j'arrive ou je suis étranger (délai 28/4)

chronologie
29 Février 1880. Naissance d'Addolorata à Florence en Italie.

Septembre 1891. Elle part étudier la magie en France dans la célèbre Ecole de Beauxbâtons.

10 Août 1896. Addolorata manque de se noyer en tombant dans les eaux de l'Arno. Elle est sauvée in-extremis par un médecin qui passait là par hasard. Donnée pour morte pendant presque deux minutes, elle connaît alors ce qui s'apparente à une expérience de mort imminente. Ce qui la poussera ensuite à s'intéresser à la question ainsi qu'à l’ésotérisme en général.

9 Juillet 1898. Elle est mariée à Francesco Piano dei Carpini, un sorcier de sang-pur issu d'une grande famille de l'Ombrie en Italie. Installé à Florence celui-ci est le propriétaire d'une librairie magique très appréciée des magiciens et des magiciennes de Toscane.

16 Octobre 1900. Encouragée par son époux, Addolorata adhère au jeune Partito Socialista Italiano en italien et elle devient rapidement une des têtes pensantes de l'aile révolutionnaire du Parti.

29 Février 1902. Addolorata rédige son premier article pour Avanti! le journal du Parti Socialiste Italien. Elle tente aussi d'envoyer ses premiers articles à la prestigieuse Gazette des Sorciers en Angleterre, mais son statut de femme l'empêche d'être publiée.

10 Décembre 1907. Francesco Piano dei Carpini est poignardé au détour d'une rue par un royaliste moldu en opposition avec ses idées politiques. Addolorata devient veuve à l'âge de vingt-sept ans, elle décide de noyer son chagrin en s'impliquant un petit peu plus au sein du Partito Socialista Italiano.

19 Août 1910. Elle publie de violents pamphlets contre la monarchie italienne. Ces derniers lui valent d'être bannie du Royaume d'Italie par le Roi Victor Emmanuel II. Après un court passage en France, elle part s'installer en Angleterre.

29 Mars 1911. Elle achète un petit local à l'intérieur du Chemin de Traverse et le transforme en une librairie magique spécialisée dans les ouvrages en langues étrangères. Quelques semaines plus tard elle commence à écrire des articles pour la Gazette du Magicien sous le pseudonyme de Cosimo Togliatti.

Certains Alighieri aiment prétendre qu’ils sont de lointains descendants de l’Empereur Marc-Aurèle et que leurs origines remontent à la Rome Antique. En réalité, ce n’est qu’après la naissance d’un certain Dante, que les Alighieri connurent la gloire. L’auteur de la Divina Commedia connu dans tout le monde magique pour sa parfaite maîtrise des arts divinatoires fit de sa famille l’une des plus importantes de toute la Toscane. Au fil des siècles ses descendants furent aussi admirés que détestés, adulés pour leur puissance, hais pour la fâcheuse tendance qu’ils avaient à travailler avec certains moldus influents. Cette pratique, poussa plusieurs sorciers de sang-pur à les faire bannir de la Cité au Lys Rouge, ils s’installèrent ailleurs à Vérone où ils continuèrent à conseiller les Sanbonifacio et les Della Scala jusqu’à ce que l’avènement de Cosme l’Ancien ne leurs permette de revenir dans leur ville d’origine. Ils furent ensuite des acteurs majeurs de la domination des Médicis et notamment de la grandeur du “règne” de Laurent le Magnifique. Ils furent ensuite particulièrement actifs durant les guerres d’indépendance italiennes tout au long du XIXe siècle n’hésitant parfois pas à flirter avec les limites en utilisant la magie pour faire pencher la balance dans leur camp.

C’est certainement cette proximité avec les grandes familles moldus qui causa la mort de Guido Alighieri alors chef de famille. En effet le 17 Octobre 1871, ce dernier fut lâchement tué par un sortilège de la mort lancé par un sorcier autrichien nommé Otto Hoeness. Ce dernier fut ensuite capturé et torturé à mort par  Camillo Alighieri - frère cadet de sa victime - qui ne parvint pas à obtenir d’aveux.  Camillo qui se destinait à entrer dans les ordres afin de devenir prêtre catholique dû abandonner son projet afin d’épouser Apollonia Borghese elle aussi sorcière issue d’une famille de sang pur. C’est de cette union sans amour que naquit Addolorata…  Celle-ci n’eut pas une enfance facile, délaissé par son père, extrêmement déçu de ne pas avoir enfanté un héritier mâle, elle passait le plus clair de son temps aux côtés de son père qui lui transmis son goût de la littérature, italienne, mais également française et anglaise. Apprenant les langues étrangères grâce à Victor Hugo, Edgar Allan Poe, Arthur Rimbaud, la demoiselle se passionna rapidement pour l’Art sous toutes ses formes au plus grand damne de son géniteur.

