used to the darkness -- (rufus)

chronologie octobre 1878. naissance de rufus bulstrode, deuxième du nom. né de l'union entre engelbert et chastity bulstrode. maman est une goyle, le sang est pur. c'est tout ce qui compte, vraiment. ça, et la santé d'un enfant au regard déjà trop profond. 1882. le gamin a quatre ans lorsque sa magie se manifeste pour la première fois. la coupe en cristal que sa mère a échappé se fige à quelques centimètres du sol, ne se renverse pas. il est jeune, mais on voit ça comme un bon signe. jusqu'en 1888. l'enfant a l'oeil intelligent. perçant. on lui engage rapidement un précepteur pour lui offrir les bases de son éducation. bon élève, attentif. il se dresse dès son plus petit âge face à la frivolité de sa mère, et montre tôt sa détermination et son ambition. son père a pour lui les plus grands projets, mais le jeune rufus démontre une certaine tendance à déjouer les ordres secs qu'on peut lui donner. il trace son propre chemin, et parvient toujours à ses fins malgré son aversion pour les prescriptions. son paternel ne cesse cependant de les lui donner, espérant toujours pouvoir reprendre le contrôle sur son indépendante progéniture. juillet 1888. violetta bulstrode, deuxième enfant du couple, voit le jour. à première vue, rien ne change. rufus n'est pas un frère particulièrement affectueux, mais l'innocence d'une nouvelle tête dans la famille permet au moins de distraire sa mère. sa fille happe toute son attention, tandis que les plans d'engelbert pour rufus continuent de s'adapter à la forte tête du fils. septembre 1889. les onze ans arrivent un mois trop tard et la rentrée à poudlard est repoussée d'un an. longue année, pour rufus qui n'a hâte que de quitter le foyer. sa mère dilapide l'argent familial à tout va, et en dépit des réserves le boulot au ministère d'engelbert devient nécessaire à ne pas perdre complètement pied. reste heureusement la jeune tête de violetta, de qui rufus s'occupe alors un peu plus. de septembre 1890 à juin 1897. à un mois à peine de ses douze ans, il rentre finalement à poudlard. réparti à serpentard, sans grande surprise, il se fait rapidement une place parmi les verts et argents. rusé et adaptable, pliant le monde à sa volonté sans pour autant prétendre à une quelconque supériorité. il se fond dans la masse des élèves tout en s'en démarquant. particulièrement doué en sortilèges et enchantement, en métamorphose et en défense contre les forces du mal. pas le meilleur de son année, mais loin d'avoir à rougir de ses notes. il n'y a pas de compétition, de toute façon — pas pour rufus. il trace sa route sans se comparer aux autres. une clé de vie acquise très tôt, qui lui a permis de tenir toute sa scolarité à flot. rentrant pour les vacances, profitant de sa soeur lors de ce temps mort. il se glisse dans les ombres, le reste du temps. assez charismatique pour se faire des amis, assez adaptable et caméléon pour ne pas s'attirer trop d'ennuis. neutre, de tout temps. assez habile pour ne pas avoir à choisir de camp. juin 1895. il obtient ses buses haut la main. son père lui a tracé un chemin exemplaire pour la suite. devenir langue-de-plomb au ministère, comme lui. suivre ses pas. mais rufus, ça ne l'intéresse pas. et il a la tête parfaitement droite lorsqu'il annonce qu'il vise une formation de briseur de sorts à son départ de poudlard. son père grince, mais il n'y a rien à faire : la volonté de rufus est immuable. gamin obtus qui fait sa propre vie, et évolue toujours en parallèle de ce qu'on a prévu pour lui. juin 1897. rufus décroche ses aspics avec brio. les portes qu'il visait lui sont grand ouvertes, et il prévoit commencer sa formation dès l'automne. son père essaie une dernière fois de lui faire changer d'avis, mais rien n'y fait. tant pis. il se rattrapera sur autre chose, il le sait.

