisser partir avant elle et de subir la file d’attente. L’Auror n’avait pas que cela à faire. La sorcière parvint à son but à l’instant même où la voix d’Arcturus s’éleva.

« –  Arcturus Black. Il me semble être en binôme avec Lyrae Potter. Pourriez-vous m’indiquer si Miss Potter est déjà arrivée ?
– Elle est là, annonça-t-elle d’une voix tranchante, avant même que la réceptionniste ne put répondre. »

Un sourire amusé se dessina sur les lippes de la Potter, qui résista au réflexe de déposer le traditionnel baiser sur la joue qu’elle réservait à son cousin lorsqu’il venait au manoir. Elle devait être professionnelle, pas de bouffonneries devant ses collègues. Des trois frères Black, c’était celui qu’elle appréciait le plus. Ou du moins, avec qui elle avait le plus en commun.

« – Je ne m’attendais pas à travailler avec toi aujourd’hui. Agréable surprise. »

Le regard éteint depuis quelques mois, depuis que la liberté n'est plus. Depuis que le corps et l'esprit sont soumis à l'autorité Black, famille au nom qui tâche l'âme, et plus récemment encore esclave des lettres Potter. C'est à leurs côtés qu'elle a  piétiné le Ministère de la Magie, frêle des semaines passées à se briser d'avantage ; devant elle @Antarès Black et @Astoria Potter mènent la danse alors qu'elle se trouve en retrait avec @Freyr Smoak. Il ne faut pourtant pas longtemps avant qu'elle ne s'éclipse quand elle sent que l'attention sur elle échappe au regard des fiancés. Et elle s'avance jusqu'à un bureau d'enregistrement, la voix qui fait contraste à la fragilité du visage tant elle semble déterminée. « Lydia Sinclair, née moldue. » Le regard de médisance ne lui échappe pas quand elle croise les onyx de l'homme qui lui fait face ; racisme du sang mêlé à celui des traits, elle baisse tout de même les iris comme signe de soumission. (Mais soumise, elle ne le sera jamais entièrement.)

Signe de tête qui lui indique qu'elle peut se retirer, elle s'enfuie un peu plus loin, seule, à la recherche d'aucun visage, si ce n'est celui d'@abelforth dumbledore qui apparaît à quelques mètres du sien. Il ne l'a pas vu (pas encore), mais elle ne cherche pourtant pas à lui signaler sa présence. Les dernières paroles échangées sont encore remplies de douleur et de regrets. Son regard dévie jusqu'à son bras encore meurtrit du sort d'il y a quelques mois ; une cicatrice barre l'épiderme mais le sceau y est resté intact. Cette erreur lui aura coûté sa liberté.

Puis, sans qu'elle ne comprenne à qui appartient la voix, celle-ci surgit à ses côtés, l'obligeant à relever les yeux vers son origine. « Percy ? » Surprise quand le prénom est prononcé, car elle ne s'attendait pas à voir @persephone wardwell ici, même si tout semble logique, peut-être même trop. Amie perdue de vue mais dont les souvenirs sont encore intacts dans la mémoire. Elle lui sourit timidement, c'est qu'elle en a perdu l'habitude, Lydia.  « Crois moi, personne ne veut se risquer à s'enfuir d'ici. » Rire amer qui brise les lèvres, elle scrute la foule d'un regard qu'on lui reconnait bien ; plein de rage. Une rage qui ne n'est jamais éteinte, et qui n'a fait même que s'agrandir. Elle ne prendra jamais fin.