L’année de ses onze ans elle quitta son Italie chérie pour partir étudier en France à Beauxbâtons, célèbre école de magie dans laquelle son ancêtre Dante Alighieri enseigna la divination pendant plusieurs années. Elève surdouée, mais beaucoup trop dissipée elle s’attira à quelques reprises les foudres de ses professeurs puis celle de ses parents. Cette période l’aida à faire la connaissance de magiciennes et magiciens français qui l’aidèrent ensuite énormément lors de son exil en France, puis en Grande Bretagne. L’été qui suivit sa dernière année, elle manqua de se noyer dans les eaux de l’Arno, sauvée in-extremis par un médecin qui passait par là après avoir touché la mort du doigt. Tentant de comprendre ce qu’elle avait vu pendant son expérience de mort imminente elle entra en contact avec de nombreux sorciers experts en divination.

Elle dû mettre cette fascination de côté lorsqu’on la maria - de force - à Francesco Piano Di Carpini sorcier issu d’une famille au sang pur de l’Ombrie. D’abord réticente, Addolorata alors âgée d’à peine de 18 ans commença doucement à connaître son époux et à comprendre son caractère, ses rêves et ses combats. Il l’initia aux écrits de Karl Marx et Friedrich Engels, lui faisant comprendre l’intérêt du matérialisme historique… comme lui elle se mis en tête que le monde magique avait lui aussi besoin d’une telle idéologie dans le monde magique. Elle devint alors membre du Parti Socialiste Italien et membre de la Deuxième Internationale, cette filiation lui permis de rencontrer un certain Jean Jaurès ou encore la tristement célèbre Rosa Luxembourg. Celle-ci l'inspira beaucoup et elle la considère encore aujourd'hui comme un véritable modèle.

C’est à cette période que la belle brune se mis à écrire, posant ainsi ses idées et ses espoirs sur papier. Poussée par son mari elle commença à écrire des articles pour Aventi! sa plume acerbe et ses idées révolutionnaires firent d’elle une des intellectuelles les plus en vogue du Partito Socialista Italiano, souvent appelée à la tribune par ses pairs, elle devint également une excellente oratrice. Sur un petit nuage elle proposa également quelques textes à la prestigieuse Gazette des Sorciers qui les refusa, très certainement à cause de son sexe. Ce premier revers fut rapidement suivit par une tragédie… l’assassinat du pauvre Francesco Piano Di Carpini, poignardé par un moldu royaliste et traditionaliste au détour d’une rue florentine. Addolorata n’eu même pas le temps de faire son deuil puisque craignant pour sa vie, ses camarades du PSI décidèrent de la cacher dans une petite maison de Sienne. Là-bas, amère, pleine de vengeance elle rédigea un véritable pamphlet à l’encontre de la royauté italienne, allant même jusqu’à traité le Roi d’Italie de parasite vivant aux crochets de la société et des braves citoyens italiens. Cette publication eut l’effet d’une bombe de nombreux conservateurs demandèrent à ce qu’elle soit condamné à la prison à vie… Le Roi Victor Emmanuel III choisit de la punir en la forçant à l’exil.


Addolorata s’installa alors en France, dans le 18e arrondissement de Paris, grâce au soutien de quelques anciens élèves de Beauxbâtons et de plusieurs camarades de lutte. Profitant de ce séjour forcé pour fréquenter de grands intellectuels européens, renforçant ainsi autant son français que son capital idéologique et intellectuel. Malheureusement la politique assez répressive a l’encontre des syndicalistes et des partis révolutionnaires menée par “Le Tigre” Georges Clemenceau la poussa à trouver une solution de repli. C’est là qu’elle fit la connaissance de James Keir Henry, membre fondateur du Parti Travailliste en Grande Bretagne et sorcier émérite. C’est grâce à lui qu’elle pu s’installer en Angleterre et rejoindre les Enfants de Morgane dont il était déjà membre.

Une fois arrivée à Londres elle fit l’acquisition d'une petite librairie au Chemin de Traverse et commença à écrire des articles pour la Gazette des Sorciers sous le pseudonyme de Cosimo Togliatti, se faisant passer pour un homme pour être publiée.  Malheureusement quelques mois plus tard, l'ascension de Gellert Grindelwald et de ses partisans perturba totalement la petite vie tranquille qu'elle commençait à avoir. La politique ultra-répressive mise en place par ce dernier dans le monde magique, elle engagea alors quelques né-moldus dans son établissement afin de les protéger et établir un petit réseau de résistance.