août 1897. soirée mondaine. rufus est à son aise parmi les têtes qui y évoluent, mais le temps est venu. engelbert lui présente, de loin, la famille sforza. l'aînée, à laquelle rufus est apparemment fiancé. il s'y attendait, le gamin — ça fait partie du jeu, quand on est de son rang. la plupart se retrouvaient liés bien avant. les sforza sont italiens. un garçon, suivi de deux filles. famille digne. le père travaille au ministère anglais de la magie; ambassadeur pour l'italie. sangs-purs, eux aussi. ils ont du charisme. et pour la première fois, rufus ne rejette pas le choix que son père a fait. irait presque jusqu'à le complimenter. mais un dernier détail cloche, et le serpent n'a pas peur de le souligner. l'aînée ne me plaît pas. change pour la cadette, et ça me va. engelbert sert les dents, pense que les négociations seront compliquées — mais le père sforza finit par obtempérer. il voit les coups d'oeil échangés entre rufus et iphigenia. ils se plaisent. sait qu'ils n'ont qu'une année de différence. le mariage peut attendre. ils trouveront quelqu'un d'autre pour leur benedetta. c'est un marché conclu. les pères sont ravis. les mères aussi. iphigenia et rufus eux-mêmes s'en trouvent charmés. quelques mots échangés pour se présenter, et vous allez bien vous entendre, tu le sais. 1898, 1899. la formation de briseur de sorts de rufus se poursuit. il se trouve rapidement à obtenir un stage au ministère de la magie, sous la tutelle d'un mentor du département des mystères. son père est heureux de l'avoir près de lui. les relations entre le bulstrode et sa future belle-famille se bonifient. à la fin de l'année 1898, rufus découvre les facultés de legilimens de son beau-père. face à sa curiosité, celui-ci se propose de lui offrir les prémices d'une formation. c'est un art, dans la famille. ça se transmet de génération en génération. rufus accepte. sa place dans le portrait familial est presque scellée, après tout. mai 1899. rufus bulstrode épouse iphigenia sforza. le mariage est riche, sans être pourtant trop extravagant. les jeunes mariés emménagent immédiatement dans la maison qu'ils ont acquis pour l'occasion — refusant les manoirs désignés par leurs parents pour privilégier une habitation chic mais modeste, au nord de londres. la cohabitation se passe mieux encore que les deux ne l'espéraient. plus tard, cette année-là, violetta rentre à poudlard et, sous le regard fier de son aîné, est répartie à serdaigle. 1900. sa formation de briseur de sorts terminée, rufus voit son stage au département des mystères se transformer en offre d'emploi. il prend ce qu'on lui donne, ravi de l'opportunité, et se consacre majoritairement à sa carrière. iphigenia est au moins d'accord avec cela : les enfants peuvent attendre un an ou deux. leurs parents ne les pressent pas. bulstrode impatients, sfroza confiants. tout le monde sait que ça viendra. rufus se consacre à sa carrière, d'ici là. 1901 à 1903. la maîtrise de légilimancie de rufus se parfait. en dépit de son jeune âge, iphigenia n'a presque plus rien à apprendre sur le sujet. le paternel sforza continue d'enseigner les subtilités de cet art à son beau-fils, sans regretter son choix. il fait un beau maillon de plus à la famille, celui-là. pendant ce temps, sa carrière au ministère se poursuit. il sent cependant une certaine lassitude le gagner, déprécie la proximité de son père. le besoin d'aller voir ailleurs le tiraille. la scolarité de violetta est brillante, pendant ce temps-là — et il en est fier.

décembre 1903. iphigenia lui annonce qu'elle attend leur premier enfant. jeune tête prévue pour l'été suivant. début 1904. rufus voit un poste de briseur de sorts s'ouvrir à la banque gringotts. sur un coup de tête, il postule. l'opportunité lui plait, et lorsqu'on lui annonce qu'il peut prendre le boulot, il n'hésite pas. quitte le ministère en un léger revirement de carrière. il voyage davantage, pour les besoins de la banque et la sécurité de certains de ses trésors. se sent un peu plus à sa place, tandis que la famille se prépare à s'agrandir. juillet 1904. naissance de novella bulstrode. le couple est heureux et, contre toute attente, rufus témoigne d'un soin particulier à l'encontre de sa fille. l'autorité est présente dans le foyer, mais il ne la laisse pas aux soins des gouvernantes à tout va. pas lorsqu'il est chez lui pour s'en occuper, en tout cas.