Talons qui claquent sur le carrelage noir marbré dont le plafond se reflète. Le hall du ministère de la magie britannique est déjà plein et Naiara Fabregas pose son regard changeant sur les sorciers autour d’elle. Inspirant de voir autant de gens divers dans un seul et même endroit. Inspirant. Cela lui donne envie de faire quelques croquis mais pour l’instant il y avait plus pressent. Le Ministre arrive avec sa belle et son bras droit, Naiara les salua d’un signe de tête. Être intransigeant pour trouver des traîtres parmi eux. La cubaine ne savait que trop bien ce qui se passait en tant de guerre, les terroristes étaient partout. Après tout, il en pullulait dans sa belle Cuba et il devait sûrement en pulluler ici aussi comme cela avait été le cas lors du fiasco de l’arène. Il était donc de son devoir de débusquer les traitres. La main de Lukian la lâche et elle le laisse partir sans vraiment le regarder. Son regard cherche des connaissances et trouve @Nicolas Flamel qui ne la voit pas, @Henry Potter semblant occupé à faire du charme à une minette à la peau basanée. Elle n’en pensa pas grand-chose Naiara, trop habituée au cinéma de son ami et personnage aussi excentrique qu’insupportable. Mais cela la fit chercher @Drusilla Potter qui ne devait pas être loin. Elle savait que cette dernière était aussi interrogatrice. Si Naiara ne faisait plus partie du personnel du Ministère de la Magie depuis qu’elle avait quitté son poste d’ambassadrice de Cuba depuis la naissance de son tout premier enfant, et qu’elle aurait pu être à la place des interrogés, elle avait décidé de se porter volontaire pour jouer les interrogatrices, son cœur appartenant à la cause qu’embrassait le délicieux Gellert Grindelwald. Elle serait donc de l’autre côté de la table aujourd’hui.
« Bonjour, mon tendre. »
Son regard s’arrête sur le jeune homme qui fait les enregistrements. Celui-ci se met à rougir immédiatement en la voyant et Naiara appuya son regard sur lui.
« Naiara Fabregas, je suis attendue pour les interrogatoires. »
Le garçon balbutie quelque chose et son œil dérive sur sa poitrine dans sa robe de fourreau particulièrement près du corps et suggérant ses formes latines. La cubaine attendit qu’il lui indique le box qui lui était attribué, non sans lui adresser le plus charmant des sourires, et récupérer le parchemin qui lui fut tendu pour voir qui elle allait bien pouvoir récupérer. Sa pupille changea de marron à vert en observant le nom @Moon Flamel. Comme Nicolas ? C’était une bonne surprise. Quant au second prénom, @Roisin Whelan, ce dernier ne lui disait rien. Naiara releva alors dignement la tête et appela les deux prénoms.

Ses talons claquent dans l'immense couloir tandis que la jeune Iris se dirige la tête haute dans la salle qui regroupe tous les sorciers. Elle a un petit sourire satisfait accroché au visage, parce qu'elle sait qu'elle va passer une bonne journée. Elle a hâte. Hâte de faire ses preuves, hâte de montre sa fidélité et sa loyauté. Aujourd'hui, elle n'a rien à craindre, elle le sait parfaitement. Elle est sang pur, elle est du côté du roi, prête à tout pour le satisfaire. Elle pousse les portes et instantanément les bruits de la foule viennent l'envelopper. Sa langue claque contre son palais lorsqu'on la bouscule. Elle est à deux doigts de dégainer sa baguette à plusieurs reprises, mais elle sait que ce n'est ni l'endroit ni le moment. Elle se fraie un chemin – ce qui est plutôt aisé puisque les gens s'écartent en la voyant – et scrute la foule à la recherche de sa famille. Si aujourd'hui elle va poser les questions, elle sait que sa sœur @Miraj Lestrange est interrogée. Miraj n'a rien à se reprocher, mais au fond d'elle, Iris ne peut s'empêcher de s'inquiéter. Elle sait sa sœur imprévisible, émotive, impulsive par moments. Elle ne voudrait pas qu'elle ait des ennuis. Mais la sorcière a beau observer tout autour d'elle, elle ne voit ni sa sœur, ni son père, sa mère, son frère. Où sont-ils tous ? Iris sent son cœur battre un peu plus vite, mais rapidement elle retrouve son calme. Ils ne sont sans doute pas encore arrivés, à moins qu'ils soient tous perdus au milieu de cette foule compacte. La jolie blonde observe quelques secondes de plus, à la recherche de @Pluton Flamel mais c'est le regard de @Théa Malfoy qu'elle croise. Elle lui offre alors son plus beau sourire. Et sans perdre une minute de plus, Iris se présente au bureau des enregistrements : « Iris Lestrange. Sans pur, mais est-ce bien la peine de le préciser ? On m'attend pour l'interrogatoire. » Sa voix et sèche et sans appel. A contre-coeur, elle tend sa baguette. Elle déteste s'en séparer. Elle a l'impression qu'une partie de son corps et de son âme lui est arrachée. Mais elle n'a pas le temps de s'apitoyer plus longtemps puisqu'elle aperçoit au loin : @Graal Croupton au bras de @Gellert Grindelwald un sourire illumine son visage lorsqu'elle aperçoit son alliée de toujours, si belle et si féroce au bras du roi qu'Iris vénère par-dessus tout. Elle serait prête à tout pour Gellert, et sans doute prête à tout pour Graal. La Lestrange, observe @Albus Dumbledore qui se tient proche d'eux, elle ne saurait dire les pensées qui traversent à cet instant son âme. Il a l'air si calme mais si distant aussi. Elle finit par secouer la tête et se dirige d'un pas rapide vers la salle d'interrogatoire où elle doit entrer en jeu. Que la partie commence !