été 1905. le patriarche sforza quitte son emploi d'ambassadeur de l'italie. son fils aîné le remplace, et se rapproche ainsi de sa soeur. le beau-père de rufus repart pour l'italie. plus grand-chose à apprendre à son gendre sur la légilimancie — capacité relativement utile au quotidien, pour le briseur de sorts. fin 1905. rufus entretient pour la première fois une affaire avec une autre femme. cela ne dure cependant pas longtemps, et il ne s'en cache nullement à iphigenia. une entente tacite, dans le couple, qu'en dépit de leur excellente entente le mariage a été une obligation. pas de coeurs brisés entre eux. iphigenia aussi est trop froide pour ça. pour le reste, le secret ne s'ébruite pas. ils sont les seuls dans la confidence, et ça leur va. 1906. violetta sort de poudlard avec ses aspics en poche. les attentes de ses parents riment avec mariage et riche époux, mais la gamine s'est fait une tête grâce à la distance. elle se faufile dans l'ombre de son frère, le laisse asseoir son autorité, et on l'autorise à prendre un emploi de secrétaire au ministère. elle voit en outre ses fiançailles forcées repoussées, à la lumière de l'exemple que donne son frère. regardez, j'ai choisi qui je voulais, et mon mariage est une réussite. n'est-ce pas ce que vous lui souhaitez ? ça passe, pour le moment. avril 1907. naissance de lorenzo bulstrode. un soupir de soulagement pour le père de rufus, qui voit la descendance de son nom assuré. les sforza en sont ravis, eux aussi — mais les filles leur prêtent plus d'influence rusée, et ils le savent. choient novella, et laissent aux bulstrode le soin de combler le petit lorenzo. de 1908 à 1911. la carrière de rufus à gringotts se poursuit. ses employeurs sont plus que satisfaits de son travail et de son ambition, et s'il ne vise pas trop haut on lui envisage cependant un bel avenir. il se soucie peu de ce qu'on en dit, se plait dans sa position et dans cet emploi qu'il exerce avec un talent certain. à côté de ça, violetta conserve son boulot au ministère et réussit à rejeter tous les prétendants que son père lui soumet. lorsque ses parents s'emportent, elle se tourne vers son frère. l'ordre tenu d'une poigne de fer — ils n'ont plus rien à dire, et ils le savent. la tête de la famille, c'est lui, désormais. durant ces années, quelques aventures supplémentaires le pousseront à penser davantage aux termes de ces relations extraconjugales éphémères. iphigenia lui fera comprendre son désintérêt certain pour ces affaires; leur relation ne s'en trouve nullement altérée, et le couple est plus proche et soudé que jamais. iphigenia sait qu'elle peut aller voir ailleurs, mais ne le fait pas. lorsqu'elle tombe enceinte, au début de l'année 1911, rufus laisse immédiatement tomber sa maîtresse du moment. refusant d'être ce genre de mari. sa vie de famille passe avant tout. iphigenia également. elle est après tout la seule qui, contre vents et marées, restera à jamais.

décembre 1911. naissance de graziana bulstrode. dernière née du couple, elle affiche bien vite une personnalité moins malléable qui charme immédiatement son père. elle est sa digne fille, et son arrivée change la dynamique de la famille. novella est plus grande, déjà. lorenzo et elles ploient trop facilement face à l'autorité intimidante de leur père — mais l'arrivée de graziana assouplit tout ça. faiblesse dont il ne se cache qu'à peine, privilégiant dès lors la vie de famille qu'il avait eu tendance à reléguer peu à peu au second plan après la naissance de lorenzo. elle revient à importance égale avec sa carrière, désormais. 1912 à 1914. aucune aventure, durant ces temps-là. lassé des vanités et de la superficialité d'une telle vie, rufus se concentre sur son emploi à gringotts et sur ses enfants. les précepteurs passent pour enseigner à novella et lorenzo. l'entrée de l'aînée à poudlard se rapproche, et elle l'attend avec impatience. graziana, elle, s'épanouit dans la petite enfance. favorite incontestée de son père, sans pour autant parvenir à le mener par le bout du nez. et autour du foyer, le monde change. montée au pouvoir de grindelwald, sous les regards froids de rufus, d'iphigenia, et du reste des sforza. les bulstrode ont tendance à se mettre dans les petits papiers de la confédération sorcière, dès que celle-ci est déclarée — mais rufus tient à conserver une certaine neutralité. lui et iphigenia prendront quelques domestiques nés-moldus pour les servir. maîtres autoritaires, mais peu cruels. ils suivent la politique du moment sans pour autant s'y impliquer trop fermement.

février 1914. on aborde rufus pour lui proposer de reprendre un poste au ministère de la magie. département de la coopération magique internationale, cette fois. le superviseur des briseurs de sorts est appelé à être muté dans un autre département. les qualités de leader de rufus et son expérience le désignent pour reprendre la suite des choses, s'il s'en sent les épaules. aucun problème là-dessus. son boulot à gringotts lui convient toujours, néanmoins. il n'hésite cependant pas longtemps : la promotion est financièrement intéressante, et il la prend. mars 1914. la passation de poste se met peu à peu en branle. avec une aisance déconcertante, il enfile bientôt les bottes de son prédécesseur. en avril, celui-ci quitte pour de bon le département. rufus se rode rapidement à son nouveau rythme de travail, et les choses ne déraillent pas. on avait raison de lui faire confiance pour ça. juin 1914. le père bulstrode s'impatiente quant au mariage de violetta. celui-ci ne semble pas venir, et il craint que la fleur de l'âge passe et ne réduise que de trop ses possibilités. une violente dispute éclate entre rufus et engelbert. finalement, celui-ci concède de lui laisser encore un peu de temps. une semaine après, à peine, rufus se rend à une soirée accompagné de sa soeur. là-bas, le chemin de violetta croisera celui d'arcturus black. en sentant le contact passer entre eux, rufus s'éloigne en compagnie de l'invitée du black. quelques sourires, quelques regards. selene gaunt est promise à autrui, mais qu'importe. qu'importe. lorsque son union sera scellée,
lorsqu'elle ne mettra plus rien en danger,
pourquoi pas.

d'ici là, il y a trop à perdre,
et l'espoir appartient à violetta.

anecdotes.  I, iphigenia. le mariage a peut-être été arrangé, mais ça n'a jamais empêché rufus de s'y plaire. il a préféré iphigenia à sa soeur, et ne le regrette pas. une âme dans la lignée de la sienne — froide, distante, et pourtant étrangement aimante. une excellente mère, une épouse rêvée pour l'homme qu'il est. et à bien des égards, on pourrait le dire : ils s'aiment, ces deux-là. à leur manière, selon leurs propres termes. les aventures extraconjugales ne veulent rien dire, parce que leur mariage est une entité qu'ils se sont toujours entendus pour garder intouchable. si rufus va voir ailleurs, les sentiments ne s'en mêlent pas — ou rarement. et s'il aime, il aime juste différemment. ce qu'il a pour iphigenia, ça ne s'explique pas. c'est au-delà du mariage arrangé. au-delà d'une mascarade créée pour les enfants qu'ils ont accueilli au coeur de leur foyer. il est peu de choses qu'il ne ferait pas pour sa femme, et inversement. un respect infini, au fondement de même de leur relation. la passion n'est pas celle d'un mariage par amour, mais ils ont la leur. leur mode de vie, leur manière d'organiser présent et avenir. ils se sont trouvés, ces deux-là. une paire d'une rare chimie que, dit-on, rien ne brisera. II, lorenzo and novella. la descendance est assuré. une fille, un garçon. ils ont fait ce qu'il fallait. leurs enfants sont bien élevés. le père a su asseoir son autorité sur sa famille. n'a pas voulu la peur, a donné à sa façon une dose d'amour pour compenser. et ces deux gamins-là, ils ont eu le monde servi dans une assiette. la fortune, le sang. des grands-parents aimants. des parents présents. la discipline, et l'éducation dès le plus jeune âge. ils ont manifesté leur magie tout petits — fiertés assurées. pour eux, rufus a une tendresse qui ne s'explique pas. il les a au coeur, ses gamins. et s'il ne fait pas non plus preuve de démonstrations d'amour à tout va, il reste qu'il est difficile de douter de l'attachement qu'il a pour ses aînés, quand on le voit. il veut ce qu'il y a de mieux pour eux, mais les impressionne assez pour que les règles soient respectées à côté de ça. III, graziana. et puis, il y a graziana. elle était différente, dès les premières minutes. elle a donné l'enfer à vivre à sa mère pendant l'accouchement. a préféré le pull de son père au sein, au moment de s'endormir. accrochée trop vite au doigt qu'il lui tendait, elle ne l'a plus vraiment lâché. graziana, c'est presque trop vite devenu la favorite. pas pour sa mère, ç'allait de soi — iphigenia qui, au contraire, ne voulait pas que l'arrivée d'une troisième vienne bouleverser l'équilibre familial qu'ils avaient trouvé avec leurs aînés. iphigenia qui ne voulait pas donner tout son temps, tout son amour à graziana, comme elle l'avait fait avec les deux autres avant ça. rufus a pris d'instinct le relai. s'est occupé de sa benjamine comme d'une nouvelle merveille du monde. une faiblesse qu'il n'a pas cherchée à justifier, et avec laquelle il a appris à composer. la protégeant des ravages actuels du monde sorcier en conservant une précaire neutralité. soulageant sa mère pour lui permettre de parfaire les éducations de lorenzo et novella. les choses ont changé, avec graziana. mais la dynamique ainsi trouvée, ainsi renouvelée, a offert un souffle nouveau à iphigenia. ils parlent d'accueillir un quatrième enfant, désormais. rien d'encore décidé. mais ils savent que ce n'est plus qu'une question d'amour et de famille : en ce qui concerne leur descendance, elle est assurée. s'ils veulent continuer, c'est parce qu'ils se plaisent dans ces rôles.
de meilleurs parents qu'on ne les aurait jamais pensés, ces deux-là.