Elle ne sait rien.
Elle ne sait rien de tout cela. Et comme c’est bien aisé pour la sang pure qu’elle est, de se distinguer ainsi. Elle ne risque rien. Mais l’homme qui tient sa main de porcelaine, là où la bague qu’il lui a offerte quelques jours plus tôt caressent leurs doigts, peut lui être incriminé si un inspecteur trop zélé veut fouiller son passé. Elle sait déjà qu’elle sera l’actrice parfait pour ce jour, un sujet tout trouvé, ses fiançailles pour détourner la conversation, les sang-purs aiment les beaux mariages. Les réceptions guindés. Elle s’en servirait contre leur gré. Elle en était capable. Et elle est si fière, au fond d’elle, de se tenir pour la première fois à ses côtés, comme sa future femme, que son visage n’est que lumière alors qu’il devrait être nuit. Mais les premiers cris la terrifie déjà, elle l’imagine alors torturé, acculé. Les mains se serrent, il ne perd pas contenance : elle s’accroche à cela. Il a pansé la nuit dernière ses inquiétudes de la plus douce manière. Et elle doit se convaincre que ça ne s'arrêtera pas là. Elle passe après lui, dépose sa baguette et répète. “Théa Malfoy, veuve Selwyn.” Ca écorche sa bouche. Vivement qu’elle devienne Flamel, et que plus jamais on la confonde. “Sang Pur.” Elle sourit à l’agent, comme s’il faisait aussi parti de la mascarade d’injustice. “J’ai rendez- vous à 10 heures 25.” Par qui elle allait être dévorée, elle ne le savait pas encore, mais quand bien même elle serait questionné, ses réponses seraient surement vide de sens et de connaissance. Elle se répète qu’elle ne sait rien. Pourtant, cette boule au ventre quand elle croise le regard azur de celui qui tente de la rassurer d’un baiser. Il s’apprête à partir, elle le retient de ses doigts. “Atlas.” Il s’arrête, elle lui laisse lire sur ses lèvres un “Je t’aime.” silencieux, en français, comme souvent. Elle jette un coup d’oeil à son chemisier immaculé, lisse sa jupe d’un rouge sang qu’elle a osé pour l’occasion, refusant regarder les personnes qui l’entouraient, de peur de croiser un regard inamical ou trop fraternel. Elle se doit de rester en retrait si par malheur elle saluait un comparse trop rebelle qui l’emmenerait, et @Atlas Flamel avec, tout droit en enfer. Mais dans un moment d’égarement, elle voit @Iris Lestrange qui lui décoche un sourire. Elle lui offre le même en retour, soulagée à l’idée de se dire qu’elle pourrait être celle qui l’interroge. Ca serait plus simple. Moins lourd.
Oh Merlin, faites que ça soit elle.