IV, bulstrode or sforza. deux familles pour le prix d'une. il fallait réussir à les approcher, les sforza. le genre de noyau soudé qui ne flamboie pas, et qui préfère les ombres pour évoluer. sangs-purs d'une longue lignée italienne, depuis longtemps en relations avec l'angleterre. le patriarche a hésité, avant de considérer l'offre qu'engelbert bulstrode lui faisait. mais en voyant le fils, il n'a pas regretté. à croire que le serpent avait plus sa place chez les sforza que chez les bulstrode — et les choses ont viré dans ce sens, après ça. avant même que le mariage ne soit officiellement conclu, on l'acceptait déjà. on savait qu'il ne fuirait pas son engagement. on savait que c'était un bon choix, ce gamin-là. comme tombé du ciel, dans leurs bras. avec les années, il s'est rapproché davantage des sforza. une belle-famille qu'il n'échangerait pour rien au monde. ils sont plus dans son état d'esprit, le laissent décider ce qu'il veut faire de sa vie. pas de pression, de leur côté. mais s'il fait du mal à iphigenia, il est un homme mort, et il le sait. les termes lui vont. aucune intention de briser ce qu'il a avec leur cadette, dans tous les cas. il tient à elle, tient à leur famille. ils lui ressemblent, comme ça ne s'explique pas.

V, fir wood. sa magie a toujours été stable. la puissance modérée, en raison du crin de licorne qui canalisait son énergie. il n'en a pas eu besoin pour exceller dans les cours, à l'école. la pratique de la magie lui plait; son talent, sa détermination et sa curiosité ont fait le reste. il ne ressort pas particulièrement du lot, à première vue. une volonté de toujours rester dans les ombres, d'y évoluer avec prudence, et dans le sens qu'il a décidé. lorsqu'il a jeté son dévolu sur un objectif, il est difficile de lui faire changer d'idée — et il met à disposition tous les moyens qu'il possède. secret, gardant pour lui ses capacités. gardant pour lui l'étendue de ce qu'il sait, et ne s'en vantant jamais. les démonstrations de force n'ont, à ses yeux, pas grand intérêt. il garde ses cartes dans sa manche, ne les dévoile que lorsqu'il l'a décidé. mais c'est un sorcier talentueux, rufus. ça n'a jamais fait aucun doute. et c'est pour cela que sa carrière de briseur de sorts lui réussit aussi bien. pour cela qu'il faut se méfier d'une eau qui ne dort pas vraiment. glaciale, et particulièrement habile à s'adapter au courant. VI, vole. les premières apparitions de son patronus lui avaient montré un corbeau. aussi son étonnement fut-il entier lorsqu'au beau milieu d'un contrat, il y a maintenant deux ans, il a vu l'oiseau être remplacé par une minuscule forme qu'il ne connaissait pas. campagnol rapide, agile. il ne l'expliquait pas. la puissance de son patronus ne s'en est pas vue diminuée, bien au contraire. et il n'a compris que lorsqu'il est rentré chez lui, et que graziana s'est lovée dans ses bras. il a toujours remarqué qu'il avait plus de facilités à produire un patronus depuis que ses enfants sont arrivés. mais de là à en changer la forme, il ne pensait pas voir ça. elle l'a eu à la moelle, graziana. VII, snake skin. avec les années, et avec la solide formation offerte par son beau-père, il a perfectionné ses dons de legilimens. lorsque son père a su qu'il s'y exerçait, il l'a critiqué. t'aurais mieux fait de choisir l'occlumancie. mais comme d'ordinaire, rufus se moquait de son avis. on lui a offert de rentrer dans la tête des gens, et l'idée l'a charmé. somme toute, le réflexe n'était pas bien différent de celui qu'il avait développé d'instinct avec le temps. observer, décrypter. comprendre, anticiper. les rouages du calcul et de la manipulation, de la plus poussée des déductions. enfant, adolescent, il avait déjà compris. adulte, il s'est perfectionné. la légilimancie est un prolongement de sa personnalité. et il a toujours eu suffisamment de contrôle sur lui-même, sur les mots et les gestes qu'il posait, pour apprendre très vite à mesurer ses intrusions dans les esprits d'autrui. ç'a fait de lui un bon élève, et ça fait aujourd'hui de lui un legilimens accompli. raisonnable dans son utilisation de ses capacités, cependant — et ça, personne n'a eu à lui souffler pour qu'il en comprenne l'importance et la nécessité.

VIII, evolve and adapt. derrière ses apparences froides et immuables, les courants sont changeants. rufus, c'est un serpent — et il change de peau quand il le doit. s'adapte à la situation, quoi qu'il en coûte. il sait évoluer, se retourner seul quand il est sur le dos. retomber sur ses pattes. ramener les choses à son avantage, ou savoir quand s'arrêter. c'est un instinct, chez lui. un autre genre de réflexe qu'il a appris à embrasser, et à ne surtout pas réfréner. il sait courber le dos, fermer les yeux quand il le faut — pour ensuite mieux les rouvrir, mieux reprendre en main son petit empire. l'ambition réelle, mais modérée. pas du genre à vouloir frapper trop haut, ou trop loin. icarus is stayin' far from the sun. parce qu'il sait, rufus. il sait ce qui arrive aux gens qui voient trop gros. et ça ne l'intéresse pas. plus maintenant. ses ambitions sont ailleurs, et il les embrasse pleinement. IX, endure and survive. et quand le vent souffle plus fort, il sait lui tourner le dos. affronter les éléments le temps de rentrer dans son trou, et composer avec l'ouragan. les conflits qui ravagent le monde sorcier, en ce moment, l'ont forcé à garder la tête sous l'eau pour le moment. il refuse de compromettre sa famille, refuse de prendre un camp. c'est plus facile de se laisser porter par le courant, pour l'instant, et de conserver une neutralité qui lui offre davantage de possibilités. survivre est le mot clé. tout ce qui lui importe. la survie de son mariage, la survie de sa famille. sa propre survie, financière, émotionnelle — parce qu'il ressent, le serpent, juste différemment. et pour ça, il ne lésinera devant rien.

X, more. il est du genre à se lever tôt. / il apprécie beaucoup les arts, particulièrement la peinture et la musique. / ponctuel, il est bien rare de le voir en retard. / aujourd'hui grand et bâti, il était à son arrivée à poudlard bien moins impressionnant. sa baguette était d'ailleurs beaucoup trop grande pour lui, et ce détail lui causa du tort durant les premières années de sa scolarité. / sa voix est particulièrement grave. aussi tranchante que chaleureuse, elle apporte d'indéniables nuances à la manière dont on le perçoit. il pèse cependant ses mots avec beaucoup de soin, et choisit pour parler le moment opportun. / depuis son mariage avec iphigenia, il a acquis de bonnes notions d'italiens. un patrimoine essentiel, selon sa belle-famille. sa femme s'exprime d'ailleurs souvent dans sa langue maternelle avec leurs enfants. / lorsqu'il a une liaison, il a pour habitude d'envoyer un de ses domestiques louer un appartement, où il peut alors passer le temps qu'il souhaite en compagnie de sa maîtresse. il s'arrange toujours pour ne pas que cela empiète sur son travail, ou sur ses responsabilités familiales. il n'a pas eu d'aventures depuis la naissance de graziana. / le choixpeau a failli l'envoyer à serdaigle. ça ne l'aurait pas dérangé, pas plus qu'étonné. il avait l'intelligence, l'érudition et l'individualisme qu'il fallait. / il n'avait un hibou que pour le contact avec sa famille. en réalité, il n'apprécie pas réellement les animaux, et c'est bien réciproque. il réprime depuis des années l'envie de novella d'avoir un chien ou un chat. / il n'est pas du genre à se mettre en colère, ou à s'énerver. lorsqu'il commence à s'emporter, il s'assure de conserver patience, et ne fait que devenir plus sec. bien généralement, les mots tranchent suffisamment pour faire passer ses sentiments.